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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 03:01

 

Si l’armée russe envahissait vraiment l’Ukraine, ça se verrait : Scénario
Si l’armée russe envahissait vraiment l’Ukraine, ça se verrait : scénario
Nous ne nommerons pas l’auteur de ce document, car il s’agit d’un officier d’active des forces armées russes, mais il décrit parfaitement la situation.
Qu’arriverait-il si l’armée ukrainienne faisait face à l’armée russe?

Les noms de certaines armes complexes ont été maquillés sous des sigles anodins X, Y, ou Z, car mentionner certains d’entre eux n’est pas souhaitable pour l’auteur. Cependant, je pense que les militaires avertis vont comprendre quels sont les systèmes en question:

« Selon nos partenaires ukrainiens, qui commentaient les dernières nouvelles des ATO [Opérations Anti Terroristes], et faisaient référence à l’interception de données des rapports de l’armée russe« : aujourd’hui une autre division de l’armée russe aurait été détruite près de Lugansk …

 
Je veux expliquer brièvement à mes collègues militaires ukrainiens, ce qu’est l’armée russe moderne, et ce qu’il se passerait si elle venait à leur rendre visite dans la réalité, et non dans leurs rêves glauques.

Tout d’abord, aujourd’hui, nous utilisons des communications radio numériques avec chiffrement local. Vous pouvez intercepter, mais vous ne pouvez pas déchiffrer. Les codes sont modifiés avec une périodicité aléatoire allant de 50 minutes à une heure vingt-deux minutes. Les forces armées ukrainiennes en Novorussie utilisent un vieux modèle analogique, que l’on peut écouter. L’armée russe a maintenant des communications sur des lignes sécurisées – vous n’entendez qu’un crépitement et un murmure caractéristique.

Ensuite, si l’armée russe apparaît en face de l’UAF, cela se manifestera immédiatement par les signes suivants.

Le premier signe: l’échec de tous les moyens de communication, la décharge totale des batteries des véhicules, des chars et d’autres équipements, en même temps que les batteries des téléphones mobiles et des stations de radio. Ensuite, il y aura un miracle dans les circuits électriques de tous les équipements, tous. Cela se nomme  EMP [pulsion électro-magnétique]. Toutes les installations tombent en panne, aucun moyen de redémarrer. C’est ainsi que le système «X» fonctionne (afin de protéger l’auteur nous n’en indiquons pas le nom), avec une portée maximale de 20 km.

[Commentaire à propos de ces systèmes d’armes: Qu’est-ce qui a tant effrayé l’USS Donald Cook en Mer Noire ? Le Saker Francophone]

Le second signe: l’arrêt complet de tous les systèmes utilisant des moniteurs LCD, l’arrêt de tous les dispositifs de localisation des cibles du système de défense aérienne. C’est ainsi que fonctionne « Altair » (c’est un système connu dans le monde, nous pouvons le nommer).

Le troisième signe: l’impossibilité de déployer toutes sortes d’armes et de missiles guidés -– de MANPADS à PTURS [missile antichar réactif guidé]. Au lancement, la poudre des munitions se liquéfie. C’est un système complexe « Y » transporté sur un  MTLB [transporteur blindé multi-cible]. Portée 15 km.

Le quatrième signe: l’impossibilité d’utiliser un drone et des avions volant à basse altitude. Leur électronique embarquée sera inactivée. Appelons-le « Z ». Enfin, il y a un autre dispositif « Avtobaza« , qui peut poser un drone de force.

Qu’est-ce qu’il va se passer ensuite? Des dizaines (des centaines, si nécessaire) d’hélicoptères de combat dernier modèle, volant au-dessus de toutes les routes, commenceront la chasse aux véhicules blindés, aux trains, aux voitures. Les chemins de fer seront paralysés, les ponts bombardés. Les lumières s’éteindront car les stations électriques seront hors service. Les états-majors civils et militaires sur la ligne de front seront liquidés par les groupes de reconnaissance subversive.

C’est à peu près la façon dont l’armée russe mènerait des opérations militaires aujourd’hui. Et vous ne pourrez pas ne pas vous en rendre compte rapidement.

Par conséquent, les rêves glauques sur les «héros-cyborgs», crachant des flammes sur des centaines de chars russes, doivent être laissés aux écrivains de science-fiction.

Traduit du russe vers l’anglais par Kristina Rus

Traduit de l’anglais vers le français par jj  relu par Diane pour le Saker Francophone

 

Source fortruss

http://lesakerfrancophone.net/si-larmee-russe-envahissait-vraiment-lukraine-ca-se-verrait-scenario/

 

http://reseauinternational.net/si-larmee-russe-envahissait-vraiment-lukraine-ca-se-verrait-scenario/

 

 

A lire :

La stratégie du chaos ou l’impérialisme décomplexé
Qu’a dit Poutine ? La Russie gagnera-t-elle la Troisième Guerre Mondiale avant 2017 ?

 

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10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 03:08

 

 

 

guerres-US-bombes.jpg

20:43 08/10/2014
BUENOS AIRES, 8 octobre - RIA Novosti

 

L'Otan veut lancer une "guerre d'extermination" contre la Russie, a indiqué le chef de la révolution cubaine Fidel Castro dans un article publié mercredi sur le site internet Cubadabate et dans d'autres médias du pays.


"Hier j'ai écouté les déclarations du nouveau secrétaire général de l'Otan, l'ex-premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, qui est entré en fonction qu'il y a seulement six jours, le 1er octobre. Que de haine sur son visage! Quel désir incroyable de déclencher une guerre d'extermination contre la Fédération de Russie", constate Fidel Castro.

Dans le contexte de la crise en Ukraine, l'Alliance atlantique a considérablement intensifié son activité près des frontières russes et a même annoncé son intention de déployer une force de réaction rapide en Europe de l'Est.


© RIA Novosti.

 

Le nouveau secrétaire général Jens Stoltenberg estime que les projets prévoyant un élargissement de la présence militaire de l'Otan en Europe de l'Est sont entièrement conformes aux engagements internationaux de l'Alliance et ne vont pas à l'encontre de l'Acte fondateur des relations Russie-Otan signé en 1997 à Paris.


Selon M. Stoltenberg, l'Otan doit "rester forte" et capable "d'assurer, avec nos partenaires, la stabilité des pays voisins". A cet effet, l'Alliance est libre de déployer ses troupes où bon lui semble, estime le secrétaire général.

 

http://fr.ria.ru/world/20141008/202652697.html

 

 

Les USA ne visent pas seulement la Russie, mais aussi l'UE ! 

 

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Armee-colere-budget.jpg

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La grande colère de l'armée française

 

 

suite ici :

Libérons-nous des sangsues ! Levons-nous tous unis ! - Armée, suite

 

 

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 02:53
Refus de livraison des Mistrals :
la véritable guerre se prépare-t-elle ?
par Karine Bechet-Golovko

mardi 23 septembre 2014, par Comité Valmy


Refus de livraison des Mistrals :
la véritable guerre se prépare-t-elle ?

Source ici


La France a affirmé ne pas être disposée à livrer les Mistrals à la Russie. Alors que, officiellement, un cessez-le-feu est en cours dans le Donbass. Enfin, pour l’instant, puisque la Russie essaie autant qu’elle le peut de ne pas voir les violations effectuées par l’armée ukrainienne. Conclusion : le mythe du cessez-le-feu va rapidement tomber et la guerre, la vraie, va commencer ?


La position officielle du Ministère des affaires étrangères français est qu’il est pour l’instant toujours impossible de livrer même le premier Mistral, tant qu’il n’y a pas de certitude que la Russie ne va pas violer le cessez-le-feu.


Mettons en parallèle cette information avec la déclaration de Poroshenko selon laquelle l’Ukraine a perdu 60 à 65% de son matériel militaire sur le "front de l’est". Or, maintenant il est possible de le dire, car les stocks sont presque remis à niveau par les différentes livraisons qui ont été faites à l’Ukraine.


En y ajoutant les rapports journaliers que les combattants envoient à l’OSCE sur les violations par l’armée ukrainienne du cessez-le-feu, le recours à l’artillerie lourde, l’emploie de missile pour détruire une usine chimique, l’attaque des quartiers d’habitation. On soupoudre le tout du regroupement des forces militaires ukrainiennes, de la préparation et de l’arrivée de forces toute fraîches. Sans oublier que d’ici 10 jours, des instructeurs américains doivent commencer à entraîner le bataillon ukrainien de nettoyage "Donbass", selon les paroles de Semion Semiontchenko (le commandant de ce bataillon qui revient juste de sa tournée américaine) sur sa page Facebook.


La recette est effrayante : on prépare la guerre. La vraie. L’armée se prépare à attaquer les combattants et il est clairement demandé à la Russie de ne pas intervenir, sous peine d’être considérée par les Etat Unis et l’Europe dominée comme un ennemi. Dans le sens premier du terme, loin très loin du postmodernisme.


Question dérangeante posée par El Murid, analyste politique russe : comment interpréter le refus de la France de livrer les Mistrals sinon comme une quasi-déclaration de guerre ? On ne livre pas ce type d’armement à des pays que l’on considère comme des ennemis, et contre lesquels on risque d’avoir à se battre, d’une manière ou d’une autre, très prochainement. Pour que ses propres armes n’aient pas à se retourner contre soi.

Alors, la France se prépare-t-elle à entrer en guerre contre la Russie, directement ou indirectement, pour le plus grand bonheur de la politique américaine ? Le simple fait que la question puisse se poser montre à quel point les dirigeants de notre pays l’ont trahi.


Karine Bechet-Golovko


mardi 23 septembre 2014


Russie politics

 

 

 

 

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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 01:23
La déclaration de guerre de l'Angleterre à la Russie

déclaration indirecte, mais quand même...

http://www.wikistrike.com/2014/09/la-declaration-de-guerre-de-l-angleterre-a-la-russie.html

La déclaration de guerre de l'Angleterre à la Russie

Vendredi, le Premier Ministre anglais a demandé, restez assis, à ce que la Russie soit débranchée du réseau interbancaire Swift, comme le fut le Vatican (ce qui avait forcé le départ de Benoît XVI) et l'Iran. Sauf que la Russie de Poutine n'est ni le Vatican, ni l'Iran !

C'est une déclaration de guerre, indirecte certes, mais bien réelle.

Cameron veut affamer le peuple russe pour le punir d'avoir Poutine. Et si l'UE et les US débranchent les banques russes de Swift, je ne donne pas très cher de la paix.

Encore plus hilarant, d'une "Pierre le Grand" deux coups, la Russie ne pourra pas payer la livraison des Mistral, et par conséquent cela annulle la vente. Vous voyez... C'est sioux, non? "The UK will press EU leaders to consider blocking Russian access to the SWIFT banking transaction system under an expansion of sanctions over the conflict in Ukraine, a British government official said ... SWIFT, is one of Russia's main connections to the international financial system. Prime Minister David Cameron's government plans to put the topic on the agenda for a meeting of EU leaders in Brussels today, according to the official, who asked not to be named because the discussions are private."

Comme c'était du soi disant "top secret", il fallait que cela tombe immédiatement sur les fils presse, histoire de montrer aux Russes ce qui les attend. Cela rappelle vaguement le blocus que Napoléon avait voulu imposer pour ruiner les Anglais. Non seulement cela n'avait pas fonctionné, mais en plus on sait comment cela s'était terminé. Aujourd'hui, la Russie et la Chine sont la main dans la main, sans compter le soutien de l'Inde et bien sûr du Brésil. Et comme, la situation dégénère très vite en ce moment, il ne faudra pas beaucoup de temps pour que cette guerre ukrainienne en devienne une, officiellement, avec l'envoi des troupes françaises, anglaises, espagnoles, italiennes et bien sûr américaines. Pour affronter les Russes. Ce sera donc une IIIe Guerre Mondiale. Lire ici Bloomberg, et ici ZH.

PS: de notre lecteur JM: "je travaille à Genève, et je l'ai vu, ce jour, chez un client (une compagnie d'assurance privée). Les entreprises suisses qui possèdent des locaux en France demandent des extensions d'assurance pour GUERRE et GUERRE CIVILE !"

PS2 : Hollande a parlé ce week-end de la possibilité d'une guerre, tout comme le président de ne je sais quelle ex république d'URSS. Comprenez: il y aura une guerre, il faut juste préparer l'opinion.

PS3 : je le dis depuis 2008, seule une guerre permettra de masquer la faillite. Un Etat en guerre n'est pas tenu de payer ses bons du trésor. CQFD.
http://fr.sott.net/article/22995-La-declaration-de-guerre-de-l-Angleterre-a-la-Russie
 

 

JPEG - 392.1 ko

Cameron joue la carte de l’Etat islamique (IS) pour déstabiliser l’Asie centrale et la Russie

 

 

 

 

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Autres liens à visiter :

Silence meRdias: La Libye fête Kadhafi - Des députés interdits d’entrer à Gaza

(et liens d'actualité sur cette parution)

 

 

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La stratégie russe face à l’impérialisme anglo-saxon
Le début du basculement du monde
par Thierry Meyssan
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Ukraine-OTN-exercices.jpg .
Exercices de l’Otan en Ukraine:
Une provocation pure et simple (Moscou)
RIA Novosti , le 5 septembre 2014 à 17:45  
 

L’organisation d’exercices de l’Otan sur le territoire de l’Ukraine constituent une provocation pure et simple, un signal donné à Kiev de régler manu militari la situation dans le sud-est de l’Ukraine, a indiqué vendredi le délégué permanent russe auprès de l’Alliance Alexandre Grouchko.

 

« C’est une provocation pure et simple. C’est encore un encouragement, encore un signal donné à Kiev pour pratiquer une ligne intransigeante en vue de résoudre manu militari le problème (du règlement dans le sud-est, ndlr) », a déclaré le diplomate, commentant l’intention de l’Otan d’organiser cette année des manœuvres sur le territoire ukrainien.

Et d’ajouter qu’il s’agissait bien là d’un jeu extrêmement dangereux. 

 

Auparavant, le chef de la mission de l’Ukraine auprès de l’Otan Igor Dolgov a déclaré que tous les exercices conjoints Ukraine-Otan programmés pour 2014 auraient bien lieu.


l

http://www.youtube.com/watch?v=CAGwLpUvNAk

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Les exercices de l'Otan en Ukraïne

vont déclencher la 3ème guerre mondiale

avec la Russie ?

 

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 05:16

 

 

 
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Mercredi 23 octobre 2013
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Alerte ! Kiev attend une aide pratique de l'OTAN en septembre; A suivre ! eva
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POKER MENTEUR. "L’OTAN ne peut empêcher une invasion russe en Europe de l’Est"

Posted on août 27, 2014 @ 15:08

118

 

Sir Richard Shirreff

Sir Richard Shirreff/Photo/BBC News

 

 

Cette décaration est du général anglais, Sir Richard Shirreff. Il ajoute que l’OTAN devrait se réarmer pour contrer la Russie. Cette sortie pour le moins étonnante vient après que l’OTAN ait déclaré qu’il va déployer des forces à de nouvelles bases en Europe de l’Est, notamment aux frontières entre l’Ukraine et la Russie. L’OTAN sera la semaine prochaine au Pays de Galles, à propos d’un sommet concernant la crise en Ukraine.


Derrière les déclarations tapageuses et à l’emporte-pièce du secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, se cache en réalité la peur. Une peur bleue, tellement, la Russie leur fait peur. Engagé sur tous les fronts du monde pour préserver leurs intérêts, L’OTAN a fait preuve de folie car, en mettant en branle toutes ses forces, il n’a plus rien en réserve.  Et par conséquent, il ne serait pas en mesure d’arrêter une invasion russe de l’Europe de l’Est. Mais, cette propagande sur la supposée invasion russe n’est qu’un leurre, un mensonge supplémentaire pour mettre en esclavage les pays d’Europe de l’est.

 

Le général Sir Richard Shirreff, qui a démissionné de son poste de commandant suprême adjoint de l’Otan au début de cette année, sait de quoi il parle. Interrogé sur la crise en Ukraine, rapporte le Dailymail, il a déclaré: «La réalité est que l’OTAN serait très mal en point, dans une situation très difficile pour se déployer sur le terrain, en mer ou dans les airs avec des moyens nécessaires, tout particulièrement sur terre, pour contrer toute forme d’aventurisme russe ».

 

Les spécialistes des effets d’annonce sont toujours de sortie avant chaque évènement. David Cameron sera l’hôte du sommet de l’OTAN de la semaine prochaine au Pays de Galles. Et déjà, les Occidentaux jouent à la vierge effarouchée alors qu’ils ont eux-mêmes oeuvré à la situation catastrophique de l’Ukraine. rejeter la responsabilité aujourd’hui sur la Russie est une fuite en avant. Il n’existe aucune agression russe en Europe de l’Est. De toutes les façons, nous allons bien rigoler

 

http://allainjules.com/2014/08/27/poker-menteur-lotan-ne-peut-empecher-une-invasion-russe-en-europe-de-lest/….

 

 

 

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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 00:55

 

 

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 génocide kiev 2014

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Lire aussi cet article décisif

 

 

Guerre civile en Ukraine août 24th, 2014 @ 04:36 › Jacques Sapir

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La situation militaire dans l’Est de l’Ukraine évolue actuellement en faveur des insurgés. Avant d’en venir à une description des opérations, il faut d’abord faire un certain nombre de remarques.

  • (1) Hier, au journal de 20h du samedi 23 août, le reportage des journalistes de France-2 a été exceptionnellement honnête. Les bombardements des forces loyales au gouvernement de Kiev, leur caractère aléatoire (un hôpital et une école furent touchés), et leurs dramatiques conséquences, ont été montrés. Il s’agit, peut-être, d’un tournant dans la couverture médiatique de cette guerre civile.
  • (2) Ceci conduit à regarder les mots qui sont utilisés pour décrire cette situation. Le gouvernement de Kiev utilise « opération anti-terroristes », ce qui est une honteuse mascarade. Que l’on approuve, ou non, les insurgés, ces derniers ne SONT PAS des terroristes, ou alors ils le sont tout autant que les résistants français, qualifiés de « terroristes » par le gouvernement de Vichy et les Allemands. L’emploi abusif du mot « terroriste » cache la réalité. C’est le gouvernement de Kiev qui, en réalité, tente de terroriser la population civile de Donetsk et Lougansk par des bombardements aveugles sur des cibles non militaires. On ne peut qu’être frappé par la différence de traitement entre la Syrie et l’Ukraine. Toutes choses étant égales par ailleurs, le gouvernement de Kiev utilise les mêmes moyens qui furent reprochés en son temps à Bachar el-Assad. Les insurgés peuvent être qualifiés d’indépendantistes (ce qu’ils sont devenus dans leur majorité) voire de séparatistes. Le qualificatif de « pro-russe » qui est utilisé, en particulier par France-2, est stupide. Les dirigeants du mouvement insurgé n’ont jamais demandé leur rattachement à la Russie. Pour l’instant, ils demandent la reconnaissance de leur autonomie. Rappelons, aussi, qu’à la différence avec la Crimée, le gouvernement russe n’a jamais reconnu la validité des référendums d’indépendance qui ont été tenus dans l’est de l’Ukraine.

Les sources d’informations disponibles, journalistes mais aussi blogs, et en particulier http://cassad-eng.livejournal.com/  et celui de la Voice of Sevastopol http://voicesevas.ru/news/yugo-vostok/3976-voyna-na-yugo-vostoke-onlayn-23082014-hronika-sobytiy-post-obnovlyaetsya.html , permettent de se faire une idée plus précise des évolutions de la situation militaire sur le terrain.

  • (a) Les forces loyales au gouvernement de Kiev continuent les attaques frontales sur Ilovaysk, au sud de Donetsk. En dépit d’une supériorité numérique de 1 à 5 (voire pour certains de 1 à 7), d’après l’un de mes correspondants elles n’ont fait aucun progrès et ont subi des très lourdes pertes. Ceci est dû tant à la qualité des forces de la milice des insurgés qu’à une série d’erreurs tactiques assez grossières commises par les forces de Kiev. Les attaques ont eu lieu de manière répétées sur les mêmes axes, et par « petits paquets ». Au nord de Donetsk, les forces de Kiev ont été repoussées, l’agglomération de Yasinovataya a été reprise par les insurgés et celle de Uglegorsk pourrait être reprise dans les 48h qui viennent. Des combats ont eu lieu autour des villes de Severodonetsk et Lisichansk, mais les forces insurgés semblent actuellement trop peu nombreuses pour pouvoir reprendre ces deux villes.
  • Carte 1
  • Donetsk-Nord
  • (b) L’assaut contre Lugansk semble aussi avoir échoué. Les insurgés ont repris Khryashevatoye et ils s’avancent vers Lutugino. S’ils sont capables de le reprendre, ils renforceront considérablement leurs positions et s’assureront du contrôle de la route Lugansk-Krasnyi Lutch, désenclavant la ville par le sud. De tels développement pourraient survenir dimanche soir ou lundi matin compte tenu de l’absence de réserves des forces de Kiev
  • Carte 2
  • Lugansk
  • (c)   Pour concentrer les moyens nécessaires aux opérations contre Donetsk et Lugansk, les forces de Kiev ont du dégarnir une partie du front vers le sud. Il en résulte que les insurgés ont trouvé un « trou » dans le déploiement des forces de Kiev extrêmement important vers la Mer d’Azov, et plus précisément vers Novoazovsk et Mariupol. Des unités insurgés semblent avoir mené un raid jusqu’aux environs de Novoazovsk, provoquant un début de panique dans les rangs des forces de Kiev. Ces dernières n’ont guère le choix : si elles veulent éviter une (très) mauvaise surprise, elles devront prélever sur les moyens concentrés autour de Donetsk pour défendre Mariupol et Novoazovsk.
  • Carte 3
  • Novoazovsk

On peut alors se poser la question de ce qui explique ce retournement de situation. A cela, il y a plusieurs raisons.

  • (a) Les forces de Kiev sont très mal employées, et semblent avoir un moral en chute libre. Les forces régulières sont mal commandées. Certaines ne semblent guère avoir de goût pour cette guerre civile. Une partie des troupes déployées restent inactives.
  • (b) Les forces de la « Garde Nationale » semblent avoir été envoyées volontairement au massacre par le gouvernement de Kiev, qui espère ainsi que les insurgés les débarrasseront des plus dangereux et des plus excités des militants de « Pravyi Sektor » et de « Svoboda ». Il faut ici signaler que le Président Poroshenko doit faire face à une situation politique mouvante à Kiev. S’il a pu obtenir une majorité en déclenchant les hostilités, il est aussi possible qu’il espère que ces hostilités aboutiront à la destruction des groupes les plus extrémistes.
  • (c)  Il semble y avoir d’importantes dissensions dans l’Etat-Major de Kiev, que ce soit entre le Ministre de la défense et les officiers supérieurs, ou entre ces derniers et les services de renseignement ukrainiens (le SBU).
  • (d) D’après les vidéos et les témoignages des journalistes présents dans les zones de combat, la qualité des combattants insurgés, sans être extraordinaire, semble meilleure que celle des troupes de Kiev. Leur moral est bon, voire excellent, et ces troupes se battent sur un terrain qu’elles connaissent bien, car il s’agit bien souvent des endroits où ils habitent. On a plusieurs cas ou la population civile, qui souffre considérablement des bombardements de l’armée de Kiev, fournit une aide précieuse aux insurgés. Il faut noter qu’en dépit de ses affirmations le gouvernement de Kiev a été incapable de montrer une preuve de la présence de forces régulières russes se battant aux côtés des insurgés. Cela ne veut pas dire que l’on puisse exclure la présence de « conseillers ». Mais, pour l’instant, les différentes affirmations quant à la présence de troupes régulières n’ont pu être prouvées.

Quoi qu’il en soit, la situation évolue plutôt en faveur des insurgés depuis le 15 août. De ce point de vue, la visite samedi 23/08 de Mme Merkel à Kiev doit être resituée dans son contexte. Madame Merkel a rappelé la volonté de l’Union Européenne de voir la souveraineté de Kiev maintenue sur la totalité de son territoire. Mais, ceci est désormais très compromis. La seule possibilité serait un cessez-le-feu rapide, survenant dans les jours qui viennent, et la reconnaissance des autorités insurgés en échange de leur reconnaissance de l’autorité, bien évidemment formelle, de Kiev sur leurs régions. On aboutirait à la solution qu’avaient en leur temps préconisé les dirigeants russes pour le Kossovo. On sait que les pays de l’OTAN ont soutenu la déclaration d’indépendance du Kosovo. Ce précédent affaiblit considérablement la position de Madame Merkel. Comme le gouvernement de Kiev ne semble pas avoir les moyens de vaincre par la force les insurgés, il est probable que le mieux que l’on puisse espérer est un cessez-le-feu de facto survenant dans les jours qui viennent. C’est pourquoi, il est de l’intérêt des insurgés de pousser leurs avantages là où ils le peuvent. La possibilité d’un effondrement de la défense de Kiev dans la région de Novoazovsk, ce qui donnerait aux insurgés un accès à la mer, n’est pas à exclure. On ne doit donc pas s’attendre à des résultats immédiats de la rencontre de mardi 26 entre Vladimir Poutine et Porochenko, même si le principe d’un cessez-le-feu pourrait être alors discuté.

 

http://russeurope.hypotheses.org/2654

 

 

images?q=tbn:ANd9GcQLeBp1mh-HXSaPxxLH8UM

  Ukraine : la fin de la partie se dessine

 

Rappel d'actualité ! Charles de Gaulle : Le grand problème, c’est l’impérialisme américain, il est dans les têtes

 

Russie : le ministère des Affaires étrangères accuse l’OTAN de mentir.

 

La population de Lougansk secourue par le convoi humanitaire russe : l’Otan condamne Moscou + lien


L'Ukraine se prépare à se replier sur la ligne Slavyansk–Mariopol

 

Europe - la gueule de bois
Un article de « La Voix de la Russie »

Ukraine/Occident : une longue gueule de bois après le mensonge

14 août 2014
gueule%2Bde%2Bbois%2B-%2B9RIAN_02463416.
Par La Voix de la Russie | Le rideau de mensonge et de désinformation de Kiev et de ses sponsors américains semble se lever peu à peu en Occident.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a reconnu, pour la première fois depuis le début de l'opération punitive de Kiev dans l'est, une hausse menaçante du nombre de victimes parmi la population civile de l'Ukraine. Selon les données de l'ONU, rien qu'au cours de ces deux dernières semaines le nombre de tués a presque doublé pour surpasser 2 000. La semaine dernière, le chef du bureau européen des Nations Unies pour les réfugiés Vincent Cochetel s'est rendu en Ukraine. Il a déclaré qu'il « n'était pas prêt à ce qu'il avait vu dans l'est de l'Ukraine ». Le rideau de mensonge et de désinformation de Kiev et de ses sponsors américains semble se lever peu à peu en Occident.
Le mensonge commence à se dissiper. Les journaux européens publient des articles qu'on ne pouvait pas imaginer il y a deux ou trois mois. The Daily Telegraph britannique écrit :
« Pendant de longs mois l'Occident a démonisé le président Poutine avec notamment la participation du prince Charles et de l'ex-secrétaire d'État américaine Hillary Clinton qui avaient comparé Poutine à Hitler. Cela sans égard au fait que la crise ait été lancée par des tentatives provocatrices insensées d'absorber l'Ukraine dans l'UE. Comme si personne ne pouvait imaginer que Moscou ne laisserait pas sans réponse la tentative pour engloutir le berceau de l'identité russe et l'incorporer dans l'empire de Bruxelles. Avec l'unique port d'eau profonde de la Russie en Crimée qui devait être rattaché par l'OTAN ».
Dans les médias électroniques, on entend de plus en plus souvent les voix d'experts bannis de la radio et de la télévision au début du flirt avec Kiev. Aujourd'hui, il ne leur est plus défendu d'exprimer ouvertement leur opinion sur l'opération punitive et sur le crash du Boeing malaisien dans l'est de l'Ukraine. Le professeur honoris causa des Universités de Princeton et de New York et historien américain connu Stephen Cohen déclare ne pas être en conflit avec « l'opinion générale » sur les causes de la tragédie du Boeing 777 de Malaysia Airlines :
« J'ai l'habitude d'interpréter les faits et non pas les rumeurs et la désinformation. Je ne sais pas pourquoi, mais on nous nourrit de conclusions sans présenter de faits. C'est abominable de voir ces jeux politiques tandis qu'il est question de près de 300 morts. Tout détective vous dira que dans chaque crime douteux il importe d'établir la motivation.
La Russie n'avait aucun motif d'abattre l'avion. Les insurgés de l'est de l'Ukraine qui combattent Kiev et le gouvernement ukrainien, non plus. Dites, pourquoi devaient-ils abattre un avion de ligne ? Les seuls motivés pour abattre l'avion sont les gens et les structures intéressés à la dégradation de la situation en Ukraine. Intéressés, aussi, à inverser l'opinion publique mondiale et, peut-être, à rapprocher l'état de guerre. Si ce n'était pas un accident tragique, si cela n'a pas été fait à dessein, l'unique structure qui avait des motifs c'est Kiev et pas du tout Moscou ».
Stephen Cohen est convaincu qu'aujourd'hui nous sommes à quelques pouces de la ligne apocalyptique derrière laquelle une guerre réelle peut commencer. Seuls les États-Unis sont actuellement capables de contraindre Kiev à arrêter les bombardements de l'Est ukrainien. Seuls le président Obama et le secrétaire d'État Kerry sont capables de le contraindre à se mettre à la table des négociations : sans le soutien américain, ce gouvernement ne tiendra pas un seul jour. L'expert ajoute :
« Les États-Unis, je cite une déclaration du Pentagone faite au Congrès la semaine dernière, « possèdent des conseillers intégrés dans le ministère de la Défense d'Ukraine ». Cela veut dire que nous dirigeons cette guerre. Kiev n'a pas d'argent. Il n'a pas d'équipements et d'expérience. Nous et l'OTAN menons cette guerre. Cette guerre est une sorte d'opération conjointe de Washington et de l'OTAN. Sans nous, le gouvernement de Kiev chutera ».
Aujourd'hui, beaucoup ont commencé à oublier par quoi la crise a commencé. Les habitants des États-Unis et d'Europe ont été mystifiés par les rumeurs et la désinformation non dissimulée sur la tragédie du Boeing malaisien. Un autre politologue, historien et présentateur de radio américain Stephen Lendman estime que le président Obama met sens dessus dessous les faits sur l'Ukraine :
« Washington et ses partenaires de Kiev sont complètement responsables pour tout ce qui se passe actuellement en Ukraine. Pour toutes les violences et pour tous les échecs économiques. Un coup d'État a été perpétré en Ukraine. Ce coup d'État qui est soutenu par Obama. Parmi ses nouveaux amis kiéviens, il y a une foule d'extrémistes néo-nazis, de gorilles nazis, d'éléments anti-sociaux invétérés. Le président Obama a soutenu à Kiev l'instauration du pouvoir de la foule. »

En ce qui concerne les sanctions économiques contre la Russie imposées à l'Europe, les experts européens estiment que la « docilité » de Bruxelles causera à tous les pays de l'UE pris ensemble plus de préjudices qu'à Moscou.
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Articles les plus consultés

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Pourquoi la Russie a décidé de faire entrer le convoi humanitaire en Ukraine
Le Saker (vf)

dimanche 24 août 2014, par Comité Valmy


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Pourquoi la Russie a décidé de faire entrer le convoi humanitaire en Ukraine

Il semble que les Russes en aient eu assez d’attendre. Je vous conseille de lire attentivement la déclaration du ministre russe des Affaires étrangères que j’ai postée tout à l’heure. C’est un document très intéressant parce qu’en plus d’expliquer la décision de la Russie d’entrer en Ukraine, c’est aussi, potentiellement, la défense légale d’une extraordinaire décision russe : violer ouvertement la souveraineté ukrainienne. Je m’explique :

D’abord, le cas de la Crimée était aussi un « cas spécial ». Les Russes y étaient légalement présents et, dans la logique russe, tout ce que les « hommes en armes bien polis et tout vêtus de vert » ont fait a été de protéger la population locale pour qu’elle puisse voter librement. C’est seulement après ce vote que la Russie a accepté de réintégrer la Crimée dans la Russie. Donc, du point de vue russe de la légalité, rien de ce qui s’est passé en Crimée ne constituait une violation de la souveraineté ukrainienne. Je sais que la plupart des analystes occidentaux ne seraient pas d’accord avec moi mais c’est la position officielle russe. Et les positions officielles ont leur importance parce que c’est sur elles que s’appuient les arguments juridiques.

Ensuite, l’aide que la Russie a envoyée en Novorossia a été entièrement clandestine. On ne peut pas asseoir une démarche légale sur des opérations clandestines, quelle que soit leur importance. La position officielle de Moscou a été que non seulement aucune aide n’a été envoyée en Novorossia, mais que, même quand des bombes ukrainiennes ont atterri sur le sol russe, le Kremlin n’a pas riposté, encore une fois par respect (officiel) pour la souveraineté nationale ukrainienne.

Mais cette fois, il ne fait pas de doute que les Russes ont délibérément et officiellement décidé d’ignorer Kiev et d’entrer en Ukraine. C’était bien sûr la seule chose à faire du point de vue de la morale, de la logique et de la politique. Mais, au plan légal, c’est clairement une violation de la souveraineté ukrainienne. Au plan légal, les Ukrainiens ont le droit de maintenir le convoi russe à la frontière 10.000 années de plus s’ils le veulent, et la Russie n’a aucun droit légal d’entrer comme ça. Ce qui est arrivé ce matin, apparemment, c’est que les officiels ukrainiens ne se sont même pas donné la peine de faire acte de présence, alors le Kremlin a dit : « Qu’ils aillent au diable ! » et il a donné l’ordre aux camions d’avancer.

Non seulement les Russes se sont mis en route, mais ils l’ont fait sans la Croix-Rouge, dont le personnel a refusé de partir, parce que Kiev ne s’était pas engagé à garantir leur sécurité. La réponse russe au refus de Kiev de garantir la sécurité du convoi a été : a) d’ordonner au convoi non armé d’entrer en Ukraine et b) de déclarer dans un document officiel :

Nous mettons en garde contre toute tentative de contrecarrer cette mission purement humanitaire, qui a demandé beaucoup de temps à préparer, dans des conditions de transparence totale et avec la coopération de la partie ukrainienne et du CICR [Comité international de la Croix-Rouge, NdT]. Ceux qui sont prêts à continuer de sacrifier des vies humaines sur l’autel de leurs ambitions personnelles et de leurs desseins géopolitiques, et qui piétinent allègrement les normes et les principes du droit humanitaire international, auront à assumer l’entière responsabilité des éventuelles conséquences de provocations contre le convoi d’aide humanitaire.

Je le répète, du point de vue de la logique, de la morale et de la politique, c’est clair, mais du point de vue légal, il s’agit d’une menace d’utiliser la force (« l’entière responsabilité des éventuelles conséquences ») à l’intérieur de ce qui est considéré comme le territoire souverain d’Ukraine.

Les États-Unis et leur principal agent à Kiev, Nalivaichenko, ont tout de suite compris la menace : non seulement le convoi amène de l’aide humanitaire à Lougansk, mais il fournit aussi une fantastique « couverture » légale et politique pour les futures actions de la Russie en Novorossia. Et par « actions », je ne veux pas dire forcément des actions militaires, bien que cela soit devenu clairement et officiellement une possibilité. Je veux aussi parler d’une action légale comme celle de reconnaître la Novorossia. On comprend qu’Obama, Poroshenko, Nalivaichenko soient absolument furieux, parce que je vous parie que l’entrée de la Russie en Novorossia ne donnera pas lieu à de nouvelles sanctions ni n’aura de conséquences politiques du fait que le timing, la méthode et le contexte ont été parfaitement choisis. La Russie vient de déclarer officiellement que la souveraineté nationale de l’Ukraine a fait long feu et l’Union Européenne ne pourra sans doute rien y faire.

ruban_pro_russe_2-14.png Cela est, en soi, un cauchemar pour l’Oncle Sam.

Qui plus est, je pense que la Russie va faire preuve d’une grande modération. Ce serait idiot de leur part de dire « OK, maintenant que nous avons violé l’intégrité territoriale de l’Ukraine et fait si peu de cas de sa souveraineté, nous pouvons tout aussi bien bombarder les forces de la junte et faire entrer nos troupes. » Je suis certain qu’ils n’en feront rien. Pour le moment. Le mieux que les Russes aient à faire pour l’instant, c’est d’attendre. D’abord le convoi va vraiment être d’un grand secours. Ensuite, il va être un sacré problème pour les Ukrainiens (bombarder le convoi la ficherait mal). Enfin, le convoi va permettre de gagner du temps en attendant que les choses ne s’éclaircissent. Je m’explique :

Le plan des Ukrainiens était d’enregistrer une « victoire » majeure avant le défilé militaire de la Fête de l’indépendance du dimanche 24 août (trop rigolo et triste en même temps de voir le nouveau « Banderastan » contrôlé par les États-Unis et administré par les Nazis célébrer son « indépendance »…). Mais, à la place, ils n’ont enregistré qu’une longue série de *très* vilaines défaites au cours des 5-6 derniers jours. D’une manière générale, les Ukrainiens se font massacrer et pour la première fois même repousser (même si ce n’est qu’au plan tactique). Ce convoi à Lougansk sonne comme un retentissant « Allez vous faire f….. ! » symbolique aux oreilles de la junte de Kiev. Il va aussi exacerber les tensions entre les membres de la clique au pouvoir, le Secteur droit et Dmitri Iarosh, et le mouvement de protestation qui monte dans l’ouest de l’Ukraine.

Conclusion : c’est une manœuvre risquée, sans aucun doute, probablement rendue nécessaire par le fait que les habitants de Lougansk n’avaient plus d’eau et que Poutine devait faire quelque chose. Mais c’est aussi un coup tout à fait brillant qui va donner beaucoup de fil à retordre aux États-Unis et à leurs marionnettes nazies de Kiev.

Le Saker (Version française)

PS : J’ai entendu dire hier que la Hollande avait officiellement annoncé qu’elle ne communiquerait pas les données sur le vol du MH17 ni les enregistrements. La Hollande se fait donc la complice officielle du camouflage de cette opération sous faux drapeau des États-Unis et du meurtre des passagers du MH17. C’est absolument honteux et dégoûtant, et j’espère bien que le gouvernement malaisien ne les laissera pas faire. Quant à Kiev, il refuse lui aussi de communiquer les enregistrements des communications entre la tour de contrôle de Kiev et le MH17. Finalement les services secrets des États-Unis détiennent toutes les informations. Donc ils savent tous et ils dissimulent tous la vérité. Les choses étant ce qu’elles sont, qui peut encore avoir le moindre doute sur « qui a fait quoi » ?

Traduit par Dominique Muselet pour vineyardsaker.fr

23 août 2014

Source : http://www.vineyardsaker.blogspot.fr/2014/08/the-significance-of-russian-decision-to.html (vineyardsaker, anglais, 22-08-2014)

The Vineyard of the Saker
A bird’s eye view of the vineyard

 

 

 

 

 

Odessa Ukraine Massacre, charred bodies!

Odessa Ukraine Massacre, charred bodies!

 

Défilé anti-fasciste pour le 24 août 2014
On peut lire dans certains médias ceci
"Ils entendent présenter à la population du matériel militaire ukrainien capturé à l'ennemi. Certains responsables rebelles souhaitent également exhiber des prisonniers de guerre dans les rues. Ce projet, qui semblerait en contradiction avec la convention de Genève, semble toutefois ne pas rencontrer l'agrément de tous les responsables séparatistes." lien
C'est très certainement un cas de cécité mentale extrême, que d'ignorer les méfaits de la Junte de Kiev.

Les bombardements des populations civiles, des hôpitaux, des lieux de cultes, ... avec des moyens extrêmes, bombes aux phosphores, bombes à sous-munitions, des Ouragan, Grad et autres Smertch, missiles balistiques Totchka-U en passant par les maltraitances des prisonniers, des tortures, des viols et des assassinats, ne sont-ils pas une séries de faits, prouvés de surcroît, en contradiction avec la Convention de Genève...
C’est ainsi que les nationalistes ukrainiens "libèrent Lougansk"

 

afgan%2Bvioleur%2B-%2B1408700618_mihniuk.

Bombardements - des armes chimiques?

Médias : près de Donetsk, les bourreaux ont utilisé des projectiles avec des substances toxiques (vidéo)

21.08.2014
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Les médias ont rapporté que l'armée ukrainienne a bombardé le village Dmitrovka près de Donetsk avec des roquettes à sous-munitions remplies de substances toxiques. Dans les rues du village, des fragments de projectiles sont éparpillés qui peuvent être examinés avec soin.
À première vue, le projectile n'a pas l'air dangereux, mais s’il s’ouvre de la mousse et de petites aiguilles se dispersent. Les combattants qui déminaient ces munitions ont raconté que le contact avec la peau avec les substances toxiques remplissant le projectile entraîne une très forte intoxication.
On peut supposer que le principe des cassettes est le suivant : dans les fioles se trouve une substance toxique contenant des aiguilles. Lors de l'explosion, elles s’enfoncent dans le corps, provoquant des atteintes mortelles.
Les habitants sont persuadés que les militaires ukrainiens veulent les détruire, et les villes qu’ils habitent les faire disparaître de la face de la terre.
La situation très grave avec l'approvisionnement en eau, qui s’est installée à Donetsk et ses environs après la destruction de la station de pompage, maintenant s'améliore progressivement. La réparation de la conduite est en cours, les résidents du centre-ville ont déjà eu de l'eau, mais il est encore trop tôt de parler de remise en état complète.

Le puissant bombardement du 17 août 2014 par lequel l’armée ukrainienne a exposé Donetsk avait pour objectif principal de laisser la ville complètement sans eau. Les militaires ukrainiens ont détruit par des projectiles, le petit barrage et la prise d'eau dans le village Yasinovataya qui alimentent la station de pompage. 



Lire aussi :

 

 

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 15:50

 

 ALERTE PUBS ENVAHISSANTES, DELIRANTES,

AUCUN HEBERGEUR N'IMPOSE AUTANT DE PUBS

PARTOUT, MEME ENTRE DES LIGNES, ENORMES,

SALES CAR NE RESPECTANT PAS LE CONTENU,

LE BLOGUEUR ET LE VISITEUR ! FUYEZ CE SITE

ET TOUT SITE SOUILLE COMME CELUI-CI !

NB Aux dernières nouvelles,

suite à ces quelques lignes sur mes blogs,

les pubs sont devenues moins envahissantes.

Jusqu'à quand ?


Mais la présentation de ce blog est saccagée !


OB-pub-panneau.jpg .

Toutes les pubs pouvant surgir sur ce site,

ne sont pas de mon fait.

Nous en reparlerons, car je réagirai en conséquence,

mais pas pour l'instant, car je suis occupée

à rédiger trois nouveaux ouvrages

à paraître sous trois mois environ.

NB Boycottez les produits faisant de la pub.

Un bon produit n'a pas besoin de pub... eva R-sistons

 

 

 

La Bataille de Donetsk se prépare :
encore combien de morts ?
par Karine Bechet-Golovko

mercredi 13 août 2014, par Comité Valmy


La Bataille de Donetsk se prépare :
encore combien de morts ?

Avant le 24 août. Donetsk doit être prise avant le 24 août, date de l’indépendance de l’Ukraine face à l’Union soviétique. L’armée ukrainienne doit libérer Donetsk de son peuple avant le 24 août, pour dignement fêter dans le sang et les décombres cette date symbolique. Et tout semble être mis en place pour cela, même des convois "humanitaires/militaires" canadiens arrivent à bon port au bon moment. Et les médias, notamment français, commencent à préparer la bonne population à la bonne compréhension de l’évènement.


La presse française, qui parle peu des massacres en Ukraine, tout occupée qu’elle est à justifier la position présidentielle en Irak - armer les kurdes contre les islamistes armés par les américains qui maintenant sont devenus des ennemis - et en Israel - si, on peut bombarder Gaza autant qu’il le faut, c’est normal, mais on aime bien les pauvres palestiniens quand même.

Dans cette perspective, le bombardement par l’armée ukrainienne d’une ville ukrainienne de plus d’un million d’habitants, effectivement ne choque plus. L’on y trouve même une certaine logique - médiatique, voire politique. En tout cas une posture faute d’une position. Alors, un exemple parmis beaucoup d’autres, Le Figaro écrit sur la détérioration des conditions de vie des gens pris en otage dans une ville en guerre, mais toujours en entretenant le flou sur les responsabilités de qui tire sur qui, qui lance les roquettes sur la ville, pour en arriver à cette question, comme un cri préparé et mal joué sur une scène de théâtre de banlieu : et Moscou va-t-il venir à leur aide ? Car c’est ça le plus important. Les morts, les blessés, les souffrances, peu importe, ce n’est que le décor. Même si la question est incongrue, car ce même Moscou est jugé responsable de la situation. Mais peu importe, l’on n’est plus à une absurdité près. Donetsk a même fait intrusion au 20h de France 2 hier, sans qu’il soit possible de comprendre quoi que ce soit, sauf que des gens meurent et qu’il y a des méchants pro-russes contre lesquels l’armée ukrainienne se bat. Bref le cadre médiatique est prêt.


Et il est évident que Donetsk doit être pris à n’importe quel prix, l’arsenal lourd se met en place autour de la ville, l’attaque est incessante, mais la véritable Bataille de Donetsk n’a pas encore commencé. Pour certains, cela ne saurait tarder, une question de jours. Et le fait que l’armée ukrainienne vienne de perdre encore 500 hommes à Ilovaïsk, à 35km de Donetsk, sans que cela ne remette quoi que ce soit en question, montre que les pertes humaines ne sont pas un critère pour lancer ou retarder l’attaque. Elle sera sanglante, mais elle doit être gagnée, pour Poroshenko. C’est sa crédibilité qui est en jeu.

Pour cela, ses sponsors lui viennent en aide. Le Canada a encore envoyé un Boeing rempli de cadeaux pour l’armée ukrainienne. Il vient d’attérir à Kiev. Ca tombe bien.

Pendant ce temps là, la Russie a du mal à faire entrer un convoi, lui, humanitaire. Il est parti sous l’égide de la Croix rouge, mais sans garantie qu’il arrivera à bon port. Qu’il entrera sur le territoire. Qu’il ne soit pas la cible d’une attaque. Le fameux casus belli tant recherché. Mais un conflit direct avec la Russie fait peur et l’attaque de Donetsk porterait ce risque.

Pourtant, cette bataille est décisive. Si l’armée ukrainienne prend la ville, c’est la fin de la République populaire de Donetsk, encore quelques combats de rue et ensuite la normalisation et la victoire du régime de Kiev. Et la Russie perd toute l’Ukraine, pour très longtemps, avec toutes les implications notamment en terme de transit du gaz. Si l’armée ukrainienne perd, Poroshenko est en très mauvaise posture, l’Occident pourra encore accuser la Russie, mais cela ne changera rien à la donne. Pourtant, Donetsk peut-il gagner sans un soutien de la Russie, au moins à moitié équivalent à celui que reçoit l’armée régulière ukrainienne de l’étranger ? En technique, mais aussi en hommes, venant combattre une certaine idée de la Russie sur les terre ukrainiennes, soigner dans le sang leurs complexes historiques, comme ces lettons qui viennent d’être trouvés au nombre des morts pour la patrie ukrainienne à Ilovaïsk.

Karine Bechet-Golovko

mardi 12 août 2014

Russie politics

Mise en ligne CV : 12 août 2014

 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article4898

 

 

La défaite militaire de l’Enclave Sud :
l’armée ukrainienne perd 3500 hommes
par Karine Bechet-Golovko

mardi 12 août 2014, par Comité Valmy


La défaite militaire de l’Enclave Sud :
l’armée ukrainienne perd 3500 hommes

http://centerkor-ua.org/obzory/karta-soprotivleniya.html

 

Voici la carte de la zone du conflit au 1er août 2014, au moment où Poroshenko voulait encore avoir le contrôle des frontières avec la Russie, car celle-ci est censée envoyer quantité de matériel militaire et d’hommes en soutien aux combattants du Donbass. La question était donc stratégique. Cette opération, lancée il y a plus d’un mois, est maintenant arrivée à son terme et c’est un échec sanglant, comme le reconnait implicitement Poroshenko , qui demande l’ouverture d’une enquête pour en comprendre les raisons. Le bilan donne la mesure du désastre. 5500 hommes appartenant à différentes brigades d’élite de l’armée ukrainienne sont jetés dans le feu. Environ 600 se sont sauvés en Russie, quelques centaines sont sortis de l’encerclement, et environ 1 millier, selon Kiev, en combattant. Résultat, environ 3000 - 3500 y sont restés. La quasi-totalité du matériel militaire est resté sur place après la défaite.

Quelles sont les implications d’une telle catastrophe humaine et militaire de la part d’une armée régulière ?

En effet, pour reprendre le contrôle de la frontière russo-ukrainienne dans le Donbass, l’Ukraine lance ses meilleurs soldats et de nombreuses armes dans cette Enclave Sud, située au sud de Krasnodon, à l’est de Krasnyi Lutch et au nord de Snejnoe. Selon une source anonyme au ministère ukrainien de la défense, le désastre est total. Sur les 72e, 24e et 51e brigades mécanisées, la 79e brigade aéromobile et le 3e régiment des forces spéciales du GUR (le département principal du renseignment militaire auprès de l’état-major), il ne reste presque plus rien et les chances pour que des blessés aient été fait prisonniers par les combattants sont presques nulles, donc les chances de retrouver des survivants également. Ces deux dernières semaines, seuls 4 groupes de 7 à 18 personnes ont pu en sortir.

Il ne reste, au 9 août, de ces groupes d’élite, composés au départ d’environ 5500 militaires :
•de la 72e brigade : 467 vivants,
•de la 24e brigade : 473 vivants,
•de la 51e brigade, qui a pratiquement tout perdu : 136 vivants,
•de la 79e, qui a subi les plus grandes pertes : 369 vivants,
•du 3e régiment du GUR il ne reste qu’un bataillon.

C’est une défaite, non seulement politique, mais surtout militaire, sans précédent pour une armée régulière en Europe en situation de "non-guerre". Plusieurs questions se posent : que faire avec les soldats survivants ? que faire du matériel militaire laissé sur place ? quelle réaction politique va suivre ?


Les soldats survivants dérangent Kiev


Et Kiev ne sait vraiment pas quoi faire des survivants. Dès le départ, le ministère ukrainien avait annoncé tous les 3500 comme disparus ou morts. Mais des hommes de la 72e, comme avant de la 79e brigade qui s’étaient réfugiés en Russie, sont rentrés au pays. Rappelons qu’ils furent libres de leurs mouvements en Russie, nourris et soignés aux frais de l’Etat russe. Et Kiev ne sait pas quoi en faire. Car si l’Ukraine n’est pas officiellement en guerre contre la Russie, elle la considère comme son ennemi réel. Les soldats sont donc passés sur le territoire ennemi avant de revenir.

Ces soldats ont été chargés dans des camions et envoyés loin de la zone de combat pour être interrogés et mis au silence. Leur comportement face à la hiérarchie militaire ukrainienne et face à cette guerre particulièrement sale a radicalement changé. Certains furent considérés comme des traitres par le chef A. Paroubiy. Mais ils ont survécu à des combats sanglants et ne se sont pas transformés en chaire à canon. Alors, héros ou traitres ?

Allez savoir. Le pire est qu’ils peuvent parler et raconter. Quand le mécontentement monte dans tout le pays, que les mères de soldats ne savent pas ce qu’il est advenu de leur fils, que les épouses ne veulent plus laisser partir leurs hommes dans cette guerre qu’elles ne comprennent pas. Et on leur a dit, à ces malencontreux survivants : ils portent préjudice à la mobilisation "partielle" du pays, quelle image donnent-ils ?


Le matériel militaire n’a pas été détruit avant d’être abandonné


Selon les survivants, les pertes en matériel militaire sont énormes pour l’armée ukrainienne, qui avait réellement investi ses forces pour encercler les combattants de toutes parts et s’est elle-même retrouvée enclavée à la frontière russe dans le sud.

Ainsi, l’armée ukrainienne aurait perdu 90% du matériel militaire des 24e et 79e brigades et 100% du matériel militaire de la 72e brigade.

Et ici la liste des pertes matérielles ponctuelles ukrainiennes du 21 juillet au 5 août qui ont été récupérées par l’armée du Donbass (parfois en échange de la sortie libre des soldats vers la Russie) :


Ce qui donne pour ces quelques jours : 22 tanks, 43 véhicules blindés, 12 lance-roquettes Grad, 8 canons à moteurs et différents systèmes d’artillerie. Et maintenant cela et tout le reste est entre les mains des combattants.

La Russie sera certainement très prochainement accusée de fournir du matériel militaire aux combattants, car l’on retrouvera dans la zone de combat des armes "russes", utilisées puis abandonnées par l’armée ukrainienne, mais cela on "oubliera" de le signaler.


Un revers politique pour Kiev


Les défaites existent en temps de guerre, mais celle-ci est particulièrement désastreuse. Il va devenir de plus en plus difficile de cacher les pertes humaines à la population, surtout quand les avions chargés de corps s’enchaînent.

Par exemple Odessa, qui reçoit le 9 août 3 avions remplis de corps. Et ce n’est qu’une partie des morts dans l’Enclave Sud. 3 avions avec des corps uniquement d’habitants de la ville, à qui on avait annoncé des pertes de l’ordre de 4 ou 6 gardes-frontières. Comment cacher les faits ?

On ne peut plus et les questions embarrassantes commencent à être posées au Gouvernement ukrainien. Ainsi, S. Gorokhov, vice-président du groupe parlementaire "Pour la paix et la stabilité", a déclaré à la Rada : "Nous avons compté que, pour les seules deux premières semaines de juillet, dans le cadre de l’Opération anti-terroristes, sont morts environ 2500 soldats. Pour cette période, il y a eu plus de 5000 blessés. Les victimes civiles des actions militaires se comptent en plusieurs milliers de nos concitoyens. Une grande partie d’entre eux sont morts des conséquences de leurs blessures. Ainsi, les chiffres intermédiaires des victimes de l’Opération anti-terroristes se montent à plus de 10000 victimes."

Les derniers chiffres officiels annoncés par l’Ukraine sont totalement absurdes : 568 militaires morts depuis le début des hostilités. Le décalage est tel, que personne n’y croit plus, même les bloggers ukrainiens. Il ne reste que les médias officiels pour les transmettre, et bien sûr les chancelleries occidentales. Et la situation devient ubuesque avec la déclaration du Président Poroshenko d’enquêter sur une défaite, dont les chiffres ne sont pas encore publiquement reconnus. L’Ukraine s’enferre dans le cercle absurde du mensonge.

Et évidemment, A. Paroubiy, secrétaire du Conseil de la sécurité nationale et de la défense, a déjà déposé sa demande de démission, sans évidemment en préciser publiquement les raisons, qui ne doivent pas être dévoilées à la population. Il faut bien un responsable, mais il vaut mieux encore que le responsable ne soit plus là au moment des comptes. Car le fait qu’il soit le cerveau de ce désastre est un bruit de couloir qui devient insistant.

Il est difficile de dire quelles sont les conséquences militaires de cet échec, si les combattants auront ou non la force de mettre en place une contre-attaque significative pour déplacer le front. Mais les conséquences politiques sont évidentes.

va être difficile pour l’Ukraine de continuer à dissimuler les pertes humaines, militaires et civiles. Et les médias occidentaux, qui gardent un pieux silence sur ces pertes, à peu près comme les médias ukrainiens, vont devoir réaligner leurs données. Mais comment traiter l’information ? Que dire aux familles des victimes ? Au nom de quoi, ou plutôt de qui, sont morts tous ces hommes ? Que faire de ces "traitres-héros" qui ont sauvé leur peau en Russie et ensuite sont tranquillement revenus en Ukraine ? Comment expliquer tout ce matériel militaire abandonné dans la plus grande panique par des brigades d’élite ?

Ils ne peuvent pas expliquer, donc ils ne peuvent pas en parler. Et avec un peu de chance, tout ce dont on ne parle pas, n’existe pas.

Karine Bechet-Golovko

lundi 11 août 2014

Russie politics

Mise en ligne cv : 11 août 2014

 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article4895

 

 

Est de l’Ukraine - 12 août 2014 - crise humanitaire - Moscou fustige le cynisme de l’Occident

 

Ukraine - 12 août 2014 - Les nazis de Kief confirment l’usage de mercenaires contre les communistes du Donbass

 

 

 


 

Et en Irak,

 

EIIL - ISIS - DAECH - 12 aout 2014 - L’Iran dénonce que les attaques des USA contre l’EI en Irak n’est qu’un acte théâtral

 

EIIL - ISIS - Daach - Daech - Une bonne excuse fabriquée par les USA pour revenir en Irak et pour bombarder la Syrie !*

 

EIIL - ISIS - Daach - Daech - Une bonne excuse fabriquée par les USA pour revenir en Irak et pour bombarder la Syrie !

dimanche 10 août 2014, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 10 août 2014).

C’est le même principe qu’a utilisé la France au Mali avec AQMI et le MUJAO. Lire à ce sujet l’article :

http://mai68.org/spip/spip.php?article7568

Et on sait que l’EIIL (Daech, ISIS, etc.) a sa direction qui appartient à la CIA et au Mossad (La preuve en est donnée tout en bas de l’article, dans un cadre de la même couleur que celui-ci, avec un titre rouge). Le chef de ce groupe « islamiste » est en fait un Israélien du Mossad.

Les gens concernés ne sont pas tous dupes. D’ailleurs, voici un court article d’une agence de presse iranienne en français :

 

Irak : Le pentagone s’apprête à bombarder la Syrie !!!

http://french.irib.ir/info/moyen-or…


Dimanche, 10 août 2014 06:43

IRIB- le chef d’état major interarme d’Irak a évoqué de possibles frappes aériennes de l’aviation US contre le sol syrien !

" les raids militaires US ne s’inscrivent pas dans la durée et ils s’étendront à l’avenir au delà de l’Irak , en Syrie où ils devront viser les positions de Daech !, a affirmé le général Babakar Zébari. Le général qui sortait d’une réunion conjointe avec les peshmarghas a confirmé l’envoie d’un convoi d’armes lourdes par Bagdad à destination du Kurdistan irakien. depuis vendredi, l’aviation américaine a mené plus de 4 raids contre les positions de Daech non loin de la ville d’Erbil. selon les analystes politiques, Daech a fourni un prétexte en or aux Américains pour un retour "triomphal" en Irak quatre ans après leur retrait humiliant de la Mésopotamie.

 

AQMI, et donc aussi ses descendances, comme le MUJAO, appartiennent aux services secrets français (vidéos-preuves avec un journaliste de Canal+) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1372

Samedi 8 octobre 2012 : Que se passe-t-il au Mali avec les Touaregs ?

Pour fabriquer de toutes pièces une excuse pour envoyer des militaires au nord du Mali déloger le MNLA et les Touaregs, la France a commencé par envoyer AQMI dans cette région. Ainsi, au Mali, la France peut faire la guerre aux Touaregs et au MNLA en faisant semblant de la faire contre AQMI. Comme quoi, une guerre peut en cacher une autre :

http://mai68.org/spip/spip.php?article4550

(La guerre de Hollande au Mali était destinée aussi à sauver un dictateur à la botte de la France, et à empêcher l’arrivée au pouvoir du très sankariste capitaine Sanogo (extrême gauche).)


L’EIIL est un agent du colonialisme occidental (vidéo 41’07) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article7759

(Et son chef, qui se fait appeler Abou Bakr al-Baghdadi, s’appelle en réalité Simon Elliot, de père juif, de mère juive, et formé par le Mossad !)

 

 

Sur Gaza,

 

 

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Israël : le serment d'allégeance de Valls

 

 

 

 

Révélations d'un ancien cadre d'Al-Qaïda sur l'EIIL (En Français)

 

 

 

Enfin La vérité sur le printemps arabe

 

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 15:38

 

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La troisième guerre mondiale approche. Sonnez, tocsins !

En juillet 14, la France et l'Europe ronronnaient au soleil d'été malgrè les troubles de Sarajevo ; Jaurès dans son dernier discours de Vaise du 25 juillet alertait le monde :

"Citoyens, la note que l’Autriche a adressée à la Serbie est pleine de menaces et si l’Autriche envahit le territoire slave, si les Germains, si la race germanique d’Autriche fait violence à ces Serbes qui sont une partie du monde slave et pour lesquels les slaves de Russie éprouvent une sympathie profonde, il y a à craindre et à prévoir que la Russie entrera dans le conflit, et si la Russie intervient pour défendre la Serbie, l’Autriche ayant devant elle deux adversaires, la Serbie et la Russie, invoquera le traité d’alliance qui l’unit à l’Allemagne et l’Allemagne fait savoir qu’elle se solidarisera avec l’Autriche. Et si le conflit ne restait pas entre l’Autriche et la Serbie, si la Russie s’en mêlait, l’Autriche verrait l’Allemagne prendre place sur les champs de bataille à ses côtés.
Mais alors, ce n’est plus seulement le traité d’alliance entre l’Autriche et l’Allemagne qui entre en jeu, c’est le traité secret mais dont on connaît les clauses essentielles, qui lie la Russie et la France et la Russie dira à la France : "J’ai contre moi deux adversaires, l’Allemagne et l’Autriche, j’ai le droit d’invoquer le traité qui nous lie, il faut que la France vienne prendre place à mes côtés." A l’heure actuelle, nous sommes peut-être à la veille du jour où l’Autriche va se jeter sur les Serbes et alors l’Autriche et l’Allemagne se jetant sur les Serbes et les Russes, c’est l’Europe en feu, c’est le monde en feu."
 

Il y a peu de mots à changer pour décrire le monde actuel, remplacer Autriche par USA, Allemagne par OTAN, Serbie par Donbas et nous voilà en 2014


La côte d’alerte est maintenant dépassée en Ukraine et les déclarations du Président Obama et de ses administrations commencent à dépasser le stade de la simple Guerre froide.


« Russia’s actions have made a weak Russian economy even weaker », Obama

grand guignol

 Il serait grand temps de revenir à des niveaux plus diplomatiques. Cette accélération de la crise ukrainienne, allant crescendo depuis le début de l’année, semble déjouer tous les pronostics-y compris les plus pessimistes qui n’avaient pas envisagé d’affrontements militaires directs Russie-Otan.

Comment expliquer un tel niveau d’escalade

et peut-on aller jusqu’au conflit majeur ?

Il est certain que l’éclatement de la Grande Crise de 2007-2008 a créé une instabilité systémique propice à des bouleversements et à des effondrements sociétaux. Les pays développés occidentaux, au centre et à l’origine de la Crise des subprimes ont même craint au début de graves troubles insurrectionnels mais les systèmes de gouvernance, le contrôle médiatique et la peur du chômage, de l’exclusion ont permis d’écarter cette extrémité qu’on a vu poindre en Grèce, un des pays les plus touchés.

La crise financière systémique de 2007-2008 reste cependant un maelstrom permanent autour duquel tourbillonnent les économies mondiales. C'est à qui le tour de tomber et pousses toi là que je me sauve ! L'oligarchie financière a vacillé un instant sur ses bases, craignant la chute. La plupart des grosses banques-too big to fail- ont des bilans bidons criblés de créances pourries, sans compter leurs ardoises cachées dans la shadow finance des over-the-counter (OTC) derivatives. Les USA ont alors inondé le monde de papier-dollars et le monde en a gobé , gobé, pour ne pas plonger, pour reculer le moment de l'addition et effacer les ardoises de la shadow finance.

Ces dollars-in fine-sont venus gonfler les balances excédentaires (depuis 1995-6) des BRICS, des pays pétroliers et de l'Allemagne ; La zone euro-allemande a longtemps voulu freiner ces déferlements monétaires et on a eu droit alors à la crise de l'euro menée jusqu'en limite du crash par Londres et New-York. La guerre de l'euro s’est terminée par l'arrivée de Mario Draghi à la BCE en 2011, un ancien de Goldman Sachs proche de la finance US (et de Mario Monti de la Trilatérale Europe à la tête de l'Italie, et du Young Leader Hollande en France) ; la BCE abandonne alors l’orthodoxie germanique au profit d’un soutien monétaire aux banques qui peuvent alors épurer partiellement leurs bilans. Ainsi, l’architecture financière mondialiste a-t-elle colmaté les crevasses béantes de ses banques mais en sapant toujours plus ses propres fondations, et le bâtiment tout entier risque-t-il de s’écrouler irrémédiablement lors du prochain cahot !

Les USA en grande difficulté économique, sociale, financière sont alors fragilisés par rapport aux BRICS, surtout Russie et Chine, mais aussi par rapport à l'Allemagne et aux pays du Golfe ; La guerre de l’euro doit mettre l’Europe au pas, réaffirmer la puissance financière US et empêcher une trop grande montée en puissance de l’Allemagne. En créant pour les spéculateurs un champ de profits très juteux, la guerre de l’euro a favorisé en outre un départ massif des capitaux occidentaux placés chez les BRICS provoquant ainsi des difficultés monétaires et financières dans ces pays et des tensions chez les exportateurs. La menace économique majeure vient cependant de Chine et de Russie, la Chine de par son économie en forte croissance et de par son potentiel militaire en devenir, la Russie de par sa puissance militaire et son potentiel économique retrouvés.

 Le smart power d’Obama s’ingénie alors à multiplier les points de tension dans le monde : récupération des révolutions arabes et dérives islamistes , tensions en mer de Chine et du Japon et redéploiement massif de la flotte américaine vers l’Asie-Pacifique, tensions en Géorgie, Moldavie, Iran, Russie pour les présidentielles de 2012, Ukraine, Venezuela, Argentine sur la dette des années 2000, Turquie plus récemment en rapport avec la contre révolution Arabe d’Egypte et la situation en Palestine.

L’objectif est triple : faire oublier la crise en saturant l’info d’autres crises géopolitiques ou militaires, resserrer les rangs des alliés de l’Otan et freiner les économies des rivaux en relançant la course aux armements avec des systèmes anti-missiles en Pologne, Tchéquie, Roumanie (comme Reagan en 1986 : Le documentaire "La face cachée du pétrole" d'Eric Laurent sur Arte expose ces éléments aux minutes 25 et 30-32 où les protagonistes de l'époque dévoilent cette géopolitique du pétrole.
La Face Cachée du Pétrole - Arte 2/2 ).

Le programme Prism de la NSA dénoncé par Snowden a révélé toute l’étendue et l’emprise de l’espionnage US ; par ailleurs les fuites de Wikileaks ont bien montré à quel point tous ces réseaux agissaient dans les antichambres du pouvoir des différents Etats.

hydrocarbures de l'est

Parallèlement les USA entreprennent un programme énergique de reconstruction de leurs industries manufacturières, d’exploitation des hydrocarbures non conventionnels et lancent de grands projets de partenariats de Libre échange avec l’Asie et l’Europe (TAFTA) visant à accroitre et libéraliser l’implantation des sociétés de services dans tous les domaines d’activité et d’ouvrir encore plus ces marchés aux multinationales US. La conjoncture est particulièrement favorable en Europe avec l’arrivée au pouvoir dans les principaux pays de responsables très « atlantistes ». De plus, le mode de construction de l’UE, aboutit à une structure bureaucratique n’ayant aucune doctrine politique ou géopolitique si ce n’est dans le cadre de l’OTAN. Seuls, deux états, France et Allemagne, pouvaient dans un passé récent développer des analyses spécifiques.

Comme le dit Z. Brzezinsky dans le grand Echiquier, France et Allemagne sont deux pivots géostratégiques de la région, l’Allemagne car relais et acteur économique majeur, la France car potentiellement porteuse d'analyse divergente. Cependant, pour les USA, les états européens " rappellent ce qu'étaient jadis les vassaux et les tributaires des anciens empires."

Depuis 2004-2005 la France a perdu son rôle principal au bénéfice d'une Allemagne qui profite largement de l'entrée des nouveaux états dans l'UE ; cet affaiblissement s'est largement accéléré avec l'élection de Sarkozy puis de Hollande et le creusement de la Crise de 2008. L'alignement complet de la France de Hollande derrière les USA la ramène donc aux yeux des américains au rang d'acteur mineur type caisse enregistreuse sur le déclin.

La position de l'Allemagne est plus complexe, avec des intérêts et des tropismes parfois divergents.

Jusqu'à ces dernières années, l’Allemagne affichait une priorité USA-OTAN-UE (dans l'ordre !) sous l'étiquette affichée : « couple franco-allemand" et sous parapluie nucléaire US. C'est ce qu'a affirmé en 1963 le Bundestag avant la ratification du traité de l'Elysée et ce qu’a confirmé l'alliance germano-américaine de 2004 Bush-Schröder.

Cette dernière renforce cependant le rôle moteur de l’Allemagne dans la construction européenne, en particulier au sein de la « Mittel europa » qui vient d’accueillir 10 nouveaux membres dans l'Union européenne : Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Slovénie, Malte et Chypre. Elle projette également un partenariat UE-Moyen Orient-Méditerranée, que Sarkozy prétendra mettre à son compte.

Ce nouveau rôle central de l’Allemagne au sein de la Mittel Europa sert à la fois les intérêts US mais il favorise en même temps un rapprochement Russie-Allemagne qui serait totalement négatif pour les intérêts géopolitiques américains comme le souligne très bien Z.Brzezinski. D’autant plus que la coalition CDU-Vert et le projet de sortie du nucléaire rendrait l’Allemagne et une partie de l’Europe trop dépendantes du gaz russe. Les projets de gazoduc et pipeline par le sud de l’Europe en provenance de Mer noire et du Moyen Orient (voir la carte ci-dessus) présentent donc pour l’Europe et les USA un double intérêt géostratégique. L’Allemagne se retrouve donc partagée entre son attachement fondamental aux USA via l’OTAN depuis les dernières décades et son ancien tropisme hégémonique au sein de l’Europe Centrale et vers l’Est : « Drang nach Osten ».

L’actuel Ministre des affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier (FWS) illustre bien ces éléments de divergence car on le décrit sur Wikipedia à la fois comme russophile et particulièrement attaché à l’OTAN ; on peut rappeler à ce propos qu’il a joué un rôle important à la tête des services de renseignement allemands lors des guerres de Yougoslavie et qu’il veut redonner à l’Allemagne toute sa place dans les affaires du Monde, y compris militaires. De nombreux observateurs pensent que FWS et son homologue polonais Sikorski ont largement œuvré à la révolution de Maïdan.

On voit donc se dessiner tous les éléments de tension à la suite de la Crise de 2007-2008 et du déséquilibre croissant des balances commerciales Occidentaux-BRICS. Comment expliquer alors cette accélération subite avec la crise d’Ukraine ? Quels sont les évènements ou les situations qui ont pu décider les USA et l’UE à leur suite à livrer cette attaque furtive (pour l’instant) en règle contre la Russie mais aussi la Chine ?

Les éléments déclencheurs

sont de plusieurs ordres :

  • il y a bien sur la Crise en toile de fond et ses menaces potentielles.
  • Sur le plan intérieur Obama doit faire face à une forte position de blocage des conservateurs qui n’ont pas hésité par deux fois à mettre le gouvernement en position de cessation de payement. L’opinion publique s’est lassée de toutes les interventions militaires du passé récent ayant abouti à des échecs chaotiques : Irak, Afghanistan, Libye. Les interventions américaines doivent alors de plus en plus avancer masquées ou sous faux pavillons
  • Après l’intervention USA-France-UK en Libye, la Russie a raidi ses positions et s’est opposée fermement aux occidentaux dans la crise syrienne. Elle a démontré dans cette crise qu’elle possédait des capacités militaires conventionnelles capables de contrecarrer des attaques aériennes à la libyenne sur un territoire comme la Syrie ou même l’Iran. On peut penser en effet que d’éventuelles attaques contre l’Iran, plusieurs fois évoquées depuis 2006, aient pu être repoussées par crainte des réactions de la Chine et de la Russie.
  • On peut y ajouter un facteur classique des grands conflits internationaux : l’énergie ; les USA croyaient avoir trouvé la pierre philosophale avec l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, malheureusement depuis 2013 les prévisions sont en très nettes baisses et on peut craindre une explosion financière de cette nouvelle bulle. Les Américains ont donc un intérêt majeur à maintenir des prix élevés pour le gaz et le pétrole. Le chaos actuel en Irak et en Libye permet de maintenir le cours du brut à haut niveau mais des prix élevés pour le gaz sont beaucoup trop favorables à la Russie. La crise en Ukraine permettrait donc à la fois de faire monter les prix du gaz tout en écartant la Russie du marché.
  • Plusieurs conseillers des agences gouvernementales US pensent qu’il s’agit de la dernière fenêtre d’ouverture pour lancer une offensive contre la Russie : la supériorité militaire technologique US actuelle permettrait de neutraliser les capacités de riposte nucléaires Russes ; Tant que le dollar reste la monnaie de référence, la finance américaine peut imposer ses lois à tout état suffisamment impliqué dans le commerce mondial. Les sanctions actuelles contre différentes banques dont la BNP, la relance de l’affaire Youkos par la cour de la Haye et la rançon de 50 milliards demandée à la Russie ainsi que les pressions financières du milliardaire sioniste Paul Singer contre l’Argentine illustrent bien cette impérieuse loi de la Finance US. Les récentes tentatives des BRICS de créer des marchés internationaux en monnaie indépendante du dollar et leur volonté de créer une banque mondiale alternative risquent de mettre à mal l’hégémonisme américain. Il y a donc actuellement une course de vitesse entre la montée en puissance et en autonomie des BRICS et la volonté US de défendre les privilèges du dollar. On peut rappeler à ce propos qu’une ambition semblable de Kadhafi pour les marchés africains avait précipité le sort tragique de la Libye.
  • La révolution de Maïdan a donc fourni aux services américains l’occasion rêvée de planter un boutefeu en plein cœur de l’Europe centrale. Le chaos induit par la république bananière d’Ukraine a ouvert ensuite le champ de toutes les manipulations possibles et permis à la Propagande occidentale de mettre la Russie au ban des nations.

BRICS

Le niveau des sanctions économiques infligées à la Russie et ainsi imposées à l’ensemble des partenaires commerciaux des USA atteint un niveau assimilable à une agression ; l’attitude de l’UE dans cette histoire relève soit de la bêtise inqualifiable, soit de la lâcheté la plus ignoble. Celle de la France de Hollande est une trahison complète de l’héritage géopolitique français.

 

Quelle peut être la suite ?

Tout dépend de l’intensité et de la durée de l’effondrement chaotique inévitable de l’Ukraine ; le pays est déjà livré à une guerre civile mêlant troupes régulières, milices, mercenaires, rebelles séparatistes ; l’économie est exsangue et ne tient qu’au fil de l’aide occidentale ; il apparait de plus en plus à la population qu’elle est victime d’une guerre importée et l’armée de conscrits commence à regimber.

Les ultranationalistes ukrainiens et les milices de l’oligarque Kolomoïski veulent entrainer l’OTAN dans une guerre contre la Russie ; la Pologne et les pays Baltes poussent à la roue du char de la Guerre ; Obama peut difficilement se permettre un nouvel échec extérieur car il s’est lourdement engagé ; on peut craindre une escalade des provocations. L’écroulement ukrainien interviendra-t-il avant que les sanctions occidentales ne deviennent insupportables et inacceptables pour la Russie ?

Les opinions publiques vont-elles réagir face à la manipulation médiatique ?

Poutine va-t-il céder à son propre lobby nationaliste et « sécuriser » sa frontière ?

Jusqu’où l’UE sera-t-elle prête à aller pour suivre les faucons américains ?

Toutes les guerres sont évitables tant qu’elles n’ont pas débuté ; après, la folie des hommes n’a plus de limites !

La Propagande, compagne fidèle de toutes les guerres, est déjà là qui œuvre …

 

Pourra-t-il y avoir un jour d’après pour juger les responsables de la troisième et dernière Guerre mondiale, le smart Obama, les pleutres de l’UE, les médiocrates hurleurs, les pseudo intellectuels à initiales, les ultranationalistes de sac et de corde de tout pays !

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http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-troisieme-guerre-mondiale-155116

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 15:20

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Une nouvelle guerre froide a commencé – Acceptons-la avec soulagement

Avec la relative accalmie qui semble prendre place en Ukraine, c'est le moment d'examiner l’impact des développements dramatiques intervenus dans ce pays sur la scène politique russe, et ce que cela peut signifier à son tour pour l'ordre/désordre international. Commençons par un bref résumé de points déjà abordés

 

La scène côté russe

D’abord, quelques rappels :
1. Il n’y a pas de réelle opposition parlementaire en Russie. Oh, pas parce que « Poutine est un dictateur » ou parce que « la Russie n’est pas une démocratie », mais simplement parce que Poutine a brillamment œuvré pour soit coopter, soit affaiblir toute opposition. Comment ? En usant de son autorité personnelle et de son charisme pour promouvoir un agenda auquel les parties adverses ne peuvent pas s’opposer ouvertement. Officiellement bien sûr les groupes d’opposition existent, mais ils manquent totalement de crédibilité. Cela peut à la longue changer avec la nouvelle Loi sur les partis politiques.
2. La seule opposition « dure » à Poutine dans la Russie moderne est constituée de diverses personnalités ouvertement pro-US (Nemtov, Novodvorskaia, etc.) et de leurs mouvements et partis. Au mieux ils représentent quelque chose comme 5 % (max !) de la population.
3. Poutine a fait une « prise de judo » sur ses opposants réels (on reviendra sur eux) en utilisant la forte « Constitution présidentielle » adoptée en 1993 pour au fond concentrer tout le pouvoir dans ses mains.
4. La vraie opposition à Poutine et à son projet peut seulement être trouvée à l’intérieur du Kremlin, dans le parti « Russie Unie » et dans certaines personnalités influentes. J’appelle cette opposition réelle « intégrationistes atlantistes » (IA) parce que leur objectif clé est d’intégrer la Russie dans la superstructure mondiale anglosioniste.
5. La puissance réelle de Poutine est dans la population russe elle-même qui le supporte personnellement, le Front du peuple pour la Russie, et dans le groupe que j’appelle les « souverainistes eurasistes* » (SE) dont le but principal est de développer un nouvel ordre mondial multipolaire, de se libérer du système financier international contrôlé par les anglosionistes, de réorienter autant que possible l’ancienne URSS dans une intégration avec l’Est, et de développer le nord de la Russie.
 
Si je voulais simplifier encore plus je dirais qu’en 1999 les IA et les SE ont conjointement fait un putch pour mettre Poutine au pouvoir afin de remplacer Eltsine. Les IA (représentant grossièrement les intérêts de « big money » et « big business ») voulaient un bureaucrate effacé et terne comme Poutine (du moins c’est ce qu’ils pensaient !) pour assurer la continuité et ne pas trop secouer le bateau après le départ d’Eltsine. Les SE (représentant grossièrement les intérêts d’une certaine élite de l’ancien KGB, en particulier sa « Première direction générale ») et Poutine lui-même ont brillamment utilisé la puissance qui lui a été conférée par la Constitution de 1993 (adoptée sous Eltsine et les IA !) pour lentement mais sûrement changer l’orientation de la Russie d’une totale soumission à, et colonisation par, les Etats-Unis vers un processus que Poutine et ses supporters appellent « souverainisation** » c-à-d libération nationale. Un long bras de fer s’ensuivit, principalement en coulisses, mais avec des poussées visibles régulières comme le désaccord ouvert entre Poutine et Medvedev concernant l’Iran et la Libye ou le renvoi de Kudrin par Medvedev (les deux ont été mis sur une trajectoire de collision par Poutine, bien sûr). Dans une dernière simplification je dirais que Medvedev représente les intégrationistes atlantistes et Poutine les souverainistes eurasistes.
 
Encore une fois ceci est très simplifié, si quelque chose est nouveau pour vous merci de vous reporter aux 4 articles mentionnés au début, commentaires inclus.
 
La scène côté ukrainien
 
Jusqu’à cet hiver la plus grande différence entre la Russie et l’Ukraine était qu’en Russie Poutine avait au fond détruit la vieille oligarchie, qui était contrôlée par les Etats-Unis et Israël, et l’avait remplacée par une nouvelle, qui était soit soutien du Kremlin soit neutre. Le message de Poutine à l’oligarchie russe était simple : « vous pouvez être riches, mais ne compromettez pas le bien-être de la nation russe et n’essayez pas d’entrer dans la lutte politique ». Pour ceux qui pourraient se demander pourquoi Poutine n’a pas éliminé l’oligarchie russe en tant que classe, je voudais redire ici que tout ce que Poutine a fait depuis 1999 jusqu’à maintenant a toujours été un compromis entre ses SE et les encore très puissants IA. Poutine ne pouvait simplement pas défier ce groupe très puissant, bien connecté et riche, il a donc dû procéder lentement et avec prudence, étape par étape.
 
En contraste avec la Russie, en Ukraine les oligarques ont réalisé ce que j’appellerais le « rêve de Khodorkovsky » – essentiellement ils ont tout acheté : l’économie entière, la totalité des mass-médias, le Parlement et, bien sûr, la Présidence. Depuis 22 ans, l’Ukraine a été asservie par un ensemble d’oligarques qui ont passé un simple accord avec l’Ouest : vous nous supportez, et nous vous supportons. Comme résultat, les leaders occidentaux et les médias corporatifs n’ont « pas remarqué » que tous les politiciens ukrainiens étaient corrompus jusqu’à l’os, Ianukovich et Tymoshenko inclus, que – contrairement à la Russie, malgré ce qu’en dit la propagande anglosioniste – les désaccords politiques en Ukraine sont souvent réglés par des assassinats, et que la ploutocracie ukrainienne a littéralement sucé la richesse de l’Ukraine. Finalement, même l’étonnamment riche Ukraine a manqué de ressources et, sa richesse pillée, la crise était devenue évidente à voir pour tous.
 
A côté du pillage des ressources et de la richesse, un autre « accomplissement » majeur des oligarques ukrainiens a été la totale subordination de l’Etat et de ses instruments à leurs besoins : pour eux l’Etat lui-même était devenu un instrument de puissance et d’influence. Par exemple, le service de sécurité ukrainien SBU (ex-KGB) consacrait tout son temps et ses ressources engagées dans des luttes entre les divers oligarques et leurs bases de pouvoir locales et, en résultat, le SBU n’a pas attrapé un seul espion étranger en 22 ans ! Pour rendre les choses pires, le SBU était essentiellement géré par la station locale de la CIA étasunienne. Cette vente en gros destructive de l’appareil d’Etat lui-même a joué un rôle clef dans les évènements de cet hiver et est encore un facteur central dans la situation sur le terrain : à toutes fins pratiques, il n’y a pas d’ « état Ukrainien ».
 
Les Eurobureaucrates et Oncle Sam entrent dans la danse
 
C’est dans le contexte de cet effondrement total de l’Ukraine en tant qu’état et nation que l’UE a décidé de son initiative : elle offrit à l’Ukraine une association avec elle. Oncle Sam raffola de l’idée, spécialement parce qu’elle incluait un chapitre politique conduisant la politique étrangère et de sécurité de l’Ukraine en contrat avec l’UE. Cette notion d’Ukraine orientée par l'UE plût aussitôt aux Etats-Unis qui pensaient à la base que l’Ukraine était la clef des ambitions putatives de la Russie (voir ici pour des détails). En outre, la Maison Blanche savait que si l’Ukraine était contrôlée par l’UE, et l’UE contrôlée par les Etats-Unis (ce qui a toujours été), alors l’Ukraine serait contrôlée par les Etats-Unis. Alors l’Ouest commença à faire miroiter une grosse carotte devant le peuple ukrainien : « faites un choix civilisationnel », rejoignez l’UE et devenez riches, fortunés, heureux et en bonne santé ; la Russie n'aura rien à redire à cela, l'Ukraine est un Etat souverain ». Pour des millions d’Ukrainiens appauvris et exploités, c’était un rêve devenu réalité ; non seulement ils deviendraient fortunés et heureux comme les Européens le sont supposément (seulement dans les communiqués de propagande mais ce n’est pas grave), mais en plus ils pourraient se débarrasser de la clique corrompue au pouvoir. Les oligarques ukrainiens adoraient également l’idée : ils obtiendraient de continuer à exploiter l’Ukraine et son peuple aussi longtemps qu’ils garderaient une position anti-russe (ce qui est assez facile – les oligarques ukrainiens sont littéralement terrifiés par Poutine et, même plus encore, par la notion d’un « Poutine ukrainien »).
 
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La grande explosion
 
Il y a un dicton qui dit que si votre tête est dans le sable, votre derrière est en l’air et, en effet, la réalité revînt pour mordre le derrière des ukrainiens par une vengeance exquise : le pays est cassé, ruiné, à quelques semaines du défaut et le seul endroit où l’argent peut être trouvé pour prévenir l’effondrement final est la Russie. Les Russes, cependant, posent une condition à leur aide : pas d’accord d’association avec l’UE parce que la Russie ne peut avoir un marché ouvert avec l’Ukraine tandis que l’Ukraine ouvrirait son marché aux produits et services de l’UE (ce n’est pas un "stratagème machiavélique" de Poutine mais une simple et évidente nécessité compréhensible par qui que ce soit ayant suivi un cours d’économie élémentaire). A ce point, Yanukovich fit subitement un tour à 180 degrés qui déconcerta sincèrement beaucoup d’Ukrainiens. Pendant qu'il était tourné vers l’aide de Moscou, l’enfer se déchaîna : les Ukrainiens outragés occupèrent la rue et voulurent savoir pourquoi leurs rêves de prospérité leur étaient refusés. Les Etats-Unis paniquèrent aussi – si la Russie était autorisée à sauver l’Ukraine elle la contrôlerait inévitablement – « vous payez pour quelque chose, vous le possédez » dit la logique US. Aussi les Etats-Unis sortirent leur plus grosse arme : les « talibans ukrainiens » c-à-d le Secteur droit, le Parti de la Liberté (ex Parti National-socialiste) et les voyous néonazis associés. L’apparition soudaine d’authentiques Banderites et autres néonazis effrayèrent les russophones au point que, tandis que les acteurs du nouveau régime révolutionnaire à Kiev s’affairaient à bannir le russe en tant que langage officiel et à décriminaliser la propagande nazie, la Crimée fit sécession et une grande partie de l’Ukraine entra dans une période de chaos complet et d’anarchie.
 
Nous savons tous ce qu’il advînt depuis, inutile de l’évoquer à nouveau. Nous pouvons maintenant regarder ces évènements du point de vue de la politique interne à la Russie et de l'impact global plausible de cette dernière.
 
Le point de vue de Moscou
 
La première chose à dire est que la popularité de Poutine vis-à-vis du public russe a grimpé en flèche : elle est actuellement de 71,6 % et cela même s’il y a peu de progrès sur le front de l’anti-corruption, pas de progrès du tout sur la très nécessaire réforme du système judiciaire, et avec une économie russe passant par des moments difficiles. De plus, indépendamment de nombreux problèmes non résolus en Russie, Poutine est tout simplement impossible à attaquer vu qu’il s’est positionné lui-même comme l’homme qui a sauvé la Crimée et même, éventuellement, la Russie (plus à ce sujet ci-dessous).
 
Le second effet spectaculaire des évènements en Ukraine est qu’ils ont davantage polarisés la société russe. Je ne dis pas que c'est considérable, mais le fait est que les hommes politiques russes ont maintenant deux choix. Ils peuvent se positionner soit en tant que :
 
1) de vrais patriotes russes qui soutiennent Poutine, qui soutiennent la réintégration de la Crimée, qui soutiennent la politique russe de tenir tête à l'Occident ou, 
 
2) des russes « libéraux », qui sont russophobes, achetés et payés par les Etats-Unis, qui ne sont rien de plus qu'une 5ème colonne (Poutine a utilisé ce terme), pro-capitalistes, pro-OTAN et même pro-nazi (rappelez-vous, l’Ouest supporte maintenant ouvertement les Nazis en Ukraine !). 
 
Inutile de dire que tous les hommes politiques russes se grimpent l’un sur l'autre pour montrer qu'ils appartiennent fermement au groupe numéro un. Même Sergueï Mironov, le chef du parti « Just Russia » et dernière opposition « réelle » à l’intérieur de la Douma, a pris l'initiative d'aider la Crimée (ce qui l’a mis sur ​​la liste des sanctions des États-Unis et de l'UE). Ceux qui ont choisi de ne pas le faire sont maintenant « de la viande morte ».
 
Le plus crédible de tous, Alexei Navalnyi, le seul leader de l'opposition non associé avec régime Eltsine des années 1990, a écrit un article dans le New York Times intitulé « Comment punir Poutine » dans lequel il est allé aussi loin que de faire une liste de noms que les États-Unis devraient punir. Dans le climat politique actuel en Russie, ce n'est rien de moins qu'un suicide politique et la carrière politique de Navalnyi est maintenant terminée. Il pourrait tout aussi bien émigrer à Londres ou aux Etats-Unis. 
 
Mais le plus important résultat de la crise en Ukraine a été de mettre la Russie et les Etats-Unis sur une trajectoire de collision ouverte. Vu de Russie voici ce que l'Occident a fait. Il a : 
 
1) organisé une insurrection armée illégale 
2) renversé un gouvernement légitime (même si corrompu) 
3) supporté des néo-nazis
4) mis-en-œuvre une politique anti-russe piétinant les valeurs démocratiques 
5) mis-en-œuvre une politique anti-russe piétinant les droits à l'autodétermination 
6) refusé de reconnaître les souhaits du peuple russe en Crimée 
7) refusé de reconnaître les souhaits des russophones en Ukraine 
8) sanctionnée symboliquement la Russie seulement parce qu'il ne pouvait pas faire plus 
9) échoué à intervenir militairement uniquement parce qu'il craignait la puissance militaire de la Russie 
10) forcé les pays à l'ONU à condamner la Russie
 
Dans ce contexte, quelle chance ont les intégrationnistes atlantistes d’obtenir le moindre soutien pour leur politique ? Aucune, bien sûr. Non seulement cela, mais les sanctions appliquées par l'Occident ont rendu possible pour Poutine de faire ce qu'il n'aurait pas pu faire avant : rendre les Russes méfiants envers les banques occidentales (à la fois dans et hors la Russie), créer un système de paiement russe analogue au SWIFT, faire plus d'efforts dans l'exportation de gaz vers la Chine et le reste de l'Asie, réduire la participation de la Russie dans des organes gérés par les étasuniens comme le G8 ou de l'OTAN, forcer la Russie à déployer des capacités militaires plus puissantes à ses frontières occidentales (Iskanders à Kaliningrad, Tu-22M3s en Crimée), réduire le tourisme russe à l'étranger et l'envoyer aux régions russes et, le dernier mais non le moindre, réduire l'utilisation russe du dollar américain. Tout cela est un rêve devenu réalité pour des économistes tels que Glazyev ou des politiciens tels que Rogozin qui ont exercé de fortes pressions pour de telles mesures depuis de nombreuses années, mais dont Poutine devait ignorer les conseils de peur que les intégrationnistes atlantistes contre-attaquent. Mais maintenant il y a même de sérieux pourparlers en Russie à propos de se retirer de nombreux traités militaires clés (nucléaire stratégique, conventionnel, vérification nucléaire, etc.) voire de l'OMC (peu probable).
 
Il est maintenant devenu très facile pour Poutine de congédier quiconque au motif que cette personne ne met pas effectivement en œuvre les décisions du Président. Maintenant tout le monde le sait et chaque intégrationniste atlantiste court maintenant le risque d'être renvoyé sans préavis. En vérité, il faut dire que Barak Obama a énormément aidé Poutine et que, grâce à la politique américaine vraiment folle concernant l'Ukraine, la position des intégrationnistes atlantistes (généralement pro-américains) a été minée pour de nombreuses années à venir.
 
Une blague racontée pour la première fois à la télévision russe par le porte-parole du Comité d'enquête russe (un "FBI russe" pourrait-on dire), pas exactement quelqu'un connu pour son humour, est devenue particulièrement populaire ces jours-ci. La voici :
 
Barack Obama a boycotté les Jeux olympiques et n'a pas participé aux jeux de Sotchi – et nous avons brillamment remporté et les Jeux olympiques et para-olympiques. Merci, Camarade Obama !
Obama a alors fortement soutenu les extrémistes de la junte à Kiev – et nous avons miraculeusement récupéré la Crimée. Merci, Camarade Obama !
Obama a imposé des sanctions contre nos oligarques – et maintenant leur argent n'est plus à l'Ouest mais en Russie. Merci, Camarade Obama !
Maintenant, si vous permettez, nous avons encore des souhaits : nous voudrions remporter la Coupe du monde de football...
 
Blague à part, il y a beaucoup de vérité dans cette plaisanterie – plus les Etats-Unis essayent de maximiser les enjeux et de repousser la Russie, plus la Russie devient forte et plus Poutine devient fort en Russie. 
 
Quant aux quelques pauvres militants pro-américains laissés en Russie, ils sont vraiment dans une situation désespérée : pendant des années ils ont dû lutter contre les accusations d'être associés aux horreurs du régime Eltsine dans les années 1990 et maintenant, à ce terrible héritage, ils peuvent ajouter un nouveau fardeau d'avoir à lutter contre les accusations d'être "pro-Banderastan". Franchement, ils pourraient tout aussi bien faire leurs bagages et rejoindre l’Ouest, car en Russie, ils sont finis. 
 
Qu'est-ce que cela signifie pour le reste du monde ?
 
J'ai souvent décrit la lutte secrète entre les intégrationnistes atlantistes et les souverainistes eurasistes comme « interne » ou « dans les coulisses », ce qui était globalement vrai jusqu'à présent. Les événements en Ukraine ont changé la donne, et le genre de questions auxquelles les « souverainistes eurasistes » n’osaient que faire allusion de façon plus ou moins oblique sont maintenant ouvertement discutées à la télévision russe : comment coexister avec un Occident hystériquement russophobe et ouvertement pro-nazi, comment diminuer la participation de la Russie dans, et la dépendance avec, le système financier international contrôlé par les anglosionistes, quel type de mesures prendre pour faire en sorte que les Etats-Unis et l'OTAN n’aient jamais aucune option militaire viable, comment gérer la « 5ème colonne interne » en Russie afin d'éviter un « Maidan à Moscou », comment faire face aux sortes d'organisations subversives sponsorisées par les Etats-Unis (telles que la NED, Carnegie, etc.) qui opèrent toujours en Russie, comment être certains qu’aucun gouvernement farouchement anti-russe à Kiev ne soit autorisé à survivre économiquement et socialement, etc. J’appellerais cela la « position Nuland » mais appliquée non pas à l'UE, mais aux Etats-Unis. Est-ce que cela signifie une nouvelle guerre froide ?
 
Oui, on peut parier que c’est le cas !
 
Mais je voudrais souligner immédiatement que cette nouvelle guerre froide est entièrement, à 100%, la création des Etats-Unis et que ce que toute la Russie a fait jusqu’à maintenant est d’accepter la nouvelle réalité opératoire. Ni Poutine ni personne d'autre en Russie ne voulaient cette nouvelle guerre froide, mais elle a été unilatéralement imposée par les États-Unis et ses colonies de l'UE ces 20 dernières années ou plus. Pensez à ceci : la raison principale pour laquelle les États-Unis et l'Union européenne n’imposent pas de sanctions significatives à la Russie est qu'ils l’ont déjà fait dans le passé et qu'il ne reste plus rien à imposer, à part des sanctions qui nuiront autant à l'Ouest, sinon plus, qu’à la Russie. C'est la même chose pour la soi-disant « image internationale de la Russie ». Quelqu'un a t-il oublié tous les bobards idiots systématiquement et convulsivement promus par les grands médias occidentaux sur la Russie avant la crise en Ukraine ? Voici un rappel rapide pris de mon dernier article sur ce sujet :
 
  • Berezovsky comme homme d'affaires « persécuté » 
  • Politkovskaïa « assassinée par des hommes de main du KGB » 
  • Khodorkovski emprisonné pour son amour de la « liberté » 
  • L'agression" russe contre la Géorgie 
  • Les guerres russes « génocidaires » contre le peuple tchétchène 
  • Les « Pussy Riot » comme « prisonnières d’opinion » 
  • Litvineko « assassiné par Poutine » 
  • Les homosexuels russes « persécutés » et « maltraités » par l'Etat 
  • Magnitski et la « loi Magnitski » ultérieure 
  • Snowden comme un « traître qui se cache en Russie »
  • Les « élections volées » à la Douma et à la présidence 
  • La « révolution blanche » sur la place Bolotnaya 
  • Le « nouveau Sakharov » – Alexei Navalnyi 
  • Le « soutien russe à Assad « , le (chimique) « boucher de Damas » 
  • L’ « intervention » constante de la Russie dans les affaires ukrainiennes 
  • Le « contrôle total » du Kremlin sur les médias russes
 
Je dirais que cette liste est déjà assez longue et que personne en Russie n'a besoin de s'inquiéter de quoi que ce soit que ferait le Kremlin qui serait pire. Si ce n’est la guerre à la Russie comme ils l'ont fait en Irak, Afghanistan, Pakistan, Bosnie, Croatie, Kosovo, Libye ou Syrie – les Etats-Unis ont « maximisé » leur politique anti-russe, et le fait est que leurs sanctions ne valent pas grand chose. 
 
Alors comment nommez-vous quelque chose d’un peu mauvais, mais pas assez pour vous faire réellement mal ? Nietzsche appellerait cela un soutien de puissance (power boost, NDT). La médecine moderne appelle cela une vaccination. Le choix des mots n'a pas d'importance, seul le phénomène réel compte : les Etats-Unis et l'Union européenne ont infligé une quantité considérable de peine à la Russie, mais pas assez pour la rompre et, comme conséquence directe, la Russie a reçu une puissante « vaccination anti-anglosioniste » qui la rendra beaucoup plus forte qu'elle ne l'était. 
 
Et c'est une bonne nouvelle pour tout le monde.
 
Pour le meilleur ou pour le pire, la Russie est objectivement le leader incontesté de la résistance mondiale à l'Empire anglosioniste. Oui, l'économie chinoise est beaucoup plus forte, mais le militaire chinois ne l’est pas, et la Chine est fortement dépendante de la Russie pour l'énergie, les armes et la haute technologie. Je pense que la Chine va inévitablement prendre la tête dans la lutte contre l'Empire anglosioniste, mais ce n'est pas encore le cas aujourd'hui : la Chine a besoin de plus de temps. L'Iran est certainement le pays le plus ancien et le premier à avoir osé défier ouvertement les anglosionistes (avec Cuba et la Corée du Nord, mais ce sont des pays vraiment faibles), mais les ambitions de l'Iran sont essentiellement régionales (ce qui, soit dit en passant, est un signe de sagesse de la part de la direction iranienne). Comme le Hezbollah il est, à mon avis, le leader moral de la Résistance dans le monde entier, non seulement par ses exploits militaires vraiment phénoménaux, mais surtout par sa volonté de se tenir complètement seul, si nécessaire. Mais être un phare moral ne signifie pas être en mesure de contester globalement l'Empire. La Russie, la Chine, l'Iran et le Hezbollah constituent ce que j'appellerais, pour paraphraser Dubya, l ‘« Axe de la résistance à l'Empire » et la Russie joue un rôle clé à l'intérieur de cette alliance informelle mais forte.
 
L'autre endroit où « ça » se passe est, bien sûr, l’Amérique latine, mais le récent vote à l'ONU a clairement montré que la Bolivie, le Venezuela, le Nicaragua et Cuba sont les seuls qui osent encore défier ouvertement l'hégémonie des États-Unis (et le régime au Venezuela se bat actuellement pour sa survie). Ainsi, l'Amérique latine a un potentiel énorme, mais il est loin d'être réalisé, du moins actuellement.
 
Conclusion
 
Une nouvelle guerre froide a été en gestation depuis le jour même où la guerre froide a pris officiellement fin. Ainsi, nous ne pouvons que saluer la nouvelle réalité introduite par la crise en Ukraine : la Russie a maintenant ouvertement accepté le défi des Etats-Unis et tous les prétextes de partenariats stratégiques américano-russes sont révolus depuis longtemps. Quant à l'Union Européenne, son rôle a été si honteux et scandaleux que la Russie la traitera exactement comme elle mérite de l'être : un protectorat américain soigneusement soumis sans aucune politique ou opinion propre. Maintenant que le prétexte de « partenariat » est enfin tombé, nous pouvons nous attendre à une Russie beaucoup plus affirmée, voire conflictuelle, sur la scène internationale. Bien sûr, je ne veux pas dire que Poutine va commencer à claquer ses chaussures à l'ONU comme (prétendument) Khrouchtchev l’a fait, ni que Poutine menacera d’ « enterrer » l'Occident – Poutine, Lavrov et Churkin sont de véritables hommes d'Etat et diplomates, et ils resteront impeccablement courtois – mais vous pouvez vous attendre à beaucoup plus de votes négatifs à l'ONU et à de nombreux « nous sommes désolés » sur de nombreuses questions bilatérales.
 
Le grand bénéficiaire de cette nouvelle guerre froide sera l'Iran, bien sûr, mais aussi la Chine. Non seulement l'Iran et la Chine vont probablement obtenir les armes qu'ils ont si ardemment souhaitées (S-300 et Su-35 respectivement), mais la Chine va obtenir des offres très favorables sur les prix énergétiques russes (les Chinois sont certainement assez intelligents pour utiliser cette nouvelle situation sans trop présumer des choses – ils vont le faire « juste comme il faut »). La Syrie et le Hezbollah vont obtenir plus d'argent, plus d'armes et un soutien plus politique. Les pays qui aspirent à devenir finalement membres de l'« Axe de la résistance à l'Empire » obtiendront plus d'aide financière et politique (Cuba, le Nicaragua, la Bolivie et, en particulier, le Venezuela ont besoin de toute l' aide qu'ils peuvent obtenir) comme le feront des pays plus ou moins pragmatiques qui ne sont pas entièrement inféodés aux États-Unis (le BRICS, bien sûr, mais aussi les petits pays tels que l'Argentine, l'Irak, l'Afghanistan, le Pakistan et tous les autres qui se sont abstenus lors du vote infame à l’ONU récemment) . Il convient également de ne pas sous-estimer l'aide que la Chine peut rendre à ces pays ou tous les avantages que ces pays peuvent tirer de leur coopération avec les autres pays du BRICS.
 
Quant à l'UE, elle obtiendra le gaz qu'elle paie pour, et elle devra faire face aux répliques économiques de son implication dans la crise ukrainienne : elle devra garder à flot l'économie ukrainienne, à peine au-dessus de la ligne de flottaison, au mieux, elle devra faire face à l'afflux inévitable de réfugiés économiques et elle aura le plaisir douteux d'avoir à traiter avec l'épineux problème des « talibans ukrainiens » courant maintenant en liberté dans leur soi-disant Banderastan. L'UE devra faire face à tout cela sous le haut patronage d'un Etats-Unis qui cache à peine son mépris pour l'Europe ou, comme ce fut le cas avec Nuland, ne prend même pas la peine de le cacher. Quant à l'Oncle Sam – ce qu'il ne peut pas obtenir, il le brûle et c'est ce qu'il va finir par obtenir avec l’Ukraine rabotée devenue « Banderastan » : transformée en un Kosovo en plus grand – une grande tristesse pour tous ses voisins, mais un endroit que la machine militaire américaine peut utiliser à sa guise. Contrairement au Kosovo cependant, l'Ukraine finira par s'effondrer, d'une façon ou d'une autre, mais la fiction d'un Etat ​​en fonctionnement peut être maintenue pendant un long moment, surtout s’il y a un consensus dans les ploutocraties qui se tournent vers l'Ouest et qui produisent des questions bien plus que du concret et, aussi longtemps que l’apparence d’un Etat ukrainien unitaire sera là, tout ira bien. Franchement, et sans offense destinée à aucun nationaliste « Ukie » lisant cela, l'oncle Sam a de beaucoup plus gros chats à fouetter que de traiter les problèmes d'un « Kosovo v2 » en Europe centrale.
 
Les tendances que j'ai esquissées ci-dessus sont, bien sûr, seulement des tendances générales. Il y aura des « zigs » et des « zags » dans le processus mais, en l'absence de quelque événement majeur et imprévu, c'est là, je crois, que nous nous dirigeons. Bien sûr, il y aura une élection présidentielle qui se tiendra dans des conditions grotesques, un oligarque complètement corrompu comme Porochenko va s'acheter une victoire, tandis que le régime pro-américain à Kiev et les « talibans ukrainiens » régleront leurs comptes et s’assassineront l’un l’autre. La Russie très probablement n’interviendra pas militairement, sauf si la situation devient vraiment folle, mais une forme d'accord américano-russe sera plus probable, et l'Ukraine orientale va essayer de trouver un moyen de gagner de l'argent avec la Russie. La Crimée va avoir un boom économique sans précédent qui va attirer beaucoup l’attention des habitants de l’Ukraine rabotée qui seront désespérés d’essayer d’obtenir une petite partie de la manne financière dont jouira la Crimée. Comme ils disent, « l’argent parle ».
 
Quant à Obama, il restera dans l'histoire comme le pire des Présidents américains. Sauf le prochain, bien sûr.
 
The Saker***
 

traduction : joelim
 
* eurasiste : traduction d'"Eurasian" dans le sens d'un processus, d'une volonté de regroupement et non d'une appartenance ethnique, exactement comme "atlantiste" ne signifie pas "habitant d'un pays de l'axe atlantique"
 
** souverainisation  : traduction de "sovereignization", néologisme qui parait affreux à première vue mais qui se justifie par son sens qui est celui d'un processus de libération nationale ; cela va plus loin que "souverainiste" qui est une simple position de principe
 

*** saker falcon : faucon sacre

 

illustrations


la démocratie et les droits de l'homme en action

 

la petite histoire

 



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http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/une-nouvelle-guerre-froide-a-150288

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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 02:05

 

 "Mieux vaut mourir debout que de vivre à genoux" de Emiliano Zapata

ALERTE INFO. Ukraine (Donbass): Grosse défaite de l’armée ukraino-américaine à Chakhtarsk

Posted on août 1, 2014 @ 12:51

8

 

alexPar Alexandre Sivov

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Randy Allen Key

Randy Allen Key

 

 

Quatorze personnes, dont au moins dix soldats ukrainiens et des instructeurs américains, sont mortes dans la nuit de jeudi à vendredi dans des combats entre forces ukrainiennes et séparatistes à Chakhtarsk, dans l’Est de l’Ukraine. Le général américain Randy Allen Key (photo au dessus), qui dirige les opérations dans le Donbass a été grièvement blessé.


Barack Obama dit que l Russie s’implique en Ukraine alors que ce sont ses éléments qui sont sur place. Les forces ukrainiennes sont tombées dans «une embuscade»sur le chemin menant vers le lieu du crash du Boeing de la Malaysia Airlines.

 

Des images très dures.

 

http://allainjules.com/2014/08/01/alerte-info-ukraine-donbass-grosse-defaite-de-larmee-ukraino-americaine-a-chakhtarsk/

 

 

 


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