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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 02:49

liste compléte des interventions US depuis 1890 de Zoltan Grossman

 

guerre-US-j.jpg

 

(70 interventions dans le monde actuellement ! Note d'eva)

Histoire des
Interventions Americaines dans le Monde...

 

Introduction: ingérence et guerre
"made in America"

Depuis que je suis tout petit, je suis habitué à voir à
la télévision ces hommes en vert, parcourant le monde avec des motifs
divers: lutte contre le communisme, protection contre les nettoyages
ethniques, lutte contre la drogue, propagation de la démocratie, et
maintenant lutte contre le terrorisme international... En effectuant
quelques recherches sur le sujet, il apparaît que cette tendance
interventionniste ne date pas d'aujourd'hui, ni ne soit l'apanage de ce
siècle... Je ne vais pas "lister" les interventions qui sont bien trop
nombreuses (voir liste de Zoltan Grossman), mais remonter dans le temps,
chercher les raisons et en citer les plus importantes.
1898 est une date clé dans l'histoire du monde contemporain. Elle
marque la fin d'un monde et la naissance d'un autre, pas seulement pour
l'Espagne qui perd ses ultimes colonies d'Amérique Latine, mais pour le
monde entier qui voit émerger une grande puissance, alors naissante, les
Etats Unis d'Amérique. Ce mouvement jamais ne s'est démenti, et nous en
voyons aujourd'hui l'aboutissement, avec l'hégémonie américaine :
militaire avec l'Irak et l'Afghanistan ; politique, avec le retrait de
lois gênantes en Belgique, l'assujettissement des instances
internationales comme le FMI ou la Banque Mondiale ou encore les traités
bilatéraux qui empêcheront de poursuivre les militaires américains
devant la CPI (Cour Pénale Internationale); et culturelle avec
Hollywood, Coca Cola, Mc Do et le rêve américain qui hante encore
aujourd'hui les trois quarts de l'humanité, même si ces mêmes trois
quarts rêvent en même temps de voir sombrer l'Oncle Sam...


Les interventions varient dans le motif, mais quelques
grandes tendances se dégagent:


1. Lutte contre le communisme
2. Instauration ou remise en place d'une "démocratie"
3. Soutien à Israël
5. Lutte contre la drogue
4. Lutte contre le terrorisme


Et entre toutes ces tendances, il y a tout de même une
constante qui émerge au delà des "raisons", la protection d'intérêts
géostratégiques publics ou privés américains!


Jamais, enfin j'ai peur d'user de ce mot, les Etats Unis ne sont
intervenus dans des zones non stratégiques, où leurs intérêts, directs
ou indirects, ne sont pas en jeu !
Attention, je ne voudrais pas paraître un anti-américain primaire
parce que j'aime beaucoup d'aspects venus du pays de l'Oncle Sam (que je
développerai lors d'un prochain dossier "Amérique, je t'aime, moi non
plus"). Mais je suis atterré par la politique extérieure américaine qui a
généré en un siècle tant d'injustices, de massacres et autres
abominations.


Voici donc "petite histoire des interventions américaines dans le
monde". Bonne lecture, et comme d'habitude, vos réactions à
vstevaux@yahoo.com


"libération" de Cuba de la
colonisation espagnole,

1898.

 
Les USA prennent comme prétexte une explosion survenue dans le
cuirassé "Le Maine" pour envahir Cuba et le placer sous protectorat
américain jusqu'en 1903. L'explosion, imputée d'abord aux espagnols, se
révèlera en fait être un accident dans la salle des machines (enquête
faite en 1911!!!). La constitution cubaine de 1903 garantit à Washington
le droit de regard et d'intervention permanente dans l'île via
"l'amendement Platt". Avec le traité de Paris (10 décembre 1898), signé
avec l'Espagne qui perdait Puerto Rico, les Philippines, l'île de Guam
et Hawaï, les Etats Unis font leur entrée sur la scène internationale et
commencent à appliquer leur politique impériale sur le continent
latino-américain, souvent au profit d'intérêts privés, nous le verrons.
L'indépendance est refusée aux Philippines qui resteront un protectorat
américain jusqu'en 1945.
L'amiral espagnol fait prisonnier par les rebelles aurait dit " Vous
troquez la main lourde de l'Espagne contre une joug bien plus étouffant".

En effet, les conditions de vie dans l'île, loin de s'améliorer
empirent, et la manière dont les Etats-Unis vont traiter les cubains
n'est certainement pas étrangère au soulèvement créole de 1959 qui
permit à Castro de prendre le pouvoir. Les Américains avaient pour la
première fois crée leur ennemi !

 

Nicaragua,

1912

 

Les Marines américains envahissent le Nicaragua, début d'une
occupation qui devait durer jusqu'en 1933. Ils laissent alors le pays
aux bons soins de leur ami, le dictateur Anastasio Somoza et sa garde
nationale. La même année, le Président Taft déclare : " Le jour n'est
pas loin où trois bannières étoilées marqueront notre territoire depuis
trois points équidistants : l'un au Pôle Nord, l'autre au Canal de
Panama et le troisième au Pôle Sud. Tout l'hémisphère nous appartiendra
alors de fait, comme il nous appartient moralement aujourd'hui, du fait
de la supériorité de notre race ".

 

Première et seconde Guerre
Mondiale: Relever l'Europe.

 

Les USA entrent en guerre contre l'Allemagne en 1917 après le
torpillage du Lusitania. L'Allemagne est vaincue en 1918. Le plan Wilson
tente pour la première fois d'"organiser un monde meilleur" avant que
les Etats Unis se retire dans leur isolationnisme en refusant d'entrer
dans la Société des Nations.

 

Après Pearl Harbour, l'Amérique entre en guerre contre le Japon,
l'Allemagne et ses alliés. L'Allemagne est vaincue en 1944, le Japon en
1945. Via le plan Marshall, les Etats Unis financent le redressement
européen, mais se garantissent des investissements très rentables en
Europe de l'Ouest.

 

Coup d'état en Iran,

1953.

 

Le coup d'état est organisé conjointement par la CIA et les services
secrets britanniques. Le Premier ministre légitime Mohammad Mossadegh
est renversé et condamné à mort par un tribunal militaire, une peine qui
sera ultérieurement commuée en trois ans de prison suivis d'une
assignation à domicile à vie. Il avait menacé de nationaliser les champs
pétrolifères britanniques de l'Anglo-Iranian Oil Company. Le chah Reza
Pahlavi, proaméricain, affirme son pouvoir dictatorial et noie dans le
sang toute opposition laïque. Les Etats Unis remplacent la Grande
Bretagne comme puissance protectrice de l'Iran. Washington y voit un
pôle de stabilité pour la région et un moyen de contrer l'avance
soviétique. Le chah gouverne le pays jusqu'à ce que les fondamentalistes
islamistes dirigés par l'ayatollah Khomeiny le contraignent à l'exil,
en 1979.

 

Coup d'état au Guatémala,
1954.

 

En 1954, un coup d'Etat fomenté par la CIA renverse le président
réformateur Jacobo Arbenz Guzmán et installe un régime militaire plus
proche des intérêts américains. Guzman avait voulu, via une réforme
agraire, nationaliser une partie des terres non cultivées de la
compagnie américaine United Fruit (appartenant à Rockefeller et au
directeur de la CIA). Son gouvernement fut renversé en 1954 par une
armée d'exilés politiques dirigés par le colonel Carlos Castillo Armas,
avec la complicité et l'aide matérielle de la CIA. Le pays connaît alors
une guerre civile qui dure jusqu'en janvier 1996, où le conservateur
Alvaro Arzu est élu à la présidence. Il purge l'armée, signe un traité
de paix avec les organisations de guérilla, mettant fin à 36 ans d'une
guerre civile qui aura fait plus de 100.000 morts, 40.000 disparus et
100.000 exilés. Les accords prévoient la reconnaissance des droits
économiques, politiques et culturels de la majorité indienne.

 

Coup d'état au Congo Belge,
1960.

 

Les Etats-Unis et la Belgique renversent le gouvernement du leader
nationaliste Patrice Lumumba, démocratiquement élu en juin 1960, et
soutenu par les Soviétiques. La sécession des régions riches du Katanga
et du Sud Kasaï, soutenue par la Belgique et ensuite placé sous l'égide
des Nations Unies, affaiblit le pouvoir de Lubumba. Voyant que les
Nations Unies jouent le jeu de l'ancienne colonie, Lubumba (1er
ministre) rompt avec les Nations Unies et entre en conflit avec Joseph
Kasa Vubu (président), soutenu par les belges. Un vide de pouvoir se
crée, et Mobutu Sese Seko, chef d'armée, en profite pour proclamer
l'état d'urgence, et prendre le pouvoir. Lubumba est mis sous
surveillance et sera fusillé le 17 janvier 1961. L'arrivée au pouvoir de
Mobutu Sese Seko marque le début de trente-deux ans de dictature et de
corruption. (voir : Ludo de Witte, L'assassinat de Lumumba, Paris,
Karthala, 1999).

 

Cuba, la baie des cochons,
1961.

 

Il y a 40 ans, les USA organisent une "invasion" de Cuba à la Baie des
Cochons. La jeune révolution cubaine est un oiseau qui a le vent en
poupe. Il est un dangereux exemple pour d'autres peuples. Il faut lui
couper les ailes, et vite ! L'opération " baies des cochons " propose de
faire envahir l'île par des paramilitaires cubains formés et armés par
la CIA afin qu'ils se rebellent contre le régime dictatorial de Castro
depuis l'intérieur, faisant croire à une révolution plus qu'à une
invasion. La CIA s'était d'ailleurs assuré du soutien de certaines
personne de l'intérieur. Ils partent donc du Nicaragua et pas de Miami,
pour masquer le rôle américain, et devraient occuper un petit territoire
où ils pourraient faire venir le " gouvernement en exil " qui attend à
Miami et qui pourrait à son tour demander l'aide des américains pour
aider la contre-révolution et rétablir la démocratie à Cuba. L'opération
est un fiasco, et Fidel Castro, qui a mis en place un régime de type
socialiste, aidé par l'Union Soviétique, tient toujours, malgré un
embargo de près de 40 ans.

 

Le Vietnam,

1964.

 

Prétextant une fausse attaque contre un de leurs navires dans la baie
du Tonkin, les Etats Unis interviennent au Vietnam. Une longue et
destructrice guerre commence. L'armée américaine utilisera des bombes au
napalm et un désherbant puissant "l'agent orange" sur les populations
locales. Des milliers de femmes, d'enfants et de vieillards succomberont
aux brûlures ou à l'empoisonnement. L'armée américaine sera vaincue et
devra quitter le pays en 1975. La maison blanche espérait sortir
vainqueur de la guerre en moins de six semaines.

 

Invasion de la République Dominicaine,

1965.

 

Le cas de la République Dominicaine est complexe et long. Dès 1916,
les Etats-Unis envahissent la république sous la protection du traité de
1907 pour la stabilité des caraïbes. Elle est placée sous protectorat
jusqu'en 1924, où le " Plan Hughes-Peynado " lui rend l'autonomie. En
1945, le général Trujillo s'empare, avec l'assentiment des Américains du
pouvoir et installe l'une des dictatures les plus sauvages du continent
américain. Il en fait finalement trop (à sa mort, Trujillo était
propriétaire de 71 % des terres cultivables du pays de 90 % des
industries), ce qui finit par indisposer son allié de toujours. La CIA
met alors au point un plan et l'assassine en 1961. S'en suivent des
périodes troubles ou l'armée occupe souvent le pouvoir jusqu'en 1965, où
les Etats Unis envahissent l'île pour " sympathies avec le régime
communiste de Fidel Castro chez les nationalistes rebelles ". Les
élections suivantes sont remportées par Joaquín Balaguer, candidat de
l'Oncle Sam, qui rempilera pour plusieurs mandats jusqu'en 1996. Le "
pantin " des USA n'oublie pas ceux qui l'ont mis là, et ouvre les portes
du pays à l'exploitation des transnationales, particulièrement de la
Gulf & Western qui finalement contrôle l'industrie sucrière,
acquiert des intérêts dans les banques, les hôtels, l'agro-industrie,
l'élevage, obtenant par conséquent une grande influence politique dans
l'île.

 

Cambodge,

1970.

 

En 1968, le parti communiste khmer commença la lutte armée contre le
régime du roi Sihanouk, déjà affaibli par le conflit vietnamien et les
pressions étrangères. Le 18 mars 1970, alors que Sihanouk est à
l'étranger, le Premier Ministre et Général Lon Nol dépose le roi,
soutenu par les États Unis. Le 19 mars, de Pékin, le roi Sihanouk
révoque le général Lon Nol et appelle à la résistance, créant le FUNK
(Front uni national du Kampuchéa). Hanoi et Pékin lui accordent
immédiatement leur soutien. Quatre divisions nord-vietnamiennes entrent
au Cambodge. L'armée cambodgienne réplique par le massacre d'au moins
100 000 Vietnamiens du Cambodge. L'immense majorité de la paysannerie a
rallié le FUNK et le petit parti communiste khmer!; le coup d'État,
techniquement réussi, s'avérait un échec politique complet. Malgré
l'entrée des Américains et des Sud-Vietnamiens au Cambodge, les troupes
du maréchal Lon Nol se retrouvèrent petit à petit assiégés dans les
villes. Le 17 avril 1975, les Khmers rouges entrent dans Phnom Penh, et
l'un des régimes les plus sanguinaires peut commencer.

 

Chili,

1973,

l'autre 11 septembre.

 

En 1970, coup de tonnerre en Amérique Latine, un marxiste remporte
légalement les élection chilienne. Salvator Allende voulait depuis
toujours orienter le pays vers le socialisme grâce aux bulletins de vote
et sans sortir de la légalité constitutionnelle. Ce n'est pas le modèle
cubain où l'on fait la révolution avec les armes. C'était un pari.
C'est là l'essence même de l'originalité de l'expérience chilienne. S'il
réussit, l'exemple chilien risque de faire tâche d'huile, de servir de
modèle. Trop dangereux pour les Etats-Unis qui craignent la contagion
dans l'hémisphère américain considéré comme " chasse gardée ". Avec
ténacité, Washington va organiser un blocus financier et économique du
pays, appuyant généreusement les forces de droit avant d'appuyer, via
Nixon et Kissinger, le coup d'état qui renversera Allende le 11
septembre 1973. Le soutien est venu ensuite des autres instances
politiques et des grandes entreprises. Un juste retour des investisseurs
en somme, puisque la politique d'Allende menaçait directement des
intérêts considérable dont ceux d'ITT (International telephone and
telegraph devenue AT&T), et de plusieurs sociétés minières, dont la
Falcon Bridge canadienne au-delà de l'exemple même du système prôné.

 

Nicaragua, 1981 : financement
de l'opposition militaire des contras.

 

Souvenons nous qu'en 1933, les Etats Unis ont mis au pouvoir le clan
Somoza au Nicaragua. Ceux-ci vont tenir le pouvoir de père en fils
jusqu'en 1979. Entre temps, un tremblement de terre en 1972 détruit la
capitale Managua, et crée plus d'un million de sans abris. Somoza
détourne l'aide internationale à son profit (revente des stocks de sang,
des aides alimentaires,...) et aux manifestations de protestations qui
suivent la junte répond par la violence. En 1978, un journaliste
d'opposition est assassiné, entraînant une révolte qui se mue rapidement
en guerre civile. Après plusieurs mois d'affrontement, Somoza est "
lâché " par les américains et part en exil. Les sandinistes mettent
alors en place un programme économique d'inspiration socialiste
comprenant notamment des nationalisations et une réforme agraire. La
Constitution de 1974 est suspendue. Inquiet de voir les sandinistes
aider les rebelles marxistes au Salvador, le gouvernement américain
interrompt son aide économique au Nicaragua en 1981 et finance
l'opposition militaire des " contras ", puis impose au pays un embargo
commercial, pénalisant sévèrement l'économie. La guerre reprend ses
droits ! À la faveur des négociations en 1987 entre sandinistes et
contras, le gouvernement sandiniste, dirigé depuis 1985 par Daniel
Ortega, consent à organiser des élections libres en 1990 en contrepartie
du désarmement des contras.

 

Philippines,

1985.

 

Marcos, l'ancien allié, est devenu gênant, et les Etats Unis poussent
pour des élections, qui seront truquées par Marcos. L'armée conteste le
scrutin et soutien la veuve du leader progressiste assassiné Corazón
Aquino. Sous les pressions américaines, Marcos lâche le pouvoir et
s'exile à Hawaï. En 1992, le général Ramos sort vainqueur des urnes et
les USA évacuent leurs bases militaires.

 

Libye,

1986.

 

Les Etats-Unis bombardent la Libye, visant personnellement le colonel
Kadhafi, mais échouent, faisant 111 victimes civiles... 2 ans plus tard,
l'attentat de Lockerbie est imputé à la Libye.

 

Panama,

1989.

 

Après la mort du Général Omar Torrijos, en 1981, Noriega devient le
nouvel homme fort du régime. Il a été recruté par la CIA dès 1960, et
participe au coup d'état de 1968 qui a mis Torrijos au pouvoir. Il est
devenu par la suite son bras droit. Mais le régime de Noriega devient de
plus en plus répressif et corrompu, et les relations avec les
États-Unis se détériorent, le président américain, George Bush, appelant
en mai 1989 l'armée et le peuple panaméens à renverser Noriega. En
octobre 1989, une tentative de coup d'État contre Noriega échoue et le
20 décembre de la même année, les États Unis envoient des troupes au
Panamá (opération "Juste Cause"). Noriega se réfugie dans la nonciature
du Vatican, mais il est extradé aux États-Unis; en 1990, les Américains
réinstallèrent au pouvoir Guillermo Endara. La transition vers la
démocratie est ici relativement réussie. Panama a toujours fait l'objet
de beaucoup d'attention de la part des Américains, et ceci n'est pas
sans rapport avec le canal du même nom.

 

 

Haitï,

1994.

 

L'accession en décembre 1990 à la présidence de Jean-Bertrand
Aristide, un prêtre catholique qui s'était fait l'avocat des pauvres,
redonne espoir au peuple haïtien mais l'espoir est de courte durée. En
effet, il est renversé par un coup d'État militaire en septembre 1991 et
part se réfugier aux États Unis. Le régime pousse des milliers de
personne à fuir le pays, et ces boat people haïtiens sont refoulés par
les garde-côtes américains. L'Organisation des États américains (OEA),
puis l'Organisation des Nations unies (ONU) décrètent des sanctions
contre le nouveau régime militaire du général Raoul Cédras. Le pays est
soumis à un blocus économique à partir de 1993. La situation alimentaire
et sanitaire se dégrade, et les négociations pour le retour d'Aristide
s'éternisent. Finalement, les États Unis décident une intervention
militaire et les troupes débarquent le 19 septembre 1994. La junte
militaire quitte le pouvoir et le président Aristide est rétabli dans
ses fonctions en octobre 1994.

 

Afghanistan,

2001.

 

Une coalition, dirigée par les Etats-Unis renverse le régime des
talibans qui refusaient de livrer des informations quand aux attentats
sur les deux tours de septembre 2001. Hamid Karzai exerce les fonctions
de président par intérim en attendant d'hypothétiques élections libres.
Le chaos et l'anarchie règnent toujours près de trois ans après
l'invasion.

 

Irak,

2003

 

Vous connaissez les détails, mais voici "une" conclusion. Une
"coalition", toujours dirigée par les Etats-Unis, envahit l'Irak pour
mettre fin au régime tyrannique de Saddam Hussein, sous prétexte qu'il
développe des Armes de Destructions Massives et qu'il représente un
danger pour la sécurité du monde. L'Irak a été envahi sans grande
résistance, alors qu'il était jugé si dangereux, et les sois-disant
armes de destruction massives restent introuvables. Et le monde est il
plus sur maintenant que le tyran est tombé? Les attentas de Madrid
prouvent le contraire... Et l'addition de tout ceci est toujours payé
par le peuple Irakien. De plus personne ne critiquait Saddam quand il
utilisait ces mêmes armes contre le démon iranien de l'époque.

A suivre Iran 2004 ? Corée du Nord 2005 ?

 

Et tout le reste...

 

Conclusions

 

Et ceci ne sont que quelques exemples d'Interventions
directes (Bombardement du Japon, par ex, note d'Eva)

Ne parlons pas des indirectes, des soutiens, des aides, comme
le soutien de la dictature des colonels en Grèce pour protéger l'Europe
du communisme, du soutien aux Brigades Rouges terroristes en Italie
encore contre le communisme, le soutien de l'UNITA en Angola, du
dictateur Videla en Argentine, de la junte militaire salvadorienne... ou
plus récemment, du coup d'état soutenu par Washington mais avorté
contre Hugo Chavez au Vénézuela! La liste est tellement longue... et
l'hypocrisie toujours au rendez vous.

Je ne prétends pas dire ici si les interventions sont justifiées ou non. Je vous laisse à votre idée. Mais en me posant la question, je constate que souvent derrière les visions idéales que prétend défendre le gouvernement, il y a d'autres intérêts bien moins avouables...
Personnellement, si certaines interventions me semblent "justifiées",
elles doivent l'être dans un consensus international, dans l'intérêt des
populations, et qu'elles doivent le plus vite possible laisser la place
à une gestion nationale (tiens tout le contraire de ce qui s'est passé
en Irak!).

De plus cessons ce deux poids deux mesures qui consiste
en un Irak envahi et détruit, et une Arabie Saoudite moyennageuse
toujours dirigée par des dirigeants qui ne valent pas mieux que Saddam.
Je me souviens lors de mes lectures qu'un conseiller d'un président
américain a dit courant des années 80 quelque chose du genre: "Nous
n'allons pas laisser en place ce dirigeant qui nous menace à cause de
l'imbécillité du peuple qui l'a élu"! Ca en dit long sur les sois disant
champions de la démocratie...

 

Au delà de l'intervention, c'est souvent la suite des
opérations qui ne fonctionne pas. Un des grands (seul) exemples "réussi"
de reconstruction est celle du Japon suite à la seconde guerre
mondiale, mais c'est oublier qu'à cette époque, les Américains étaient
encore des "bleus" en matière d'Affaires étrangères. Ils avaient étudié à
fond le japon, le pays, sa mentalité, ses traditions. Ne laissant rien
au hasard, ils savaient où ils allaient et comment le faire. Aujourd'hui
avec l'Afghanistan ou l'Irak, on est très très loin du compte, et les
GI's qui sont sur le terrain ne sont pas formés pour ce qu'ils doivent
faire, ne connaissant rien, ni du pays, ni de la religion islamique et
de ses coutumes... d'où le gâchis actuel en Irak ou les américains
jouissaient il y a un peu plus d'un an d'une popularité énorme qui s'est
réduite aujourd'hui à une peau de chagrin.

 

http://academic.evergreen.edu/g/grossmaz/interventions.html

 

http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-silence-medias-sur-les-multiples-interventions-us-depuis-1890-liste-54378804.html

 

 


A lire particulièrement
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R
<br /> <br /> Liste très incomplète.<br /> Celle-ci est moins incomplète :<br /> <br /> <br /> http://usgohome.free.fr/interventions.htm<br /> <br /> <br /> <br />
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