http://www.chronobook.fr/images/livres/100x150/les_guerres_d_obama.jpg
Et plein d'autres articles, dossiers
sur les guerres dans tous les pays, ici :
C.De Broeder & M.Lemaire
http://journaldeguerre.blogs.dhnet.be/
http://journauxdeguerre.blogs.lalibre.be/
http://www.palestine-solidarite.org/Journaux_Palestiniens.htm
http://www.robertbibeau.ca/palestine.html
Tiré à part :
Pierre PiccininI : De Saddam Hussein à Oussama Ben Laden : du bon usage de l’assassinat politique en terre arabe.
L’annonce faite par l’administration Obama, ce lundi 2 mai 2011, de la mort du fondateur d’al-Qaïda, Oussama Ben Laden, vient ajouter un nom supplémentaire à la liste déjà longue des leaders arabes qui, après avoir étroitement collaboré avec Washington et ses alliés européens, étaient, à la suite d’événements et de retournements de situation divers, devenus gênants pour leurs anciens alliés.
Il ne s’agit pas, ici, de polémiquer sur les circonstances particulières qui ont entouré l’exécution d’Oussama Ben Laden, ni non plus sur la manière non moins étrange dont les autorités états-uniennes, après avoir enlevé son corps sur un de leur bateau de guerre, l’ont fait disparaître illico presto en l’ensevelissant dans les profondeurs de la Mer d’Oman, mais bien de s’interroger sur la série de décès et accidents cérébraux ou vasculaires qui touche l’élite arabe, autant de personnalités de premier plan ayant eu d’étroites relations avec l’hyper-puissance américaine et qui, certainement, auraient eu bien des choses à dire, à révéler, à expliquer…
Que de surprises et de détails croustillants aurait réservé un tribunal public où, sur la sellette, se serait assis cet homme qui fut financé et armé par les Etats-Unis d’Amérique lorsqu’il s’agissait de combattre les Soviétiques en Afghanistan, dans les années 70’ et 80’, lui que les présidents Carter et Reagan qualifièrent de « freedom fighter » ! Quelle tribune exceptionnelle un tribunal eût été pour cet homme bien au courant des ficelles et des coulisses de la politique états-unienne à travers tout le monde arabe !
Bien mieux que les « révélations » de Wikileaks, un tel procès eût défrayé la chronique…
Serait-ce pour cette raison qu’il a été nécessaire de lui mettre du plomb dans la tête ?
Et serait-ce pour cette même raison qu’un autre homme qui en savait trop, le président irakien Saddam Hussein, fut quant à lui jugé à la va-vite, sur base de chefs d’accusation mineurs qui écartèrent des débats les responsabilités états-uniennes et européennes, et ce non pas devant un tribunal international, mais face à des juges locaux, et pour finir au bout d’une corde ?
Et puis, on se souviendra aussi des embrassades de Bernard Kouchner et de Nicolas Sarkozy, serrant bien fort contre leur cœur leur « ami » Zine el-Abidine Ben Ali, le dictateur tunisien.
On se rappellera sans peine des amabilités et des sourires à pleines dents de Barak Obama pour Hosni Moubarak, sa meilleure carte au Proche-Orient. Impossible d’oublier les accolades chaleureuses et complices, les petites tapes dans le dos, de Sylvio Berlusconi, à l’égard du colonel Mouammar Kadhafi.
Pendant des années (des décennies !) et jusqu’il a fort peu, ces tyrans ont bien servi leurs « amis » d’Occident. Recevant armes et reconnaissance sur la scène internationale, ils bénéficiaient de la politique du singe : « je ne vois rien ; je n’entends rien ; je ne dis rien » ; mais je soutiens, j’arme et je finance…
Ces tyrans, en échange, ont asservi leur peuple, l’ont soumis aux intérêts de plusieurs milliers de sociétés états-uniennes et européennes, qui ont pillé les matières premières de ces pays et fait violence à une main-d’œuvre surexploitée, amassant eux-mêmes des fortunes colossales, tandis que leurs sujets survivaient dans la misère et la précarité, s’entassant par centaines de milliers, à Tripoli comme au Caire, dans ces immeubles mal bâtis, surchauffés au soleil de l’été torride, payant, pressurés et dépouillés de tout, des loyers démesurés qui ajoutaient ce crime à l’empire de leurs maîtres et à la richesse des partenaires et supporters que ces derniers trouvaient en Occident.
N’est-il pas plaisant, dès lors, d’entendre aujourd’hui le président Obama condamner les années de dictature et se féliciter de ce que le peuple égyptien se soit débarrassé du despotisme ? D’entendre Monsieur Sarkozy « hausser le ton » et imposer, manu militari, des sanctions au dictateur libyen ?
A qui s’adressent donc ces discours ? Pas à leurs anciens alliés. Ni non plus aux peuples d’Afrique du nord et d’Orient, qui les haïssent et ne sont dupes en aucun cas de leurs simagrées hypocrites.
C’est à nous qu’ils s’adressent, à nous, citoyens de l’Occident.
Nos gouvernants font maintenant la fine bouche, s’indignant publiquement, se dédouanant à qui mieux-mieux. Et nous, nous sommes tout prêts à les croire, à les applaudir et à nous indigner avec eux, sûrs de notre bonne conscience, à les saluer, même, pour leur sens de l’honneur, des responsabilités, et l’amour de la liberté. Nous ne sommes pas dupes, nous non plus, pourtant.
Mais leurs discours nous conviennent bien. N’est-ce pas nous qui les avons élus ?
Ne sont-ce pas nos voix (ou notre silence) qui ont cautionné leur politique ?
Mais toutes les dictatures du monde soutenues par l’Occident, tous les Bouteflika d’Algérie, les Mohamed du Maroc, les généraux de Birmanie, les Kabila du Congo, les Abdallah de Jordanie… tous devraient désormais se le tenir pour dit : le jour où vous ne pourrez plus servir à l’Occident, vous serez abandonnés à la vindicte de vos peuples, rejetés comme les derniers des parias, éliminés d’une balle dans la tête.
Saddam Hussein pendu haut et court ; Zine el-Abidine Ben Ali dans le coma ; Hosni Moubarak victime d’une crise cardiaque ; Mouammar Kadhafi bombardé dans sa résidence de Tripoli ; Oussama Ben Laden exécuté à bout portant…
Certes, le procédé n’est pas nouveau : de Salavador Allende à Ernesto Guevara, de Patrice Lumumba à Slobodan Milosevic, on a toujours su faire taire...
Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : on meurt beaucoup, depuis un certain temps, dans les hautes sphères du monde arabe.
Pierre PICCININ
Professeur d’histoire et de sciences politiques
Jeudi 5 Mai 2011
Website : http://pierre.piccinin-publications.over-blog.com
Prolongation de la soi-disant « mission militaire américaine en Irak » ?
06-05
Il est à noter que les dirigeants américains ont plusieurs fois répété qu'ils étaient ouverts à une possible prolongation de la soi-disant « mission militaire américaine en Irak », mais noté que leurs homologues irakiens devaient en faire la demande et que le temps était désormais compté.
http://www.almanar.com.lb/french/
1 Dommages Collatéraux... le Pentagone prolonge
"L'Irak devra rembourser aux Etats-Unis les frais engagés pour établir la …démocratie"
L'Irak devra rembourser aux Etats-Unis une partie des frais engagés dans ce pays depuis l'invasion de 2003, a déclaré, vendredi, Dana Rohrabacher, élu républicain à la Chambre des représentants, lors d'une conférence de presse à l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad.
"Nous apprécierions que l'Irak, le jour où il sera prospère, rembourse les frais que nous avons engagés pour les aider à établir la démocratie", a ajouté le député US, en visite en Irak à la tête d'une délégation bipartisane du Congrès.
"Nous espérons que sera envisagé un remboursement parce que les Etats-Unis sont actuellement très près d'une très grave crise économique et nous pourrions utiliser l'aide des autres après nous être préoccupés de leur situation", a-t-il poursuivi Il a, en outre, indiqué que son raisonnement valait également pour la Libye. "Si les Libyens, par exemple, veulent payer, compenser les Etats-Unis pour ce que nous dépensons pour les aider à passer cette période agitée, c'est une bonne chose", a-t-il dit.
10/06/
AP
L'Irak veut le départ d'un élu US.
Les autorités irakiennes ont exigé samedi le départ d'un parlementaire américain qui la veille à Bagdad avait demandé aux Irakiens de rembourser une partie des frais engagés par les Etats-Unis depuis l'invasion de 2003 qui avait entraîné la chute du régime de Saddam Hussein.
"Nous avons appelé hier l'ambassade américaine pour qu'elle obtienne le départ d'Irak de la délégation parlementaire américaine", a affirmé à l'AFP le porte-parole du gouvernement Ali al-Dabbagh.
"Nous ne voulons pas pas d'eux ici. Ce qu'ils ont dit était inapproprié", a-t-il ajouté.
Europe1.fr avec AFP 11 juin
2 La résistance contre l'agresseur
a) Analyse & déclaration
Manifestation contre les USA à Bagdad.
Plusieurs milliers d'Irakiens ont manifesté aujourd'hui à Bagdad à l'initiative de Moqtada Sadr pour demander la fin de "l'occupation" américaine, à sept mois de la date théorique du départ des troupes de Washington.
Portant des t-shirts et des casquettes aux couleurs du drapeau irakien, ils marchaient au pas dans les rues du quartier déshérité de Sadr City (nord-est), dans une démonstration de force du courant sadriste au moment où les Irakiens s'interrogent sur une possible extension de la présence militaire américaine. "Non, non à l'occupation! Non, non à Israël", scandaient-ils alors que d'autres brûlaient des drapeaux des Etats-Unis et d'Israël.
Ce rassemblement s'est tenu au milieu d'un important dispositif de sécurité.
L'armée et la police contrôlaient les entrées du quartier alors que des militants sadristes assuraient la sécurité à l'intérieur.
AFP
26/05
Les Irakiens ont manifesté, sur la place Tharir de la capitale, Bagdad, pour demander le retrait des forces étrangères et l’amélioration des services publics. Les manifestants irakiens tenaient à dire que le délai de 100 jours que le Premier ministre Nouri al-Maliki s’était donné pour améliorer les services publics et accélérer la mise en place du gouvernement, ne s’est pas avéré efficace et productif. Les protestataires irakiens ont insisté, une fois de plus, sur leurs revendications en faveur d’un retrait complet des forces américaines. Ils ont déconseillé au gouvernement tout effort en vue de reconduire la présence des troupes étrangères en Irak. Les manifestants rassemblés sur la place Tahrir de Bagdad ont également demandé que ceux qui restent des corrompus, au sein du gouvernement, comparaissent devant la justice et soient punis. Les tensions politiques persistent toujours en Irak où les fractions parlementaires s’accusent mutuellement de violer les lois et les chartes établies.
28/05
http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/116410-irakn-manifestations-pour-reclamer-le-retrait-des-occupants
c) Tom Hayden : Prédiction: Les Etats-Unis resteront en Irak.
C’est une presque certitude : les Etats-Unis ont réussi à obliger l’Irak « à inviter » des milliers de troupes américaines à rester indéfiniment dans le dernier bastion impérial des Etats-Unis dans le monde arabe (New York Times - 12 mai).
Récapitulons : l’administration Bush avait signé un pacte avec le gouvernement irakien dans l’intermède entre les deux administrations et le Président Obama y avait adhéré.
Mais, début 2009, Obama y avait ajouté, sans qu’on s’y attende, une promesse de retirer toutes les troupes pour décembre 2011, sans laisser de force résiduelle comme suggéré lors de sa campagne. Le Pentagone avait pressé les Irakiens d’amender l’accord pour permettre la présence d’une base américaine et de troupes.
Une base près des champs pétrolifères
Le Pentagone a gagné.
Si ce n’était que l’ouverture d’une autre base au sein des 800 autres éparpillées de par le monde, on pourrait l’accepter avec résignation. Mais, celle-ci place les forces américaines au centre des tensions confessionnelles en Irak, près des champs pétrolifères en cas de troubles. Elle agit comme un contrepoids à un Iran lourdement armé (sans oublier le soutien apporté à un régime religieux autoritaire connu pour sa longue histoire de violations de droits de l’homme).
Peu de voix au Congrès ou dans le mouvement pour la paix se sont élevées, encore moins organisées contre le bastion en cours. Parmi les personnes influentes, seuls les conseillers occasionnels d’Obama au Centre pour le Progrès américain (Center for American Progress) sont connus pour favoriser le retrait total.
Diviser pour régner
Le régime chiite, mis en place par les Etats-Unis, penche déjà vers l’Iran dans le cadre de la géopolitique de la région. Une base US, dit-on, l’empêchera de glisser davantage hors de l’orbite.
De plus, le gouvernement composé en grande partie d’opposants arrivés dans les wagons des Américains, craignent un nouveau soulèvement des Sunnites en cas de départ des Américains.
De l’autre côté, les groupes de guérilla sunnites appréhendent, eux, un massacre par les forces de sécurité chiites.
Les Kurdes veulent que les Américains les protègent des chiites et des sunnites. Cette équation conduit à la plus étrange des formules impériales fondées sur la domination : « si les « civilisateurs » occidentaux partent, les indigènes se battront entre eux ». La règle de diviser pour régner camouflée sous celle du maintien de la paix !
« Les chagrins de l’empire »
Cette stratégie a été développée par Stephen Biddle du Conseil pour les Relations Etrangères (Council on Foreign Relations) depuis de nombreuses années.
En mars-avril 2006, il écrivait dans Foreign Affairs :
« Washington doit cesser de déplacer la responsabilité de la sécurité (de l’Irak) sur d’autres et doit au contraire menacer de manipuler l’équilibre militaire du pouvoir entre Sunnites, Chiites et Kurdes pour les obliger à conclure un compromis durable ».
Seul un président visionnaire et ses conseillers peuvent voir les dangers d’être piégés en Irak pour toujours, ce que Chalmers Johnson appelle « les chagrins de l’empire ».
Il n’y a aucun signe à l’heure actuelle d’une telle vision.
Tom Hayden
Dimanche 22 mai 2011
(revue de presse : ZNet – 17/5/11)
Traduction : Xavière Jardez
Texte original : http://www.zcommunications.org/contents/178424
© G. Munier/X.Jardez
Publié le 22 mai 2011 avec l'aimable autorisation de Gilles Munier
http://www.france-irak-actualite.com/...
3 Les forces en présence
1- Etats-Unis
Le maintien de dix mille soldats américains est en discussion
De 170 000 militaires en 2007, le corps expéditionnaire américain en Irak est tombé, en août 2010, à 50 000 conformément aux volontés de Barack Obama.
Washington et Bagdad discutent du maintien d'une force de dix mille soldats en Irak après le retrait des troupes américaines fin 2011, a rapporté, vendredi 22 avril, le quotidien américain Wall Street Journal. Ces négociations sont politiquement sensibles pour les deux pays : les Etats-Unis souhaitent mettre fin à leur engagement en Irak et ce dernier s'inquiète, lui, de protestations et de tensions entre les communautés chiite et sunnite en cas de prolongement de la présence militaire américaine.
LIMITER L'INFLUENCE RÉGIONALE DE L'IRAN
Citant des responsables américains sous couvert d'anonymat, le quotidien précise que les commandants états-uniens prônent le maintien de soldats après 2011 pour assurer la sécurité et empêcher l'Iran d'étendre son influence régionale. Toutefois, un tel plan nécessite l'aval de Barack Obama, qui s'était opposé en 2003 à l'intervention américaine en Irak.
En visite dans le pays, le secrétaire à la défense américain, Robert Gates, avait estimé, le 8 avril, que la balle était dans le camp de Bagdad concernant une éventuelle prolongation de la mission de l'armée états-unienne, tout en avertissant que le temps était compté. "Mon message est que nous pouvons être présents dans les domaines où [les Irakiens] ont toujours besoin [de nous]", avait déclaré M. Gates, ajoutant toutefois : "Nous sommes ouverts à cette possibilité, mais ils vont devoir le demander et l'heure tourne à Washington."
L'armée américaine compte toujours en Irak près de 50 000 militaires, qui devront avoir quitté le pays à la fin de l'année en vertu d'un accord bilatéral. Depuis la fin officielle de leur mission de combat en août, ils se concentrent principalement sur des tâches de conseil et de formation des forces irakiennes. Ces dernières avaient été démantelées après l'intervention dans le pays en 2003 d'une coalition menée par les Etats-Unis.
22.04.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/04/22/irak-le-maintien-de-10-000-soldats-americains-est-en-discussion_1511352_3222.html
26/05
Huit ans après l'invasion du pays, l'armée américaine compte encore 45.000 hommes en Irak, qui se consacrent essentiellement à la formation de la police et de l'armée irakiennes et devront être partis à la fin de l'année. Or face à la persistance de violences meurtrières en Irak, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a prôné le 11 mai la tenue d'une réunion entre tous les mouvements politiques du pays pour trancher la question sensible d'une éventuelle extension de la présence américaine.
Mais Moqtada Sadr a récemment menacé de réactiver sa milice si les forces américaines ne partaient pas à la date convenue. Le général Babaker Zebari, chef de l'état-major irakien, avait jugé il y a près d'un an le retrait américain prématuré, affirmant que son armée ne serait pas prête à remplir complètement sa mission avant 2020.
AFP
2- Grande Bretagne
Les forces britanniques se retirent d'Irak et d'Afghanistan
Le ministre britannique de la Défense a annoncé, dans un communiqué, le retrait des derniers militaires britanniques d'Irak, d'ici la fin de la semaine. Le quotidien londonien, "The Daily Telegraph", a rapporté, la semaine dernière, que Cameron a demandé aux commandants des forces britanniques de commencer, dans les prochaines semaines, à retirer des centaines de soldats britanniques de l'Afghanistan. Le Royaume-Uni déploie près de 10.000 hommes, en Afghanistan, dont, environ, 4.000, dans la très volatile province d'Helmand. Au total, 365 soldats britanniques ont été tués, en Afghanistan, depuis le début de la guerre, dans ce pays, en 2001, au lendemain des attaques du 11 septembre contre les Etats-Unis.
19/05/2011
http://french.irib.ir/
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