http://www.alterinfo.net/DIEU-ET-LA-GUERRE-FONT-BON-MENAGE-AUX-ETATS-UNIS_a85339.html
http://www.alterinfo.net/DIEU-ET-LA-GUERRE-FONT-BON-MENAGE-AUX-ETATS-UNIS_a85339.html
Sommaire :
- Nouvelle stratégie de l'armée US pour déstabiliser le monde et le dominer
par eva R-sistons
- Des troupes spéciales déployées partout
- Les opérations clandestines de déstabilisation des Etats, liens
Alerte, ingérence planétaire !
Nouvelle stratégie de l'armée US,
et opérations clandestines partout !
Par eva R-sistons
Les Etats-Unis ne sont pas un Etat chrétien, attaché à l'Evangile, comme les Américains le prétendent et le claironnent partout, ou alors leur Evangile, inversé, est celui de l'arrogance, de la convoitise, des mensonges, du vol, de la compétition, du culte de l'Argent, de la "réussite" à tous prix, de la violence, des guerres mortifères ! La vérité, c'est que les Etats-Unis sont un Etat diabolique, le principal Etat terroriste de la planète, la principale menace qui pèse sur le monde entier ! Et pour nous opposer à leur stratégie machiavélique qu'ils mettent en oeuvre, aujourd'hui, en Syrie - comme hier en Libye et demain partout -, notre meilleur allié est la Russie de Poutine (qui elle prône un monde multipolaire), voilà la réalité !
Et afin d' atteindre leur but, afin d'être les seuls à dominer le monde et à imposer leur loi de la Jungle (le plus fort écrase le plus faible, le plus fort accapare les ressources, le plus fort impose sa Loi piétinant toutes les lois humaines...), nos "amis américains" - comme disent les Médias vassaux -, viennent d'élaborer une stratégie machiavélique qui passe par une nouvelle utilisation de leur armée et par le lancement d'opérations clandestines partout ! (http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=29028, l'Armée des Etats-Unis dans la clandestinité). Et donc, pour moi, l'Armée américaine va devenir, en quelque sorte, une armée de l'ombre - comme en Syrie, actuellement, ou hier, déjà, en Libye ! Encore plus redoutable et pernicieuse, évidemment...
Le calcul est simple : Les Etats-Unis n'ont plus les moyens matériels de leur ambition dévorante. Et leur appétit ne cesse de croître, puisque d'une façon ou d'une autre, ils veulent plus que jamais dominer la planète entière alors même que leur idéologie est contestée partout, que leur économie s'effondre et qu'elle ne subsiste plus que sous perfusion artificielle, et que leurs ravages guerriers sont dénoncés de plus en plus. Leur appétit ne cesse de croître, car ils ne veulent plus seulement s'emparer des principales ressources vitales de la planète mais aussi contrôler d'une façon ou d'une autre tous les gouvernements, vassaux de gré - comme les Etats européens qui ont perdu leur âme (et leur modèle social) en l'enchaînant au diable américain sans foi ni loi - ou de force, soit discrètement avec la mise en place de marionnettes stupidement dociles comme en Georgie, soit en faisant assassiner le chef d'Etat de l'Etat souverain qui dérange, comme en Libye dernièrement.
Les Etats-Unis n'ont plus les moyens de financer leur sale politique de domination plus ou moins imposée au monde, mais dans le même temps, leurs ambitions s'étendent désormais à la planète entière. Hitler voulait imposer sa loi à l'Europe, les Américains, eux, ne veulent plus de frontières mais un Etat unique, finalement, le leur, obligeant le monde entier à adopter leur modèle (qui ne profite qu'à quelques-uns et sacrifie tous les autres), et à se soumettre à leurs diktats. Le hic, le problème, c'est que de plus en plus d'Etats s'éveillent et se rebiffent, même en Europe, comme la Hongrie qui tente d'envoyer promener le joug du Cartel bancaire anglo-saxon. Et ne parlons pas de l'Amérique latine "bolivarienne" ! Ce qui est plus gênant pour le loup anglo-saxon, c'est que l'Asie, à son tour, se réveille, et que l'on voit par exemple l'Inde continuer, malgré les menaces américaines, à commercer avec l'Iran diabolisé par l'Occident qui brûle d'en découdre avec cet Etat berceau de la civilisation pour le tenir enfin à sa merci (avec ses richesses d'ailleurs), ou la Russie et la Chine se rapprocher pour mieux, ensemble, défier ceux, anglo-saxons, qui cherchent à les soumettre pour ensuite mieux imposer leur modèle (l'ultra-libéralisme hégémonique meurtrier et va-t-en guerre), leur démantèlement de l'Etat protecteur et redistributeur, leur monnaie et leur culture uniques, leurs dettes, leur désindustrialisation, leur chômage, leur précarité exponentielle, leur loi du plus fort, la jungle implacable, la souffrance sociale, le saccage de la nature et du vivant, et j'en passe... De plus en plus de citoyens refusent ce modèle-là, implacable et hégémonique ! Et de grands Etats émergents, comme le Brésil, l'Afrique du Sud, la Russie, la Chine, l'Inde, l'Iran... veulent décider eux-mêmes de leur politique, et ils rejettent un monde unipolaire dictatorial !
Changement de stratégie:
Les guerres clandestines des Anglo-Saxons
L'article de mondialisation.ca qui présente la nouvelle stratégie américaine, je l'étends aux Anglo-Saxons et aux Israéliens, car bien sûr les Anglais et les Américains font toujours leurs sales coups ensemble, partageant la même idéologie militaro-financière impulsée par les néo-conservateurs en tous genres; quant aux Israéliens, si discrets mais si efficaces, je les soupçonne d'être les muses de la nouvelle stratégie américaine, prenant en compte à la fois l'assèchement des ressources, donc l'effondrement de l'économie US, et les ambitions croissantes de domination du monde par le "peuple" des financiers de la City et de Wall-Street. Certes les bienheureux "Elus" de Dieu, ou plutôt de Yahvé, souhaiteraient ramasser toute la mise, mais à défaut - du moins pour l'instant - d'y parvenir, ils se contentent des miettes offertes par l'hydre à deux têtes, anglaise et américaine. Pourquoi les muses ? Car la nouvelle stratégie sent tellement l'ombre, le complot, l'économie de moyens pour un résultat global, planétaire, et en même temps la discrétion machiavélique, qu'elle ne peut être signée que par les spécialistes du genre, nos bons "amis" israéliens !
Or donc, finies les guerres meurtrières hollywoodiennes, faisant la joie des Industriels de Mort (armement, Chimie etc) et des Médias plus soucieux de vendre leurs torchons que d'information impartiale (digne de ce nom), finis les bombardements épiques décimant les populations et dévastant toutes les infrastructures des pays (les ramenant des siècles en arrière, comme en Irak) et qui portent ombrage à l'image que les Américains veulent donner d'eux, de bon gendarme gérant en bon père de famille les affaires du monde. Les Etats-Unis l'ont dit, et répété : Les troupes quittent l'Irak, l'Afghanistan... Certes (encore qu'elles soient remplacées sur place par les armées privées non soumises aux lois de la guerre, elles), mais pour où ? Chut, une partie d'entre elles s'installe en Libye, afin de mater définitivement le peuple qui résiste à l'occupation sauvage de l'OTAN via ses marionnettes islamistes. Curieusement, les Médias sont étonnamment silencieux quand l'Occident est mis en cause, défié, rejeté par les peuples épris de liberté (ou lorsque surgissent des révolutions réussies comme celle, aujourd'hui, d'Islande) !
En réalité, l'armée américaine ne rentre pas chez elle, mais s'installe... partout. Partout où il n'y a pas de marionnette servile, comme en France (mais les contrecoups, nous les subirons plus tard, en pleine guerre mondiale quand nos centrales nucléaires seront visées), partout où il n'y a pas de gouvernement dompté par la force - en clair : Partout où il y a des "méchants", comprenez des non-alignés, des insoumis au Nouvel Ordre Mondial dictatorial anglo-saxon, des grains de sable dont on ne fait qu'une bouchée comme en Irak (parce qu'ayant eu le tort de ne pas posséder d'armes de destruction massive capables de les protéger des attaques de l'Occident), ou de gros morceaux comme la Syrie parce que soutenue par la Russie, ou de très gros morceaux comme les Etats du BRIC (Chine, Inde, Russie etc).
Certes, l'Armée va retirer ses treillis; on les a suffisamment vus à Haïti, où après le tremblement de terre (L'arme US Haarp est-elle si étrangère à ces événements ? Après tout, Haïti occupe une position stratégique !) les bons Samaritains américains apportaient leur aide dument militarisée. Elle va se faire subtile, discrète, presqu'incolore et inodore. Mais si efficace... plus présente que jamais !
Certes aussi, il y a sur place les Ambassades, ces nids d'espions, d'agents, de terroristes à la mode américaine qui pullulent et infestent les pays "occupés" si subtilement, et puis plein d'ONG soi-disant humanitaires et en réalité très impérialistes, à la fois néo-coloniales et néo-conservatrices les deux allant aujourd'hui de pair, luttant pour la démocratie à la sauce américaine... si peu représentative des aspirations populaires. Et il y a aussi un peu partout (j'en ai été témoin à Marseille), des hordes d'évangélistes squattant tous les lieux sensibles comme les Universités, pour mieux apporter aux jeunes encore malléables l'Evangile de la compétition, de la concurrence - américaine, évidemment !
Mais cela ne suffit pas. Pour bien déstabiliser un pays rebelle, travailler de l'intérieur un peuple, moins subtilement cette fois, le gouvernement américain a décidé de recycler ses soldats, vous savez tous ces Noirs à qui on ne donne aucune chance de s'en sortir sinon en tant que chair à canons, ou tous ces étudiants ne pouvant plus payer leurs études sans apport "extérieur"... En Syrie, par exemple, que les Médias nous présentent (surtout en plein vote de l'ONU §) comme impitoyablement dévastée par son propre Pouvoir pourtant plébiscité par plus de 55 % de ses citoyens (un score que ne dédaigneraient pas tous les Sarkozy d'aujourd'hui), en Syrie, donc, les soldats américains dument "recyclés" parmi les Islamistes opposés au laïc Bachar-el-Assad, Musulman modéré, ou parmi les adversaires du Régime (on trouve toujours des opposants, en Libye par ex partisans de la Monarchie corrompue, ou libéraux pro-Occident), tous ces militaires estampillés US se déguisent en "bons" syriens pour tirer sur la foule, les civils, les enfants (militaires que les Médias s'empresseront de désigner à la vindicte publique de l'opinion anesthésiée comme étant des partisans du Régime en place), quand ils ne forment pas les armées de déstabilisation d'Etats souverains adversaires parce que non alignés sur la Dictature unique anglo-saxonne. Et tout cela se fait aujourd'hui, en Libye comme en Côte d'ivoire ou en Afghanistan comme en Syrie ou ailleurs, avec l'aide, sinon la complicité, la collaboration, de notre glorieuse armée française - si glorieuse, au fait, lorsqu'elle agit au seul service des intérêts américains ?
http://darussia.blogspot.com/2008/11/igreja-ortodoxa-prope-criao-de-milcias.html
Vsevolod Tchaplin
Ces "guerres" clandestines seront très subtiles :
Exemple de la Russie de Poutine
La nouvelle stratégie de conquête américaine sera modulable. Elle dépendra du pays visé: Ici, on armera discrètement les opposants; là, on fera preuve de plus de subtilité, par exemple on conditionnera la jeunesse sur les Réseaux sociaux; ailleurs, on enverra les missionnaires prêcher la bonne parole. En Russie, il y a Poutine, le plus fermement opposé au monde unipolaire décrété par les Anglo-Saxons à condition qu'il soit sous leur égide. Un adversaire de poids, qu'il faut remplacer, au pire, par un Medvedev inconsistant, au mieux, par un pion totalement docile, acceptant de voir les immenses ressources du pays pillées par les multinationales américaines. Alors, cette nouvelle "armée de l'ombre" décrétée par les Soros ou les Kissinger, en coulisses, faute de pouvoir susciter en Russie un enthousiasme populaire pour les oligarques libéraux qui ont ruiné le pays, a élaboré une stratégie de combat plus subtile, infiniment subtile. Voici donc les agents américains occupés à convaincre, via les opposants à Poutine sur place, le pilier du pouvoir russe, l'Eglise orthodoxe en personne !
Le principal Média agent de l'Etranger "usraélien", France24, pavoise le 29 janvier 2012 en parlant de futur "divorce" entre l'Eglise et le Kremlin : "Le Patriarche a presque le statut d'un Chef d'Etat. C'était un proche de Vladimir Poutine; Mais il semble prendre ses distances, aujourd'hui, il sort de sa réserve pour la 1e fois. Mais le Pouvoir reste insensible, c'est un mauvais signe qu'il envoie. Le patriarche peut même appeler à la désobéissance civile, à la prise de distance avec le Parti au pouvoir, dont le nouveau sobriquet est "Parti de voleurs" ! (Note d'eva : Plus c'est gros, plus ça passe ! Les plus gros voleurs ne sont-ils pas les oligarques mis en place par l'Occident après avoir disloqué l'URSS ?). Dans l'immédiat, l'Eglise semble s'orienter vers un dialogue avec l'Opposition. L'Archiprêtre Vsevolod Tchaplin, Porte-Parole de l'Eglise orthodoxe de Russie, va s'exprimer de plus en plus "pour plus de Justice", il devrait autoriser les prêtres à participer aux Elections voir aussi à se présenter eux-mêmes !". France24 jubile, France24 a du mal à contenir son honteuse partialité... Tout est fait pour discréditer le pouvoir en place, pour le déstabiliser... Les médias occidentaux sont devenus staliniens ! Seul compte pour eux le but: Nous amener à accepter le Système ultra-libéral et les guerres plus ou moins subtiles de l'Occident hégémonique et néo-colonial ! C'est un détournement de la fonction de journaliste à des fins de propagande, c'est un scandale qu'il faut absolument dénoncer !
Ainsi, la discrète politique de remodelage du monde se fait aujourd'hui grâce aux militaires recyclés, et plus seulement avec l'aide des pseudo Ambassades ou ONG ou avec les jeunes internautes enrôlés par les faux indignés. Et bien sûr, grâce aux Médias honteusement collabos, grands agents de déstabilisation. Ils ne nous montreront plus les sales images des guerres "propres", mais ils discréditeront les fidèles des Régimes attaqués par l'Armée de l'ombre américaine, ils monteront de véritables opérations de conditionnement contre les Pouvoirs non-alignés, et parfois, même, pour servir les intérêts de leurs amis euro-atlantistes, ils n'hésiteront pas à relayer des opérations montées de toutes pièces jusque dans les studios du Qatar, avec des figurants dument payés !
L'Armée américaine recyclée est encore plus redoutable, et les plus dangereux ennemis de la paix et de la liberté demeurent bien les stratèges anglo-saxons et israéliens du chaos - et les Médias menteurs. Il faudra bien un jour crever ces abcès !
eva R-sistons
http://r-sistons.over-blog.com
§ Ce 4 février 2012, France24 la chaîne des néo-sionistes au services des guerres impériales, annonce sans sourciller : "Massacre terrifiant de Homs, 250 morts", en pointant du doigt les Syriens favorables au Pouvoir en place, mais une autre chaîne (BFMTV ? Je zappe tellement que je n'ai pu noter en écrivant ces lignes) avance à chaud une explication certainement plus proche de la réalité : L'Armée fidèle au Régime aurait répondu à une provocation, à un piège de l'"Armée libre" qui juste avant le vote de l'ONU, aurait pris en otage 19 de ses soldats, à Homs. Tout est fait pour discréditer, déstabiliser, et imposer un Régime fantoche, favorable aux seuls intérêts de l'Occident
A l'instant, je vois ce nouveau post sur mondialisation.ca
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=27376, les opérations clandestines de Washington contre l'Iran
TAGS : Ingérence, opérations clandestines, stratégie armée US, Anglo-Saxons, Nouvel Orde Mondial, Non-Alignés, BRIC, Russie, Iran, Chine, Islande, Amérique latine bolivarienne, Syrie, Bachar-el-Assad, Libye, Sarkozy, Vsevolod Tchaplin, Poutine, Etats-Unis, Israël, ONU, Homs, ONG, OTAN, évangélistes, Médias, City, Wall-Street, Europe, Médias, Hongrie, Asie
Des troupes spéciales déployées partout sur la planète
3.2.2012 - Selon le Stars and Stripes , un média du département de la Défense des États-Unis, le Pentagone se prépare à déployer des troupes d’opérations spéciales dans le monde entier au moment où l’on diminue le nombre d’opérations militaires traditionnelles. L’initiative est présentée comme un moyen de réduire les frais.
Grâce à cette nouvelle stratégie, les États-Unis remplacent les opérations de théâtre à grande échelle par des opérations militaires clandestines, rentables et de moindre envergure. Cela aboutit inévitablement à la violation de la souveraineté nationale du pays ciblé.
Le chef étasunien du commandement des opérations spéciales, l’amiral Bill McRaven, qui a mené le raid contre ben Laden au Pakistan, a proposé que les troupes quittant les zones de guerre en Irak et en Afghanistan soient redéployées dans des zones « quelque peu négligées durant la décennie centrée sur Al-Qaïda ».
Cela se ferait dans le but de faciliter le lancement de raids par les Forces Spéciales, comme celui qui aurait tué ben Laden, une opération clandestine ayant violé la souveraineté pakistanaise.
Selon AP , le déploiement de commandos « plus près de nouvelles zones de crise remplacera les invasions terrestres comme celles de l’Irak et de l’Afghanistan […] par des raids d’opérations spéciales laissant peu de traces, ou mieux encore, des raids effectués par des forces locales amies entraînées par les États-Unis, les aidant à combattre, côte à côte, des ennemis mutuels ».
Ces troupes pourraient effectuer des raids, ou seraient probablement davantage appelées à travailler avec des alliés locaux pour leur apprendre à cibler des ennemis régionaux ainsi qu’à promouvoir des relations à long terme, entre soldats, pouvant aider à désamorcer une crise ou un coup éventuels. (Kimberly Dozier, Special operations expanding as wars recede , Associated Press, 27 janvier 2012)
Cela aidera « à désamorcer une crise ou un coup éventuels » ou à les fomenter?
Le but, selon un représentant de la Défense, est d’« augmenter la coopération avec les armées étrangères, de travailler avec elles pour vaincre les menaces locales au lieu de faire porter le poids de ces combats aux États-Unis ».
AP rapporte par ailleurs que « le financement pour les opérations spéciales et la recherche de renseignements augmenteront, puisqu’ils sont tous deux des moyens privilégiés par l’administration Obama pour confronter de nombreuses menaces mondiales après une décennie d’invasions terrestres coûteuses en Irak et en Afghanistan.
Cela signifie essentiellement que l’armée des États-Unis entre dans la clandestinité. Au niveau planétaire.
AP mentionne également que « les commandements des opérations spéciales à l’étranger pourraient aussi servir de cadre pour une coopération accrue entre les agences étasuniennes, fusionnant non seulement les alliés régionaux mais également des agences comme la CIA, le FBI et la Drug Enforcement Administration ».
Jule Lévesque a collaboré à ce reportage
Articles de Mondialisation.ca publiés par Mondialisation.ca - http://www.wikistrike.com/article-l-armee-des-etats-unis-entre-dans-la-clandestinite-98498564.html
.
http://www.alterinfo.net/Que-font-les-Etats-Unis-pour-aider-la-contestation-en-Russie_a70658.html
http://membres.multimania.fr/wotraceafg/nucleaire_iran.jpg
Liens conseillés :
.
http://sos-crise.over-blog.com/article-jeu-de-geostrategie-98544750.html
.
.
t le décembre 19, 2011 par Résistance 71
L’Armée syrienne libre est commandée par le gouverneur militaire de Tripoli
par Thierry Meyssan
Le 18 Décembre 2011
Url de l’article original:
http://www.voltairenet.org/L-Armee-syrienne-libre-est
À la faveur du « printemps arabe » et des interventions de l’OTAN, officielles ou secrètes, le Qatar tente d’imposer partout où il le peut des dirigeants islamistes. Cette stratégie l’a conduit non seulement à financer les Frères musulmans et à leur offrir Al-Jazeera, mais aussi à soutenir les mercenaires d’Al Qaida. Ces derniers encadrent désormais l’Armée syrienne libre. Cependant, cette évolution soulève de vives inquiétudes en Israël et parmi les partisans du « choc des civilisations ».
Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies s’affrontent sur l’interprétation à donner des événements qui endeuillent la Syrie. Pour la France, le Royaume-Uni et les États-Unis, une révolution agite le pays, dans le prolongement du « printemps arabe », et fait l’objet d’une répression sanglante. Au contraire, pour la Russie et la Chine, la Syrie fait face à des bandes armées, venues de l’étranger, qu’elle combat maladroitement en faisant des victimes collatérales parmi la population civile qu’elle tente de protéger.
L’enquête que le Réseau Voltaire a menée sur place valide cette seconde interprétation [1]. Nous avons recueilli des témoignages directs des survivants des attaques de ces groupes armés. Ils décrivent certains agresseurs comme étant des Irakiens, des Jordaniens ou des Libyens, reconnaissables à leur accent, ainsi que des pachtounes.
Au cours des derniers mois, certains journaux arabes, favorables à l’administration el-Assad, ont évoqué l’infiltration en Syrie de 600 à 1 500 combattants du Groupe islamique combattant en Libye (GICL) renommé depuis novembre 2007 Al Qaida en Libye. Fin novembre, la presse libyenne a relaté la tentative de la milice de Zintan d’arrêter Abdelhakim Belhaj, compagnon d’Oussama ben Laden [2], chef historique d’Al Qaida en Libye, devenu gouverneur militaire de Tripoli par la grâce de l’OTAN [3]. La scène a eu lieu à l’aéroport de Tripoli, alors qu’il partait en Turquie. Enfin, des journaux turcs ont évoqué la présence de M. Belhaj à la frontière turco-syrienne.
Ces imputations se heurtent à l’incrédulité de tous ceux pour qui Al Qaida et l’OTAN sont des ennemis irréductibles entre lesquels aucune coopération n’est possible. Au contraire, elles confortent la thèse que je défends depuis les attentats du 11 septembre 2001, selon laquelle les combattants étiquetés Al Qaida sont des mercenaires utilisés par la CIA [4].
Qui dit vrai ?
Depuis une semaine le journal monarchiste espagnol ABC publie en épisode le reportage du photographe Daniel Iriarte. Ce journaliste côtoie l’Armée syrienne libre (ASL) dans le nord du pays, justement à la frontière turque. Il a pris fait et cause pour la « révolution » et n’a jamais de mots assez durs contre le « régime el-Assad ».
L’Armée syrienne libre serait composée de plus de 20 00 hommes selon son chef politique, le colonel Riyad Al Asaad, de seulement quelques centaines selon les autorités syriennes [5].
Pourtant, dans l’édition datée du samedi 17 décembre 2011, Daniel Iriarte témoigne d’une rencontre qui l’a choqué. Alors que ses amis de l’ASL le conduisait dans une nouvelle cachette, il se trouva avec d’étranges insurgés : trois Libyens [6].
Le premier d’entre eux était Mahdi al-Hatari, un Libyen ayant vécu en Irlande avant de rejoindre Al Qaida. À la fin de la guerre de Libye, il devint le commandant de la Brigade de Tripoli, puis le numéro 2 du Conseil militaire de Tripoli dirigé par Abdelhakim Belhaj. Il démissionna de cette fonction, selon les uns parce qu’il était entré en conflit avec le Conseil national de transition, selon d’autres parce qu’il souhaitait rentrer en Irlande dont son épouse est ressortissante [7]. En réalité, il a rejoint la Syrie.
Plus étrange encore : ce membre d’Al Qaida se trouvait, en juin dernier, parmi les militants pro-palestiniens embarqués sur le navire turc Mavi Marmara. Des agents de nombreux services secrets, notamment US, s’étaient infiltrés dans la « Flottille de la Liberté » [8]. Il fut blessé et retenu prisonnier durant neuf jours en Israël.
Enfin, durant la bataille de Tripoli, Mahdi al-Harati a commandé le groupe d’Al Qaida qui a assiégé et attaqué l’hôtel Rixos, où je me trouvais avec mes compagnons du Réseau Voltaire et la presse internationale, et dont les sous-sols servaient d’abri à des dirigeants de la Jamahiriya sous la protection de la garde de Khamis Kadhafi [9]. Selon ce dernier, Mahdi al-Harati bénéficiait des conseils d’officiers français, présents sur le terrain.
Le second Libyen rencontré par le photographe espagnol dans l’Armée syrienne libre n’est autre que Adem Kikli, un autre lieutenant d’Abdelhakim Belhaj. Enfin, Daniel Iriarte n’a pas été en mesure d’identifier le troisième Libyen que l’on appelait Fouad.
Ce témoignage recoupe ce que les journaux arabes anti-Syriens clament depuis plusieurs semaines : l’Armée syrienne libre est encadrée par au moins 600 « volontaires » d’Al-Qaida en Libye [10]. Toute l’opération est dirigée par Abdelhakim Belhaj en personne avec l’aide du gouvernement Erdogan.
Comment expliquer qu’un quotidien aussi anti-Assad qu’ABC ait décidé de publier le témoignage de son envoyé spécial alors qu’il met en lumière les méthodes nauséabondes de l’OTAN et confirme la thèse gouvernementale syrienne de la déstabilisation armée ? C’est que depuis une semaine, certains idéologues du choc des civilisations se rebellent contre ce dispositif qui intègre des extrémistes islamistes dans la stratégie du « monde libre ».
Invité du blog de CNBC [11], l’ancien Premier ministre espagnol José Maria Aznar a révélé le 9 décembre 2011 qu’Abdelhakim Belhaj était suspecté d’être impliqué dans les attentats du 11 mars 2004 à Madrid [12] ; attentats qui mirent fin à la carrière politique nationale d’Aznar.
La sortie de M. Aznar correspond à des interventions de ses amis du Jerusalem Center for Public Affairs, le think tank dirigé par l’ancien ambassadeur israélien à l’ONU, Dore Gold [13]. Ils expriment publiquement leurs doutes sur le bien-fondé de la stratégie actuelle de la CIA de placer des islamistes au pouvoir partout en Afrique du Nord. Leur critique vise d’abord la très secrète confrérie des Frères musulmans, mais surtout deux personnalités libyennes: Abelhakim Belhadj et son ami le cheik Ali Al-Salibi. Ce dernier est considéré comme le nouvel homme fort du pays [14]. Les deux hommes sont réputés être les pions du Qatar dans la nouvelle Libye [15]. C’est d’ailleurs le cheik Salabi qui a distribué les 2 milliards de dollars d’aide qatariote à Al-Qaida en Libye [16].
Ainsi la contradiction que l’on s’efforce de masquer depuis dix ans revient à la surface : les mercenaires, jadis rémunérés par Oussama Ben Laden, n’ont jamais cessé de travailler au service de la stratégie US depuis la première guerre d’Afghanistan, y compris durant la période des attentats du 11-Septembre. Ils sont pourtant présentés par les dirigeants occidentaux comme des ennemis irréductibles.
Il est probable que les objections de M. Aznar et du Jerusalem Center for Public Affairs seront balayées par l’OTAN comme l’ont
été celles du général Carter Ham, commandant en chef de l’Africom. Il s’indignait, au début de la guerre de Libye, de devoir protéger des jihadistes qui venaient de massacrer des GI’s en Irak.
Loin de la réalité, le Comité anti-terroriste de l’ONU (dit « Comité d’application de la résolution 1267 ») et le département d’État des États-Unis maintiennent sur leur liste noire l’organisation d’Abdelhakim Belhaj et du cheik Salabi sous son ancienne dénomination de Groupe islamique combattant en Libye. Il est paraît-il du devoir de chaque État d’arrêter ces individus s’ils passent sur leur territoire.
Thierry Meyssan
[1] « Mensonges et vérités sur la Syrie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 27 novembre 2011.
[2] « Libya’s Powerful Islamist Leader », par Babak Dehghanpisheh, The Daily Beast, 2 septembre 2011.
[3] « Comment les hommes d’Al-Qaida sont arrivés au pouvoir en Libye », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 septembre 2011.
[4] « Ennemis de l’OTAN en Irak et en Afghanistan, alliés en Libye », par Webster G. Tarpley, Réseau Voltaire, 21 mai 2011
[5] « Syria’s opposition, rebels hold talks in Turkey », par Safak Timur, AFP, 1er décembre 2011.
[6] « Islamistas libios se desplazan a Siria para “ayudar” a la revolución », par Daniel Iriarte, ABC (Espagne), 17 décembre 2011. Version française : « Des islamistes Libyens en Syrie pour “aider” la révolution », traduction de Mounadil Al-Djazaïri, Réseau Voltaire, 18 décembre 2011.
[7] « Libyan-Irish commander resigns as deputy head of Tripoli military council », par Mary Fitzgerald, The Irish Times, 11 octobre 2011.
[8] « Flottille de la liberté : le détail que Netanyahu ignorait », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 juin 2010.
[9] « Thierry Meyssan et Mahdi Darius Nazemroaya menacés de mort à Tripoli », Réseau Voltaire, 22 août 2011.
[10] « Libyan fighters join “free Syrian army” forces », Al Bawaba, 29 novembree 2011. [11] « Spain’s Former Prime Minister Jose Maria Aznar on the Arab Awakening and How the West
Should React », CNBC.com., 9 décembre 2011. [12] « Attentats de Madrid : l’hypothèse atlantiste », par Mathieu Miquel, Réseau Voltaire, 6
novembre 2009.
[13] « Diplomacy after the Arab uprisings », par Dore Gold, The Jerusalem Post, 15 décembre 2011.
[14] « Meet the likely architect of the new Libya », par Marc Fisher, The Washington Post, 9 décembre 2011.
Un mort de plus parmi les personnes impliquées, de près ou de loin, dans le programme nucléaire iranien. Un physicien nucléaire a été tué le 23 juillet à Téhéran par des inconnus qui l’ont abattu par balle devant son domicile. Daryoush Rezael, âgé de 35 ans, avait des liens avec l’organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) où il enseignait en tant que chercheur en physique neutronique.
Etoile montante de la nouvelle génération de scientifiques nucléaires iraniens, il travaillait dans l’équipe la plus secrète du programme nucléaire du pays, chargée de développer des détonateurs pour bombes et ogives nucléaires.
Selon les Iraniens, il n’était «qu’étudiant en maîtrise d’électricité à l’université Khajeh-Nasser», gérée toutefois par le ministère de la Défense. Une activité partielle qui avait pour but de camoufler, pour des raisons de sécurité, ses activités secrètes au sein du site militaire nucléaire Parchine.
Voir le gouvernement iranien essayer de minimiser la véritable activité de «l’étudiant» montre sa volonté de masquer la pénétration des équipes scientifiques engagées dans la construction nucléaire par des intrus à la solde de gouvernements étrangers.
Les Iraniens imputent cet assassinat, qui n’est pas le premier du genre, à des sous-traitants d’Israël dont le but est de freiner le programme nucléaire.
Déjà le 29 novembre 2010, des bombes avaient été placées contre les véhicules de deux responsables importants iraniens. Le directeur du projet sur les réacteurs nucléaires et spécialiste informatique des codes du programme nucléaire de l'Iran qui avait dirigé la guerre contre le virus Stuxnet, Majid Shariari, avait été tué. Son supérieur hiérarchique et directeur des centrifugeuses à l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz Fereydoun, Abassi Davani, avait lui échappé à la mort.
Cet attentat avait été précédé par l’élimination, le 12 janvier 2010, du scientifique nucléaire Masoud Ali Mahammadi, tué dans l’explosion d’une moto alors qu’il quittait son domicile.
Cinq ingénieurs russes ayant contribué à la conception de l’usine nucléaire de Bushehr sont morts dans le crash du Tupolev-134 le 20 juin 2011. Leur appareil s’était brisé et avait pris feu lors d’un atterrissage d’urgence en dehors de la ville du nord de Petrozavodsk. Une enquête russe avait écarté la possibilité d’une défaillance technique pour orienter l’enquête vers un attentat. Certes, les TU-134 ont un taux d’accident élevé, mais les autorités russes soupçonnent un sabotage qui a entraîné des problèmes lors de l’atterrissage de l’avion.
Les trois ingénieurs –Sergey Ryzhov, 52 ans directeur général, Guennadi Banuyk, 65 ans directeur-adjoint, et Nikolay Trunov, 52 ans chef concepteur– étaient des grands spécialistes de la gestion des installations nucléaires et de la synchronisation des différents systèmes.
Leur perte porte un coup sévère à l’industrie nucléaire russe, mais aussi au programme iranien dont ils assuraient l’installation. Ils appartenaient à la société OKB Gidropress, spécialiste dans l’intégration de systèmes complexes de différentes origines. Le réacteur de Bushehr est composé d’éléments en provenance de différents pays dont l’Allemagne. Ces ingénieurs avaient conseillé à l’Iran de retirer les barres de combustible nucléaire de l’usine de Bushehr après que le virus Stuxnet avait atteint le système de contrôle. Ils craignaient l’explosion de l’usine qui devra désormais trouver de nouveaux experts.
L’assassinat de Daryoush Rezael signe l’échec de l’unité spéciale créée par l’Iran pour protéger ses scientifiques nucléaires. Des mesures avaient été décidées pour offrir aux savants et à leurs familles la même protection que les dirigeants du régime.
Les savants de haut niveau se déplacent dorénavant dans des véhicules blindés à l’épreuve des bombes collantes et des roquettes RPG. Mais il semble que des failles importantes subsistent dans le dispositif de sécurité.
Les dirigeants iraniens sont consternés par la facilité avec laquelle des équipes, montées sur moto, ont réussi à frapper en plein centre de Téhéran et à s’échapper après l’attentat sans qu’ils aient pu être retrouvés. L’analyse scientifique du précédent assassinat avait mis en lumière deux éléments qui prouvent une infiltration d’agents dans les rouages militaires: les bombes collantes sur les véhicules étaient de fabrication iranienne et le professeur Shariari avait déménagé de sa résidence personnelle pour occuper un logement secret sous une protection militaire.
L’objectif recherché par les groupes est atteint puisque la panique semble s’emparer de tous les scientifiques du programme nucléaire qui s’inquiètent de l’échec des mesures de sécurité. Plusieurs d’entre eux ont même décidé de quitter leur emploi actuel car ils ne se sentent plus en sécurité. La désorganisation du programme nucléaire est en marche, ce qui aurait pour effet de ralentir le projet.
Cet attentat intervient alors que l’Iran a pris la décision d’installer de nouvelles centrifugeuses plus rapides à Bushehr pour remplacer celles suspectes, infestées par le virus Stuxnet. Ces changements ne permettront pas à l’usine de démarrer dans des conditions de sécurité minimum et entraîneront certainement un retard significatif du programme nucléaire.
La guerre de l’ombre entre l’Iran et Israël va s’intensifier car Ahmadinejad ne peut pas accepter d’être ridiculisé sur son propre territoire. Mais elle risque d’être désordonnée et de toucher des victimes parfois innocentes dans un climat général de suspicion.
L’Iran avait décidé, pour l’exemple, en décembre 2010, de pendre en public un présumé espion israélien, Ali Akbar Siadat, accusé d’avoir travaillé pour le Mossad. Il ne semble pas que le spectacle ait eu un effet dissuasif puisque l’audace des opposants reste intacte.
Cette pendaison avait été l’occasion pour le ministre de la Défense Ahmad Vahidi de détourner l’attention sur une autre affaire, celle du général Ali-Reza Asgari, ex-vice-ministre iranien de la Défense, qui a disparu d’Iran depuis quatre ans et qui est selon lui prisonnier en Israël après avoir été enlevé d’un hôtel d’Istanbul.
Une guerre totale des services de renseignements est engagée, avec pour conséquence le report de l’éventuelle frappe militaire des Israéliens contre les installations nucléaires iraniennes dès lors que le programme nucléaire accumule sans cesse des retards.
Jacques Benillouche
http://www.slate.fr/story/41747/iran-nucleaire-scientifiques-morts-israel-services-secrets
par Manlio Dinucci | |
Le 18 juin 2011 | |
Tandis que les raids aériens sur la Libye se montent actuellement à un total de 11.500 et que le secrétaire général de l’OTAN, Rasmussen, demande aux alliés davantage de dépenses militaire et un plus grand engagement dans la guerre, la guerre se propage dans la région moyen-orientale et nord-africaine en des formes moins visibles mais non moins dangereuses, ouvrant continuellement de nouveaux fronts.
La Cia -d’après un fonctionnaire de l’agence d’espionnage étasunienne cité par le New York Times- est en train de construire une base secrète au Moyen-Orient pour lancer des attaques au Yémen avec des drones armés. Ce sont des Predator/Reaper (déjà en action en Afghanistan, Pakistan et Libye), armés de 14 missiles Hellfire et télécommandés depuis une base au Nevada, à plus de 10mille kilomètres de distance. Depuis qu’il est entré en fonction, « le président Obama a drastiquement augmenté la campagne de bombardement de la Cia au Pakistan, en utilisant des drones armés », ceux-là même qui seront utilisés pour « étendre la guerre au Yémen ». L’administration les considère « comme l’arme préférée pour prendre en chasse et tuer des militants dans des pays où n’est pas praticable une grosse présence militaire américaine ». Au Yémen, est actuellement en action le Commandement suprême conjoint pour les opérations spéciales (Ussocom), assisté par la Cia et autorisé par le pouvoir exécutif de Sanaa. Mais, étant donnée la « fragilité de ce gouvernement autoritaire », l’administration Obama est préoccupée quant à un futur gouvernement qui ne serait pas en mesure, ou disposé, à soutenir les opérations étasunienes. De ce fait, elle a chargé la Cia de construire la base secrète dans une localité moyen-orientale non identifiée, de façon à entreprendre « des actions couvertes sans l’appui du gouvernement hôte ». Ceci confirme que l’administration Obama est en train d’intensifier la guerre secrète dans toutes ses variantes. Comme le déclare officiellement l’Ussocom, elle comprend : une action directe pour détruire des objectifs, éliminer ou capturer des ennemis ; une guerre non-conventionnelle conduite par des forces externes, entraînées et organisées par l’Ussocom ; une contre-insurrection pour aider des gouvernements alliés à réprimer une rébellion ; une opération psychologique pour influencer l’opinion publique étrangère de façon à soutenir les actions militaires étasuniennes. Ces opérations sont menées en se fondant sur des technologies de plus en plus avancées. Entre dans ce cadre la décision de l’administration Obama, rendue publique par le New York Times, de créer à échelle mondiale « des réseaux ombre d’Internet et téléphonie mobile qui puissent être employés par les dissidents pour contourner la censure gouvernementale ». Le Pentagone et le Département d’Etat y ont jusqu’à présent investi au moins 50 millions de dollars. Ces réseaux sont réalisés au moyen de petites valises spéciales qui, une fois introduites dans un pays déterminé, permettent de communiquer avec l’étranger via des ordinateurs et téléphones portables, dans des modalités wireless et codées, évitant contrôles et interdits gouvernementaux. La motivation officielle de Washington est de « défendre la liberté de parole et élever la démocratie ». Tout autres les objectifs. Les réseaux ombre, fournis seulement aux groupes dissidents utiles à la stratégie étasunienne (en Syrie, Iran et quelques autres pays) et contrôlés par Washington, sont les plus adaptés à diffuser sur les media des informations fabriquées, pour des opérations psychologiques qui préparent l’opinion publique à de nouvelles guerres.
Edition de vendredi 17 juin de il manifesto Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio |
La guerre secrète de l’alliance israélo-saoudienne par Mahdi Darius Nazemroaya | |
Le 28 mai 2011 | |
Comme le dit un vieux proverbe chinois, une crise peut –être utilisée comme une opportunité par certains.
Tel Aviv, Wasghington et l’OTAN prennent avantage du tumulte dans le monde arabe. Non seulement ils luttent contre les aspirations des peuples arabes, mais encore ils manipulent le paysage géopolitique arabe comme partie de leur stratégie de contrôle de l’Eurasie.
Conflits sectaires en Egypte: moyens d’affaiblir l’état égyptien
L’Egypte est dirigée par une junte militaire contre-révolutionnaire. Malgré la reprise de confiance en soi du peuple égyptien, le vieux régime est toujours en place. Toutefois, ses fondations sont de plus en plus fébriles à mesure que le peuple égyptien devient plus radical dans des exigences. Tout comme dans l’ère Moubarak, le régime militaire du Caire autorise également le sectarisme à se développer à travers le pays dans un effort de créer une division dans la société égyptienne. Au début 2011, quand le peuple égyptien a pris d’assaut les bâtiments gouvernementaux, des document secrets furent découverts qui montra que le régime était derrière les attaques contre le communauté chrétienne d’Egypte.
Récemment, de soi-disant extrêmiste salafistes ont attaqué des minorités égyptiennes incluant des chrétiens, mais aussi des musulmans chi’ites. Les chefs et activistes égyptiens des communautés Copte et Chi’ite montrent du doigt la junte militiaire du Caire, Israël et l’Arabie Saoudite. La junte militiare égyptienne, Tel Aviv et la maison des Saouds sont tous parties prenantes d’une alliance inquiétante. Ce groupe est la colonne vertébrale de la structure impérialiste américaine dans le monde arabe. Ils sont dépendant de Washington. Ils ne prévalent que dans la mesure où les Etats-Unis demeurent dominants dans l’Asie du Sud-Ouest et en Afrique du Nord.
Les Al-Saouds œuvrent maintenant avec Washington en Egypte pour établir un gouvernement islamique supposé. Ceci s’opère à travers le financement et l’aide apportés par la maison des Saouds à des partis politiques. Les nouveaux mouvements soi-disant salafistes sont des exemples primordiaux de ceci. Il apparaît également que la confrérie des Frères Musulmans ou du moins quelques branches de celle-ci aient été soudoyées.
L’alliance israélo-saoudienne et les politiques de la division
Les liens de la maison des Saouds et Tel Aviv sont devenus de plus en plus visibles et envahissants depuis ces récentes années. Cette alliance israélo-saoudienne existe au sein d’un contexte d’une alliance Khaliji-Israël plus vaste. L’alliance avec Israël est formée à travers une coopération stratégique entre les familles régnantes saoudiennes et les royautés arabes du golfe persique. Ensemble, Israël et les familles dirigeantes Khaliji forment une ligne de front pour Washington et l’OTAN contre l’Iran et ses alliés régionaux. L’alliance agit également pour Washington à déstabiliser la région. Les racines du chaos en Asie du sud-ouest et en Afrique du Nord sont avec cette alliance Khaliji-Israël.
En accord aves les Etats-Unis et l’Union Européenne, c’est cette alliance formée par Israël et les chefs Khaliji qui a œuvrée à créer des divisions ethniques entre les Arabes et les Iraniens, des divisions religieuses entre les musulmans et les chrétiens et des divisions confessionnelles entre les sunnites et les chi’ites. C’est la politique de division ou “fitna” qui a aussi servie a maintenir les familles régnantes Khaliji au pouvoir et Israël à sa place. Israël et les familles régnantes Khaliji ne pourraient pas survivre sans la fitna régionale.
La maison des Saouds et Tel Aviv sont les auteurs de la division Hamas-Fatah et de la rupture de Gaza avec West Bank, Ils ont œuvré ensemble en 2006 durant la guerre contre le Liban avec un objectif, celui d’écraser le Hezbollah et ses alliés politiques. L’Arabie Saoudite et Israël ont également coopéré à la propagation du sectarisme et de sa violence induite au Liban, en Irak, dans le golfe persique, en Iran et maintenant en Egypte.
Israël et les monarchies Khaliji servent Washington et son projet ultime de neutraliser à terme l’Iran et ses alliés, ainsi que toute forme de résistance contre les Etats-Unis en Asie du sud-ouest et en Afrique du Nord. C’est pourquoi le pentagone a armé lourdement Tel Aviv et les royautés Khaliji. Washington a aussi élaboré un bouclier de missiles pointé sur l’Iran et la Syrie en Israël et dans les nations arabes du golfe.
Iranophobie
L’alliance entre les familles Khaliji et Israël a été instrumentale pour créer une vague d’iranophobie dans le monde arabe. L’objectif ultime de cette iranophobie est de transformer l’Iran aux yeux de l’opinion publique arabe en un ennemi des peuples arabes, en cela distrayant l’attention des vrais ennemis du monde arabe, à savoir les puissances néo-coloniales qui occupent et contrôlent les territoires arabes.
L’iranophobie est une opération psychologique (psyop), un instrument de propagande. L’objectif stratégique est d’isoler l’Iran et de redessiner le paysage géopolitique de l’Asie du sud-ouest et de l’Afrique du nord. De plus, l’iranophobie a été utilisée par les familles Khaliji, des Emirats Arabes Unis à l’Arabie Saoudite au Bahreïn, comme un prétexte à la répression de leurs propres peuples qui demandent des libertés fondamentales et des droits démocratiques dans ces royautés.
L’alliance du 14 Mars au Liban, qui est un ramassis de clients américano-Khaliji et d’alliés d’Israël, a aussi utilisé l’iranophobie et la “politique de la division” pour essayer d’attaquer le Hezbollah et ses alliés politiques au Liban. Là encore l’objectif est d’affaiblir de de minimiser les liens libano-iranien et libano-syrien.
L’alliance du 14 Mars, spécifiquement le “Mouvement pour le futur” contrôlé par Hariri, a importé au Liban les combattants soi-disant salafistes du Fatah Al-Islam avec l’objectif de les voir attaquer et combattre le Hezbollah. Le mouvement pour le futur a aussi eu un rôle dans le projet israélo-américano-saoudien de déstabiliser la Syrie et ainsi de l’éliminer du bloc de la résistance.
Article original en anglais : The Secret Wars of the Saudi-Israeli Alliance
Traduction : Résistance 71
Mahdi Darius Nazemroaya est un spécialiste du Moyen-Orient et de l’Asie centrale. Il est un chercheur associé au Centre de Recherche sur la Mondialisation (Mondialisation.ca)
| |
Le 27 avril 2011 | |
Un article à lire absolument !
Internet instrument de guerre psychologique,
de manipulation mentale
au profit des intérêts de l'Occident (eva)
par Domenico Losurdo
Depuis quelques jours, des groupes mystérieux tirent sur les manifestants et, surtout, sur les participants aux funérailles qui ont suivi les événements sanglants. De qui sont composés ces groupes ? Les autorités syriennes soutiennent qu’il s’agit de provocateurs, essentiellement liés aux services secrets étrangers. En Occident, par contre, même à gauche on avalise sans aucun doute la thèse proclamée en premier lieu par la Maison Blanche : ceux qui tirent sont toujours et seulement des agents syriens en civil. Obama est-il la bouche de la vérité ? L’agence syrienne Sana rapporte la découverte de « bouteilles de plastique pleines de sang » utilisé pour produire « des vidéos amateurs contrefaites » de morts et blessés chez les manifestants. Comment lire cette information, que je reprends de l’article de L. Trombetta dans La Stampa du 24 avril ? Peut-être les pages qui suivent, tirées d’un essai qui sera bientôt publié, contribueront-elles à jeter quelque lumière là-dessus. Si quelqu’un se trouvait étonné voire incrédule à la lecture du contenu de mon texte, qu’il n’oublie pas que les sources que j’y utilise sont presque exclusivement « bourgeoises » (occidentales et pro-occidentales). (Voir aussi addenda, NdT).
« Amour et vérité »
Ces derniers temps, par les interventions surtout de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, l’administration Obama ne rate pas une occasion de célébrer Internet, Facebook, Twitter comme instruments de diffusion de la vérité et de promotion, indirectement, de la paix. Des sommes considérables ont été attribuées par Washington pour potentialiser ces instruments et les rendre invulnérables aux censures et attaques des « tyrans ». En réalité, pour les nouveaux media comme pour les plus traditionnels, la même règle est de mise : ils peuvent aussi être des instruments de manipulation et d’attisement de la haine et même de la guerre. La radio a été savamment utilisée en ce sens par Goebbels et par le régime nazi.
Pendant la guerre froide, plus encore qu’un instrument de propagande, les transmissions radio ont constitué une arme pour les deux parties engagées dans le conflit : la construction d’un efficient « Psychological Warfare Workshop » est un des premiers devoirs assignés à la Cia . Le recours à la manipulation joue un rôle essentiel aussi à la fin de la guerre froide ; entre-temps, à côté de la radio, est intervenue la télévision. Le 17 novembre 1989, la « révolution de velours » triomphe à Prague, avec un mot d’ordre qui se voulait gandhien : « Amour et Vérité ». En réalité un rôle décisif est joué par la diffusion de la fausse nouvelle selon laquelle un étudiant avait été « brutalement tué » par la police. C’est ce que révèle, satisfait, à vingt ans de distance, « un journaliste et leader de la dissidence, Jan Urban » protagoniste de la manipulation : son « mensonge » avait eu le mérite de susciter l’indignation de masse et l’effondrement d’un régime déjà périclitant.
A la fin de 1989, bien que fortement discrédité, Nicolae Ceausescu est encore au pouvoir en Roumaine. Comment le renverser ? Les mass media occidentaux diffusent massivement dans la population roumaine les informations et les images du « génocide » perpétré à Timisoara par la police de Ceausescu. Qu’était-il arrivé en réalité ? Laissons la parole à un prestigieux philosophe (Giorgio Agamben), qui ne fait pas toujours preuve de vigilance critique à l’égard de l’idéologie dominante mais qui a synthétisé ici de façon magistrale l’affaire dont nous traitons :
« Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, des cadavres à peine enterrés ou alignés sur les tables des morgues ont été déterrés en hâte et torturés pour simuler devant les caméras le génocide qui devait légitimer le nouveau régime. Ce que le monde entier avait sous les yeux en direct comme vérité sur les écrans de télévision, était l’absolue non-vérité ; et bien que la falsification fût parfois évidente, elle était de toutes façons authentifiée comme vraie par le système mondial des media, pour qu'il fût clair que le vrai n’était désormais qu’un moment du mouvement nécessaire du faux » .
Dix ans après, la technique décrite ci-dessus est de nouveau mise en acte, avec un succès renouvelé. Une campagne martèle l’horreur dont s’est rendu responsable le pays (la Yougoslavie) dont le démembrement a déjà été programmé et contre lequel on est déjà en train de préparer la guerre humanitaire :
« Le massacre de Racak est atroce, avec des mutilations et des têtes coupées. C’est une scène idéale pour susciter l’indignation de l’opinion publique internationale. Quelque chose semble étrange dans la tuerie. Les Serbes tuent d’habitude sans procéder à des mutilations […] Comme la guerre de Bosnie le montre, les dénonciations d’atrocités sur les corps, signes de tortures, décapitations, sont une arme de propagande diffuse […] Peut-être n’est-ce pas les Serbes mais les guérilleros albanais qui ont mutilé les corps ».
Si ce n’est qu’à ce moment-là, les guérilleros de l’UCK ne pouvaient pas être suspectés d’une telle infamie : c’étaient des freedom fighters, les combattants de la liberté. Aujourd’hui, au Conseil d’Europe, le leader de l’UCK et père de la patrie au Kosovo, Hashim Thaci, « est accusé de diriger un clan politico-criminel né à la veille de la guerre » et impliqué dans le trafic non seulement d’héroïne mais aussi d’organes humains. Voici ce qui arrivait sous sa direction au cours de la guerre : « Une ferme à Rripe, en Albanie centrale, transformée par les hommes de l’UCK en salle d’opération, avec comme patients des prisonniers de guerre serbes : un coup dans la nuque, avant d’explanter leurs reins, la complicité de médecins étrangers » (on présume occidentaux) . Et vient ainsi au jour la réalité de la « guerre humanitaire » de 1999 contre la Yougoslavie ; mais pendant ce temps son démembrement a été porté à terme et au Kosovo s’installe et veille une énorme base militaire étasunienne. (avec la complicité du néoconservateur Kouchner, qui polotait soi-disant la "reconstruction" - note d'eva
Faisons un autre saut en arrière de plusieurs années. Une revue française de géopolitique (Hérodote) a mis en relief le rôle essentiel joué, au cours de la « révolution des roses » qui a lieu en Géorgie à la fin de 2003, par les réseaux télévisés qui sont aux mains de l’opposition géorgienne et par les réseaux occidentaux : ils transmettent sans discontinuer l’image (qui s’est révélée ensuite fausse) de la villa qui serait la preuve de la corruption d’Edouard Chevardnadze, le dirigeant qu’il s’agit de renverser. Après la proclamation des résultats électoraux qui signent la victoire de Chevardnadze et qui sont déclarés frauduleux par l’opposition, celle-ci décide d’organiser une marche sur Tbilissi, qui devrait sceller « l’arrivée symbolique, et pacifique même, dans la capitale, de tout un pays en colère ». Bien que convoquées de tous les coins du pays à grands renforts de moyens propagandistes et financiers, ce jour-là affluent pour la marche entre 5.000 et 10.000 personnes : « ce n’est rien pour la Géorgie » ! Et pourtant grâce à une mise en scène sophistiquée et de grande professionnalité, la chaîne de télé la plus diffusée du pays arrive à communiquer un message totalement différent : « L’image est là, puissante, celle d’un peuple entier qui suit son futur président ». Désormais les autorités politiques sont délégitimées, le pays est désorienté et abasourdi et l’opposition plus arrogante et agressive que jamais, d’autant plus que les médias internationaux et les chancelleries occidentales l’encouragent et la protègent . Le coup d’Etat est mûr, il va porter au pouvoir Mikhaïl Saakashvili, qui a fait ses études aux USA, parle un anglais parfait et est en mesure de comprendre rapidement les ordres de ses supérieurs.
Internet comme instrument de liberté
Venons-en maintenant au nouveaux media, particulièrement chers à Madame Clinton et à l’administration Obama. Pendant l’été 2009 on pouvait lire dans un quotidien italien réputé :
« Depuis quelques jours, sur Twitter, circule une image de provenance incertaine […] Devant nous, un photogramme d’une valeur profondément symbolique : une page de notre présent.
Une femme avec le voile noir, qui porte un t-shirt vert sur des jeans : extrême Orient et extrême Occident ensemble. Elle est seule, à pieds. Elle a le bras droit levé et le poing fermé. Face à elle, imposant, la gueule d’un SUV, du toit duquel émerge, hiératique, Mahmoud Ahmadinejad. Derrière, les garde du corps.
Le jeu des gestes touche : de provocation désespérée, celui de la femme ; mystique, celui du président iranien ».
Il s’agit d’ « un photomontage », qui certes semble « vraisemblable », pour arriver plus efficacement à « conditionner des idées, des croyances » . D’autre part, les manipulations abondent. A la fin du mois de juin 2009, les nouveaux media en Iran et tous les moyens d’information occidentaux diffusent l’image d’une belle fille touchée par une balle : « Elle commence à saigner, elle perd conscience. Dans les secondes qui suivent ou peu après, elle est morte. Personne ne peut dire si elle a été prise dans le feu croisé ou si elle a été touchée de façon ciblée ». Mais la recherche de la vérité est la dernière chose à laquelle on pense : ce serait de toutes façons une perte de temps et ça pourrait même se révéler contre-productif. L’essentiel est ailleurs : « à présent la révolution a un nom : Neda ». On peut alors diffuser le message désiré : « Neda innocente contre Ahmadinejad », ou bien : « une jeunesse courageuse contre un régime vil ». Et le message s’avère irrésistible : « Il est impossible de regarder sur Internet de façon froide et objective la vidéo de Neda Soltani, la brève séquence où le père de la jeune femme et un médecin essaient de sauver la vie de le jeune iranienne de vingt-six ans » . Comme pour le photomontage, dans le cas aussi de l’image de Neda, nous sommes en présence d’une manipulation sophistiquée, attentivement étudiée et calibrée dans tous ses détails (graphiques, politiques et psychologiques) dans le but de discréditer et de rendre la plus odieuse possible la direction iranienne. (Voir addenda, NdT).
Et nous arrivons ainsi au « cas libyen ». Une revue italienne de géopolitique a parlé à ce propos d’ « utilisation stratégique du faux », comme le confirme en premier lieu la « déconcertante affaire des fausses fosses communes » (et d’autres détails sur lesquels j’ai attiré l’attention). La technique est celle dont on se félicite et qu’on utilise depuis des décennies, mais qui à présent, avec l’avènement des nouveaux media, acquiert une efficience terrible : « La lutte est d’abord représentée comme un duel entre le puissant et le faible sans défense, et rapidement transfigurée ensuite en une opposition frontale entre le Bien et le Mal absolus ». Dans ces circonstances, loin d’être un instrument de liberté, les nouveaux media produisent le résultat opposé. Nous sommes en présence d’une technique de manipulation, qui « restreint fortement la liberté de choix des spectateurs » ; « les espaces pour une analyse rationnelle sont comprimés au maximum, en particulier en exploitant l’effet émotif de la succession rapide des images » .
Et ainsi, on retrouve pour les nouveaux media la règle déjà constatée pour la radio et la télévision : les instruments, ou potentiels instruments, de liberté et d’émancipation (intellectuelle et politique) peuvent se renverser et souvent se renversent aujourd’hui en leur contraire. Il n’est pas difficile de prévoir que la représentation manichéenne du conflit en Libye ne résistera pas longtemps ; mais Obama et ses alliés espèrent dans l’intervalle atteindre leurs objectifs, qui ne sont pas vraiment humanitaires, même si la novlangue s’obstine à les définir comme tels.
Spontanéité d’Internet
Mais revenons au photomontage qui montre une dissidente iranienne défier le président de son pays. L’auteur de l’article que je cite ne s’interroge pas sur les artisans d’une manifestation si sophistiquée. Je vais essayer de remédier à cette lacune. A la fin des années 90 déjà, sur le International Herald Tribune on pouvait lire : « Les nouvelles technologies ont changé la politique internationale » ; ceux qui étaient en mesure de les contrôler voyaient augmenter démesurément leur pouvoir et leur capacité de déstabilisation des pays plus faibles et technologiquement moins avancés .
Nous sommes là en présence d’un nouveau chapitre de guerre psychologique. Dans ce domaine aussi les Usa sont décisivement à l’avant-garde, ayant à leur actif des décennies de recherche et d’expérimentations. Il y a quelques années Rebecca Lemov, anthropologue de l’université de l’Etat de Washington, a publié un livre qui « illustre les tentatives inhumaines de la Cia et de certains parmi les plus grands psychiatres de "détruire et reconstruire" la psyché des patients dans les années 50 » . Nous pouvons alors comprendre un épisode qui s’est déroulé dans cette même période. Le 16 août 1951, des phénomènes étranges et inquiétants vinrent troubler Pont-Saint-Esprit, « un village tranquille et pittoresque » situé « dans le Sud-est de la France ». Oui, « le pays fut secoué par un mystérieux vent de folie collective. Cinq personnes au moins moururent, des dizaines finirent à l’asile, des centaines donnèrent des signes de délire et d’hallucinations […] Beaucoup finirent à l’hôpital avec la camisole de force ». Le mystère, qui a longtemps entouré ce coup de « folie collective », est maintenant dissipé : il s’agît d’une « expérimentation menée par la CIA, avec la Special Operation Division (SOD), l’unité secrète de l’Armée USA de Fort Detrick, au Maryland » ; les agents de la Cia « contaminèrent au LSD les baguettes vendues dans les boulangeries du pays», causant les résultats que nous avons vus ci-dessus . Nous sommes aux débuts de la Guerre froide : bien sûr les Etats-Unis étaient des alliés de la France, mais c’est justement pour ça que celle-ci se prêtait facilement aux expérimentations de guerre psychologique qui avaient certes comme objectif le « camp socialiste » (et la révolution anticoloniale) mais pouvaient difficilement être effectuées dans les pays situés au-delà du rideau de fer.
Posons-nous alors une question : l’excitation et l’attisement des masses ne peuvent-ils être produits que par voie pharmacologique ? Avec l’avènement et la généralisation d’Internet, Facebook, Twitter, une nouvelle arme a émergé, susceptible de modifier profondément les rapports de force sur le plan international. Ceci n’est plus un secret, pour personne. De nos jours, aux USA, un roi de la satire télévisée comme Jon Stewart s’exclame : « Mais pourquoi envoyons-nous des armées s’il est aussi facile d’abattre les dictatures via Internet que d’acheter une paire de chaussures ? » . A son tour, avec une revue proche du département d’Etat, un chercheur attire l’attention sur « comment il est difficile de militariser » (to weaponize) les nouveaux media pour des objectifs à court terme et liés à un pays déterminé ; il vaut mieux poursuivre des objectifs de plus ample envergure . Les accents peuvent varier, mais la signification militaire des nouvelles technologies est dans tous les cas explicitement soulignée et revendiquée.
Mais Internet n’est-il pas l’expression même de la spontanéité individuelle ? Seuls les plus démunis (et les moins scrupuleux) argumentent ainsi. En réalité –reconnaît Douglas Paal, ex-collaborateur de Reagan et de Bush senior- Internet est actuellement « gérée par une ONG qui est de fait une émanation du Département du Commerce des USA » . S’agit-il seulement de commerce ? Un quotidien de Pékin rapporte un fait largement oublié : quand en 1992 la Chine demanda pour la première fois à être reliée à Internet, sa requête fut rejetée en raison du danger que le grand pays asiatique ne put ainsi « se procurer des informations sur l’Occident ». Maintenant, au contraire, Hillary Clinton revendique l’ « absolue liberté » d’Internet comme valeur universelle à laquelle on ne peut renoncer ; et cependant -commente le quotidien chinois- « l’égoïsme des Etats-Unis n’a pas changé » .
Peut-être ne s’agit-il pas seulement de commerce. A ce sujet, l’hebdomadaire allemand Die Zeit demande des éclaircissements à James Bamford, un des plus grands experts en matière de services secrets états-uniens : « Les Chinois craignent aussi que des firmes américaines (étasuniennes, NdT) comme Google soient en dernière analyse des outils des services secrets américains (étasuniens, NdT) sur le territoire chinois. Est-ce une attitude paranoïde ? » « Pas du tout » répond-il immédiatement. Au contraire même -ajoute l’expert- des « organisations et institutions étrangères [aussi] sont infiltrées » par les services secrets étasuniens, lesquels sont de toutes façons en mesure d’intercepter les communications téléphoniques dans tous les coins de la planète et doivent être considérées comme « les plus grands hackers du monde » . Désormais -affirment encore sur Die Zeit deux journalistes allemands- cela ne fait aucun doute :
« Les grands groupes Internet sont devenus un outil de la géopolitique Usa. Avant, on avait besoin de laborieuses opérations secrètes pour appuyer des mouvements politiques dans des pays lointains. Aujourd’hui il suffit souvent d’un peu de technique de la communication, opérée à partir de l’Occident […] Le service secret technologique des USA, la National Security Agency, est en train de monter une organisation complètement nouvelle pour les guerres sur Internet ».
Il convient donc de relire à la lumière de tout ceci quelques événements récents d’explication non aisée. En juillet 2009 des incidents sanglants sont survenus à Urumqi et dans le Xinjiang, la région de Chine habitée surtout par des Ouigours. Sont-ce la discrimination et l’oppression contre des minorités ethniques et religieuses qui les expliquent ? Une approche de ce type ne semble pas très plausible, à en juger du moins par ce que réfère de Pékin le correspondant de La Stampa :
« De nombreux Hans d’Urumqi se plaignent des privilèges dont jouissent les Ouigours. Ceux-ci, de fait, en tant que minorité nationale musulmane, ont à niveau égal des conditions de travail et de vie bien meilleures que leurs collègues Hans. Un Ouigour, au bureau, a l’autorisation de suspendre son travail plusieurs fois pas jour pour accomplir les cinq prières musulmanes traditionnelles de la journée […] En outre ils peuvent ne pas travailler le vendredi, jour férié musulman. En théorie ils devraient récupérer le dimanche. Mais le dimanche les bureaux sont en fait déserts […] Un autre point douloureux pour les Hans, soumis à la dure politique d’unification familiale qui impose encore l’enfant unique, est le fait que les Ouigours peuvent avoir deux ou trois enfants. En tant que musulmans, ensuite, ils ont des remboursements en plus dans leur salaire étant donné que, ne pouvant pas manger de porc, ils doivent se rabattre sur la viande d’agneau qui est plus chère ».
Elles apparaissent alors pour le moins unilatérales ces accusations portées par l’Occident contre le gouvernement de Pékin de vouloir effacer l’identité nationale et religieuse des Ouigours. Alors ?
Réfléchissons sur la dynamique des incidents. Dans une ville côtière de Chine où, malgré les différentes traditions culturelles et religieuses préexistantes, des Hans et des Ouigours travaillent côte à côte, se répand tout d’un coup la rumeur selon laquelle une jeune fille han a été violée par des ouvriers ouigours ; il en résulte des incidents au cours desquels deux Ouigours perdent la vie. La rumeur qui a provoqué cette tragédie est fausse mais voici que se répand alors une deuxième rumeur plus forte encore et encore plus funeste : Internet diffuse dans son réseau la nouvelle selon laquelle dans la ville côtière de Chine des centaines de Ouigours auraient perdu la vie, massacrés par les Hans dans l’indifférence et même sous le regard complaisant de la police. Résultat : des tumultes ethniques dans le Xinjiang, qui provoquent la mort de presque 200 personnes, cette fois presque toutes hans.
Eh bien sommes-nous là en présence d’une intrication malheureuse et fortuite de circonstances ou bien la diffusion des rumeurs fausses et tendancieuses visait-elle le résultat qui s’est effectivement produit ensuite ? Nous sommes dans un situation où il s’avère désormais impossible de distinguer la vérité de la manipulation. Une société étasunienne a réalisé des « programmes qui permettraient à un sujet engagé dans une campagne de désinformation de prendre simultanément jusqu’à 70 identités (profils de réseaux sociaux, account in forum etc.) en les gérant parallèlement : le tout sans qu’on puisse découvrir qui tire les ficelles de cette marionnette virtuelle ». Qui a recours à ces programmes ? Il n’est pas difficile de le deviner. Le quotidien cité ici, non suspect d’antiaméricanisme (anti-étasunien, NdT) précise que la société en question « fournit des services à diverses agences gouvernementales étasuniennes, comme la Cia et le ministère de la défense » . La manipulation de masse célèbre son triomphe tandis que le langage de l’Empire et la novlangue se font, dans la bouche d’Obama, plus doux et suaves que jamais.
Revient alors en mémoire l’« expérimentation conduite par la Cia » pendant l’été 1951, qui produisit « un mystérieux vent de folie collective » dans « le village pittoresque et tranquille » de Pont-Saint-Esprit. Et de nouveau nous voici obligés de nous poser la question initiale : la « folie collective » peut-elle être produite seulement par voie pharmacologique ou bien aujourd’hui peut-elle être le résultat du recours, aussi, aux « nouvelles technologies » de la communication de masse ?
On comprend alors les financements par Hillary Clinton et par l’administration Obama destinés aux nouveaux media. Nous avons vu que la réalité des « guerres sur Internet » est désormais reconnue même par de réputés organes de presse occidentaux ; sauf que dans le langage de l’Empire et dans la novlangue la promotion des « guerres sur Internet » devient la promotion de la liberté, de la démocratie et de la paix.
Les cibles de ces opérations ne restent pas sans rien faire : comme dans toute guerre les faibles cherchent à combler leur désavantage en apprenant des plus forts. Et voici que ces derniers crient au scandale : « Au Liban ceux qui maîtrisent le plus les news media et les réseaux sociaux ne sont pas les forces politiques pro-occidentales qui soutiennent le gouvernement de Saad Hariri, mais les "Hezbollah" ». Cette observation laisse poindre un soupir : ah, comme ce serait beau si, ainsi qu’il en a été pour la bombe atomique et pour les armes (proprement dites) les plus sophistiquées, même pour les « nouvelles technologies » et les nouvelles armes d’information et de désinformation de masse, ceux qui détiennent le monopole étaient les pays qui infligent un interminable martyre au peuple palestinien et qui voudraient continuer à exercer au Moyen-Orient une dictature terroriste ! Le fait est -se lamente Moises Naïm, directeur de Foreign Policy- que les Usa, Israël et l’Occident n’ont plus affaire aux « cyberidiots d’autrefois ». Ceux-ci « contre-attaquent avec les mêmes armes, font de la contre information, empoisonnent les puits » : une véritable tragédie du point de vue des présumés champions du « pluralisme » . Dans le langage de l’Empire et dans la novlangue, la timide tentative de créer un espace alternatif à celui qui est géré ou hégémonéisé par la superpuissance solitaire devient un « empoisonnement des puits ».
Publié lundi 25 avril sur le blog de l’auteur, http://domenicolosurdo.blogspot.com/
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio.
Addenda pour la version française :
« Je reçois à l'instant de Thierry Meyssan un message que je considère comme instructif et éclairant. Je le remercie vivement. D. Losurdo.
« Facebook en Syrie :
Dès le début des manifs à Deraa, une page Facebook a été ouverte sous le titre "Révolution syrienne 2011" : slogan publicitaire inimaginable pour de vrais révolutionnaires : si on n'y arrive pas en 2011, on laisse tomber ?( !). Dans la journée, cette page comptait 80 000 amis, presque tous des comptes Facebook créés le même jour. Ceci est impossible sauf si les "amis" sont des comptes virtuels créés par des logiciels.
L'affaire Neda en Iran
Si l’on reprend la vidéo de la mort de la jeune Neda en la passant au ralenti, on constate qu'en tombant la jeune fille a le réflexe d'amortir sa chute avec son bras. Or, toute personne touchée par balle —a fortiori dans la poitrine— perd ses réflexes. Le corps devrait tomber comme une masse. Ce n'est pas le cas. Il est impossible que la jeune fille ait été touchée par balle à ce moment-là. Quelques secondes plus tard, la vidéo montre le visage de la jeune fille. Il est propre. Elle passe sa main sur son visage et il est alors recouvert de sang. L'agrandissement de la main montre qu'elle tient dans sa paume un petit flacon de sang et qu'elle l'étend elle-même sur son visage. La jeune fille est alors emportée par ses amis à l'hôpital. Elle meurt durant le transport. Arrivée à l'hôpital, on constate que le décès est dû à une balle en pleine poitrine. Celle-ci ne peut avoir été tirée que par ses "amis" durant son transport.
Thierry Meyssan, 26 avril 2011, http://www.voltairenet.org/article169576.html
Références bibliographiques
Giorgio Agamben 1996
Mezzi senza fine. Note sulla politica, Bollati Boringhieri, Torino.
James Bamford (interview à) 2010
«Passen Sie auf, was Sie tippen», par Thomas Fischermann, in Die Zeit, 18 février, pp. 20-21.
Ennio Caretto 2006
La Cia riprogrammò le menti dei reduci, in Corriere della Sera, 12 février, p. 14.
Germano Dottori 2011
Disinformacija. L’uso strategico del falso nel caso libico, in Limes. Rivista italiana di geopolitica, n. 1, pp. 43-49.
Alessandra Farkas 2010
«La Cia drogò il pane dei francesi». Svelato il mistero delle baguette che fecero ammattire un paese nel ‘51, in Corriere della Sera, 13 mars, p. 25.
Thomas Fischermann, Götz Hamann 2010Angriff aus dem Cyberspace, in Die Zeit, 18 février, pp. 19-21.
Carlo Formenti 2011
La «disinformazia» ai tempi del Web. Identità multiple per depistare, in Corriere della Sera, 28 février, p. 38.
Massimo Gaggi 2010
Un’illusione la democrazia via web. Estremisti e despoti sfruttano Internet, in Corriere della Sera, 20 mars, p. 21.
Régis Genté 2008
Des révolutions médiatiques, in Hérodote, revue de géographie et de géopolitique, 2° trimestre, pp. 37-68.
Mara Gergolet 2010
L’Europa: «Traffico d’organi in Kosovo», in Corriere della Sera, 16 décembre, p. 18.
Global Times 2011
The internet belongs to all, not just the US, in Global Times, 17 février.
Andrian Kreye 2009
Grüne Schleifen für Neda, in Süddeutsche Zeitung, 24 juin, p. 11.
Domenico Losurdo 2010
La non-violenza. Una storia fuori dal mito, Laterza, Roma-Bari.
Roberto Morozzo Della Rocca 1999
La via verso la guerra, in Supplément au n. 1 (Quaderni Speciali) de Limes. Rivista Italiana di Geopolitica, pp. 11-26.
Barack Obama, David Cameron, Nicolas Sarkoz
Libya’s pathway to peace, in International Herald Tribune, 15 avril, p. 7.
Douglas Paal (interview à) 2010
«Questo è l’inizio di uno scontro tra due civiltà», par Maurizio Molinari, in La Stampa, 23 janvier, p. 7.
Nicolas Pelham 2011
The Battle for Libya, in The New Review of Books, 7 avril, pp. 77-79.
Guido Ruotolo 2011
Gheddafi: ingannati dagli amici occidentali, in La Stampa, 1er mars, p. 6.
David E. Sanger 2011
As war in Libya drags on, U.S. goals become harder, in International Herald Tribune, 12 avril, pp. 1 et 8.
Clay Shirky 2011
The Political Power of Social Media, in Foreign Affairs, janvier-février 2011, pp. 28-41.
Bob Schmitt 1997
The Interrnet and International Politics, in International Herald Tribune, 2 avril, p. 7.
Francesco Sisci 2009
Perché uno han non sposerà mai una uigura, in La Stampa, 8 juillet, p. 17.
Evan Thomas 1995
The Very Best Men. Four Who Dared. The Early Years of the CIA, Simon & Schuster, New York
Vincenzo Trione 2009
Quella verosimile manipolazione contro l’arroganza di Ahmadinejad, in Corriere della Sera, 2 juillet, p. 12.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24517
Des téléphones mobiles dotés de cartes SIM étrangères et des appareils numériques contenant des vidéos d’actes de violence inventés ont été découverts sur les membres d’un groupe de délinquants armés.
Sana, H. Sabbagh, 23 avril 2011
Damas, (Sana) – Vendredi, le personnel de l'armée a découvert des téléphones mobiles utilisant des cartes SIM et un logiciel de positionnement non syriens, et des caméras numériques contenant de courtes vidéos montrant des actes de violence fabriqués de toutes pièces et de fausses répressions contre des manifestations.
Les téléphones et les caméras étaient entre les mains de membres d'un groupe criminel armé qui a attaqué une position militaire de la région d’al-Hirak Rakhem, dans la campagne de Daraa.
Les membres du groupe portaient aussi sur eux des gourdins, des épées et des instruments métalliques qui étaient utilisés contre les forces de sécurité lors de manifestations, en plus de bouteilles pleines de vrai sang, servant au tournage d’actes de violence fabriqués, et de bouteilles d'essence pour incendier.
Original : www.sana.sy/eng/21/2011/04/23/342898.htm
Traduction copyleft de Pétrus Lombard
http://www.alterinfo.net/Echafaude-t-on-la-violence-en-Syrie-pour-les-JT-occidentaux_a57997.html
A lire sur la Syrie :
le 19 avril 2011
Extrait
Alors que des centaines de Syriens, civils et militaires, viennent de tomber sous les coups de snipers financés par les saidiris et encadrés par la CIA, les médias occidentaux accusent le gouvernement de Bachar el-Assad de tirer sur sa population et sur ses propres forces de l’ordre.
Cette campagne de désinformation vise à justifier une possible intervention militaire occidentale.
Le philosophe Domenico Losurdo rappelle que la méthode n’est pas nouvelle. Simplement, les nouveaux moyens de communication l’ont rendue plus sophistiquée. Désormais, le mensonge n’est pas seulement véhiculé par la presse écrite et audiovisuelle, il passe aussi par Facebook et YouTube.
Obsèques de 15 policiers à l’hôpital militaire Tishreen de Damas, le 27 avril 2011. En un mois, plusieurs centaines de Syriens, civils et militaires, ont été assassinés par des groupes de francs-tireurs financés par le clan saoudien des Saidiris et encadrés par la CIA.
Depuis quelques jours, des groupes mystérieux tirent sur les manifestants et, surtout, sur les participants aux funérailles qui ont suivi les événements sanglants. De qui sont composés ces groupes ? Les autorités syriennes soutiennent qu’il s’agit de provocateurs, essentiellement liés aux services secrets étrangers. En Occident, par contre, même à gauche on avalise sans aucun doute la thèse proclamée en premier lieu par la Maison-Blanche : ceux qui tirent sont toujours et seulement des agents syriens en civil. Obama est-il la bouche de la vérité ? L’agence syrienne Sana rapporte la découverte de « bouteilles de plastique pleines de sang » utilisé pour produire « des vidéos amateurs contrefaites » de morts et blessés chez les manifestants. Comment lire cette information, que je reprends de l’article de L. Trombetta dans La Stampa du 24 avril ? Peut-être les pages qui suivent, tirées d’un essai qui sera bientôt publié, contribueront-elles à jeter quelque lumière là-dessus. Si quelqu’un se trouvait étonné voire incrédule à la lecture du contenu de mon texte, qu’il n’oublie pas que les sources que j’y utilise sont presque exclusivement « bourgeoises » (occidentales et pro-occidentales). (Voir aussi addenda en fin de texte, NdT).
http://journaldeguerre.blogs.dhnet.be/
http://journauxdeguerre.blogs.lalibre.be/
La base secrète Pine Gap serait une arme sismique au centre de l'Australie
Les USA disposent à la fois de l'arme climatique (HAARP) mais aussi de l'arme sismique. Au centre de l'Australie, sur la base américaine de Pine Gap, une antenne s'enfonce à 8 km de profondeur dans l'écorce terrestre. Elle émettrait des ondes basses fréquences qui peuvent être dirigées vers des zones instables en provoquant des séismes.
Elle peut aussi être utilisée pour générer une énorme onde stationnaire autour de la Terre.
Officiellement, la base est l'un des centres de contrôle les plus importants des satellites espions, et l'antenne est utilisée pour recharger les batteries des sous-marins par le biais d'émissions ELF.
Pine Gap est située à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d'Alice Springs. D'après les témoignages des habitants, une quantité incroyable de matériel a été acheminée par avion depuis les Etats-Unis. Les locaux déclarent également qu'une énorme quantité de nourriture est conservée dans les entrepôts de ce qui pourrait bien être une véritable cité souterraine de plusieurs niveaux
Pine Gap est un endroit qui me fascine au plus haut point, pour différentes raisons.
- Bien sur, la première est le bruit qui court comme quoi Pine Gap possèderait une "Jump Room" vers Mars...
- Une autre raison, c'est que pour une base US en plein milieu de nulle part, elle ne possède pas de piste d'atterrissage; le plus proche: Alice Springs Airport 16 KM à vol d'oiseau et pas vraiment facile de s'y rendre par la route.
A se demander comment ils ont acheminé tout ça sans avions.
Cela implique également, et ce point me semble aussi important, que quand des officiels, hauts gradés ou hauts fonctionnaires de l'état y font une visite, ils sont obligés de se taper la route...!
- Elle semble posséder son propre générateur d'énergie (à mon avis le bâtiment gris en bas à gauche sur la photo), pas de ligne HT à proximité, quelle source d'énergie utilisée ??
- L'espèce de T que forme la base est pile poil orienté sur les axes N-S/E-O.
Il semble que ce soit vraiment voulu, mais pourquoi ? Ce n'est pas le cas pour Area 51 par exemple. Qu'est exactement Pine Gap ?
Aussi étrange que cela puisse paraître, même les membres du Parlement Fédéral Australien ne le savent pas. Seul un petit nombre "d'initiés" parmi les membres du Cabinet ont une vague idée de quoi il s'agit exactement.
Les seules informations disponibles au public proviennent de recoupements effectués par des chercheurs privés tels que Jimmy Guieu, en suivant des instructions trouvées dans des magazines américains ou australiens (toujours de courts paragraphes) et récupérant divers témoignages de locaux.
Sous Pine Gap se trouve le plus grand trou jamais creusé en Australie plus de 8 km ( soit 25 fois la Tour Effel, 1,6 fois le Mont Blanc) !!
Un tel trou est généralement utilisé comme une antenne souterraine permettant de recharger les batteries de sous-marins dans les océans Pacifique et Indien par le biais d'émissions ELF.
Une telle antenne gigantesque peut être utilisée pour générer une énorme onde stationnaire autour de la Terre.
Certains pensent que Pine Gap est un énorme générateur nucléaire fournissant de l'énergie à un nouveau type d'émetteur.
Il semble également qu'un accélérateur de plasma à haut voltage particulièrement puissant puisse être installé afin de transmettre du courant électrique, ou même de produire un "rayon de la mort", ou tout simplement pour alimenter une arme à plasma.
Tout ceci n'est pas si incroyable qu'il y paraît : on sait aujourd'hui que la base américaine de West Cape possède un type d'émetteur précédemment utilisé à Pine Gap et qui sert à envoyer du courant électrique aux sous-marins américains immergés traînant derrière eux un fil d'antenne. Les courants électriques ainsi transmis sont appelés cellules plasmo-dynamiques.
Des habitants locaux eurent en de diverses occasions la possibilité de voir des disques blancs d'environ 30 m de diamètre en train d'être déchargés d'énormes avions-cargos dans les aéroports desservant Pine Gap. Ces disques portaient l'emblème de l'USAF
Il semble qu'ils étaient assemblés et basés à Pine Gap. Le nombre de disques observés la nuit ne laisse aucun doute dans l'esprit de chacun. Une quantité incroyable de matériel fut acheminée par avion depuis les Etats-Unis. Les locaux déclarent également qu'une énorme quantité de nourriture est conservée dans les entrepôts de ce qui pourrait bien être une véritable cité souterraine de plusieurs niveaux.
Pine Gap est également bien connue pour être un des centres de contrôle les plus importants de satellites espions tournant autour du globe. Un article publié fin 1973 indique que l'installation de Pine Gap, avec son installation sœur à Guam, fut utilisée pour contrôler les missions photographiques des grands satellites américains en orbite autour de la Terre.
Pine Gap possède d'énormes ordinateurs connectés à leurs équivalents américains et australiens, collectant l'ensemble des informations relatives à la sécurité dans ces pays, non seulement à propos de la finance et des technologies, mais également sur tout aspect de la vie du citoyen lambda.
Ces ordinateurs sont connectés à des serveurs centraux situés à Guam, à Krugersdorp en Afrique du Sud, et à la base américaine d'Amundsen-Scott au Pôle Sud.
Tout commença avec la construction du nouveau Parlement à Canberra, qui coûta plusieurs milliards de dollars. L'Australie possède seulement 18 millions d'habitants, (...) Ce nouvel édifice, énorme, immense et magnifique répondrait facilement aux besoins de l'URSS ou des Etats-Unis, qui ont eux des centaines de millions de citoyens à diriger. Cette construction m'intriguait complètement, et je commençai à en parler jusqu'au jour où je tomba sur un anglais m'apprenant que le Premier Ministre australien, Bob Hawk, était un élève de Rhodes, et en tant que tel travailla sur l'élaboration d'un Gouvernement Mondial, ce à quoi de nouvel édifice parlementaire semblait fortement se rapporter.
Je tombais peut de temps après sur un pamphlet publié par l'Organisation des Droits de l'Homme à propos d'un groupe d'un centaine de personnes relativement bien placées dans les milieux de la haute-finance, de la politique, et dans les branches judiciaires et du commerce international. Ce groupe était appelé le Club de Rome. D'après ce pamphlet, le Club de Rome obéissait à un consortium contrôlant l'ensemble de la finance internationale. Nombre d'autres groupes similaires à celui du Club de Rome sont également aux ordres de ce consortium financier, et infiltrent divers groupes politiques et religieux dans l'intention d'établir à terme une dictature mondiale.
La chose dans son ensemble semblait quelque peu trop irrationnelle pour être vraie, me semblait-il. Cependant, un de mes amis me donna une cassette audio enregistrée par Peter Sawyer, un ancien fonctionnaire Australien de haut-rang, exposant un certain nombre de faits notés alors qu'il était en place.
Il parlait en particulier d'une central téléphonique à Camberra nommé le "Centre Deacon". Ce central, construit avec des murs d'une épaisseur de 12 m, coûta des centaines de millions de dollars. Il est équipé de nombreux ordinateurs, répartis en plusieurs niveaux. Il découvrit, lorsqu'il tenta de trouver pourquoi un tel équipement était nécessaire dans un pays de 18 millions d'habitants, que ces ordinateurs étaient connectés à toutes les banques, tous les bureaux de poste, tous les téléphones, tous les postes de police et toutes les maisons de particuliers ; à chaque bureau d'arrivée ou de départ d'avion ou de bateau, et également et par-dessus tout, aux autres centres de données collectant des données sur les citoyens moyens... résidant aux Etats-Unis comme en Europe.
http://www.rr0.org/PineGap_Gille.html
Syrie, Libye
Comment la CIA provoque des "révolutions" dans les pays qu’elle veut soumettre
http://www.turquie-fr.com/le-president-syrien-bachar-al-assad-en-turquie-ce-week-end/07/05/2010/
Syrie : c’est de la ville syrienne de Deraa,
proche du plateau du Golan occupé par Israël
qu’est partie l’insurrection armée
déguisée en "manifestation pacifique".
L’exemple pris ici concerne la Syrie et la Libye, mais il s’applique partout. Bien sûr, il ne s’applique pas à la France, où c’est une autre technique qui a été utilisée. Il a suffit à la CIA de se démerder pour faire élire Sarkozy, un agent sioniste au service de l’impérialisme américain.
Le Sarkonazi est encore plus dangereux que Le Pen :
http://mai68.org/spip/spip.php?article1395
Comment s’y est-on pris pour faire élire Sarko :
http://mai68.org/spip/spip.php?article2533
Il est clair que l’impérialisme américano-sioniste veut soumettre la Syrie, qui est un pays allié au Hezbollah et à l’Iran, qui sont tous antisionistes.
Il faut bien remarquer que les émeutes survenues en Syrie proviennent à l’origine de villes proches d’Israël (essentiellement Deraa) et ont tout de suite été ultraviolentes avec des armes à feu, telles des kalachnikovs et même des RPG, que le gouvernement syrien a confisquées aux "manifestants pacifiques" qui cherchaient à le renverser. On a pu voir à la télé syrienne ces armes dangereuses confisquée aux "manifestants pacifiques".
Le principe des révolutions colorées montées par l’impérialisme américano-sioniste consiste à utiliser la violence quand nécessaire de façon à ce que le régime qu’ils veulent détruire soit obligé d’y répondre. Dans leur stratégie, il faut à tout prix qu’il y ait un mort dans le camp des "insurgés" afin de crier à l’assassin, à la dictature, etc.
Ensuite, cette insurrection commanditée par l’impérialisme dénoncera, à la face du monde et de la population du pays attaqué, que le régime qu’ils veulent abattre est ignoble, qu’il tire sur les "manifestants pacifiques". Ils joueront aussi sur le fait que, quelque soit le pays, rien n’est jamais parfait et qu’il y a toujours des revendications à satisfaire. Ils les reprendront à leur compte afin qu’une partie de la population se sente des points communs avec eux.
Partant de là, ils organiseront d’autres "manifs". Et ils le feront de telle façon qu’il y ait à nouveau des morts. Et plus il y aura de morts et plus la contestation grandira, et plus elle grandira et plus il y aura des morts, etc. selon le principe d’une boule de neige qu’on fait rouler sur le sol enneigé et qui grossit, qui grossit.
Et, si tout se passe bien, le régime finira par tomber.
Et si cela se passe mal, il faudra une intervention militaire extérieure comme en Libye actuellement.
Voici un article qui explique comment envahir un pays en donnant l’impression que c’est à sa demande :
http://mai68.org/spip/spip.php?article2461
Les révolutions colorées expliquées par un ancien agent de l’impérialisme :
http://mai68.org/spip/spip.php?article910
Il va de soit qu’en plus de ces techniques, la CIA n’hésite pas à acheter des proches du régime à abattre ou des militaires, etc. afin qu’ils trahissent ou fassent défection. Comme en Libye en ce moment-même.
Remarque : Il ne faut évidemment pas confondre les "révolutions" provoquées par l’impérialisme dans divers pays, et qui, dans le cas par exemple de la Libye, sont en fait des contre-révolutions, avec de vraies révolutions spontanées telles celles de Tunisie ou d’Égypte ou de Barhein ou d’ailleurs, et que l’impérialisme fait tout pour réprimer.