Libye comme en Irak :
Conséquences des frappes de l'OTAN
L’OTAN détruit tout afin de créer, par la suite, une grande opportunité au profit des entreprises des pays étrangers pour la reconstruction de ce qui est détruit actuellement, précisant que la reconstruction de ce qui a été détruit par l’OTAN coûtera des milliards de dollars.
L’OTAN fait perdre 1,5 milliard de dinars
au secteur des communications de la Libye -
Le secteur des communications en Libye a enregistré une perte totale de l’ordre de 1,5 milliard de dinars libyens (environ 1,2 milliard de dollars américains) à cause des bombardements aériens et les missiles lancés par l’OTAN contre le territoire libyen et les infrastructures de base des télécommunications du pays, a déclaré le président du Conseil d’administration des sociétés Libyan Telcommunications and Technology (LTT) et de l’opérateur de GSM Libyana, Mohamed Ben Ayad.
S’exprimant lors d’un point de presse, lundi soir à Tripoli, il a affirmé que les raids de l’OTAN ont provoqué d’énormes dégâts au niveau des infrastructures de base du secteur des communications, un domaine stratégique dans tous les pays dont les services touchent tous les aspects de la vie tels que les hôpitaux, universités, instituts, postes de Police, banques, aéroports ainsi que toutes les institutions en plus de la facilitation des contacts entre les citoyens à l’intérieur et avec l’étranger que procure ce secteur.
M. Ben Ayad a qualifié le ciblage volontaire et précis de l’infrastructure de base du secteur des communications de «crime contre l’humanité dans le sens large du terme», précisant que sans communications les aides médicales sont interrompues ainsi que les secours des blessés et nécessiteux, les prestations des pompiers et autres services humanitaires qui sont affectés.
Il a ajouté que les opérations de maintenance des dommages subis par les infrastructures de base des communications en Libye est actuellement impossible en raison de la poursuite des frappes aériennes et de l’incapacité des techniciens d’exécuter leurs travaux.
M. Ben Ayad a condamné la poursuite des bombardements aériens de l’OTAN bien que la Libye ait accepté et respecté les résolutions 1970 et 1973 promulguées par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Il a annoncé que l’Office général libyen des communications informera l’Organisation internationale des télécommunications de ce qui se passe dans le pays et des grands dégâts subis par le secteur des communications, affirmant que tous les sites ciblés par les raids n’ont aucun rapport avec des usages militaires.
Le PCA de la LTT et de Libyana a précisé que les prestations des communications ont été interrompues dans plusieurs régions à cause des dommages subis par le système des communications causés par les bombardements aériens et les missiles ainsi que par les actes de sabotage et pillage.
Il a signalé que les bombardements ont provoqué d’énormes dégâts dans la station de fréquences centimétriques de la région de l’ouest de Syrte (centre de Libye), les postes standards de la nouvelle Al-Hisha, d’Al-Wachka et Al-Qaddahiya ainsi que les équipements de la société «Al-Jil Al-Jadeed de communications», les communications en milieu rural et maritime, les émetteurs de radio, les équipements des opérateurs de téléphonie mobile «Al-Madar» et «Libyana» dans la région de Brega, les postes standards d’Al-Ghardabia, d’Al-H’nioua, de Nouflia et le câble maritime de Ras Lanouf (dans l’est du pays).
M. Ben Ayad a affirmé que l’OTAN détruit tout afin de créer, par la suite, une grande opportunité au profit des entreprises des pays étrangers pour la reconstruction de ce qui est détruit actuellement, précisant que la reconstruction de ce qui a été détruit par l’OTAN coûtera des milliards de dollars.
Il a indiqué que la part du lion dans le processus de reconstruction sera accordée aux sociétés des pays participant actuellement aux opérations militaires contre la Libye et à travers des pressions politiques.
Pana 18/05/2011