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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 01:12

Photo : façade d'une agence Citibank à New York (TheTruthAbout.../Flickr)

 

« La cyber guerre » est lancée. En quelques années, Internet est devenu un terrain de guerre économique et militaire privilégié. Les Etats-Unis ont donc décidé d'investir massivement pour assurer leur sécurité et lutter contre les menaces des cyber-pirates étrangers, dont l'attaque de la Citibank est une illustration.

Barack Obama en a fait une des ses priorités. Le 29 mai dernier, il n'hésite pas à évoquer dans un discours à la Maison Blanche :

« Il est clair, désormais, que cette cyber-menace est l'un des problèmes les plus graves, qu'il s'agisse d'économie ou de sécurité nationale, auxquels notre pays est confronté. Il est clair aussi que notre gouvernement et notre pays ne sont pas aussi bien préparés qu'ils le devraient. »

Nomination du « cyber czar »

Ce mardi, il a annoncé la nomination d'un coordinateur gouvernemental sur les questions de sécurité. Et il n'a pas choisi n'importe qui. Howard Schmidt, celui qu'on appel le « cyber czar » (sur le modèle du « drug czar »), est déjà le monsieur sécurité sur Internet des Etats-Unis. Ancien chef de la sécurité chez Microsoft, il officiait sous la présidence de George Bush en tant que conseiller en matière de cyber-sécurité.

Sur le blog de la Maison Blanche, John O. Brennan, le conseiller de Barack Obama en matière de sécurité intérieure et de contre-terrorisme, explique son rôle :

« Howard aura la responsabilité importante de coordonner les nombreuses activités de cyber sécurité au sein de tout le gouvernement. »

Une attaque cybernétique contre la Citibank

Les autorités américaines font de cette lutte une cause nationale. Sur le site de la Maison Blanche, des conseils sont même donnés aux Américains pour se prémunir des cyber-piratages. John O. Brennan insiste en effet sur le fait que :

« Protéger Internet est essentiel pour notre sécurité nationale, pour la sécurité publique, ainsi que pour notre vie privée et nos libertés civiles. »

Cette lutte anti-piratage vise donc à protéger les intérêts économiques américains qui pourraient être menacés. Dernier exemple en date : le piratage d'une des plus grandes banques américaines.

Le Wall Street Journal révèle en effet aujourd'hui que le FBI enquêterait sur une attaque cybernétique contre la Citibank qui aurait permis le vol de dizaines de millions de dollars sur les comptes de clients. Cette banque est la filiale de Citigroup, l'une des plus grandes banques américaines, détenue à 27% par le gouvernement fédéral et qui posséderait 200 millions de clients dans plus de 100 pays.

On ne connait pas la date exacte de cette attaque (cet été ou il y a un an) mais les autorités américaines soupçonneraient un gang de hackers russes, le Russian Business Network. Ce groupe est connu pour avoir vendu des logiciels permettant de pirater les systèmes informatiques du gouvernement américain et aurait perpétré l'attaque des sites officiels géorgiens lors de la guerre russo-géorgienne en août 2008.

Le démenti de Citigroup a été immédiat. Mais selon le quotidien, l'Agence de sécurité nationale et le département de la Sécurité intérieure prêtent main forte au FBI. Deux autres organisations américaines auraient en effet été piratées, dont une agence gouvernementale.

La Chine : principal suspect

Malgré cette piste russe, la première menace des Etats-Unis semble venir de Chine. Fin 2008, dans son rapport annuel, la commission économique et sécurité des Etats-Unis et de la Chine expliquait :

« La Chine a en cours un programme de cyber-espionnage. (…) Elle cible le gouvernement américain et les ordinateurs commerciaux. »

Selon la commission, la Chine maîtrise « des formes de cyber-guerre tellement sophistiquées que les Etats-Unis pourraient être incapables de contrecarrer et même de repérer les leurs efforts ».

Une étude canadienne publiée dans le New York Times en mars 2009 va dans le même sens en révélant une vaste opération de cyber-piratage venant d'ordinateurs de Chine. Ce piratage aurait permis de voler des documents de centaines de gouvernements et d'entreprises privées partout dans le monde.

Photo : façade d'une agence Citibank à New York (TheTruthAbout…/Flickr)

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 01:08

 

 


Un plan Colombie pour le Mexique

Hillary Clinton: «Drug warrior».

 

Laura Carlsen

 

Une part importante du Mexique est devenu un terrain d’affrontements entre bandes diverses. Le départage n’est pas toujours facile entre: organisations criminelles «professionnelles»; groupes policiers qui leur sont attachés; «opérateurs» de la CIA et de la DEA (organisme des Etats-Unis censé lutter contre le trafic de drogue); commandos d’élites sous la direction du Président Caldéron et les «organisations criminelles polyvalentes», faisant dans divers commerces, dont celui des migrant·e·s venant de l’Equateur et de l’Amérique centrale, comme du Mexique. Ils cherchant, pour survivre, à se rendre au Etats-Unis. Des migrant·e·s exécutés, parfois, sur le chemin; une fois une partie de la somme versée ou parce qu’ils ne peuvent la verser dans «les délais prévus» sur des comptes aux Etats-Unis ou au Mexique; ou encore pour éviter un affrontement avec des forces états-uniennes de surveillance de la frontière.

La crise protéiforme mexicaine est le résultat de divers facteurs, mais l’un est celui des accords dits de libre-échange avec les Etats-Unis.

«Un pays cimetière», voilà une formule qui devient courante au Mexique. Les journalistes et défenseurs des droits de la personne humaine assassinés sont en nombre croissant. Les corps d’élites militaires de Caldéron et les «organismes parallèles» sont reconnus comme très actifs dans ce domaine de l’information-tuée.

La «crise mexicaine» ouvre la voie à une nouvelle politique d’intervention encore plus directe – marquée par une longue histoire – des Etats-Unis dans la «sphère» du Mexique. Une nouvelle dimension de la politique du gouvernement du «Yes we can» ! Nous publions ci-dessous une analyse fort utile des projets des Etats-Unis. (Réd.)

La secrétaire d’Etat [ministre des Affaires étrangères] Hillary Clinton (du gouvernement Obama) a déclaré mercredi que le Mexique et l’Amérique Centrale étaient en train de faire face à une «insurrection» qui requérait l’équivalent d’un Plan Colombie [1] pour la région. Ses commentaires ont immédiatement provoqué la colère du gouvernement mexicain et éveillé les craintes d’une intervention militaire états--unienne accrue.

«…nous nous trouvons face à la menace croissante d’un réseau bien organisé de trafic de drogue, menace qui fait de plus en plus cause commune avec ce que nous pourrions considérer comme une insurrection au Mexique et en Amérique Centrale», a déclaré H. Clinton. Elle a ajouté: «Ces cartels de la drogue montrent maintenant de plus en plus de signes d’insurrection; tout à coup, des voitures piégées qui n’existaient pas auparavant apparaissent

Ironiquement, Clinton était en train de répondre à une question quant à savoir ce que les Etats-Unis étaient en train de faire concernant leur «responsabilité dans le problème des drogues qui viennent vers le nord et de armes qui descendent vers le sud.» Au lieu de répondre à la question, Clinton a comparé le Mexique à la Colombie et à fait la plus osée des déclarations annonçant une intervention états-unienne, incluant une aide militaire, dans la guerre du Mexique contre la drogue.

«Cela ressemble de plus en plus à la Colombie d’il y a 20 ans,» a dit H. Clinton. «La Colombie qui est arrivée à un point où plus du tiers du pays, presque le 40 pour cent, a été à un moment ou à un autre contrôlé par les insurgés, par les FARC. Mais cela va être une combinaison de capacité institutionnelle accrue et de renforcement de la loi et, où cela est approprié, une aide militaire pour que ce renforcement de la loi marié à la volonté politique soit capable d’empêcher le phénomène de se répandre et d’essayer de le faire reculer.» Clinton a maintenu que le Plan Colombie fonctionnait et a ajouté «nous avons besoin de trouver ce que pourraient être ses équivalents en Amérique Centrale, au Mexique et dans les Caraïbes

La réponse mexicaine

Cela n’a pas mis beaucoup de temps pour que tous les membres du Congrès mexicain répondent avec indignation. En pleine session parlementaire, un représentant a déclaré que le gouvernement des Etats-Unis était «bon pour critiquer les autres pays et ne pas reconnaître qu’ils étaient une composante importante de cette sombre chaîne du trafic de drogue et du crime organisé, et que le peuple mexicain devait rejeter toute attitude interventionniste de la part du gouvernement de Washington.» Certains membres du Congrès mexicain ont demandé que le secrétaire aux relations étrangères envoie une note formelle de protestation à l’administration Obama.

La secrétaire Patricia Espinosa a déclaré qu’elle ne «partageait pas le jugement» de son homologue du nord et le porte-parole du cabinet Alejandro Poire a rejeté la comparaison avec la Colombie.

A Washington, on a essayé de limiter les dégâts. Le secrétaire d’Etat adjoint Arturo Valenzuela a corrigé son patron [H. Clinton], disant que «l’utilisation du terme insurrection ne devrait pas être vue de la même manière qu’une insurrection colombienne. Que ce n’était pas une insurrection par un groupe militarisé essayant à l’intérieur d’une société de renverser l’Etat pour des raisons politiques.» Plus tard, dans des propos tenus pour le quotidien La Opinion [le premier quotidien hispanophone des Etats-Unis], le Président Obama a écarté cette comparaison.

Le commentaire a provoqué un petit ouragan à l’intérieur du cabinet Obama et dans les relations diplomatiques entre les Etats-Unis et le Mexique.

La comparaison colombienne

La seule chose surprenante à propos du concept de Clinton est qu’elle l’a exprimé à haute voix. L’initiative Merida %du nom de la capitale du Yucatan] était initialement surnommée «Plan Mexico», jusqu’à ce que le surnom soit mis au rebus. La comparaison directe avec le Plan Colombie était considérée un handicap. Au Mexique, l’idée même d’une présence militaire états-unienne avive un sentiment nationaliste. Et aux Etats-Unis, l’impact négligeable sur le trafic de drogue et l’augmentation des violations des droits humains avec un Plan Colombie à 7,3 milliards de dollars éveille bien des préoccupations sur le fait de vouloir le copier dans un autre pays.

Quel que soit le nom que l’on lui donne, le plan Bush pour le Mexique et l’Amérique Centrale a toujours entretenu une relation proche avec son prédécesseur du sud. Le Plan Colombie a commencé comme un plan anti-narco-trafic construit sur le modèle d’une guerre contre les trafiquants de drogue pour imposer leur défaîte, et ce faisant en utilisant les forces armées, avec une participation rapprochée, conjointe, des Etats-Unis. Le Plan Mexique n’inclut par la présence de l’armée états-unienne, mais est basé sur le même modèle.

L’association délibérée de Clinton entre insurrection et trafic de drogue provient de deux sources: l’ignorance ou une mauvaise information malintentionnée. Une insurrection cherche à conquérir du territoire afin d’apporter un profond changement dans la structure de la société et, généralement, renverser le gouvernement. Les trafiquants de drogue, malgré les déclarations de s [le président mexicain] affirmant le contraire, ne lancent pas des offensives contre l’Etat en vue de remplacer le gouvernement. Tous vont dans le sens de protéger et d’étendre leur business lucratif. En partie, l’apparent malentendu sur cette distinction est à la racine de l’échec de la politique de guerre contre la drogue.

Si cela était compris, l’évidente stratégie serait d’attaquer le business, pas ses ouvriers. Engager des cartels qui prennent la place de ceux en place est très facile à Mexico. Les cartels sont flexibles dans leur structure avec des nouveaux leaders ou des gangs rivaux remplaçant ceux qui ont disparu ou qui ont été affaiblis. Il y a un réservoir infini d’hommes jeunes avec peu de perspectives dans la vie dans un pays où le gouvernement a échoué à procurer une éducation adéquate ou des opportunités d’emploi.

Attaquer le business signifie s’attaquer aux structures financières transnationales qui le soutiennent. Les deux gouvernements ont semblé réticents à faire cela par la force puisque l’argent de la drogue coule à travers le canal puissant des institutions financières, et qu’en apportant des liquidités à celles-ci, ce business trouve une apparente légitimité.

Faire de la politique à rebours

Peu avant la déclaration de Clinton, le Congrès américain a approuvé une rallonge de 175 millions de dollars pour la «guerre de la drogue mexicaine» sans aucune remise en cause ou analyse stratégique des terribles résultats que ce modèle a connus jusqu’ici. Une violence liée à la drogue a explosé au sud de la frontière avec les Etats-Unis [le débouché le plus grand à l’échelle mondiale], avec presque 30'000 morts depuis le lancement de la guerre de la drogue en 2006. Les violations des droits humains par l’armée ont été multipliées par six l’année passée; au cours des derniers mois les forces armées ont tué plusieurs civils.

Des représentants élus devraient procéder à l’utilisation de nos impôts après une analyse prudente de la manière dont ces ressources vont effectivement atteindre des buts en lien avec le bien commun. Quand on en vient à défendre les allocations de resssources en général, et le Plan Mexique en est un exemple extrême, le mode opératoire est de dépenser maintenant et de s’arranger plus tard avec les résultats désastreux, en dépensant plus. Un rapport récent du General Accounting Office [une Cour des comptes] a rapporté que l’Initiative Merida ne contient même pas de dispositions permettant d’en faire l’évaluation.

L’intervention auprès d’Etats du Mexique fédéral nécessite que soient respectées des normes explicitées dans le «Internation Narcotics Control and Lax Enforcement», ce qui implique un rapport du Département d’Etat démontrant que l’opération s’effectue conformément aux articles de la Section 7045(e). Ces «conditions sur les droits humains», que certains législateurs et groupes de pression de Washington ont encouragées, ont reflété de sérieuses préoccupations sur le fait que des fonds iraient à des forces de sécurité notoirement corrompues et multipliant les abus de pouvoir au Mexique.

En pratique, cependant, le Congrès a édulcoré les conditions de manière à mettre un écran de fumée permettant de cacher les préoccupations quant à la stratégie. Le Congrès a ignoré les critiques à l’Initiative Merida venant de l’ AFL-CIO [centrale syndicale] et les craintes provenant de milieux religieux, et ont approuvé cinq allocations de ressources séparées totalisant près de 1, 5 milliard de dollars. L’initiative, qui au départ était un engagement pour trois ans, s’est transformée en un engagement permanent.

Le 5 septembre 2010, la secrétaire d’Etat, H. Clinton, a annoncé que le gouvernement américain était en train de retenir 15% d’un nouveau crédit supplémentaire en raison de conditions liées aux droits humains. Le gouvernement mexicain s’est plaint publiquement très bruyamment, mais en silence, il a jubilé. Le calcul est évident – nous vous donnerons 175 millions de dollars en plus, mais retiendrons 26 millions pour un gain net de 149 millions. Les deux gouvernements ont fait des déclarations moralisatrices. Les Etats-Unis ont critiqué le Mexique en faisant semblant d’ignorer le fait que le crime transnational ne pourrait fonctionner sans de la corruption à l’intérieur de leurs propres frontières. Et l’administration Calderón a protesté contre les chichis faits par ses voisins sur les droits humains alors qu’il y a une guerre à affronter. Même la presse des milieux dominants a relevé les contradictions de ce jeu de nombres comptables.

Actuellement, il semble que la politique de mise en place d'une guerre contre la drogue plus aimable et gentille soit discréditée. L’interprétation la plus généreuse est que ce fut une stratégie provenant de groupes et de membres du Congrès comprenant mal la situation au Mexique et la nature de la nouvelle relation binationale dirigée par le Pentagone qui a été forgée à travers le Plan. Une rectification immédiate devrait être faite. Au lieu de cela, l’administration Obama prévoit de demander encore plus de fonds publics pour cette politique qui a échoué, en vantant ses mérites dans le domaine des droits humains.

Les doutes s’accumulent

La dernière controverse autour de la politique du trafic de drogue au Mexique survient au milieu de gros doutes sur les deux côtés de la frontière. Des sénateurs mexicains de tous les partis politiques, excepté celui de Calderón [Parti action nationale –Pan, Caldéron a été élu en 2006], ont durement critiqué l’ «échec» de la guerre contre la drogue du président. Le Parti Révolutionnaire Institutionnel [PRI – parti historiquement au pouvoir durant des décennies] a noté que le rapport annuel soumis par le Président Calderón a montré qu’il y avait moins interdictions et pas d’augmentation notable des arrestations, avec seulement 1,5 millions de pesos alloués à la prévention de l’addiction. Un membre du Parti de la Révolution Démocratique a décrié l’équation du «plus de ressources, plus de morts», alors que la guerre contre la drogue a coûté au budget mexicain appauvri presque 7 milliards de dollars à ce jour.

Aux Etats-Unis, des doutes ont grandi quant à l’efficacité de la stratégie. Le directeur de l’Agence du Département de la Sécurité, de l’Immigration et des Douanes Alonzo R. Peña s’est plaint du fait que le gouvernement mexicain souvent n’agit pas selon les données des services de renseignements des Etats-Unis. Peña a remarqué qu’à certains moments que la précaution pourrait être raisonnable, mais qu’à d’autres «c’est complètement de la corruption.» A Washington, l’augmentation des conséquences négatives a conduit à des préoccupations sur le manque d’une stratégie de sortie ou d’un projet définissant clairement les possibilités de succès.

Particulièrement avec la sévère détérioration de la situation socio-économique et criminelle au Mexique, aucune solution magique ne se présente. Néanmoins, le Congrès ne devrait pas ignorer la violence qui a été déclenchée sous la politique actuelle et ne peut pas accepter les meurtres comme étant des dommages collatéraux. Des experts mexicains calculent qu’à ce rythme, les morts liées à la drogue atteindront plus de 70'000 d’ici à la fin de la présidence de Calderón, avec une moyenne de 50 morts par jour à travers tout le pays.

Les Etats-Unis doivent commencer par reconnaître la responsabilité partagée dans la croissance du crime organisé au Mexique. Les Etats-Unis font également face à des défis à l’intérieur de leurs propres frontières et partagent la responsabilité dans le soutien à une stratégie de guerre contre la drogue qui a, de façon si évidente, renforcer la brutalité des cartels de la drogue. Il y a un manque d’informations sur les activités anti-corruption aux Etats-Unis qui ont échoué dans la prévention et ont effectivement facilité le transfert de «substances illégales» [drogues] à travers la frontière pour une distribution aux villes des deux côtes est et ouest des Etats-Unis. Le traitement de l’addiction et les programmes de prévention contre l’abus de drogue manquent tristement de moyens. Des mesures comme le référendum californien sur la légalisation de la marijuana pourraient éliminer un immense morceau du revenu des cartels en retirant la drogue du marché noir.

Les déclarations de H. Clinton révèlent les forts courants à l’intérieur du gouvernement qui cherchent à approfondir l’engagement des Etats-Unis dans la guerre mexicaine contre la drogue. Il n’est jamais facile d’admettre l’échec d’une politique de cette ampleur ou de laisser tomber des plans comme le Plan Mexique qui impliquent les lobbies puissants des producteurs d’armes et des sociétés de sécurité privées. Mais le Président Obama a eu le courage d’admettre des erreurs et d’essayer de les corriger. Aussi bien l’administration que le Congrès doivent faire preuve de ce courage maintenant pour profondément réorienter la guerre contre la drogue qui est hors de contrôle sur la frontière. (Traduction A l’Encontre)

 

1. Le «plan Colombie» a été mis en place par les Etats-Unis à l’occasion de la présidence Andrés Pastrana en 1998. Il permit un vaste déploiement militaire dans la région de la Colombie en passant par l’Equateur et des îles côtières du Venezuela. Après les changements politiques (gouvernement Correa) survenus en Equateur (retrait de la base de Manta), la Colombie va concentrer le gros de la présence des forces militaires états-uniennes qui, de là, disposent de «forces de projection», en s’appuyant aussi sur leur base du Honduras; cette dernière a été développée suite à la victoire des Sandinistes en 1979. La lutte contre le narcotrafic a été le vecteur de légitimation politico-médiatique de cette «couverture militaire». (Réd. À l'Encontre)

Laura Carlsen est directrice de l’Americas Policy Program à Mexico City.


 Articles de Laura Carlsen publiés par Mondialisation.ca

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=21241

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 01:03

Septembre : le gouvernement Américain et la FEMA déclarent le « mois de la préparation nationale »

Pas de commentaire
Posted 03 sept 2010 in nouvel ordre mondial

Septembre: le gouvernement Américain et la FEMA déclarent le « mois de la préparation nationale »

 

Article mentionné sur ce blog, je le publie à nouveau,

Il a son intérêt ! (eva)

 

Aux États-Unis, le 1er septembre, commencera la campagne de sensibilisation à l’éventualité de catastrophes climatiques et humanitaires et ce, dans le but de préparer les citoyens à toutes éventualités. Le gouvernement américain et la FEMA (son agence de gestion des crises et des catastrophes) ont décrété le mois de septembre comme étant le: « National Preparedness Month » (le mois de la préparation nationale). Les familles américaines sont invitées à mettre en place une série de mesures: plan d’urgence, plan d’évacuation, kit de survie, réserves de nourriture, etc.

Voici les liens du gouvernement et de la FEMA, qui informent les familles sur les mesures d’urgence à prendre:

http://www.ready.gov/

http://www.fema.gov/news/newsrelease.fema?id=49445

Voici l’équivalent pour le Canada, sur le site du gouvernement fédéral

 

Je dois vous avouer que tout se précipite en ce moment et ce, à une vitesse vertigineuse. Les rumeurs de guerre s’intensifient un peu plus chaque jour et les pays se positionnent militairement pour une attaque imminente. D’après les médias aux ordres, l’Iran serait actuellement en mesure de produire des armes nucléaires, et il semble évident qu’Israël et les États-Unis préparent à quelque chose. Ils ont toujours affirmé qu’ils ne permettraient pas que l’Iran soit dotée d’un potentiel nucléaire et une frappe semble inévitable.

Le « nouvel ordre mondial » accélère intensivement ses mesures de contrôle des populations: les technologies d’identification et de pistage s’implantent dans plusieurs pays au nom de la sécurité, une loi fédérale prévoit de « fermer la switch » de l’internet en cas de menace terroriste (incluant le « terrorisme domestique »: nous!), le gouvernement s’infiltre dans les réseaux, les sites conspirationnistes et patriotiques, pour guetter les « ennemis de l’état », le Homeland Security a prévu des mesures pour contrôler l’approvisionnement en nourriture (voir « ordres exécutifs »), etc.

Le mot d’ordre sur tous les blogs et les sites américains qui exposent la censure et les impostures: SOYEZ PRÊTS!

 

http://infoguerilla.fr/?p=5092

 

 

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 01:02

Voir également cet article sur le site du magazine Le Point.

Le Pentagone veut faire disparaître de la circulation un livre sur le 9/11


Operation Dark Heart: Spycraft and Special Ops on the Frontlines of Afghanistan -- and The Path to Victory

 

 

Par Peter Finn et Greg Miller

Global Research, 11 Septembre, 2010
Washington Post

 

Anthony Shaffer (voir également ceci), le Lt. Colonel qui a suivi le pirate de l’air Mohammed Atta avant les évènements du 9/11, et a essayé d’empêcher les attaques, est l’auteur de l’ouvrage. Il parle à New York à des militants du mouvement pour la vérité sur le 9/11, lors du rassemblement où de nombreuses personnes se réunissent pour protester et attirer l’attention sur les théories du complot entourant les attaques du 11 septembre.

 

Le département de la Défense tente d’acheter l’intégralité des premières éditions imprimées – 10.000 exemplaires – des mémoires d’un ex-officier controversé de la DIA afin que le livre puisse être détruit, selon des sources militaires et civiles.

« Operation Dark Heart (« opération coeur sombre » en français. Voir le site de promotion du livre) », qui devait être publié ce mois-ci par St. Martin’s Press, relate les aventures et les frustrations d’un réserviste de l’armée, le lieutenant-colonel Anthony Shaffer, qui a servi en Afghanistan en 2003, à un moment où l’attention de Washington et des militaires s’est tournée vers Irak.

Shaffer, qui est maintenant attaché supérieur de recherches au Center for Advanced Defense Studies à Washington, décrit un certain nombre d’opérations secrètes, incluant une opération de surveillance transfrontalière avortée à l’aide de technologies d’écoute sophistiquées qui visait des agents de haut-niveau d’al-Qaïda basés dans les zones tribales du Pakistan.

 

L’opération a été annulée par les autorités militaires soucieuses de ne pas froisser le Pakistan, selon le récit de Shaffer.

Le livre de Shaffer a été révisé et son écriture remaniée par l’armée de réserve plus tôt cette année, mais cet été la Defense Intelligence Agency s’est, entre autre, opposée à l’utilisation des noms d’agents de renseignement américains.

Un haut responsable du Pentagone a déclaré que la DIA avait obtenu une copie du manuscrit à la mi-Juillet, ajoutant que l’agence « avait procédé à un examen rapide » et trouvé que « certains passages lui posaient de sérieux problèmes. » L’agence a ensuite évoqué la question devant le Bureau du Secrétaire de la Défense, qui a transmis le manuscrit à d’autres organismes, dont vraisemblablement la CIA, « tous ont dit qu’ils avaient des problèmes majeurs avec certaines choses évoquées dans le livre », a déclaré ce responsable, qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat.

Le fonctionnaire a déclaré que le ministère de la Défense « avait envoyé une équipe pour discuter avec l’éditeur, il y a quelque temps, » et avait négocié un accord qui pourrait permettre au Pentagone d’acheter les exemplaires déjà imprimés du livre, et permettre qu’une version postérieure (édulcorée) soit distribuée, à condition qu’elle se conforme aux exigences du gouvernement américain.

Les deux parties semblent maintenant être tombées d’accord sur le contenu de la deuxième édition, mais les négociations se concentrent sur ce qu’il faut faire avec les 10.000 exemplaires déjà publiés.

Le Pentagone est en train de négocier avec l’éditeur de Shaffer pour acheter le tout premier tirage, selon une source proche des négociations. Le projet du Pentagone de détruire la totalité des 10.000 exemplaires de la première édition, a été initialement rapporté jeudi soir par le New York Times.

Un nouveau tirage, sans les passages litigieux, est en préparation par l’Editeur. Pendant ce temps, la première édition est stockée dans un entrepôt en Virginie. Plusieurs douzaines d’exemplaires révisés de la première édition ont déjà été distribuées aux médias, dont le Washington Post.

« Tony s’est engagé dans le processus de révision approprié, et la publication de son manuscrit a été approuvée », a déclaré l’avocat de Shaffer, Mark Zaid. « Quelques mois plus tard, d’autres organismes nous ont informés qu’ils avaient des problèmes, et ceci nous a conduit à coopérer pleinement avec le Département de la Défense afin de trouver une solution qui leur convienne. »

« Il y a certaines choses qui demeurent hors de notre contrôle, cependant. Nous n’avons aucun contrôle sur l’éditeur. Et nous ne contrôlons pas le fait que des exemplaires ont été distribués avant ce deuxième processus de révision. »

Les responsables du Pentagone ont déclaré que les livres auraient dû être soumis à l’approbation du Pentagone dès le départ. « Il n’ont jamais fait l’objet d’une véritable révision », a déclaré le haut fonctionnaire de la Défense, ajoutant que Shaffer avait montré le manuscrit seulement à son unité.

Le Pentagone a déclaré dans un communiqué que le manuscrit « n’était pas passé par un processus de révision de sécurité avant publication, ainsi que l’exige le règlement du DoD. Ceci n’est venu à la connaissance du ministère que récemment, et après que le manuscrit a été imprimé par l’éditeur. Le DoD a travaillé en étroite collaboration avec l’éditeur, LTC Shaffer et son avocat, afin de résoudre le problème et les éventuels questions touchant les informations classées secret défense. »

Shaffer a fait précédemment parlé de lui lorsqu’il a affirmé devant la Commission sur le 9/11 et le Congrès qu’une force opérationnelle secrète du Pentagone appelée « Able Danger » avait identifié Mohammed Atta, le pirate de l’air principal dans les attentats du 11 septembre, avant les attaques sur New York et le Pentagone. Les déclarations de Shaffer ont été plus tard rejetées par des enquêteurs du Congrès, entre autres. Mais il réitère ces dernières dans le livre.

Source: globalresearch.ca et washingtonpost

 

http://infoguerilla.fr/?p=5518

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 01:00


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Par Pascal Sacré

« L’Iran voudrait se doter de l’arme nucléaire. » « Et nous devons tout faire pour l’en empêcher.» Effectivement, la majorité des médias et des gouvernements occidentaux nous pousse à craindre cette menace qui ne ferait aucun doute.  Ils sont très sûrs d’eux, péremptoires, catégoriques.  Pourtant, ces médias et gouvernements, toujours les mêmes, au Royaume Uni, et aux Etats-Unis en tête, nous ont déjà menti, de façon flagrante, ou substitué la propagande à l’information honnête et véritable [1-2].

Par rapport au passé, la France a rejoint le groupe des gouvernements soumis au complexe militaro-industriel et au système financier anglo-saxons [3]. Ce complexe militaro-industriel et ce système financier veulent conquérir des marchés, détourner pour eux-mêmes des ressources énergétiques, dominer des populations, y compris les leurs, et surtout, justifier leur existence et préserver leur place, tout en haut de la chaîne alimentaire mondiale. Ils n’ont que faire de la vérité.

Dans la version psychologique de cette guerre contre la vérité, composante très importante de la guerre mondiale et sans fin lancée par le tandem Bush-Cheney en septembre 2001, l’Iran est devenu une cible de choix, et subit des attaques de tous côtés.

Vous avez remarqué ?

Pour envahir la Yougoslavie, la faire éclater, et la soumettre au diktat occidental : diabolisation de la Serbie et de Slobodan Milosevic. 

Pour envahir l’Afghanistan, en faire une colonie anglo-saxonne et pouvoir voler ses précieuses ressources : diabolisation des Talibans, autrefois décrits comme de très bons amis de l’administration US.

Pour envahir l’Irak : diabolisation de Saddam Hussein, lui aussi un très bon ami des néoconservateurs US.

Pour ces deux derniers exemples, la créature mythique Ben Laden, sorte de Kraken moderne, et son club, Al-Qaida, sortis opportunément de leur boîte par l’Empire anglo-saxon, ont servi de mèche d’allumage…

Maintenant, l’Iran.

Le gouvernement iranien aurait truqué le résultat des élections de juin 2009[4].  Le président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, aurait volé la victoire à son opposant, le favori des Occidentaux, Hossein Mousavi. Pour l’électeur occidental, tellement mieux loti, lui qui a la chance d’avoir des présidents comme Barack Obama, Nicolas Sarkozy ou des Premiers Ministres sincères, dévoués, et désintéressés, il est tout bonnement impensable de choisir le terrible dictateur religieux antisémite Mahmoud Ahmadinejad !

Comment est-ce possible ?

Seul un horrible bidouillage de l’élection peut l’expliquer.

Pourtant, de ce que nous savons grâce au travail de véritables journalistes et auteurs non inféodés aux puissances occidentales dominantes, il semble bien que la majorité du peuple iranien, 24,5 millions de voix (63,3% des suffrages), ait effectivement choisi de reconduire Ahmadinejad à leur tête [5].

Quelle horreur !

Bien sûr, si cela est incompréhensible pour les habitants de ‘Medialand’, de ‘Disneyland’ et de ‘Curedausteriteland’, c’est tout à fait logique pour un grand nombre d’Iraniens.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le système iranien d’accès aux soins de santé a permis de réduire de 70% la mortalité infantile dans ce pays, l’Iran islamiste, en 30 ans [6]. Contrairement aux Etats-Unis où malgré les dizaines de millions de dollars injectés par le gouvernement fédéral (où vont-ils vraiment ?), les soins médicaux primaires dans beaucoup de régions sinistrées et pauvres sont restés très peu performants, avec une mortalité infantile énorme dans certaines régions (comme le delta du Mississipi) et où l’espérance de vie reste trop faible pour un pays soi-disant si évolué.  C’est au point que des pédiatres étatsuniens s’intéressent au système des maisons de santé iranien et voudraient l’importer dans les régions du Sud des Etats-Unis, les plus frappées par la misère et les maladies [7].

De cela, les médias et gouvernements occidentaux, acharnés à répandre le bobard de l’élection truquée en Iran, ne vous disent rien.

Ahmadinejad est beaucoup plus proche, dans son programme électoral, des millions d’Iraniens habitant dans les provinces, dans les villes, petites et moyennes, et dans les villages, que Mousavi, le champion des classes moyennes et aisées minoritaires et qui voudraient imposer à tout le pays le système à l’occidentale, le meilleur (pour elles) et cela ne se discute pas [8].

L’ouragan d’austérité qui se prépare à fondre sur l’Europe, pulvérisant tous les garde-fous sociaux durement acquis et terrassant les plus faibles, les plus démunis, témoigne du contraire.

« Un sondage d’opinion publique effectué à l’échelle de tout l’Iran et de manière scientifiquement rigoureuse par deux experts états-uniens, trois semaines seulement avant le vote, […] montrait qu’Ahmadinejad avait une avance telle qu’il pouvait remporter plus du double des voix de son adversaire, c’est-à-dire une marge encore plus importante que celle de sa victoire électorale, le 12 juin.

Ce sondage montrait que chez les électeurs d’origine azérie [l’ethnie de Mousavi], Ahmadinejad bénéficiait de deux fois plus de voix que Mousavi, ce qui démontrait à quel point les intérêts de classe incarnés par un candidat sont capables d’occulter l’identité ethnique de l’autre » [9]

Mahmoud Ahmadinejad est le président légitime de la République d’Iran. C’est lui que la majorité des Iraniens a choisi. Pas tous les Iraniens, mais la majorité.

Les électeurs de Ségolène Royal, en France, en 2007, ont-ils violemment manifesté dans la rue, par millions, quand le résultat du scrutin fut connu ? Par Twitter, Facebook et des millions de sms, ont-ils alerté le monde entier du vol de leurs élections, chose forcément évidente puisque leur candidat n’avait pas gagné ?

Pour ceux qui diraient qu’un trucage électoral ne risque jamais d’arriver en Occident, le pays des médias honnêtes, des cures d’austérité, des patrons et des ministres intègres, le film « Hacking Democracy » [10] (« La Démocratie Piratée ») nous démontre toutes les zones d’ombre qui entachent les élections US de 2000, celles qui ont mené au pouvoir Georges W. Bush.

En France, lors de la dernière élection présidentielle de 2007, près de 1,7 millions de Français ont voté à l’aide de machines électroniques [11], des machines à frauder selon l’association à but non-lucratif BlackBoxVoting.org.

Continuons à scruter les nouvelles de ‘Medialand’ concernant l’Iran.

Les manifestations des partisans de Mousavi ont été réprimées dans le sang.

Les minorités juives sont opprimées.

Ahmadinejad nie l’holocauste et veut détruire Israel.

Les femmes sont traitées de façon inhumaine et les condamnés à mort le sont par les moyens les plus barbares comme la lapidation.

L’enjeu n’est pas de faire de l’Iran un pays champion des droits de l’homme, d’ignorer la souffrance d’un certain nombre de femmes iraniennes, de nier que des mises à mort inhumaines y sont pratiquées…

Ceci dit, connaissez-vous une mise à mort…humaine ?

Le concept de « balle à blanc » [12], pratiqué au pays des Champions autoproclamés de la démocratie, les Etats-Unis, rend-il la mort plus humaine à nos yeux si sensibles ?

L’enjeu est de rétablir le gris et toutes ses nuances, là où les médias manipulateurs ne voudraient nous montrer que du « blanc » (le système à l’occidentale), ou que du « noir » (le système iranien d’Ahmadinejad à renverser absolument).

Les pays défenseurs du système à l’occidentale, ou présentés comme « blancs », irréprochables par ‘Medialand’, n’ont aucune leçon à recevoir de l’Iran en matière de répression violente de manifestations de populations civiles, même pacifiques.

Ainsi les Israéliens sont coutumiers de répression dans le sang de Palestiniens osant défier, même pacifiquement, leurs oppresseurs [13].  Un Palestinien, sa vie, sa dignité, valent-elles moins que celles d’un Tibétain ou celle d’un Juif ?  La réponse à cette question est fondamentale car si c’était le cas, nous ne sommes alors vraiment pas les preux chevaliers qui voudrions sauver les femmes iraniennes, ou les condamnés à mort de la lapidation, mais seulement des démagogues hypocrites pour qui la vie de certains humains, dans un certain contexte, est plus importante que celle d’autres humains.

A chaque réunion du G20, les manifestations sont réprimées en Occident avec une violence inouïe, sans distinguer hommes, femmes, enfants ou vieillards, par des forces de l'ordre de plus en plus équipées. Les policiers sont désormais encadrés par des paramilitaires, équipés de Hummers avec canons à ultra-sons et toutes sortes d’armes sophistiquées, non létales mais pouvant infliger de terribles souffrances [14].

Si la Birmanie [15] et l’Arabie Saoudite ne menacent pas ouvertement Israël et ne veulent pas devenir nucléaires, ce sont des dictatures de type militaire, intolérantes à toute forme d’opposition, écrasant toute manifestation, traitant la femme comme un objet et mettant à mort leurs condamnés (parfois pour des broutilles) de la façon la plus barbare qui soit, par exemple en les décapitant avant de les crucifier, comme en témoigne certains rapports d’Amnesty International : « En Arabie saoudite, les peines de mort sont invariablement prononcées et appliquées à l'issue de procès iniques et secrets. » [16].

Pour terminer, la dernière balle de propagande en date lancée à la face de l’Iran, par nos médias que « toute » injustice, et que « toute » barbarie dans le monde devraient insupporter, emmenés par le défenseur des opprimés, sauf ceux de Guantanamo, le « philosophe » Bernard-Henry Levy [17], serait l’intolérable condamnation à mort par lapidation de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, pour un crime aussi futile que l’adultère [18].

D’abord, cela fait étrangement penser à l’histoire des couveuses du Koweït, renversées, selon les médias de l’époque, sans ménagements par les soldats irakiens de Saddam, avant la première guerre du Golfe, en 1991, une véritable intoxication médiatique qui avait néanmoins réussi à emporter l’adhésion des peuples occidentaux bien-pensants à une effroyable guerre asymétrique de plus [19].

Cela fait aussi penser aux charniers de Timisoara [20], aux armes de destruction massives, bactériologiques de Saddam Hussein, à tous les mensonges sur le 11 septembre 2001, à toutes les morts soi-disant causées par la grippe H1N1 lorsque ‘Medialand’ fut pris de fièvre hystérique en 2009, pour le plus grand bonheur des multinationales pharmaceutiques.

Comme pour le bobard de l’élection truquée, il semble qu’on ne nous dise pas tout.

Toujours grâce au travail de véritables journalistes et auteurs non inféodés aux puissances occidentales dominantes, nous savons que Sakineh ne sera pas lapidée [21] et que sa condamnation à mort n’est pas pour adultère, mais pour meurtre, un acte particulièrement sordide en plus, puisque le mari fut drogué puis assassiné dans son sommeil par l’amant [22]. Cela ne justifie pas de mettre à mort cette dame. Rien ne justifie, nulle part, la mise à mort d’un être humain, hormis la légitime défense peut-être. Le débat devrait donc se situer à ce niveau : êtes-vous pour ou contre la peine de mort ?

Dans ce cas, nous pouvons nous intéresser à la Birmanie, à l’Arabie Saoudite, aux Etats-Unis, dont le système juridique inique et cynique est reconnu par certains acteurs de ce système lui-même, comme étant l’un des plus injustes au monde [23].

Dans ce cas, nous pouvons avec la même hargne médiatique nous en prendre à la condamnation à mort aux Etats-Unis de Teresa Lewis, une autre pauvre femme, déficiente mentale, dont la vie sera bientôt effacée de la surface de la Terre, dans l’indifférence générale…des Occidentaux [24].

A ceux qui avanceraient que finalement, peu importe, si, grâce à ce tapage, une vie, en Iran, peut-être sauvée, je réponds que ce n’est pas un point de détail, un hasard sans conséquences, si cet empathie soudaine des médias pour une femme, une meurtrière, et si leur acharnement à l’arracher à sa condamnation (qui ne sera pas la lapidation), concerne l’Iran.  Cette femme-là, cette condamnation-là, dans ce pays-là. A ce moment-là.  Il n’y a rien de fortuit. Rien de sincère. Et vos émotions en sont l’enjeu.

Si aucun référendum populaire ne précédera la mise à feu des missiles vers l’Iran, cela paraît clair, il ne faut toutefois pas sous-estimer la réaction des populations, une fois l’ampleur des pertes civiles connues, bien que ‘Medialand’ fasse tout pour en camoufler la portée. Comptez sur les journalistes « intègres » qui nous désinforment à longueur de journée, pour cela.

C’est le mouvement anti-guerre, des gens comme vous et moi, aux Etats-Unis, qui a fait cesser la boucherie au Vietnam et fait reculer Nixon [25].  Ce n’est pas le manque de balles ou d’idées dans l’esprit des meurtriers US. La réaction populaire, sa force, sa vitesse d’apparition, dans le cas d’une guerre finalement déclarée contre l’Iran, seront conditionnées par l’image que tous auront de l’Iran d’Ahmadinejad à ce moment.

Ahmadinejad et son gouvernement, démocratiquement élus, ne veulent pas détruire tous les juifs et effacer Israel de la surface de la Terre. Par contre ils veulent, comme une majorité d’Iraniens qui ont voté pour eux, faire cesser les guerres impériales menées par les Etats-Unis, et Israel, dans la région. Ils veulent que le génocide pratiqué à l’égard des Palestiniens, leur déportation, leur emprisonnement dans d’énormes enclos à ciel ouvert, sans infrastructures civiles que n’importe quel état mérite, cesse !  Il est vrai, personne ne peut le nier, que le principal obstacle entre ce souhait et la réalité, c’est Israël.

Ce n’est pas le Hamas. Ce n’est pas Ben Laden. Ce n’est pas Ahmadinejad. C’est Israel. Le dernier massacre, celui de Gaza, à coup de plomb durci et d’uranium appauvri, a ravivé la tension entre les deux pays, deux conceptions du monde, et l’a mené à son paroxysme.

Dans la région, l’Iran et ce gouvernement-là sont les défenseurs les moins hypocrites et les plus intransigeants des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza qui subissent, parce qu’ils sont dans le chemin des visées hégémoniques d’Israel, et non à cause de leurs roquettes artisanales, un véritable enfer.

Par ailleurs, plus de vingt-mille juifs vivent en Iran, sans subir la moindre humiliation de la part du régime dominant [26], même si, comme partout, en Iran moins que dans certains endroits du monde, des extrémistes se déchaînent parfois sur eux verbalement.

Ces extrémistes, comme ‘Medialand’ voudrait pourtant nous le faire croire, ne sont pas le régime au pouvoir.  Sur ce plan, si leur empathie était vraiment sincère et non un coup de poker politique, les leaders occidentaux, européens et nord-américains, devraient se joindre à l’Iran et faire cesser l’intolérable calvaire palestinien.

Un Iran nucléaire serait peut-être le meilleur antidote à la folie d’Israël (le gouvernement actuel au pouvoir), une folie aujourd’hui insensible à tous les appels à la raison.

Israel est le véritable état religieux extrémiste de la région qui utilise des prétextes religieux pour justifier ses actes, son armement nucléaire clandestin et son attitude inhumaine vis-à-vis de minorités. Ce n’est pas l’Iran. Ceci est un fait, et non une déclaration antisémite.

Quant à ce désir d’armes nucléaires dont on accuse l’Iran, refusant de les croire quand ils disent vouloir disposer d’installations à visée civile [27], comme pour les armes de destruction massive irakiennes en son temps, ce projet militaire n’est pas prouvé aujourd’hui, ni par Israël, ni par les Etats-Unis, ni par l’AIEA, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique. Déjà en 1998, à l’époque, les inspecteurs des Nations Unies pour le désarmement en Irak avaient eu beau nier l’existence de cet arsenal fantasmé par les anglo-saxons, rien n’y a fait. La guerre était programmée de toute façon [28].

Alors, avez-vous toujours aussi peur de l’Iran d’Ahmadinejad ?

Petit voyage au paradis, les armes de destructions massives de l’Occident

Quittons l’Iran « lapideur et aux sombres objectifs nucléaires », un fantasme des Etats-Unis, et visitons le fabuleux Occident, donneur de leçons et gardien de la morale mondiale.

La cure d’austérité préconisée par le FMI

Le FMI est le meilleur ami de l’homme, vous ne trouvez pas ?

Le Fonds Monétaire International, pas plus que la Banque Mondiale, n’ont rien d’International, ni de Mondial.  Menés aujourd’hui par le « socialiste » Dominique Strauss-Kahn et par Robert Zoellick, deux « philanthropes » accomplis, le FMI et la Banque Mondiale sont toutes deux des organisations sous contrôle des Etats-Unis, et des Occidentaux [29]. Appelons un chat un chat. Ce sont le Fonds Monétaire Occidental et la Banque d’Occident.  Tels sont les termes corrects, que tous les journaux honnêtes devraient utiliser.  Ces organismes appliquent des mesures injustes et malhonnêtes à tout le monde (en ce sens, ils sont international, mondial) et travaillent pour les riches, les 400 milliardaires étatsuniens et du reste du monde, un club transnational plus puissant que les gouvernements [30].

Pour que le monde comporte 400 supers milliardaires, comprenez-vous qu’il faut absolument des milliards de pauvres, et même très pauvres sur la Terre ?

Le FMI est un des nombreux moyens d’y arriver.

Après s’être occupé de nombreux pays, dont la Grèce récemment, il s’est jeté, tel un vautour affamé, sur le Pakistan déjà durement touché par des inondations [31].

Ne riez pas, Occidentaux, toute l’Europe se trouve à présent dans son collimateur.

‘Medialand’ utilise, comme à son habitude, le terme bien propre de « réformer » [32].

Entendez par là « baisser les prestations sociales, privatiser les services publics, démanteler le droit du travail. »

‘Réformer’ est en fait ‘piller’, ‘saigner’, ‘dévaliser’.

« Depuis la fin des accords de Bretton Woods, cette institution [le FMI] pilotée par les Etats-Unis (majoritaires en voix) a systématiquement prôné la privatisation et la suppression des politiques sociales (fin des remboursements des frais de santé, fin des services publics etc.). Il n’a jamais présenté un éventail de remèdes disponibles à chaque pays selon sa situation propre…

Les populations sont toujours ressorties appauvries de ces cures d’austérité, et cela a parfois été jusqu’à les priver de ressources vitales.

Ainsi au Ghana au début des années 2000, la privatisation de la compagnie nationale de distribution de l’eau, suite à un ajustement structurel, a contraint de nombreux villageois à devoir choisir entre boire de l’eau potable et manger.

L’entreprise nouvellement en charge de la distribution avait doublé les prix, voire triplé ou quadruplé selon les villes.

Systématiquement, l’élite locale s’est enrichie tandis que le peuple s’est appauvri. Cette politique est criminelle lorsqu’elle prive des citoyens de soins, d’eau potable, de nourriture, ou d’éducation. »

Le transfert de richesses s’opère des pauvres vers les riches. L’argent prêté par le FMI doit être utilisé suivant les conditions fixées par l’organisme ‘international’ : constructions de centrales électriques, de routes, de barrages », par des entreprises occidentales, états-uniennes [33]. La guerre économique et la corruption des élites nationales suffisent souvent à l’empire anglo-saxon, qui sert le complexe militaro-industriel et le système financier occidental,  pour arriver à ses fins.Si le FMI et les « assassins économiques » échouent, alors vient le temps des bombes et des assassinats, après une habile manipulation de l’opinion des masses populaires.

« Ce que l’on nomme ‘mondialisation’, à ce titre, n’est pas autre chose que l’expansion de l’Empire, le FMI étant une arme parmi d’autres ».

Les plans moralisateurs, culpabilisants du FMI, et les discours des « experts » chargés de lui préparer le terrain, ne doivent pas faire oublier que c’est la recherche effrénée de profits, sans limites, avec la complicité de certains ministres, qui a mené des banques à la banqueroute, et qu’au lieu de sanctionner  les irresponsables et juger les escrocs, de responsabiliser les institutions fautives et des les impliquer durement dans leur remise à niveau, c’est par un transfert de richesses publiques, appartenant à toute la population, que le sauvetage des banques et des gros actionnaires a eu lieu. Le FMI, toujours aidé par les complices du premier vol, restés en place, parfois récompensés même, voudrait nous piller une deuxième fois.

« Par ailleurs, alors que le Fonds impose des gels -voire des baisses- de salaire un peu partout, celui de son directeur général, le socialiste français Dominique Strauss-Kahn, a connu une hausse supérieure à 7% lors de son arrivée, pour se stabiliser à un demi-million de dollars par an. » [34].

Saviez-vous qu’en Ukraine, parce que le gouvernement de Viktor Iouchtchenko avait voulu augmenter de 20% le salaire minimum de sa population, fin octobre 2009, le FMI avait de suite suspendu son programme de « sauvetage » ?

La Roumanie, l’Islande sont des exemples flagrants, récents, de prédation du FMI.

Pour obtenir l’ argent du FMI, que celui-ci possède déjà par transfert des richesses des pays pauvres vers les pays riches, il faut augmenter ses impôts, tailler dans les dépenses publiques, diminuer les salaires des fonctionnaires et fermer des dizaines d’écoles et d’hôpitaux [35].

Oui, le FMI est bien le meilleur ami des 400 milliardaires du monde entier et un des pires prédateurs de l’humanité.

Corexit et globules rouges, BP, une multinationale qui vous respecte

BP, tristement célèbre avec la catastrophe pétrolière dans le Golfe du Mexique, est le symbole de toutes ces multinationales qui détruisent le monde avec arrogance et autant d’empathie qu’un requin lorsqu’il coupe une otarie en deux.

La compagnie BP, et ses partenaires, Halliburton, Anadarko, Transocean [36].

BP est le symbole de ces multinationales plus puissantes que les gouvernements, dictant leur conduite à des institutions fédérales normalement au service des populations, payées par leurs impôts, faisant de l’administration Obama, de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), de l’EPA (Environmental Protection Agency), de la Garde Côtière US, des pantins dans les mains de BP.

Le Corexit est un dispersant de surface pour marées noires.

Le Corexit 9500 décompose le pétrole brut en petites boulettes d’hydrocarbure et une bouillie de pétrole aqueux qui s’infiltre sous les barrages mis en place pour protéger les nurseries de poissons, les parcs à huîtres…Le propylène glycol, un composant majeur du Corexit 9500, est mesuré dans les eaux du Golfe à 150 fois la concentration létale [37]. Le Corexit est un pesticide neurotoxique, interdit dans d’autres pays.

Le remède est plus toxique que le problème. BP est impliqué avec la société qui fabrique le Corexit [38] utilisé sous sa version interdite en Angleterre notamment, du moins près du littoral. La doctoresse en toxicologie Susan Shaw, fondatrice et directrice de l’Institut de recherche environnementale marine dans le Golfe du Mexique a étudié les effets du produit utilisé par BP [39]. Le Corexit fait éclater les globules rouges, entraîne des hémorragies internes et des lésions hépatiques et rénales, dont souffrent des milliers de Louisianais aujourd’hui. C’est en se combinant au pétrole que le Corexit atteint sa toxicité maximale, passant directement à travers la peau. Les solvants du dispersant font rentrer le pétrole à travers la peau et le font pénétrer dans les cellules, les organes.

Le docteur en biologie et toxicologie marine Chris Pincetich affirme que le Corexit disloque les membranes cellulaires [40].  L’EPA, quant à elle, a basé ses conclusions sur la toxicité du Corexit de BP en étudiant les effets sur les poissons après seulement 96 heures d’exposition. Comme les poissons ne sont morts, tous, qu’après deux semaines, elle a conclu à l’innocuité du produit [41]!

Chez BP, comme chez toutes ses consœurs, le profit passe avant tout.

Comme le décrivait le Washington Post, sur base de documents internes provenant du pétrolier, BP « a bafoué la sécurité en négligeant l’équipement âgé, a fait pression sur ses employés afin qu’ils ne signalent pas les problèmes et a écourté voire retardé les inspections afin de réduire les coûts de production.» [42]

« Selon l’agence de santé de l’Etat de Louisiane, les ouvriers de BP deviennent de plus en plus malades après avoir respiré les vapeurs produites par les ‘dispersants’ toxiques et par le pétrole. Les émissions des deux produits combinés étant encore plus dangereuses pour la santé. En conséquence, BP a ordonné à ses employés de ne pas se présenter aux centres médicaux de l’Etat, mais à ceux de l’entreprise. Dans le même temps, la direction de BP interdisait à ces mêmes salariés, sous peine de devoir prendre la porte, de porter des appareils respiratoires pour se protéger des émanations, avec toujours le même souci, celui de l’image. »

« La plupart de ces ouvriers de nettoyage…ne peuvent pas non plus compter sur le soutien d’Obama. En dépit d’une pétition qui a recueilli les signatures de centaines d’associations et de dizaines d’hommes politiques, la Maison Blanche a refusé d’exiger de BP que ses ouvriers soient munis de respirateurs. » [43]

Quand l’EPA a essayé d’interdire à BP l’utilisation du Corexit, l’agence s’est fait remonter les bretelles et a dû baisser d’un ton et de toute façon, malgré ses recommandations revues à la baisse, les gardes-côtes fédéraux ont accordé à BP pas moins de 44 dérogations. [44] Parce que le produit est fabriqué par une entreprise de laquelle BP est proche, la multinationale préfère l’utiliser, alors que d’autres dispersants seraient beaucoup moins toxiques et dans certains cas deux fois plus efficaces [45].

Alors qui dirige vraiment les Etats-Unis ? Obama ? Ou BP ?

L’impact de cette catastrophe provoquée par les négligences d’une firme privée sans foi ni lois ne se limitera pas au Golfe du Mexique mais s’étendra au monde entier.

Ainsi,

« L’ensemble de la ‘rivière d’eau chaude’ qui s’étend des Caraïbes jusque sur les bords de l’Europe de l’Ouest se meurt à cause du Corexit que l’Administration Obama a permis à BP d’utiliser pour cacher l’ampleur de la catastrophe pétrolière du Deepwater Horizon de BP.

Les quelque deux millions de gallons du Corexit, ainsi que plusieurs millions de gallons d’autres dispersants, ont fait que la majeure partie des deux cents millions de gallons de pétrole brut, qui ont jailli depuis des mois de la tête du puits BP et des autres sites avoisinants, de surtout couler au fond de l’océan.

Cela a contribué à dissimuler une grande partie du pétrole, avec l’espoir que BP pourrait sérieusement réduire les amendes fédérales du désastre pétrolier.

Cependant, il n’existe actuellement aucune façon efficace de nettoyer le fond du Golfe du Mexique, dont environ la moitié est couverte de pétrole brut.

En outre, le pétrole s’est écoulé le long de la Côte Est de l’Amérique et jusque dans l’Atlantique Nord, et il n’y a aucun moyen de nettoyer efficacement ce pétrole des fonds marins.

Cette énorme quantité de pétrole brut recouvrant une zone aussi immense a sérieusement affecté les systèmes actuels du courant Loop, du Gulf Stream et de l’Atlantique Nord, en brisant les limites des couches du jet d’eau chaude. » [46]

Tout ce système est un des principaux processus de thermorégulation mondiale qui régularise les températures de la planète. « Nous pourrions être en train d’entrer dans une toute nouvelle ère glaciaire complète…

L’utilisation du Corexit et des autres dispersants par BP, avec la pleine coopération de l’Administration Obama, a créé le danger le plus important dans toute l’histoire de cette planète. C’est ce qui arrive quand une grande nation glisse pour devenir un type de nation du Tiers-Monde, où l’argent seul est la force motrice essentielle dans toutes les actions du gouvernement. » [47].

Radiations, le cadeau de l’Empire occidental au monde entier

Pour terminer ce panorama non exhaustif de l’Occident qui nous veut du bien, contrairement à l’Iran des Mollahs qui mériterait selon ses détracteurs qu’on risque un hiver nucléaire global, parlons de l’uranium appauvri, cadeau des civilisations évoluées et libératrices aux pays pauvres et opprimés. L’uranium appauvri permet d’augmenter la puissance de perforation des obus contre des cibles blindées ou des bâtiments. Soyons certains que l’Iran aura sa ration d’uranium appauvri, si la « diplomatie » échoue.

Depuis le déferlement « libérateur » des hélicoptères et des tanks anglo-saxons, après la pluie de bombes offertes par les multinationales étatsuniennes de la même famille que BP, les habitants de Fallujah, une entité de 300 000 habitants de l’Irak dévasté, ont 4,22 fois plus de risques de développer un cancer que les Egyptiens ou les Jordaniens.  Cette « probabilité est 12,6 fois plus grande chez les enfants de moins de 14 ans.

Le risque de leucémie chez les personnes de 0 à 34 ans est 38,5 fois plus élevé. La mortalité infantile atteint des taux record : 80/1000, soit 4 fois les taux égyptien et jordanien. À partir de 2009, ce taux passe même à 136/1000 !! Le « sexe ratio » (le taux comparé d’hommes et de femmes au sein d’une population) est totalement anormal dans la tranche des 0-4 ans vivant à Fallujah où l’on enregistre un déficit de naissances de garçons de 18% ! D’une manière générale, le nombre de naissances a chuté, sans que l’on sache encore si cela est dû à une baisse de la fertilité ou à un nombre plus élevé de fausses couches... Ou aux deux. »

«Les radiations provoquent en effet des changements au niveau de l’ADN dont les effets se font en général sentir sur les descendants. C’est ainsi que des malformations génétiques sont observées sur les enfants des enfants des survivants d’Hiroshima. » [48]

À Fallujah, l’Iran doit sembler bien moins menaçant, même nucléaire, que l’Empire du Bien commandé par les 400 milliardaires de la planète.

Iran ou Occident ?

De qui avez-vous le plus peur aujourd’hui ?

Des armes de destruction massives de l’Occident, bien réelles, que l’Empire anglo-saxon utilise tous les jours devant vos yeux, certaines sur les habitants de pays lointains, d’autres sur leurs propres populations ?

Du FMI, du Corexit, de l’uranium appauvri ?

De BP, d’Halliburton, de Monsanto, d’Exxon, les véritables gouvernements de l’Occident, semeurs de guerres et de produits toxiques ?

Ou d’Ahmadinejad ?

 

Sources : 

[1] http://www.liberation.fr/monde/0101605464-irak-blair-savait-qu-il-n-y-avait-pas-d-armes-de-destruction-massive  

[2] http://www.liberation.fr/monde/010123608-les-935-mensonges-de-l-administration-bush-sur-l-irak

[3] http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=925&var_recherche=arab  

[4] Iran : le bobard de l’ « élection volée », http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14037  

[5] Op.cit.

[6] http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=17799

[7] Op.cit.

[8] Iran : le bobard de l’ « élection volée », op.cit.

[9] Op.cit.

[10] http://www.reopen911.info/video/hacking-democracy.html

[11] http://www.dailymotion.com/video/x1g877_machines-a-voter-machines-a-frauder_news

[12] http://www.legrandsoir.info/La-balle-a-blanc.html  

[13] Répression israélienne sauvage contre les manifestations palestiniennes pacifiques : http://ism-france.org/news/article.php?id=13529&type=temoignage

[14] http://www.dailymotion.com/video/xam341_g20-de-pittsburgh-l-etat-policier-e_news  

[15] Birmanie : répression contre les opposants, Rangoun est le théâtre de violents affrontements : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-959911,0.html  

[16] En Arabie saoudite un condamné a été décapité et crucifié :

http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/saudi-arabian-man-beheaded-and-crucified-20091208  

[17] Pour masquer les activités secrètes des médecins de Guantánamo, la Navy a organisé des voyages de presse à l’attention de journalistes complaisants. Ainsi, l’essayiste français Bernard Henry Lévy a-t-il volontiers joué le témoin de moralité en visitant ce qu’on a bien voulu lui montrer. Dans son livre American Vertigo, il assure que cette prison ne diffère pas des autres pénitenciers états-uniens et que les témoignages de sévices qu’on y pratiquerait « ont été plutôt gonflés » (sic) [American vertigo, par Bernard-Henry Lévy, Grasset & Fasquelle 2006.]

Le secret de Guantánamo : http://www.voltairenet.org/article162377.html  

[18] Le scandale Sakineh : http://www.voltairenet.org/article166999.html  

[19] 17 janvier 1991, Opération Tempête du désert, Piège et désinformation, paragraphe 5 : http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19910117

[20] Le charnier de 1989, une falsification célèbre.

Article détaillé : Affaire des charniers de Timişoara.

On rapporta qu'il y aurait eu 1 104 tués et 3 352 blessés pendant l'insurrection contre le chiffre réel de 93 morts à la fin. Les images de cadavres dont l'origine véritable avait été cachée furent abondamment diffusées dans le monde entier. Ce n'est qu'en février 1990 qu'il fut officiellement enfin établi qu'il s'agissait là d'une intoxication. Le nom de Timişoara est dès lors resté associé aux manipulations dont les médias sont toujours susceptibles d'être à la fois les dupes et les relais3. Surtout les relais, car dès la première diffusion des images au public de télévision il était parfaitement visible, pour un observateur un tant soit peu attentif et les journalistes se devraient de l'être professionnellement, que les corps déterrés portaient de nombreuses cicatrices, qui plus est de plaies soigneusement recousues trahissant des interventions chirurgicales.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Timi%C5%9Foara#Le_charnier_de_1989.2C_une_falsification_c.C3.A9l.C3.A8bre  

[21] Les autorités iraniennes n’ont pas l’intention de lapider Sakineh (communiqué) : http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=72231   

[22] Le scandale Sakineh , op.cit.

[23] The Triumph of Evil: http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=20876

[24] Teresa Lewis risque d’être exécutée dans 48h aux Etats-Unis dans l’indifférence médiatique générale : http://www.futurquantique.org/?p=11560

[25] Richard Nixon, the memoirs of Richard Nixon, New York, Grosset and Dunlap, 1978. “Bien que j’aie publiquement persisté à ignorer la controverse anti-guerre, […] je savais que, après toute cette contestation et après le Moratoire [les manifestations nationales d’octobre 1969], l’opinion publique américaine serait profondément divisée à propos de toute escalade militaire. »

La loi et la justice, Law and Justice, © Howard Zinn, 1990.

[26] Nucléaire iranien, Yves Bonnet, Editions Michel Lafon, 2008, pp. 354-355

[27] Absence de l'élément clé : la preuve, dans les estimations alarmistes sur le programme nucléaire iranien :

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=4378  

[28] Guerre à l’Irak, ce que l’équipe Bush ne dit pas, William River Pitt, entretien avec Scott Ritter, ancien inspecteur des Nations Unies.

[29] Le FMI veut saigner un Pakistan déjà ravagé par les inondations : http://www.wsws.org/francais/News/2010/sep2010/paki-s17.shtml

[30] Bill Gates, Warren Buffett et les 400 milliardaires : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=21124  

[31] Le FMI veut saigner un Pakistan déjà ravagé par les inondations, op.cit.

[32] Le FMI attaque l’Europe : http://www.internationalnews.fr/article-le-fmi-attaque-l-europe-52161779.html

[33] Op.cit.

[34] Ouragan d’austérité sur l’Europe : http://www.cadtm.org/spip.php?page=imprimer&id_article=5781  

[35] Révolte contre l’UE et le FMI: la Grèce, l’Islande et la Lettonie pourraient montrer la voie :

http://www.oxygene.re/exportation/pdf/?id=74614&table=actualites  

[36] The Gulf oil disaster truth, By Wayne Madsen: http://onlinejournal.com/artman/publish/article_6106.shtml

[37] Op.cit.

[38] Ce que les grands médias ne disent pas sur le nettoyage de la marée noire, Paul Fassa

[39] Le Dr Susan Shaw expose les dangers du Corexit : http://www.youtube.com/watch?v=OeeagOtxIPE  

[40] Le Dr Chris Pincetich donne son point de vue : http://www.youtube.com/watch?v=1FxfYqnlQ50  

[41] Toxicologists: Corexit “Ruptures Red Blood Cells, Causes Internal Bleeding”, "Allows Crude Oil To Penetrate “Into The Cells” and “Every Organ System" http://www.washingtonsblog.com/2010/07/toxicologists-corexit-ruptures-red.html    

[42] BP, entreprise sado-mazout ! http://www.bakchich.info/BP-entreprise-sado-mazout,11435.html  

[43] Op.cit.

[44] Exceptions swallow the rule: "Rare cases" turn into daily approvals for dispersant use: http://blogs.edf.org/nanotechnology/2010/07/07/exceptions-swallow-the-rule-rare-cases-turn-into-daily-approvals-for-dispersant-use/  

[45] Marée noire: les dispersants utilisés par BP sont-ils toxiques pour l'environnement ?

http://www.20minutes.fr/article/405882/Planete-Maree-noire-les-dispersants-utilises-par-BP-sont-ils-toxiques-pour-l-environnement.php

[46] Le Gulf Stream et le courant de l’Atlantique Nord à l’agonie : http://pleinsfeux.com/gulf-stream-courant-atlantique-nord-agonie/  

[47] Op.cit.

[48] L’héritage cancérigène de l’armée américaine en Irak : http://www.bastamag.net/article1165.html  


Pascal Sacré est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.  Articles de Pascal Sacré publiés par Mondialisation.ca

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=21175

 


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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 05:23
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Le chef des armées françaises annonce de nouvelles guerres

 

Article placé le 22 sept 2010, par Agata Kovacs (Genève)

 

Le 15 septembre dernier, à l’Ecole militaire, l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées françaises, a délivré un message pour le moins surprenant, qui n’a rencontré aucun écho dans les médias.

  

http://www.mecanopolis.org/wp-content/uploads/2010/09/guillaud1.png

    

  

Ce jour là, face à l’amiral Guillaud, une centaine d’officiers supérieurs, parmi lesquels les futurs généraux français et quelque 40% de militaires étrangers. C’est le Canard enchaîné qui rapporte, dans son édition du 22 septembre, les propos du chef d’état-major :


« Le spectre de la guerre ne peut être écarté. La seule question étant la forme qu’elle prendra », a indiqué l’amiral. Et d’argumenter ainsi : « Depuis la première fois depuis la Renaissance, les puissances occidentales, notamment européennes,  pourraient perdre leur suprématie militaire dans les trente prochaines années [face a des puissances émergentes] décomplexées, concurrentes, offensives et parfois provocatrices ». Façon de décrire « un monde où le retour à la guerre est un triste réalité ». Un monde où il ne faut plus trop compter sur les État-Unis car « la puissance américaine, encore inégalée, est fragilisée par la crise financière.»


Sans la moindre modération dans ses propos, note le Canard Enchainé, l’amiral Guillaud a énuméré les multiples raisons de se faire bientôt la guerre : prolifération nucléaire, développement des missiles balistiques, terrorisme, conflits pour le pétrole, pour l’accès à l’eau, pour des « enjeux alimentaires », etc. Enfin, il a décrété que « les inégalités des croissances démographiques peuvent générer des exodes migratoires massifs [pouvant déstabiliser] des pays développés ». Voilà un discours, assurément aligné sur ce que pensent les patrons des armées allemandes et israéliennes, qui laisse songeur.


Agata Kovacs, pour Mecanopolis 

 

http://www.mecanopolis.org/?p=19728&type=1

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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 05:22


 

Les Indigènes luttent pour la défense de la Terre-mère

Hugo Blanco

« Les populations indigènes, considérées comme les moins civilisées, se trouvent en première ligne pour la défense de la nature et donc pour la survie de l'espèce. [...] Si vous voyez cela, vous comprendrez qu'une tâche fondamentale des révolutionnaires anticapitalistes doit être la solidarité avec les luttes indigènes, en défense de la nature et pour la construction de la nouvelle société. »

Dans tous les pays où existe une population indigène, celle-ci lutte avec combativité en défense de la Mère Terre, contre les attaques des entreprises pétrolières, minières, d’exploitation de bois, etc. L’agro-industrie est également l’ennemie du sol et des populations, car elle détruit les sols par la monoculture et l’utilisation d’engrais chimiques, elle surexploite les travailleurs et le plus souvent elle produit pour l’exportation par exemple des biocombustibles pour alimenter les véhicules. Une autre attaque consiste à construire des barrages, des entreprises hydroélectriques, des aéroports, des routes, etc. au service des entreprises et au détriment des habitants. Le massacre à Bagua d’environ 200 péruviens amazoniens (le chiffre officiel est de 10), dont les cadavres ont été incinérés par les forces de répression, a provoqué l’indignation internationale. Mais il existe aussi des victoires, comme celle de Tambogrande qui a empêché l'entreprise canadienne Manhattan d'extraire l'or qui se trouve dans le sous sol.

 

Au Chili le gouvernement "socialiste" a utilisé les lois de Pinochet pour réprimer les Mapuches qui défendent la Mère -Terre En Argentine, Andalgalá et d'autres villages luttent courageusement en défense de l'environnement. Au Guatemala, des centaines de milliers d'indigènes luttent contre la législation sur l’exploitation des mines. Aux EU les indigènes s'opposent à l’extraction d'uranium qui cause des dommages à la "grande grand-mère" (le Cañon du Colorado). En Colombie Britannique, au Canada, les indigènes luttent contre l’édification de constructions dans leur territoire à l’occasion des jeux Olympiques d'hiver. Le grand capital ne s'attaque pas seulement à l'environnement. Etant donné que l'organisation collective est l'arme de défense des indigènes, les attaques sont aussi dirigées contre elle. La législation anti-communauté indigène s’est mise en place presque simultanément au Mexique et au Pérou. Les décrets-lois anti-indigènes promulgués par le président péruvien ont pour cibles l'environnement et la communauté indigène. C’est précisément cela qui renforce la construction du pouvoir collectif indigène.

L'exemple le plus avancé de la lutte indigène pour construire un pouvoir autonome est celui de la zone libérée de Chiapas, au Mexique. C’est la collectivité qui gouverne, en élisant les dirigeants sans qu’aucun candidat ne se présente. Les membres des corps collectifs élus, ne touchent pas de salaire pour cette fonction et ils peuvent être révoqués à tout moment. L'Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) protège la population de cette zone de l'attaque gouvernementale, ses membres n’ont pas le droit de participer aux organismes gouvernementaux.

C’est donc une véritable démocratie qui fonctionne là bas. Malheureusement ce mot a été tellement galvaudé -depuis sa création pour nommer la dictature des mâles grecs contre les femmes et les esclaves, jusqu'à son actuelle utilisation pour définir les gouvernements du grand capital contre la majorité de la population-, que j’ai du mal à utiliser ce terme.

Le Chiapas est le cas le plus avancé mais ce n’est pas le seul

Dans la région du Cauca, en Colombie, selon les mots de Raúl Zibechi4, « il existe 14 resguardos (régions protégées démilitarisées) qui occupent environ 191 000 hectares ….où vivent 110 000 personnes …. Au total il y a 25 000 familles réparties dans 304 hameaux ou communautés rurales …. Dans ces territoires sont organisés 18 ‘cabildos’, autorité politique indigène qui cohabite avec les municipalités de l'État colombien. Les cabildos sont administrés par des gouverneurs nommés par de grandes assemblées et accompagnés par des délégués choisis dans chacun des hameaux. Le ‘cabildo’, c'est un pouvoir territorialisé qui doit cohabiter avec d'autres pouvoirs qui font tout pour réduire son influence : essentiellement, les militaires et la guérilla. »

En Equateur, ce sont les indigènes qui grâce à leurs manifestations populaires ont eu raison de l’attitude obstructionniste de la droite, et en particulier de sa prétention, au moyen du parlement, à empêcher la réalisation de l'Assemblée Constituante. Les indigènes ont soutenu le gouvernement de Correa. Maintenant ils s’opposent à Correa en défendant leurs territoires contre les dégâts provoqués par l'extraction de pétrole ; ils expliquent aussi que la loi sur l’eau les prive de certains droits. Le désaccord s’étend au terrain éducatif puisqu'ils exigent de nommer aux mêmes les instituteurs sur leur territoire et empêchent l’arrivée d'agents gouvernementaux qui essaient d'y entrer pour les diviser. Ils expliquent, à juste titre, qu'ils appliquent ainsi la nouvelle constitution équatorienne, qui reconnaît que l'Équateur est un état plurinational. Tout cela renforce la construction d’un pouvoir démocratique autonome.

En Bolivie, où les élections se font encore selon l’ancienne méthode qui n’a rien de démocratique et où les indigènes n’ont droit qu’à une infime minorité de représentants, il y a quelques jours les indigènes du Béni ont élu leurs représentants à la manière indigène, au consensus.

Au Honduras du 12 au 14 mars, a eu lieu la seconde « Rencontre nationale pour la Refondation du Honduras » qui a rassemblé plus de 1000 délégués. Le pivot principal de l'organisation a été le Conseil Civique des Organisations Populaires et Indigènes du Honduras (COPINH). Ce sont les indigènes qui ont nourri les participants. "Ils n'apportent pas ce qu’il leur reste ; ils apportent ce qu'ils ont", a dit la dirigeante Berta Cáceres, quand sont arrivés des hommes et des femmes des communautés, chargés de sacs de maïs, de haricots rouges, de café, de fruits, pour la cuisine collective. Au nom de l'organisation indigène, Berta a expliqué que, puisque au Honduras il n’existe pas de gouvernement légitime, le peuple doit choisir à la base, ses autorités.

Au Pérou le massacre du 5 juin (2009) à Bagua a renforcé le pouvoir indigène dans plusieurs agglomérations amazoniennes qui ont mis en place des postes pour contrôler ceux qui entrent sur leurs territoires et où les commissariats sont restés sans policiers, car ceux-ci craignent de revenir sur place. Dans la sierra, des "rondes paysannes", organisations d'auto-défense contre les voleurs de bétail et de justice interne, ont été créées pour répondre à la corruption des juges et des policiers. Au début elles ont été réprimées par le système, mais devant leur multiplication, le pouvoir a été obligé de les reconnaître légalement et de leur donner des prérogatives pour exercer la justice à un niveau inférieur. Là où existent des populations indigènes, elles se dotent d’une organisation communale, plus ou moins démocratique, avec une plus ou moins grande force face aux autorités du système.

Tâches des révolutionnaires

Voilà plus de cent ans qu’existe la lutte contre le capitalisme qui est un système injuste ; à mon époque, nous, les révolutionnaires, nous pensions que si nous n'arrivions pas à l'abattre, les générations futures le feraient.

Maintenant nous voyons que c’est faux : si nous, les générations actuelles, nous ne détruisons pas le capitalisme, c’est lui qui, par ses attaques contre la nature, exterminera l'espèce humaine. En fait, il a déjà commencé à l'exterminer, essentiellement par le réchauffement global produit par l'émission des gaz à effet de serre. Dans ma région, dans le Cusco, il y a déjà eu des dizaines de morts à cause des alluvions produits par le réchauffement. Une île de la baie de Bengale a disparu sous l'eau. L'ouragan Katrina a tué beaucoup de gens aux Etats-Unis, en Afrique ils doivent marcher des kilomètres pour obtenir de l'eau. L'hiver passé a été excessivement froid en Europe, il y a eu des morts. Une rivière de boue a traversé une ville italienne. A Grenade, (Espagne) et Buenos Aires, les gens ont marché dans les rues avec l'eau au-dessus des genoux. Comme nous avons vu plus haut, le réchauffement de la planète n'est qu'une des attaques du capitalisme à la nature, et par conséquent à la survie de l'humanité.

Il y a beaucoup de conseils pour agir contre le réchauffement, par exemple utiliser des lampes fluorescentes, mais même si tout le monde le faisait, cela ne va pas arrêter le réchauffement de la planète, puisque celui-ci et toutes les autres formes de détérioration de l'environnement sont inhérentes au système capitaliste -dont lle commandement sacré ordonne aux sociétés multinationales de gagner la plus grande quantité d'argent possible dans le moins de temps possible.

Il existe des lois de protection de l'environnement, mais une autre des normes du système est qu'avec de l’argent on peut détourner n'importe quelle loi.

Si un capitaliste par des raisons morales renonce à implanter une industrie polluante, ce n'est pas une solution, car le tourbillon du marché fera qu'un autre capitaliste prendra sa place.

Le seul remède possible, pour freiner le réchauffement global et toute la détérioration de la nature, c’est d’en finir avec le capitalisme. Les 100 000 personnes qui criaient à Copenhague : « Changeons le système, pas le climat ! », avaient raison.

J'adresse une invocation à ceux qui combattent par une société plus juste, qu'ils s'appellent marxistes, libertaires ou quoique ce soit, pour ce que nous fassions face à la nouvelle réalité.

Faisons un revirement dans la dénonciation au capitalisme. Maintenant nous devons fondamentalement la concentrer sur le fait que l'attaque de la nature extermine notre espèce. Ceci est beaucoup plus grave que son exploitation de la classe ouvrière ou le pillage de nos richesses.

Je vous lance aussi un appel pour que vous lisiez ce qui suit :

Les populations indigènes, considérées comme les moins civilisées, se trouvent en première ligne pour la défense de la nature et donc pour la survie de l'espèce. Ces populations, aujourd’hui encore écrasées par le capitalisme, construisent le type d'organisation sociale pour lequel nous luttons. Pour le dire avec les mots du Subcomandante Marcos : « il ne s’agit pas de prendre le pouvoir, mais de le construire ».

Si vous voyez cela, vous comprendrez qu'une tâche fondamentale des révolutionnaires anticapitalistes doit être la solidarité avec les luttes indigènes, en défense de la nature et pour la construction de la nouvelle société.

Source : Tlaxcala http://www.tlaxcala-int.org/article...

 

http://www.michelcollon.info/Les-Indigenes-luttent-pour-la.html

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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 05:20

Le Sud se bat toujours pour arrêter

la biopiraterie du Nord

Les Nations Unies ont déclaré 2010 l'Année de la biodiversité. Mais 17 ans après l’adoption de la Convention sur la diversité biologique au cours du Sommet de la terre à Rio de Janeiro, au Brésil, la question de la biopiraterie dresse toujours le Nord contre le Sud.

 

Des chercheurs et militants ont inventé le terme biopiraterie, "le vol de ressources génétiques", pour décrire la pratique des sociétés consistant à assurer "des monopoles privés rentables en surveillant les revendications de brevet sur les gènes, les plantes et les connaissances traditionnelles connexes de l'Afrique", selon le Centre d'Afrique du Sud pour la biosécurité (ACB).

Le nouveau régime international sur l'accès aux ressources génétiques et le partage des avantages, proposé au départ en 2002, sera à l'ordre du jour à la 10ème réunion prochaine de la Convention sur la diversité biologique qui aura lieu à Nagoya, au Japon, du 18 au 29 octobre 2010.

La controverse n'est pas nouvelle. Le géant pharmaceutique allemand, Bayer, a déposé un brevet en 1995 pour la fabrication de Glucobay, un médicament qui traite les diabètes de type II et qui est basé sur une souche de bactérie provenant du lac Ruiru au Kenya.

Merck, un concurrent, a pris un brevet (..)  La liste est longue.

Selon Krystyna Swiderska, qui fait des recherches sur la biopiraterie pour l'Institut international pour l'environnement et le développement (IIED), basé à Londres, "le problème est qu'il n'existe pas de système pour surveiller la biopiraterie". L'IIED, une organisation à but non lucratif, fait la promotion du développement durable.

"De temps en temps, les ONG (organisations non gouvernementales) lancent des campagnes sur des exemples particuliers de la biopiraterie, mais il est difficile de savoir combien de fois elle se produit ou la façon dont elle affecte des industries [...] les produits pharmaceutiques, les médicaments à base de plantes, les agro-semences, les aliments, ou les procédés industriels", explique-t-elle.

Le problème n'est pas limité à l'Afrique, mais "les communautés autochtones telles que celles de l'Afrique sont les détentrices des connaissances traditionnelles, que ce soit des variétés de médicaments ou de cultures", affirme Swiderska.

Dans des cas de la biopiraterie, des remèdes longtemps identifiés et développés par les guérisseurs traditionnels, sont accaparés par des entreprises basées au Nord qui revendiquent des droits exclusifs sur leur utilisation à travers des éléments de droit d’auteur ou des procédures.

Les peuples indigènes d'Afrique ont peu de recours institutionnel et réglementaire pour protéger leurs connaissances dans ces cas.

En tout, 192 Etats et l'Union européenne ont maintenant signé la Convention sur la diversité biologique, qui vise entre autres à assurer un partage juste et équitable des avantages qui découlent des ressources génétiques. La plupart des Etats l’ont également ratifiée.

"Mais le problème est que beaucoup de ces ressources ont été déjà collectées et sont maintenant dans des banques de gènes ou dans des jardins botaniques au Nord. Tant que le brevet commercial n’est pas lancé, il est difficile de savoir ce qui se passe", souligne Swiderska.

Dans son rapport de 2009 intitulé "Le piratage du patrimoine africain", l’ACB a enquêté sur sept nouveaux cas de biopiraterie présumée, y compris dans des pays africains comme l'Ethiopie et le Madagascar. (..)


Ce n'est que dans des cas très rares que des accords sur le partage des avantages sont conclus entre les communautés traditionnelles et les sociétés. La plupart des autochtones qui ont créé ou utilisé ces ressources génétiques pendant des siècles n'ont jamais partagé les bénéfices.

"Les pays africains ratent donc potentiellement des avantages énormes", selon Swiderska.

Le cas du cactus Hoodia, que le peuple San utilise comme coupe-faim dans le désert du Kalahari en Afrique du Sud depuis des générations, est notoire.

Les droits de commercialisation à des extraits de la plante ont été vendus à Pfizer, une société de fabrication de médicaments, afin qu’elle développe un produit facilitant la perte de poids. Après des années de campagne, un accord a été conclu selon lequel les San recevraient des royalties estimées à seulement 0,003 pour cent des ventes au détail, selon l’ACB.

(..)

"La deuxième partie de l'histoire devrait consister à amener les gens à reconnaître les connaissances traditionnelles de la communauté, à la faire accepter comme actrice", déclare Mariam Mayet, directrice de l'ACB.

"Il faut que les gouvernements obligent les entreprises à signer des accords de partage des avantages afin que les communautés gagnent des revenus", ajoute-t-elle.

Mais Swiderska souligne que "le problème est que la Convention [sur la diversité biologique] n’exige que le partage des avantages issus de la collecte de nouvelles ressources génétiques après son entrée en vigueur. Avant, elle ne s'applique à rien, et la plupart de ces collectes ont été effectuées au cours des 200 dernières années.

"Le système vise à protéger l'innovation industrielle, à travers des traités et conventions, mais il n'y a rien de mutuellement contraignant sur les connaissances traditionnelles", ajoute-t-elle.

Avec la 10ème réunion sur la Convention sur la diversité biologique, qui n’est pas loin, Swiderska estime que les négociations en cours, pour un régime international sur l'accès aux ressources génétiques, et le partage des avantages devraient inclure les connaissances traditionnelles.

Mais les pays industrialisés sont "fortement opposés" à l'inclusion des connaissances traditionnelles dans le régime, ce qui annonce une autre bataille difficile pour le Sud sur l’échiquier mondial.

 

Hilaire Avril

 

Source : IPS 

 

http://www.michelcollon.info/Le-Sud-se-bat-toujours-pour.html

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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 05:04

(REUTERS/Caren Firouz)

 

 

L'Iran semble être la cible prioritaire du virus informatique Stuxnet, qui s'attaque à des systèmes industriels, et son efficacité laisse supposer l'implication d'un Etat dans sa mise au point, selon un expert américain. Lire la suite l'article

Près des deux tiers des ordinateurs infectés se trouvent en République islamique, note Kevin Hogan, responsable de la sécurité pour la firme américaine Symantec.

Ses propos, recueillis par Reuters, viennent s'ajouter à ceux de plusieurs experts, selon lesquels Stuxnet, vecteur d'une opération d'espionnage ou de sabotage mise en oeuvre avec l'appui d'un pays, vise spécifiquement la centrale nucléaire de Bouchehr, première du genre en Iran.

"Il est assez clair, sur la base de l'évolution de l'infection, que ces installations iraniennes sont visées", dit Kevin Hogan, jugeant toutefois impossible de déterminer précisément la cible, qui pourrait aussi bien être une raffinerie, qu'une station d'épuration ou une usine quelconque.

"SUPER-ARME NUMÉRIQUE"

Une chose est sûre, dit-il, les créateurs du virus, qui s'attaque spécifiquement à un système de contrôle des installations techniques mis au point par Siemens et très répandu dans l'industrie, disposent de ressources importantes.

"On ne peut pas exclure (l'implication d'un Etat). Sur la base de ces ressources, de l'organisation et des connaissances détaillées dans divers domaines, dont celui des installations iraniennes, que cela implique, ce doit être un Etat ou un acteur privé ayant accès à des systèmes étatiques", conclut l'expert.

Siemens et des scientifiques français ont collaboré à la conception de la centrale de Bouchehr, dans les années 1970. La Révolution islamique de 1979 a depuis changé la donne et le chantier a été repris par la Russie.

La centrale a été inaugurée le mois dernier après la livraison de combustible russe.

Selon la firme allemande, Stuxnet est un "cheval de Troie" qui se répand via des clés USB en tirant parti d'une vulnérabilité désormais résolue du système d'exploitation Windows de Microsoft.

Certains commentateurs n'hésitent pas à parler de "première super-arme numérique" destinée à détruire une cible réelle.

Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser

 

 

http://fr.news.yahoo.com/4/20100924/ttc-informatique-virus-iran-papier-prevu-fe50bdd.html

 

 

 

 

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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 05:01

Post publié sur ce blog, mais agrémenté, ici, d'autres liens

et d'un article sur l'uranium, le nucléaire


Que_fait_Sarko_en_Afrique.jpg

 

 

 

 

Néo-colonialisme au Niger,

par eva R-sistons

sur le blog d'eva,

http://r-sistons.over-blog.com

 

Comme les Lecteurs et les Lectrices de ce blog doivent le savoir, les relations entre la France de Sarkozy et Israël sont si étroites, qu'on peut dire sans exagérer que les 2 Etats ont presque fusionné, en particulier via le CRIF. Au grand dam de l'indépendance nationale, bien sûr ! Or, l'Etat d'Israël, ayant flairé de juteuses occasions en Afrique, comme d'ailleurs la Chine, cherche de plus en plus à s'installer dans le continent. Un continent qui, rappelons-le, possède les plus prometteuses ressources pour les décennies à venir ! La France y a ses intérêts, elle est encore bien implantée, et une entreprise comme Areva la représente sur place, et tant pis pour les autochtones.

 

Bref, que fait Nicolas Sarkozy en Afrique ? Assurément ce que l'alter ego israélien lui demande ! Le Crif, et le Medef, sont les deux mamelles de Sarkozy. Si l'on ajoute que les Américains ne tiennent pas à voir les Chinois en Afrique, et que par contre ils tiennent à s'approprier les ressources du continent africain, eux aussi, on comprend que tous ces gens se retrouvent sur des terres où ils sont mal accueillis, sauf les Chinois, plus avisés et plus portés aux concessions que les Occidentaux qui eux règlent les problèmes en faisant travailler leurs industriels de l'armement. Et d'ailleurs, les Chinois préfèrent offrir des équipements aux autochtones, plutôt que les bombarder. Les Nigériens savent reconnaître leurs amis, et surtout leurs ennemis !

 

Donc, le sieur Sarkozy sent qu'il peut offrir tant à ses amis du MEDEF que d'Israël  de juteuses opportunités, et il s'intéresse de plus en plus au continent africain. Quant à Areva, qui est plus motivée par les profits que par le bien-être des populations locales, c'est le moins que l'on puisse dire - pillage, atteintes à l'environnement, mépris des autochtones... -, sa présence n'enthousiasme guère les populations de la région. Et, parfois, elles le font savoir, à leur manière, celle du pauvre (actes de piratage, attentats...). Celui qui sème le vent, très exactement le néo-colonialisme, peut s'attendre à récolter la tempête, un jour ou l'autre.

 

Les intérêts financiers de la France seront d'autant plus menacés, que la politique de notre pays se fera plus pressante, sous la pression tant du MEDEF que d'Israël. A plus forte raison si notre gouvernement instaure en France une sorte de Mac'carthysme, de chasse aux sorcières, non seulement envers les Roms, mais d'abord et avant tout envers les Musulmans, que les citoyens israéliens ne portent guère dans leur coeur. Lois sur la "burqa", participation aux guerres de l'OTAN en Afghanistan, discriminations envers les citoyens arabes ou Musulmans, tout cela a des conséquences, un jour ou l'autre. Depuis plus d'un an j'attire l'attention de mes Lecteurs sur le risque, avec un énergumène comme Sarkozy, d'attentats sur notre sol. On ne peut pas stigmatiser des individus sans s'attendre, un jour ou l'autre, à les voir réagir. Il est normal que les citoyens musulmans, et à plus forte raison islamistes, soient très remontés contre un pays qui favorise Israël et piétine leurs intérêts, au point, en sous-mains, de préparer une sale croisade contre l'Iran. Car notre "Chef" n'est pas seulement un néoconservateur bon teint, 100 % bushiste, et peut-être encore plus que l'original, mais il est comme ses amis texans, partisan des politiques les plus musclées, brutales, guerrières. Et tant pis pour les Français, opposés à toutes ces folies...

 

Al Quaïda n'existe pas, c'est un phantasme créé pour nous faire peur et pour nous dresser contre les Musulmans, car l'organisation représente tout au plus deux mille activistes répartis un peu partout, selon des sources officielles (ancien chef de la Sécurité intérieure en France, au micro de C dans l'Air). L'armada occidentale n'a rien à craindre de ces quelques fanatiques. Mais elle sait parfaitement les instrumentaliser à des fins machiavéliques, de prédation des Etats riches en ressources, et de soumission des citoyens apeurés.

 

Le fait qu'un agent de la DST soit parmi les otages, au Niger, apporte un éclairage nouveau à l'affaire, éclairage évidemment peu ébruité par la Presse aux ordres. Et cela nous promet des rebondissements variés... justifiant une présence militaire toujours plus importante, et au final, en effet, la région risque de finir comme l'Irak et l'Afghanistan. Le sous-sol du pays est si riche, qu'il suscite les appétits les plus gourmands, et les moins regardants quant à l'éthique.

 

Alors, western à rebondissements ? Sanglant, certainement. La démocratie à la sauce occidentale est décidément beaucoup moins appétissante que celle qui règne au Vénézuela, et que les Médias partisans vont s'acharner à diffamer pendant les élections.


Chavez est un grand bonhomme, aimant son peuple, le dorlotant, et ce genre de dirigeant est suffisamment rare pour qu'on le salue. Alors, n'écoutons surtout pas les sirènes des médias menteurs... et réjouissons-nous de sa future victoire bien méritée.

 

Quant aux Nigériens, avec Areva, le Medef, Sarkozy et ses amis tant israéliens qu'américains, ils peuvent redouter le pire...

 

Les convulsions ne font hélas que commencer ! Lorsque les terres sont très riches, les vautours modernes arrivent... de partout ! Et ce sont les autochtones qui en font les frais... Néo-colonialisme bien vivant !

 

Eva R-sistons

 

TAGS : Niger, Afrique, France, Sarkozy, Israël, Chine, Etats-Unis, Areva, néocolonialisme, MEDEF, Vénézuela, Chavez, démocratie, Musulmans, Arabes, Al Quaïda, terrorisme, burqa, OTAN, Afghanistan, Irak, Iran

 

 

Reçu ce commentaire,

et ma réponse:

 

Selon l’Observatoire du nucléaire, l’enlèvement des sept français par AQMI serait une manœuvre de l’armée française

Selon l’Observatoire du nucléaire, l’enlèvement des sept salariés d’Areva et de Vinci au Niger, le 16 septembre dernier, serait une manoeuvre tactique de l’armée française destinée à conserver la mainmise de la France sur les mines d’uranium nigériennes.

C’est une dépêche du Journal du Dimanche, publiée mardi dernier, qui rapporte le communiqué de l’Observatoire du nucléaire. Le document développe l’hypothèse selon laquelle l’Etat-major français aurait volontairement facilité l’enlèvement des employés en abaissant son seuil de vigilance, pour ensuite donner l’impression de sévir, et ainsi conserver le monopole de mines convoitées par la Chine. http://www.lejdd.fr/International/Afrique/Depeches/Niger-L-Observatoire-du-nucleaire-cible-l-armee-221659/

(..) voir commentaire + bas

 

Bien entendu, intérêts (économiques et hégémoniques) à défendre, franco-israéliens,

et contrer les Chinois. En +, via les Médias, le plaisir de taper sur les Islamistes donc les Musulmans. D'une pierre, 3 coups. eva

 
  

 

Confirmation:

 

Lire aussi:

Sous la burqa, le Niger

Alain Gresch (Monde Diplomatique)

http://www.alterinfo.net/Sous-la-burqa-le-Niger_a50198.html 

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DERNIÈRE RÉVÉLATION SUR LE RAPT DES SEPT ÉTRANGERS AU NIGER : Un agent de la DST parmi les otages



Source :

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23 Septembre 2010

Que cache « la réaction rapide et inconditionnelle » de la France dans la zone du Sahel et la mobilisation d’une centaine de militaires ?

 

 

« Les actions que mène la France au Sahel commencent à livrer leur secret et l’enjeu devient plus clair », nous ont confié, hier en exclusivité à L’Expression, des sources très au fait du dossier et de ce qui se prépare dans la région. L’énigme révélée par nos sources s’avère « la présence parmi les sept otages enlevés jeudi dernier au nord du Niger, d’un agent des services de renseignements français appartenant à la DST ».

La présence de l’agent de la DST parmi les otages change totalement la donne et explique, en partie, la réaction à la fois « furieuse et rapide » des autorités françaises quitte à embraser la région. « L’agent en question a été injecté dans la région dans l’objectif d’infiltrer le réseau terroriste agissant au profit de ce qu’on appelle Al Qaîda au Maghreb islamique », précisent nos sources. « La France a sollicité l’aide des Américains de façon officielle », ajoutent encore nos sources, précisant que « derrière cette approche se cache l’autorisation des Américains aux Français d’intervenir en territoire sahélien, qui va permettre par la suite à ces mêmes Américains de mobiliser leurs troupes dans la région et d’en faire un second Irak ou un second Afghanistan ».

 

L’enjeu est donc, toujours selon nos sources, très grave et se traduit par la trahison tout simplement des Accords d’Alger, par la Mauritanie et le Mali. Ces accords ont été convenus dans la capitale algérienne, le mois de mars dernier, et entrent dans le cadre d’une lutte commune contre le terrorisme et le crime organisé regroupant les réseaux qui s’adonnent à tous genres de trafics. Mais il fallait entraîner le Niger dans ce projet qui se concrétise avec cette prise d’otages. C’est dire que les complicités sont d’un très haut niveau, qui vont, non seulement servir les intérêts des réseaux terroristes, des narcotrafiquants et contrebandiers, mais à coup sûr, les intérêts des Occidentaux, les Américains y compris. Sachant parfaitement que la France exploite un gisement d’uranium par le biais de sa compagnie Aréva installée à Arlit au nord du Niger. Le pire que craignent les services de sécurité algériens, consiste en un recrutement « massif de hors-la-loi » au sein des réseaux terroristes, un fait qui intervient systématiquement suite à cette ingérence imposée dans la région. L’Algérie avait anticipé en regroupant les pays du Sahel pour une action commune et concertée dans la lutte contre le terrorisme dans la bande du Sahel et tenter par tous les moyens légaux d’éviter une ingérence étrangère. Mais, a priori, nos voisins ne l’entendent pas de cette oreille. Fascinés certainement par la présence d’une seconde force jumelée France-USA, la Mauritanie et le Mali livrent la région à une occupation étrangère.

L’Algérie est directement concernée par ce qui se passe, puisque les faits se déroulent dans une région limitrophe. Des renseignements collectés, que nos sources prennent avec beaucoup de réserve, font état aussi que l’on cherche à provoquer une réaction de Mokhtar Benmokhtar, qui reste loin de ce qui se passe, même s’il y est mêlé indirectement, afin de légitimer une intervention militaire occidentale. MBM a échappé à plusieurs reprises aux pièges qui lui ont été tendus par les forces américaines, car non seulement il représente une véritable source d’information, mais aussi parce qu’il contrôle un important nombre de tribus touarègues.

Et c’est dans ce contexte que les ravisseurs affiliés à la présumée branche d’Al Qaîda au Maghreb islamique revendiquent l’opération du rapt perpétré le 16 septembre dernier, soulignant dans un message audio lu par un porte-parole répondant au nom de Salah Abou Mohamed, que les auteurs du kidnapping, Abou Zeïd avec l’aide précieuse d’un certain Ag Amnoukal, allaient faire part à Paris de leurs demandes. Ils mettent en garde, dans le même message, le gouvernement français quant à une tentative d’intervention militaire, comme celle menée pour libérer Michel Germaneau.

Aujourd’hui, la France sollicite, selon des responsables américains, l’aide de l’armée US prétextant une volonté de localiser l’endroit où sont séquestrés les otages par l’imagerie satellitaire.

Aucune autre information n’a filtré à ce sujet, sauf qu’on sait que si cette action est entreprise par les Américains, elle n’épargnera pas l’Algérie du fait que les otages sont maintenus dans un endroit non loin des frontières algériennes.

Toute la panique qui s’est emparée de la France cache bien des dessous, même si de nombreux officiels français ne cessent d’alerter que l’Hexagone fait face à un véritable pic de menace terroriste.

Point également évoqué, hier, par le directeur général de la police nationale française, Frédéric Péchenard. Ce dernier, intervenant sur les ondes de la Radio RTL, souligne, se fiant à l’information rapportée par des sources sécuritaires algériennes, l’existence d’un éventuel attentat-suicide.

« Nous avons des indications sérieuses émanant de renseignements fiables, nous disant qu’il y a un risque d’attentat important » et de poursuivre : « Nous avons actuellement un pic de menace qui est incontestable. A l’heure où je vous parle, il y a une menace spécifique contre les intérêts français » a-t-il averti.

Par ailleurs, l’on sait que lors d’une réunion d’un conseil restreint, mardi, présidé par Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur français a reçu pour mission de se déplacer au Mali dans la soirée. La France a été rassurée sur la vie de ses ressortissants, selon les dernières informations parvenues à l’Elysée. Et sans aucun doute, elle fera tout pour libérer les otages, surtout que maintenant on sait qu’une grosse pointure figure parmi les sept victimes.

Ikram GHIOUA

 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article862

 

 

La puissance nucléaire française et l’uranium du Niger
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Khadija SHARIFE

 

Le Niger exporte suffisamment d’uranium vers la France pour générer 80% de l’électricité de cette dernière, note Khadija Sharife. Mais le Nigérien ordinaire profite peu de cette mainmise française sur des ressources vitales pour ce pays, avec les trois cinquième de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. Sans compter les rapports faisant état de la contamination radioactive de l’eau, de l’air et du sol par les opérations d’extraction menées par les multinationales. C’est ce pays qui vient de vivre le énième coup d’Etat de son histoire, avec la destitution de Mamadou Tandja.

Le réseau de routes principales reliant des centres urbains miniers tel Arlit, Agadez et Niamey est connu sous le nom de ‘’l’autoroute de l’uranium’’. Développé entre 1970 et 1980, la route reliant le nord au sud du Niger fait office d’artère principale pour faciliter le transport des ressources liquéfiées d’uranium. Le réseau lui-même fait partie de la route transsaharienne, un ancien système utilisé depuis des temps immémoriaux par les habitants de ‘’Tinariwen’’ ou le Désert des Innombrables, selon le terme sous lequel le Sahara était connu par ses fils, y compris les Hausa et les Touaregs.

Malgré les découpages des territoires par les anciens colonialistes qui ont rassemblé des états/nations à leur convenance (pour mieux diviser, conquérir et exploiter), la route transsaharienne a continué à exister en se jouant astucieusement des frontières fermées. Au milieu de cette route se trouve le Niger enclavé, un pont entre le Nord et l’Afrique subsaharienne, un pays qui avoisine sept autres pays.

Le Sahara, qui englobe 11 pays, recouvre 80% des terres du Niger, un pays qui se caractérise par la pauvreté, la famine, les sécheresses et les dictatures. Plus de 60% de sa population vit dans la ceinture de pauvreté, privée de l’accès à la nourriture, à l’eau, aux installations sanitaires, aux infrastructures et à l’instruction. (..)

Le Niger, qui exporte 7,7,% de l’uranium mondial, se situe avec constance parmi les cinq premiers exportateurs avec le Canada, l’Australie, le Kazakhstan et sa production est au même niveau que celle de la Russie. La ville d’Arlit, à elle seule, fournit largement les anciens seigneurs coloniaux, la France, en uranium. Un approvisionnement requis pour le programme nucléaire de l’Hexagone et ses centrales nucléaires estimées au nombre de 59.

L’uranium avait initialement été découvert au Niger en 1957 par le Bureau Minier de la France d’Outre Mer, une année avant la création de la République du Niger. Ceci à la suite d’une étude extensive menée par la Commission à l’Energie Atomique (CEA) de la France, qui a commencé en 1956 et a conduit à plusieurs découvertes à la veille de l’indépendance en 1960. La décolonisation réussie de l’Afrique par la France a été réalisée grâce à des accords militaires secrets et des accords concernant les ressources, ainsi que des zones monétaires spéciales. Ces accords imbriquaient les intérêts de la France avec ceux des gouverneurs autochtones soigneusement choisis comme au Gabon et au Togo - Omar Bongo et Gnassingbé Eyadéma - tous deux dirigeants à vie, de la libération sélective à la mort, et Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire. Ainsi, non seulement la France a eu un accès préférentiel aux ressources stratégiques, la présence de bases militaires françaises dans des anciennes colonies étaient légitimées, servant à la fois à soutenir le règne des dictateurs tout en les gardant sous contrôle. A partir de 1969, 27 accords ont été signés par d’anciennes colonies, y compris le Niger.

 

Les intérêts français ont été servis par le biais de la politique africaine postcoloniale de la France, connue sous le nom de Françafrique, qui a impliqué les échelons politiques et diplomatiques de l’Elysée depuis l’époque du général de Gaulle. Cette politique impliquait les lobby du renseignement et des multinationales intimement connectée avec l’Etat, comme Elf et Areva, des dictateurs de fabrication française et des réseaux de l’ombre désignés sous le nom de personnalité qu’on souhaitait honorer, comme Jacques Foccart, le principal conseiller pour l’Afrique de de Gaulle qui a été rappelé, après avoir pris sa retraite à l’âge de 81 ans, par le président Jacques Chirac, afin qu’il reprenne des activités. Chirac lui-même a déclaré, au début des années 1990, que le continent ‘’ n’était pas prêt pour la démocratie’’. Lorsqu’il lui a été demandé de décrire le rôle de Foccart dans Françafrique, le vice Premier ministre du général de Gaulle, Louis Joxe, a déclaré ‘’ être la nounou des présidents et s’assurer que les fonctionnaires africains seront payés à la fin du mois’’.

Les mines d’uranium découvertes au Congo, au Gabon et au Niger ont permis à la France de contourner les terrains minés menant à l’uranium en Ouzbékistan, au Canada et en Australie, des régions perçues comme ayant des tendances proaméricaines ou étant gérées par les Etats-Unis, rival de la France en Afrique et ailleurs. La Chine, assoiffée de ressources, avec une présence en expansion rapide en Afrique avec plus de 24 milliards de dollars de prêts depuis 2003, principalement garantis par des ressources, est aussi considérée comme une menace aux intérêts français.

Actuellement la France maintient 10 000 soldats spécialisés sur le continent, principalement basés à Libreville au Gabon, aussi connue sous le nom de ‘’Foccartland’’. De 1997 à 2002, la France est intervenue militairement 36 fois. Sur ces incidents, 24 ont eu lieu sans référence aux Nations Unies. La politique de Françafrique se poursuit sous Sarkosy, avec des soldats français intervenant dans des disputes internes.

Depuis le jour de l’indépendance du Niger, Diori Hamani du Niger et son parti politique, le Parti Progressiste nigérien (PPP), indirectement choisi par la France, ont régné sur le pays, aidé dès 1963 ouvertement par diverses interventions ou par des actions clandestines. Grâce à des accords militaires secrets, les soldats français basés à Niamey ont collaboré avec celui-ci afin d’éliminer et d’exiler l’opposition, tel que l’Union Nigérienne Démocratique. Hamani Diori s’est présenté aux élections, sans opposition, en 1965 et en 1970 mais a commis l’erreur fatale de demander le retrait des troupes françaises au début des années 1970. La France l’a fait, puis sans surprise un coup d’Etat militaire a porté au pouvoir le colonel Seyni Kountche au pouvoir. Kountche a été tué en 1987 et le colonel Ali Saibou lui a succédé.

Une avancée rapide de l’autoritarisme électoral du Niger sous la dictature de Tandja Mamadou

Actuellement, les forces armées du Niger, qui comptent 12 000 hommes, sont guidées par 15 conseillers militaires français. Et les Nigériens sont principalement instruits, entraînés et financés par la France. Ils protégent cinq zones cruciales, à savoir les routes géostratégiques et les mines. Les deux plus importantes mines du Niger sont contrôlées par Areva, l’entité dominante en matière de nucléaire, sous l’égide de l’Elysée, au travers de l’actionnaire principal, le CEA, propriété de la France.

Présent dans 43 pays, impliqué dans tous les aspects de la chaîne des matières premières, de l’extraction à l’enrichissement, de la propulsion, au recyclage et au démantèlement, avec un chiffre d’affaire de 16,16 milliards d’euros, la puissante économie mobile d’Areva éclipse celle de nombreux pays en voie de développement. Les mines du Niger, souterraines et à ciel ouvert, sont exploitées par les firmes subsidiaires d’Areva (..)


COMINAK et SOMAIR produisent au jour d’aujourd’hui presque 5000 tonnes par an. ‘’ Le thème de l’uranium et des accords qui y sont liés sont de nature hautement stratégiques et se situent au niveau des Etats’’ déclare Idriss Ali, coordinateur national au Niger de Publish what you pay (Publiez ce que vous payez). ‘’Ces accords reproduisent un cadre néocolonial qui ont conduit à la signature des accords miniers et déterminent le fonctionnement de SOMAIR (1968) et de COMINAK (1975), qui ne sont rien d’autres que des contrats préférentiels qui mettent l’uranium du Niger à la disposition de la France. Dans ces conditions, le choix se porte sur l’acheteur du produit ; fixer le prix sur le marché international est la prérogative de l’ancienne puissance coloniale’’, déclare-t-il.

Depuis 2007, le gouvernement du Niger, dans une effort de diversification de l’industrie de l’uranium, a octroyé 122 licences d’exploitation à des multinationales françaises en plus des compagnies américaines, sud africaines, chinoises, canadiennes et australiennes. La compagnie étatique chinoise pour l’uranium, SINO-U, investira 300 millions de dollars  (..) Mais la France reste la source principale d’investissement et l’élément dominant de contrôle géostratégique et d’exploitation des ressources en uranium du Niger.

 

 (..)Areva reste le principal employeur du pays, suivi par le gouvernement, avec 1850 personnes directement employées et plus de 4000 emplois indirects auprès de sous contractants et des pourvoyeurs de services divers.’’ Nos investissements durables dans l’eau et la santé représentent une contribution de plus de 3 millions de CFA annuellement’’, déclare la compagnie.

Et ce sont précisément les prétentions à un investissement environnemental qui ont mené le pays à s’insurger, en particulier sur la question de l’usage par COMINAK, pour sa mine souterraine, de l’eau provenant de sources non renouvelables, mais aussi pour les fuites de matières radioactives qui ont contaminé l’eau, l’air et le sol, pour la vente de ferraille mortellement radioactives au marché, ainsi que des minerais radioactive utilisés pour construire des routes et des déchets radioactifs (de la roche d’uranium pulvérisée). ‘’Lorsque nous avons visité le Niger, des fonctionnaires nous ont dit’’ ici au Niger vous êtes en France’’ Si il y a un problème au Niger, celui-ci remonte en France, chez Areva’’, disait Bruno Chareyon, un physicien et gérant du laboratoire d’une ONG française, CRIIRAD (Commission de Recherche Indépendante et d’Information sur la Radioactivité) qui a établi un rapport accablant.

Le rapport de la CRIIRAD a documenté plusieurs trouvailles, y compris les 20 millions de tonnes de roche d’uranium pulvérisé, carcinogène et radioactive, stockées en plein air, du matériel radioactif dont la compagnie s’est débarrassé et qu’elle a vendu sur le marché par le biais de ferrailleur, des émissions de gaz toxiques à partir des mines de COMINAK ainsi que l’exploitation d’eau souterraine provenant de sources non renouvelées, sans parler de la contamination des sources d’eau, de la violation des standards internationaux de protection contre les radiations, parmi d’autres. ‘’ (..)


Néanmoins, le gouvernement du Niger semble manifester le même manque de préoccupation que la multinationale. Lors de son inspection, le CRIIAD a jugé indolent le Centre National de Protection contre les Radiations (CNPR), l’institution nationale officielle qui doit surveiller les radiations ionisantes. ‘’ Le CNPR ne peut avoir procédé à des analyses en raison du fait que leur seul spectromètre gamma était cassé. Un fil électrique était délogé depuis le jour où la machine leur a été livrée’’, explique Chareyon.

 

Mais les citoyens du Niger ne sont pas restés les bras croisés. Le Mouvement du Niger pour la Justice, actif depuis 2007 mené par un ancien fonctionnaire des Forces armées du Niger, a demandé une plus grande part des revenus de l’uranium, la protection contre la dégradation de l’environnement et l’accès à des biens comme l’eau, des installations sanitaires, l’instruction et l’électricité qui sont des droits constitutionnels. Le gouvernement a rejeté le mouvement de la société civile comme étant des trafiquant de drogues anti-démocratiques.

Il va sans dire qu’‘au jour d’aujourd’hui, le Niger n’a pas accès au moindre uranium extrait à l’intérieur de ses frontières : les 100% de l’électricité (225 million de kWh) proviennent d’énergie fossile et est largement importé du Nigeria voisin. Toutefois la France a bien conscience de la situation.’’ Jusque à maintenant, il est impossible aux citoyens français et à la société civile d’obtenir le contenu de ‘’ces accords secrets’’ concernant l’accès et le contrôle des ressources. C’est confidentiel’’, déclare Sebastein Alzerreca de l’ONG française Survie. Mais il met en garde : ‘’Si la diplomatie échoue, ils peuvent toujours envoyer l’armée’’ Pas de doute que l’autoroute de l’uranium s’avérera bien utile.

Khadija Sharife

La puissance nucléaire française et l’uranium du Niger

Khadija Sharife est une journaliste indépendante et un écrivain.(..)


http://www.legrandsoir.info/La-puissance-nucleaire-francaise-et-l-uranium-du-Niger.html
 

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ABANDONNÉS DANS LA POUSSIÈRE
L’héritage radioactif légué par AREVA au Niger

GREENPEACE
Mai 2010

 

LE REPORTAGE :

http://www.dailymotion.com/video/xd7diw_abandonnes-dans-la-poussiere_news?start=108#from=embed



La version intégrale du rapport (en français)

http://www.greenpeace.org/raw/content/france/presse/dossiers-documents/abandonnes-dans-la-poussiere.pdf



Le résumé du rapport « Abandonnés dans la poussière » (en français)
( ci-dessous)

Niger: la dépendance énergétique française, la prise de risque

Greenpeace, le 17 septembre 2010

http://energie-climat.greenpeace.fr/niger-la-dependance-energetique-francaise

Suite à l’enlèvement de sept personnes, dont cinq Français travaillant pour Areva et Satom (groupe Vinci),

survenu aujourd’hui au Niger, Greenpeace met en lumière la dépendance énergétique de la France liée

aux importations d’uranium.

 

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© Greenpeace / Philip Reynaers

 

 

 Le nucléaire met en danger la sécurité et l’indépendance énergétique française

Le gouvernement français et l’industrie nucléaire vantent l’indépendance et la sécurité énergétique

que l’atome est supposé apporter à la France, qui afficherait un taux d’indépendance énergétique de 50%.
Ce chiffre ne correspond à aucune réalité puisqu’il ne prend pas en compte les importations d’uranium.

Le gouvernement utilise ce chiffre comme si l’uranium était produit sur le sol français !

Et pourtant la dernière mine française a fermé en 2001. En 2007, plus d’un tiers de l’uranium acheté

par Areva provenait du Niger, pays très instable et dangereux, comme le montre le terrible enlèvement

de sept personnes survenu aujourd’hui.
 
Areva fait grandir ses projets d’extraction au Niger

Depuis plus de quarante ans, au Niger, Areva exploite l’uranium sur deux gisements

situés dans la région d’Arlit et d’Akokan (Nord). Ces deux mines produisent chaque année 3 000 tonnes

d’uranium. D’ici à 2012, Areva devrait ouvrir une troisième mine au Niger, qui produira 5 000 tonnes

de minerai par an.
 
A cette date, Areva compte donc tirer l’essentiel de sa production d’uranium de ses mines nigériennes.

Aujourd’hui, l’uranium nigérien permet de fabriquer le combustible nécessaire pour faire carburer

une vingtaine des 58 réacteurs nucléaires français. Un chiffre qui devra donc être revu à la hausse,

augmentant considérablement la dépendance de la France vis-à-vis de ce pays très instable qu’est le Niger.
 
Au Niger, au Kazakhstan : l’approvisionnement en uranium est plus qu’incertain, la prise de risque énorme…

La situation d’Areva au Niger est tendue depuis plusieurs années : en 2007, un conflit avait opposé

l’industriel et le gouvernement nigérien sur l’exploitation des mines d’uranium, conflit qui avait

finalement abouti sur un accord qui avait multiplié par deux le prix de la livre d’oxyde d’uranium.

Le second gros fournisseur d’Areva et de la France en uranium est le Kazakhstan (objectif de

production de 4 000 tonnes par an), un pays au régime présidentiel autoritaire qu’on peut difficilement

considérer comme un modèle de démocratie.
 
Une exploitation au mépris des populations et de l’environnement

Malgré la richesse de son sous-sol minier, le Niger se classe au dernier rang de l’indice de

développement humain. Plus de 40 % des enfants nigériens présentent une insuffisance pondérale,

le pays souffre de pénuries d’eau et près des trois-quarts de la population sont analphabètes.

L’exploitation des mines d’uranium ne rapporte rien à la population.
 
En novembre 2009, Greenpeace s’est rendue au Niger pour effectuer des prélèvements des sols,

de l’air, de l’eau dans les villes minières d’Arlit et d’Akokan, qui abritent 80 000 Nigériens.

Dans son rapport Abandonnés dans la poussière paru en mai dernier, Greenpeace a révélé des

concentrations anormales d’uranium dans le sol et de radon, un gaz naturel radioactif, dans l’air,

ou encore la présence sur un marché d’objets radioactifs recyclés, provenant des mines. Par exemple,

quatre échantillons d’eau recueillis dans la région d’Arlit sur cinq présentaient une concentration

d’uranium supérieure à la limite recommandée par l’Organisation mondiale de la santé pour l’eau potable…

Au Kazakhstan, la situation écologique, environnementale et sanitaire est elle aussi critique,

comme on peut le lire, sur le site du ministère des Affaires étrangères français : « Un récent rapport

scientifique indique que les régions orientales et occidentales du Kazakhstan sont considérées

comme en état de désastre écologique, notamment du fait de la pollution radioactive et chimique.

En outre, la radioactivité présente à Almaty et sa région est largement supérieure à la normale

et expliquerait principalement les nombreux cas de cancer recensés. »



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ABANDONNÉS DANS

LA POUSSIÈRE

L’héritage radioactif

légué par AREVA au Niger

Résumé Mai 2010

GREENPEACE

http://www.greenpeace.org/raw/content/france/presse/dossiers-documents/

rapport-niger-areva-resume-fr.pdf

Le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde. Il se classe au dernier rang

de l’Indice de développement humain, établi par le Programme des Nations Unies

pour le développement (PNUD). Plus de 40 % des enfants nigériens présentent

une insuffisance pondérale, le pays souffre de pénuries d’eau et près des

trois-quarts de la population sont analphabètes1. Pourtant, les ressources

naturelles du Niger permettent au géant français du nucléaire, AREVA,

d’engranger des milliards de dollars de profits. La société classée au Fortune  

5002 extrait de l’uranium – minerai dont la grande valeur n’a d’égal que la

dangerosité – tout en laissant derrière elle une pollution environnementale

qui perdurera pendant des siècles, non sans risques pour la santé des Nigériens.

Résumé

Le géant de l’énergie nucléaire AREVA tente de lancer une nouvelle révolution

nucléaire. Déjà implanté dans plus de 100 pays à travers le monde, le groupe

français a adopté une stratégie agressive pour partir à la conquête de

nouveaux marchés. Ses experts en communication redoublent d’efforts

pour convaincre les gouvernements, les investisseurs et le grand public –

désireux de disposer d’une énergie propre – que l’énergie nucléaire est

désormais une technologie sûre, propre et « écologique ». Les effets

dévastateurs engendrés par cette conception erronée et inquiétante

se font d’ores et déjà sentir.

Pour produire de l’énergie, les centrales nucléaires doivent être alimentées

en uranium. Or l’extraction de ce minerai fait appel à des procédés

particulièrement polluants et destructeurs, dont les effets catastrophiques

sur les communautés vivant à proximité des mines et sur l’environnement

peuvent perdurer pendant des milliers d’années. Le Niger est l’un des pays

où ces effets néfastes sont les plus prégnants.

Pays d’Afrique de l’Ouest enclavé par le Sahara, le Niger affiche l’Indice

de développement humain le plus bas de toute la planète. Un désert aride,

des terres cultivables rares et une grande pauvreté sont des facteurs

extrêmement problématiques. Mais si le pays pâtit d’un taux de chômage

élevé, d’un faible niveau d’éducation, de l’analphabétisme, d’infrastructures

médiocres et d’une instabilité politique, il possède en revanche un sous-sol

riche en ressources minérales, notamment en uranium.

Les activités d’extraction minière, lancées par AREVA dans le Nord du Niger

il y a 40 ans, auraient dû augurer le sauvetage économique d’une nation qui

figure parmi les plus démunies. Cependant, les activités menées par AREVA

se sont avérées en grande partie destructrices. Les détonations et le forage

dans les mines ont entraîné la formation de grands nuages de poussière, des

déchets industriels et de la boue se sont entassés à ciel ouvert et le

déplacement de millions de tonnes de terre et de roches pourrait contaminer

les réserves d’eau souterraines, qui sont en train de s’épuiser rapidement

en raison d’une exploitation industrielle abusive.

Au vu de la négligence dont fait preuve AREVA dans sa gestion du processus

d’extraction, des substances radioactives peuvent être rejetées dans l’air,

puis s’infiltrer dans la nappe phréatique et contaminer les sols avoisinant

les villes minières d’Arlit et d’Akokan. Cette pollution endommage l’écosystème

de façon permanente, tout en engendrant de multiples problèmes sanitaires

pour la population locale.

En effet, l’exposition à la radioactivité peut causer, entre autres, des problèmes

respiratoires, des malformations à la naissance, des leucémies et des cancers.

Les maladies et les problèmes de santé sont nombreux dans cette région, et le

taux de mortalité lié aux pathologies respiratoires y est deux fois plus élevé

que dans le reste du pays3.

Cependant, pour aucun de ces impacts AREVA n’assume ses responsabilités.

En réalité, les hôpitaux sous le contrôle de cette entreprise ont été accusés

d’avoir commis des erreurs de diagnostic, attribuant au sida des pathologies

cancéreuses4.

AREVA prétend qu’il n’y a jamais eu de cas de cancers imputables aux activités

minières en quarante ans d’activité5, passant sous silence le fait que les hôpitaux

locaux n’emploient pas de médecins du travail, empêchant ainsi d’établir tout

diagnostic d’une maladie liée au travail.

L’agence gouvernementale chargée de surveiller ou de contrôler les actions d’AREVA

manque d’effectifs et de ressources6.

Depuis des années, des ONG et des organismes internationaux tentent de tester et

d’évaluer les niveaux de radiation anormalement élevés auxquels est exposé le Niger.

Mais les impacts de l’extraction d’uranium n’ont encore jamais fait l’objet d’une

évaluation exhaustive et indépendante.

Toutefois, au mois de novembre 2009, Greenpeace, en collaboration avec le

laboratoire français indépendant de la CRIIRAD7 et le réseau nigérien d’ONG

ROTAB8, a pu effectuer une étude scientifique succincte de la zone, mesurant

la radioactivité de l’eau, de l’air et des sols à proximité des villes minières où

opère AREVA.

Si les résultats de cette étude ne sont pas exhaustifs, ils n’en demeurent pas

moins alarmants :

• Après quarante ans d’activités, un total de 270 milliards de litres d’eau ont été

utilisés, contaminant ainsi les réserves d’eau et asséchant l’aquifère, qui prendra

des millions d’années à se reconstituer.

• Sur quatre des cinq échantillons d’eau prélevés par Greenpeace dans la région

d’Arlit, la concentration en uranium était supérieure à la limite recommandée par

l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’eau potable. Les données historiques

indiquent une augmentation progressive de la concentration en uranium au cours

des 20 dernières années, ce qui peut être révélateur de l’impact des opérations

minières. Certains échantillons d’eau contenaient même du gaz radioactif

dissous, le radon.


 
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http://www.greenpeace.org/international/ReSizes/OriginalWatermarked/Global/international/photos/nuclear/2010/leftinthedust.jpg

• Une mesure effectuée au poste de police d’Akokan a révélé une concentration

en radon dans l’air de trois à sept fois supérieure aux niveaux habituellement

relevés dans cette zone.

• Des particules de poussière fines ont révélé une augmentation de la concentration

de la radioactivité deux à trois fois supérieure aux particules à gros grains. Les

niveaux supérieurs d’uranium et de produits de décomposition décelés dans les

petites particules qui se diffusent facilement sous forme de poussière sembleraient

indiquer des risques supérieurs d’inhalation ou d’ingestion.

• La concentration en uranium et autres matériaux radioactifs relevés dans un

échantillon du sol, prélevé à proximité de la mine souterraine, était environ 100

fois supérieure aux niveaux normalement mesurés dans la région, dépassant

les limites d’exemption fixées au niveau international.

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• Dans les rues d’Akokan, le niveau des taux de radiation était environ 500 fois supérieur

aux niveaux normaux de fond. Une personne passant moins d’une heure par jour dans

cet endroit serait donc exposée à une radiation supérieure au taux maximal annuel

autorisé.


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• Même si AREVA prétend que, désormais, aucun matériau contaminé ne sort des

mines, Greenpeace a trouvé plusieurs morceaux de ferraille radioactive sur le marché

local d’Arlit, présentant des taux de radiation supérieurs à 50 fois les niveaux de fond

habituels. Les populations locales se servent notamment de ces matériaux pour

construire leurs habitations.

À la fin du mois de novembre 2009, suite à la publication par Greenpeace d’une partie

des premiers résultats de l’étude, AREVA a dû agir. Certains endroits radioactifs

indiqués par Greenpeace dans un des villages miniers ont été nettoyés. Cependant,

ce « nettoyage limité » n’atténue en rien le besoin d’effectuer une étude exhaustive

afin que toutes les zones soient sécurisées pour la population locale.


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Greenpeace demande à ce qu’une étude indépendante soit réalisée autour des mines

et des villes d’Arlit et d’Akokan, suivie d’un nettoyage et d’une décontamination

complète. Il est indispensable de mettre en place des contrôles permettant de

garantir que les activités d’AREVA respectent les normes internationales en

matière de sécurité et l’environnement, et tiennent compte du bien-être des

employés et des populations vivant à proximité des sites miniers. AREVA doit

joindre le geste à la parole et agir comme l’entreprise responsable qu’elle

prétend être. Elle doit informer ses employés ainsi que la population locale

des risques liés à l’exploitation d’uranium, car bon nombre de personnes

au Niger n’ont encore jamais entendu parler de radioactivité et ne comprennent

pas que les mines d’uranium représentent un danger.


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Les habitants d’Arlit et d’Akokan continuent à vivre entourés d’air empoisonné, de t

erres contaminées et d’eau polluée. Jour après jour, les Nigériens sont exposés

aux radiations, à la maladie et à la pauvreté, pendant que leurs ressources naturelles

permettent à AREVA de réaliser des profits gigantesques. La population nigérienne

mérite de vivre dans un environnement sûr, propre et sain et de partager les

bénéfices provenant de l’exploitation de ses terres.

Les efforts accomplis par AREVA pour impulser une « renaissance du nucléaire »

empoisonnent et risquent de faire disparaître les éléments essentiels à la vie-même

des populations locales : leur air, leur eau et leur terre.

Ce rapport montre que l’énergie nucléaire joue avec nos vies, notre santé et

notre environnement, et ce dès le début du cycle nucléaire, à savoir l’extraction

minière d’uranium.

Le nucléaire est une source d’énergie dangereuse et sale qui n’a pas sa place dans

un avenir énergétique durable. Greenpeace appelle à la mise en marche d’une

révolution énergétique, fondée sur l’efficacité énergétique et des énergies

renouvelables, abordables et sûres.

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1 Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Human Development Report 2009 -

Niger,

http://hdrstats.undp.org/en/countries/country_fact_sheets/cty_fs_NER.html  

(consulté en mars 2009)

2 http://money.cnn.com/magazines/fortune/global500/2009/snapshots/11244.html  

(consulté

en mars 2009)

3 Chareyron B., Note CRIIRAD N°08-02, AREVA : Du discours à la réalité. L’exemple des mines

d’uranium au Niger,

30/01/08

4 Sherpa, LA COGEMA AU NIGER - Rapport d’enquête sur la situation des travailleurs de la SOMAÏR

et COMINAK, filiales

nigériennes du groupe AREVA-COGEMA, 25 avril 2005, p. 18.

5 AREVA , Areva au Niger, janvier 2009, p. 17.

6 Entretien avec Hamadou Kando, inspecteur et responsable des services techniques du Centre

national de radioprotection

(CNRP), Niamey, Niger, novembre 2009.

7 CRIIRAD : Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité.  

www.criirad.org

8 ROTAB : Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire.

 www.rotabniger.org

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  • : Géopolitique, Politique, Médias. Le blog d'une journaliste écrivain opposée aux guerres, administratrice de R-sistons à l'intolérable. Articles de fond, analyses, conseils pratiques, résistance, dénonciation de la désinformation. Blog engagé d'une humaniste pacifiste, gaullienne de gauche, croyante, citoyenne du monde universaliste. Et attachée à l'indépendance nationale !
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  • Divorcée, père origine bordelaise, mère russe. Licenciée es-lettres modernes, diplômée Ecole de Journalisme. Journaliste-écrivain. Carrière: Presse écrite, radio, TV, et productrice d'émissions. Auteur de plusieurs ouvrages (Hachette etc)
  • Divorcée, père origine bordelaise, mère russe. Licenciée es-lettres modernes, diplômée Ecole de Journalisme. Journaliste-écrivain. Carrière: Presse écrite, radio, TV, et productrice d'émissions. Auteur de plusieurs ouvrages (Hachette etc)

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