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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 18:37

Voir aussi la formidable vidéo de Michel Collon :

La Vérité doit être dite sur Israël - Au contraire, énormes médiamensonges

 

vit.jpg

JÉRUSALEM (NOVOpress) – 

 

Dans un récent article, “Vitrifier l’Iran” paru dans Israël7, Jacques Kupfer (photo), co-président du Likoud mondial et membre de l’exécutif de l’Organisation sioniste mondiale, énonce ce qui lui parait  une évidence : “L’Adolf de Téhéran” (comprendre Ahmadinedjad) est en train de se doter de l’arme nucléaire. Selon Kupfer, les sanctions économiques ont eu “l’effet d’une piqûre de moustique sur un missile blindé“, et si “un virus venu à point nommé et le taux de mortalité curieusement élevé parmi les ingénieurs iraniens  ont permis de ralentir la marche vers l’apocalypse islamique“, il ne saurait être question d’en rester là. Mais, toujours selon l’auteur, un bombardement classique par l’aviation israélienne des infrastructures nucléaires iraniennes n’est en rien la solution finale au danger mortel que représenterait le nucléaire iranien.


C’est donc tout naturellement que le co-président du Likoud mondial propose l’utilisation massive de l’arme atomique contre la République islamique. ” Après tout, précise Kupfer, vitrifier l’Iran serait dans la lignée de la destruction justifiée de Hambourg et Dresde aux mains des nazis, de la destruction d’Hiroshima et Nagasaki aux mains des alliés japonais du Reich.”


Dans l’article “Vitrifier l’Iran”  le co-président du Likoud mondial fait un “rêve” : “Si seulement l’Etat d’Israël avait la bombe atomique…“. Gageons que pour la quatrième puissance nucléaire du monde, ce rêve est déjà réalité.


[cc] Novopress.info, 2012, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine [http://fr.novopress.info/]


 

Source: novopress

 

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Note d'eva :
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L'Iran n'a jamais attaqué personne et a besoin de l'arme nucléaire de dissuasion massive pour protéger son territoire encerclé. Il n'a jamais dit qu'il voulait rayer l'Iran de la carte, c'est de la propagande de guerre contre cet Etat millénaire, berceau de la civilisation et riche en pétrole. Par contre, de hautes personnalités israéliennes, dirigeants (comme Lieberman, le Ministre des Affaires Etrangères), historiens.. brûlent de détruire l'Iran avec un nouvel Hiroshima.  Voilà la réalité ! Le sionisme, c'est la négation de la paix ! Israël, c'est la guerre ! Aucun pays ne menace autant la paix dans le monde !
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.Lundi 12 mars 2012

La stratégie consistant à transformer les impasses en opportunités, il existe un moyen d'utiliser cette crise du nucléaire iranien pour à la fois stabiliser le Moyen-Orient et offrir à la planète plusieurs décennies de stabilité stratégique mondiale. Ce moyen, c'est la transformation du traité de Non Prolifération Nucléaire, devenu entièrement obsolète, en un traité de Dissémination Nucléaire Contrôlée.

 

Européens, Russes et Chinois doivent lancer une réforme profonde du Traité de Non Prolifération Nucléaire (TNP) et de l'ensemble des méthodes et instruments qu'il intègre. Il doit être adapté à la réalité du XXI° siècle et se fondre sur le concept de "Dissémination Nucléaire Contrôlée" .

 

Les avancées scientifiques et la baisse des coûts rendent aujourd'hui de plus en plus facile d'accéder à la technologie nucléaire. De cela découle qu'il est difficile d'opérer la distinction entre les instruments et filières du nucléaire civil et du nucléaire militaire  (comme les risques de "bombes sales" l'illustrent. Ceci implique que l'on peut compter aujourd'hui près d'une quarantaine de puissances nucléaires avérées ou cachées et quasi-nucléaires pouvant posséder l'arme nucléaire très rapidement  (contre 5 lors de la signature du TNP).

 

De plus, dans un monde qui sait que la dissuasion nucléaire pouvait dans cetains cas garantir la paix ( Guerre froide) l'inquiètude majeure est désormais la possession de l'arme nucléaire par des organisations infra-étatiques (terrorisme nucléaire). En bref, le TNP ne marche plus et les tentatives du club occidental nucléaire pour contrôler l'évolution des choses sont vaines depuis au moins deux décennies.

 

La crise Iran/USA/Israêl doit ainsi être traitée comme un moment-clé de la crise générale du système international actuel et en particulier de l'obsolescence de la politique de non-prolifération nucléaire pratiquée depuis 1945.

 

Il marque la fin de l'ordre établi après 1945. Cett crise est une confrontation directe entre deux logiques désormais archaîques : celle des dirigeants iraniens qui ignorent l'intérêt collectif mondial pour se focaliser sur leurs intérêts nationaux à court terme, et celles des dirigeants américains et israéliens qui identifient leurs intérêts propres avec ceux du reste du monde.

 

La politique de non-prolifération nucléaire héritée de l'après-guerre est en crise comme l'illustre le nombre croissant de puissances nucléaires qui n'ont pas signé le Traité de Non Prolifération, la crise actuelle avec l'Iran - pays pourtant signataire du traité, la poursuite - notamment par les Etats-Unis - du développement de nouveaux types d'armes nucléaires comme les "mini-bombes", le rôle non sanctionné du Pakistan en matière de prolifération active, et l'accord récent USA/Inde qui ignore complètement le Traité.

 

Vu ce contexte, et du fait des conséquences très graves d'un éventuel conflit, la crise Iran/USA/Israêl ne peut pas être traitée comme un cas particulier. Elle doit être gérée en l'inscrivant dans une visions de long terme, fondée sur de nouvelles méthodes adaptées aux réalités du XXI ° siècle.

 

Dans quel contexte se trouve l'Iran ?

 

Imaginons les Etats-Unis, sans armes nucléaires, entourés du Mexique et du Canada qui les posséderaient. Ou bien la France encerclée par des pays possédant la bombe atomique (et qui n'auraient signé aucun traité international en matière nucléaire) sans l'avoir elle-même. Combien de temps faudrait-il pour que Washington ou Paris refusent un Traité de Non Prolifération et se lancent au plus vite dans la construction d'un arsenal nucléaire?  Très certainement moins de temps qu'il n'en faut pour évoquer un tel scénario !

Et Paris en Washington invoqueraient l'exigence de sécurité nationale pour se justifier et se dégager de tout traité.

 

Voilà exactement le contexte de la crise iranienne. Téhéran est entourée de puissances nucléaires (Russie, Israêl, Pakistan et peut-être l'Arabie Saoudite) et, cerise sur le gâteau, depuis 2001, certains de ses plus proches voisins, comme l'Irak, l'Afganistan ou le Koweit, ont été transformés en bases militaires US.

Alors, même sans un extrémiste comme l'actuel président Mahmoud Ahmadinejad, il n'est pas surprenant de voir l'Iran essayer par tous les moyens, et au plus vite, de se doter de l'arme nucléaire.

 

Le contraire eut été étonnant, surtout au vu de la formidable leçon de "real politik" donnée par l'administration BUSH qui a prouvé au monde entier qu'un dictateur avec l'arme nucléaire  (Corée du Nord)  était intouchable alors qu'un dictateur sans arme nucléaire ( et avec du pétrole comme l'Irak ) était cible de choix.

 

La leçon, l'une des pires qui aient pu alimenter la réflexion internationale ces dernières décennies car évacuant tout autre élément que le simple rapport de puissance brute, a porté.

 

Il est ainsi certain que l'Iran avancera à vitesse grand V dans la voie de la maîtrise de l'arme atomique afin de "sanctuariser" son territoire, ainsi que l'a fait la France sous l'impulsion de De Gaulle dans les années 60 et Israêl dans les années 1960 également.

 

Ainsi, à part des gesticulations de l'ONU et un éventuel embargo à porté très limitée; Washington, Paris, Londres et Berlin n'y pourront rien. Trop tard. Russes en Chinois ont d'autres intérêts et un poids infiniment plus lourd. On en refait pas l'Histoire. En revanche, on peut choisir collectivement de sortir d'une impasse en ouvrant un nouveau chemin : en tournant la page d'une politique de "Non Prolifération Nucléaire" désormais dépassée et inefficace, pour s'engager sur le chemin d'une politique de "Dissémination nucléaire contrôlée" qui, notamment, permettra de garantir leur sécurité à l'Iran comme à ses voisins, par un exercice contrôlé de dissuasion régionale. 

 

Derrière la crise iranienne se profile une étape majeure de la transformation du monde déclenchée après la chute du mur de Berlin. Nous sommes toujours en train de sortir du monde créé après 1945 et la crise systémique accélère cette évolution. Pour trouver le "monde d'après" nous avons le choix entre l'arrogance aveugle d'Achille et l'intelligence d'Ulysse, entre une dissémination qui n'est que l'exercice de plus en plus virtuel d'un pouvoir illégitime fondé sur un préjugé, et une dissémination contrôlée qui vise à intégrer lucidement la réalité pour faire appliquer des règles acceptables par tous les acteurs concernés.

 

Essayer d'éviter les pires conséquences de la dislocation géopolitique mondiale en cours, c'est aussi faire preuve d'audace dans le domaine du nucléaire. C'sst certainement le meilleur moyen de garantir la sécurité d'Israêl et de tout le Moyen Orient : la dissuasion nucléaire est une facteur d'équilibre largement testé au XX° siècle qui a empêché des conflits qui, sans la menace de ces armes, auraient sans aucun doute eut lieu.

 

Extrait de GEAB
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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 18:35

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Lors d'une audition devant le Congrès des Etats-unis, l'amiral Robert Willard commandant des forces américaines dans le Pacifique a révélé que des forces spéciales américaines étaient stationnées en Inde, au Nepal, au Bangladesh, au Sri Lanka et aux Maldives dans le cadre de la "lutte anti-terroriste" (face à des groupes comme Lashkar-e-Taiba).

 

Le vendredi 2 mars, le ministre des affaires étrangères indien, interpellé à ce sujet par le parti communiste (PCIM très anti-impérialiste qui a condamné le dernier vote de l'Inde sur la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU en février), a démenti la présence permanente de ces forces et précisé qu'elles n'avaient participé en Inde qu'à des exercices d'entraînement pour une période limitée. Les gouvernements des Maldives, du Népal et du Sri Lanka et l'ambassadeur américain au Bangladesh ont aussi démenti la déclaration de Willard.

 

Le journal The Hindu du 3 mars observe toutefois que le ministère des affaires étrangères n'a pas répondu lorsqu'on lui a demandé si ces forces pouvaient être stationnées dans les ambassades ou les consulats américains en Inde pour mener à bien des opérations de sabotage ou d'assassinats ciblés. Il ajoute que les déclarations des officiers américains devant le Congrès sont faites sous serment, et qu'un amiral est peu susceptible de confondre une présence permanente avec une période courte d'entraînement.

 

Le rapprochement militaire entre l'Inde et les Etats-Unis continue d'inquiéter les milieux pacifistes en Asie. Selon l'Okinawa Times, le destroyer indien Ranjit était dans les eaux du nouveau port de Naha près d'Okinawa au Japon les 28 et 29 février dernier. Un soldat indien en assurait la garde armé sur le quai en violation de la loi japonaise ce qui a provoqué l'émotion des syndicats de travailleurs du port. La coopération navale indo-américano-japonaise s'inscrit dans un objectif d'encerclement de la Chine.

 

L'Inde fait par ailleurs l'objet de pressions occidentales fortes en ce moment pour stopper ses échanges commerciaux avec l'Iran, après que les Occidentaux soient parvenus à la dissocier du bloc des BRICS (Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud) à l'ONU sur la question syrienne.

 

http://atlasalternatif.over-blog.com/article-presence-americaine-en-inde-et-pressions-sur-delhi-101499007.html

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 18:29

== COMMUNIQUÉ DE L'UPR == SAUF FRANÇOIS ASSELINEAU, TOUS LES AUTRES CANDIDATS GARDENT UN SILENCE HONTEUX SUR L'AFGHANISTAN ==

par François Asselineau - Union Populaire Républicaine, dimanche 11 mars 2012, 20:21 · 

 

= APRÈS LE NOUVEAU CRIME DE GUERRE COMMIS PAR UN SOLDAT DE L'OTAN, L'UPR EXIGE UNE NOUVELLE FOIS QUE LA FRANCE RETIRE IMMÉDIATEMENT SES TROUPES D'AFGHANISTAN  =


 L'UPR fait part de son horreur devant le nouveau crime de guerre commis aujourd'hui en Afghanistan : un soldat américain de la force de l'OTAN a assassiné sauvagement, et sans le moindre motif, 16 civils villageois, dont 9 enfants et 3 femmes, dans deux villages de la province de Kandahar. Plusieurs des corps, notamment d'enfants, ont été retrouvés calcinés.


[source : http://www.romandie.com/news/n/Afghanistan_un_soldat_americain_aurait_tue_16_civils_dont_9_enfants110320121816.asp] 


  • Un villageois afghan montrant l'un des lieux du drame.

 Comme dans tous les cas de massacres précédents, et notamment ceux où sont morts des soldats français, l’UPR condamne avec la plus grande indignation cette nouvelle tuerie, et compatit aux souffrances psychologiques atroces des membres survivants des familles.

 L'UPR rappelle à cette occasion que les plus hautes autorités françaises ont envoyé nos soldats dans le cadre de l'OTAN, sans l’assentiment du peuple français, mener une guerre scandaleuse, qui nous rend collectivement complices de ces tueries.

 

Cette guerre est scandaleuse à tous les égards :

  • - elle nuit aux intérêts bien compris de la France,
  • - elle n’est justifiée par aucune agression préalable contre la France,
  • - elle menace la Paix ailleurs dans le monde,
  • - elle bafoue les principes d’humanité et de justice entre les nations,
  • - elle provoque fatalement des crimes de guerre épouvantables.

Toutes les victimes de ce bain de sang honteux et criminel résultent d'une guerre qui a été déclenchée, rappelons-le, à la demande du gouvernement américain suite aux attentats du 11 septembre 2001, voici plus de 10 ans, et cela sans qu'une relation de cause à effet claire entre ces attentats et la situation intérieure afghane ait été indubitablement démontrée.

 L’UPR rappelle qu’elle exige :

 1)- le retrait immédiat de toutes nos troupes présentes en Afghanistan.

  • 2)- le retrait de la France de l’OTAN (et pas seulement de son « Commandement militaire intégré »), ce qui suppose de dénoncer l’article 42 du traité sur l’Union européenne.
  • 3)- le retrait de la France de l’Union européenne, qui n’est que le volet civil d’une construction hégémonique euro-atlantiste, dirigée depuis Washington et Bruxelles, dont le volet militaire s’appelle l’OTAN.
  • 4)- la dénonciation solennelle de la théorie états-unienne du « Choc des civilisations ». Cette doctrine, qui constitue le soubassement idéologique de la construction dite « européenne » et des interventions militaires occidentales en Afghanistan ou en Libye, est extrêmement nocive pour la paix du monde.  Elle doit être dénoncée comme contraire au droit international, contraire à la vocation émancipatrice des idéaux de la Révolution française et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, et contraire aux principes universels posés par la Charte de l’Organisation des Nations Unies.

 

Après la vidéo montrant six soldats américains urinant sur les cadavres de supposés talibans, voici la photographie de dix hommes de la compagnie Charlie (1er bataillon de reconnaissance) issus du camp Pendleton (Californie), posant fièrement à Sangin (province de Helmand, Afghanistan) autour d'un drapeau américain et d'une bannière frappée de la double rune « SS ». [source : http://www.rue89.com/2012/02/13/vu-en-afghanistan-des-marines-ss-229354]

  • Les médias occidentaux, en particulier français, ne relatent que de façon très rapide ces séries d'exactions commises en Afghanistan. Le fait que des soldats de l'OTAN posent avec le symbole des SS nazis n'a trouvé aucun relais médiatique.  

 En conclusion, l'UPR dénonce le silence complice de tous les autres partis politiques français face à cette guerre néo-coloniale.

 Ce silence complice est d'autant plus honteux que nous sommes en pleine campagne présidentielle et que celle-ci devrait s'intéresser, parmi ses toutes premières priorités, à la question de la Paix dans le monde et aux engagements militaires de la France.

 Ce silence complice est encore plus scandaleux lorsqu'il émane des candidats prétendument d'opposition, et notamment des candidats dits "de gauche" qui avaient jadis une tradition pacifiste marquée.

 Ce silence complice prouve à lui seul que la présence militaire de la France en Afghanistan découle de l'inféodation de notre pays aux intérêts euro-atlantistes, inféodation que seuls François Asselineau et  l'UPR dénoncent.

 Nous rappelons à cette occasion que l'article 42 du traité sur l'Union Européenne (TUE) subordonne la défense dite "européenne" à l'OTAN.

 Nous rappelons que le programme présidentiel de François Asselineau est le seul à réclamer conjointement :

  • - le rappel immédiat de nos troupes d'Afghanistan et de Libye
  • - la sortie de l'OTAN
  • - et la sortie de l'Union européenne par application de l'article 50 du traité sur l'Union Européenne.  

Le programme de François Asselineau et de l'UPR est d'une logique imparable puisque ces 3 situations se tiennent. Il est le seul conforme à l'honneur, à la justice entre les nations, et à la vocation émancipatrice universelle de la France.

 

COMMUNIQUÉ OFFICIEL DE L'UPR


Sur F. Asselineau :
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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 18:26

 

12 mars 2012

Article en PDF : Enregistrer au format PDF

Ah, la Grèce, ses plages, ses eaux turquoises, ses villages perchés… Soudain, trois chasseurs F-16 déchirent le ciel. La Libye n’est pas loin. Au large, les sous-marins made in Germany patrouillent.

 

Avec une population équivalente à la Belgique, la Grèce consacre 7,6 milliards d’euros à son armement, soit 3,2% de son PIB[1] (chiffres 2009). C'est près du double des dépenses militaires de la Belgique (4 milliards d’euros, 1,2% du PIB). En pourcentage, le budget militaire de la Grèce est ainsi le plus élevé des pays de l’Union Européenne et le second, après les États-Unis, des pays membres de l’Otan. La Grèce dépasse ainsi le Royaume-Uni (2,7%), la France (2,5%), l’Allemagne (1,4%) et la Belgique (1,2%) et vient derrière les États-Unis (4,7%).[2]

 

Le budget militaire le plus élevé de l’Union Européenne

La Grèce est aussi le premier importateur d’armes de l’Union Européenne. Au cours des cinq dernières années, elle a importé pour 3,4 milliards d’euros d’armes conventionnelles. Le pays se classe ainsi, sur la même période, au 5e rang des pays importateurs d’armes dans le monde, derrière l’Inde, la Chine, la Corée du Sud et le Pakistan. La Turquie vient en 11e position. La Grèce achète principalement des armes à l’Allemagne (1,3 milliards d’euros les 5 dernières années), aux États-Unis (977 millions d’euros) et à la France (730 millions). C’est ainsi le 1er client militaire de l’Allemagne et le 3e de la France.[3] L’achat d’avions de combat représente 38% de ses importations militaires. Le pays a acquis ainsi 26 F-16 aux États-Unis et 25 Mirages 2000 pour 1,6 milliard d’euros à la France. Des contrats sont en cours d’exécution, comme celui de 4 sous-marins commandés à l’Allemagne pour 1,2 milliard d’euros et la livraison de six frégates polyvalentes FREMM françaises pour un montant de 2,5 milliards d'euros[4].

 

L'Allemagne tire profit des tensions régionales

 

Il est intéressant de noter que l’Allemagne est aussi le principal fournisseur d’armes de la Turquie (860 millions d’euros) sur un total de 1,9 milliards d’euros d’importation. La Turquie est ainsi le 3e client de l’Allemagne[5].

Selon Jean-Paul Hébert, « le facteur essentiel de ces dépenses très importantes est la course aux armements avec la Turquie : mais la différence de population (72 millions contre 11) permet à ce dernier pays d’engager une part plus restreinte de ses ressources dans les dépenses militaires. Cet investissement excessif dans le militaire répond à la fois à un long antagonisme historique mais aussi à une course à la taille critique dans l’OTAN, dont les deux pays sont membres. » [6]

Ainsi, l'aide financière française et allemande envers la Grèce va contribuer à la poursuite des contrats avec les industries d'armement de ces deux pays. Une des causes de la dette grecque est sans aucun doute, le doublement de ses emprunts pour l'achat d'armes (passés de 80 à 160 milliards dollars) auprès de l'Allemagne, des États-Unis et de la France entre 2000 et 2010.

 

Ventes d'armements et corruption

 

Vente d’armes rime souvent avec corruption, que ce soit en Belgique (rappelez-vous l’affaire Agusta) ou en Grèce. La brigade financière grecque a ainsi révélé le versement par la firme allemande Ferrostaal de 120 millions d’euros à des politiciens et responsables grecs pour faciliter l’achat des quatre sous-marins à l'Allemagne.[7] 

 

Elève zélé de l’Otan, la Grèce participe activement aux guerres en Afghanistan et en Libye.

Depuis la Grèce, des avions et des navires de guerre de divers pays membres de l’Otan, dont la Belgique, ont bombardé la Libye. Une frégate et un radar aérien de l’armée hellénique ont été impliqués dans les opérations. Le Parti communiste de Grèce (KKE), par la voix de sa secrétaire générale, Aleka Papariga, a clairement dénoncé, dès le début, l’engagement du pays dans cette guerre. « La Yougoslavie, l’Irak, l’Afghanistan et aujourd’hui la Libye – pour la quatrième fois, la Grèce, sous la responsabilité du gouvernement grec, prend part à un crime important. Ce crime est une guerre impérialiste, injuste et sale, dans le but de s’emparer d’une part des ressources pétrolières, ce qui ne fera qu’intensifier la crise et provoquer de nouveaux tourments pour tous les peuples de la région. »[8] Des manifestations ont été organisées par le KKE, le Comité grec pour la paix (EEDYE) et le Front militant des travailleurs (PAME) pour exiger la fermeture immédiate des bases aériennes de Souda (Crète) et d’Aktio (Nord-Ouest du pays), qui joue un rôle majeur dans cette guerre. Ce sont à nouveau les travailleurs grecs qui payeront la facture de cette participation guerrière.

 

Il est intéressant de comparer le budget militaire de la Grèce avec les dépenses consacrées à la santé publique ou à l’éducation. Selon les chiffres de l’OCDE, en 2007, la Grèce a consacré 5,9% de son PIB à la santé publique, alors que la France, l’Allemagne ou la Belgique en consacrent plus de 7,3%. En matière d’éducation, la Grèce a consacré 4% de son PIB en 2005, selon l’Unesco.[9] Alors que la France, l’Allemagne ou la Belgique y consacrent de 4,5 à 6,5%.

On peut aussi se rappeler la gestion calamiteuse des grands incendies de l’été 2007. 84 personnes sont mortes et 2 700 km2 de forêts détruits, notamment parce que le pays manquait cruellement de moyens pour éteindre les incendies criminels. Si la Grèce avait acheté des canadairs plutôt que dans les F-16 ou les Mirages…

 

 

Dépenses militaires (2009)

Dépenses publiques santé (2007, OCDE)

Pays

en millions €

% du PIB

% du PIB

États-Unis

465.105

4,7

7,2

Grèce

7.612

3,2

5,9

Royaume Uni

42.401

2,7

6,8

Turquie

10.020

2,7

4,1

France

48.146

2,5

7,5

Allemagne

34.166

1,4

7,8

Belgique

4.048

1,2

7,3

 

Source : Solidaire


 

[1] PIB = Produit Intérieur Brut, somme des richesses produites par un pays en un an.

[2] Stockolm International Peace Research Institute (SIPRI), http://sipri.org

[3] SIPRI Arms Transfers Database, 2006-2010.

[4] RIA Novosti, 28 janvier 2011.

[5] SIPRI Arms Transfers Database, 2006-2010.

[6] CIRPES, Centre Interdisciplinaire de Recherches sur la Paix et d’Etudes Stratégiques, Le débat stratégique, N° 109 - Mai 2010. http://www.cirpes.net/article328.html

[7] Kathimerini, 27 mars et 4 mai 2011.

[8] KKE, 21 mars 2011. http://inter.kke.gr/News/news2011/2011-03-21-libya

[9] http://www.uis.unesco.org/Library/Documents/ged07-fr.pdf

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 06:46

La clef de la Paix au Moyen-Orient ? L'arme nucléaire iranienne (LEAP)

 

 

http://www.matin.qc.ca/opinions/christian-vanasse/upload/2007/12/bush-iran-bomb-726789.jpg

http://www.matin.qc.ca/opinions/christian-vanasse/upload/2007/12/bush-iran-bomb-726789.jpg

 

MAP5 est disponible ! L'arme nucléaire iranienne serait-elle la clé vers la Paix au Moyen-Orient ?

 


Le jour où l’Iran a l’arme nucléaire, qui peut penser sérieusement que son premier souci sera de la jeter sur Israël et de se faire nucléariser à son tour dans les minutes qui suivront ? C’est pourtant sur cette idée implicite (personne n’ose la formuler de peur d’en révéler l’absurdité) mais omniprésente que les gigantesques intérêts nationaux et économiques à la manoeuvre au Moyen-Orient asseyent leur politique déstabilisatrice auprès des opinions publiques occidentales. Maintenant, posons-nous la question suivante : Pourquoi l’Iran veut-elle la bombe ?...

 


LEAP/E2020 - Edito MAP5 (Mars 2012)
 

GLOBAL SYSTEMIC CRISIS

 

In This Issue:

•  2015 – The big fall of Western real estate
•  MAP5 est disponible ! L'arme nucléaire iranienne serait-elle la clé vers la Paix au Moyen-Orient ?
•  Brazil Accelerates Interest Rate Cuts Amid Signs of Lackluster Growth
•  Italy bond yield lowest since June on Greek swap
•  La Libye abandonnée à son sort
•  Now government cuts target disabled workers
•  Scottish independence: MoD criticised for independence complacency
•  [More Democracy] Franck Biancheri: "The emergence of a European political single market"
•  RAPPORT - International et Europe : Une France moins influente
•  How Good Is the Housing News?
•  China Moves To Further Marginalize Dollar: Offers CNY-Denominated BRIC Loans
•  Maroc : génération 20 février

 

Featured Links

•  LEAP / Europe 2020
•  GlobalEurope Anticipation Bulletin (website)
•  Global systemic crisis - All our selected news
•  GlobalEurope Press Review (NM blog)
 
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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 06:43
Dimanche 11 mars 2012

http://m.ruvr.ru/data/2012/02/19/1248039607/12125.jpg

 

Netanyahu ne reportera pas la frappe contre l'Iran  10/03/2012



Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne reportera pas la frappe contre l'Iran. Il a souligné que la menace nucléaire iranienne doit être éliminée. Selon lui, ce n'est pas une question de jours ou de semaines, mais il ne s’agit pas des années.

C’est la première déclaration de Netanyahu sur le programme nucléaire de l'Iran après son retour des États-Unis où il a mené des pourparlers avec le président américain Barack Obama. À cet égard, la tête du gouvernement israélien a noté une différence entre les approches des deux pays à résoudre le problème. Les Etats-Unis, a déclaré Netanyahu, c’est un grand pays et il est loin de l'Iran, mais Israël est très proche.


http://french.ruvr.ru/2012_03_10/68026586/
.

http://www.alterinfo.net/notes/Netanyahu-ne-reportera-pas-la-frappe-contre-l-Iran_b3973354.html

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 06:39

Réseau Voltaire | 4 mars 2012

La France rétablit la censure militaire

dimanche 4 mars 2012, par Comité Valmy


 

La télévision publique syrienne a confirmé, samedi 3 mars 2012 à la mi-journée, les informations publiées deux semaines plus tôt par le Réseau Voltaire : l’Armée nationale syrienne a fait prisonniers 18 agents français à Homs et un 19e à Azouz.

Cette confirmation indique que les négociations engagées entre Paris et Damas se sont soldées par un échec et que la Syrie a décidé d’augmenter la pression sur la France en portant l’affaire sur la place publique.

Depuis le 14 février, nos informations ont été abondamment citées et commentées dans la presse internationale, sauf en France. Cela peut s’expliquer par la difficulté des médias français de vérifier des faits aussi sensibles.

La presse turque a confirmé l’arrestation du 19e agent français en expliquant que 4 agents turcs avaient été arrêtés avec lui, ceci alors même qu’Ankara s’était engagé le 7 février à retirer tous ses agents en échange de la restitution de 49 prisonniers.

À la télévision libanaise Al-Manar, Mohammad Dirar Jamo a rapporté un échange entre le ministre français des Affaires étrangères et son homologue saoudien en marge de la conférence de Tunis. Le prince Saud al-Faysal bin Abd al-Aziz Al Saud déplorait que la France n’ait pas reconnu le Conseil national syrien comme seul représentant légitime de la Syrie. Alain Juppé lui aurait alors répondu : « Si je fais, qui nous rendra nos soldats ? »

Ci-dessous un exemple de traitement en anglais par Russia Today :

 

 

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Quoi qu’il en soit, la presse française de ce matin reste silencieuse alors que ces informations sont maintenant publiques. Cette attitude atteste du rétablissement de la censure militaire en France. Ce dispositif, qui était la norme durant la guerre d’Algérie, il y a un demi-siècle, avait permis au courant impérialiste de cacher à la population des événements historiques qui ne furent intégrés dans la conscience nationale que des décennies plus tard (par exemple le massacre des Algériens dans Paris, le 17 octobre 1961).

 

La question qui se pose est de savoir si le président Sarkozy a rétabli la censure militaire pour des motifs d’intérêt national ou pour des raisons personnelles, c’est-à-dire pour éviter de devoir rendre compte à ses concitoyens de la guerre secrète qu’il conduit contre la Syrie en violation de la Constitution.


Les Français éliront un nouveau président lors d’un scrutin à deux tours, les 22 avril et 6 mai 2012.

 

http://www.voltairenet.org/La-France-retablit-la-censure

 

Sur le même sujet :


- « Un 19ème agent français arrêté en Syrie », Réseau Voltaire, 28 février 2012.
- « La France ouvre des négociations avec la Syrie pour récupérer ses 18 agents », Réseau Voltaire, 26 février 2012.
- « La guerre secrète de la France contre le peuple syrien », Réseau Voltaire, 22 février 2012.
- « Fin de partie au Proche-Orient », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 14 février 2012.
- « Syrie : 5 questions à Thierry Meyssan », Voltaire Network TV, YouTube, 14 février 2012.

 

 

 

http://www.alterinfo.net/photo/art/default/3358922-4824420.jpg?v=1318850981

 

Syrie :

 

Les Médias nous parlent toujours de HOMS, "ville martyr"...

J'ai décidé, moi, de parler de Syrte attaqué par l'OTAN en Libye, dont les Médias n'ont rien dit sauf un journaliste à chaud (il n'y a que là, chaque fois, qu'on a un peu d'information digne de ce nom, l'émotion aidant - et la censure n'étant pas passée encore...), note d'eva 

 

Enfer de Homs - de Syrte, de Jénine, d'Irak, de la désinformation ? (eva)

 

 

 

Voici des infos sur la Syrie sélectionnées par un excellent blogueur :

 

 

Voir aussi :

 

 

 

 

 

LE CALVAIRE DU PEUPLE SYRIEN : Un espoir pour une sortie du tunnel ?

lire suite

 

 

Homs libérée : Nouvelles révélations sur le terrain à Baba Amr

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Syrie : désinformation massive

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http://i.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L300xH268/censure-2-d1989.jpg

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 06:37
Dimanche 11 mars 2012

Le VERJUS - Bulletin intérieur de l'association Vérite et Justice Le plus petit des grands journaux et le plus grand des petits journaux

STRATEGIE IMPERIALE
POUR UN NOUVEL ORDRE MONDIAL :
LES ORIGINES DE LA TROISIEME GUERRE MONDIALE.

 

Par Andrew Gavin Marshall.
Mondialisation.ca, 20 novembre 2009

Andrew Gavin Marshall est chercheur au Centre de recherche sur la mondialisation. Il étudie l'économie politique et l'histoire à l'université Simon Fraser (Colombie-Britannique, Canada), et un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.

Article original en anglais: An Imperial Strategy for a New World Order, publié le 16 octobre 2009. Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca.


Introduction
Face à l’effondrement économique mondial, les perspectives d’une guerre à l’échelle internationale s’intensifient. Historiquement, les périodes de déclin impérial et de crises économiques sont marquées par la guerre et une violence accrue. La chute des grands empires européens a été stigmatisée par les Première et Seconde guerres mondiales, et par la Grande dépression qui a eu lieu entre ces deux guerres.
Le monde assiste actuellement au déclin de l’Empire étatsunien, en soi un produit de la Seconde guerre mondiale. En tant que toute-puissance d’après-guerre, les Etats-Unis ont dirigé le système monétaire international et ont régné en champion et arbitre de l’économie politique mondiale.
Afin de gérer cette dernière, les Etats-Unis ont créé la plus grande et la plus puissante force militaire de l’histoire. Le contrôle permanent de l’économie mondiale nécessite une activité et une présence militaire permanentes.
Maintenant que l’empire étatsunien et l’économie politique mondiale sont en déclin et s’effondrent, les perspectives d’une fin violente de l’ère impériale étatsunienne augmentent dramatiquement.
Cet essai se divise en trois parties. La première couvre la stratégie géopolitique des États-Unis et de l’OTAN depuis la fin de la guerre froide, au début du nouvel ordre mondial, en dressant les grandes lignes de la stratégie impériale occidentale ayant mené à la guerre en Yougoslavie et à la “guerre au terrorisme”. La seconde partie est une analyse de la nature des “révolutions des fleurs” ou “révolutions de couleur” dans la stratégie impériale étatsunienne et met l’accent sur l’instauration d’une hégémonie en Europe de l’Est et en Asie centrale. La troisième partie examine l’aspect de la stratégie impériale qu’est la construction d’un nouvel ordre mondial, en se penchant sur les conflits grandissants en Afghanistan, au Pakistan en Iran, en Amérique latine, en Europe de l’Est et en Afrique, ainsi que le potentiel qu’ont ces conflits de déclencher une nouvelle guerre mondiale contre la Chine et la Russie.

Définir une nouvelle stratégie impériale


En 1991, avec la chute de l’Union soviétique, les États-Unis et l’OTAN on dû réinventer le rôle joué par leur politique étrangère dans le monde. La Guerre froide servait de justification à l’expansion impérialiste des États-Unis à travers le monde, ayant pour objectif d’“endiguer” la menace soviétique. L’OTAN a elle-même été créée et a existé uniquement dans les but de forger une alliance antisoviétique. Avec la disparition de l’URSS, l’OTAN n’avait plus de raisons d’exister et les États-Unis devaient trouver une nouvelle raison pour leur stratégie impérialiste dans le monde.
En 1992, le département de la Défense, sous la direction du secrétaire à la Défense Dick Cheney [futur vice-président sous George Bush Jr] a demandé au secrétaire adjoint à la Défense du Pentagone (Under Secretary of Defense for Policy) Paul Wolfowitz [futur secrétaire adjoint de George Bush Jr et président de la Banque mondiale] de rédiger un document sur la défense pour guider la politique étrangère du pays dans l’ère post-guerre froide, appelée communément “nouvel ordre mondial”.
Le document “Defense Planning Guidance” date de 1992 et a révélé ceci : “Dans une nouvelle déclaration générale à l’étape finale d’écriture, le département de la Défense affirme que la mission politique et militaire des Etats-Unis dans l’ère post-guerre froide sera de s’assurer qu’aucune autre superpuissance rivale ne soit autorisée à émerger en Europe de l’Ouest, en Asie ou dans les territoires de l’ancienne Union Soviétique. Le document confidentiel défend un monde dominé par une superpuissance, dont la position peut être perpétuée par un comportement constructif et une force militaire suffisant à dissuader tout pays ou groupe de défier la primauté des Etats-Unis.”
En outre, “la nouvelle ébauche dépeint un monde dans lequel il y a une puissance militaire dominante, dont les leaders doivent conserver les mécanismes visant même à décourager les compétiteurs potentiels d’aspirer à un rôle régional ou mondial supérieur”. Parmi les défis nécessaires à la suprématie étatsunienne, le texte “réclamait des guerres régionales contre l’Irak et la Corée du Nord” et identifiait la Chine et la Russie comme ses plus grandes menaces. Par ailleurs, il “suggère que les Etats-Unis pourraient aussi considérer l’élargissement des engagements de sécurité aux pays d’Europe de l’Est et de l’Ouest, semblablement à ceux de l’Arabie Saoudite, du Koweït et d’autres États arabes le long du Golfe persique”. [1]

L’OTAN et la Yougoslavie
Les guerres en Yougoslavie dans les années 1990 ont servi de justification au maintien de l’existence de l’OTAN dans le monde et à étendre les intérêts impériaux étatsuniens en Europe de l’Est.
La Banque mondiale et le FMI ont préparé le terrain pour la déstabilisation de la Yougoslavie. Après la mort de son dictateur de longue date, Josip Tito, en 1980, une crise de leadership s’est développée dans l’État. En 1982, des officiels de la politique étrangère étatsunienne ont organisé un ensemble de prêts du FMI et de la Banque mondiale, sous le nouveau Programme d’ajustement structurel (PAS), afin de faire face à la crise de la dette de 20 milliards de dollars US. Les prêts du PAS ont eu pour effet de “dévaster l’économie et la politique […] La crise économique menaçait la stabilité politique […] et risquaient d’aggraver les tensions ethniques latentes”. [2]
En 1989 Slobodan Milosevic est devenu président de la Serbie, la république la plus grande et la plus puissante des républiques yougoslaves. En 1989 toujours, le premier ministre yougoslave est allé aux Etats-Unis rencontrer le président George H.W. Bush afin de négocier un autre plan d’aide financière. En 1990, le programme de la Banque mondiale et du FMI est entré en vigueur et les dépense de l’Etat yougoslave allaient au paiement de la dette. En conséquence, les programmes sociaux ont été démantelés, la monnaie a été dévaluée, on a gelé les salaires et les prix ont augmenté. Les “réformes ont attisé les tendances sécessionnistes nourris par les facteurs économiques aussi bien que par les divisions ethniques, assurant pratiquement la sécession de facto de la république” et menant à la sécession de la Croatie et de la Slovénie en 1991. [3]
En 1990, la communauté du renseignement des Etats-Unis a publié un rapport de synthèse du renseignement (National Intelligence Estimate) prédisant le démantèlement de la Yougoslavie et l’éclatement d’une guerre civile, et en rejetant par la suite le blâme de la future déstabilisation sur le président serbe Milosevic. [4]
En 1991, un conflit a éclaté entre le Yougoslavie et la Croatie lorsqu’elle a, elle-aussi, déclaré son indépendance. Un cessez-le-feu a été conclu en 1992. Pourtant, les Croates ont poursuivi de petites offensives militaires jusqu’en 1995 et ont également participé à la guerre en Bosnie. En 1995, la Croatie a entrepris l’opération Tempête dans le but de récupérer la région de Krajina. Un général croate a récemment été traduit en justice à La Haye pour crimes de guerre durant cette bataille, un affrontement clé dans l’expulsion des Serbes de la Croatie et qui a “cimenté l’indépendance croate”. Les Etats-Unis ont soutenu l’opération et la CIA a activement fourni des renseignements aux forces croates, ce qui a conduit au déplacement de 150.000 à 200.000 Serbes, en grande partie par le biais du meurtre, du pillage, de villages incendiés et du nettoyage ethnique. [5] L’armée croate a été entraînée par des conseillers étatsuniens et le général en procès a même été personnellement soutenu par la CIA. [6]
L’administration Clinton a donné le feu vert à l’Iran pour qu’il arme les musulmans bosniaques et “de 1992 à janvier 1996, il y a eu un afflux d’armes et de conseillers iraniens en Bosnie”. Qui plus est, “l’Iran et d’autres Etats musulmans ont aidé à amener des moudjahidin en Bosnie pour livrer la bataille avec les musulmans contre les Serbes, des saints combattants d’Afghanistan, de Tchétchénie, du Yémen et d’Algérie, parmi lesquels certains étaient soupçonnés d’avoir des liens avec les camps d’entraînement d’Oussama ben Laden en Afghanistan”.
C’est “l’intervention occidentale dans les Balkans [qui] a exacerbé les tensions et a aidé à entretenir les hostilités. En reconnaissant les revendications des groupes et des républiques séparatistes en 1990-1991, les élites occidentales – étatsuniennes, britanniques, françaises et allemandes – ont sapé les structures gouvernementales en Yougoslavie, ont accru l’insécurité, ont attisé le conflit et amplifié les tensions ethniques. Et en offrant un soutien logistique aux différentes parties pendant la guerre, l’intervention occidentale a soutenu le conflit jusqu’au milieu des années 1990. On doit voir sous cet angle le choix qu’a fait M. Clinton de défendre les musulmans bosniaques pour se faire le champion sur la scène internationale, ainsi que les demandes de son administration pour que les Nations Unies lèvent l’embargo sur les armes afin d’armer les musulmans et les Croates contre les Serbes.” [7]
Pendant la guerre en Bosnie, il y “avait une vaste voie de passage secrète pour le trafic d’armes par la Croatie. Elle avait été constituée par les agences clandestines des Etats-Unis, de la Turquie et de l’Iran, avec la collaboration d’un éventail de groupes islamistes radicaux, incluant des moudjahidin afghans et le Hezbollah pro-iranien.” De plus, “les services secrets de l’Ukraine, de la Grèce et d’Israël s’affairaient à armer les Serbes bosniaques”. [8] L’agence de renseignement allemande, la BND, a également envoyé des cargaisons d’armes aux musulmans bosniaques et à la Croatie pour la lutte contre les Serbes. [9]
Les Etats-Unis avaient influencé la guerre dans la région de diverses façons. Comme le rapportait The Observer en 1995, un pan important de leur implication se faisait par le biais de Military Professional Resources Inc (MPRI), une société privée étatsunienne de généraux et d’agents du renseignement à la retraite, située en Virginie. L’ambassade étatsunienne à Zagreb a admis que MPRI entraînait les Croates, avec la permission du gouvernement des Etats-Unis.” Aussi, les Néerlandais “étaient convaincus que les forces spéciales étatsuniennes étaient impliquées dans l’entraînement de l’armée bosniaque et de l’armée croate de Bosnie (HVO).” [10]
Dès 1988, le leader de la Croatie a rencontré le chancelier allemand Helmut Kohl afin de créer “une politique conjointe pour désunir la Yougoslavie” et amener la Slovénie et la Croatie dans la “zone économique allemande”. Des officiers de l’Armée étatsunienne ont donc été envoyés en Croatie, en Bosnie, en Albanie et en Macédoine en tant que “conseillers” et ont fait appel aux Forces spéciales des États-Unis pour les aider. [11] Durant le cessez-le-feu de neuf mois dans la guerre de Bosnie-Herzégovine, six généraux étatsuniens ont rencontré des dirigeants de l’armée bosniaque pour planifier l’offensive bosniaque qui a mis fin au cessez-le-feu. [12]
En 1996, la mafia albanaise, avec collaboration avec l’Armée de libération du Kosovo (UCK), une organisation de guérilleros militants, a pris le contrôle du gigantesque itinéraire de trafic de drogue des Balkans. L’UCK était liée à d’anciens moudjahidin en Afghanistan, dont Oussama ben Laden. [13]
En 1997, l’UCK a commencé à se battre contre les forces serbes, [14] et en 1998, le département d’Etat états-unien a enlevé l’UCK de sa liste d’organisations terroristes. [15] Avant et après 1998, l’UCK recevait des armes, de l’entraînement et du soutien des Etats-Unis et de l’OTAN, et la secrétaire d’État de M. Clinton, Madeleine Albright, entretenait une relation politique étroite avec Hashim Thaci, le dirigeant de l’UCK.
À la fois la CIA et le renseignement allemand, la BND, ont soutenu les terroristes de l’UCK en Yougoslavie avant et après qu’elle ne soit bombardée par l’OTAN en 1999. La BND avait des contacts avec l’UCK depuis le début des années 1990, au moment où l’UCK établissait des contacts avec Al-Qaïda. [17] Les membres de l’UCK étaient entraînés par Oussama ben Laden dans les camps d’entraînement en Afghanistan. Même l’ONU a affirmé que la violence provenait en majorité des membres de l’UCK“particulièrement des alliés de Hashim Thaci”. [18]
Le bombardement de l’OTAN au Kosovo en mars 1999 a été justifié par le faux-semblant suivant : mettre un terme à l’oppression des Albanais du Kosovo par les Serbes, qualifiée de génocide. L’administration Clinton a déclaré qu’au moins 100.000 Albanais du Kosovo étaient portés disparus et qu’ils avaient “peut-être été tués” par les Serbes. Bill Clinton a personnellement comparé les événements du Kosovo avec l’Holocauste. Le département d’Etat avait avoué craindre que près de 500.000 Albanais étaient morts. Finalement, l’évaluation officielle a réduit ce nombre à 10.000, toutefois, des enquêtes exhaustives ont révélé que moins de 2.500 des décès albanais pouvaient être attribués aux Serbes. Pendant la campagne de bombardements de l’OTAN, entre 400 et 1.500 civils serbes ont été tués et l’OTAN a commis des crimes de guerre, dont le bombardement d’une station de télévision serbe et d’un hôpital. [19]
En 2000, le département d’Etat des États-Unis, en coopération avec la American Enterprise Institute, AEI, a tenu une conférence en Slovaquie sur l’intégration euro-atlantique. Parmi les participants, il y avait des chefs d’Etats, des officiels des Affaires étrangères et des ambassadeurs de divers États européens, ainsi que des représentants de l’ONU et de l’OTAN. [20] Une correspondance entre un politicien allemand présent à la rencontre et le chancelier allemand a révélé la vraie nature de la campagne de l’OTAN au Kosovo. On y apprenait que les conférenciers ont réclamé une déclaration hâtive de l’indépendance du Kosovo, que la guerre en Yougoslavie était menée dans le but d’élargir l’OTAN, que la Serbie serait exclue indéfiniment du développement européen afin de justifier une présence militaire états-unienne dans la région et que l’expansion était ultimement conçue pour endiguer la Russie. [21]
Elément important, “la guerre créait une raison d’être pour la perpétuité de l’OTAN dans un monde d’après-guerre froide, alors que l’organisation tentait désespérément de justifier son existence et son désir d’expansion”. En outre, “les Russes avaient assumé que l’OTAN se dissoudrait à la fin de la Guerre froide. Au contraire, non seulement l’OTAN s’est élargie, elle est allée en guerre en raison d’une dispute interne dans un pays slave d’Europe de l’Est”. Cela a été vu comme une grande menace. Ainsi, “la guerre de 1999 contre la Yougoslavie est à l’origine de bien des tensions entre les Etats-Unis et la Russie au cours de la dernière décennie”. [22]

La guerre au terrorisme et le Project for the New American Century (PNAC)
Lorsque Bill Clinton est devenu président, les faucons néoconservateurs de l’administration de George H.W. Bush on formé un cercle de réflexion appelée Project for the New American Century (Projet pour un nouveau siècle états-unien) ou PNAC. En 2000, ils ont publié un rapport intitulé “Rebuilding America’s Defenses: Strategy, Forces, and Resources for a New Century”. (Reconstruire la défense des États-Unis : stratégie, forces et ressources pour un nouveau siècle). En se basant sur le document Defense Policy Guidance (Guide de la politique de défense) ils ont déclaré que “les Etats-Unis doivent conserver suffisamment de forces capables de se déployer rapidement et de gagner de multiples guerres de grande échelle à la fois.” [23] On ajoute, qu’“il est nécessaire de conserver suffisamment de forces de combat pour mener et gagner de nombreuses guerres de théâtre presque simultanées [et que] le Pentagone a besoin de commencer à calculer la force nécessaire pour protéger, indépendamment et en tout temps, les intérêts états-uniens en Europe, en Asie de l’Est et dans le Golfe”. [25]
Fait intéressant, le document indiquait que “depuis des décennies, les Etats-Unis ont cherché à jouer un rôle davantage permanent en matière de sécurité dans la région du Golfe. Alors que le conflit irrésolu avec l’Irak fournit une justification immédiate, la nécessité d’une force états-unienne substantielle dans le Golfe transcende la question du régime de Saddam Hussein”. [26] Cependant, en préconisant une importante augmentation des dépenses en défense ainsi que l’expansion de l’empire états-unien autour du globe, incluant la puissante destruction de nombreux pays par de grandes guerres de théâtre, le rapport mentionnait qu’“en outre, le processus de transformation, même s’il apporte des changements révolutionnaires, sera probablement de longue durée s’il ne se produit pas d’événement catastrophique et catalyseur, comme un nouveau Pearl Harbor.” [27] Cet événement s’est produit un an plus tard, lors des attentats du 11 septembre. De nombreux auteurs du rapport et membres du PNAC étaient devenus des représentants de l’administration Bush et étaient en position convenable pour mettre leur “projet” à exécution après l’avènement de leur “nouveau Pearl Harbor”.
Les plans pour la guerre étaient “déjà en développement par les boîtes de réflexion d’extrême-droite dans les années 1990, des organisations au sein desquelles des combattants de la Guerre froide issus du cénacle des services secrets, des églises évangéliques et des compagnies de pétrole et d’armement formulaient des plans consternants pour un nouvel ordre mondial”. Afin d’y arriver, “les Etats-Unis auraient besoin d’utiliser tous les moyens – diplomatiques, économiques et militaires, même des guerres d’agression – pour avoir le contrôle à long terme des ressources de la planète et la capacité d’assurer la faiblesse de tout rival potentiel”.
Parmi les personnes impliquées dans le PNAC et les plans impériaux on trouve “Dick Cheney, vice-président ; Lewis Libby, chef d’état-major de Cheney ; Donald Rumsfeld, secrétaire à la Défense ; Paul Wolfowitz, secrétaire de Rumsfeld ; Peter Rodman, chargé des Affaires de sécurité mondiale ; John Bolton, secrétaire d’Etat pour le contrôle des armements ; Richard Armitage, adjoint du secrétaire d’Etat ; Richard Perle, ancien adjoint du secrétaire à la Défense sous Reagan, aujourd’hui à la tête du Defense Policy Board (conseil des politiques de Défense) ; William Kristol, directeur du PNAC et conseiller de Bush, connu comme le cerveau du président, et Zalmay Khalilzad qui est devenu ambassadeur en Afghanistan et en Irak après les changements de régimes. [28]

Le “grand échiquier” de Brzezinski
Le stratégiste faucon par excellence, Zbigniew Brzezinski, co-fondateur de la Commission trilatérale avec David Rockefeller, ancien conseiller à la Sécurité nationale et architecte clé de la politique étrangère sous Jimmy Carter, est également l’auteur d’un livre sur la géostratégie états-unienne. M. Brzezinski est par ailleurs membre du Council on Foreign Relations, du groupe Bilderberg et a aussi été membre du conseil d’administration d’Amnistie internationale, du Conseil de l'Atlantique et de National Endowment for Democracy (NED). À l’heure actuelle, il est administrateur et conseiller au Center for Strategic and International Studies (CSIS), un important cercle de réflexion états-unien.
Dans son livre “Le grand échiquier”, paru en 1997, Brzezinski a tracé les grandes lignes d’une stratégie pour les Etats-Unis dans le monde. Il a écrit : “Pour les Etats-Unis, le grand prix politique est l’Eurasie. Depuis un demi-millénaire, les affaires mondiales ont été dominées par les pouvoirs eurasiens et les peuples qui se sont battus entre eux pour la domination régionale et ont aspiré au pouvoir mondial.” Il ajoute, “la façon dont les Etats-Unis s’y prennent avec l’Eurasie est critique. L’Eurasie constitue le plus grand continent du globe et représente un axe géopolitique. Un pouvoir dominant l’Eurasie contrôlerait deux des trois régions du monde les plus avancées et les plus productives sur le plan économique. Un simple coup d’œil sur la carte suggère également que la domination de l’Eurasie impliquerait presque systématiquement la subordination de l’Afrique”. [29]
Il poursuit l’élaboration d’une stratégie pour l’empire états-unien en affirmant qu’“il est impératif qu’aucun opposant eurasien n’émerge, et soit capable de dominer l’Eurasie et, par conséquent, de défier les Etats-Unis. L’objectif de ce livre est donc de formuler une géostratégie eurasienne approfondie et intégrée.” [30] Il explique : “Deux étapes fondamentales sont donc requises : premièrement, identifier les États eurasiens dynamiques sur le plan géostratégique ayant le pouvoir de provoquer un changement potentiellement important dans la distribution internationale du pouvoir et de déchiffrer les principaux objectifs extérieurs de leurs élites politiques respectives et les conséquences probables de ces aspirations; deuxièmement, formuler des politiques spécifiquement états-uniennes pour compenser, coopter et/ou contrôler ce qui précède.” [31]
Cela signifie qu’il est primordial d’identifier les Etats qui seraient de potentiels pivots sur lesquels l’équilibre des puissances de la région mettrait fin à la sphère d’influence états-unienne, et qu’il faut ensuite “compenser, coopter et/ou contrôler” de tels Etats et de telles circonstances. L’Iran serait un exemple : il est l’un des plus grands producteurs de pétrole du monde et détient une position stratégique significative dans l’axe de l’Europe, de l’Asie et du Moyen-Orient. L’Iran pourrait détenir la capacité de modifier l’équilibre des puissances en Eurasie s’il s’alliait étroitement à la Russie ou à la Chine, ou les deux, en leur offrant un important approvisionnement en pétrole de même qu’une sphère d’influence dans le Golfe, rivalisant ainsi l’hégémonie états-unienne dans la région.
Brzezinski a supprimé toute subtilité de ses penchants impérialistes et écrit : “Afin de l’exprimer dans une terminologie rappelant l’âge davantage brutal des anciens empires, les trois grands impératifs de la géostratégie sont : prévenir la collusion et maintenir la dépendance sécuritaire entre les vassaux, préserver la protection des tributaires et leur caractère influençable, et finalement empêcher les barbares de s’unir.” [32]
Brzezinski fait référence aux républiques d’Asie centrale sous le nom “Balkans eurasiens” en écrivant : “De plus, d’un point de vue sécuritaire et sur le plan des ambitions historiques elles [républiques d’Asie centrale] sont importantes pour au moins trois de leurs voisins immédiats les plus puissants, à savoir, la Russie, la Turquie et l’Iran, ainsi que pour la Chine, qui démontre un intérêt politique accru envers la région. Mais les Balkans eurasiens constituent un trésor économique potentiel et sont infiniment plus importants pour cette raison : une énorme concentration de gaz naturel et de réserves de pétrole se trouve dans cette région, en plus d’importants minéraux, dont l’or.” [33] Il ajoute : “Il s’ensuit que l’intérêt principal des Etats-Unis est d’aider à s’assurer qu’aucun pouvoir à lui seul arrive à contrôler cet espace géopolitique et que la communauté internationale y ait accès économiquement et financièrement, sans entraves.” [34] Voilà un illustre exemple du rôle des Etats-Unis en tant qu’engin impérial : le pays pratique une politique étrangère impériale conçue pour maintenir ses positions stratégiques, mais dont le but “infiniment plus important” est d’abord, de sécuriser le “trésor économique” pour la “communauté internationale”. En d’autres termes, les Etats-Unis constituent une hégémonie impériale œuvrant pour les intérêts financiers internationaux.
Brzezinski a également avertit que “les Etats-Unis pourraient devoir déterminer la façon de composer avec les coalitions régionales qui cherchent à évincer le pays de l’Eurasie, menaçant ainsi son statut de puissance mondiale.” [35] Il “met au premier plan la tactique et la manipulation afin de prévenir l’émergence d’une coalition hostile qui pourrait tôt ou tard chercher à défier la primauté états-unienne”. Ainsi, “la tâche la plus urgente consiste à s’assurer qu’aucun État ou ensemble d’Etats acquière la capacité d’expulser les Etats-Unis de l’Eurasie ou même de diminuer de manière significative son rôle décisif d’arbitre.” [36]

La guerre au terrorisme et l’impérialisme excessif
En 2000, le Pentagone a publié un document appelé “Joint Vision 2020”, qui expose brièvement un projet destiné à accomplir ce qu’ils nomment “Full Spectrum Dominance” (domination sous tous ses aspects), en tant que modèle pour le département de la Défense dans le futur. “La domination sous tous ses aspects signifie la capacité des forces états-uniennes, agissant seules ou avec des alliés, de vaincre n’importe quel adversaire et de contrôler n’importe quelle situation pour l’ensemble des opérations militaires.” Le rapport “aborde la domination sous tous ses aspects dans l’ensemble des conflits, de la guerre nucléaire aux grandes guerres de théâtre, en passant par les contingences de plus petite échelle. Il touche également aux situations imprécises comme le maintien de la paix et l’aide humanitaire n’impliquant pas de combat”. On mentionne également “le développement d’un réseau d’informations mondial offrant un environnement propice à la supériorité décisionnelle.” [37]
Comme l’expliquait l’économiste politique Ellen Wood, “la domination sans frontières de l’économie mondiale et des nombreux États qui l’administrent nécessite une action militaire sans fin, dans l’intention ou dans le temps.” [38] Elle ajoute : “La domination impériale dans une économie capitaliste mondiale requière un équilibre délicat et contradictoire entre l’abolition de la compétition et le maintien des conditions qui génèrent des marchés et des profits dans les économies en compétition. Il s’agit des contradictions les plus fondamentales du nouvel ordre mondial.” [39]
Après le 11 septembre, la “doctrine Bush” a été mise en place. Elle réclamait “un droit exclusif et unilatéral à l’attaque préventive, partout et en tout temps, libre de tout accord international, afin de s’assurer que [leurs] forces seront assez fortes pour dissuader des adversaires potentiels de se développer militairement dans l’espoir de surpasser ou d’égaler la puissance des Etats-Unis. ” [40]
L’OTAN a entrepris la première invasion terrestre de toute son histoire avec l’invasion et l’occupation de l’Afghanistan en octobre 2001. En réalité, la guerre afghane avait été planifiée avant les événements du 11 septembre, avec la rupture d’un important marché de pipeline entre des compagnies pétrolières occidentales et les talibans. La guerre en soi a été orchestrée en été 2001, avec le plan fonctionnel pour aller en guerre à la mi-octobre [41].
D’un point de vu géopolitique, l’Afghanistan est extrêmement important, car “le transport de tout le combustible fossile du bassin de la mer Caspienne à travers la Russie ou l’Azerbaïdjan accroîtrait énormément le contrôle politique et économique de la Russie sur les républiques d’Asie centrale, ce que l’Ouest a précisément tenté de prévenir pendant 10 ans. Le faire passer par l’Iran enrichirait un régime que les Etats-Unis cherchent à isoler. Envoyer le combustible par le long chemin de la Chine, en passant complètement à côté des considérations stratégiques, se ferait à un coût prohibitif. Si les pipelines passaient toutefois par l’Afghanistan, cela permettrait aux États-Unis de poursuivre à la fois son objectif de diversification de l’approvisionnement énergétique et de pénétrer les marchés les plus lucratifs du monde.” [42]
Comme le soulignait le San Francisco Chronicle, à peine deux semaines après les attaques du 11 septembre, “au-delà de la détermination états-unienne de se venger des auteurs de l’attentat, au-delà de la probabilité de batailles interminables provoquant davantage de pertes civiles dans les mois et les années à venir, les enjeux cachés dans la guerre au terrorisme peuvent se résumer en un seul mot : pétrole”. Le quotidien explique en outre que “[l]a carte des sanctuaires de terroristes et des cibles au Moyen-Orient et en Asie centrale est également, dans une mesure extraordinaire, la carte des principales sources d’énergie mondiales au 21e siècle. La défense de ces ressources énergétiques, au lieu d’être une simple confrontation entre l’Islam et l’Ouest – sera la première étincelle du conflit mondial qui perdurera dans les prochaines décennies”.
Au nombre des multiples Etats notables où il y a un croisement entre le terrorisme, le pétrole et les réserves de gaz, et qui sont d’une importance capitale pour les Etats-Unis et l’Ouest, on trouve l’Arabie Saoudite, la Lybie, le Bahreïn, les Émirats du Golfe, l’Iran, l’Irak, l’Egypte, le Soudan, l’Algérie, le Turkménistan, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan, la Tchétchénie, la Géorgie et l’est de la Turquie. Fait marquant, “cette région compte plus de 65 % de la production mondiale de pétrole et de gaz naturel”. Aussi, ”inévitablement, bien des gens verront la guerre contre le terrorisme comme une guerre pour le compte des états-uniennes Chevron, ExxonMobil et Arco, de la française TotalFinaElf; de la britannique British Petroleum et de la et néerlandaise Royal Dutch Shell et d’autres géantes multinationales, lesquelles ont investi des centaines de milliards de dollars dans la région.” [43]
Ce n’est pas un secret que la guerre en Irak était étroitement liée au pétrole. À l’été 2001, Dick Cheney a organisé une Energy Task Force (unité d’intervention sur l’énergie), qui constituait une série de rencontres extrêmement secrètes, où l’on déterminait la politique énergétique des Etats-Unis. Lors de ces rencontres, ainsi que par divers moyens de communication, M. Cheney et ses assistants se sont entretenus avec de hauts représentants et des dirigeants de Shell Oil, British Petroleum (BP), Exxon Mobil, Chevron, et Conoco [44]. Lors de la réunion qui s’est tenue avant le 11 septembre et avant que l’on ne mentionne une guerre en Irak, des documents traitant des champs pétrolifères, des pipelines, des raffineries et des terminaux ont été présentés et ont fait l’objet de discussions. “[S]ur des documents saoudiens et émiratis figurait également une carte de tous les champs pétrolifères, pipelines, raffineries et terminaux pétroliers de chaque pays.” [45]. Depuis, Royal Dutch Shell et British Petroleum ont toutes deux reçu d’importants contrats pour développer les champs pétrolifères iraquiens [46].
La guerre en Irak, tout comme la guerre en Afghanistan, sert des intérêts stratégiques dans cette région : en grande partie, des intérêts spécifiquement états-uniens, et, en général, des intérêts impériaux de l’Occident. Ces guerres ont été particulièrement conçues pour éliminer, menacer ou endiguer les pouvoirs régionaux, ainsi que pour y instaurer directement plusieurs douzaines de bases militaires, établissant ainsi, de manière ferme, une présence impériale. Le but de cette entreprise vise largement les joueurs important de la région et tend spécifiquement à encercler la Russie et la Chine et à menacer leur accès aux réserves régionales de pétrole et de gaz. L’Iran est désormais cerné, par l’Irak d’un côté et l’Afghanistan de l’autre.

Conclusion
La première partie de cet essai a tracé les grandes lignes de la stratégie impériale des Etats-Unis et de l’OTAN visant à entrer dans le nouvel ordre mondial après le démantèlement de l’Union Soviétique. Le but principal visait à encercler la Russie et la Chine et à prévenir l’émergence d’une nouvelle superpuissance. Les États-Unis devaient agir à titre d’hégémonie impériale, servant les intérêts financiers internationaux dans l’imposition d’un nouvel ordre mondial. La prochaine partie de cet essai examinera les “révolutions de couleur” à travers l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, lesquelles perpétuent la politique d’endiguement de la Russie et de la Chine, en contrôlant l’accès aux principales réserves de gaz naturel et leurs voies de transport. Les “révolutions de couleur” ont été une force cruciale de la stratégie géopolitique, et leur analyse est essentielle à la compréhension du nouvel ordre mondial.

[1] Tyler, Patrick E. U.S. Strategy Plan Calls for Insuring No Rivals Develop: A One Superpower World. The New York Times: March 8, 1992.
http://work.colum.edu/~amiller/wolfowitz1992.htm

 

suite notes ici :

 

http://www.b-i-infos.com/art2009_strategie_imperiale_andrew_gavin_marshall.p

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 06:35

 

Dimanche 11 mars 2012 7 11 /03 /Mars /2012 12:03

Le financement des guerres serait dissimulé

 

afghan.jpg Afin de pouvoir affirmer que les États-Unis n’ont plus de troupes en Afghanistan en 2014, le Pentagone pourrait transférer ses troupes spéciales sous le contrôle de la CIA. Ainsi, elles deviendraient des espions, selon un article d’AP citant deux représentants anonymes du Pentagone.

Les militaires, tels que les SEALs et d’autres unités, changeraient seulement de titre puisqu’ils « continueraient à cibler des militants dans des raids conjoints et à former les forces afghanes pour qu’elles puissent être autonomes », selon AP. (Kimberly Dozier, Pentagon may put special ops in Afghanistan under CIA control to meet 2014 pullout deadline, 3 mars 2012)

Le porte-parole du Pentagone a nié que de tels plans étaient envisagés. Certains commandants, note AP, « veulent que leurs unités demeurent autonomes afin de garder leurs troupes dans le cadre légal du département de la Défense ».

Ce plan de la Défense pourrait avoir un lien avec un article récent paru dans le Stars and Stripes, un média du département de la Défense des États-Unis, indiquant que le Pentagone se prépare à « déployer des troupes d’opérations spéciales dans le monde entier au moment où l’on diminue le nombre d’opérations militaires traditionnelles ».

AP ajoute :

Une guerre menée par la CIA signifierait que le public étasunien ne serait pas informé du financement des opérations comme cela se fait dans le cas d’une guerre traditionnelle. La supervision reviendrait à la Maison-Blanche, à de hauts dirigeants du renseignement et à quelques comités du Congrès. (Ibid.)

Le véritable montant alloué à la guerre serait plus facile à dissimuler advenant ce manque de supervision du public sur le financement. Bref, s'il était mis en oeuvre, ce plan dissimulerait aux Étasuniens le nombre de troupes déployées ainsi que le financement réel des guerres.


Julie Lévesque a collaboré à ce reportage.

Source: Mondialisation.ca

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 05:44
Samedi 10 mars 2012

Medvedev: La Russie s'oppose à toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie quels que soient les prétextes


09 Mar 2012

 

 

Moscou / Le président russe, Dimitri Medvedev, a réaffirmé la position de principe de son pays refusant toute ingérence étrangère, sous n'importe quel prétexte, dans les affaires intérieures de la Syrie.

"Il s'agit d'une position de principe de la Russie refusant l'ingérence étrangères, militaire surtout, dans les affaires intérieures de la Syrie", indique le président Medvedev dans un message adressé au roi du Maroc, Mohammed VI, retransmis par la chaîne de télévision ''Russia Today''.

Le président russe a souligné que son pays ne cesse d'appeler à l'arrêt de la violence en Syrie, de toutes les parties, et à entamer un dialogue national sans conditions préalables.

Notons que le ministre-adjoint russe des affaires étrangères, envoyé spécial du président russe au Moyen-Orient, Mikhaïl Bogdanov, a remis le message au souverain marocain lors de sa visite à Rabat.

La Russie rejette un projet de résolution américaine au Conseil de sécurité contre la 

La Russie a annoncé son rejet du projet de résolution proposé par Washington au Conseil de sécurité contre la Syrie. Moscou a qualifié de déséquilibré ce projet de résolution affirmant qu'il manque essentiellement d'un appel à toutes les parties en Syrie de cesser la violence dans le pays.

Le vice ministre russe des Affaires Etrangères, Guinadi Gatilov, a indiqué que la Russie avait été informée de plusieurs sources que les pays occidentaux cherchaient à faire l'adoption de ce projet de résolution coïncider avec la séance ministérielle du Conseil de sécurité prévue le 12 du mois en cours.

Gatilov e estimé que cela n'était pas essentiel pour la Russie "pour laquelle le plus important est de mettre au point un texte réaliste et clair qui mènerait à un règlement stable", a-t-il précisé. 

Lebedev : La Syrie lutte contre des terroristes soutenus par Al-Qaïda

Genève / Le représentant adjoint de la Russie à la mission de l'Onu à Genève, Mikhaïl Lebedev, a déclaré aujourd'hui que la Syrie faisait face à des terroristes soutenus par Al-Qaïda, dont /15.000/ éléments étrangères qui étaient entrés clandestinement en Syrie.

Au cours d'un forum humanitaire consacré à la Syrie au siège de l'ONU à Genève, Lebedev a mis en garde contre les conséquences d'un éventuel retrait des forces de maintien de l'ordre des villages et des villes en Syrie, soulignant l'afflux croissant des terroristes des pays voisins de la Syrie.

Il a affirmé que ces terroristes armés avaient récemment perpétré des actes de tuerie et de torture contre les civils de même que des actes de sabotage contre des infrastructures dans le pays, dont des hôpitaux et des écoles. "La plupart des éléments armés en Syrie sont en effet affiliés de près à Al-Qaïda", a ajouté Lebedev.

Bogdanov affirme l'importance pour les Syriens de régler eux-mêmes leurs propres problèmes

Le ministère russe des AE a indiqué que le représentant spécial du président russe pour les affaires du Moyen-Orient, vice-ministre des AE, Mikhaïl Bogdanov, avait examiné avec des responsables marocains à Rabat les questions urgentes de la conjoncture en Afrique du nord et au Moyen-Orient.

Dans un communiqué publié aujourd'hui, le ministère russe des AE a fait noter que les pourparlers de M. Bogdanov avec les responsables marocains ont été focalisés sur la situation en Syrie et sur le règlement des questions politiques intérieures par les Syriens eux-mêmes sans aucune ingérence étrangère.

A noter que le président russe Dimitri Medvedev avait affirmé dans un message adressé au roi marocain, Mohamed VI, et remis aujourd'hui par M. Bogdanov, la position russe de principe rejetant toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie.

Sur un autre plan, M. Alexeï Pouchkov, président de la commission des affaires internationales à la Douma, a fait savoir que la Ligue arabe n'est pas le lieu adéquat pour adopter une position sur la Syrie, affirmant que le veto russe au Conseil de sécurité n'entravera pas le règlement démocratique de la crise en Syrie.

Cité par la chaîne Russia Today, M. Pouchkov a indiqué lors de la réunion de la commission permanente de l'association parlementaire du Conseil de l'Europe, que l'association est consciente du fait qu'aucune issue facile n'est prévue pour la crise syrienne, soulignant sa conviction que le changement de la direction en Syrie aboutira immédiatement à l'exercice de la démocratie et la coexistence pacifique est une question erronée.

Matozov: L'échec au Conseil de sécurité a fait exclure le choix de l'intervention militaire en Syrie

Moscou / Le président du groupe d'amitié russo-arabe, Vichslav Matozov, a affirmé que les actions diplomatiques faites pour résoudre la crise en Syrie et l'échec des pays occidentaux et arabes d'instrumentaliser le Conseil de sécurité contre la Syrie, avaient fait exclure le choix de l'intervention militaire en Syrie et mené à l'accalmie et au dialogue politique et diplomatique.

"Cela signifie une réussite de la Syrie parce qu'il a poussé les pays occidentaux et le monde entier à penser aux prochaines démarches à faire après l'échec des tentatives d'imposer l'intervention militaire au pays", a déclaré Matozov dans une interview accordée, ce soir, à la télévision syrienne.

Il a fait noter que la Libye subit aujourd'hui une division des ses provinces alors que des forces américaines sont déployées à al-Breiqa pour assurer la protection des ports pétroliers libyens. "Cela prouve que le conflit n'était jamais pour la liberté et la démocratie mais pour la destruction de l'Etat libyen", a-t-il ajouté.

Matozov a clarifié que la Syrie était particulièrement visée par les USA, notamment après la réussite de Washington sur les autres fronts arabes, "cependant, ni la Russie ne la Chine n'allaient renoncer à leurs principes essentiels concernant l'ingérence étrangère dans les affaires des pays indépendants et le respect des principes internationaux", a-t-il souligné.

K.W / L.H & A. Ch / T. Slimani & Gh.H

 

 

Blog pro-Assad, ça change de l'Info "officielle"  (eva)


http://www.sana.sy/fra/55/2012/03/09/405085.htm

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