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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 05:19
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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 22:45

 

Nucléaire RPDC-USA

La tension militaire ne cesse de monter en CORÉE
 

COREE : que l'on aime ou non le pouvoir en place en COREE DU NORD, il faut bien constater que les fauteurs de guerre ricains se préparent à mener une nouvelle guerre impérialiste UNE FOIS DE PLUS à des milliers de kms de leurs frontières et mobilisent leurs médias de propagande.
 
Ils renforcent leur présence militaire en Corée du Sud : arrivée d'un contre-torpilleur, d' avions de chasse et d' avions espions-bombardiers furtifs. Et sans doute de beaucoup d' autres choses… Les Ricains occupent militairement le Sud de la Corée depuis 1945 où ils entreposent d'ailleurs des armes NUCLEAIRES et chimiques. Les Nord-Coréens n'occupent rien : ils sont simplement chez eux dans la partie nord du pays.
 
Pendant la guerre de Corée (début des années ‘50), les Ricains y ont commis des massacres, de nombreux crimes de guerre et ont utilisé des armes microbiennes et bactériologiques contre les populations civiles nord-coréennes. Ils n'ont jamais voulu signer le retour à la Paix. Tout juste un cessez-le-feu, un accord d'armistice …
 
A Hiroshima et Nagasaki, ils ont déjà utilisé la bombe atomique. En Corée, Mc Arthur voulait utiliser de nouveau la bombe atomique, s'il n' avait été freiné au sommet de l' État… (Douglas Mac Arthur mena les forces des Nations-unies durant la guerre de Corée de 1950 jusqu'au 11 avril 1951 lorsqu'il fut relevé de son commandement par le président Harry S. Truman. )
 
Au Vietnam, ils ont utilisé les défoliants et mené la guerre chimique avant de recevoir la plus grande raclée militaire de leur histoire.
 
A propos de la situation actuelle, il convient de dégonfler une des principales baudruches de leur propagande et de leurs alliés occidentaux : Les Coréens du Nord n'ont jusqu'ici effectué aucun essai NUCLEAIRE en lançant 3 fusées balistiques (donc pour essai, dans l' atmosphère), essais étalés sur des mois. Un type d' expériences auxquels bien d' autres pays se livrent librement dans d' autres coins de la planète sans déclencher la réprobation universelle bien orchestrée…
 
Les Ricains et leurs alliés de la partie sud du pays se livrent à un jeu très dangereux contre la Paix mondiale. Il y a fort à parier que la République populaire de CHINE n' acceptera jamais le déclenchement-retour d'une nouvelle guerre de Corée à ses frontières menée directement par les Usa. La guerre de ‘50 a été menée par les Usa et ses alliés occidentaux sous le drapeau des Nations-Unies.. Le Monde entier ne sera pas dupe 2 fois… D' autant plus que les prétextes de guerre et mensongers des Usa sont maintenant connus universellement : Vietnam, Irak, Afghanistan, … Depuis la guerre de ‘50, la CHINE est elle aussi devenue une puissance nucléaire… Les Usa qui s' arrogent le droit de qualifier certains pays comme ceux “du mal” jouent une fois de plus avec le feu. Obama poursuit la politique de son (ses) prédécesseur ( s ) en l' amplifiant plus hypocritement… La machine de propagande est de nouveau prête pour manipuler l'opinion mondiale … La Corée du Nord, ce pays sous blocus et de 24 millions d' habitants ne saurait faire la guerre au monde entier et n' en a certainement pas les moyens… La Russie, autre puissance nucléaire qui compte, se dit inquiète de la dangerosité de la situation. L'Euro-dictature capitaliste et ses médias aux ordres ferment leurs gueules. En cas d' aggravation, ils se rangeront évidemment, comme toujours dans le camp de la guerre impérialiste et anti-communiste, aux côtés des Ricains, de ses alliés du Sud et de l' Otan… Il ne faut pas espérer autre chose …
 
RoRo
 
Comment les Ricains ont partagé la Corée et mis la main sur le Sud 23/02/2002 :
  
  
(Terrorisme et crimes de guerre américains en Asie et ailleurs)
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Actualité internationale :
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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 03:51

 

4 mars 2013

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Comment la ‘Guerre contre la Drogue’ au Guatemala est utilisée comme front pour libérer la terre au bénéfice des compagnies pétrolières

 


 
 
Je ne suis pas allée à La Libertad, Petén, pour le poulet frit. J’y suis allée pour la guerre.

Ceci dit, pendant trois nuits de suite, j’étais assise sur le même tabouret en plastique en train de regarder la route principale de la ville et de manger le meilleur poulet que je n’ai jamais goûté. Le cuisinier, avec des billets pliés dans son tablier, surveillait une immense poêle en fonte remplie d’une douzaine de cuisses et de poitrines en train de frire dans une portion généreuse d’huile. Chaque nuit que je passais à La Libertad, je m’aventurais dehors pour du poulet frit, après la tombée de la nuit, quand la température descendait aux 30 degrés relativement confortables. J’étais assise à une table dehors, d’où je mangeais et regardais.

Tout semblait se passer en même temps : motos et mototaxis s’arrêtaient, redémarraient et tournaient ; les femmes attrapaient leurs enfants et traversaient les rues à grands pas ; les bus venaient et repartaient ; les camions traversaient à la vitesse maximale. Même après la tombée de la nuit, au milieu de la circulation, les gens vendaient des mangues (mûres ou pas mûres), dictionnaires, boissons et vêtements. Un groupe de pharmaciens en uniforme blanc finissaient leur shift de jour. Une nuit, des gardes forestiers armés étaient assis quelques tables plus loin et mangeaient, tandis que police et soldats, présents pendant toute la journée, semblaient disparaître une fois qu’il faisait noir.

Je n’arrêtais pas de me dire que tout paraissait normal. C’est comme s’il n’y avait pas de guerre. Et si La Libertad est connue ces jours-ci, c’est bien pour la guerre. Je m’attendais à une tension, peut-être un couvre-feu non officiel, des postes de contrôle intensifs ou des convois VUS (véhicules utilitaires sport) aux fenêtres teintées.
Quelque chose.

Le Guatemala apparaît à nouveau dans les nouvelles et celles-ci ne sont pas bonnes.

Le pays centre-américain est en train de récolter plus d’attention médiatique en tant qu’endroit chaud pour les groupes du crime organisé. Tandis que la couverture médiatique s’est concentrée sur les atrocités et l’augmentation de la criminalité organisée, une nouvelle ruée vers le pétrole a lieu dans le Petén, la même région du nord qui est de plus en plus militarisée et convoitée par des groupes criminels.
En mai 2011, la municipalité de La Libertad était le lieu du massacre le plus meurtrier du Guatemala depuis le conflit interne qui a duré 36 ans et qui s’est terminé officiellement en 1996. Vingt-sept travailleurs ont été tués sur un ranch qui s’appelle Los Cocos. La plupart des morts étaient des hommes indigènes Q’eq’chi. Quand le lendemain du massacre, les autorités sont entrées dans le ranch, ils ont trouvé 26 corps et 23 têtes décapitées. « Ca va, Otto Salguero ? Bâtard que t’es… On va te trouver et te décapiter aussi. Sincères salutations, Z200, » disait un message en espagnol écrit avec du sang humain sur le côté d’un bâtiment tout près des corps. Le bâtiment appartenait soi-disant à une cellule locale des Zetas.

Des images du carnage à La Libertad ont été mises en ligne, montrant des têtes éparpillées dans le gazon et des soldats qui gardent des corps décapités dont les mains étaient attachées. Elles ont choqué le monde et rappelé des souvenirs des années les plus obscures de l’histoire du Guatemala quand ce genre d’évènement était devenu presque banal dans certaines régions rurales. Mais contrairement au passée, ce n’était pas des hommes habillés en uniforme du gouvernement qui exécutaient le meurtre. Cette fois-ci, les Zetas étaient accusés. Les Zetas constituent un groupe narcoparamilitaire qui à l’origine a été formé par des forces spéciales mexicaines qui, à leur tour, ont déserté et rejoint le Cartel du Golfe, dont ils se sont séparés en 2010.

« Plus que contrôler les chaînes de distribution et l’infrastructure nécessaire pour faire fonctionner les opérations quotidiennes, les Zetas se concentrent sur le contrôle du territoire, » dit un rapport de septembre 2011 préparé pour InSight Crime, un think-tank fondé par George Soros. Le rapport, basé principalement sur des informations venant des sources gouvernementales et des articles de journaux, se réfère au massacre à La Libertad comme la première incursion des Zetas dans le Petén. Pour ce qui peut être prouvé, des trafiquants de drogue qui s’identifient comme des Zetas sont actifs au Petén. Fox News a même rapporté sur une banderole accrochée dans la capitale du pays vers la fin mars et signé par Z200, la mort menaçant les citoyens du Petén. Suite au massacre, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence qui a duré jusqu’en janvier de cette année.

Cependant, prétendre que Petén est le territoire des Zetas, c’est ignorer d’autres intérêts importants dans cette région riche en ressources et plus grande que la Belgique.
Pour commencer, il y a des familles ‘trafiquants de drogues’ au Petén qui n’ont pas cédé le contrôle du marché de transbordement lucratif aux Zetas. Mais les groupes armés dont la présence est la plus visible dans la région sont la police et l’armée guatémaltèques. En journée, ils étaient une partie omniprésente de la vie dans la rue des nombreuses villes et villages que j’ai visités ici en me baladant à l’arrière de camions pick-up ou en groupes.

Un matin, quand j’étais avec un photographe et quelques locaux, j’ai visité le Parc national de Lacandón qui se trouve également dans la municipalité de La Libertad. Des centaines de familles paysannes de la communauté de Nueva Esperanza ont été déplacées du parc l’été dernier sous le prétexte qu’elles étaient impliquées dans le narcotrafic. Nous sommes entrés dans le parc avec quelques membres de la communauté et il n’a pas fallu longtemps avant que la police équipée d’armes semi-automatiques arrive, qu’elle enregistre nos noms et qu’elle approuve qu’on faisait signe de partir. Plus tard, nous étions mis en garde à l’entrée du Parc de Laguna del Tigre car notre présence aux différents postes de contrôle de l’armée vers l’entrée du parc pouvait créer des problèmes pour le peuple que nous souhaitions visiter.
Les deux régions protégées sont fortement militarisées et sont dites comme des lieux de passage par lesquels la drogue est acheminée au Mexique. Mais elles constituent également l’habitat de dizaines de communautés paysannes et elles se trouvent parmi les régions du Guatemala possédant le plus de ressources naturelles. Les évènements qui ont lieu au Petén sont beaucoup moins connus, mais méritent une plus grande attention – surtout de la part des Canadiens.

Pour accéder au Parc de Laguna del Tigre, il faut voyager à travers El Naranjo, une ville frontalière animée et limitrophe d’une rivière qui coule vers le Mexique. Pendant que nous étions en train de la visiter, les soldats fixait du regard l’autre côté de la rive ; de vieux bateaux en bois venaient et repartaient ; d’autres hommes armés sans uniforme gardaient une distance dans l’ombre des vitrines ; et un petit panneau sur l’aire de chargement représentait le logo d’un autre groupe puissant opérant dans la région : Perenco.

Perenco est une compagnie pétrolière basée à Paris qui a produit et exporté plus de 3.6 millions de barils de pétrole non raffiné l’année précédente quand le pétrole a remplacé la cardamome comme quatrième produit d’exportation après le café, le sucre et les bananes. La compagnie fait fonctionner 47 puits connus comme le Xan Field à l’intérieur du Parque national de Laguna del Tigre, formant une empreinte que toute personne disposant d’un accès à Google Maps peut observer. Le pétrole passe à travers un oléoduc de 475 kilomètres, appartenant également à Perenco et menant à la raffinerie de la compagnie près du centre ville de La Libertad. Ensuite, l’oléoduc continue jusqu’au terminal de la compagnie près de Puerto Barrios sur la côté atlantique. Perenco a racheté l’opération de ‘Basic Resources’ du Canada en 2001.

Selon un résident local, qui demanda que son identité soit gardée secrète par peur de représailles, la militarisation de la région a plus à voir avec la protection des intérêts dd pétrole qu’avec le combat contre le crime organisé.

Il disait que « Dans le cas de Perenco, il s’agit d’une compagnie qui fournit des moyens financiers à l’armée du Guatemala pour pouvoir s’installer dans la région, », soulignant que six petites bases militaires et au moins 250 soldats, faisant partie d’un bataillon vert, existent à l’intérieur de Laguna del Tigre. Certains de ces soldats ont pris part dans les expulsions forcées des communautés vivant dans le parc et sont actuellement responsables de l’état de siège qui persiste pour ceux qui y vivent toujours. Non seulement il est défendu aux 25 à 30 communautés à l’intérieur du parc de couper un arbre sans permis, mais de surcroît elles vivent sous la pression permanente des soldats et des gardes armés.

« Tout d’abord, la simple présence des soldats est pesante pour les communautés à cause de la mémoire du peuple ; quand on voit un soldat, on voit quelqu’un qui est là pour tuer, » disait le résident qui se rend régulièrement dans la région. « Deuxièmement, ils ont construit un avant-poste militaire sur la route, à 15 ou 17 kilomètres d’ici, d’El Naranjo, où ils contrôlent tout ce que les communautés apportent au parc. » Il disait que les soldats empêchent les membres de la communauté d’amener les provisions, les outils et le matériel dont ils ont besoin pour leurs maisons, comme le zinc ondulé, des briques en ciment, du sable et des aciers à béton. « Ils leur mettent la pression en leur niant l’accès à ce dont elles ont besoin. Ceci est une autre manière de les obliger à quitter la région de leur propre initiative, » disait-il.
Perenco a détourné l’attention de ses impacts sur le parc en déclarant sur son site web que la compagnie « reconnaît la gravité des problèmes que le Parc rencontre, dont ceux causés par les communautés migrantes [sic] les techniques de l’agriculture sur brûlis. » Le gouvernement du Guatemala accuse également les habitants du parc des dommages environnementaux causés à une des zones humides les plus grandes d’Amérique centrale. « Je ne cesserai de dire que la plus grande menace pour le Parc de Laguna del Tigre sont les vaches, et non les oléoducs de Perenco, » disait l’ancien président Alvaro Colom en 2010.

L’ex-gouverneur de Petén, Rudel Mauricio Álvarez, soutient que le choix était entre le pétrole ou la drogue durant son mandat qui s’est terminé en 2012. J’ai rencontré Álvarez dans un café ouvert et moderne à Flores, la capitale pittoresque du Petén, suivant une échange sur Twitter concernant le mot narcoganadería, ou narcoranching (anglais), signifiant des fermes utilisées pour camoufler des activités de trafic de drogue.

« C’est ça la question. Qu’est-ce qui est pire ou plus nuisible : du pétrole ayant seulement un impact sur 450 hectares ou des narco-trafiquants (narcoranchers) possédant 140,000 hectares ? » demandait-il. « Tout le monde, les écologistes et tous les autres sont allés à l’encontre du pétrole… Ils rendent le vrai problème des régions protégées invisible, » disait-il, faisant une courte pause avant de revenir sur sa propre question. « Le problème n’est pas l’extraction de pétrole. Le problème, ce sont les narco-trafiquants. »

Aucune personne à qui j’ai parlé niait que Laguna del Tigre faisait partie d’un trafic où la cocaïne colombienne arrive par des pistes d’atterrissage privées pour ensuite être exportée au Mexique. Les opinions diffèrent sur dans quelle mesure les douzaines de communautés à l’intérieur du parc seraient impliquées dans le trafic. Álvarez soutient que la plupart des communautés sont des envahisseurs, financées par les narco-dollars. Cependant, contrairement à certains endroits au Mexique où le commerce de la drogue domine, je n’ai pas vu un seul VUS pendant mon séjour au Petén. Ma source à El Naranjo disait que les narcos resteraient entre eux, faisant des va-et-vient entre les régions, tandis que les communautés – dont beaucoup étaient composées de familles déplacées pendant le conflit interne – survivaient de leur récolte basique de blé, haricots et courges.

Une chose est claire. La présence des trafiquants de drogue à Laguna del Tigre n’a pas affecté la production de pétrole. En réalité, il y a un intérêt accru de la part des compagnies pétrolières pour le pétrole du Guatemala.

Ces derniers temps, un nombre de compagnies pétrolières canadiennes ont investi le Guatemala. La compagnie Quattro Exploration & Production, basée à Calgary, qui extrait activement du pétrole au Saskatchewan, a acquis presque 350,000 hectares au Guatemala depuis novembre 2011 pour des concessions pétrolières.Leur acquisition la plus récente est un bloc de concessions adjacent au Laguna del Tigre, ce dernier se trouvant à l’intérieur de la réserve de biosphère Maya. Récemment, d’autres compagnies comme Pacific Rubiales et Truestar Petroleum Corporation ont également été actives au Guatemala.
Le pétrole n’est qu’une des industries très bénéfiques du Petén. Un mégaprojet, poussé par l’élite, connu sous le nom ‘Cuatro Balam’ propose des biocarburants et de l’agriculture à grande échelle dans le sud du Petén ainsi que des investissements plus élevés dans l’infrastructure pour du tourisme de masse, partiellement financé par des groupes tels que la Banque Interaméricaine de Développement. Des groupes de conservation d’entreprises comme la Société pour la Conservation de la Vie Sauvage basée à New York, continuent de revendiquer de vastes étendues de terre pour des parcs. Il y a également la menace de nouveaux projets hydroélectriques, dont cinq sont proposés le long de la Rivière Usumacinta qui, selon les activistes, chasseraient 35,000 personnes de leur territoire.

Peu de profits, s’il y en a déjà, de ces activités économiques illicites ou licites bénéficiera un jour la majorité pauvre du Petén. Cette population demeure la plus probable à être déplacée de la terre dont elle dépend pour survivre et à perdre amis et proches puisque la guerre de la drogue s’intensifie au Guatemala.

Parmi tout cela, le nouveau président du Guatemala, Otto Pérez Molina, qui est un ancien général ferme dont la campagne était basée sur une politique intransigeante en matière de criminalité, a fait plusieurs appels publics pour la légalisation de la drogue. Certains analystes croient que Pérez Molina et son Parti patriote dirigeant, qui reçoit un soutien important parmi les soldats et les vétérans, doit choisir entre la peste et le choléra. Pour interrompre le trafic de drogue efficacement, il devrait se battre contre lui-même : l’armée, réputée depuis longtemps être impliquée dans le commerce de la drogue.

Indépendamment du discours de Pérez Molina, le Guatemala continue à armer encore plus de soldats et de policiers, soi-disant pour combattre le trafic de drogue, appliquant la stratégie du Département d’Etat des Etats-Unis dans la région. Stephen Harper a annoncé en avril que le Canada se joindrait aux Etats-Unis et au Mexique pour soutenir une nouvelle stratégie contre la drogue en Amérique centrale. La violence accrue et le paramilitarisme, qui ont déjà atteint des degrés stupéfiants au Petén, sont connus comme des effets secondaires de la politique antidrogue des Etats-Unis. « Comparé à d’autres régions, une augmentation de 10 % en aide militaire américaine était associée à une hausse de 15 % en attaques paramilitaires dans des régions où il y avait une base militaire colombienne, » ont déclaré des économistes, cités récemment dans le magazine américain ‘Foreign Policy’.

Aujourd’hui, après que la Colombie ait été le terrain d’essai pour la politique de drogue états-unienne pendant plus d’une décennie – pendant laquelle environ quatre million de personnes ont été déplacées, 50.000 ont disparu et des milliers d’activistes politiques, dissidents, unionistes et écologistes tués –, elle a la plus grande croissance économique de l’Amérique latine.

La dure leçon qu’on a apprise du cas colombien est que, malheureusement, la drogue et le pétrole se mélangent bien, et, il n’y a plus de doute que les politiques testées en Colombie sont appliquées actuellement au Guatemala. Quand Hillary Clinton a visité le Guatemala pour annoncer le financement des initiatives antidrogues dirigées par les Etats-Unis en Amérique centrale en 2011, elle était explicite sur le fait que son gouvernement était en train d’appliquer des stratégies auparavant utilisées en Colombie et au Mexique.

« Nous ne devons pas oublier que le président colombien Santos, tout comme Pérez Molina, veut étendre le ‘plan Colombie’. Cela signifie non seulement le renforcement du combat contre le narcotrafic mais surtout la conversion en une forme de paramilitarisme afin de générer une nouvelle sorte de contre-insurrection – non contre des mouvements sociaux mais contre des communautés indigènes, » disait Maximo Ba Tiul, un analyste maya poqomchi basé en Alta Verapaz. « Il s’agit de la remilitarisation du Guatemala comme projet patriotique. »


Dawn Paley est une journaliste indépendante sans adresse fixe et ayant peu de possessions. Elle a cofondé la coopérative ‘Vancouver Media Co-op’ et travaille actuellement sur son premier livre traitant du capitalisme et de la guerre de la drogue.

Source : Briarpatch
Traduit de l'anglais par Hanah Jabloune pour Investig'Action
Source en français : Investig'Action
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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 02:42

 

VIDEO 3 MN à voir absolument et à relayer ! Cliquer ici :

 

La Syrie comme vous n'en avez jamais entendu parler (courte vidéo à relayer) 


Le Hezbollah lors d'une parade.

Le Hezbollah lors d’une parade. - http://tsahal.fr

Pourquoi le Hezbollah participe-t-il aux combats en Syrie ?

lundi 25 mars 2013, par Alain Gresh

 

Le Hezbollah reconnaît qu’un certain nombre de ses combattants sont présents en Syrie. Il explique pourquoi et dans quelles limites.

Ibrahim al-Amine, le rédacteur en chef d’Al-Akhbar, un quotidien qui a toujours appuyé « le camp de la résistance » à Israël et aux Etats-Unis, vient de publier un important article, « Hezbollah’s Role in Syria » (22 mars). Bien introduit auprès des dirigeants du Hezbollah, Al-Amine offre un éclairage intéressant sur leur vision de l’évolution de la situation dans la région et sur les conséquences qu’ils en tirent. Il confirme la participation d’un certain nombre de combattants de l’organisation aux affrontements en Syrie.

« Quels sont les fondements idéologiques, politiques et opérationnels de la position du Hezbollah ? », s’interroge Al-Amine.

« Le Hezbollah continue à voir les événements du point de vue de son rôle central dans la confrontation avec Israël. Il n’explique pas toujours l’objectif ultime de cette lutte, mais le parti se comporte comme si celle-ci s’inscrivait dans une campagne à long terme visant à en finir avec Israël, une bataille qui nécessite beaucoup de préparation. Alors que la majorité des peuples arabes et musulmans ne seraient pas dérangés par l’élimination d’Israël, seule une minorité est prête à mener ce combat jusqu’au bout. (...)

Personne n’aurait pu, au début de la crise, imaginer que le Hezbollah prenne position contre le régime syrien. Si le parti connaît les causes internes de la crise, il n’approuve pas pour autant les batailles qui se déroulent dans ce pays. Sa vision plus large [l’auteur parle de sa vision de l’affrontement avec Israël] l’empêche d’adopter une posture neutre, d’autant qu’il a en Syrie davantage de sympathisants que la plupart des groupes impliqués dans les combats. » L’auteur fait ici allusion aux liens avec les diverses minorités, sur lesquels nous reviendrons plus bas.

(...) « Pour le Hezbollah, tout simplement, la guerre en Syrie vise à faire basculer ce pays, politiquement et stratégiquement, dans une position d’opposition à son existence même [celle du Hezbollah]. C’est pourquoi il voit le régime actuel dirigé par Bachar Al-Assad comme une ligne de défense avancée pour le mouvement de la résistance au Liban et en Palestine. C’est la raison pour laquelle le parti est au cœur de la crise. »

L’auteur donne ensuite des éléments concrets sur la participation du Hezbollah aux combats en Syrie.

— « Le Hezbollah, entraîne, arme et fournit un soutien logistique aux habitants des villages frontaliers libanais.

— Le Hezbollah a pris la relève de la protection du sanctuaire de Sayida Zeinab au sud de Damas [le tombeau de Zeinab, la fille de l’imam Ali], remplaçant les gardes irakiens ; des membres du parti y sont déployés en vertu d’un plan qui limite leur responsabilité à la proximité immédiate du sanctuaire.

— Le Hezbollah a reçu des délégations d’un nombre considérable de mouvements druzes, chrétiens, chiites et ismaéliens, qui pensent que leurs communautés minoritaires sont sérieusement menacées. Il n’a pas répondu à leur demande de formation militaire et d’armement, mais « leur a donné les moyens d’empêcher leur déplacement ». [Cette allégation n’est pas plus précise.]

— Le Hezbollah, qui a des liens militaires et de sécurité avec le régime, aide les forces syriennes à protéger des académies scientifiques et des usines de missiles construites au cours de la dernière décennie, en grande partie avec l’aide de l’Iran.

— Le Hezbollah gère un important programme, peut-être le plus conséquent, pour aider les réfugiés syriens au Liban et en Syrie même. Il ne s’agit pas de « rembourser » les Syriens qui avaient accueilli des réfugiés du Liban en 2006. Ce programme est conduit en toute discrétion, avec la conviction que les réfugiés et les personnes déplacées ont droit à toute l’aide humanitaire possible, indépendamment de leurs opinions politiques. »

Cet article a été publié à la veille de la démission du premier ministre libanais Najib Mikati. Cet épisode confirme que le Liban (pas plus que l’Irak d’ailleurs) ne pourra rester longtemps à l’abri des affrontements qui se poursuivent en Syrie. Cette démission marque peut-être, comme l’écrit Al-Amine dans un autre article, la fin de la « dissociation », de la séparation des dossiers libanais et syrien (« Mikati’s Resignation : The End of Dissociation », 23 mars).

Conférence débat

Eric Rouleau, mémoires vives d’un journaliste diplomate


Le jeudi 11 avril à l’Institut du monde arabe, dans la salle du Haut conseil, à 18 heures 30.

Journaliste, écrivain, et diplomate français, Eric Rouleau, né en 1926 le 1er juillet en Egypte, est l’un des témoins dynamiques de la scène diplomatique du Proche-Orient et du Maghreb. Il en interviewa les principaux acteurs : Hassan Al-Banna, Nasser, Yasser Arafat, Kadhafi. il est nommé ambassadeur de France en Tunisie de 1985 à 1986, poste qui lui permit de consolider les contacts franco-palestiniens. Il sera ensuite nommé, de 1988 à 1991, ambassadeur en Turquie. Éric Rouleau est membre du comité de parrainage du Tribunal Russel sur la Palestine. Outre ses papiers éclairants dans le journal Le Monde, il est l’une des grandes plumes du mensuel Le Monde diplomatique.

Son dernier livre, Dans les coulisses du Proche-Orient – Mémoires d’un journaliste diplomate, paru aux éditions Fayard, nous livre un vécu, un témoignage et les clefs de lecture d’une histoire rythmée d’espoir et de ruptures.

Avec :

Leila Shahid, de 1994 à novembre 2005 déléguée générale de l’Autorité palestinienne en France ; depuis, elle occupe ce poste auprès de l’Union européenne, de la Belgique et du Luxembourg ;

Alain Gresh ;

Yves-Aubin de La Mussezière, diplomate français, expert des pays arabes ;

Denis Bauchard, ancien diplomate et spécialiste du Moyen-Orient. Il est également l’auteur de Le nouveau monde arabe : enjeux et instabilités paru en 2012 aux éditions André Versailles.

Séance animée par : Christophe Ayad, grand reporter au journal Le Monde.

 

http://blog.mondediplo.net/2013-03-25-Pourquoi-le-Hezbollah-participe-t-il-aux-combats

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Drapeau_du_Hezbollah.jpg

 

Fichier:Drapeau du Hezbollah.jpg

 

 

Un habitant d’Alep témoigne
Résignation et lassitude résument l’état d’esprit actuel des habitants d’Alep
25 mars 2013 | .

Un article de Simon de Beer
Libye : ce sont les rebelles qui bombardaient, pas Kadhafi

 
25 mars 2013 | Hélicoptères d’assaut MI-35 avec mitrailleuses et paniers de roquettes, avions de chasse Mig-23, voilà le genre d’arsenal avec lequel les rebelles libyens ont mené à bien leur « révolution démocratique ». Alors qu’il est désormais établi que Kadhafi n’a pas bombardé sa population, force est de constater que les rebelles ne se sont pas privés, de leur côté, de bafouer la « no-fly zone » imposée par l’ONU. Pire, ils ont reçu pour cela le soutien et la bénédiction de l’OTAN... Un « deux poids, deux mesures » qui en dit long sur nos soi-disant « guerres humanitaires ».

Un article d’Ibrahim al-Amin
La véritable position du Hezbollah dans le conflit syrien

 
24 mars 2013 | On parle et on spécule beaucoup depuis un certain temps au Liban, en Syrie et dans le monde arabe et en Occident sur le véritable rôle du Hezbollah dans la crise syrienne. La machine de propagande anti-Hezbollah est, comme d’habitude, particulièrement active, offrant au quotidien un flot d’informations et d’articles sur l’implication supposée de ce parti dans le conflit.

L’Occident couvre le bombardement chimique des rebelles syriens

 
22 mars 2013 | Après avoir mis en garde pendant des mois contre le danger de voir les armes chimiques syriennes tomber aux mains de groupes incontrôlés, et menacé le gouvernement syrien des pires gémonies s’il en venait à utiliser ce type d’armement contre son peuple, les pays occidentaux ont réagi avec mollesse au tir par les rebelles d’un missile contenant un gaz toxique contre la localité de Khan al-Assal (*), près d’Alep, faisant 25 morts, dont 10 militaires, et une centaine de blessés.

 

 

 

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[Info Allain Jules] vidéos : La visite historique de Ghassan Hitto en Syrie comme si vous y étiez !

by Allain Jules

La visite historique de Ghassan Hitto en Syrie très loin du bain de foule et l'accueil chaleureux espéré par ses maîtres qataris et occidentaux, est à inscrire dans les livres d'histoire. Bien sûr, l'homme est resté très près de la frontière turque et, les salmigondis voulant dire qu'il s'est rendu à Alep sont encore cette propagande [...]

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ALGERIE – SYRIE. Ligue arabe: L’incroyable servilité de la soi-disant ligue arabe ou plutôt ligue des traîtres

by Allain Jules

L'Algérie semble être, finalement, la dernière Nation arabe fière, altière, et qui ne se laisse pas conter fleurette par la bête immonde Qatar, pays terroriste et de chameliers. Toute honte bue, le siège de la Syrie à la Ligue arabe a été attribué officiellement à l'opposition, à la veille du sommet arabe de Doha. Après s'être [...]

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ALERTE INFO. Ryad al Assad, chef du gang des barbares de l’ASL, victime du terrorisme qatarie et américain ?

by Allain Jules

AL-MAYADEEN, Syrie - Le sort du colonel Ryad al Asaad est encore inconnu ce matin. A-t-il été tué ou simplement blessé, lors d'un attentat commis par les Etats-Unis ou le Qatar ? Nul ne le sait. En revanche, depuis la nomination de l'Américain Ghannan Hitto comme premier ministre et que l'Armée syrienne libre (ASL) a [...]

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Lundi 25 mars 2013

Hezbollah - manifestationLe chef de la Maison blanche, en déplacement dernièrement en Israël et dans les territoires palestiniens, n’a pas épargné le Hezbollah, le « Parti de Dieu » libanais. Évacuant les questions syrienne et irakienne, Barack Obama a pointé du doigt le mouvement politico-religieux chiite dirigé par Hassan Nasrallah : « c’est une organisation terroriste et tous les États épris de justice devraient la considérer comme telle », a dit le président étasunien en rappelant au passage à l’Union européenne qu’elle ne l’avait pas inscrite sur sa liste noire des organisations considérées comme terroristes.

 

Le Hezbollah est considéré pourtant d’une toute autre manière par les Libanais. Après la poignée de main avec le général Aoun en 2005 et la victoire après trente-trois jours de combat contre Israël l’année suivante, l’organisation créée en réaction à l’invasion du Liban par les troupes de Tsahal en 1982 incarne aujourd’hui à elle seule la Résistance d’un peuple victorieux. Tant et si bien que lors des élections de 2009, l’Alliance du 8 mars, composée de Michel Aoun, d’Hassan Nasrallah et leurs alliés, décrochèrent 57 sièges sur 128. Un résultat historique qui a obligé le Président de la République Michel Sleiman et son Premier ministre Najib Mikati à former un nouveau gouvernement dans lequel figurent pour la première fois de l’histoire du Liban deux ministres du Hezbollah.

 

Dans la foulée de la victoire électorale, Hassan Nasrallah abandonna définitivement la volonté de mettre en œuvre la Révolution islamique et ouvrit ses rangs à tous les hommes de bonne volonté, fussent-ils non chiites. C’est un tournant pour le Parti de Dieu : d’organisation autonome, il devient un parti politique « libanisé ». Avec l’alliance interconfessionnelle voulue avec le général Aoun et la normalisation de la vie politique au Pays des Cèdres, le Hezbollah conserve ses armes mais adapte sa doctrine vis-à-vis d’Israël aux réalités du moment : la résistance contre le sionisme demeure un credo, mais les techniques d’approche diffèrent. Israël doit disparaître, mais pas au sens littéral du terme. La Palestine occupée ne doit plus quant à elle adopter une vision théocratique des institutions ; elle a l’obligation de reconnaître les droits fondamentaux des Palestiniens afin que le gouvernement puisse réunir des musulmans, des chrétiens et des juifs à travers une constitution multiconfessionnelle commune qui garantirait la paix civile. Le Liban en est un exemple concret.

 

Les propos de Barack Obama sont de facto infondés. Le président étasunien ignore manifestement l’histoire du Hezbollah. Pis, en utilisant à son encontre le mot « terroriste », il discrédite le consensus politique que connaît actuellement le Liban. La réponse du mouvement chiite ne s’est pas fait attendre : « la visite du Président étasunien en Palestine occupée couronne une période de collaboration avec l’entité sioniste et de soutien de ses politiques belliqueuses envers la Palestine, les Palestiniens et les peuples de la région », peut-on lire dans le communiqué qu’a fait le Hezbollah dans la nuit de jeudi à vendredi (21 au 22 mars, NDLR). « Obama veut que les Arabes acceptent un État strictement juif et s’engagent dans une phase de normalisation totale du conflit, alors qu’il ne s’est même pas intéressé aux droits fondamentaux et légitimes des Palestiniens, comme le retour des réfugiés, le statut de la ville de Jérusalem, l’arrêt de la colonisation, la judaïsation totale des lieux sacrés islamiques et chrétiens », continue le communiqué du mouvement chiite. « Obama est apparu comme un simple fonctionnaire de l’entité sioniste et non comme un dirigeant d’un État indépendant comme peuvent l’être les États-Unis. De plus, pour plaire à notre ennemi, il a conspué la résistance islamique et réclamé de la communauté internationale qu’elle place le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes. Les prises de position d’Obama confirment qu’il ne faut rien attendre des négociations et démontrent le bien-fondé de la résistance comme unique moyen pour garantir la rétablissement des droits des peuples et la protection de la liberté et de l’indépendance ».

 

Capitaine Martin

 

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 02:39

 

 

NATOBLOOD
Syrie : Appuyés par les États Unis et l’OTAN, les terroristes d’Al-Qaïda utilisent l’arme chimique contre le peuple syrien
Global Research, mars 23, 2013

Après 10 ans de guerre et d’occupation de l’Irak, la mort de plus d’un million de personnes incluant des milliers de soldats étasuniens, le tout fondé sur des affirmations mensongères voulant que la nation possédait des « armes de destruction massive » (ADM), il est scandaleux de voir que l’Occident donne hypocritement des armes, ainsi qu’un appui financier et politique aux terroristes en Syrie, lesquels possèdent et utilisent de telles armes de destruction massive contre le peuple syrien.

Une attaque avec des armes chimiques visant des soldats syriens et perpétrée par des terroristes soutenus par l’OTAN au nord d’Alep aurait fait 25 morts.

Alep est située près de la frontière turco-syrienne. Si les armes chimiques pillées en Libye avaient été envoyées en Syrie, elles seraient passées par la Turquie avec des armes envoyées depuis la Libye par les États-Unis et des milliers de terroristes libyens opérant ouvertement en Syrie, et seraient probabalement utilisées pour cibler des villes comme Alep.

Pire encore, toute arme chimique importée dans le pays impliquerait l’OTAN directement ou sa simple négligence, puisque les armes seraient passées par un pays membre de l’OTAN, la Turquie, devant les agents de la CIA opérant ouvertement le long de la frontière, auprès des terroristes soutenus par l’Occident en Syrie.


Les ADM libyennes sont entre des mains terroristes


L’arsenal libyen est tombé dans les mains d’extrémistes sectaires avec l’aide de l’OTAN en 2011 au point culminant des efforts pour renverser le régime en place dans le pays nord-africain. Depuis lors, les militants libyens, menés par leurs commandants du Groupe islamiste combattant en Libyen (GICL), affilié à Al-Qaïda, ont armé des extrémistes sectaires à travers le monde arabe, jusqu’ au Mali à l’ouest et jusqu’en Syrie à l’est.

En plus des armes de petit calibre, des armes plus lourdes se sont aussi frayé un chemin à travers ce réseau étendu. Le Washington Post rapportait dans un article « Libyan missiles on the loose » (Des missiles libyens dispersés):

« Deux anciens officiers du contre-terrorisme de la CIA m’ont dit la semaine dernière que des techniciens ont récemment réusiné 800 de ces systèmes de défense aériens portables (connus sous le sigle MANPADS), certains pour un groupe djihadiste africain appelé Boko Haram, souvent vu comme un allié d’Al-Qaïda, afin d’attaque des avions commerciaux se dirigeant vers le Niger, le Tchad et peut-être le Nigéria. »

Alors que ces armes se dirigent sans aucun doute également vers le Niger, le Tchad et peut-être le Nigéria, elles sont véritablement en route pour la Syrie. Il est avéré que les terroristes libyens du GICL envahissent la Syrie depuis la Libye. En novembre 2011, un article du journal britannique Telegraph rapportait dans « Leading Libyan Islamist met Free Syrian Army opposition group » (Des chefs islamistes libyens ont rencontré le groupe d’opposition nommé Armée syrienne libre) :

« Abdelhakim Belhadj, chef du conseil militaire de Tripoli et ancien chef du GICL, a rencontré les leaders de l’Armée syrienne libre (ASL) à Istanbul et à la frontière avec la Turquie, a dit un officiel militaire travaillant avec Belhadj, Mustafa Abdul Jalil (le président libyen intérimaire) l’a envoyé là-bas. »

Un autre article du Telegraph « Libya’s new rulers offer weapons to Syrian rebels, » (Les nouveaux dirigeants libyens offrent des armes aux rebelles syriens) admettait :

« Les rebelles syriens avaient tenu des pourparlers secrets avec les nouvelles autorités libyennes, visant à sécuriser des armes et de l’argent pour leur insurrection contre le président Bachar Al-Assad et son régime.

A cette réunion, qui s’est tenue à Istanbul et qui comprenait des officiels turcs, les Syriens ont demandé « l’aide » des représentants libyens, lesquels ont offert des armes et des volontaires potentiels.

« Il y a un plan pour envoyer des armes et même des combattants libyens en Syrie », a déclaré une source libyenne, ayant requis l’anonymat. » Une intervention militaire se prépare, vous verrez dans quelques semaines. »

Plus tard ce mois là, quelques 600 terroristes libyens sont entrés en Syrie pour commencer les opérations de combat et affluent dans le pays depuis ce temps.

Image: Le Libyen Mahdi al-Harati du GICL, sur la liste des terroristes du département d’État étasunien, les Nations Unies et le Home Office britannique, s’adressant à des confrères terroristes en sol syrien. Al-Harati commande maintenant une brigade libyenne opérant en Syrie et tentant de détruire le gouvernement syrien et de subjuguer la population syrienne. C’est ce que l’on appelle traditionnellement une « invasion étrangère ».

....

Les « missiles perdus » en Libye mentionnés par le Washington Post ont été retrouvés maintenant sur le champ de bataille syrien. Bien que des publications comme le Guardian dans leur article « Arms and the Manpads: Syrian rebels get anti-aircraft missiles, » (Des armes et des MANPADS : Les rebelles syriens reçoivent des missiles antiaériens) rapportent que les missiles ont été déployés à travers la Syrie, ils tentent de minimiser toute connexion entre le pillage de l’arsenal libyen et les terroristes d’Al-Qaïda qui les ont importés en Syrie. En revanche, le Times a publié les aveux mêmes des terroristes disant qu’ils reçoivent des armes lourdes de Libye, incluant des missiles sol-air.

On rapporte dans l’article du Times: « Libya’s Fighters Export Their Revolution to Syria, » (Les combattants libyens exportent leur révolution en Syrie) :

« Certains Syriens sont plus honnêtes quant à l’aide que les Libyens leur donnent. Ils ont des armes plus lourdes que nous, note Firas Tamim, qui a voyagé dans les zones contrôlées par les rebelles afin de voir les combattants étrangers. Ils ont amené ces armes en Syrie et elles sont utilisées au front. Parmi les armes vues par Tamim, il y avait des missiles sol-air de fabrication russe connus sous le nom de SAM-7.

Les combattants libyens balayent souvent du revers de la main les questions concernant le transfert d’armes, mais en décembre ils ont affirmé les importer. « Nous procédons actuellement à une collecte d’armes en Libye », a déclaré un combattant libyen au quotidien français Le Figaro.» Lorsque ce sera fait, nous trouverons un moyen de les amener ici. »

Clairement, l’intervention de l’OTAN en Libye a laissé un vaste arsenal entre les mains d’extrémistes sectaires dirigés par le GICL, un groupe figurant sur les listes d’organisations terroristes du département d’État étasunien, des Nations Unies et du Home Office britannique. Le GICL exporte maintenant des armes et fournit des militants pour l’autre front de l’OTAN, la Syrie. Il est avéré qu’à la fois des armes et des terroristes libyens traversent la frontière turco-syrienne, avec l’aide de l’OTAN, et il est maintenant évident que des armes lourdes, incluant des armes antiaériennes ont également traversé la frontière.

En novembre 2011, le Guardian rapportait dans son article « Libyan chemical weapons stockpiles intact, say inspectors, » (Les armes chimiques libyennes sont intactes selon les inspecteurs) : « Les stocks de gaz moutarde et de produits chimiques libyens sont intacts et n’ont pas été volés pas dérobés durant l’insurrection qui a renversé Kadhafi, ont affirmé des inspecteurs de l’armement. »


L’article rapportait par ailleurs :


« L’abandon ou la disparition de certaines armes de l’époque de Kadhafi ont suscité des inquiétudes quant à l’érosion de la sécurité régionale si une telle puissance de feu tombait entre les mains de militants islamistes ou des rebelles actifs en Afrique du Nord. Certains craignent que les armes soient utilisés par des loyalistes de Kadhafi pour propager l’instabilité en Libye.

Le mois dernier Human Rights Watch a incité au conseil de transition national libyen à agir relativement aux nombreuses armes lourdes, incluant des missiles sol-air, affirmant qu’elles étaient demeurées sans surveillance durant plus de deux mois après le renversement de Kadhafi.

Mercredi, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a déclaré que l’ONU enverrait des experts en Libye pour s’assurer que le matériel nucléaire et les armes chimiques n’étaient pas tombés en de mauvaises mains. »

Et bien que les inspecteurs affirment que les armes chimiques sont entre les « mains du gouvernement » et non « aux mains des extrémistes », il est évident de l’aveu même du gouvernement libyen, qu’ils sont eux-mêmes impliqués dans l’envoi d’armes et de combattants en Syrie.

Reste à voir d’où proviennent ces armes chimiques. S’il s’avère qu’elles proviennent de l’arsenal libyen, l’OTAN et spécifiquement les États-Unis et la Turquie, seraient impliqués dans l’acheminement d’armes de destruction massive aux terroristes d’Al-Qaïda, exactement le scénario pour lequel l’Occident a été paralysé de terreur depuis plus de 10 ans, a abandonné ses libertés et versé le sang de milliers de ses soldats pour le prévenir.

L’utilisation d’armes chimiques par des terroristes appuyés par l’Occident utilisant des armes chimiques, quelle que soit leur origine, ont sapé la légitimité déjà vacillante de l’Occident, mis ses institutions en danger et ébranlé encore plus la confiance de ses partenaires qui l’ont appuyé sur les plans politique, financier, industriel et stratégique. De tels associés seraient bien avisés de commencer à chercher des portes de sortie en cultivant des alternatives hors de l’ordre international géré par Wall Street et la City de Londres.

Tony Cartalucci

Land Destroyer

Article original: SYRIA: US-NATO Backed Al Qaeda Terrorists Armed with WMDs. Chemical Weapons against the Syrian People, le 19 mars 2013

 

 

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 03:24

 

Capture d'écran du portfolio sonore réalisé par le Guardian.

 

 

 

Mercredi 13 mars 2013

 

"Partout, dès les quais du port jusqu'au village le plus reculé, dans les rues et au prétoire, l'offense régnait impunie, la misère, la délation, l'humiliation, le mensonge arrogant, le sadisme à peine déguisé. Un peuple et sa culture, objets des pires manœuvres ."

Jean-François Lyotard  (*)

    

 

Dix ans…

 

Le 20 mars 2003 débutait la destruction et l’invasion de l’Irak.

 

Il n’y aura pas de commémoration. Encore moins : débats et remises en cause.

 

Nos médias, politiciens, si friands d’anniversaires, s’efforceront à la discrétion. Eux dont l’obsession du culte des "souvenirs", encensant autosatisfaction, mégalomanie, ou abrutissement, n’a d’égale que celle de l’oubli des faits pouvant ternir leur "Bonne Conscience".

 

C’est ainsi que l’on forge des sociétés amnésiques, analphabètes de l’Histoire, de l’évolution de notre planète. De ses peuples, nations, rapports de force, déclins et renaissances. Qui, un jour, inévitablement, se trouvent, hébétées, tétanisées, écrasées, face à l’irruption impitoyable de ce qu’elles souhaitaient oublier, cacher, nier.

 

Silence. Dans les rangs des oligarques occidentaux. Alignés sur les injonctions de leur suzerain.

 

Le plus éclatant exemple venant de Grande-Bretagne. Par instruction écrite adressée aux membres du gouvernement, le ministre des affaires étrangères britannique, William Hague, modèle de cynisme contemporain, vient d’imposer l’obligation de ne pas mentionner la guerre d’Irak, à l’occasion de ces dix ans (1) :

« Don’t mention the Iraq War…»

 

Ce fut, il est vrai, une des plus abjectes folies de violence collectives commises par les nomenklaturas occidentales. Car, malgré une colossale propagande, les opinions publiques étaient contre ce délire sanguinaire et colonial. Le peuple britannique, un de ceux qui se sont le plus mobilisés contre cette guerre, dont il savait les prétextes non fondés, illégaux et mensongers, dans des manifestations groupant des millions de personnes.

 

Illustrant, ainsi, le complet mépris des castes au pouvoir, sous couvert du soutien de parlements fantoches, à l’égard de la majorité de leurs concitoyens exprimant la volonté d’œuvrer pour un monde de paix.

 

Steve Bell rappelle cette hystérie criminelle et impunie dans une cinglante caricature, tournant en dérision posture et propos de Tony Blair, premier ministre de l’époque. Chef de la majorité « Travailliste », similaire aux PS français, espagnol, italien, belge, etc.  Artisan zélé, vibrionnant, obsédé, de l’engagement des armes britanniques aux ordres du clan Bush.

 

Il y représente le lion britannique, symbole du Royaume Uni, avec le visage de Blair, la crinière carbonisée, sa superbe cabossée, au point d’être réduit en rat. Dans un paysage de désolation où s’accumulent, à l’infini, linceuls et pierres tombales. Affirmant, obstiné et fier de lui, la conviction inébranlable de son génie incompris (2) :

« Cela fait longtemps que j’ai renoncé à convaincre l’opinion qu’envahir l’Irak était la bonne décision »

 

Steve-Bell-28.02.2013-002.jpg

 

Nous ne devons pas l’oublier, même si les médias de la désinformation nous y forcent : ce furent des centaines de milliers de morts, de blessés, de traumatisés, sous des prétextes délirants. Nous le savions. Dès le commencement. A présent, nous en reconnaissons publiquement la réalité, objectivement, placidement, froidement. Tout n’était que tromperie, fabulation : armes de destruction massives inexistantes, armes chimiques introuvables.

 

Dernier artifice rhétorique, avant l’oubli, restait à prétendre qu’il s’agissait de renverser « un affreux dictateur qui tirait sur son peuple ». Fumeuse, abyssale hypocrisie tendant à imposer comme “norme” l’écrasement d’un peuple sous les bombes de l’Occident pour le délivrer de la dictature, en interaction avec la pulvérisation de toutes les infrastructures civiles. Exceptées, pétrolières et gazières, évidemment...

 

Tout en chérissant, protégeant, soutenant, les pires despotismes qui nourrissent ses insatiables spoliations, corruptions, superprofits mirifiques, enrichissements personnels météoriques : moyenâgeuses pétromonarchies du Golfe ou d’Arabie, « régimes parlementaires » mafieux aux élections truquées d’Afrique, d’Amérique ou d’Asie.

 

Toutefois, l’Irak réduit en cendres, occupé, pillé, la saignée fut jugée insuffisante. Dès la fin de l’invasion, les occupants lui inoculèrent la "guerre civile". Méticuleusement organisée, financée, armée, pour en prolonger l’égorgement, l’épuisement, la mise à mort, l’agonie. Une moyenne de 3000 morts par mois (3).

 

Des milliers de torturés pour laminer toute velléité de révolte devant l’horreur de l’occupation, l’immensité des destructions et des pillages. L’information sur la pratique à grande échelle de la torture en Irak, son organisation et sa gestion quasi-"industrielle" par les envahisseurs, commence à émerger malgré la censure. Du côté américain, planificateur de l’horrible. (4)

 

Mais, aussi, chez les britanniques dont beaucoup n’admettent pas, qu’au XXI° siècle, leurs soldats se livrent à des actes d’une telle barbarie. Ici ou là, apparaissent des « commissions d’enquête » officielles ou parlementaires, dont on sait qu’elles sont trop souvent destinées à enterrer les affaires compromettantes pour les gouvernants.

 

A l’exemple d’un autre courageux et lucide caricaturiste, Leon Kuhn, qui détourne, rétablit ou décode, le sens de la médaille accordée aux militaires de son pays revenant de leur séjour en Irak : « War on Terrorism – Expeditionary Medal – Iraq ». La gravure en relief montrant un militaire frappant à coups redoublés avec son poing ganté (gant généralement plombé) un prisonnier Irakien immobilisé dans un filet.

 

Leon-Kuhn-iraq_medal.jpg

 

Avec en légende, une citation de Phil Shiner dénonçant la torture « systématique » des prisonniers Irakiens par l’armée britannique. N’hésitant pas à employer l’expression « pratiques d’Etat » [State practices] !... Combien redoutable pour nos nomenklaturas qui, un jour inéluctablement, auront à rendre compte : gouvernants, parlements et médias.

 

Rappelons que ce juriste londonien se consacre à la défense, qu’il estime n’être qu’à ses débuts, des droits des victimes de « la politique étrangère et de l’armée britanniques » [Britsh foreign policy and military action] (5).

 

Irak… Société détruite, Etat détruit : le Chaos.

 

But ultime. « Mission accomplie ».

 

Effroyable décennie pour une nation, un peuple, à qui étaient promis les bienfaits paradisiaques de « La Démocratie »… C’est devant les morts, les êtres brisés, les générations saccagées, de l’Irak, qu’en ce jour nous nous devons de nous incliner.

 

Dernier hommage, que je souhaite rendre en cette sinistre et silencieuse commémoration.

 

À un homme, intègre, généreux, déterminé, qui a voulu laisser parler sa conscience, prévenir que tout n’était que mensonge dans le déclenchement de cette guerre. Dire la vérité lui a coûté la vie, quatre mois après le début de l’invasion, le 17 juillet 2003 : David Christopher Kelly. Il avait 59 ans.

 

Incroyable, mais vrai. Les oligarques de l’Occident n’honorent pas leurs « dissidents » ! Ni Prix Nobel, ni généreuses récompenses, ni luxueuses sinécures, ni distinctions cinématographiques, littéraires, académiques, médiatiques ou autres. S’ils ne peuvent les réduire au silence …

 

Ils les exécutent.

 

Avec une "discrétion", ou une mise en scène, plus ou moins réussies…

 

David-Kelly.jpg

 

Membre éminent du Ministère de la Défense britannique, c’était un des experts internationaux les plus qualifiés en guerre biologique et en armes de destruction massive. Il avait été détaché comme inspecteur de l'ONU en Irak, où il avait participé à 37 missions.

 

Ses constats, analyses, recherches, avaient forgé une évidence : il n’y avait en Irak aucune arme de destruction massive, nucléaire, chimique ou bactériologique.

 

Il l’avait écrit, l’avait exposé, auprès des organismes et départements spécialisés. Ne pouvant admettre que les "politiques" exigent, des responsables du renseignement et des experts en armement non conventionnel, des contrevérités, ordonnent de procéder à des falsifications de documents. Pour justifier une guerre qui allait entraîner morts et dévastations, aussi atroces qu’incalculables. Non seulement lors de l’invasion, mais encore davantage lors de l’occupation de l’Irak.

 

David Kelly commençait à faire circuler l’information, face au matraquage de la propagande étatique. La partager et la soutenir en dehors du « secret défense ». Auprès de certains journalistes spécialisés, notamment. La Commission des affaires étrangères de la Chambre des Communes (équivalent  de l’Assemblée Nationale) l’avait convoqué (cf. photo), cherchant plus à le mettre en difficulté qu’à écouter ses arguments. Il s’était engagé à donner le détail de ses certitudes et informations, lors des séances ultérieures.

 

Ses prochaines auditions, du fait de son niveau d’expertise et de connaissance sur ce dossier, allaient être “dévastatrices” pour les thèses officielles…

 

Trop.

 

Il a été retrouvé « suicidé ».

 

Près de chez lui, sur un chemin de promenade où il avait l’habitude de marcher pour se détendre. Version officielle : il se serait tailladé le poignet gauche, mais les secouristes n’ont trouvé aucun signe d’hémorragie, ni traces de sang sur le sol ; et, aurait avalé des barbituriques, mais aucune dose mortelle ne fut prouvée…

 

Contradictions et bousculades habituelles du cirque de la désinformation, avec en tête de liste : investigation policière bâclée, simulacre de commission d’enquête (la guignolesque “Commission Hutton”) pour disculper au plus vite le gouvernement Blair. Tout a été fait pour conclure, dans la précipitation, à un « suicide » auquel personne n’a cru : famille, proches, collègues et collaborateurs.

 

David Kelly, considéré comme une solide et brillante personnalité, au parcours professionnel irréprochable, plein d’humour, était tout à la joie de la préparation du mariage de sa fille. Débordant de projets, rien ne prédisposait à une telle « sortie »… Au-delà de son entourage, de nombreux spécialistes du monde médical et des milieux proches du dossier avaient compris qu’il s’agissait d’une élimination.

 

Une avalanche de témoignages, difficilement étouffée par les médias : experts médicaux (6) contredisant les conclusions de l’enquête officielle, députés (7) évoquant ouvertement son assassinat, membres des services de renseignement britanniques (8) confirmant cette « exécution » pour marquer colère et indignation face à une telle imposture politicienne.

 

L’assassinat de David Kelly, victime “collatérale” de l’invasion de l’Irak, est emblématique de la profonde décomposition et de l’hyperviolence du système politique dans nos pays dits « démocratiques ». Dès lors que les intérêts des oligarchies bellicistes et coloniales sont en jeu. “Raison d’Etat”, invoquera-t-on…

 

Fortes de leur impunité, imperturbables, nos nomenklaturas n’en poursuivent pas moins leur obsession criminelle, fanatique, hallucinée, corruptrice, de la destruction et du pillage des peuples et nations. Les uns après les autres. Au gré de leurs délires prédateurs et impératifs du moment…

Mensonges, contrevérités, intoxications, désinformations, affabulations, continuent de plus belle. Diaboliser, susciter les peurs dans les pulsions paranoïaques, enflammer la détestation pour la transformer en haine, afin de justifier guerres, atrocités et prédations.
Tels des cafards, insensibles avec leurs cousins scorpions aux radiations atomiques dit-on, les officines chargés de véhiculer cette propagande mortifère, travesties en agences de presse “fiables” par nos médias qui en font leurs “sources” (9), se multipliant, pullulant, grouillant…

 

 

 

 

 

 

 

 

1.  Nick Hopkins, Don’t mention the Iraq War – William Hague tells cabinet (William Hague demande au gouvernement de ne pas mentionner la guerre d’Irak), vendredi 1er mars 2013, The Guardian,

http://www.guardian.co.uk/politics/2013/feb/28/dont-discuss-iraq-war-william-hague

2.  Steve Bell on the 10th anniversary of the Iraq war – cartoon, The Guardian, 27 février 2013,

http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cartoon/2013/feb/27/iraq-war-anniversary-tony-blair-cartoon

3.  Patrick Cockburn, How the World Forgot About Iraq, CounterPunch, 4 mars 2013,
http://www.counterpunch.org/2013/03/04/how-the-world-forgot-about-iraq/

4.  Mahmood, O’Kane, Madlena, T. Smith, Revealed : Pentagon’s link to Iraqi torture centres – General David Petraeus et ‘dirty wars’ veteran behind commando units implicated in detainee abuse,
[Révélation : les centres de torture en Irak  sont une émanation du Pentagone – Le général David Petraeus et un vétéran des ‘sales guerres’ seraient les commanditaires des unités de commando impliquées dans les tortures de prisonniers]

5.  Phil Shiner : ‘We torture people, yet no one admits it’, James Hanning meets Phil Shiner, The Independent, dimanche 2 août 2009,
http://www.independent.co.uk/news/people/profiles/phil-shiner-we-torture-people-yet-no-one-admits-it-1766263.html

6.  David Halpin, Stephen Frost & Searle Sennett, Our doubts about Dr Kelly's suicide, The Guardian, mardi 27 janvier 2004,

http://www.guardian.co.uk/theguardian/2004/jan/27/guardianletters4

7.  Fiona Barton, Iraq whistleblower Dr Kelly WAS murdered to silence him - says MP (Un Député affirme que le Dr Kelly a été assassiné pour avoir dénoncé les mensonges du dossier irakien), 29 octobre 2007, Daily Mail,

http://www.dailymail.co.uk/news/article-488662/Iraq-whistleblower-Dr-Kelly-WAS-murdered-silence-says-MP.html

8.  Simon Aronowitz, Kelly was Murdered' Says UK Intelligence Insider, 23 février 2004,
http://www.prisonplanet.com/022304kellywasmurdered.html

9.  Le plus comique dans ce genre d’arnaque de la désinformation, si le contexte n’était pas aussi cruel, est le fameux Observatoire des Droits de l’Homme en Syrie (OSDH), domicilié à Londres, référence absolue des médias occidentaux. Voici l’évaluation du ministère des affaires étrangères Russe (RIA Novosti - 25 février  2012) :

« Selon les informations dont nous disposons, le personnel de l'Observatoire ne comprend que deux personnes: le directeur et son secrétaire-interprète. L'établissement est dirigé par un certain Rami Abdel Rahmane qui ne possède ni de formation journalistique ou juridique ni même d'instruction secondaire. Dans une interview accordée aux médias en novembre dernier, il a fait savoir qu'il résidait en permanence à Londres, était citoyen britannique et exerçait un métier d'entrepreneur (propriétaire d'un snack-bar) [en fait : un Kebab…] »

Ou encore, celle d’Alain Chouet, ancien responsable de la DGSE et spécialiste du Moyen-Orient :

« … L’OSDH fonctionne sur fonds saoudiens et qataris… » (Marianne – 20 juillet 2012).

Etc.

 

 

(*)  Jean-François Lyotard, Signé Malraux - Biographie, Grasset, 1996, p. 154

 

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 00:07

http://avicennesy.wordpress.com/2013/03/05/les-tensions-montent-entre-la-france-et-le-qatar-au-sujet-de-la-guerre-au-mali-et-de-la-tunisie/
Al Thani

Les tensions montent entre la France et le Qatar au sujet de la guerre au Mali et de la Tunisie

https://www.wsws.org/fr/articles/2013/mar2013/frqa-m04.shtml

Par Jean Shaoul
4 mars 2013

Les tensions s’aggravent entre la France et le Qatar avec des accusations que la pétro monarchie est en train de financer et d’armer des séparatistes et des militants islamistes liés à al-Qaïda au Mali et, plus généralement, de propager l'intégrisme islamique en Afrique.

La France a étroitement collaboré avec le Qatar pour évincer Mouammar Kadhafi en Libye. Elle est également actuellement en train de coopérer avec Doha ainsi qu’avec Riyadh et Ankara pour mener une guerre sectaire dans le but de renverser le président syrien Bachar al-Assad et d’isoler l’Iran. Mais maintenant un retour de flamme s’est produit car la politique du Qatar contrecarre les intérêts géostratégiques et commerciaux de la France au Mali et en Tunisie qui se trouvent au centre des projets de la France de recoloniser son ancien empire en Afrique du Nord et de l’Ouest.

Le premier ministre qatari Cheikh Hamad ben Jassim al-Thani s’est opposé à l’intervention française au Mali, préconisant plutôt le dialogue.

Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) au pouvoir, Harlem Désir, a dénoncé ce qu’il a appelé « une forme d’indulgence » de la part du Qatar envers les « groupes terroristes qui occupent le Nord Mali. » Ses remarques ont été suivies par la visite du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian à Doha pour discuter du Mali avec al Thani.

Une déclaration du ministère de la Défense a souligné sans équivoque que le Qatar était « un client privilégié de la France » dans le domaine de l’armement et que les « prises de commandes se sont élevées à 450 millions d’euros pour 200 millions d’euros de matériels livrés » depuis 2007. Le ministère a aussi fait remarquer que du 16 février au 7 mars, un exercice commun se déroulerait au Qatar – baptisé Gulf Falcon 2013 – et impliquant 1.300 soldats français et un nombre identique de Qataris.

La presse française a accusé le Qatar de souhaiter voir le Nord Mali faire sécession tout comme elle avait soutenu la sécession du Soudan Sud du Soudan. Ceci permettrait au Qatar de forger des liens étroits avec la nouvelle nation – qui est supposée être riche en pétrole et en gaz – et d’étendre ainsi son influence en direction de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique sub-saharienne.

En juin dernier, l’hebdomadaire Le Canard Enchaîné avait publié un article, « Notre ami du Qatar finance les islamistes au Mali ». Il citait des sources du renseignement militaire français affirmant que le Qatar apportait, par le biais de la société du Croissant Rouge entre autres, un soutien financier à divers groupes : les insurgés touaregs du Mouvement national de la libération de l’Azawad (MNLA), l’Ansar-Dine, l’organisation al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et son groupe dissident, le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).

Roland Marchal, spécialiste de l’Afrique sub-saharienne a suggéré que des forces spéciales qataries étaient entrées au Nord Mali pour former des recrues d’Ansar El Dine, qui fait partie d’al-Qaïda, une accusation également avancée par l’Express. Le Qatar avait poursuivi une stratégie identique en Libye. En Tunisie et en Egypte, la monarchie al-Thani avait financé en 2011 et en 212 les partis politiques des Frères Musulmans en tant que partie intégrante de sa stratégie plus générale de porter au pouvoir des gouvernements islamistes basés sur les Sunnites, dans le but d’écraser l’opposition au sein de la classe ouvrière arabe, de cibler le régime chiite en Iran et de renforcer sa propre position contre l’Arabie saoudite.

Le gouvernement tunisien conduit par les Islamistes et qui a remplacé le client de longue date de la France, Zine El Abidine Ben Ali, est à présent furieux contre la campagne menée par Paris pour le discréditer en réalisant soit un virement en direction des partis d’opposition soit en formant un gouvernement d’union nationale. La France a été irritée par le refus de la Tunisie de soutenir officiellement l’intervention française au Mali ou d’autoriser les avions militaires français de survoler son espace aérien. Le porte-parole présidentiel, Adnan Manser, a dit craindre que le conflit ne menace les pays voisins, dont la Tunisie.

Les tensions se sont encore accrues après qu'on a appris que les terroristes qui avaient perpétré l’attaque contre le site gazier dans le Sud de l’Algérie, apparemment en représailles à la guerre française au Mali, étaient passés en Tunisie qui est également limitrophe de la Libye et de l’Algérie. D’importantes caches d’armes qu’on ne trouve pas normalement en Tunisie, des RPG, des bombes et des Kalashnikovs, ont été découvertes à Médenine.

L’assassinat au début du mois de février de Chokri Belaïd, dirigeant du parti d’opposition laïc, le Front populaire, a amené le premier ministre d’alors Hamadi Jebali du Parti islamiste Ennahdha à accuser des militants liés à al-Qaïda d’avoir commis l’assassinat et d’accumuler des armes dans le but d’établir un Etat islamique.

Le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, a dénoncé le meurtre comme étant une attaque contre « les valeurs de la révolution du Jasmin » en Tunisie. Il a déclaré « Il y a un fascisme islamique qui monte un peu partout et cet obscurantisme… doit être évidemment condamné… puisqu’on nie cet Etat de droit, cette démocratie pour lesquels les peuples libyens, tunisiens, égyptiens se sont battus. »

Valls a aussi réclamé que la France soutienne les partis d’opposition pseudo-gauches pour stabiliser la Tunisie et pour contrôler l’opposition de la classe ouvrière,.

Ces remarques ont suscité une manifestation des partisans d’Ennahdha, qui ont scandé des slogans et brandi des pancartes disant, « La France dehors ! » et « Ca suffit la France ! La Tunisie ne sera plus jamais une colonie française ». L’intervention de Valls a été tellement crue que le porte-parole du Front populaire tunisien pseudo-gauche, le président du Parti communiste des travailleurs de Tunisie, Hamma Hammami, s’est vue obligé de déclarer : « En tant que Front populaire nous sommes contre la France, les Etats-Unis et tout pays arabe qui s’ingère dans nos affaires internes. »

L’intérêt porté par la France à ses anciens territoires coloniaux en Afrique du Nord et au Sahel est généré par leurs richesses en ressources naturelles – notamment le pétrole, le gaz, l’uranium, l’or et d’autres minéraux précieux – et la montée des Etats-Unis et de la Chine dans une région que la France considère être son propre pré carré.

Le président de l’époque, Jacques Chirac, avait initialement cherché à contrer l’Initiative Pan-Sahel (PSI) de Washington qui avait été promulguée en 2001 et par laquelle les forces militaires américaines formeraient des troupes du Mali, du Tchad, de la Mauritanie et du Niger, sous le prétexte de la « guerre contre le terrorisme » annoncée après les attentats du 11 septembre. Plus tard, celle initiative avait été élargie de façon à inclure l’Algérie, la Mauritanie, le Maroc, le Sénégal, le Nigeria et la Tunisie au titre de l’Initiative transsaharienne de lutte contre le terrorisme (TSCTI). La Libye, le Soudan et la Somalie avaient déjà été identifiés comme étant des cibles potentielles.

Le PSI et le TSCTI avait donné lieu en 2007 à la mise en place de l’AFRICOM au sein de l’EUCOM (United States European Command) basé à Stuttgart, étant donné qu’aucun pays africain ne voulait l’accueillir. L’AFRICOM avait pris le contrôle de la TSCTI. Chirac avait voulu obtenir le soutien de l’Allemagne, en invitant en 2007 l’Allemagne au sommet franco-africain, mais Angela Merkel avait refusé de contrarier Washington.

La montée de la Chine avait beaucoup pesé dans la décision du président français, Nicolas Sarkozy de rejoindre en 2009 les structures militaires de l’OTAN et de signer un accord avec la Grande-Bretagne en 2010 pour intégrer les armées des deux pays. Le rôle de la France serait de servir d'auxiliaire de Washington en Afrique du Nord et au Sahel, et d'obtenir sa part du butin résultant de ses projets de restructuration de la région.

Sarkozy avait cherché à renforcer la position économique déclinante de la France en courtisant l’émir du Qatar, en vendant 80 Airbus à Doha pour sa compagnie aérienne Qatar Airways, en lui livrant jusqu’à 80 pour cent de ses armes et en encourageant le Fonds souverain du Qatar à acquérir à hauteur de 70 milliards de dollars US d’actifs français.

La France a promulgué une loi spéciale exonérant de taxes l’émir et d’autres investisseurs qataris qui ont acheté des valeurs immobilières françaises. Elle a même proposé à Doha d’adhérer à son Organisation internationale de la francophonie (OIF), approuvant les écoles de langue française qui sont soumises à l’administration qatarie au Golfe, au Maghreb et en Afrique.

(Article original paru le 28 février 2013)

https://www.wsws.org/fr/articles/2013/mar2013/frqa-m04.shtml

 

 

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Manuel Valls : une « poignée » de « Français ou résidents en France » se trouvent actuellement au Mali au côté des djihadistes, alors qu’ils sont « plusieurs dizaines » en Syrie…
http://mediabenews.wordpress.com/
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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 15:03

Attention, publication exceptionnelle.

Les liens renvoient à des articles écrits

par des Ivoiriens eux-mêmes

parfois au péril de leur vie (Ch D)

.

collectif-cote-ivoire1-300x298.jpg?w=620it

 

 

 

Justice de vainqueurs,

quand les rôles sont inversés

Par eva R-sistons (Chantal Dupille)


 

Un journal français (Marianne), une fois n'est pas coutume, enquête honnêtement, écrit un papier équilibré, neutre. Le fait est trop rare pour ne pas être salué. Triste époque où une information digne de ce nom devient l'exception.

 

Les faits, les blogueurs bien renseignés les connaissent. La France de Sarkozy, aux ordres de Tel-Aviv, de Washington et de Londres, cible la Côte d'Ivoire Etat souverain et démocratique pour le soumettre - particulièrement au FMI, d'ailleurs, à travers Ouattara. Autrement dit, le développement de l'Afrique sera complètement entravé, les Noirs subiront la colonisation, les prédations, les pillages, voire les bombardements, et seront privés d'avenir. Esclavage pas mort !

 

Sur France24, j'ai un jour entendu Mme Christine Lagarde annoncer que M. Ouattara allait conduire le développement en Afrique avec le FMI qui à travers lui, serait appelé à rayonner sur tout le continent : Autrement dit, pour le mettre en coupe réglée, l'endetter, le piller, le ruiner au profit des occupants (le mot convient, l'occupation peut-être très discrète, à travers les hommes de la BM ou du FMI).

 

Gbagbo, donc, dans l'article de Marianne, apparaît pour ce qu'il est : Un démocrate aimant son pays et le défendant quand il est attaqué. C'est pourtant lui qu'on juge à la Haye, tribunal fantoche, Justice de vainqueurs. Et ceux qui l'ont privé de sa victoire électorale, ceux qui commettent exactions et pillages, sont au pouvoir sans être inquiétés. Ainsi, tout est inversé. Notre monde, ou plus exactement l'Occident et ses sbires, dérive lentement et sûrement vers un Non-Droit généralisé, vers un Totalitarisme rampant, vers l'abjection totale, tout en se parant des vertus de la démocratie, de l'humanitaire... Guerres pour la paix, guerre contre le terrorisme armé, formé et financé par ceux qui prétendent le combattre, tout est imposture... et cette imposture est rendue possible grâce aux mensonges permanents des Médias collabos des assassins des peuples.

 

A La Haye, on a jugé les Serbes qui défendaient leur pays attaqué par l'OTAN (le prétexte étant des massacres ethniques alors qu'ils étaient perpétrés par l'Occident lui-même), et les Croates ou les Bosniaques ont finalement été exonérés de leurs crimes... Que dire des vrais fauteurs de troubles, de conflits, de crimes de guerres, à Tel-Aviv, à Londres ou à Washington ? Pour eux, l'impunité est totale. Le fils de Kadhafi va être jugé à huis-clos et sans doute le plus discrètement possible exécuté, Gbagbo va être condamné pour des crimes qu'il n'a pas commis, ou comme Milosevic, il aura le bon goût de mourir dans sa cellule. Et les vrais criminels, tous les Bush, Blair, Cameron, Sarkozy, Obama, Hollande-Fabius, Ouattara, BHL, etc, continueront à berner les peuples. En toute impunité. 


Les journalistes, instruments clé dans la guerre - Jusqu'à quand l'impunité ?

 

En tant que journaliste, je suis ulcérée de voir que les Médias relaient en permanence les mensonges de l'Occident, mes consoeurs et mes confrères se rendent ainsi complices des forfaits de leurs mentors et devraient eux aussi, pour leur criminelle désinformation et leur propagande de guerre, se retrouver devant un tribunal. 

 

Ainsi, tout est inversé. Les vrais auteurs de crimes sont en liberté, et ceux qui défendent leur pays comme hier Milosevic, Gbagbo, Kadhafi ou aujourd'hui Bachar-el-Assad, sont en position d'accusés.

 

Dirigeants, juges, journalistes ne méritent aujourd'hui que notre mépris.

 

Il reste des juges indépendants, nous leur demandons de faire leur travail. Pour que justice soit faite, tout simplement.

 

Chantal Dupille

 

Outre l'article de Marianne qui rend justice à Gbagbo, voici des liens extraordinaires, qui valent leur pesant d'or. Les articles sont écrits par des Ivoiriens, et tout laisse supposer qu' abidjan360  a du payer de sa vie sa liberté et son courage. Son blog a brusquement cessé d'être alimenté.

 

 

706175_pro-outtara-republican-forces-of-

 

 

etc etc comme ceci :

...........

 

Gbagbo : criminel ou démocrate ?
Vendredi 1 Mars 2013
Propos recueillis par Alain Léauthier


Après avoir comparu pendant dix jours devant la Cour pénale internationale de La Haye (CPI), l’ancien président de Côte d'Ivoire devra attendre encore plusieurs semaines pour connaître son sort : la liberté ou un procès. Procès à haut risque, selon son conseiller spécial Bernard Houdin qui conteste ici point par point les charges de crimes contre l’humanité présentées par l’accusation.


Rebecca Blackwell/AP/SIPA
Rebecca Blackwell/AP/SIPA
C’est au plus tard le 28 mai prochain que la Cour pénale internationale (CPI) dira si oui ou non Laurent Gbagbo, 67 ans, président déchu de la Côte d’Ivoire, devra être jugé pour « crimes contre l’humanité ».

Pendant dix jours, les magistrats ont tenté de déterminer si les éléments de preuve rassemblés par l’accusation justifiaient la tenue d’un éventuel futur procès. D’après la Gambienne Fatou Bensouda, la procureur de la CPI interrogée par l’hebdomadaire Jeune Afrique, « sans l’implication de Laurent Gbagbo, tous les crimes commis durant la crise post électorale ne l’auraient jamais été. »  Il serait le « coauteur indirect » d’un plan visant à conserver le pouvoir, malgré l’élection (controversée) d’Alassane Ouattara, y compris en recourant aux meurtres et à la violence, laquelle fit près de 3 000 victimes dans les deux camps. « Il élaborait sa stratégie avec un groupe de proches mais il était le principal coordonateur des exactions » estime Fatou Bensouda. Pour Eric McDonald, un de ses magistrats, « les attaques des forces pro-Gbagbo entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011 revêtaient un caractère généralisé et systématique (…) contre des communautés ethniques ou religieuses spécifiques. »  

Au dernier jour de l’audience de confirmation des charges, le 28 février, pour la première fois depuis sa comparution devant la CPI en décembre 2011, Laurent Gbagbo a pris la parole. « Toute ma vie, j’ai lutté pour la démocratie », a expliqué celui qui connut à plusieurs reprises les geôles d’Houphouët-Boigny. « Je n’ai jamais cru que la Côte d’Ivoire allait s’en sortir par la guerre, je n’ai jamais cru çà, j’ai toujours cru qu’on s’en sortirait par la discussion. »

Bernard Houdin - DR
Bernard Houdin - DR

Bernard Houdin, conseiller spécial et représentant du porte-parole de Gbagbo pour l’Europe et l’Amérique, revient pour Marianne, sur les contre-arguments des avocats de l’ancien président.

Marianne : Pourquoi, selon vous, la CPI ne peut renvoyer Laurent Gbagbo en procès ?

Bernard Houdi : D’abord pour des raisons strictement juridiques d’irrecevabilité, comme l’a magistralement démontré à l’ouverture de l’audience, le 19 février, un des avocats du président, le Pr Jacobs, de l’université de Leiden, lequel a d’ailleurs formé plusieurs des juges de la CPI.

Dans ses nombreux arguments, j’en retiens un. Depuis la prise de pouvoir d’Alassane Ouattara, à plusieurs reprises l’état ivoirien s’est dit parfaitement en mesure d’instruire et juger, avec son propre système. La Côte d’ Ivoire n’est ni la Somalie, ni le Sierra Leone. Pour que la CPI se saisisse, il aurait donc d’abord fallu que Laurent Gbagbo soit jugé dans son propre pays.

Par ailleurs, la notion de coauteur indirect entretient une totale confusion sur les responsabilités supposées du président dans les violences qu’on lui reproche. Et où sont les autres auteurs ?

Sur le fond, la comparution de Laurent Gbagbo devant la CPI est une entreprise politique, en contradiction flagrante avec la déclaration d’indépendance autoproclamée de cette juridiction.  Il ne faut pas oublier que son transfert à La Haye y a été précédé par le déplacement du procureur de la République du nouveau régime (celui d’Alassane Ouattara, ndlr) accompagné… du ministre français de la Justice de l’époque. Cela pose un problème, non ?

Entre autres, l’accusation a retenu quatre gros dossiers à charge. Vous les contestez ?

Prenons les un par un. Il y a d’abord la répression, soi disant aveugle, d’une marche, soi disant pacifique, des pro Ouattara sur la RTI, la télévision nationale ivoirienne. Des images des télévisions françaises ont confirmé ce que nous affirmons depuis longtemps : loin d’être pacifique cette marche était infiltrée par des éléments rebelles armés, venus d’Abobo ( immense quartier d’Abidjan, réputé favorable à Alassane Ouattara et qui abritait plusieurs groupes rebelles pendant la crise, ndlr) ou de l’hôtel du Golf (le QQ  de Ouattara jusqu’à la chute de Gbagbo, ndlr).  Face à la menace, les forces de sécurité ont fait leur travail.

Et la marche des femmes d’Abobo, réprimée dans le sang (sept tuées par balle, ndlr)... Elles aussi étaient infiltrées ?

Parlons-en ! On attribue aux forces loyalistes (FDS) la responsabilité de ce drame. Mais un livre (« Abobo la guerre » de Leslie Varenne, éditions Mille et Une Nuits),  a démontré, sans qu’il fût  à ce jour jamais contesté ni attaqué, que cette marche a été instrumentalisée par Guillaume Soro ( l’actuel Premier ministre d’Alassane Ouattara, ancien chef des rebelles lors du coup d’état de 2002, ndlr) afin de créer des incidents graves et d’en faire porter la responsabilité à Laurent Gbagbo.

Vous savez que la journaliste en question, correspondante de la Tribune de Genève, n’était pas particulièrement pro-Gbagbo et considérait d’ailleurs qu’Alassane Ouattara avait été normalement élu. On ne peut donc lui reprocher un point de vue partisan. A Abobo, elle a travaillé pendant plusieurs mois au contact du fameux Commando Invisible (une des factions rebelles contre laquelle Soro et Ouattara se sont ensuite retournés, tuant son chef Ibrahim Coulibaly dit IB, ndlr), au plus près donc de ce qui se passait réellement.

Son enquête sur cette tuerie est édifiante. Sur la foi des informations venues de l’hôtel du Golf (QG Ouattara, ndlr) les femmes en question pensaient manifester en toute tranquillité, protégées par le Commandant Invisible. Or les hommes d’IB n’étaient au courant de rien et le parcours choisi par le RDR (la formation de Ouattara, ndlr) était loin d’être sans risque. La preuve, puisqu’elles ont croisé des chars des FDS. L’accusation prétend que ce sont eux qui ont tiré sur les femmes mais pourquoi alors ont-elles étaient touchées dans le dos ?

Manip aussi le bombardement du marché de Siaka Koné, toujours à Abobo ?

Ces supposés bombardements ne sont étayés que par des témoignages au demeurant fort contradictoires. Sur place en tout cas on n’a relevé aucun impact, aucun cratère susceptible d’avoir été causé par une bombe !

Le dernier point concerne les violences et exactions perpétrées contre des populations dioulas le 12 avril à Yopougon, fief des partisans de Laurent Gbagbo ?

Une précision d’abord : cette idée que les quartiers à Abidjan seraient racialement et politiquement totalement homogènes ne correspond pas à la réalité. Mais passons. Le 12 avril Laurent Gbagbo est dans l’hélicoptère qui le conduit vers son lieu de détention forcée de Korhogo. Dès sa chute, acquise uniquement grâce à l’intervention de militaires français, les bandes rebelles se sont répandues dans de nombreux quartier d’Abidjan et notamment à Yopougon où elles ont commencé à piller et tuer. Que des individus ou des groupes d’individus se soient constitués en groupe d’auto défense ne fait guère de doute mais rien, absolument rien ne  démontre un plan machiavélique de nettoyage ethnique ordonné préalablement à son arrestation par Laurent Gbagbo.

Pour sa première prise de parole depuis sa comparution, Laurent Gbagbo a peu parlé hier (28 février). Il n’avait rien à dire aux juges ?

Le président n’allait pas refaire l’audience et reprendre les arguments de ses avocats… Il a en tout cas témoigné son respect à la Cour en étant constamment présent,  à l’inverse de la procureure qui est partie dès le troisième jour. C’est un peu cavalier comme comportement alors que c’est la première fois que la CPI, en tant que tel,  doit se prononcer sur le sort d’un chef d’état africain. Gbagbo a dit ce qu’il avait à dire : de 2002 à 2011 il a toujours fondé son action sur le respect du droit et de la Constitution.

L’accuser d’un plan machiavélique pour rester au pouvoir est absurde ! C’est lui qui a crée la commission électorale indépendante, composée essentiellement d’opposants, lui qui a autorisé Ouattara  à se présenter (en dépit de la controverse ancienne sur sa nationalité, ndlr) lui encore qui a imposé le bulletin de vote unique et un équilibre des temps de parole pendant la campagne électorale ! Cela en fait un dictateur bien singulier…

Comment voyez vous la suite…

La CPI se veut indépendante. Dans ce cas, elle doit dire le droit et rien que le droit et rejeter le storytelling matraqué ad nauseam depuis des mois par certains milieux politiques et relayés par la majorité des médias français. Elle doit libérer Laurent Gbagbo et ouvrir ainsi la voie à la réconciliation nationale dont la Côte d’Ivoire a tant besoin pour préparer son avenir et son développement. Et ce, quelle que soit la position future de Gbagbo dans le pays.

Dans le cas contraire ?

Outre que la Cour foulera aux pieds le droit, on peut craindre des dégâts politiques et humains dont elle sera redevable.


http://www.marianne.net/Gbagbo-criminel-ou-democrate_a226966.html

 

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bosnie5.jpg?w=400&h=271

 

Actualité, à voir :

 

La 3e guerre mondiale est commencée (point de vue russe, vidéo)

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titanic--sombre-tableau.jpg

 

Un monde fou, à la dérive. Le voyons-nous ? Message-Pétition, cri, vidéo

 

Le cauchemar du Nouvel Ordre Mondial (Message-Pétition, colère, vidéo)

 

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 14:21

 

28 février 2013

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De l'Amérique latine à l'Asie en passant par l'Afrique ou le Moyen-Orient, les puissances, coloniales hier, néolcoloniales aujourd'hui, n'ont de cesse de faire et défaire les gouvernements au gré de leurs intérêts. La méthode est bien rodée. Explications... (IGA)

 
Petit manuel de déstabilisation d’un régime hostile

1°) Être une puissance impériale

2°) Financer tout mouvement d’opposition, aussi minuscule soit-il, revendiquant une démocratie à l’occidentale.

3°) Repérer les futurs possibles leaders et organiser des stages de formation à l’agitation à leur intention

4°) Donner un retentissement international à toute manifestation de l’opposition grâce aux médiats aux ordres.

5°) Mettre en exergue la répression brutale que ne manquera pas de commettre le régime en place.

6°) Placer quelques snipers sur les parcours des manifestants, et tirer à la fois sur la foule et les forces de l’ordre en place.

7°) Dénoncer la barbarie de la répression.

8°) Armer clandestinement des groupuscules étrangers extrémistes animés par une idéologie suicidaire, les appeler rebelles et combattants de la liberté.

9°) Présenter ces groupuscules comme un mouvement populaire.

10°) Organiser aux frontières du pays des bases d’entrainement à la guérilla qui seront présentées comme des camps de réfugiés.

11°) Organiser le blocus de toute voix dissidente par une censure de fait.

12°) Organiser des coordinations d’opposants dans une capitale étrangère, et n’accepter que les informations provenant de cette source.

13°) Bombarder, si le contexte international le permet, l’armée régulière, tout en affirmant qu’il s’agit de protéger la population de la répression du dictateur qui menaçait de massacrer son peuple. Logiquement, le pouvoir en place tombe à plus ou moins court terme, le chaos s’installe pour de longues années, vous avez atteint votre objectif : vous n’avez plus de pouvoir fort face à vous, vous pouvez piller sans vergogne les richesses du pays, il vous suffira d’entretenir les conflits internes (ethniques, religieux…) en organisant un attentat suicide de temps en temps. Toute couverture médiatique est maintenant superflue. Toute ressemblance avec une quelconque situation actuelle est évidemment fortuite. La première victime d’une guerre, c’est la vérité.

Impérialisme

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 07:04

30 janvier 2013

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Entretien accordé au quotidien algérien La Nouvelle République à propos de la guerre au Mali, du conflit syrien et des « printemps arabes ».

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Michel Collon est écrivain et journaliste indépendant. Il écrit des livres, collabore à des documentaires et a fondé le Collectif Investig’Action. Celui-ci anime le site Internet michelcollon.info avec une newsletter hebdomadaire diffusée à 100 000 abonnés en trois langues : français, espagnol et anglais. Il est spécialisé dans l’analyse des stratégies de guerre, des relations Nord-Sud et des médiamensonges.

Il a organisé des déploiements d'observateurs civils en Yougoslavie et en Irak, et s'est rendu en Libye en juin et juillet 2011. Il est co-auteur du film documentaire Les Damnés du Kosovo sur la guerre menée par l’Otan en Yougoslavie. Il a produit le documentaire de Vanessa Stojilkovic Bruxelles–Caracas sur l’expérience du Venezuela. Il est membre du Conseil consultatif de la télévision latino-américaine TeleSur. Michel Collon s'est fait connaître du grand public francophone lors de ses passages à l'émission « Ce soir ou jamais » de Frédéric Taddéï (France 3). Ses idées et son argumentation ont suscité l’intérêt des téléspectateurs.

 

Son livre Bush le cyclone (2006), prenant pour point de départ la catastrophe de La Nouvelle-Orléans et la guerre en Irak, étudie les liens entre l’économie et la guerre, ainsi que le rôle des médias. Son livre Les 7 péchés d’Hugo Chavez, publié en 2009, analyse les raisons de la pauvreté de l’Amérique latine, la politique générale et l’histoire des multinationales pétrolières. Il décrit l’entreprise menée par Hugo Chavez pour libérer son pays de la pauvreté et de la dépendance envers les USA. Son livre Israël, parlons-en ! comporte vingt entretiens avec des spécialistes juifs et arabes, européens et nord-américains : Noam Chomsky, Sand, Alain Gresh, Tariq Ramadan, Mohamed Hassan… Il en a rédigé la synthèse sous le titre Comment parler d’Israël.

 

Au cœur de tout son travail et du site michelcollon.info, on trouve en effet l’idée que, face à la désinformation, le rôle des citoyens est essentiel pour garantir le droit à l’info. Son livre Libye, Otan et médiamensonges (septembre 2001), tout en ne cachant pas les fautes de Kadhafi, a exposé les véritables objectifs des Etats-Unis, de la France et de l’Otan par rapport au pétrole, au contrôle du Moyen-Orient et au maintien de l’Afrique en dépendance des multinationales.

 

Son dernier livre, corédigé avec Grégoire Lalieu et publié en décembre 2011, La Stratégie du Chaos (Impérialisme et islam – Entretiens avec Mohamed Hassan) analyse la nouvelle stratégie mondiale des USA pour le contrôle des richesses et des régions stratégiques du monde musulman (Méditerranée, Moyen-Orient, Corne de l’Afrique, Asie du Sud) en liaison avec la crise économique mondiale.


 

La Nouvelle République : Vous avez travaillé sur l'intervention militaire en Libye et ses répercussions stratégiques sur la région du Sahel, quelle est votre approche sur la situation au Nord-Mali et son impact régional et international ?


 

Michel Collon : Je pense que l’intervention de la France contre le Mali, c’est la continuation de la guerre contre la Libye et contre la Syrie. C’est une nouvelle phase dans ce que j’appellerais la recolonisation ou le fait de stabiliser la colonisation de l’Afrique en général, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest. Je pense que la chose qui n’est jamais traitée dans les médias européens et des Etats-Unis, c’est que le Mali et toute la région est pour la France, je veux dire la France officielle, la France des 1%, une zone de richesses naturelles que les multinationales françaises considèrent leur appartenir et pas aux populations locales.

 

L’exploitation des mines d’or par des groupes français comme Bouygues, dans des conditions scandaleuses avec de nombreux mineurs qui meurent à cause de l’utilisation du cyanure et de l’arsenic sans prévention et sans soins corrects, est la preuve que ces multinationales sont prêtes à écraser des êtres humains pour maintenir ou augmenter leur profit. Au Mali, on trouve également des gisements d’uranium ; c’est une richesse stratégique pour la multinationale française Areva, numéro un dans l’exportation du nucléaire au niveau mondial et la France a toujours fait en sorte de s’assurer le contrôle des gisements d’uranium et pour cela, elle a commis les pires crimes.

 

Et, donc, quand on veut voir comment la France considère les richesses naturelles, il suffit de voir l’exemple du Niger, c’est le pays n°174 sur la liste du développement humain, c'est-à-dire le dernier pays, le plus pauvre, les Nigériens ont une espérance de vie de 49 ans et moins de trois enfants sur dix vont à l’école. Et lorsqu’on a demandé à la multinationale Areva de faire un geste pour ces enfants, elle a répondu que ce n’était pas son problème, donc les Nigériens peuvent crever de faim, littéralement, et les Maliens aussi, pendant que des firmes comme Areva et celles qui travaillent avec elle, c'est-à-dire Suez, Bouygues, Alstom, construisent des profits fabuleux et que leurs actionnaires et leurs principaux dirigeants se construisent des châteaux un peu partout dans le monde.

 

Donc on a l’or, l’uranium, on a bien entendu le gaz et le pétrole, avec des richesses très importantes en Algérie et aussi dans d’autres pays de la région, et on constate qu’il y a une guerre pour les matières premières qui se mène, avec comme acteurs principaux, la France, les Etats-Unis, mais aussi le Qatar qui jour un rôle trouble en coulisses et qui veut devenir le n°1 mondial du gaz en alliance avec les Etats-Unis et contre la Russie, et donc je pense que cette guerre au Mali, c’est une guerre contre les patriotes maliens qui ont essayé de mettre fin à la corruption et de faire en sorte que les richesses naturelles du Mali profitent aux Maliens et permettent de mettre fin à la pauvreté. C’est une guerre contre le Niger, dont l’uranium est absolument stratégique.

 

C’est une guerre contre l’Algérie, parce que ce pays a lui aussi des ressources naturelles très importantes comme chacun sait. Il n’entend pas les offrir aux multinationales françaises et autres, donc c’est un pays qui conserve un secteur public important. C’est un pays qui résiste à Israël, qui a refusé de s’intégrer dans l’Otan et dans Africom, l’organisation militaire des Etats-Unis pour le contrôle des richesses de l’Afrique. Ses dirigeants militaires ont très clairement expliqué que le but d’Africom, donc le but des interventions militaires que les Etats-Unis préparent dans toute l’Afrique, c’est d’empêcher que l’Afrique ne soit indépendante et n’aie des partenaires comme la Chine, le Brésil, la Russie et d’autres pays.

 

Leur vision, c’est que l’Afrique doit rester la chasse gardée des puissances coloniales européennes et j’emploie à dessein le terme colonial parce que, selon moi, le colonialisme n’est pas fini, il a seulement changé de forme. Et la question de la Chine et de sa présence en Afrique comme partenaire alternatif est très importante et le meilleur exemple c’est que le jour où au Niger, il y a un président qui a commencé à vouloir rencontrer les Chinois pour discuter des alternatives commerciales, il a été très rapidement destitué par un coup d’Etat organisé par la France.


 

Que pensez-vous de l'évolution de la situation en Syrie et du rapport de force entre les groupuscules et milices qui composent l'« ASL » et l'armée nationale syrienne, et quel avenir voyez-vous pour une Syrie en proie à une guerre totale ?


 

La Syrie est l’objet d’une guerre qui est en réalité menée par une coalition : les Etats-Unis, la France, Israël discrètement dans les coulisses, la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar. On sait, le New York Times l’a confirmé, que les Etats-Unis fournissent des armes aux rebelles syriens via l’Arabie Saoudite et le Qatar. C’est donc assez ironique, ce serait drôle, si ce n’était tragique, de voir que l’Occident nous dit qu’il va apporter la démocratie en Syrie grâce à l’Arabie Saoudite et le Qatar qui sont deux régimes théocratiques, ce qu’il existe de plus réactionnaire sur le plan politique et social et de plus fanatique sur le plan religieux, et que ce sont des régimes traitant les femmes comme des animaux et traitant les travailleurs comme des esclaves, littéralement l’esclavage règne au Qatar, en Arabie Saoudite, et c’est avec ces gens-là qu’on prétend apporter la démocratie.

 

Donc, il est certain qu’en Syrie, il y a beaucoup de choses qui devraient changer, et je pense que tous les patriotes syriens, y compris ceux de l’opposition, devraient entamer un dialogue pour voir ce qu’il faut changer et comment le changer, et établir un programme. Mais l’objectif des agents des Etats-Unis, de la France, de l’Arabie Saoudite et du Qatar n’est pas d’amener la démocratie en Syrie, parce que si on amène la démocratie dans le monde arabe d’une manière générale, que vont dire les Arabes : que l’agression et le colonialisme israélien, c’est intolérable, qu’il faut y mettre fin, qu’il faut donner leurs droits aux Palestiniens, que sur le plan économique et social, le vol des ressources naturelles, le pétrole essentiellement, et d’autres par les multinationales avec comme effet de maintenir la pauvreté dramatique dans des pays comme l’Egypte et ailleurs. Je veux dire que le pétrole est une ressource qui devrait servir globalement à la nation arabe, quel que soit l’endroit où il se situe et donc s’il y avait la démocratie, les Arabes diraient que le pétrole doit leur profiter pour mettre fin à la pauvreté, à la dépendance et au colonialisme et qu’il faut cesser de considérer qu’il appartient à Exxon, British Petroleum et Total. Donc, je pense que ce qui se passe en Syrie est très important et j’espère que le peuple syrien va trouver les forces pour s’unir et pour résister à une agression très très grave.

 

 

On constate la situation instable et anarchique des pays qui ont connu « le printemps arabe » ; êtes-vous optimiste à l'idée d'une éventuelle sortie de crise ?


 

Je pense que les Etats-Unis, la France et leurs alliés craignent énormément les peuples arabes, craignent qu’ils soient unis et qu’ils prennent leur sort en main. Je pense donc que les Etats-Unis et compagnie craignent énormément la démocratie dans le monde arabe, la preuve, c’est que leurs meilleurs amis sont les régimes les plus dictatoriaux, Arabie Saoudite, Koweït, Qatar, Emirats, Jordanie, et qu’ils ont essayé de protéger jusqu’à la dernière minute les régimes en Egypte et en Tunisie. Par rapport à ça, il est très important que les peuples arabes s’unissent entre eux pour échapper à ces manœuvres qui sont coloniales et la seule façon de le faire, à mon avis, est de proposer à la nation arabe un programme indépendant des multinationales et des puissances coloniales, un programme dans la lignée de ce que le Mouvement des non-alignés a voulu mettre en place dans les années 60, un programme qui, comme Chavez et Evo Morales en Amérique latine, met au centre la récupération de la souveraineté du pays, l’utilisation des richesses au profit de ce que je vais appeler les 99%, au profit de la grande majorité, au profit de la population, et pas au profit du 1%, et que, aussi, c’est la nation arabe dans ce sens-là qui doit s’unir avec les autres forces de libération qui existent en Afrique noire, en Amérique latine et ailleurs.

 

Cela me semble très important et je crois que si l’on veut mettre fin à ces agressions, c’est la piste de l’unité d’un programme de souveraineté qui est la clé.


 

Dans une de vos nombreuses interviews, vous avez déclaré que l'Algérie est la future cible si elle ne plie pas devant les multinationales, pouvez-vous nous éclairer sur cette thèse ?


 

Je pense que l’Algérie est un pays qui a une longue histoire de résistance au colonialisme. Sa lutte de libération a été une des plus courageuses et exemplaires de toute l’Afrique. Elle a été en pointe avec quelques autres pays dont la Yougoslavie elle aussi attaquée par le colonialisme moderne, un pays détruit d’ailleurs, elle a été en pointe pour établir une solidarité du Tiers-Monde dans la résistance au colonialisme, et je pense qu’elle est la « bête noire » pour cette raison depuis très longtemps.

 

Je ne vais pas dire que tout va bien en Algérie et qu’il n’y a pas des problèmes importants et des maux à régler, mais je pense qu’elle est la bête noire parce qu’elle représente une force de résistance à Israël, aux Etats-Unis, au colonialisme en général des multinationales, et on sait que tout comme la Libye, l’Algérie s’est distinguée en finançant des projets de développement économiques et sociaux alternatifs, développement indépendant de pays d’Afrique noire. Et je crois que là, elle heurte les intérêts de la Banque mondiale et du FMI qui sont justement les employés des multinationales dont on a parlé, et la Banque mondiale et le FMI sont les gendarmes financiers des multinationales, ce sont aussi des assassins financiers quand on voit comment ils se comportent en Afrique noire, surtout où vraiment ils détruisent les programmes d’éducation, de santé, d’aide aux petites entreprises, d’aide aux paysans pour transformer les pays en véritables boulevards ouverts aux multinationales. Donc, je crois que c’est pour cette raison qu’on a éliminé Kadhafi et je crois que c’est pour cette raison que l’Algérie est clairement la suivante sur la liste.

 

Concernant la prise d’otages à In Amenas, dans ce genre d’évènement, évidemment, on doit être prudent dans la mesure où beaucoup de choses se déroulent dans les coulisses dont nous ne sommes pas forcément informés. Les prises d’otages civils sont une méthode de lutte que je réprouve totalement et je pense que cette prise d’otages-là, dont l’Algérie a été victime, avec un nombre important et fort regrettable de victimes civiles, soulève plusieurs questions. Essentiellement, il y a deux choses qui me semblent bizarres dans cet évènement : la France attaque des forces qu’on appelle islamistes au Mali et les forces islamistes ripostent en attaquant l’Algérie, quasiment LE pays qui avait dit qu’il ne fallait pas faire la guerre et qu’il fallait négocier entre les différentes parties, donc ce n’est pas très logique. Et deuxièmement, ils en veulent à la France, et ils attaquent British Petroleum, un concurrent de Total. Ça n’a aucune logique. Sachant que ces forces ont été armées en Libye – c’est archi connu – sachant que la France et les Etats-Unis, et l’Otan en général, ont passé une alliance pour renverser Kadhafi avec le groupe islamique de combat libyen qui est donc la section libyenne d’Al-Qaïda et qu’aussi on a retourné certaines forces qui étaient en Libye en leur faisant des promesses – ça se trouve dans toute une série de revues plus ou moins spécialisées et ce n’est pas du tout un secret – je crois que cette prise d’otages pose beaucoup de questions.


 

La victoire politique de certains leaders progressistes en Amérique latine aidera-t-elle à l'émergence d'un pôle de résistance à l'impérialisme US et ses alliés et serviteurs à travers le monde ?


 

Absolument. J’ai mentionné Chavez, Evo Morales, vous avez aussi Correa et d’autres dirigeants, c’est frappant que les latino-américains ont repris espoir depuis 1999 et la victoire de Chavez qui a réussi à mettre en œuvre une politique économique et sociale de récupération des richesses, d’utilisation des richesses au service de la population, tout ça avec un grand développement de la démocratie, des comités de quartier, des débats politiques, des médias libres, et en général, pour moi qui suis allé plusieurs fois au Venezuela, il est très frappant de voir la politisation dans le bon sens du terme et la fertilité du débat politique au Venezuela, y compris parmi les révolutionnaires, donc c’est vraiment l’espoir qui est rendu à l’Amérique latine, et Chavez a toujours inscrit son action dans le sens de construire une unité des forces progressistes et indépendantes d’Amérique latine, d’Afrique, auxquelles il accorde une importance énorme, du monde arabe, de l’Asie également, et je souscris totalement à cette perspective de Chavez.

 

Nous avons besoin d’un front contre les manœuvres impérialistes et des puissances néocoloniales, nous avons besoin d’un front pour permettre à l’humanité d’échapper à la dictature des multinationales, à la dictature du 1%.


 

Comment voyez-vous l'avenir de cette planète ? Etes-vous optimiste ?


 

Je pense que oui. Je viens d’expliquer que nous sommes les 99% contre le 1% et donc le 1% se maintient au pouvoir par la force, bien sûr, par la violence, mais aussi et beaucoup par le mensonge, par la tromperie de l’opinion publique en cachant que toutes ces guerres sont économiques, en cachant les véritables politiques qui affaiblissent le tiers-monde, la majorité de l’humanité, et je pense que si nous arrivons à développer une bataille pour l’information, une bataille contre les médiamensonges, une bataille pour rallier les cœurs et les esprits à l’idée d’une autre conception de l’humanité, c'est-à-dire non pas la guerre d’une minorité contre tous mais la coopération, la solidarité, je pense que oui, l’humanité va pouvoir résoudre les problèmes de la faim, de la pauvreté et de la destruction de la nature également. Donc, à terme, oui, je suis optimiste, à condition que chacun, chaque citoyen, prenne ses responsabilités là où il est et entame le travail pour une information véritable et pour le débat politique sur les vrais enjeux.

 

Source : La Nouvelle République

 

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Voir aussi :

 

 

Sources : rt.com

afrique01De plus en plus de pays occidentaux s’impliquent directement ou indirectement dans le conflit au Mali, et les interrogations sont de plus en plus nombreuses sur leurs motivations. Le journaliste Neil Clark explique ici à RT, que l’intervention a « uniquement des raisons économiques ».

Plusieurs pays occidentaux ont déjà proposé leur aide à la France, laquelle va renforcer sa force militaire jusqu’à 2500 soldats la semaine prochaine.

Le Royaume-Uni fournit une assistance logistique aérienne, tandis que les États-Unis fournissent des systèmes de surveillance et une aide dans le renseignement.

Washington a également annoncé qu’il allait fournir des avions de transport pour les troupes françaises et qu’il était envisagé d’envoyer des avions ravitailleurs pour les avions de combat français.

Le Canada soutient également l’intervention militaire en cours en envoyant un avion de transport. Le pays fournit également une contribution indirecte par des formations au contre-terrorisme dans le Niger voisin.

L’Italie est prête à fournir un soutien logistique pour les opérations aériennes, mais elle ne rejoindra pas les troupes françaises sur le terrain. Le ministre italien de la défense, Giampaolo Di Paola, a déclaré au Sénat ce mercredi que l’offre de l’Italie était uniquement limitée à des opérations aériennes.

Le journaliste du Guardian, Neil Clark a déclaré à RT qu’il était persuadé que des raisons économiques étaient derrière chaque aventure militaire occidentale de ces 30 dernières années – et le Mali n’était pas une exception.

RT : Le Royaume-Uni soutient cette campagne militaire française au Mali avec des fournitures en armement et plusieurs otages britanniques ont été tués en Algérie. Jusqu’à quel point pensez-vous que le public britannique et les politiciens sont prêt à s’engager ?

Neil Clark : Je pense que le public est très préoccupé, parce que ce qui s’est passé ici, c’est que David Cameron, qui a passé la majeure partie de l’année dernière à encourager les rebelles islamistes en Syrie, a maintenant adopté la ligne selon laquelle les rebelles islamistes au Mali sont le plus grand danger pour le reste du monde et que nous devons intervenir, malgré les conséquences prévisibles pour la Grande-Bretagne. Et je pense que c’est une politique tout à fait erronée. Malheureusement, l’élite politique en Grande-Bretagne semblent être toute entière derrière la politique de Cameron, ce qui est très inquiétant. Mais je pense que le public est très préoccupé par ce qui se passe.

RT : Qu’en est-il pour le Royaume-Uni ? Qu’est-ce qui pousse Londres à soutenir la France ?

NC : C’est très intéressant, parce que si on repense à 2011, c’était des gens comme David Cameron et William Hague qui étaient ceux qui criaient le plus fort et qui étaient les plus agressifs pour déposer le colonel Kadhafi. Et maintenant, les mêmes personnes, Cameron et Hague, disent que nous devons nous impliquer au Mali pour y réprimer les groupes d’al-Qaïda. Et il y a donc une contradiction réelle ici, une véritable hypocrisie. Pourquoi la lutte contre Al-Qaïda en Afrique serait la tâche la plus urgente ? Pourquoi devons-nous jouer un rôle actif dans la chute de dirigeants ? Et qu’est-ce qu’il y a derrière tout cela pour la Grande-Bretagne ? Je pense que ce qui se passe, c’est que cette menace d’al-Qaïda est utilisée comme un écran de fumée pour la recolonisation de l’Afrique du Nord par les forces de l’OTAN, la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis.

RT : Pensez-vous que c’est pour cela qu’ils ne tiennent pas compte de la montée en puissance d’Al-Qaïda en Syrie ?

NC : Tout à fait ! Parce que, bien sûr, l’un des plus grands mythes dans les relations internationales, c’est que les puissances occidentales étaient comme un seul homme contre al-Qaïda toutes ces 20-30 dernières années. Ce n’est pas vrai. Elles utilisent la menace d’al-Qaïda, dans certaines circonstances pour envahir certains pays comme l’Afghanistan. Mais ailleurs, elles peuvent effectivement soutenir al-Qaïda pour renverser des régimes laïques, comme en Syrie et en Libye. Ça prend des allures de monstre de Frankenstein, et bien sûr, tout remonte à l’Afghanistan dans les années 1980, quand al-Qaïda et des groupes islamistes radicaux ont été utilisés par l’Occident pour aider à chasser l’Armée rouge. Et cela fait partie de la politique.

RT : Jusqu’où l’implication britannique en Afrique du Nord pourrait-elle aller – et quelle réaction pourrait-il y avoir ?

NC : Je pense que nous allons nous enfoncer de plus en plus, parce que la semaine dernière, David Cameron nous a dit que nous ne pouvions pas laisser les islamistes prendre le pouvoir au Mali. Bien qu’il ait contredit ces commentaires quelques jours plus tard, en disant que ça n’avait pas vraiment d’importance si les islamistes prenaient le pouvoir au Mali… Donc, j’ai vraiment peur. Je veux dire que les néo-conservateurs n’ont pas obtenu leur guerre contre la Syrie, mais que maintenant il semble que nous avons tous à appuyer cette intervention contre le Mali.

RT : L’Afrique a beaucoup de ressources naturelles inexploitées. Quels pays semblent plus intéressés à gagner et peut-être à élargir leurs intérêts là-bas ? Et comment ces intérêts peuvent-ils se percuter ?

NC : Très probablement, car je pense bien évidemment que selon le point de vue de M. Hollande – l’économie est en très mauvais état en France – il espère qu’une intervention réussie au Mali augmenterait sa popularité à l’intérieur. C’est aussi la question de l’uranium et de la façon dont la France a besoin d’uranium. Et le Mali est un grand producteur d’uranium. Il y a des ressources là-bas. Donc, je pense que la France – c’est très clair – a des raisons économiques. Et je pense que des raisons économiques sont derrière chaque intervention occidentale de ces 30 dernières années.

Si nous regardons en arrière – les attaques contre la Yougoslavie, contre la Syrie, la guerre en Libye – tout cela était habillé comme des interventions humanitaires. Mais il n’en était rien. Ce sont des interventions économiques. Et l’Occident veut les ressources, l’Occident veut prendre le contrôle des ressources dans cette région. Et je pense que l’OTAN va s’installer en Afrique du Nord. Je pense que c’est clairement de cela dont il est question La menace d’al-Qaïda est instrumentalisée de telle sorte que l’OTAN, après son départ d’Afghanistan, ira se déployer en Afrique du Nord.

20 janvier 2013 – Russia Today

Article original en anglais :
http://rt.com/news/mali-interventio…

Traduction : Info-Palestine.eu - al-Mukhtar

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