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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 00:16

 

« It’s the economy, stupid ! » (C’est l’économie qui importe, idiot !). Cette phrase permit à Bill Clinton de gagner la présidentielle en 92 contre Bush dont le bilan emploi était désastreux. Sous Clinton, le chômage ne cessa de grimper, et l’inégalité aussi. Et aujourd’hui ? Est-ce le président qui décide ? Ou l’économie ? C’est-à-dire d’autres gens - non élus - au-dessus du président. Voici, présentés en textes et dessins, les 10 chiffres clés qui résument la situation économique et sociale des USA. Pour comprendre l’essentiel. Quel que soit le président.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réponse :

Qu’allons-nous faire ? Une question d’autant plus grave que l’Union Européenne veut coûte que coûte nous imposer un copié – collé de cette politique antisociale des USA !

Le problème n’est pas « Quel président ? » On se dit souvent qu’avec le « moins mauvais », on échappera au pire. Non, car le « moins mauvais » est en fait le plus intelligent pour emballer et vendre la même marchandise.

Le problème est plutôt : « Comment résister à la politique impériale des USA ? » Et pour ça il nous faut : analyser l’économie pour comprendre le lien entre la politique antisociale et le militarisme, décoder les mécanismes de pillage des ressources et de contrôle de la planète, repérer les procédés de la guerre globale dans ses formes diverses. Et les procédés de désinformation qui nous cachent tous ces enjeux. Ainsi, on pourra unir et renforcer les résistances diverses qui se développent dans le monde. La colère monte partout, il nous faut présenter une vraie alternative…

 


Source : Investig'Action

Dessins : Yace


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http://www.michelcollon.info/USA-10-chiffres-qui-disent-tout.html

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 04:53
Lundi 7 novembre 2011
Lundi 7 novembre 2011

b52.jpgEn juin dernier le président américain B. Obama a annoncé le retrait de 10 000 soldats étatsuniens d'Aghanistan avant la fin de l'année, et 32 000 autres en 2012. Le 22 octobre son protégé, le président afghan, Hamid Karzai déclarait lors d'une interview à Pakistani TV qu'en cas de guerre entre le Pakistan et les Etats-Unis, il soutiendrait le Pakistan. Cette déclaration résumait à elle seule l'échec politique et militaire de Washington dans ce pays.

 

Saul Landau dans Counterpunch dresse le bilan de dix ans d'occupation de l'Afghanistan. Les Etats-Unis ont dépensé plus de 120 milliards de dollars par an dans cette  guerre (plus que l'ensemble du budget de l'Etat afghan). Plusieurs milliers de civils y ont trouvé la mort. L'administration Karzai est une des plus corrompues au monde, sa police pratique la torture (New-York Times 11 octobre 2011). La production d'opium a augmenté de 60 % par an. Selon l'UNICEF 30 % des enfants de 5 à 14 ans sont contraints à travailler pour survivre ou faire vivre leur famille.

 

Le bombardement des bases arrières pakistanaises par des drones a provoqué le décès de centaines de civils au delà de la frontière. Selon le think-tank pro-guerre "New american foundation", 32 % des 1 210 morts entre 2004 et 2010. L'ONG Campaign for Innocent Victims in Armed Conflict (CIVIC) compte plus de 800 morts au Pakistan pour la seule année 2009, ce qui n'est pas sans effet sur l'alliance américano-pakistanaise.

 

Ce bilan intervient alors que chacun s'accorde à reconnaître que les Talibans n'ont pas cessé d'être une force politique et militaire de première importance qui pèsera lourdement sur l'Afghanistan après le retrait des forces étatsuniennes. Obama avait ouvert son mandat en retirant des soldats d'Irak pour les envoyer en Afghanistan où se déroulait la "vraie guerre" contre le terrorisme. Aucune des offensives menées par les troupes occidentales n'a porté ses fruits et les rebelles talibans se sont même procurés des missiles air-air qui détruisent les hélicoptères et compromettent la suprématie aérienne occidentale. Autant dire que ces dix ans de guerre coûteux en ressources et en vies humaines (y compris aux Etats-Unis : plus d'un millier de soldats morts) n'auront servi à rien.

 

Ils n'auront même pas permis aux Etats-Unis de contrôler les ressources du pays. Aujourd'hui c'est la Chine qui est en pointe pour l'exploitation des minerais afghans. Même la réalisation du projet d'oléoduc Turkmenistan, Afghanistan, Pakistan, Inde (TAPI) ne sera plus garantie après le retrait des troupes étatsuniennes.

 

Opinion d'eva R-sistons

 

Ce retrait est une imposture. Car les soldats (soumis aux lois de la guerre) sont remplacés, sur place,  par des agents et des mercenaires, par des armées privées sans foi ni loi, méprisant totalement les populations locales. C'est pire ! De toutes façons, les Etats-Unis occupent toujours le pays, il est contrôlé par eux. Au détriment de sa souveraineté ! (eva R-sistons)

 

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 05:13

 

Article à lire absolument !

 

http://i.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L500xH500/726_ben_lade72d8-3cc6b-6e298.jpg

 

http://i.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L500xH500/726_ben_lade72d8-3cc6b-6e298.jpg

 

 

Les multi-milliards de la chasse aux terroristes et l’évaporation de la classe moyenne

 

 

Le gouvernement américain (Maison Blanche et Congrès) dépense 10 milliards de dollars par mois, ou 120 milliards de dollars par an, pour combattre un groupe estimé à “50-75 membres d’Al Qaïda en Afghanistan”, d’apès la CIA et rapporté par le Financial Times de Londres (25 Juin 2011, page 5). Pendant les trente derniers mois de la présidence d’Obama, Washington a dépensé 300 milliards de dollars en Afghanistan, ce qui nous fait un total d’environ 4 milliards de dollars pour chaque soi-disant “membre d’Al Qaïda”. Si nous multiplions ce chiffre par les quelques deux douzaines de sites ou de pays où la Maison Blanche clâme que des “terroristes” d’Al Qaïda ont été vus, nous pouvons commencer à comprendre pourquoi le déficit du budget états-unien a augmenté de manière astronomique à plus de 1 600 milliards de dollars pour l’année fiscale en cours.

Pendant la présidence d’Obama, les ajustements sociaux au coût de la vie ont été gelés, résultant directement à une perte nette de 8%, ce qui représente exactement la somme dépensée à courir après cinq douzaines de “terroristes” d’Al Qaïda dans les montagnes frontalières du Pakistan.

Il est totalement absurde de penser que le pentagone et la Maison Blanche dépenseraient 10 milliards de dollars par mois, juste pour chercher une poignée de terroristes dans les montagnes afghanes. Alors, pourquoi la guerre en Afghanistan ? La réponse que nous entendons et lisons le plus fréquemment est que c’est une guerre contre les Talibans, un mouvement de guerilla nationaliste islamiste de masse se composant de dizaines de milliers d’activistes. Les Talibans quoi qu’il en soit, ne se sont jamais engagés dans des actes de terrorisme contre le territoire des Etats-Unis ou leur présence à l’étranger. Les Talibans ont toujours maintenu la même ligne, à savoir que leur combat etait pour l’expulsion des forces étrangères occupant l’Afghanistan. Ainsi, les Talibans ne font partie d’aucun “réseau terroriste international”. Si la guerre américaine en Afghanistan n’est pas pour battre le terrorisme, alors pourquoi cette dépense massive de fonds et de resources humaines pendant plus de dix ans ?

Plusieurs hypothèses viennent alors à l’esprit:

La première est la situation géopolitique de l’Afghanistan: les Etats-Unis construisent et renforcent des bases militaires autour et aux frontières de la Chine.

Deuxièmement, les bases militaires américaines en Afghanistan servent de bases de lancement pour fomenter des conflits armés ethniques de “dissidence séparatiste”, ainsi appliquant la vieille formule du “diviser pour mieux régner” contre l’Iran, la Chine, la Russie, et les républiques d’Asie Centrale.

Troisièmement, Le lancement de la guerre d’Afghanistan en 2001 par Washington et ses conquêtes faciles du début, encouragea le pentagone à croire qu’une victoire facile, rapide et à moindre coût était possible; une victoire qui aurait pu revigorer l’image des Etats-Unis comme une puissance invincible, capable d’imposer sa loi n’importe où dans le monde, à l’encontre de la désastreuse expérience de l’URSS.

Quatrièmement, le succés rapide de la guerre en Afghanistan était regardé comme un prélude au lancement d’une vaste séquence de guerres victorieuses, d’abord contre l’Irak, suivi de l’Iran, puis la Syrie et bien d’autres. Ceci servirait le triple but de renforcer la puissance régionale d’Israël, de contrôler les ressources stratégiques du pétrole et d’élargir l’arc de contrôle états-uniens par ses bases militaires de l’Asie du sud et centrale, à travers le golfe persique et jusque la Méditérannée.

Les stratégies politiques formulées par les militaristes et les sionistes des administrations Bush et Obama pensaient que les armes, l’argent, la force brute et la corruption pourraient bâtir fermement des états satellites stables dans le giron de l’empire états-unien de l’ère post-soviétique. L’Afghanistan fut regardé comme une première conquête facile, la phase initiale de guerres séquentielles. Chaque victoire endommagerait la réputation des oppositions aux guerres à la maison et en Europe. Les coûts initiaux de la guerre impérialiste seraient épongés par la richesse tirée des pays conquis, pensaient les néo-conservateurs, spécifiquement des régions productrices de pétrole.

La défaite rapide du gouvernment Taliban par les Etats-Unis confirma aux stratèges militaires, que des islamistes rétrogrades et pauvrement armés n’étaient pas une compétition pour la puissance de feu américaine et ses leaders intelligents.


Mauvaises analyses, stratégies éronnées: un désastre à mille milliards de dollars


Chaque évaluation formulée par ces stratèges civils et leurs alter-ego militaires s’est avérée fausse. Al Qaïda était et est toujours un adversaire marginal, la seule véritable force capable de faire perdurer une guerre populaire contre un occupant impérialiste, infligeant de lourdes pertes à celui-ci, diminuant l’influence d’un régime local marionnette et accumulant un soutien massif de la population est le mouvement taliban et les mouvements nationalistes de résistance émergents. Les think-tanks américains lourdementt influencés par Israël, les experts et conseillers qui dépeignaient les adversaires islamistes comme étant ineptes, inefficaces et lâches, se sont totalement trompés sur le compte de la résistance afghane. Aveuglés par leur antipathie idéologique, ces conseillers civils de haut-niveau de la Maison Blanche et du pentagone ont été incapables de reconnaître la finesse politique, militaire, stratégique et tactique des leaders islamistes de moyen et haut niveaux ainsi que leur potentiel de soutien dans le voisinage, au Pakistan et ailleurs.

La Maison blanche d’Obama, trop dépendante des experts pro-Israël islamophobes, a isolé plus avant les troupes américaines et s’est aliénée la population afghane en triplant le nombre de troupes, ainsi renforçant le crédit des Talibans aux yeux de l’opinion publique afghane comme étant l’authentique alternative à l’occupation étrangère.

En ce qui concerne les rêves néo-conservateurs de voir des guerres séquentielles victorieuses, concoctées par les Paul Wolfowitz, Feith, Abrams, Libby et consorts, éliminer les adversaires d’Israël et faire du golfe persique un lac hébreu, les guerres qui se prolongent en Irak, Afghanistan et au Pakistan, de fait, ont renforcé l’influence régionale de l’Iran, retourné le peuple pakistanais contre les Etats-Unis et renforcé les mouvements contre les états clients des Etats-Unis à travers le Moyen-Orient.

Les défaites impérialistes séquentielles ont eu pour résultat une hémorragie massive des finances de l’état américain, bien plus que l’afflux des richesses pétrolières promis dans le package des guerres provenant des pays tributaires. D’après une étude universitaire récente, le coût militaire des guerres d’Irak, d’Afghanistan et du Pakistan a excédé les 3 200 milliards de dollars (dans “Les coûts de la guerre depuis 2001”, Eisenhower Study Group, Juin 2011) et augmente de plus de 10 milliards de dollars par mois. Dans le même temps, les Talibans “resserrent leur main mise psychologique” sur l’Afghanistan (Financial Times du 30 Juin 2011, p.8). D’Après les derniers rapport en provenance d’Afghanistan, même le mieux gardé et protégé des hôtels cinq étoiles de Kaboul, l’hôtel Intercontinental, a été vulnérable à un assaut répété et a été pris par des militants, parce que les “forces de haute sécurité afghanes” sont inflitrées et que les Talibans sont capables d’opérer partout, ayant établi des “gouvernements de l’ombre” dans la plupart des villes et villages (Financial Times du 30 Juin 2011, p.8)


Le déclin impérial, les finances en déconfiture et le spectre de l’écrasement


L’empire qui s’effondre a épuisé le trésor public US. Alors que le congrès et la Maison Blanche luttent pour augmenter le plafond de la dette, le coût de la guerre érode de manière agressive toute possibilité de maintenir des standards de vie raisonnables et stables pour la classe moyenne et celle des travailleurs et augmente les disparités sociales entre les 1% du top et le reste de la population américaine. Les guerres impérialistes ont pour fondement le pillage de la trésorerie des Etats-Unis. L’état impérialiste a, par des exemptions d’impôts massives et extraordinaires, concentré la richesse dans les mains des super-riches alors que les classes laborieuses ont été coulées surtout dans la mesure où maintenant seuls les boulots à bas salaires sont disponibles.

En 1974, le top 1% de la population américaine à titre individuel comptait pour 8% du revenu national; en 2008 ce 1% comptait pour 18% du revenu national, et la plupart de ces 18% de richesse est concentré dans les mains d’un tout petit 1% de ces 1% ou 0,01% de la population américaine (Financial Times du 28 Juin 2011, p.4 et du 30 Juin 2011, p.6). Alors que la classe des super-riches pille le trésor public et intensifie l’exploitation du travail, le nombre des boulots à salaires moyens a plongé. De 1993 à 2006 (NdT: avant le début de la crise donc…c’est pire maintenant…), plus de 7% des boulots à moyens salaires ont disparu (Financial Times du 30 Juin 2001, p.4). Alors que les inégalités sociales croissent dans le monde entier, les Etats-Unis ont maintenant la plus grosse inégalité sociale répertoriée dans les pays capitalistes dominants.

Le poids du soutien de l’empire en déclin, avec sa croissance faramineuse des dépenses militaires, est supporté de manière disproportionnée par les contribuables de  la classe moyenne et de la classe laborieuse ainsi que par tous les salariés. Le pillage de l’économie par l’armée et l’élite financière a mis en marche un déclin brutal des standards de vie, des revenus et des possibilités de travail. Entre 1970 et 2009, alors que le PIB a plus que doublé, le salaire médian a stagné en terme réel (FT du 28 Juin 2011, p.4). Si nous ajoutons les facteurs fixes de coûts des retraites, de santé et d’éducation, le revenu réel par salarié, spécialement depuis 1990, a sérieusement décliné.

Pire doit arriver dans la seconde moitié de 2011:  Alors que la Maison Blanche d’Obama étend ses interventions impérialistes au Pakistan, à la Libye et au Yémen, augmentant par là même les dépenses militaires et de l’état policier, Obama va établir des accords budgétaires avec l’aile la plus à droite du parti républicain, qui va torpiller les programmes gouvernementaux de santé et d’aides sociales, comme le Medicare et Medicaid, ainsi que le programme national des retraites. Les guerres prolongées ont amené le budget au point de rupture, tandis que le déficit plombe toute véléité de redressement économique, le tout emmenant le pays vers une récession répétée.

La classe politique semble bizarrement ignorer que leur chasse aux 50-75 terroristes fantômes estimés d’Al Quaïda coûtant des centaines de milliards de dollars a précipité la disparition des boulots à revenus moyens aux Etats-Unis.

Le spectre politique dans son entièreté s’est tourné de manière décisive vers la droite et l’extrême droite. Le débat entre les démocrates et les républicains est devenu celui de savoir s’il faut couper 4 000 milliards de dollars ou plus dans ce qu’il reste des programmes sociaux du pays.

Les démocrates et l’extrême droite sont alliés alors qu’ils continuent des guerres multiples tout en continuant à favoriser et financer les 0,01% de super-riches, des magnats de la finance et de l’immobilier dont la richesse a tant augmenté durant la crise !

 

Conclusion

 

Mais il y a une gêne profonde et silencieuse au sein des cercles du pouvoir du régime Obama: les “meilleurs et les plus intelligents” de son équipe d’élite sont en train de quitter le navire avant que le déluge n’arrive: le gourou de l’économie Larry Summers, Rahm Emmanuel, Stuart Levey, Peter Orzag, Bob Gates, Tim Geithner et bien d’autres, responsables des guerres désastreuses, des catastrophes économiques, de la concentration massive de la richesse et du saccage de nos standards de vie, sont partis ou ont annoncé leur “retraite”, laissant le soin aux charlatans toujours souriant, le président Obama et son comparse vice-président “Joe” Biden, ainsi qu’à leur dernière garde de loyalistes qui n’ont aucune idée de quoi il retourne, de se faire blâmer quand l’économie capotera  et que nos programmes sociaux seront balayés. Quelle autre explication pour leur départ hâtif et lâche (“pour passer plus de temps avec la famille”) alors que la crise se renforce de jour en jour. La retraite hâtive de ces officiels de haut niveau est motivée par leur désir d’éviter toute responsabilité politique et pour échapper à leur inculpation par l’histoire pour le rôle qu’ils ont tenu dans cette débâcle économique. Ils sont plus préoccuppés de se protéger d’accusations futures sur qui a mené quelle politique qui eut pour résultat de détruire l’économie du pays et ses classes moyenne et ouvrière, qui avaient de bons boulots, des retraites stables, une sécurité sociale, une assurance médicale convenable et une place respectée dans le monde.

Article original en anglais :

http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=25574

Traduction : Résistance 71

Note du site Résistance 71 :

Nous avons traduit ici un excellent article de James Petras sur le déclin et l’implosion futurs de l’empire américain (anglo-américain pour être plus précis) sous le poids combiné de ses coûts de guerre et d’une récession / dépression économique, qui plombent la société de l’intérieur, comme cela arrivera bientôt également à la France qui se laisse embarquer par le truchement de la clique néolibérale (Sarkozy n’en étant que son tenant de « droite », plus asservi sans doute à la société du spectacle américaine que certaines « contre-parties de gauche » non moins néolibérale et donc réfractaire de tout progrès social) en place depuis l’asservissement des institutions françaises aux diktats de la haute finance internationale.

Cette analyse de Petras est une analyse que nous qualifierons de « classique ». Elle pose des problèmes et des questions justes, mais élude à notre sens la partie la plus importante de la vision en cinémascope que chacun devrait avoir de la situation mondiale: aux questions du pourquoi des guerres et du pourquoi la classe politique américaine (et européenne du reste) semble ne pas comprendre la relation causale de la détérioration de la situation politico-économique avec les guerres perpétuelles en cours, Petras, comme beaucoup d’analystes « classiques » n’y voit que des « erreurs de jugement », des « mauvaises perception politiques et stratégiques » , donc des « erreurs humaines » menant au marasme …


Ceci omet quelques points essentiels:

  • Les guerres modernes (post-modernes ?) ne sont plus fait pour être gagnées mais pour durer, car elles remplissent plusieurs fonction dont une a été soulignée par Petras dans son article: les guerres rapportent et aident à concentrer encore plus la richesse dans le moins de main possible, mais surtout, et cela mène au second point:
  • En durant, surtout contre une « ennemi invisible » comme Al Qaïda, créé à dessein à cet effet, les guerres, créent le chaos. Chaos politique, division des peuples (doctrine néo-con du « choc des civilisations », complètement bidon et induite à 100% par les idéologues du système, comme BHL en France par exemple), chaos social dans les pays concernés, couplé à la destruction planifiée de l’économie mondiale telle que nous la connaissons, afin de créer le chaos ultime, celui qui ruinera le monde de ce début de XXIème siècle et permettra l’avènement de ce à quoi les oligarques rêvent dans leur délire psychopathe depuis bien longtemps: la gouvernance mondiale, le Nouvel Ordre Mondial
  • Du chaos artificiellement créé dans la théorie sociopathe des oligarques, naîtra l’essence du Nouvel Ordre Mondial. La concentration du maximum de la richesse mondiale dans les mains de 0,001% de la population mondiale aidera à la concentration ultime du pouvoir. Le gouvernement mondial sera géré par un cartel  de financiers et de gros industriels privés, non élus bien sûr et utilisera dans un premier temps la structure actuelle de l’ONU et l’armée de l’OTAN comme flic et garde-chiourme international. Le mercenariat sera généralisé.
Pour parvenir à ses fins, l’oligarchie hégémonique se doit de détruire la société telle que nous la connaissons, pour non pas rendre le pouvoir aux peuples comme nous et bien d’autres le préconisons pour en finir avec un système obsolète d’injustice sociale, mais bien au contraire, pour créer le summum, la mère de tous les systèmes inégalitaires, répressifs et totalitaires: le gouvernement mondial du plus petit nombre sur la vaste majorité des serfs dans une société néo-féodale criminelle.

Voilà ce qui à notre sens manque à l’analyse par ailleurs classiquement très bonne de James Petras. Nous désirions en faire part ici avant la lecture de l’article
.


James Petras a une longue histoire d’activisme pour la justice sociale, travaillant en particulier avec le mouvement des paysans sans terre brésilien pendant 11 ans. En 1973-76, il fut membre du tribunal Bertrand Russel sur la répression en Amérique latine. Il écrit une chronique mensuelle pour le journal mexicain La Jordana et auparavant pour le quotidien espagnol, El Mundo. Il a un B.A de l’université de Boston et Ph.D de l’université de Berkeley, Californie.

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 06:17
Guerres étasuniennes : le coût (Il Manifesto)
Maurizio MATTEUZZI
Hey, mec ! Combien pour tes lunettes de soleil ?


Première question : les Etats-Unis d’Amérique pourraient-ils vivre sans que quelque guerre n’alimentât, surtout en temps de crise économique, leur puissant système militaro-industriel ?

Seconde question (ingénument rhétorique) : que pourraient faire les Etats-Unis d’Amérique s’ils destinaient les colossales ressources économiques utilisées pour les guerres à leurs problèmes sociaux ?

Questions qui surgissent à la lecture de l’étude produite par l’Université Brown de Providence, dans le Rhode Island, de la prestigieuse chaîne universitaire Ivy-league. On peut se reporter pour ce faire au site de l’université : « Cost of war, 250.000 lives and up to £4 trillion » et sur le site du quotidien londonien The Independant, qui y a consacré hier un article, synthétisé ainsi : « La guerre au terrorisme s’apprête à dépasser le coût de la seconde guerre mondiale ».

Le coût total pour l’Amérique (  !? pour les Etats-Unis d’Amérique, NdT), des guerres post-11 septembre contre l’Irak et l’Afghanistan, et des opérations militaires corrélées au Pakistan (genre l’Opération Jeronimo contre - le présumé, NdT- Ben Laden), est en voie, étant donné qu’elles ne sont pas encore finies, de dépasser les 4 trillions de dollars (4 mille milliards). Non seulement les guerres les plus longues de l’histoire des USA, non seulement plus du triple des financements attribués par le Congrès dans la décennie suivant le 11 septembre 2001 (George Bush avait dit que la guerre en Irak coûterait 50-60 milliards), mais aussi déjà quasiment équivalentes au coût de la seconde guerre mondiale, qui pour le Bureau du budget du Congrès se monte, selon les chiffres connus aujourd’hui, à 4.1 trillions de dollars. Et le chiffre ne comprend pas le coût de la nouvelle guerre en Libye, « mineure » par rapport aux deux autres, mais quand même toujours lourde.

Face à cette somme épouvantable, les 1,3 trillions officiellement attribués par le Congrès ne sont que la pointe de l’iceberg. Il faut y ajouter le paiement des intérêts sur l’argent nécessaire pour financer les deux guerres (financées, contrairement aux précédentes guerres étasuniennes, quasiment entièrement avec de l’argent emprunté et qui tôt ou tard devra être restitué) ; les 400 milliards de dollars du coût estimé à l’intérieur des Etats-Unis pour la « guerre au terrorisme » ; les coûts relatifs aux vétérans et aux invalides (de guerre, NdT). A la fin, le compte total estimé par le Watson Institute for International Studies de l’Université Brown atteint les 3,7-4,4 trillions. Une étude analogue de 2008 conduite par d’autres universitaires (parmi lesquels J. Stieglitz) pour l’Université Harvard s’était arrêtée à 3 trillions. Mais depuis lors, les choses ont empiré car la situation financière des Etats-Unis est beaucoup plus critique du fait de la crise économique globale et d’un déficit du budget fédéral qui tourne autour d’1,5 trillions par an.

Et puis il y a les coûts humains. L’étude de la Brown calcule qu’il y ait entre 250.000 et 258.000 morts. Une petite tranche de ce calcul -6.100- sont les militaires étasuniens, puis viennent les 125.000 morts (civils, NdT) en Irak (chiffre probablement sous-estimé), les 140.000 morts en Afghanistan (sans compter ceux du Pakistan, plusieurs milliers), et les morts indirects (des blessures, épuisement, manque de soins, etc.). Enfin les réfugiés (qui essaient de fuir où ?), entre 7-8 millions.

Il faudrait aussi calculer quelles issues politiques ont produit ces coûts économiques colossaux. Ici le résultat est plus insidieux et incertain. Mais certaines données sont sûres : le monde « s’est libéré » de régimes brutaux comme ceux de Saddam Hussein et des Talibans (en attendant Kadhafi) (on laisse au lecteur le soin de faire une comparaison entre la brutalité de ces régimes et celle des Etats-Unis d’Amérique, NdT) ; mais les Talibans sont encore là, et pour la démocratie « exportée », on ne peut pas dire qu’elle ait fleuri en Irak et Afghanistan (et on verra en Libye) ; et on peut dire, sans controverse (pour l’auteur, NdT), que le plus grand vainqueur de la guerre en Irak est l’ennemi le plus coriace pour les Etats-Unis : l’Iran.

Dernier détail. Ces 4 trillions et quelques ne sont pas le coût total des guerres en Irak et Afghanistan. Seulement celui des USA…

Maurizio Matteuzzi

Edition de vendredi 1er juillet 2011 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/...

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

URL de cet article 14129
http://www.legrandsoir.info/guerres-etasuniennes-le-cout-il-manifesto.html
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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 20:58

par Manlio Dinucci

Le 28 avril 2011

 

 

 




Les premières données, partielles seulement, donnent une idée de ce que la guerre en Libye coûte à l’Italie (chiffres à convertir pour chaque pays allié…à la dépense, NdT). A partir d’une comparaison avec les coûts des autres pays, ceux des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, qui sont parmi les plus documentés et rendus publics. Le secrétaire de l’U.S. Air Force, Michael Donley, calcule que dix jours de guerre aérienne, du 19 au 28 mars, avec l’utilisation de 50 chasseurs-bombardiers et 40 avions d’appui, ont coûté aux Etats-Unis environ 550 millions de dollars (375 millions d’euros). Depuis, le 31 mars, qu’a commencé l’opération OTAN « Unified Protector » et que l’engagement étasunien a diminué, le coût est tombé (pour les USA, NdT) à environ 40 millions de dollars (27 millions d’euros) mensuels. Auquel il faudra ajouter celui, non encore quantifié, des forces navales.

La Grande-Bretagne a dépensé pour la guerre 100 millions d’euros en en mois. L’Italie, selon des estimations par défaut, a dépensé, pour l’engagement de 12 avions, plus de 45 millions d’euros en un mois. Avec l’engagement qu’elle vient juste d’accroître, ce chiffre sera peut-être doublé. Cela dépendra du nombre de missiles que les Tornado lanceront : un Storm Shadow (ombre de la tempête… NdT) coûte plus de 250mille euros. Et garder cinq navires de guerre devant les côtes libyennes coûte plus de 10 millions d’euros par mois. On arrive ainsi à environ 100 millions d’euros mensuels (pour l’Italie, NdT).

L’équivalent, en deniers publics, des salaires annuels bruts de 4.000 enseignants.

 

Edition de jeudi 28 avril de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20110428/manip2pg/03/manip2pz/302214/  

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24531

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 00:31
Premier « effet collatéral » de la guerre contre la Libye
La guerre en Lybie provoque une accélération dans la course aux armements nucléaires


 

Se sentant menacée par le fait que les USA utilisent dans cette guerre des armements stratégiques, la Russie lance un  programme de réarmement nucléaire.

 

Premier « effet collatéral » de la guerre contre la Libye
La guerre en Lybie provoque une accélération dans la course aux armements nucléaires

par Manlio Dinucci

Le 24 mars 2011


Contre la Libye, ce que le président Napolitano définit non pas comme une guerre mais comme une opération de l’ONU, est déjà en train de provoquer un dangereux « effet collatéral ». Le premier ministre russe Vladimir Poutine, étant entendu que le régime libyen n’est pas démocratique et que la situation est rendue plus compliquée encore par les relations tribales, a,  il y a deux jours, défini la résolution du Conseil de sécurité comme une sorte d’appel médiéval à une croisade pour justifier une agression de l’extérieur, sous prétexte de défendre les civils. Il a ainsi déclaré que - après les attaques aériennes étasuniennes contre Belgrade, puis contre l’Afghanistan et l’Irak et à présent contre la Libye- ceci est en train de devenir « une tendance stable de la politique étasunienne ». Et a conclu : « Cela confirme que la Russie fait bien de renforcer ses capacités de défense ». Paroles immédiatement suivies des faits. Hier (mercredi 23 mars 2011) le ministre russe de la Défense a annoncé que cette année il dotera les forces stratégiques d’autres missiles intercontinentaux, 36 balistiques et 20 de croisière, et de deux autres sous-marins nucléaires. Avec une allocation d’un montant de 665 milliards de dollars pour 2011-2020 seront achetés : 5 véhicules spatiaux, 21 systèmes de défense missilistiques, 35 bombardiers, 109 hélicoptères de combat, 3 sous-marins nucléaires et une unité de surface. En 2013 les scientifiques russes développeront un nouveau missile balistique intercontinental avec base à terre et la production de missiles sera redoublée avec un investissement équivalent à 2,6 milliards de dollars.

  

Seront en particulier développés les missiles balistiques pour les sous-marins d’attaque nucléaire. Cette année vont être effectués d’autres tests du missile Bulava, qui sera installé sur les nouveaux sous-marins stratégiques de la classe Borey. Un seul sous-marin peut lancer 16 missiles nucléaires, avec une portée de 8-10 mille Kms,  chacun desquels pouvant lâcher jusqu’à 10 ogives multiples indépendantes. Il a donc une capacité de destruction quasiment égale à celle du sous-marin étasunien  de la classe Ohio, armé de 24 missiles Trident à têtes multiples. Le Bulava, comme le missile balistique avec base à tere dont il dérive, est projeté pour percer le « bouclier anti-missiles » que les USA sont en train de développer dans des buts offensifs (il leur donnerait la capacité de neutraliser une rétorsion après avoir frappé les premiers) : avec leurs navires de guerre contre la Libye, les Etats-Unis ont déployé en Méditerranée les premières unités de la composante navale du « bouclier », les lance-missiles Monterrey et Stout. Le Bulava peut lancer de fausses têtes pour éviter les missiles intercepteurs.

 

La guerre contre la Libye est donc en train de provoquer une accélération dans la course aux armements nucléaires. Surtout parce qu’elle est utilisée par le Pentagone comme banc d’essai pour des armements stratégiques, comme les bombardiers stealth (furtifs... NdT) B-2 Spirit d’attaque nucléaire qui, partant des Etats-Unis, vont frapper les objectifs en Libye avec des armes non-nucléaires, en s’entraînant ainsi, dans une action guerrière réelle, à un éventuel emploi dans une guerre nucléaire. De cette façon, le nouveau traité Start entre la Russie et les USA, à peine ratifié, est de fait devenu vain.

 

Edition de jeudi 24 mars de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/24-Marzo-2011/art18.php3  


Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23925

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 00:29
Un avion de combat français Rafale décolle de la base de Saint-Dizier le 19 mars 2011.

Un avion de combat français Rafale décolle de la base de Saint-Dizier le 19 mars 2011. REUTERS/Ho New

ARMEMENT - Au cinquième jour de l'intervention internationale...

Avions de chasse, frégates, porte-avions… La France n’a pas lésiné sur les moyens pour montrer son implication dans l’opération «Aube de l’Odyssée», et a déployé du matériel de très haute technologie, et donc coûteux. Au cinquième jour de l’intervention internationale en Libye se pose déjà la question du coût financier engendré par l’opération. 20minutes.fr fait le point.

Le coût final dépendra bien évidemment de la durée de l’opération, mais certains chiffres sont déjà avancés, dans la mesure où les matériels génèrent une dépense, qu'ils soient engagés ou non. Ce coût est prévu par le budget global du ministère de la Défense, qui s'élève à quelque 31 milliards d'euros pour 2011.

 

4,8 millions d'euros pour les avions de chasse

Selon une source aéronautique citée par l'AFP, une heure de vol de Rafale coûte ainsi entre 10.000 et 13.000 euros, et entre 10.000 et 11.000 euros pour les Mirage. Avec déjà 400 heures de vol effectuées entre samedi et lundi, le prix grimpe déjà à environ 4,8 millions d'euros. Mais cette somme s’entend hors carburant. Au cours d’une mission, les avions sont ravitaillés une fois ou deux. Le coût total pour une heure de vol d’un Rafale reviendrait ainsi à environ 29.000 euros selon certaines estimations.

Cependant, l’arrivée du porte-avions «Charles-de-Gaulle» sur zone devrait permettre d’économiser au niveau du carburant - les appareils ayant décollé jusqu’à mardi des bases françaises, à six heures de vol aller-retour de la Libye. Mais l’économie réalisée doit être relativisée, dans la mesure où le porte-avions coûte 50.000 euros l’heure de fonctionnement, selon les chiffres de France Info.  Sans compter le groupe aéronaval qui ne le quitte pas, et qui comprend quatre frégates, un pétrolier ravitailleur et un sous-marin d’attaque. Rien que l’heure d’intervention de ce dernier s’élève à environ 10.000 euros.

 

Un surcoût: les missiles, bombes et munitions

A ces dépenses, il faut ajouter les missiles, les bombes (notamment GBU12 ) et les munitions qui sont utilisées par l’armée française. «Le surcoût, ce qui coûte très cher, c’est tout ce qu’on largue. Il est essentiellement dans les munitions, parce qu’après il faut les remplacer», souligne Eric Denécé du Centre français de recherche sur le renseignement dans Ouest France. Le prix d’un missile AASM évolue ainsi entre 250.000 et 350.000 euros l’unité.

Au final, si les forces mobilisées restent les mêmes, la guerre pourrait coûter entre 150 et 250 millions d’euros selon Pierre Maulny, spécialiste des questions de Défense à l’Institut des relations internationales et stratégiques, cité par Libération.

20minutes.fr
http://www.20minutes.fr/article/692730/monde-libye-combien-coute-guerre-france-
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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 02:15
Comment gagner une guerre lorsqu’on dispose de ressources limitées ? Réflexions sur la guerre low cost...
  • Bonjour. Je viens de faire l’acquisition de cet ouvrage. Bien, que je n’ais pas terminé sa lecture, à priori, je suis un peu étonné des réflexions des auteurs ! J’eusse aimé que quelques uns eussent combattus les armes à la main sur un terrain de bataille, c’est à (...)
    Janmary
    Lire les réactions
Hier, la guerre était une activité de luxe et risquée. Rien n’a changé ou presque. Ce « presque » est ce qui a été nommé « les guerres low-cost ». Outre l’affrontement de volonté, la guerre est aussi un transfert de richesses et une extraordinaire destruction de ressources. Il devient aisé de comprendre que des stratégies et des tactiques low-cost puissent être mises en œuvre pour dépenser moins et gagner plus.

Les organisations non-étatiques, par la force des événements et des ressources, se sont adaptées selon cette logique. Et si progressivement le politique ne pouvait plus se permettre de sacrifier des hommes pour des opérations militaires qui ne sont plus systématiquement soutenues par la population ?

La technologie réellement maîtrisée et suffisante pourrait permettre de baisser les coûts dans de nombreux domaines, en réservant les hautes technologies aux domaines permettant d’avoir une supériorité presque certaine, au moins pendant quelques années.

Le coût de la guerre est soumis au filtre médiatique, à l’effet potentiellement très amplificateur. L’émergence de la guerre au sein des populations s’avère à la fois un des « symtômes » du déclin provisoire du concept d’État, au plan international, et de la limitation des moyens financiers et humains nécessaires pour mener une guerre industrielle de grande ampleur.

L’adaptation demeure une alternative au déclin relatif ou absolu de forces armées ne disposant plus des moyens de mener une guerre industrielle coûteuse dans la durée.

Au-delà de pistes de réflexions, ce recueil explorant le concept de low-cost appliqué à la défense pose l’équation particulièrement difficile à résoudre : « Comment conserver l’essentiel, sans négliger la préparation de l’avenir ? »

Alliance géostratégique est une fédération de blogs francophones de stratégie, de défense et de géopolitique, qui propose des thèmes mensuels de réflexion et de débats. À ce premier cahier, réalisé sous la direction de Stéphane Dossé, ont participé Charles Bwele,

COLLECTION LES CAHIERS D’ALLIANCE GÉOSTRATÉGIQUE - 124 PAGES

FORMAT 15,5 X 23,5 CM - BROCHÉ - ISBN : 978-2-915960-91-4 LES GUERRES LOW-COST

 

Stéphane Dossé (dir.)

 

 

Cliquez sur l’image pour l’agrandir et visualiser les modalités de commande de l’ouvrage

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 07:07

29/09/2010

La guerre en Afghanistan coûte 1,3 million par jour aux contribuables français (actualisé)

Le surcoût des opérations extérieures s'élevera en 2010 à 867 millions d'euros, dont 470 pour le seul théâtre afghan, apprend-on auprès du ministère de la Défense, à l'occasion de la présentation du projet de loi de finances pour 2011.

 

La participation française à la guerre en Afghanistan coûte donc près de 1,3 million d'euros chaque jour. Il s'agit d'un surcoût, qui n'intègre que les dépenses supplémentaires occassionnées par un engagement extérieur (augmentation des soldes, frais de transport, nouveaux équipements, munitions consommées, etc).

Depuis 2008, le surcoût global des Opex est stabilisé au dessus de 800 millions d'euros par an, alors qu'il n'était que de 528 millions en 2005. L'Afghanistan représente cette année plus de la moitié de cette somme (54%) du fait de la réduction des opérations au Tchad et au Kosovo.

 

A titre de comparaison, le coût des opérations militaires en Afghanistan est comparable au budget de la DGSE. Ou, dans un autre domaine, il est près de six fois supérieur à celui des crédits de Défense deuxième chance, un dispositif qui permet à plus d'un millier de jeunes en grande difficulté de se réinsérer chaque année dans le monde du travail, grâce à un encadrement de nature militaire. Ou encore à l'acquisition de six ou sept Rafale.

 

 

|Source

 

http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-la-guerre-en-afghanistan-coute-1-3-million-par-jour-aux-contribuables-fran-ais-58084463.html

 


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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 19:44

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Eric Margolis : L’empire américain est ruiné par ses guerres.

 

La crise financière de 2008 et l’effarant niveau d’endettement des USA n’ont pas eu de réel impact sur le budget militaire des USA.

Ou s’ils en ont eu, ça a plutôt été dans le sens de la hausse. De fait, les Etats-Unis accroissent années après années le budget de la "Défense" qui inclut celui des guerres en Afghanistan et en Irak. Qu’y a-t-il au bout de cette logique ?

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Les USA se ruinent à vouloir maintenir leur statut de super puissance par de coûteuses guerres et un budget militaire gigantesque financés à crédit. Pour Eric Margolis, le complexe militaro-industriel, contre lequel le président Eisenhower avait mis en garde lors de son discours d’adieu [NdlR. lire infra], entraîne le pays vers sa chute et Obama, comme son prédécesseur, abuse ses concitoyens en recourant à l’emprunt pour continuer à maintenir l’illusion d’un empire aujourd’hui vacillant.

Voici une analyse du journaliste Eric Margolis que nous avions pu entendre à propos de l’Irak lors de son passage chez Frédéric Taddeï en avril 2008. 

Le président Obama a qualifié d’étape importante dans le rétablissement de la santé économique de l’Amérique le budget de 3 800 milliards de dollars US qu’il vient de soumettre au Congrès.

En fait, il s’agit d’une nouvelle forte dose donnée à un malade souffrant d’une grande dépendance à une drogue dangereuse : la dette.

Plus d’empires sont tombés à cause d’une politique budgétaire inconsidérée qu’en raison d’une invasion. Le dernier exemple en a été donné par l’Union soviétique, qui s’est ruinée en achetant des chars.

Le déficit budgétaire de Washington (la différence entre les dépenses et les revenus provenant des impôts) atteindra le montant vertigineux de 1 600 milliards de dollars US cette année. Cette somme énorme sera empruntée, principalement auprès de la Chine et du Japon, auxquels les États-Unis doivent déjà 1 500 milliards de dollars. A lui seul, le service de cette dette coûtera 250 milliards de dollars.

Dépenser 1000 milliards de dollars revient à avoir dépensé 1 million par jour, depuis le temps de la fondation de Rome, et durant les 2738 années écoulées jusqu’à aujourd’hui.

Le budget total de la défense approche les 1000 milliards de dollars. Cela inclut les dépenses du Pentagone, soit 880 milliards de dollars, auxquelles il faut ajouter les « blacks programs » secrets (environ 70 milliards de dollars), l’aide militaire à des pays étrangers comme l’Egypte, Israël et le Pakistan, le coût des 225.000 « contractuels » (mercenaires et salariés) et les dépenses pour les anciens combattants. Il faut encore ajouter 75 milliards de dollars (près de quatre fois le budget total de défense du Canada) pour les 16 agences de renseignement, qui comptent 200 000 employés.

Les guerres d’Afghanistan et d’Irak (1000 milliards de dollars à ce jour), coûteront 200-250 milliards de dollars supplémentaires cette année, y compris les coûts cachés et indirects. La décision d’Obama de renforcer de 30 000 hommes le contingent Afghan coûtera une somme supplémentaire de 33 milliards – supérieure au budget total de défense de l’Allemagne.

Le cours des actions des entreprises du secteur de la défense a évidemment augmenté après l’annonce du programme d’ « austérité » du Nobel de la paix Obama.

Les dépenses pour l’armée et le renseignement augmentent sans cesse alors que le taux de chômage s’approche des 10% et que l’économie continue de souffrir. L’Amérique est devenue l’homme malade de l’hémisphère occidental, un estropié économique à l’image du défunt Empire ottoman.

Le Pentagone représente maintenant la moitié du total mondial des dépenses militaires. Si on y ajoute les budgets des riches alliés de l’Amérique que sont les membres de l’OTAN et le Japon, ce chiffre atteint 75%.

La Chine et la Russie réunis ne consacrent qu’un petit 10% des sommes consacrées à la défense par les USA.

Il ya 750 bases militaires américaines dans 50 pays et 255 000 soldats stationnés à l’étranger, dont 116 000 en Europe et près de 100 000 au Japon et en Corée du Sud.

Les dépenses militaires engloutissent 19% des dépenses fédérales et au moins 44% des recettes fiscales. Sous l’administration Bush, les guerres d’Irak et d’Afghanistan – financées par l’emprunt – ont coûté plus de 25.000 $ à chaque famille américaine.

Comme Bush, Obama finance les guerres américaines par le biais d’autorisations supplémentaires d’endettement – en les empilant sur la carte de crédit de la nation qui a déjà atteint son maximum autorisé. Les générations futures payeront la facture.

Ce poker menteur joué par la présidence et les parlementaires est un comble de malhonnêteté publique.

Les guerres de l’Amérique doivent être financées par les impôts, pas par la fraude comptable.

Si les contribuables américains avaient dû payer les guerres en Afghanistan et en Irak, ces conflits s’arrêteraient à brève échéance.

Ce dont l’Amérique a besoin c’est d’un impôt pour la guerre, honnête et transparent.

Les États-Unis ont clairement atteint le point de rupture de leur ambition impériale. Les dépenses militaires et le service de la dette cannibalisent l’économie américaine, qui est la base réelle de leur puissance mondiale. Outre l’URSS sur le déclin, les Etats-Unis ressemblent également de plus en plus à l’Empire britannique agonisant de 1945, écrasé par les dettes immenses souscrites pour mener la Seconde Guerre mondiale, devenu incapable de continuer à financer ou à défendre l’Imperium, tout en restant imprégné de ses prétentions.

Il est de plus en plus évident que le président ne contrôle pas la fuite en avant du mastodonte militaire américain. Il ya soixante ans, le grand président Dwight Eisenhower, dont je garde le portrait dans mon bureau, avait averti les Américains de se méfier du complexe militaro-industriel. Six décennies plus tard, les partisans de la guerre permanente et de la domination du monde se sont unis aux prêteurs de Wall Street pour réduire l’Amérique en esclavage.

Un nombre croissant d’Américains redoutent les déficits incontrôlables et s’en indignent à juste titre. Mais la plupart ne comprennent pas que leurs dirigeants politiques ruinent également leur nation dans des guerres étrangères inutiles, en une vaine et orgueilleuse tentative de contrôler une grande partie de la planète – ce que les néo-conservateurs appellent la « Full spectrum dominance ».

Si Obama voulait réellement rétablir la santé économique de l’Amérique, il exigerait que les dépenses militaires soient réduites, mettrait rapidement fin aux guerres en Irak et en Afghanistan et démantèlerait les « Frankenbanks » géantes du pays.

Eric Margolis,

 paru sur ContreInfo,

 le 10 février 2010

 Published on mai 19, 2010 par GeantVert

 

Le "DOSSIER de PAKISTAN" est visible sur les blogs :

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http://journauxdeguerre.blogs.lalibre.be/

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