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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 04:28

http://www.chronobook.fr/images/livres/100x150/les_guerres_d_obama.jpg

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Et plein d'autres articles, dossiers

sur les guerres dans tous les pays, ici :

 

C.De Broeder & M.Lemaire

 

http://journaldeguerre.blogs.dhnet.be/

http://journauxdeguerre.blogs.lalibre.be/

 

http://www.palestine-solidarite.org/Journaux_Palestiniens.htm

 

http://www.robertbibeau.ca/palestine.html

 

 

Tiré à part :

Pierre PiccininI : De Saddam Hussein à Oussama Ben Laden : du bon usage de l’assassinat politique en terre arabe.


L’annonce faite par l’administration Obama, ce lundi 2 mai 2011, de la mort du fondateur d’al-Qaïda, Oussama Ben Laden, vient ajouter un nom supplémentaire à la liste déjà longue des leaders arabes qui, après avoir étroitement collaboré avec Washington et ses alliés européens, étaient, à la suite d’événements et de retournements de situation divers, devenus gênants pour leurs anciens alliés.
Il ne s’agit pas, ici, de polémiquer sur les circonstances particulières qui ont entouré l’exécution d’Oussama Ben Laden, ni non plus sur la manière non moins étrange dont les autorités états-uniennes, après avoir enlevé son corps sur un de leur bateau de guerre, l’ont fait disparaître illico presto en l’ensevelissant dans les profondeurs de la Mer d’Oman, mais bien de s’interroger sur la série de décès et accidents cérébraux ou vasculaires qui touche l’élite arabe, autant de personnalités de premier plan ayant eu d’étroites relations avec l’hyper-puissance américaine et qui, certainement, auraient eu bien des choses à dire, à révéler, à expliquer…
Que de surprises et de détails croustillants aurait réservé un tribunal public où, sur la sellette, se serait assis cet homme qui fut financé et armé par les Etats-Unis d’Amérique lorsqu’il s’agissait de combattre les Soviétiques en Afghanistan, dans les années 70’ et 80’, lui que les présidents Carter et Reagan qualifièrent de « freedom fighter » ! Quelle tribune exceptionnelle un tribunal eût été pour cet homme bien au courant des ficelles et des coulisses de la politique états-unienne à travers tout le monde arabe !

Bien mieux que les « révélations » de Wikileaks, un tel procès eût défrayé la chronique…
Serait-ce pour cette raison qu’il a été nécessaire de lui mettre du plomb dans la tête ?
Et serait-ce pour cette même raison qu’un autre homme qui en savait trop, le président irakien Saddam Hussein, fut quant à lui jugé à la va-vite, sur base de chefs d’accusation mineurs qui écartèrent des débats les responsabilités états-uniennes et européennes, et ce non pas devant un tribunal international, mais face à des juges locaux, et pour finir au bout d’une corde ?
Et puis, on se souviendra aussi des embrassades de Bernard Kouchner et de Nicolas Sarkozy, serrant bien fort contre leur cœur leur « ami » Zine el-Abidine Ben Ali, le dictateur tunisien.

On se rappellera sans peine des amabilités et des sourires à pleines dents de Barak Obama pour Hosni Moubarak, sa meilleure carte au Proche-Orient. Impossible d’oublier les accolades chaleureuses et complices, les petites tapes dans le dos, de Sylvio Berlusconi, à l’égard du colonel Mouammar Kadhafi.
Pendant des années (des décennies !) et jusqu’il a fort peu, ces tyrans ont bien servi leurs « amis » d’Occident. Recevant armes et reconnaissance sur la scène internationale, ils bénéficiaient de la politique du singe : « je ne vois rien ; je n’entends rien ; je ne dis rien » ; mais je soutiens, j’arme et je finance…
Ces tyrans, en échange, ont asservi leur peuple, l’ont soumis aux intérêts de plusieurs milliers de sociétés états-uniennes et européennes, qui ont pillé les matières premières de ces pays et fait violence à une main-d’œuvre surexploitée, amassant eux-mêmes des fortunes colossales, tandis que leurs sujets survivaient dans la misère et la précarité, s’entassant par centaines de milliers, à Tripoli comme au Caire, dans ces immeubles mal bâtis, surchauffés au soleil de l’été torride, payant, pressurés et dépouillés de tout, des loyers démesurés qui ajoutaient ce crime à l’empire de leurs maîtres et à la richesse des partenaires et supporters que ces derniers trouvaient en Occident.
N’est-il pas plaisant, dès lors, d’entendre aujourd’hui le président Obama condamner les années de dictature et se féliciter de ce que le peuple égyptien se soit débarrassé du despotisme ? D’entendre Monsieur Sarkozy « hausser le ton » et imposer, manu militari, des sanctions au dictateur libyen ?
A qui s’adressent donc ces discours ? Pas à leurs anciens alliés. Ni non plus aux peuples d’Afrique du nord et d’Orient, qui les haïssent et ne sont dupes en aucun cas de leurs simagrées hypocrites.
C’est à nous qu’ils s’adressent, à nous, citoyens de l’Occident.

Nos gouvernants font maintenant la fine bouche, s’indignant publiquement, se dédouanant à qui mieux-mieux. Et nous, nous sommes tout prêts à les croire, à les applaudir et à nous indigner avec eux, sûrs de notre bonne conscience, à les saluer, même, pour leur sens de l’honneur, des responsabilités, et l’amour de la liberté. Nous ne sommes pas dupes, nous non plus, pourtant.
Mais leurs discours nous conviennent bien. N’est-ce pas nous qui les avons élus ?

Ne sont-ce pas nos voix (ou notre silence) qui ont cautionné leur politique ?
Mais toutes les dictatures du monde soutenues par l’Occident, tous les Bouteflika d’Algérie, les Mohamed du Maroc, les généraux de Birmanie, les Kabila du Congo, les Abdallah de Jordanie… tous devraient désormais se le tenir pour dit : le jour où vous ne pourrez plus servir à l’Occident, vous serez abandonnés à la vindicte de vos peuples, rejetés comme les derniers des parias, éliminés d’une balle dans la tête.
Saddam Hussein pendu haut et court ; Zine el-Abidine Ben Ali dans le coma ; Hosni Moubarak victime d’une crise cardiaque ; Mouammar Kadhafi bombardé dans sa résidence de Tripoli ; Oussama Ben Laden exécuté à bout portant…
Certes, le procédé n’est pas nouveau : de Salavador Allende à Ernesto Guevara, de Patrice Lumumba à Slobodan Milosevic, on a toujours su faire taire...
Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : on meurt beaucoup, depuis un certain temps, dans les hautes sphères du monde arabe.
Pierre PICCININ
Professeur d’histoire et de sciences politiques

Jeudi 5 Mai 2011
Website :
http://pierre.piccinin-publications.over-blog.com  

 

Prolongation de la soi-disant « mission militaire américaine en Irak » ?

06-05 

Il est à noter que les dirigeants américains ont plusieurs fois répété qu'ils étaient ouverts à une possible prolongation de la soi-disant « mission militaire américaine en Irak », mais noté que leurs homologues irakiens devaient en faire la demande et que le temps était désormais compté.

 http://www.almanar.com.lb/french/

 



1 Dommages Collatéraux... le Pentagone prolonge

"L'Irak devra rembourser aux Etats-Unis les frais engagés pour établir la …démocratie"

L'Irak devra rembourser aux Etats-Unis une partie des frais engagés dans ce pays depuis l'invasion de 2003, a déclaré, vendredi, Dana Rohrabacher, élu républicain à la Chambre des représentants, lors d'une conférence de presse à l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad.

"Nous apprécierions que l'Irak, le jour où il sera prospère, rembourse les frais que nous avons engagés pour les aider à établir la démocratie", a ajouté le député US, en visite en Irak à la tête d'une délégation bipartisane du Congrès.

"Nous espérons que sera envisagé un remboursement parce que les Etats-Unis sont actuellement très près d'une très grave crise économique et nous pourrions utiliser l'aide des autres après nous être préoccupés de leur situation", a-t-il poursuivi Il a, en outre, indiqué que son raisonnement valait également pour la Libye. "Si les Libyens, par exemple, veulent payer, compenser les Etats-Unis pour ce que nous dépensons pour les aider à passer cette période agitée, c'est une bonne chose", a-t-il dit.

10/06/

AP  

L'Irak veut le départ d'un élu US.

Les autorités irakiennes ont exigé samedi le départ d'un parlementaire américain qui la veille à Bagdad avait demandé aux Irakiens de rembourser une partie des frais engagés par les Etats-Unis depuis l'invasion de 2003 qui avait entraîné la chute du régime de Saddam Hussein.

"Nous avons appelé hier l'ambassade américaine pour qu'elle obtienne le départ d'Irak de la délégation parlementaire américaine", a affirmé à l'AFP le porte-parole du gouvernement Ali al-Dabbagh.
"Nous ne voulons pas pas d'eux ici. Ce qu'ils ont dit était inapproprié", a-t-il ajouté.

Europe1.fr avec AFP 11 juin



2 La résistance contre l'agresseur  
a) Analyse & déclaration  

Manifestation contre les USA à Bagdad.

Plusieurs milliers d'Irakiens ont manifesté aujourd'hui à Bagdad à l'initiative de Moqtada Sadr pour demander la fin de "l'occupation" américaine, à sept mois de la date théorique du départ des troupes de Washington.
Portant des t-shirts et des casquettes aux couleurs du drapeau irakien, ils marchaient au pas dans les rues du quartier déshérité de Sadr City (nord-est), dans une démonstration de force du courant sadriste au moment où les Irakiens s'interrogent sur une possible extension de la présence militaire américaine. "Non, non à l'occupation! Non, non à Israël", scandaient-ils alors que d'autres brûlaient des drapeaux des Etats-Unis et d'Israël.
Ce rassemblement s'est tenu au milieu d'un important dispositif de sécurité.

L'armée et la police contrôlaient les entrées du quartier alors que des militants sadristes assuraient la sécurité à l'intérieur.

AFP

26/05

   

 

 


Les Irakiens ont manifesté, sur la place Tharir de la capitale, Bagdad, pour demander le retrait des forces étrangères et l’amélioration des services publics. Les manifestants irakiens tenaient à dire que le délai de 100 jours que le Premier ministre Nouri al-Maliki s’était donné pour améliorer les services publics et accélérer la mise en place du gouvernement, ne s’est pas avéré efficace et productif. Les protestataires irakiens ont insisté, une fois de plus, sur leurs revendications en faveur d’un retrait complet des forces américaines. Ils ont déconseillé au gouvernement tout effort en vue de reconduire la présence des troupes étrangères en Irak. Les manifestants rassemblés sur la place Tahrir de Bagdad ont également demandé que ceux qui restent des corrompus, au sein du gouvernement, comparaissent devant la justice et soient punis. Les tensions politiques persistent toujours en Irak où les fractions parlementaires s’accusent mutuellement de violer les lois et les chartes établies.

28/05 

 http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/116410-irakn-manifestations-pour-reclamer-le-retrait-des-occupants

 


c) Tom Hayden : Prédiction: Les Etats-Unis resteront en Irak. 

   C’est une presque certitude : les Etats-Unis ont réussi à obliger l’Irak « à inviter » des milliers de troupes américaines à rester indéfiniment dans le dernier bastion impérial des Etats-Unis dans le monde arabe (New York Times - 12 mai).

   Récapitulons : l’administration Bush avait signé un pacte avec le gouvernement irakien dans l’intermède entre les deux administrations et le Président Obama y avait adhéré.

Mais, début 2009, Obama y  avait ajouté, sans qu’on s’y attende, une promesse de retirer toutes les troupes pour décembre 2011, sans laisser de force résiduelle comme suggéré lors de sa campagne. Le Pentagone avait pressé les Irakiens d’amender l’accord pour permettre la présence d’une base américaine et de troupes.

Une base près des champs pétrolifères

   Le Pentagone a gagné.

Si ce n’était que l’ouverture d’une autre base au sein des 800 autres éparpillées de par le monde, on pourrait l’accepter avec résignation. Mais, celle-ci place les forces américaines au centre des tensions confessionnelles en Irak, près des champs pétrolifères en cas de troubles. Elle agit comme un contrepoids à un Iran lourdement armé (sans oublier le soutien apporté à un régime religieux autoritaire connu pour sa longue histoire de violations de droits de l’homme).

   Peu de voix au Congrès ou dans le mouvement pour la paix se sont élevées, encore moins organisées contre le bastion en cours. Parmi les personnes influentes, seuls les conseillers occasionnels d’Obama au Centre pour le Progrès américain (Center for American Progress) sont connus pour favoriser le retrait total.

Diviser pour régner

   Le régime chiite, mis en place par les Etats-Unis, penche déjà vers l’Iran dans le cadre de la géopolitique de la région. Une base US, dit-on, l’empêchera de glisser davantage hors de l’orbite.

De plus, le gouvernement composé en grande partie d’opposants arrivés dans les wagons des Américains, craignent un nouveau soulèvement des Sunnites en cas de départ des Américains.

De l’autre côté, les groupes de guérilla sunnites appréhendent, eux, un massacre par les forces de sécurité chiites.

Les Kurdes veulent que les Américains les protègent des chiites et des sunnites. Cette équation conduit à la plus étrange des formules impériales fondées sur la domination : « si les « civilisateurs » occidentaux partent, les indigènes se battront entre eux ». La règle de diviser pour régner camouflée sous celle du maintien de la paix !

« Les chagrins de l’empire »

   Cette stratégie a été développée par Stephen Biddle du Conseil pour les Relations Etrangères (Council on Foreign Relations) depuis de nombreuses années.

En mars-avril 2006, il écrivait dans Foreign Affairs :

   « Washington doit cesser de déplacer la responsabilité de la sécurité (de l’Irak) sur d’autres et doit au contraire menacer de manipuler l’équilibre militaire du pouvoir entre Sunnites, Chiites et Kurdes pour les obliger à conclure un compromis durable ».

   Seul un président visionnaire et ses conseillers peuvent voir les dangers d’être piégés en Irak pour toujours, ce que Chalmers Johnson  appelle « les chagrins de l’empire ».

Il n’y a aucun signe à l’heure actuelle d’une telle vision.

Tom Hayden

 Dimanche 22 mai 2011

(revue de presse : ZNet – 17/5/11)

Traduction : Xavière Jardez

Texte original : http://www.zcommunications.org/contents/178424

© G. Munier/X.Jardez
Publié le 22 mai 2011 avec l'aimable autorisation de Gilles Munier

http://www.france-irak-actualite.com/...  



3  Les forces en présence 

1- Etats-Unis 

Le maintien de dix mille soldats américains est en discussion
 De 170 000 militaires en 2007, le corps expéditionnaire américain en Irak est tombé, en août 2010, à 50 000 conformément aux volontés de Barack Obama.
Washington et Bagdad discutent du maintien d'une force de dix mille soldats en Irak après le retrait des troupes américaines fin 2011, a rapporté, vendredi 22 avril, le quotidien américain Wall Street Journal. Ces négociations sont politiquement sensibles pour les deux pays : les Etats-Unis souhaitent mettre fin à leur engagement en Irak et ce dernier s'inquiète, lui, de protestations et de tensions entre les communautés chiite et sunnite en cas de prolongement de la présence militaire américaine.
LIMITER L'INFLUENCE RÉGIONALE DE L'IRAN
Citant des responsables américains sous couvert d'anonymat, le quotidien précise que les commandants états-uniens prônent le maintien de soldats après 2011 pour assurer la sécurité et empêcher l'Iran d'étendre son influence régionale. Toutefois, un tel plan nécessite l'aval de Barack Obama, qui s'était opposé en 2003 à l'intervention américaine en Irak.
En visite dans le pays, le secrétaire à la défense américain, Robert Gates, avait estimé, le 8 avril, que la balle était dans le camp de Bagdad concernant une éventuelle prolongation de la mission de l'armée états-unienne, tout en avertissant que le temps était compté. "Mon message est que nous pouvons être présents dans les domaines où [les Irakiens] ont toujours besoin [de nous]", avait déclaré M. Gates, ajoutant toutefois : "Nous sommes ouverts à cette possibilité, mais ils vont devoir le demander et l'heure tourne à Washington."
L'armée américaine compte toujours en Irak près de 50 000 militaires, qui devront avoir quitté le pays à la fin de l'année en vertu d'un accord bilatéral. Depuis la fin officielle de leur mission de combat en août, ils se concentrent principalement sur des tâches de conseil et de formation des forces irakiennes. Ces dernières avaient été démantelées après l'intervention dans le pays en 2003 d'une coalition menée par les Etats-Unis.

22.04.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/04/22/irak-le-maintien-de-10-000-soldats-americains-est-en-discussion_1511352_3222.html

 

26/05

Huit ans après l'invasion du pays, l'armée américaine compte encore 45.000 hommes en Irak, qui se consacrent essentiellement à la formation de la police et de l'armée irakiennes et devront être partis à la fin de l'année. Or face à la persistance de violences meurtrières en Irak, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a prôné le 11 mai la tenue d'une réunion entre tous les mouvements politiques du pays pour trancher la question sensible d'une éventuelle extension de la présence américaine.
Mais Moqtada Sadr a récemment menacé de réactiver sa milice si les forces américaines ne partaient pas à la date convenue. Le général Babaker Zebari, chef de l'état-major irakien, avait jugé il y a près d'un an le retrait américain prématuré, affirmant que son armée ne serait pas prête à remplir complètement sa mission avant 2020
.

AFP

 

 


  

2- Grande Bretagne

Les forces britanniques se retirent d'Irak et d'Afghanistan  

Le ministre britannique de la Défense a annoncé, dans un communiqué, le retrait des derniers militaires britanniques d'Irak, d'ici la fin de la semaine. Le quotidien londonien, "The Daily Telegraph", a rapporté, la semaine dernière, que Cameron a demandé aux commandants des forces britanniques de commencer, dans les prochaines semaines, à retirer des centaines de soldats britanniques de l'Afghanistan. Le Royaume-Uni déploie près de 10.000 hommes, en Afghanistan, dont, environ, 4.000, dans la très volatile province d'Helmand. Au total, 365 soldats britanniques ont été tués, en Afghanistan, depuis le début de la guerre, dans ce pays, en 2001, au lendemain des attaques du 11 septembre contre les Etats-Unis.

19/05/2011

 http://french.irib.ir/

 

:

 


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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 04:22
Un partenaire pour Hillary

par Manlio Dinucci

Le 15 juin 2011



Ce n’est pas un secret : Hillary a un partenaire. Ce n’est pas une vengeance à retardement pour les escapades de Bill avec Lewinski. Son partenaire, H. Clinton se l’est choisi dans ses habits de secrétaire d’Etat. Il s’appelle Hamad bin Isa Al Khalifa. C’est le roi du Bahrein, où les Usa ont le quartier général des forces navales engagées dans les guerres en Irak et en Afghanistan et dans la préparation de celle contre l’Iran, dont le Bahrein n’est distant que de 200Kms. Le 3 décembre 2010, à Manama, Hillary l’a défini comme « un partenaire modèle », en se félicitant des élections qu’il avait généreusement concédées au peuple. Elle ne disait pas, par contre, que, dans la monarchie héréditaire du Bahrein formellement constitutionnelle, c’est toujours le souverain qui exerce la fonction de chef d’Etat, nomme le premier ministre, le conseil des ministres et la chambre haute du parlement. La chambre basse est élue (sans que soient présents des observateurs internationaux), mais les pouvoirs du parlement sont pratiquement nuls et les partis hors la loi. Les autres charges, comme celle de chef des forces armées attribuée au prince héritier, sont quasiment toutes distribuées à l’intérieur de la famille royale, appartenant à la minorité musulmane sunnite, qui se partage les profits du pétrole et du gaz naturel et bénéficie de la présence au Bahrein de plus de 370 banques offshore et 65 multinationales étasuniennes. Le revenu national par habitant dépasse les 25 mille dollars, mais sa distribution est extrêmement inégale et, sur une population d’un million d’habitants, presque la moitié est composée de travailleurs étrangers privés de la citoyenneté. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que, trois mois après que Madame Clinton se soit dite « impressionnée par l’engagement avec lequel le gouvernement du Bahrein chemine sur la voie démocratique », l’opposition soit descendue dans la rue pour revendiquer de façon pacifique les droits démocratiques les plus élémentaires. La réponse du souverain éclairé a été celle d’envoyer des blindés, surmontés de son auguste portrait, qui ont tiré sur les manifestants. Mais, bien que ses forces de sécurité aient donné l’assaut aussi contre des hôpitaux où avaient été accueillis les blessés, les manifestations ont continué. Le Roi Hamad a alors demandé de l’aide aux souverains d’Arabie saoudite, des Emirats et du Qatar qui, en mars, ont envoyé des troupes au Bahrein. Et tandis que H. Clinton et le président Obama recommandaient « la plus grande modération » envers les manifestants, les forces du roi Hamad les attaquaient avec les nouvelles armes d’assaut reçues des Etats-Unis dans le cadre d’un nouvel approvisionnement militaire de 200 millions de dollars que Washington venait juste d’approuver.

Les nuages qui ont assombri les rapports entre les deux partenaires ont été passagers. Le 1er juin, le Bahrein a formellement mis fin à la loi martiale, en vigueur depuis 13 semaines. Le 7 juin, H. Clinton a reçu à Washington le prince héritier Al-Khalifa, en réaffirmant que « le Bahrein est un partenaire très important pour les USA ». Le 13 juin, H. Clinton a de nouveau accusé Kadhafi d’être resté au pouvoir trop longtemps et de ne pas avoir permis des élections réellement démocratiques, et a réaffirmé que la communauté internationale a dû intervenir militairement pour éviter un massacre et protéger les civils. Au même moment, au Bahrein les forces du partenaire modèle attaquaient des manifestations pacifiques dans plus de vingt villages, en les étouffant dans le sang.

 

Edition de mardi 14 juin 2011 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20110615/manip2pg/14/manip2pz/304971/  

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=25287

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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 04:19
Le ministère russe des Affaires étrangères choisit rarement un dimanche pour faire une déclaration officielle. De toute évidence, une chose d'une extrême gravité est survenue à Moscou pour que la Russie éprouve un besoin urgent de s’exprimer. La provocation a été l'apparition d'un croiseur lance-missiles des États-Unis en Mer Noire, venu y effectuer des exercices navals avec l'Ukraine. Le croiseur USS Monterrey, équipé du système de défense aérienne AEGIS, participe aux exercices conjoints entre les Etats-Unis et l’Ukraine, Sea Breeze 2011 [Brise de mer 2011].

Par M. K. Bhadrakumar
Asia Times Online, le 14 juin 2011
article original : "Syria on the boil, US warship in Black Sea"


Syrie en ébullition, navire de guerre américain en Mer Noire

Un exercice naval américano-ukrainien n’a rien d'extraordinaire. L'an dernier, un autre exercice avait déjà eu lieu. Mais, ainsi que Moscou l’a soulevé, « En laissant de côté la question non réglée de la possible architecture du bouclier antimissile européen, la Russie voudrait savoir, en conformité avec les décisions du sommet de Lisbonne entre la Russie et l’OTAN [Organisation du Traité de l'Atlantique Nord], quelle ‘contrariété’ a pu pousser le commandement étasunien à déplacer de la Méditerranée vers l'Est la principale unité de frappe du groupement régional de défense antimissile, formé par l'OTAN dans cette région? »

La déclaration du ministère des Affaires étrangères s’est poursuivie en offrant sa propre explication selon laquelle le Monterrey a été envoyé dans les eaux européennes dans le cadre de l'approche adaptative progressive de l’administration américaine pour construire le segment européen du bouclier antimissile global. La première étape de ce programme envisage le déploiement d'un groupe de navires de guerre américains dans la mer Adriatique, la mer Égée et la mer Méditerranée, afin de protéger l'Europe du Sud d’éventuelles frappes de missiles. Cette déclaration a précisé que le rôle des missiles des navires de guerre américains, dans les exercices anti-piraterie Sea Breeze 2011, n’est pas clair.

« Nous devons dire que nos préoccupations continuent d'être ignorées et, sous couvert de pourparlers sur la coopération européenne au regard du bouclier antimissile, des efforts sont en cours en vue de construire la configuration du bouclier antimissile, dont les conséquences sont dangereuses et à propos desquelles nous avons informé nos partenaires américains et de l'OTAN », a ajouté la déclaration russe.

Les États-Unis affirment qu'il s'agit d'un exercice naval de routine. D'un autre côté, Moscou interroge : « S'il s'agit d'une démarche ordinaire, alors il est difficile de comprendre pourquoi un navire de guerre avec ce type d'armement a été choisi pour manœuvrer dans cette région assez sensible. »

Il ne fait aucun doute que les États-Unis accentuent la pression sur la flotte russe en Mer Noire. La provocation des Etats-Unis se déroule dans le contexte de la crise en Syrie. La Russie bloque obstinément les tentatives étasuniennes de racolage pour une intervention en Syrie du style de celle en Libye. Pour Moscou, si les Etats-Unis veulent un changement de régime en Syrie, c’est principalement pour obtenir la liquidation de la base navale russe dans ce pays.

La base syrienne est le seul point d’ancrage de la Russie en Méditerranée. La flotte russe en Mer Noire dépend de sa base en Syrie pour maintenir une présence effective en Méditerranée. Avec la création de bases militaires américaines en Roumanie et l'apparition du navire de guerre américain dans la région de la mer Noire, l'encerclement [de la marine russe] se resserre. C'est un jeu du chat et de souris, où les États-Unis prennent le dessus.

Le régime dirigé par Bechar el-Assad est ostensiblement répressif, puisque des massacres sont rapportés presque quotidiennement. Mais les reportages occidentaux passent totalement sous silence l’aide extérieure apportée à l'opposition syrienne. Personne ne s’intéresse à prouver ou à mettre doute, par exemple, les circonstances dans lesquelles 120 personnes de la sécurité syrienne auraient pu être tuées lors d’un seul « incident ».

L'implication de l'Ouest, de l'Arabie Saoudite, des Israéliens et des Turcs dans les troubles en Syrie est parfaitement limpide, mais il ne faut surtout pas l’évoquer quand on parle de « la Syrie en ébullition ». Bref, la Russie a perdu la guerre de l'information sur la Syrie. Désormais, son dilemme est que, lorsqu’un processus de démocratisation louable se déroulera en Syrie et que le « printemps arabe » y poussera de toutes ses forces pour faire une apparition, l’on considèrera qu’elle fait une obstruction illogique.

Moscou a clairement fait savoir que la Russie ne tolèrera pas de résolution au Conseil de sécurité des Nations Unies sur la Syrie, quel que soit son libellé ou son contenu. Elle a également voté contre la manœuvre occidentale à l'Agence Internationale à l'Energie Atomique (AIEA), la semaine dernière, d'ouvrir au Conseil de sécurité un dossier nucléaire sur la Syrie – semblable au dossier iranien.

Le dilemme de Moscou est de ne pouvoir expliquer ouvertement sa version de l’agenda géopolitique des Etats-Unis vis-à-vis de la Syrie. Toute explication de ce genre exposerait la vacuité de la réinitialisation américano-russe, pour laquelle le Kremlin du président Dimitri Medvedev a assidûment travaillé. Mais Washington ne va pas non plus laisser la Russie s'en tirer. Il est certain que les Etats-Unis resserrent le nœud coulant autour du cou d'Assad.

En d'autres termes, les États-Unis veulent que la Russie laisse la Syrie tranquille pour que l'Occident passe à l’attaque. Mais la Russie connaît déjà la suite : un régime pro-occidental à Damas qui succèderait à Assad fermerait sa base navale en Syrie.

Les enjeux sont très élevés. L'an dernier, le directeur-adjoint du renseignement militaire russe a été tué dans des circonstances mystérieuses alors qu’il effectuait une tournée d'inspection de la base navale en Syrie. Son corps a été retrouvé flottant dans la Méditerranée, au large de la côte turque. Il est sûr que de nombreuses agences de renseignements sont profondément impliquées dans le bouillon syrien.

Tout d'abord, un changement de régime en Syrie est devenu absolument essentiel pour briser l'isolement régional d'Israël. L'espoir américano-israélien est que les reins du Hezbollah puissent être brisés et que l'alliance syro-iranienne prenne fin, si le régime d'Assad est renversé à Damas. Une fois encore, un changement de régime en Syrie forcerait la direction du Hamas à quitter Damas. Khalid Meshaal, le chef du Hamas, vit à Damas depuis plusieurs années sous la protection d’Assad.

Par conséquent, tout mouvement sur le processus de paix israélo-palestinien selon les conditions d'Israël ne sera possible que si les États-Unis et Israël parviennent à convaincre la Syrie. Washington et Tel-Aviv ont essayé de persuader la Russie de s'aligner et d'accepter leur « défaite » en Syrie. Mais Moscou s’est accroché à ses idées. Et maintenant, en envoyant ce navire de guerre dans la Mer Noire, les Etats-Unis ont signalé qu'ils feront payer à la Russie son obstination et sa prétention à être une puissance en Méditerranée et au Proche-Orient.

Le résultat des élections législatives en Turquie, assurant un nouveau mandat au parti « islamiste » au pouvoir, l’AKP (le Parti de Justice et du Développement), renforce considérablement la position américaine sur la Syrie. Ankara a durci sa position envers Assad et a commencé à le critiquer ouvertement. On peut s’attendre à ce que la Turquie, dans les semaines à venir, joue un rôle plus importun dans la déstabilisation d’Assad et pour forcer un changement de régime à Damas. L’ironie, c’est que la Turquie contrôle également le détroit du Bosphore.

En améliorant ses liens avec la Turquie, au cours des dix dernières années, Moscou avait espéré qu’Ankara s'orienterait progressivement vers une politique étrangère indépendante. Les attentes du Kremlin étaient que les deux pays pourraient s’unir pour former un condominium sur la mer Noire. Mais au fil des événements, il devient clair qu’Ankara revient à ses priorités antérieures, en tant que pays de l'OTAN et partenaire de premier plan des Etats-Unis dans la région. On ne peut blâmer Ankara : la Turquie a fait une évaluation fine et a tiré un bilan concluant, selon lequel ses intérêts sont mieux servis en s’identifiant avec la manœuvre de l'Ouest pour effectuer un changement de régime en Syrie.

En outre, Ankara estime rentable de s’identifier à l'approche saoudienne vis-à-vis du bouleversement au Proche-Orient. Les riches Arabes des pays du Golfe Persique, riches en pétrole, sont prêts à envoyer leurs « billets verts » en Turquie. Ankara partage également les craintes saoudiennes sur l’ascension de l'Iran comme puissance régionale.

En somme, les États-Unis sont lentement mais sûrement en train de prendre le dessus avec leur agenda de changement de régime en Syrie. Moscou cèdera-t-il à cette pression immense et acceptera-t-il de réduire son influence en Syrie ? C’est la grande question. Moscou a menacé de coopérer avec Pékin et d’adopter une position commune sur la Syrie. Mais la capacité de Moscou à contrer le rouleau compresseur américain sur la Syrie s’affaiblit de jour en jour.

Le cours des événements sur la Syrie aura certainement un impact profond sur la réinitialisation américano-russe. L'administration Obama semble s’être bien documentée et a conclu que cela vaut la peine de prendre ce risque pour assurer la sécurité d'Israël. Le navire de guerre qui a vogué sur la Mer Noire porte le message sans équivoque adressé à la Russie, d'accepter de n’être que l’ombre pâle de l'ancienne Union soviétique.

M K Bhadrakumar a servi en tant que diplomate de carrière dans les services extérieurs indiens pendant plus de 29 ans. Ses affectations incluent l'Union Sovétique, la Corée du Sud, le Sri Lanka, l'Allemagne, l'Afghanistan, le Pakistan, l'Ouzbékistan, le Koweït et la Turquie.

Copyright 2011 - Asia Times Online / Traduction JFG-QuestionsCritiques

 

http://www.alterinfo.net/Syrie-en-ebullition-navire-de-guerre-americain-en-Mer-Noire_a59950.html

 

 

 

Et sur l'Iran :

Hu Jintao: la coopération entre la Chine et l'Iran bonne pour la paix et la stabilité dans la région et dans le monde  15/06/2011

Le président chinois Hu Jintao a déclaré mardi après-midi à Astana que la consolidation et le développement des relations d'amitié et de coopération entre la l'Iran et la Chine vont de l'intérêt commun des deux parties et favorisent le maintien de la paix et de la stabilité non seulement de la région mais du monde en général.
Hu Jintao s'est exprimé à ce propos lors de sa rencontre avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad à Astana.

MM. Hu et Ahmadinejad participent tous deux au sommet annuel de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) prévu mercredi à Astana.

Le président chinois a rappelé lors de cette rencontre que cette année marquait le 40ème anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l'Iran.

Depuis que les deux pays ont établi des liens diplomatiques, et surtout ces dernières années, les relations sino-iraniennes ont connu une croissance saine et régulière grâce aux efforts des deux parties.

Hu Jintao a indiqué que les leaders des deux pays avaient maintenu des échanges fréquents car la confiance politique s'était améliorée et la coopération pragmatique avait avancé régulièrement.

Il a poursuivi que les deux pays devraient maintenir des contacts de haut-niveau et accroître les échanges amicaux dans tous les domaines.

Selon lui, les gouvernements, législatures et partis politiques des deux pays devraient également maintenir des échanges et la coopération.

Le président chinois a ajouté que les deux pays devraient renforcer la communication sur les affaires internationales afin de valoriser la paix et la stabilité dans la région et dans le monde en général.
IRNA
http://www.alterinfo.net/notes/Hu-Jintao-la-cooperation-entre-la-Chine-et-l-Iran-bonne-pour-la-paix-et-la-stabilite-dans-la-region-et-dans-le-monde_b3056311.html

 

 

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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 02:48
Des fissures chez les alliés de Kadhafi

Le président sénégalais Abdoulaye Wade est le premier chef d’Etat étranger à s’être rendu à Benghazi, fief de la rébellion libyenne. Dans le même temps, un responsable de l’Otan affirmait que cette visite illustrait le fait que le monde se préparait à l’après Mouammar Kadhafi. Selon une source proche de la présidence sénégalaise, M. Wade a rencontré des dirigeants de la rébellion.

Le Sénégal avait reconnu fin mai le Conseil national de transition (CNT), l’organe politique des rebelles, comme seul représentant légitime de la Libye, comme l’ont fait la France, l’Italie, le Royaume-Uni, le Qatar, la Gambie, la Jordanie, Malte et depuis mercredi l’Espagne. Cette visite sera la première d’un chef d’Etat étranger dans le fief de l’opposition. Le coup est d’autant plus dur pour Mouammar Kadhafi qu’il s’agit d’un dirigeant africain, un continent sur lequel il s’est beaucoup appuyé et qu’il financé via le principal fond lybien. On sait que ce projet était soutenu par DSK !

Pourtant, le dirigeant libyen ne cède pas. Il a annoncé cette semaine, dans un message audio, qu’il ne se soumettrait jamais. Ses troupes ont ranimé le front à Misrata, enclave rebelle à 200 km à l’est de la capitale, où une nouvelle attaque d’envergure a fait 10 morts et 26 blessés parmi les insurgés. Malgré la résistance acharnée du leader contesté, les pays de l’Otan réunis à Bruxelles ont affirmé leur détermination à poursuivre les opérations en Libye et appelé à déjà préparer l’après-Kadhafi, une question qui a dominé la réunion du Groupe de contact international sur la Libye jeudi dernier à Abou Dhabi.

Pour le plus haut gradé américain, l’amiral Michael Mullen la seule question en suspens reste la date du départ de Kadhafi: « la position des Etats-Unis est que Kadhafi doit partir » mais « il est difficile pour quiconque de fixer un calendrier », a-t-il reconnu au Caire. L’Otan a assuré qu’elle mettrait en oeuvre « les moyens nécessaires » pour mener à bien sa mission, y compris dans la durée. Et pour M. Rasmussen, « le temps est venu de planifier pour le jour où le conflit s’arrêtera. Kadhafi appartient à l’histoire ». Pour le moment, lors d’une visite organisée par les autorités, un journaliste de l’AFP a constaté qu’après des semaines de bombardements intensifs, il ne restait presque que des gravats et des ruines fumantes dans le vaste complexe résidentiel.

 

https://liesidotorg.wordpress.com/2011/06/12/des-fissures-chez-les-allies-de-kadhafi/

 

 

 

Libye : l’insurrection s’étend – les zones de combat se multiplient – Les Benladistes employés par Washington peinent à vaincre Kadhafi

Les nouvelles sur le font libyen sont très inquiétantes. Le combat pour la démocratie se solde par une véritable boucherie. Ces dernières heures, les foyers d’insurrection se sont multipliés en Libye, alors que les forces fidèles au colonel Kadhafi ont poursuivi leurs assauts contre les rebelles, en particulier à Zawiyah. Les combats ont repris dans cette ville à 50 km de Tripoli après plus de deux mois d’accalmie. Dans le même temps, l’OTAN a continué ses raids sur la capitale libyenne et ses environs.

L’insurrection s’est également étendue à la ville historique de Ghadamès, à quelque 600 km au sud-ouest de Tripoli, selon des sources rebelles. Connue sous le nom de « Perle du désert », Ghadamès est l’une des plus anciennes villes de la région pré-saharienne. Située à la frontière de la Tunisie et de l’Algérie, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1986.

Près de 900 000 personnes ont pris le chemin de l’exode depuis le début du conflit en Libye. Les affrontements ont fait des milliers de morts, selon des agences de l’ONU.

 
https://liesidotorg.wordpress.com/2011/06/12/libye-linsurrection-setend-les-zones-de-combat-se-multiplient-les-benladistes-employes-par-washington-peinent-a-vaincre-kadhafi/
.
Lire aussi :
De plus en plus voyous : Les crimes de guerre de l’OTAN en Libye

par Susan Lindauer
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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 06:09
LIBYE : Les hélicoptères de combat préparent le débarquement

par Manlio Dinucci

Le 5 juin 2011

Des hélicoptères de combat sous commandement OTAN ont été utilisés pour la première fois le 4 juin dans les opérations militaires en Libye : annonce du quartier général allié à Naples.  Ce sont des hélicoptères français Tigre et Gazelle et des Apache britanniques, dotés  des armements les plus modernes. Parmi eux le missile étasunien à conduite laser Hellfire, que les Tigre et Apache lancent à 8Kms de l’objectif, quand ils ne sont pas encore en vue. Utilisé en Libye aussi par les avions télécommandés étasuniens Predator/Reaper, il a une tête à fragmentation ou thermobarique. Cette dernière, en explosant, crée un vide d’air qui provoque la mort par asphyxie de toute personne se trouvant dans la zone, même si elle est à l’intérieur d’édifices ou de refuges. Dans la guerre de Libye, est certainement expérimenté aussi le Hellfire Romeo, le missile que Lockheed Martin a rendu encore plus destructeur.

Hélicoptère Apache



En utilisant des hélicoptères d’attaque, l’OTAN non seulement intensifie l’offensive aérienne, mais (comme l’a écrit il manifesto le 28 mai) prépare le terrain au débarquement de troupes. Les hélicoptères qui sont en train d’attaquer en Libye sont ceux des navires d’assaut amphibie Tonnerre (français) et Ocean (britannique), postés face aux côtes libyennes sur lesquelles, au moment opportun, ils pourront débarquer des milliers de soldats et d’armes lourdes sur des engins rapides à coussin d’air. Le Tonnerre et l’Ocean ont déjà effectué des tests d’interopérabilité avec des navires étasuniens d’assaut amphibie analogues : ils peuvent donc utiliser les véhicules aériens et de débarquement du groupe d’attaque amphibie, conduit par le Uss Bataan, posté lui aussi en Méditerranée. Comme le Congrès a confirmé l’opposition de Washington à envoyer des troupes en Libye, pour ne pas s’embourber dans une autre guerre épuisante de longue durée, le scénario qui se profile est celui d’un débarquement -sous commandement et appui Usa- de troupes françaises, britanniques, italiennes et autres, éventuellement sous l’égide d’ « Eufor Libya » (Forces de l’Union européenne en  Libye) pour « fournir de l’aide humanitaire aux civils libyens ».

   
L’intensification de l’offensive aérienne entre dans cette même stratégie. A la base de Gioia del Colle (Joie de la collineNdT) (Bari), sont arrivées les Enhanced Paveway III : des bombes à conduite laser d’une tonne, dont les têtes pénétrantes à l’uranium appauvri et tungstène peuvent détruire des édifices renforcés. Pour le moment ce sont les chasseurs bombardiers britanniques Eurofighter et Tornado qui les utilisent, en décollant de la base des Pouilles. Ces bombes, explique le secrétaire général britannique à la défense Liam Fox, « nous permettent de protéger les civils et de réaliser les objectifs des Nations Unies »[1]

  
En même temps, se trouve renforcé le blocus naval contre Tripoli. Et a commencé en Méditerranée la Phoenix Express 2011, manœuvre sous commandement étasunien à laquelle participent des forces navales et terrestres de treize pays : Etats-Unis, Italie, Espagne, Grèce, Malte, Croatie, Albanie, Turquie, Egypte, Algérie, Tunisie, Maroc et Mauritanie. Cette opération aussi est dirigée depuis Naples et supportée par les bases en Italie. Le pays qui -assure le président de la république, Giorgio Napolitano- a tourné le dos aux sales années du bellicisme fasciste et joue aujourd’hui un rôle de ferme gardien de la paix.

 

Edition de dimanche 5 juin 2011 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20110605/manip2pg/02/manip2pz/304396/


Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 



[1] Voir l’engin de protection des civils ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Paveway

 

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 03:01
Libye.

Libye. | REUTERS/© Goran Tomasevic / Reuters


 

 

Présentée au départ comme une opération de sauvegarde humanitaire, l'intervention armée de la France, de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis et de l'OTAN contre la Libye est devenue une véritable guerre contre l'Etat libyen, un soutien affirmé à une rébellion, une entreprise de destruction ruineuse et meurtrière pour un peuple.

A un moment où la rébellion avait une apparence de succès, où Khadafi qui semblait aux abois menaçait Bengazi, la capitale de la sédition, de représailles par les bombes, une opération internationale pour une zone d'exclusion dans l'espace aérien était justifiée. Mais l'opération devait se limiter strictement à empêcher le survol de bombardiers lybiens autour de la ville de Bengazi.

Le flou de la résolution 1973 adoptée sans veto certes mais sans l'accord de la Chine ni de la Russie a permis cette succession de frappes des avions de la France puis de l'OTAN à laquelle nous assistons depuis maintenant près de trois semaines et qui fait un vaste champ de bombes d'un territoire dont on voulait exclure les bombardiers. Convois militaires détruits, soldats tués en nombre, civils pas épargnés, bombardements sur Tripoli autour de la résidence de Khadafi, bombardement sur Syrte également, sa ville natale : les avions de l'OTAN, soutenus par les croiseurs US au large de la Libye qui expédient leurs tomahawks, font tomber du ciel une pluie de feu sur la terre libyenne. Un feu dont on est très loin de connaître à l'heure actuelle tous les ravages. Il faut savoir cependant que les missiles américains sont fortement suspects de contenir de l'uranium appauvri.

A cette guerre militaire, destructrice et meurtrière, s'ajoute une guerre médiatique qui ne dit pas son nom mais dont l'efficacité est redoutable parce qu'elle paralyse les opposants. Il s'agit d'accréditer l'idée que cette opération libyenne serait une action de soutien à un peuple révolté unanimement contre son oppresseur. La Libye serait une immense place Tahrir où une foule de civils désarmés criant leur colère serait menacée de massacre par les sbires d'un tyran. Ce qui se passe en Libye n'a absolument rien à voir avec ce qui s'est passé en Egypte. La Libye est un pays plutôt riche, relativement développé où les travailleurs tunisiens et égyptiens venaient chercher des salaires beaucoup plus élevés que ceux qu'ils pouvaient espérer dans leur pays. Khadafi n'est pas le tyran excécré par l'ensemble du peuple qu'on veut nous peindre, il l'est certes par la plupart des membres de la tribu Warfallah dans la région de Bengazi qui s'estiment loin d'avoir pu profiter comme les autres libyens du développement du pays, mais il s'agit d'un mouvement de dissidence, non d'une révolte de tout un pays contre son chef.

Cette dissidence qu'on veut nous présenter sous le jour le plus favorable, pleine de vertus démocratiques, regroupe en fait un agrégat composite parmi lesquels on trouve des libyens très occidentalisés, soutiens des anglo-saxons, mais aussi des djihadistes qui ont combattu en Irak, des extrémistes islamistes très proches d'Al Qaida. Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) a assuré les rebelles libyens de son soutien total. Elle lorgne bien sûr sur les puits de pétrole de l'est. D'après le président tchadien, elle se serait emparé de missiles sol-air exfiltrés dans leur sanctuaire de Ténéré grâce à des complicités parmi les révoltés de Libye.

Il ne s'agit pas bien sûr ici de condamner la rébellion ni d'approuver quelque répression que ce soit. Mais il s'agit de dénoncer le mythe qu'on veut construire d'un peuple désarmé, uni, épris de liberté et de démocratie, luttant contre un tyran féroce qui n'aurait le soutien que de quelques fous. Si une grande partie du peuple libyen ne soutenait pas Khadafi, son armée ne serait pas victorieuse malgré les coups terribles que lui infligent les armes occidentales. La Libye est dans une situation de guerre civile et le camp rebelle n'apparaît nullement en situation de l'emporter contre le camp du pouvoir légitime. Il faut prendre acte de cela.

Bien loin d'en prendre acte, de tout entreprendre pour aider à des négociations internes qui permettraient justement d'éteindre le feu de la guerre civile, les coalisés, Français et Anglais en tête, veulent intensifier les bombardements, terroriser les libyens fidéles à Khadafi pour les contraindre à lâcher leur chef. On parle beaucoup de folie à propos de Khadafi. Mais en l'occurence c'est ce but de guerre qui est fou, tout en étant criminel. Et en plus stupide. Plus les avions français et anglais déversent inconsidérément les bombes, plus Khadafi apparaît comme l'homme de la résistance d'un peuple contre l'agression étrangère. Plus les rebelles apparaissent les complices des "croisés". Plus la réconciliation nationale éminemment souhaitable en Libye apparait compromise.

Jeudi, Sergueï Lavrov, ministre russe des affaires étrangères jugeait d'une "importance absolue" de ne pas forcer par la force les décisions en Libye comme dans les pays arabes. L'Allemagne est dans une position proche de la Russie. Pas la France. Allemagne, Russie, France, c'étaient les trois grands pays à mener l'opposition contre la guerre en Irak. Les choses ont bien changé depuis. Sarkozy qui a accentué la participation de la France à la guerre en Afghanistan, qui fut un soutien à l'intervention américaine en Irak et qui semble avoir un compte personnel à régler avec Khadafi comme Bush semblait en avoir un avec Saddam Hussein conduit désormais à sa guise la politique française. Il est grand temps de dire très fort que la politique guerrière en Libye, contraire à tous les droits et porteuse de tous les dangers, n'est pas acceptable.

Sources : L'Express

 

http://www.lepost.fr/article/2011/04/16/2468202_la-croisade-de-sarkozy-contre-la-lybie.html

 

 

 

 

 

 
Libye : Les bombardements continuent
(vidéo)
.

La coalition composée principalement des français, américains et anglais continue la mission militaire lancée en Libye. Muammar Khadafi recule de plus en plus, mais la coalition a quelques problèmes. melty.fr t'explique tout.

 

 

L'ONU a accepté une intervention en Libye vendredi dernier . Les forces de la coalition sont entrées en action samedi . Lundi soir, des tirs américains et anglais ont attaqué la défense anti-aérienne des pro-Khadafi. Ainsi, ils ne pourront plus abattre les avions et ne pourront plus utiliser les leurs pour attaquer les insurgés de Benghazi qui ont avoué "que Khadafi aurait fait un carnage si il n'y avait pas eu d'intervention". Les forces de Khadafi qui veut mourir en Libye , ont reculé de Benghazi car les bombardements français ont détruits 4 blindés qui étaient entrés pour reprendre la ville actuellement aux mains des insurgés. Que va-t-il se passer désormais ?

On pourrait penser que l'opération est une véritable réussite. Mais quelques problèmes viennent tâcher le beau tableau. Les Chinois ont dénoncé l'utilisation de la force pour instaurer la démocratie tout comme les Russes . Dans les pays arabes, seul le Qatar a réellement pris part à l'action, La Ligue Arabe dénonce : "seul la zone d'exclusion aériennes doit être mise en place" , en résumé : trop de bombardements des occidentaux ! Au sein même des occidentaux, la Norvège ne participera "que sous le commandement de l'Otan" . Beaucoup demandent ça : Anglais, Américains, Italiens . Mais les français s'y opposent, la mesure serait mal vue par la Ligue Arabe dont le soutien est indispensable
http://www.melty.fr/libye-les-bombardements-continuent-video-actu53286.html
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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 02:53
http://www.sahara-occidental.com/images/cartes/cartesop.gif
http://www.sahara-occidental.com/images/cartes/cartesop.gif
On ne cesse de gloser sur la menace que représente l'"Aqmi", pour la région du Maghreb, de l'Afrique noire ou encore l'Europe. Vendredi dernier, le Mali, le Niger, l'Algérie et la Mauritanie ont signé un accord stipulant la création d'un corps armé, pour combattre l'"Aqmi". En ce sens, ces pays demanderaient, évidemment, l'assistance du Quartette France/Etats-Unis/Grande Bretagne/Russie. En Tunisie, les officiers liés à l'ancien régime ne cessent de mettre en garde la population contre l'infiltration des Qaïdistes, sur le territoire nationale, l'encourageant à mettre de l'eau dans son vin de revendications démocratiques, tandis qu'au Maroc, les attentats attribués à l'"Aqmi" se multiplient. Et si après la chute des dictatures pro-occidentales, la prétendue menace d'Al-Qaïda servait les desseins des Occidentaux, dans le Nord de l'Afrique? Et si l'"Aqmi" offrait le prétexte nécessaire à un maintien de la présence euro-américaine, dans une région qui peine à retrouver sa liberté et son indépendance?
Ce sont des hypothèses qui méritent réflexion, surtout, au regard des livres alarmants que des journalistes "officiels" font paraître, depuis quelque temps. L'un d'eux qui se qualifie d'expert en Qaïidisme, est un Algérien. Voici un bref résumé de son ouvrage où Atmane Tazaghart décrypte la prétendue nouvelle stratégie militaire de la branche maghrébine d'Al-Qaïda... jugez-en par vous même:
"Les plans secrets de la filiale maghrébine d'Al-Qaïda, dévoilés, par un journaliste algérien, spécialiste de l'islamisme, dans "Aqmi, enquête sur les héritiers de Ben Laden, au Maghreb et en Europe", et dont les bonnes feuilles sont publiées dans le journal "el-Watan".
Selon ce journaliste, "l'actualité donne des idées au groupe terroriste, comme le "Printemps arabe", et, plus particulièrement, les soulèvements, en Tunisie et en Libye. Tazaghart indique que l'"Aqmi" a tenté, depuis la dernière semaine de décembre 2010, de profiter du chaos sécuritaire, pour s'introduire, en Tunisie et y installer une filière.
A la mi-janvier, Mounir el-haidara, l'un des émirs les plus célèbres du djihadisme tunisien, est nommé à la tête du groupe chargé de s'infiltrer en Tunisie. Objectif principal: réactiver les réseaux du groupe "essouna wal djamaa", pour en faire le bras armé de l'"Aqmi". Le groupe a, d'ailleurs, mené sa première action armée au coeur de Tunis, au moment où éclatait la révolte libyenne: un prêtre polonais est assassiné et une razzia est lancée contre les maisons closes de Tunis, dans la vieille médina".
Et le journaliste algérien d'ajouter:
"L'"Aqmi" projette de créer un nouvel Afghanistan, dans le grand Sahara. De plus, dans la libye voisine, Mounir el-haidara a conclu un accord avec les tribus berbères du djebel nefoussa, au Nord: fourniture d'armes contre appui, pour sécuriser ses bases de r'mel el-abaidh, la zone désertique tunisienne où ses hommes se sont infiltrés et où il ambitionne d'installer les camps d'entraînement d'une branche tunisienne d'"Aqmi", indique Atmane Tazaghart.
Atmane Tazaghart aborde, aussi, le projet d'Al-Qaïda de créer un nouvel Afghanistan, dans le grand Sahara. "L'"Aqmi", qui est actuellement la filiale la plus active d'Al-qaïda, a reçu de la “maison mère“ des directives l'incitant à multiplier les actions terroristes, dans le Maghreb et au Sahel, voire, au-delà, en Europe et en Afrique noire, indique le journaliste. L'objectif étant de faire de la région la base arrière d'une légion djihadiste, capable de se lancer à l'assaut du Maghreb et de l'Europe, via des camps installés, au Sahara.
L'auteur en veut pour preuve le regain d'activités de l'"Aqmi" au Maghreb (militaires algériens tués, attentat de Marrakech), conséquence d'une stratégie mise en place, depuis la mi-mars, et qui permet, également, à Al-Qaïda de retrouver une visibilité qu'elle avait perdue, sur la scène internationale, au profit du "Printemps arabe".......

http://french.irib.ir/ http://french.irib.ir/

 

http://www.alterinfo.net/Affaire-DSK-4-ils-ne-sont-plus-tous-americains_a59047.html

 

 

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 02:44

 

Naissance aux Emirats de l’armée secrète pour le Moyen Orient et l’Afrique

par Manlio Dinucci

Le 18 mai 2011



A Zayed Military City, un camp d’entraînement dans une zone désertique des Emirats arabes unis, est en train de naître une armée secrète qui sera utilisée non seulement à l’intérieur du territoire mais aussi dans d’autres pays du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord. C’est Erick Prince qui est en train de la mettre sur pied : un ex commando des Navy Seals qui avait fondé en 1997 la société Blackwater, la plus grande compagnie  militaire privée utilisée par le Pentagone en Irak, Afghanistan et autres zones de guerre. La compagnie, qui en 2009 a été renommée Xe Services, (afin, entre autres motifs, d’échapper aux actions juridiques pour les massacres de civils en Irak) dispose aux Etats-Unis d’un grand camp d’entraînement où elle a formé plus de 50mille spécialistes de la guerre et de la répression. Et elle est en train d’en ouvrir d’autres.

A Abu Dhabi, Erick Prince a stipulé, sans apparaître personnellement mais à travers la joint-venture Reflex Responses, un premier contrat de 529 millions de dollars (l’original, daté du 13 juillet 2010, a été rendu public maintenant par le New York Times). Sur cette base a commencé dans divers pays (Afrique du Sud, Colombie et autres) le recrutement de mercenaires pour constituer un premier bataillon de 800 hommes. Ils sont entraînés aux Emirats par des spécialistes étasuniens, britanniques, français et allemands, provenant de forces spéciales et de services secrets. Ceux-ci sont payés 200-300 mille dollars par an, et les recrues 150 dollars par jour. Une fois prouvée l’efficience du bataillon dans une «action réelle », Abu Dhabi financera  avec des milliards de dollars la mise sur pied d’une brigade entière de plusieurs milliers de mercenaires. On prévoit de construire aux Emirats un camp d’entraînement analogue à celui en fonction aux Etats-Unis.

Le principal appui de ce projet est le prince héritier d’Abu Dhabi, Sheik Mohamed bin Zayed al-Nahyan, formé à l’académie militaire britannique Sandhurst et homme de confiance du Pentagone, fauteur d’une action militaire contre l’Iran. Le prince et son ami Erick Prince ne sont cependant que les exécutants du projet, qui a sûrement été décidé dans les hautes sphères de Washington. Son but réel est révélé par les documents cités dans le New York Times : l’armée qui est en train d’être formée aux Emirats conduira « des missions opérationnelles spéciales pour réprimer des révoltes intérieures, du type de celles qui sont en train de secouer le monde arabe cette année ».




Le général Sheik Mohamed bin Zayed al-Nahyan

L’armée de mercenaires sera donc utilisée pour réprimer les révoltes populaires dans les monarchies du Golfe, avec des interventions comme celle qui a été menée en mars par les troupes des Emirats, du Qatar et de l’Arabie saoudite au Bahrein où on a écrasé dans le sang la demande populaire de démocratie. « Des missions opérationnelles spéciales » seront effectuées par l’armée secrète dans des pays comme l’Egypte et la Tunisie, pour briser les mouvements populaires et faire en sorte que le pouvoir reste entre les mains des gouvernements garants des intérêts des Etats-Unis et des plus grandes puissances européennes. Et en Libye aussi, où le plan USA/OTAN prévoit sûrement l’envoi de troupes européennes et arabes pour fournir « l’aide humanitaire aux civils libyens ». Quel que soit le scénario - soit une Libye « balkanisée » divisée en deux territoires opposés dirigés par Tripoli et Benghazi, soit une situation de type irako-afghan à la suite du renversement du gouvernement de Tripoli- l’utilisation de l’armée secrète de mercenaire s’annonce : pour protéger les implantations pétrolifères qui sont de fait aux mains des compagnies étasuniennes et européennes, pour éliminer des adversaires, pour garder le pays dans un état de faiblesse et de division. Ce sont les « solutions innovantes » que Xe Services (ex Blackwater), dans son auto présentation, se vante de fournir au gouvernement étasunien.

 

Edition de mercredi 18 mai 2011 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20110518/manip2pg/08/manip2pz/303351/  

Traduit de l‘italien par Marie-Ange Patrizio

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 06:00

Les officiels israéliens se sont dits inquiets des mesures prises par le gouvernement égyptien provisoire qui, craignent-ils, annoncent une crise dans leurs relations avec le Caire. Que les factions palestiniennes rivales du Hamas et du Fatah aient signé hier un pacte de réconciliation dans la capitale égyptienne illustre l’aggravation du différend. Le rôle secret joué par l’Égypte dans la négociation de l’accord la semaine dernière a surpris tant Israël que les USA. Le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a caractérisé l’accord de « terrible coup porté à la paix et de grande victoire pour le terrorisme ».





Plusieurs autres développements ont accru l’inquiétude Israélienne au sujet de ses relations avec l’Égypte, notamment l’annonce que le Caire espère renouveler ses liens avec l’Iran et renégocier le contrat conclu de longue date avec Israël pour la fourniture de gaz naturel.

Ce qui inquiète encore davantage les officiels israéliens c’est l’ouverture du passage de Rafah à Gaza envisagé par les autorités égyptiennes ; ce passage est fermé depuis quatre ans dans le cadre du blocus de l’enclave soutenu par l’Occident pour affaiblir le Hamas, groupe islamiste au pouvoir dans la Bande.


L’Égypte élabore les détails de l’ouverture permanente de la frontière, a déclaré à l’agence Reuters un officiel du ministère égyptien des affaires étrangères. Ce serait ainsi la fin effective du blocus.

Le même jour, le ministre des affaires étrangères égyptien, Nabil Elaraby, a demandé aux USA de reconnaître l’État palestinien- se référant à l’initiative que prendrait le président palestinien, Mahmoud Abbas, en septembre pour faire reconnaître l’Etat palestinien par les Nations unies.

Selon Israël et les USA, les Palestiniens ne peuvent obtenir leur Etat que par le biais de négociations avec Israël. Les entretiens sont moribonds depuis qu’Israël a refusé en septembre dernier de reconduire le gel partiel de la construction de colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

D’après les analystes, le gouvernement égyptien provisoire, prend sciemment ses distances sous la pression populaire, par rapport aux principales politiques vis-à-vis d’Israël et des Palestiniens appliqués par Hosni Moubarak, le président égyptien renversé par un soulèvement populaire en février.

Moubarak soutenait en grande partie le blocus instauré par Israël et Washington afin de contenir l’influence du Hamas. L’Égypte reçoit plus de 1,3 milliard de dollars en aide américaine, somme qui n’est dépassée que par les dons US à Israël.
Néanmoins, l’humeur populaire égyptienne semble se retourner contre des liens diplomatiques étroits avec Israël.

Selon un sondage publié la semaine dernière par le Pew Research Centre, 54 % des Égyptiens étaient en faveur de l’annulation du traité de paix conclu en 1979 avec Israël, tandis que 36 % seulement voulaient le maintenir.

Le quotidien israélien Yedioth Aharonoth a annoncé cette semaine que les médias sociaux égyptiens avaient appelé à manifester en masse devant l’ambassade d’Israël pour exiger l’expulsion de l’ambassadeur Yitzhak Levanon.

Dans plusieurs médias, de haut officiels israéliens anonymes ont critiqué la nouvelle orientation de la politique étrangère égyptienne. L’un d’eux a dit au Wall Street Journal que les dernières initiatives prises au Caire pourraient « affecter la sécurité nationale israélienne de manière stratégique ».

Un autre officiel anonyme a déclaré au Jerusalem Post que « l’amélioration des rapports entre l’Égypte et le Hamas » permettrait au mouvement islamique de mettre au point une « formidable machine militaire terroriste ».

Silvan Shalom, vice-premier ministre israélien, a dit à la radio israélienne dimanche qu’Israël devrait se préparer à ce que les changements sensibles introduits dans les politiques égyptiennes permettraient à l’Iran d’accroître son influence à Gaza.
Le chef d’état-major égyptien, Sami Hafez Anan, a rejeté ces déclarations sur sa page Facebook en disant « Israël n’a pas le droit de s’en mêler . C’est une affaire entre Égyptiens et Palestiniens ».

Signe de panique, Nétanyahou aurait envisagé d’envoyer son conseiller spécial Isaac Molho au Caire pour des entretiens avec le gouvernement provisoire.
Ces dernières semaines, Nétanyahou s’est constamment plaint auprès des ambassadeurs européens et des politiciens US de ce qu’il considère comme un nouveau climat d’hostilité en Égypte.

Le mois dernier Elaraby a dit que l’Égypte était prête à « tourner la page » dans ses relations avec Téhéran, rompues après la signature du traité de paix entre Israël et l’Égypte il y a plus de 30 ans.


Des officiels égyptiens ont également annoncé que l’Égypte pourrait cesser de fournir du gaz naturel à Israël. Le gazoduc a été attaqué deux fois en territoire égyptien, notamment la semaine dernière, et on présume qu’il s’agissait d’un sabotage Même si l’Égypte maintient ses livraisons de gaz elle insistera presque certainement pour en augmenter le prix ; Moubarak et d’autres officiels font l’objet d’une enquête pour corruption dans le cadre des contrats de fourniture de gaz à Israël à un prix sous-évalué.


Yoram Meital, spécialiste des relations israélo-égyptiennes à l’université Ben Gourion de Beersheva a dit que le changement de politique égyptienne envers Gaza risquait de « provoquer une grave crise dans les relations égypto- israéliennes » en ce qu’ il saperait la politique israélienne d’isolement du Hamas.


Avec le renversement du régime autoritaire de Moubarak, a relevé Meital, le gouvernement égyptien est obligé de tenir davantage compte de l’opinion locale.
« Nous ne sommes qu’au début de cette crise, mais elle n’a pas encore commencé. Toutefois les relations pourraient se détériorer bien davantage au cours des mois à venir » a-t-il dit.


D’après les analystes, le Caire voulait retrouver son rôle traditionnel de leadership dans le monde arabe et estimait que cette place était compromise du fait de ses liens avec Israël. Menha Bahoum, porte-parole du ministère égyptien des affaires étrangères a déclaré au New York Times la semaine dernière : « nous ouvrons une nouvelle page. L’Égypte retrouve le rôle dont elle avait abdiqué ».


C’est une évaluation partagée par le Hamas et le Fatah qui demandent tous deux l’aide de l’Égypte, a déclaré Menachem Klein,, professeur de science politique à l’université Bar Ylan. Il a relevé qu’Abbas a perdu son principal sponsor arabe en la personne de Moubarak et que la base du leadership du Hamas en Syrie était précaire étant donnée l’actuel soulèvement dans ce pays. Les Palestiniens réclamant avec de plus en plus d’insistance une réconciliation, les deux factions ne pouvaient pas se permettre d’ignorer la vague de changement balayant le monde arabe a-t-il déclaré.


Et Meital d’ajouter : « nous entamons un nouveau chapitre dans l’histoire de la région et les politiciens ainsi que le public israélien sont loin de commencer à comprendre ce qui se passe » ».


* Jonathan Cook est un écrivain et un journaliste basé à Nazareth. Ses derniers livres sont “Israel and the Clash of Civilisations : Iraq, Iran and the Plan to Remake the Middle East” (Pluto Press) et “Disappearing Palestine : Israel’s Experiments in Human Despair” (Zed Books). Son site web est www.jkcook.net.

Source : Info-Palestine

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 21:04

http://s2.e-monsite.com/2010/03/05/10/resize_550_550//alex-jones.gif

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Voilà encore ce que nous préparent, l'Europe sous la houlette des USA et de ses chers alliés !

Les pourfendeurs des droits de l'homme qui n'ont pour seule économie, que celle de l'exportation des guerres sous prétexte de faire des guerres humanitaires et d'instaurer la démocratie.

Vous aurez compris que ce qui intéressent  ces véritables terroristes, c'est de placer leurs pions dans les pays qui résistent au Nouvel Ordre Mondial et d'aller leur voler leurs richesses.


Quand vont-ils cesser de nous prendre pour des imbéciles ?


Alex Jones : L'europe prépare l'invasion terrestre de la Lybie

 

http://www.lepouvoirmondial.com/archive/2011/04/28/alex-jones-l-europe-prepare-l-invasion-terrestre-de-la-lybie.html

 

 

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