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Géopolitique, Politique, Médias. Le blog d'une journaliste écrivain opposée aux guerres, administratrice de R-sistons à l'intolérable. Articles de fond, analyses, conseils pratiques, résistance, dénonciation de la désinformation. Blog engagé d'une humaniste pacifiste, gaullienne de gauche, croyante, citoyenne du monde universaliste. Et attachée à l'indépendance nationale !

Dossier Pakistan (N°2) Journal de M. Lemaire

180px-Paktopo_de.jpgwikipedia

 

 

M.Lemaire



 Le "dossier de Pakistan" est  visible  sur mes blogs : 

http://journaldeguerre.blogs.dhnet.be/

http://journauxdeguerre.blogs.lalibre.be/

Et sur le site de Robert Bibeau :  http://www.robertbibeau.ca/palestine.html

 

Si vous voulez-me contacter ou obtenir le Journal par mail, une seule adresse : fa032881@skynet.be 



Sommaire :  

Tiré à Part

Pierre ROUSSET : Pakistan : la faillite historique de l’État.

1 Dossier & Point de vue

1-1 Sue Pleming : Washington et Islamabad ouvrent un "dialogue stratégique"…

1-2 Le Pakistan refuse d'expulser les talibans afghans de son territoire.

1-3 Drones de guerre au Pakistan.

1-4  Le Pakistan, maillon faible du cercle des Etats nucléaires?

1-5 Les Etats-Unis ; une vraie menace pour la paix et la sécurité internationales.  

1-6 Philip Giralda : Les États-Unis : "Etat voyou & sans scrupules".

2 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net & témoignage

2-1 Rassemblement ‘Contre La Guerre’.

2-2 Frédéric Bobin : ‘’Moment de gloire"…

2-3 L'Inde propose au Pakistan un dialogue sous condition. 

2-4 irinnews : De nouveaux déplacements de population pèsent sur les maigres ressources.

2-5 Islamabad veut interroger le père de la bombe A pakistanaise.

Fin  

3 Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion

3-1 Le général McChrystal a décidé un retrait tactique près de la frontière du Pakistan.

3-2 Nicolas Chatal : Les talibans du Pakistan : entre insurrection et prise de pouvoir.

3-3 Pas de bons et mauvais talibans.

3-4 Mychkine : Qui possède les médias ?

4 Annexe

4-1 Sommet sur la sécurité nucléaire ou sur le commerce nucléaire ?

4-2 Le Pakistan sous influence.

Pakistan. - Généralités.

 



Tiré à Part

Pierre ROUSSET : Pakistan : la faillite historique de l’État.

Ndlr : La publication de l’article ne signifie nullement que la rédaction partage le point de vue de l’auteur, mais doit être vu comme information

La guerre d’Afghanistan plonge l’État pakistanais dans l’instabilité et met à nu sa fragilité. Le Pakistan survivra-t-il à l’épreuve de la guerre d’Afghanistan  ? Si la question peut se poser, c’est que pour l’essentiel la crise actuelle n’est pas conjoncturelle. Les fondements mêmes de l’État pakistanais, créé en 1947, s’avèrent inconsistants.

Pour exiger la partition de l’empire britannique des Indes, au moment de l’accession à l’indépendance, les promoteurs du Pakistan ont invoqué la théorie des «  deux nations  », identifiées à deux religions  : islam et hindouisme. La partition a eu lieu au prix de terribles massacres et de gigantesques déplacements de populations. Le nouvel État indien a refusé la logique religieuse, se définissant laïque et continuant à abriter une importante minorité musulmane. À l’inverse, l’État pakistanais – construction géographique artificielle – a recherché dans l’identité religieuse le ciment de son unité. Ce projet a radicalement échoué.

Premier échec historique  : la guerre de 1971. Le Pakistan des origines était composé de deux parties séparées par toute la largeur de l’Inde. L’État était sous le contrôle des élites penjâbis à l’ouest qui ont refusé tout partage du pouvoir, provoquant la révolte des bengalis à l’est. Le pays s’est brisé dans un sanglant conflit, donnant naissance au Pakistan actuel et au Bengladesh.

Deuxième échec historique  : les conséquences de l’islamisation. De musulman, l’État pakistanais est progressivement devenu islamiste, les lois étant soumises aux exigences des autorités religieuses, de la sharia. Les minorités, notamment chrétiennes, vivent dans une grande insécurité, et les laïques subissent des pressions croissantes.

Au sein même de la référence musulmane, l’islamisation a ouvert une véritable guerre de religion opposant des sectes armées sunnites et chiites, nourrissant la montée de l’intolérance fondamentaliste, le tout conforté par l’Arabie saoudite et le wahhabisme.

Troisième échec historique  : l’appel à l’unité des musulmans n’a pas amoindri les tensions nationales et régionales. Le Pakistan est un puzzle où les élites penjâbis occupent une position de force (administration, armée). Aucune fraction des classes dominantes n’a présenté de projet fédéral commun au Nord-Ouest pachtoun, au Baloutchistan, au Sind, au Pendjab… Le pays reste une poudrière.

Quatrième échec historique  : la guerre d’Afghanistan. Pendant plusieurs décennies, la question irrésolue du Cachemire aidant, l’Inde a joué le rôle d’ennemi héréditaire. Aujourd’hui, la frontière «  chaude  » se trouve à l’ouest et oppose d’anciens alliés (les talibans sont une création des services spéciaux pakistanais).

À nouveau, musulmans contre musulmans. Autant le conflit avec l’Inde offrait une légitimité nationaliste à l’État pakistanais, autant la guerre afghane le mine. L’identification «  nation  » et «  religion  » a été un facteur de division et non d’unification.

Ainsi, l’État pakistanais apparaît aujourd’hui comme un maillon faible alors qu’il occupe une place décisive dans des tensions géopolitiques qui vont de l’Asie centrale au Moyen-Orient et à l’Asie du Sud. Washington s’en inquiète. Cependant, l’impérialisme états-unien, par son intervention en Afghanistan et son rapprochement avec l’Inde, contribue lui-même à déstabiliser le Pakistan.

Dans une partie du monde marquée par le face-à-face nucléaire indo-pakistanais, les États-Unis jouent le rôle de l’apprenti-sorcier.

Pierre Rousset

2 mars 2010

http://www.alternatives.ca/fra/journal-alternatives/publications/nos-publications/articles-et-analyses/articles-de-l-exterieur/article/pakistan-la-faillite-historique-de



1 Dossier & Point de vue

Ndlr : La publication de l’article ne signifie nullement que la rédaction partage le point de vue de l’auteur, mais doit être vu comme information.

1-1 Sue Pleming : Washington et Islamabad ouvrent un "dialogue stratégique"…

Pakistanais et Américains ont ouvert mercredi à Washington deux jours de discussions stratégiques portant notamment sur la coopération dans la lutte contre les insurgés islamistes.

Les tensions persistent entre les Etats-Unis et le Pakistan sur de nombreux sujets, allant de la coopération nucléaire aux questions de sécurité.

"C'est le début de quelque chose de nouveau", a déclaré la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton à l'ouverture des discussions, avant d'ajouter cependant: "Nos pays ont eu leurs désaccords et leurs malentendus dans le passé et il est sûr qu'ils en auront encore dans l'avenir".

Pour le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Shah Mehmood Qureshi, "le partenariat (entre Washington et Islamabad) est bon pour le Pakistan, bon pour l'Amérique, bon pour la paix, la sécurité et la prospérité dans le monde".

Il s'est dit "un homme heureux" à l'issue de la première journée de discussions qui a porté sur des sujets comme la sécurité, l'énergie ou l'eau.

Les Etats-Unis ont promis d'accélérer le versement d'une aide militaire de deux milliards de dollars due au Pakistan dans le cadre d'un programme baptisé fonds de soutien de coalition.

Qureshi a précisé qu'une partie "substantielle" de ce montant serait versée d'ici la fin avril, et que Washington avait promis de payer le solde d'ici la fin juin.

TENSION SUR LE NUCLÉAIRE

Le chef de la diplomatie pakistanaise a également déclaré que les deux pays avaient convenu d'accélérer l'examen de demandes pakistanaises en équipement militaire et Clinton a ajouté qu'ils travailleraient à la mise au point d'un ensemble pluriannuel de mesures portant sur la sécurité.

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a salué la coopération accrue du Pakistan dans la guerre en Afghanistan, dont la récente arrestation du numéro deux des taliban Abdul Ghani Baradar.

En public, les deux parties cherchent à présenter un front uni mais les discussions à huis clos s'annoncent délicates sur plusieurs sujets, notamment sur la poursuite des offensives contre les taliban et la coopération nucléaire civile.

Islamabad recherche dans ce dernier domaine un accord comparable à celui que son grand rival indien a finalement passé avec Washington, ce à quoi les Américains sont très réticents.

"Ce qui est bon pour l'Inde devrait être bon pour le Pakistan", a souligné Salman Bashir, secrétaire d'Etat pakistanais chargé des Affaires étrangères.

Si la délégation pakistanaise est officiellement menée par le ministre des Affaires étrangères, les entretiens devraient souligner le rôle prépondérant de l'armée et de son chef d'état-major, Ashfaq Kayani, qui a, selon des analystes, fixé lui-même l'agenda des sujets à aborder.

Bien que le Pakistan soit retourné à un régime civil avec la démission en 2008 du président Pervez Musharraf, l'armée n'a pas renoncé à son contrôle sur les questions de sécurité, notamment en ce qui concerne les relations avec l'Inde ou l'Afghanistan et les liens militaires avec les Etats-Unis.

Pour préparer la rencontre, Kayani a multiplié les entretiens avec des responsables américains, parmi lesquels Robert Gates, le chef d'état-major interarmées, le général Mike Mullen, et le chef du Commandement central américain, le général David Petraeus.

Avant la rencontre le Pakistan a soumis une "liste de souhaits" avec pour objectif d'étendre la coopération militaire et économique entre Washington et Islamabad, a-t-on indiqué de sources autorisées américaine et pakistanaise.

Dans ce document de 56 pages, le Pakistan réclame un meilleur partage des renseignements et l'obtention d'hélicoptères de combat et de drones afin d'intensifier la lutte contre les résistants. Islamabad souhaite également une augmentation de l'aide économique.

Sue Pleming

(Reuters)

Avec Deborah Charles, Guy Kerivel et Jean-Stéphane Brosse pour le service français,

édité par Gilles Trequesser

http://www.challenges.fr/actualites/asie/20100324.REU9892...


1-2 Le Pakistan refuse d'expulser les talibans afghans de son territoire.

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, s'est rendu au Pakistan hier pour une visite inopinée durant laquelle il espérait convaincre cet allié des États-Unis d'éliminer tous les islamistes présents sur son sol, dont les talibans afghans. Islamabad a cependant exclu cette perspective, l'armée devant consolider les positions reprises aux résistants ces derniers mois.
Ces derniers mois, l'armée a lancé de vastes offensives contre les résistants talibans actifs sur son sol. Islamabad refuse en revanche de combattre les islamistes afghans basés dans des enclaves frontalières d'où ils lancent leurs attaques contre les troupes occidentales en Afghanistan.

Le Pakistan explique avoir déjà suffisamment à faire avec ses propres activistes et ne pas être en mesure d'opérer sur trop de fronts à la fois.
Mais les analystes estiment qu'Islamabad cherche à utiliser les talibans comme rempart à une montée de l'influence indienne en Afghanistan et à préserver de potentiels alliés si les forces américaines quittaient le pays et le laissaient, ce que de nombreux Pakistanais craignent, dans une situation de chaos.
Robert Gates a tenté de dissiper le «déficit de confiance» qui s'est instillé entre les deux pays et a expliqué à la presse pakistanaise que les États-Unis souhaitent faire table rase des griefs du passé. Selon des propos qui lui sont attribués, Gates a assuré Islamabad de la constance de l'engagement de Washington dans un partenariat stratégique avec le Pakistan, dont les États-Unis sont le premier bailleur de fonds.
Ils lui ont apporté 15 milliards d'aide, y compris pour la sécurité, depuis qu'Islamabad s'est engagé dans la «guerre mondiale contre le terrorisme» décrétée par l'ancien président George Bush après les attentats du 11 septembre 2001.
Aux responsables politiques et militaires qu'il doit rencontrer durant sa visite de deux jours, Robert Gates devrait expliquer la stratégie adoptée par Washington dans la région.
Barack Obama a décidé d'envoyer 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan et ce déploiement fait redouter aux Pakistanais que le conflit ne s'étende sur leur territoire, où les frappes de drones américains contre des activistes provoquent déjà la colère des populations.
«Le principal objet de ma visite consiste à discuter de la stratégie afghane et à donner de nouvelles assurances aux Pakistanais sur le fait que nous sommes là pour longtemps et entendons continuer à être leur partenaire dans un avenir lointain», a-t-il dit.
Mais il a également évoqué des questions plus épineuses, notamment les démonstrations d'anti-américanisme se traduisant par «des problèmes avec nos visas et le harcèlement de notre population». Des responsables américains ont déploré le mois dernier des retards dans la délivrance de visas pour des centaines de personnes, mais l'ambassadeur des États-Unis au Pakistan a affirmé qu'il n'y avait rien d'intentionnel.

Agence France-Presse  

22 janvier 2010 

http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...


1-3 Drones de guerre au Pakistan.

Dans la foulée du renforcement de la présence américaine en Afghanistan, Washington a décidé d’étendre les frappes des avions téléguidés sur le territoire pakistanais.

Une décision qui passe mal sur place

24-12-09

Puis, une fois le travail accompli au Waziristan, les agents ont pu rentrer chez eux, en quittant le quartier général de la CIA, à Langley, dans la banlieue de Washington. Leur seul risque était de se retrouver pris dans les embouteillages qui engorgent la région. C’est la dernière opération en date menée par la CIA dans le cadre d’un programme clandestin d’élimination des membres d’Al-Qaida, des talibans et de leurs alliés, à l’aide de missiles Hellfire tirés par des drones de combat Predator, lesquels sont téléguidés depuis des bureaux situés à l’autre bout de la planète.

La Maison-Blanche a autorisé la CIA à développer son programme et à déployer davantage de drones armés dans les Zones tribales, au Pakistan, tout décidant d’envoyer 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan. Les autorités américaines négocient avec leurs homologues pakistanais quant à la possibilité de procéder pour la première fois à des frappes au Baloutchistan. Une intervention qui pourrait susciter la controverse, car elle concerne une région située hors des Zones tribales. Les drones sont sans doute l’un des secrets les moins bien gardés du Pentagone. Toutefois, dans le milieu de la lutte antiterroriste, on se félicite discrètement du succès retentissant de leur utilisation. Reste qu’en dépit d’une coopération étroite avec les services de renseignements pakistanais, le programme suscite la colère de l’opinion publique au Pakistan.

L’ire de la population pakistanaise est liée essentiellement à des articles fragmentaires parus dans la presse. Ceux-ci parlent de plusieurs centaines de victimes civiles. Des chiffres très éloignés de la réalité, estime un responsable du gouvernement qui a accepté de s’exprimer sous couvert d’anonymat.

En moins de deux ans, “plus de 400” combattants ennemis ont été tués par le tir d’environ 80 missiles à partir de drones, affirme-t-il. En revanche, les dommages collatéraux sont, selon lui, nettement moins importants. “Les pertes civiles dépassent à peine la vingtaine de morts. Il s’agit de personnes qui, soit se trouvaient aux côtés de terroristes de haut rang, soit étaient présentes dans les installations utilisées par les terroristes.” Tom Parker, chargé des questions de lutte antiterroriste à Amnesty International, considère cette estimation “peu probable”, et rappelle que les pertes civiles lors de guerres précédentes se sont toujours avérées sous-évaluées.

Mais le programme des drones bénéficie du soutien des deux grands partis au Congrès et a déjà été renforcé par le gouvernement Obama en janvier. Il y a eu plus d’attaques de drones sous la présidence d’Obama que sous celle de George W. Bush. Le programme fait l’objet d’un consensus au sein de la classe politique, pour son côté antiseptique, high-tech et secret, ce qui fait oublier son caractère radical. Pour la première fois dans l’Histoire, un service de renseignement civil utilise des robots pour mener à bien une mission militaire et tuer des gens dans un pays où, officiellement, les Etats-Unis ne sont pas en guerre. La CIA fait figure de pionnière de la guerre des drones au Pakistan, tout comme l’armée de l’air américaine en Irak et en Afghanistan. Cela devrait amener la communauté internationale à se poser des questions d’ordre légal, moral et politique, estime le spécialiste P. W. Singer, expert à la Brookings Institution. Sur les 44 pays qui disposent d’avions sans pilote, seuls les Etats-Unis et Israël s’en sont servis pour des frappes, mais ce nombre devrait augmenter.

http://www.courrierinternational.com/article/2009/12/04/d...


1-4  Le Pakistan, maillon faible du cercle des Etats nucléaires ?

Nb Ndlr : La publication de l’article ne signifie nullement que la rédaction partage l’analyse de l’auteur mais doit être vu comme information.

Les Etats-Unis craignent que du matériel nucléaire puisse tomber entre de mauvaises mains, (…) notamment au Pakistan.

Avant d'ouvrir le sommet sur la sécurité nucléaire, ce lundi à Washington, Barack Obama a donné le ton. "Ce sommet a pour but principal de mettre la communauté internationale sur la voie d'une maîtrise du matériel nucléaire" alors que "nous savons que des organisations comme Al-Qaeda sont en train d'essayer d'obtenir une arme nucléaire, une arme de destruction massive qu'elles n'auront aucun scrupule à utiliser".

Un responsable ‘anti-terroriste américain’, sous couvert d'anonymat, estime cependant qu' "à ce stade, ces organisations ne semblent pas avoir fait beaucoup de progrès.

Développer une bombe nucléaire requiert un processus sophistiqué que Al-Qaeda ne maîtrise visiblement pas". "Il serait beaucoup plus probable qu'un groupe terroriste cherche à acheter ou voler des armes nucléaires", estime Dan Byman, expert à l'institut Brookings.

Il existe quelque 1600 tonnes d'uranium hautement enrichi et 500 tonnes de plutonium dans le monde, soit suffisamment pour fabriquer 120.000 bombes nucléaires.

Or leur accès n'est pas toujours suffisamment sécurisé. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a recensé une quinzaine de cas de trafic d'uranium enrichi ou de plutonium entre 1993 et 2008, notamment dans l'ex-bloc soviétique.

Les Etats-Unis craignent que cette prolifération de matériel nucléaire passe en particulier par des Etats comme la Corée du Nord ou le Pakistan, dont les services secrets sont soupçonnés de soutenir les Talibans et Al-Qaeda. Le Pakistan est aujourd'hui l'une des plus grandes sources d'inquiétude pour la sûreté nucléaire, selon une étude menée par la Kennedy School of Government de l'Université de Harvard.

Le Pakistan a vendu des technologies à l'Iran, la Corée du Nord, la Libye...

Il était déjà le plus important proliférateur de la planète...

En 2004, le père de la bombe atomique pakistanaise, Abdul Qadeer Khan, considéré comme un héros national dans son pays, avait expliqué à la télévision avoir vendu de la technologie, des équipements et du savoir-faire à l'Iran, la Corée du Nord et la Libye dans les années 1990.

Mais l'arme pakistanaise, conçue comme une force de dissuasion face à l'Inde, son rival historique, également nucléaire, pourrait-elle cette fois tomber aux mains des taliban et d'Al-Qaeda?

Les Etats-Unis s'inquiètent de la course à l'armement menée par les deux géants voisins, et du flou qui entoure les infrastructures pakistanaises. Infrastructures qui feraient d'ailleurs l'objet d'attaques: d'après un article publié en 2009 par l'Académie militaire américaine de West Point, des militants islamistes proches d'Al-Qaeda ont attaqué ces dernières années trois de ces installations.

Quel dispositif de sécurité?

Les autorités d'Islamabad se veulent rassurantes. Le Premier ministre Yousuf Raza Gilani a qualifié son pays de "puissance nucléaire responsable". Le dirigeant du seul pays musulman au monde qui soit une puissance atomique déclarée, pays sur lequel comptent les Etats-Unis pour combattre l'islamisme radical dans la région, participe au sommet nucléaire de Washington.

Le ministre pakistanais des Affaires étrangères Shah Mehmood Qureshi a par ailleurs affirmé que le Pakistan avait donné des précisions aux Etats-Unis sur les dispositifs de sécurité "de première classe" qui protègent l'arsenal nucléaire d'Islamabad.

Notre envoyée spéciale, en 2009, décrivait les précautions prises par Islamabad: "Non seulement les armes sont réparties sur une dizaine de sites secrets et ultra protégés, mais elles sont conçues en kit. Les engins sont entreposés à l'écart de leurs vecteurs, et les cœurs de matière fissile sont séparés des armes.

Toute manipulation suppose l'accord d'au moins deux personnes tout au long de la chaîne de commandement. Et la procédure d'activation comprend un double système de codage permettant, d'une part, d'authentifier le donneur d'ordre, d'autre part, d'activer l'arme."

Méfiants, les Etats-Unis auraient discrètement mis en place un commando d'élite susceptible de se rendre rapidement au Pakistan pour tenter de sécuriser l'arsenal nucléaire d'Islamabad si le gouvernement venait à se désintégrer ou à être affaibli.(…)

LExpress.fr

13 avril 2010 à 15h22

http://levif.rnews.be/fr/news/actualite/international/le-...


1-5 Les Etats-Unis ; une vraie menace pour la paix et la sécurité internationales.  

Extrait

Dans une lettre, à l'adresse du président du conseil de sécurité, du secrétaire général de l'ONU et du président de l'Assemblée générale, l'ambassadeur permanent de la RII, à l'ONU, a considéré les Etats-Unis comme une vraie menace pour la paix et la sécurité internationales qui portent atteinte à la crédibilité du TNP. …

L'ambassadeur iranien, auprès de l'ONU, a présenté, dans sa lettre, les cas de violations des Conventions internationales et des principes régissant la non prolifération, avant de demander au Conseil de sécurité et aux autres organes onusiens de déclarer leur opposition sérieuse à de telles politiques nucléaires contradictoires et à la menace d'attaque nucléaire d'un pays qui est dépourvu d'arme nucléaire et qui est signataire du TNP.

Dans une partie de cette lettre remise, mardi, au Conseil de sécurité et publiée comme document officiel, il est écrit: "Le gouvernement américain a publié, le 6 avril 2010, son rapport sur l'examen de ses positions nucléaires dit "NPR Nuclear Posture Review." Ce document qui est la base de la stratégie et de la politique nucléaire des Etats-Unis contient divers points, comme les allégations sans fondement contre le programme nucléaire de l'Iran. …

Washington a menacé d'attaque nucléaire un pays qui en est dépourvu et qui est signataire du TNP. Et de telles prises de positions prouvent, une nouvelle fois, l'approche militaire des autorités américaines, dans différentes questions, et la menace nucléaire ne peut certainement pas être une bonne solution pour le règlement de ces questions. Khazai ajoute, dans sa lettre, que la RII, en tant que victime des armes de destruction massive, s'est engagé, sérieusement,  au cours de ces dernières années, à  oeuvrer à l'instauration d'un monde dénucléarisé. Cet engagement ne se limite pas à la parole, mais s'attache, en pratique, à appliquer, totalement, le TNP, la Convention des armes biologiques et les Conventions des armes chimiques. En outre, la RII rejette le développement, le stockage et l'usage des armes nucléaires, conformément à son éthique et à ses principes religieux, et ses activités nucléaires sont et resteront toujours pacifiques. 40 après l'application du TNP et alors que les autorités américaines prétendent déployer des efforts, dans la voie de la non prolifération des armes nucléaires, nous devons rappeler que les Etats-Unis  sont le seul pays à avoir utilisé l'arme nucléaire, à Hiroshima et Nagasaki,  tuant 200.000 êtres humains, et  ont, dans un acte illicite, menacé un pays signataire du TNP et dépourvu d'arme nucléaire d'attaque nucléaire,  élaborant leurs plans militaires sur cette base. Khazai a précisé que les membres du TNP, non seulement, ne doivent pas ignorer de tels chantages nucléaires, au 21ème siècle, et les tolérer, mais encore, ils doivent prendre des mesures drastiques pour l'anéantissement totale des armes nucléaires, en tant que seule garantie contre l'usage ou la menace de l'usage de ces armes. A ce propos, l'ONU et les organes concernés doivent faire front à la menace de l'usage de l'arme nucléaire.

15/04

http://french.irib.ir/


1-6  Philip Giralda : Les États-Unis : "Etat voyou & sans scrupules".

Bien que nulle part dans le monde les États-Unis ne soient face à un ennemi capable de s'opposer à eux sur le champ de bataille, le budget de la Defense de 2011 sera augmenté de 7,1 pour cent par rapport au niveau actuel. Une grande partie des nouvelles dépenses iront dans des drones, la dernière contribution des USA à la civilisation occidentale, capable de surveiller de grandes surfaces de terrain et de délivrer la mort depuis le ciel. C'est une vision de la guerre typiquement zunienne, avec un « pilote » assis à un bureau à l’autre bout du monde, capable de détruire une cible tout en bas en appuyant sur un bouton. Hygiénique et automatique, c'est un peu comme un jeu vidéo, sans nettoyage salissant après. Diffusé récemment, le Bilan Quadriennal de la Defense des États-Unis fait état de la manière dont le Pentagone développera une nouvelle génération de supers drones pouvant rester très longtemps en l'air pour frapper n'importe où et à tout moment dans le monde, afin de tuer ses ennemis. Certains supers drones pourront voler à des vitesses supersoniques et d'autres seront assez grands pour transporter des armes nucléaires. Conçus pour la Marine, quelques-uns de ces nouveaux drones seront capables de décoller des porte-avions pour étendre la puissance zunienne même aux points chauds les plus lointains. Les drones sont particulièrement estimés par les décideurs car ils n’ont pas d’équipage, peuvent voler au ras du sol et violer « accidentellement » l'espace aérien de quelqu'un sans que ça n’aboutisse nécessairement à un incident diplomatique.

      L'une des raisons majeures pour lesquelles les États-Unis sont devenus l'empire du mal est dans l’adoption des drones comme arme de choix de Washington pour ses assassinats internationaux. Les drones constituent le poing déployé de ce qui se référait d’habitude à la Doctrine Bush. En vertu de la Doctrine Bush, Washington prétend avoir le droit d'user de sa force militaire préventive à tout moment contre quiconque dans le monde, à partir du moment où la Maison Blanche détermine que cette action peut être interprétée comme une defense des États-Unis. Le vice président Dick Cheney a défini la politique en termes de pourcentage, affirmant que, si une évolution quelque part dans le monde avait 1% de chance de mettre les Zuniens en danger, le gouvernement des États-Unis était tenu d'agir. Il convient de noter que le président Barack Obama n'a renié ni la Doctrine Bush, ni la résolution du 1% de Dick Cheney, et a même été jusqu'à prétendre que les États-Unis font des « guerres justes, » approuvées par le christianisme, une position contestée entre autres par le pape Benoît XVI. Loin d’éviter la guerre et le massacre, le nombre et l'intensité des attaques de drones ont augmenté sous Obama, tout comme le nombre de victimes civiles, auquel fait allusion le splendide euphémisme non ensanglanté de « dommages collatéraux. »

 

      Des drones tuent en ce moment des gens en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen et en Somalie. Il convient de noter que les États-Unis ne sont pas en guerre contre tous ces pays. Dans un monde sain d'esprit cela devrait impliquer l’illégalité de ces meurtres en vertu tant du droit international que de la Constitution zunienne. Pour rendre difficile aux Zuniens de partir en guerre, les pères fondateurs des États-Unis se sont servis de contraintes constitutionnelles qui exigent du Congrès une déclaration de guerre. Malheureusement, ça ne marche pas comme ça. Les États-Unis sont embringués dans une guerre quasi continue depuis la Seconde Guerre mondiale, mais la plus récente déclaration de guerre véritable fut celle du 8 décembre 1941. Et puis il y a les opérations spéciales et clandestines qui couvrent le monde. À part Israël, aucun autre pays du monde n'a une politique avouée ouvertement d’agissements meurtriers contre des gens. On pourrait penser qu’en conséquence la communauté internationale regarderait en parias à la fois Tel Aviv et Washington, mais la peur de froisser la seule superpuissance du monde et son principal État satellite fait avorter la plupart des critiques. Les nations se sont en majorité résignées à laisser agir comme ils leur plaisent les équipes d'assassins et les drones armés des feux de l’enfer. Si l'Iran utilisait des drones et faisait la peau de ses ennemis en des lieux comme Dubaï, vous pourriez être sûr que la réaction serait vraiment différente.

      Et ça ne s'arrête pas là. Eric Holder, l’Attorney Général (ministre de la Justice) d’Obama a en réalité bloqué toute enquête sur le recours à la torture des fonctionnaires zuniens, majoritairement de la CIA. L'administration prétend avoir cessé la pratique, mais a déclaré que personne ne sera puni pour avoir obéi à l’ordre de soumettre des prisonniers à la torture de la noyade, un argument qui était inacceptable au procès de Nuremberg en 1946 et qui ne devrait pas être acceptable maintenant. Les États-Unis sont signataires de l'accord international sur la torture et il y a aussi des lois fédérales et locales qui interdisent soit de la pratiquer, soit de la permettre. C’est pourquoi la décision du pouvoir consiste essentiellement à ignorer les crimes graves qui ont été commis contre des individus qui, dans de nombreux cas, étaient à la fois sans defense et totalement innocent. Ça ignore aussi la participation des juristes du ministère de la Justice et des médecins de la CIA dans le processus, une participation que beaucoup auraient considéré à la fois immorale et contraire à l'éthique. Pire que tout, ça permet de laisser s’échapper de vrais criminels de guerre, des gens comme George Tenet et ceux de la Maison Blanche qui ont approuvé cette pratique. Tenet, on s'en souvient, a reçu la Médaille présidentielle de la liberté et un contrat d’avocat de 4 millions de dollars. Il enseigne toujours à l’université Georgetown. Les juristes du ministère de la Justice, John Yoo et Jay Bybee, qui ont fabriqué l'argumentation juridique de la torture, sont maintenant respectivement professeur titulaire à Berkeley et juge à la Cour d'appel fédérale. On suppose que les véritables tortionnaires de la CIA seront toujours employés par le gouvernement fédéral ou bénéficieront d'une retraite confortable. Voilà pour le devoir de rendre des comptes pour les crimes de guerre sous le président Obama.

      Enfin, il y a l'assassinat. Le 3 février, Dennis Blair, le directeur du Renseignement intérieur, a fait remarquer lors d'un briefing au Congrès que les États-Unis se réservent le droit de tuer leurs citoyens à l'étranger quand ils sont « impliqués » activement dans des groupes considérés comme terroristes. L’implication est naturellement une expression très mouvante procurant une liberté maximum à ceux qui cherchent à faire un cas de l'exécution sommaire. Une liste de cibles implique une sorte de processus propre dans lequel un fonctionnaire du gouvernement prend une décision qui doit être basée sur des directives, mais elle ne permet pas à l'accusé de rejeter ou de contester la preuve contre lui. Il convient de noter également que personne au Congrès n’a objecté devant la déclaration de Blair, et que les médias n’ont guère signalé l'affaire. Ce qui suggère que la tolérance envers l’activité illégale et immorale imprègne désormais l’establishment. Comme l’a commenté Bruce Fein, l’ancien procureur général adjoint de Reagan, le pouvoir de suspendre les droits constitutionnels de quelqu’un à l'étranger peut être étendu à quiconque aux États-Unis. Il suffit de le déclarer combattant ennemi en vertu des clauses de la loi sur les commissions militaires. Bien que c’était un citoyen zunien, Jose Padilla a été démis de son droit constitutionnel en un procès équitable, et a été arrêté à Chicago, pas à l'étranger. Pouvons-nous anticiper les exécutions extrajudiciaires de citoyens zuniens aux États-Unis dans le cadre de la guerre contre le terrorisme ? Bien sûr que nous le pouvons.

      Trois chances et vous êtes fini, M. Obama. Votre régime tolère le meurtre préventif et le tir de missiles contre des habitants de pays qui ne sont pas en guerre avec lui, laisse en liberté les tortionnaires et ceux qui permettent la torture, et prétend avoir le droit d'assassiner ses propres citoyens partout dans le monde sur la base de preuves secrètes. Ronald Reagan a autrefois décrit sa vision des États-Unis comme une ville brillante sur une colline. Ces dix dernières années, la ville brillante est devenue l’États Voyou absolu, glorifié par la puissance et l'orgueil en dépit des signes visibles de déclin et de l’avancée inexorable vers une chute catastrophique.

Philip Giralda,

Philip Giralda, Ancien officier de la CIA, Philip Giraldi est aujourd’hui conseiller de rédaction à l’American Conservative et associé à l’American Conservative Defense Alliance.

Antiwar.com.

11 mars 2010

Original : original.antiwar.com/giraldi/2010/03/10/the-rogue-nation/...Traduction copyleft de Pétrus Lombard
http://www.internationalnews.fr/article-l-etat-voyou-par-...



2 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net & témoignage

2-1 Rassemblement ‘Contre La Guerre’.

Troupes étasuniennes en tête, les forces de l' OTAN sont actuellement engagées dans des guerres offensives contre les peuples d'Afghanistan, d'Irak et du Pakistan.

En février 2010 quinze mille soldats USA/OTAN se sont engagés dans une offensive majeure contre les Résistants en Afghanistan.

Le bilan: 15 000 soldats, principalement US, pour venir à bout de 30 Résistants et 12 civils tués par erreur. (sic!). Ces chiffres sont là preuve que le vrai but des USA/OTAN est de contrôler le pays où de gros intérêts énergétiques et financiers sont en jeux.

Les États Unis comptent actuellement 700 bases militaires répandues dans le monde et 6000 bases sur le sol USA et ses territoires d’outre-mer.

Les dépenses militaires USA s'élèvent à $700 milliards par an, la moitié des dépenses militaires du globe et beaucoup plus que les dépenses combinées de l'Europe, la China, la Russie, l'Iran, le Pakistan, la Corée du Nord et le Venezuela.

Cette année le gouvernement Obama a dépensé des milliards pour envoyer les Marines s'emparer d'Haïti tout en empêchant l'arrivée des premiers secours aux victimes du tremblement de terre y compris l'arrivage des tentes de survie destinées à une population totalement dépourvue de vivres et d'abris.

Même avant son investiture, Barak Obama par son silence, s'est rendu complice d'Israël - gendarme nucléarisé des intérêts USA au moyen orient - quand celle-ci à envahi Gaza en se livrant à des crimes contre l'humanité. Ce silence est peut être le plus flagrant exemple du vrai rôle de Barak Obama: sauver, avec le sourire, un capitalisme mis à mal par les méthodes impopulaires de G.W.Bush.

Aux États Unis, tandis que des milliards sont dépensés pour sauver les banques et que la guerre se chiffre aux environs de 730.000.000.000€ (http://www.costofwar.com), le tout venant de l'argent de contribuables:

Plus de 2,8 millions de personnes ont perdu leurs maisons,

Il y plus de 17 millions de personnes privées d'emploi,

Une assurance maladie universelle est toujours inexistante,

Et les jeunes femmes et hommes qui s'inscrivent au service militaire pour échapper aux ghettos, pour gagner de quoi faire des études ou, tout simplement, pour obtenir une assurance maladie, finissent trop souvent par se faire tuer ou reviennent handicapés des guerres faites par et contre les peuples pour les intérêts d'une infime minorité de profiteurs.

Le Révérend Martin Luther King a dit: "le temps arrive où rester silencieux est une trahison". Ce après quoi il a condamné la guerre du Vietnam et le système qui l'a perpétrée. Aujourd'hui les Américains Contre la Guerre - France, suivent l'exemple du Pasteur en disant Non à la guerre, Non à l'Otan. Paris, Avril, 2010.


Les Américains Contre la Guerre-France.

Les Américains Contre la Guerre organisent un rassemblement pour dire non à la guerre le samedi 24 avril 2010 de 15h à 17h,

Place St. Michel, metro / RER St. Michel.

aawfrance.org


Cout de la guerre contre les peuples d'Afghanistan, d'Irak:
~730.000.000.000€(http://www.costofwar.com)

 aawfrance@gmaol.com aawfrance.org

Source : message reçu des organisateurs le 20 avril 20h
Source : liste de diffusion Anticolonial, reçu le 20 avril 19h
Source : http://www.aawfrance.org/

http://www.demosphere.eu/node/18643


2-2 Frédéric Bobin : ‘’Moment de gloire"…
nb Ndlr : La publication de l’article ne signifie nullement que la rédaction partage l’analyse de l’auteur mais doit être vu comme information.

Moment de gloire", s'est réjoui l'éditorial du quotidien The News. "Un jour historique dans l'histoire parlementaire du Pakistan", a applaudi The Dawn.

La presse pakistanaise a rivalisé d'emphase, vendredi 9 avril, au lendemain de l'adoption par l'Assemblée nationale d'une révision constitutionnelle réintroduisant le régime parlementaire au Pakistan.

Cette réforme de la Constitution, qui vise à abroger les éléments de présidentialisme introduits par l'ex-président Pervez Musharraf après son coup d'Etat de 1999, a été entérinée à l'unanimité des députés - un moment politique exceptionnel dans l'histoire de la jeune démocratie pakistanaise.

Les deux principaux mouvements du pays, le Parti du peuple pakistanais (PPP) - le parti du clan Bhutto au pouvoir - et la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) ont su surmonter leur antagonisme rituel pour mener de conserve cette refonte institutionnelle. Le président Asif Ali Zardari, veuf de Benazir Bhutto (assassinée fin 2007), aura toutefois essayé de résister aussi longtemps que possible à la pression exercée par l'opposition afin de revenir à la Constitution parlementaire de 1973. Il a finalement cédé, après dix-huit mois de manoeuvres dilatoires.

Hantés par la mémoire des régimes militaires, qui ont dirigé le pays plus de la moitié de l'histoire du Pakistan indépendant, les députés ont tenu à réduire les pouvoirs du président au profit du premier ministre.

En vertu de la réforme, le chef de l'Etat ne pourra dissoudre le Parlement que sur l'avis du premier ministre ou, à défaut, si une motion de censure est votée contre le gouvernement. D'autre part, il ne pourra nommer les chefs des corps d'armée qu'après avoir consulté le premier ministre. Enfin, il ne maîtrisera plus seul la nomination des juges à la Cour suprême, désormais du ressort d'une commission où les magistrats seront présents en force.

Cette réécriture de la Loi fondamentale consacre l'affaiblissement de la stature du président Zardari. Déjà mis à mal par les accusations de corruption lancées contre lui et ses proches, le chef de l'Etat voit désormais ses prérogatives constitutionnelles sévèrement corsetées.

A l'inverse, le premier ministre Yousouf Gilani, une personnalité consensuelle respectée par l'armée et l'opposition, tend à s'imposer comme l'homme fort du régime.

Redistribution des rôles

Les analystes demeurent toutefois prudents sur cette redistribution des rôles.

En sa qualité de patron du PPP et titulaire du sceptre de la dynastie des Bhutto, le président Zardari continuera d'exercer une influence considérable. Et il disposera des moyens pour éviter que M. Gilani, issu du même parti, ne s'affranchisse trop de sa tutelle. "Celui qui commande le PPP continuera de contrôler le gouvernement", souligne Imtiaz Gul, le directeur du Center for Research and Security Studies (CRSS), basé à Islamabad.

Ce recadrage en cours du système politique s'opère sous l'oeil vigilant des Etats-Unis, dont la principale préoccupation est qu'il ne nuise pas à l'efficacité de la lutte contre les résistants pakistanais et afghans. Washington s'est fait une raison de l'affaiblissement de M. Zardari après avoir tenté de le pousser à rétablir l'ascendant du pouvoir civil sur une armée suspectée de soutenir en sous-main les groupes résistants opérant à la frontière avec l'Afghanistan.

Cette opération a échoué. Le général Ashraf Kayani, le chef d'état-major, a même réussi à redorer le blason d'une institution éclaboussée par la fin de règne calamiteuse de l'ex-président Musharraf (1999-2008). L'armée demeure le principal acteur dictant la politique étrangère et de sécurité du pays, notamment sur les trois dossiers stratégiques du nucléaire, de l'Inde et de l'Afghanistan.

Frédéric Bobin

Article paru dans l'édition du 11.04.10

http://www.lemonde.fr/international/article/2010/04/10/pa...


2-3 L'Inde propose au Pakistan un dialogue sous condition. 

L'Inde relancera le dialogue avec le Pakistan si Islamabad met en œuvre des mesures réelles pour punir les terroristes ayant organisé les attentats de Bombay, a annoncé mardi le chef du gouvernement indien Manmohan Singh lors d'une conférence de presse à Washington. 
"Nous attendons que le Pakistan entreprenne au minimum des démarches réelles pour traduire en justice les responsables des crimes horribles perpétrés le 26 novembre 2008. S'il le fait, nous serons heureux de relancer le dialogue et de discuter de tout", a-t-il indiqué aux journalistes.
Les rapports indo-pakistanais sont tendus depuis l'attaque terroriste contre Bombay, capitale économique de l'Inde. D'après l'enquête indienne, cette attaque a été préparée par le groupement Lashkar-e-Taïba, basé au Pakistan.
En décembre 2008, New-Delhi avait remis aux Pakistanais une liste comportant les noms de 40 personnes soupçonnées de terrorisme, exigeant de mettre un terme aux activités des groupes terroristes opérant depuis le territoire pakistanais. Islamabad a refusé de les extrader, promettant en revanche de mener sa propre enquête.
En février dernier, la secrétaire indienne aux Affaires étrangères Nirupama Rao et son homologue pakistanais Salman Bashir se sont réunis dans la capitale indienne afin de renouer des relations officielles entre les deux pays. New Delhi avait de nouveau exhorté Islamabad à punir les terroristes et a posé cette demande comme préalable à la reprise du dialogue.
Le chef du gouvernement indien Manmohan Singh s'est rendu aux Etats-Unis afin d'assister au sommet sur la sécurité nucléaire qui s'est ténu les 12 et 13 avril à Washington.

14/04

http://fr.rian.ru


2-4 irinnews : De nouveaux déplacements de population pèsent sur les maigres ressources.

Dans le nord-ouest du Pakistan, de nouveaux déplacements de population civile dus aux affrontements qui opposent les Talibans aux soldats du gouvernement soutenus par les Usa risquent d’aggraver la situation des populations déjà déplacées et de grever davantage les ressources humanitaires disponibles, selon les travailleurs humanitaires.
Il a été rapporté que les habitants de Kala Dhaka, une région située à Mansehra, dans la Province de la frontière du Nord-Ouest (PFNO), fuyaient pour gagner la ville de Mansehra ; en outre, les affrontements se seraient intensifiés dans l’agence d’Orakzai, dans les Régions tribales sous administration fédérale (FATA), également dans le nord-ouest du Pakistan.
« C’est mieux pour nous de partir maintenant, pendant que nous sommes encore en sécurité. Ici, les routes sont difficilement praticables et j’ai entendu d’horribles histoires de gens coincés à Swat après le début des affrontements », a raconté Afsar Khan, 40 ans, qui a quitté Kala Dhaka pour emmener sa famille de huit personnes chez son frère, à Mansehra.
« La situation est devenue très tendue chez nous et les gens disent que les Talibans ont installé leurs repaires à plusieurs endroits », a dit M. Khan.
« On nous a rapporté que Kala Dhaka était devenue la nouvelle base d’opérations des Talibans de Swat », a confirmé Malik Naveed Khan, chef des forces de police de la PFNO.
Si le ministre pakistanais de l’Intérieur a déclaré que les civils ne seraient pas touchés par les opérations menées dans la région, sur place, les populations ne sont pas convaincues.
« Ce n’est pas la première fois qu’on nous fait ce genre de promesses. S’il y a des bombardements, comment les gens peuvent-ils être en sécurité ? », a demandé Ashfaque Yusufzai à IRIN. Venu à Mansehra pour s’enquérir des loyers qui y sont pratiqués, a-t-il dit, il envisage d’y installer sa famille « pour que les enfants soient au moins en sécurité ».
« Il y a une véritable panique. Les gens savent que les Talibans sont parmi nous et qu’à cause de cela, nous allons être la cible de tirs et de grenades », a indiqué M. Yusufzai. M. Yusufzai s’estime chanceux, a-t-il expliqué, de pouvoir faire partir sa famille : « Les personnes très pauvres sont plus mal loties : elles ne peuvent même pas envisager de partir », a-t-il ajouté.
Des craintes concernant les financements

Selon le bulletin humanitaire du 2 avril, publié par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) au Pakistan, 35 185 familles (soit près de 200 000 personnes) sont inscrites en tant que personnes déplacées dans les régions d’Hangu et de Kohat, dans la PFNO ; 71 pour cent d’entre elles viennent d’Orakzai et 29 pour cent, de l’agence de Kurram, dans les FATA.
La menace de nouveaux déplacements de population est au cœur de préoccupations concernant les financements humanitaires. Martin Mogwanja, Coordinateur humanitaire des Nations Unies au Pakistan, a ainsi déclaré à la presse, à Islamabad, le 12 avril, que certains projets humanitaires risquaient d’être suspendus.
Un appel de fonds a en effet été lancé en février pour obtenir 537 millions de dollars, destinés à nourrir et aider plus d’un million de personnes déplacées par le conflit dans le nord-ouest du Pakistan, mais à ce jour, seuls 106 millions ont été versés par les bailleurs.
« La réaction de la communauté internationale à cet appel est insuffisante », a dit M. Mogwanja. « Les acteurs humanitaires qui répondent aux besoins des populations s’inquiètent à la perspective que certains projets soient suspendus faute de fonds ».
Si la plupart des déplacés ont été hébergés par des familles d’accueil, dans bien des cas, leur situation est extrêmement préoccupante. « Nous dépendons de la charité ; les gens qui nous accueillent chez eux souffrent également parce qu’ils ont des difficultés à nous nourrir et à nous garder chez eux, mais où pouvons-nous aller ? », a dit Mobeen Khan, de Bajaur, dans les FATA. Sa maison y a été « entièrement détruite » et M. Khan vit actuellement chez un cousin, à Mansehra.
« Nos hôtes se montrent bons et généreux envers nous », a dit M. Khan, ajoutant que l’afflux de nouvelles personnes déplacées posera de nouvelles difficultés pour tout le monde.

14 avril 2010 (IRIN) -

http://www.irinnews.org/fr/ReportFrench.aspx?ReportID=888...


2-5 Islamabad veut interroger le père de la bombe A pakistanaise.

Islamabad veut interroger le père de la bombe A pakistanaise Abdul Qadeer Khan, soupçonné d'avoir transmis des secrets nucléaires à l'Irak et l'Iran, déclare un avocat du gouvernement.

La requête déposée par le gouvernement devant la Haute Cour de Lahore survient à deux jours de l'ouverture d'un dialogue stratégique entre Etats-Unis et Pakistan, à l'occasion duquel Islamabad pourrait demander un accord sur le nucléaire civil similaire à celui conclu entre Washington et l'Inde.

"Nous demandons l'autorisation de voir le Dr (Abdul) Qadeer Khan et d'enquêter sur ce dossier, et aussi de l'empêcher de s'exprimer publiquement et de prendre contact avec quiconque", a déclaré l'avocat du gouvernement, Naveed Inayat Malik.

La Cour, après une audience préliminaire lundi, a ajourné ses débats à mercredi prochain.

Selon l'avocat de Khan, Ali Zafar, l'initiative du gouvernement n'est qu'une riposte à une requête judiciaire de son client, qui conteste les restrictions imposées par les autorités à ses déplacements. Pour Islamabad, ces restrictions visent uniquement à assurer la sécurité du savant atomiste.

Selon deux articles parus dans le Washington Post les 10 et 14 mars, l'expert nucléaire pakistanais a essayé d'aider l'Irak et l'Iran à produire des armes nucléaires, a précisé Malik. Ces contacts auraient été connus du gouvernement pakistanais. Khan comme Islamabad ont démenti les allégations contenues dans ces articles.

Khan a avoué lui-même, en février 2004, avoir transmis des informations et du matériel nucléaires à l'Iran, la Libye et la Corée du Nord. Il avait été alors pardonné par le président d'alors, Pervez Musharraf, mais placé en résidence surveillée.

Il a été libéré de cette assignation à résidence sur décision de la Haute Cour en février 2009.

A l'époque, le gouvernement pakistanais avait tenté d'apaiser les inquiétudes de Washington et de la communauté internationale en déclarant que le réseau de Khan avait été totalement démantelé et que le chercheur n'avait aucun accès au programme nucléaire du Pakistan.

Le Pakistan, qui n'est pas signataire du traité de non-prolifération, a procédé à plusieurs essais nucléaires en 1998 mais on suppose qu'il disposait dès 1986 de la capacité de fabriquer des bombes atomiques.

Islamabad espère aborder la question d'un accord sur le nucléaire civil lors de son dialogue stratégique avec Washington qui doit débuter mercredi.

22 mars,

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