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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 00:09

Les revendications d'ACTUS/prpe (3e volet de cette série à lire absolument pour comprendre ce qui se passe réellement en Libye, et plus généralement en Afrique spoliée par l'Occident)

 

 

 

TOL PRESSE DU 25/04/2011 à 06:10
DÉCLARATION DE ACTUS / prpe SUR LES BOMBARDEMENTS DE LA LIBYE PAR LA FRANCE ET PAR L’OTAN

Cliquez sur le lien CI DESSOUS pour lire la déclaration en format .pdf (32 pages)

 

 

 

 

 

 

L’Afrique  doit s’affirmer  et se faire respecter dans les relations  internationales, si ses dirigeants manifestent  une volonté politique.


Les deux dernières guerres impérialistes sont un test réel de recolonisation de l’Afrique. Elles  doivent interpeller tous les patriotes qui doivent s’opposer par tous les moyens à cette loi non inscrite officiellement dans les documents des relations internationales et qui stipule « la primauté du droit de la Force des nations puissantes  sur la Force du droit internationale contre l’Afrique ».


Notre Parti, ACTUS/prpe n’acceptera jamais cette humiliation faite à l’Afrique et aux africains par les puissances impérialistes.  À cet effet, nous réaffirmons :


-          notre solidarité militante et notre soutien au Guide Kadhafi qui résiste héroïquement aux forces d’occupation impérialistes dirigées par la France et leurs alliés du CNT


-          notre exigence de la fermeture immédiate et inconditionnelle de toutes les bases militaires françaises d’Afrique


-          notre appel à la dissolution de la zone franc, la création d’une monnaie africaine et d’une banque centrale africaine


-          notre appel à une reforme de l’Onu avec attribution de trois(3) sièges permanents au conseil de sécurité pour l’Afrique. Dans le cas contraire, le continent doit se retirer afin d’éviter cette humiliation permanente des puissances impérialistes par des résolutions suicidaires qui nous engagent. Il est inacceptable que les puissants puissent imposer leur volonté aux plus faibles.


-          notre proposition de révision des accords entre les états africains et les puissances impérialistes voire rupture  de relations diplomatiques si les intérêts africains sont menacés.


-          qu’il est indispensable de rendre justice à l’Afrique en traduisant  devant la CPI  les Chefs d’états (Sarkozy, Obama, Cameron) des puissances impérialistes pour crimes contre l’humanité à l’encontre des peuples africains.


-          que le prix Nobel de la paix ne devrait pas être souillé par le sang des victimes des bombardements de la coalition impérialiste. Cette haute distinction doit par conséquent  être retirée au président Obama.


-          Que l’Union africaine (UA) doit clairement et sans ambages condamner l’agression militaire impérialiste et de l’Otan contre la Jamahiriya, exiger l’arrêt des bombardements et le retrait des forces étrangères du pays, favoriser la médiation entre les insurgés et le gouvernement et enfin exiger des agresseurs des dommages et intérêts et réparations de guerre


-          que l’Union africaine (UA) doit aussi clairement et sans ambages condamner l’’occupation de la Côte d’Ivoire par les troupes françaises, et le rétablissement de la légalité constitutionnelle, à savoir  le retour du président légitime Laurent Gbagbo au pouvoir et enfin exiger des agresseurs des dommages et intérêts et réparations de guerre.


-          notre opposition à la l’impérialisme français qui impose ses valets aux masses populaires. Les peuples africains ont le droit et le devoir de choisir librement leurs dirigeants et leurs modèles de développement sans aucune contrainte des puissances étrangères.


-          que seule l’accélération de la création des Etats-Unis d’Afrique (EUA) permettrait au continent de résister collectivement aux agressions impérialistes, de renforcer l’indépendance politique, militaire et économique du continent.



Les guerres impérialistes d’occupation et de rapine, dirigées par le président Sarkozy en Côte d’Ivoire et en Libye sont dangereuses. Elles hypothèquent l’avenir de l’Afrique et celui des nouvelles générations. Aucun africain,  peu conscient soit-il et quels que soient ses griefs contre les dirigeants de ces deux états, ne devrait pas faire l’apologie des crimes commis par les impérialistes contre d’autres frères africains.   

                                  

Le futur de notre continent exige de tous les Africains une solidarité militante, et un soutien sans faille aux dirigeants insoumis à l’impérialisme français, en l’occurrence le Colonel Kadhafi et le Président Laurent Gbagbo et ainsi qu’aux peuples frères respectifs.

 

L’Afrique, terre de toutes les convoitises des prédateurs impérialistes doit et peut s’opposer par tous les moyens à sa recolonisation. La création des Etats-Unis d’Afrique, initiée par le Guide Mouammar Kadhafi serait la redoutable arme contre la coalition des puissances impérialistes. Concrétisons ce projet pour une perspective heureuse des générations futures.


Opposons-nous par tous les moyens à la recolonisation de l’Afrique. Opposons-nous de toutes nos forces à cette ignominie.


Transformons la croisade contre la Libye appelée opération « Aube de l’Odyssée » en « Crépuscule de l’aventure militaire impérialiste en Afrique»


Le 23 Avril  2011


Action Tchadienne pour l’Unité et le Socialisme / Parti Révolutionnaire Populaire et Écologique


Chadian Action for Unity and Socialism/Popular and Ecological Revolutionary Party

                                                     (ACTUS / prpe)   

 

Le Secrétaire  Général

General Secretary


Dr LEY- NGARDIGAL  Djimadoum    

 


 

 

 


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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 00:08

DÉCLARATION DE ACTUS / prpe SUR LES BOMBARDEMENTS DE LA LIBYE PAR LA FRANCE ET PAR L’OTAN

 

 

 

Une « victoire  provisoire» sans gloire ni honneur pour la France  qui bombarde les pays  africains dépourvus de puissance militaire.


Le président Sarkozy a-t-il besoin de massacrer les africains, de détruire la Libye du Colonel Kadhafi, la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo et de kidnapper  ce dernier pour donner un coup de pouce à l’économie française? A-t-il besoin de maintenir artificiellement le poids politique de la France, de prouver que l’hexagone demeure encore une puissance « moyenne » sur l’échiquier politique internationale ? ou de faire monter sa côte de popularité en forte chute  en massacrant les africains?                                                                                                                

En tout état de cause, le locataire de l’Elysée nous montre l’image d’un boxeur poids lourd qui pérore sa victoire dans les médias face à un adversaire poids plume choisi par ses soins de manière « décomplexée». Cela n’a rien de glorieux et rien ne sert de crier très tôt au triomphalisme. Nous avons ici à faire à un acte de faiblesse morale et de d’imposture intellectuelle. Un tel comportement jette de l’opprobre sur son auteur.  

    

Le président Sarkozy oserait-il lancer une campagne de dénigrement, de mépris, d’insolence et autres oukases aux présidents d’Algérie, de Corée du Nord, d’Iran  ou même de Chine dont les régimes sont pourtant qualifiés par les impérialistes de dictatures selon leurs propres critères?  Le président Sarkozy oserait-il lancer ses avions bombardé ou envoyer ses unités spéciales pour kidnapper les présidents d’Algérie, de Corée du Nord, d’Iran  ou de Chine?  De toute évidence, il est conscient qu’une telle aventure militaire contre l’un de ces pays recevra une riposte foudroyante et concomitante. Cependant, il ignore que ces pays faibles, aujourd’hui agressés et humiliés n’auront pas la mémoire courte. De plus, ils ont à leurs côtés la nouvelle génération africaine patriote combattante qui n’acceptera jamais cette servitude coloniale de la France. Cette jeunesse  se battra jusqu’à la victoire  finale afin de  laver cet affront qui est fait à  toute l’Afrique. Le réveil sera brutal et les lendemains déchanteront  pour les  piètres «vainqueurs» impérialistes d’une  prétendue «victoire militaire» provisoire  sans gloire ni honneur en Libye et en Côte d’Ivoire.  

Dans ces conditions où le droit de la force brutale des puissances occidentales  prime sur la force du droit international, pourquoi les pays du sud ne devraient-ils pas chercher eux aussi à être forts et puissants militairement afin de se défendre ? Pourquoi l’Afrique, un continent ne chercherait-elle pas à se doter de l’arme atomique afin de rétablir ce qu’on appelle « l’équilibre de la terreur » et de se faire respecter à l’instar  la petite Corée du Nord ? Pourquoi les états impérialistes qui détiennent l’arme atomique exercent des pressions, chantages et menacent en permanence les faibles et leurs imposent leur volonté?  C’est insupportable et injuste !

Pour l’intégration de la Jamahiriya dans la communauté internationale après des décennies d’embargo, les impérialistes avaient posé au Guide Kadhafi comme première condition la destruction des centres de recherches nucléaire du pays et l’abandon définitif d’acquisition de l’arme nucléaire. Malgré l’exécution de cette condition et bien d’autres, le pays est aujourd’hui, bombardé. Loin de faire l’apologie de l’arme nucléaire dont les conséquences mortelles pour l’humanité sont indéniables, nous pensons que l’honnêteté intellectuelle voudrait qu’on regarde en face cet odieux chantage, cette prise en otage des peuples africains par les puissances impérialistes occidentales qui s’octroient tous les droits de vie et de mort sur des êtres humains. Il serait juste et c’est une question morale de demander en premier aux puissances nucléaires de procéder  à la destruction totale de toutes les armes nucléaires en leur possession et de ne plus jamais en fabriquer. Ce n’est qu’après l’instauration et l’application d’une telle convention de dénucléarisation  absolue que l’Afrique devrait y souscrire. Un combat avec un char lourd contre un adversaire équipé d’un petit  pistolet, c’est la situation dans laquelle les puissances impérialistes  voudraient  cantonner l’Afrique qui doit s’opposer fermement. Pourquoi l’Afrique devrait-elle assister impuissante  aux kidnappings de ses dirigeants et aux expéditions militaires punitives et d’occupation de ses terres par les puissances étrangères ? Pourquoi  les peuples africains devraient-ils accepter l’imposition des « kits de dirigeants formatés et soumis » que les impérialistes débarqueraient de leurs fourgons lors de leurs occupations militaires ?       

L’hypocrisie et le complot  d’asservissement des peuples africains sont une réalité que le « politiquement correct » empêcherait  de dire ou d’avouer. Les derniers masques sont désormais tombés avec les agressions militaires conduites par le président Sarkozy contre la Libye et la Côte d’Ivoire, la crédulité de certains qui espèrent encore à un changement organique dans la politique française en Afrique devrait disparaître à jamais. La situation est gravissime, les activistes et patriotes africains doivent prendre leurs responsabilités historiques 

Les impérialistes occidentaux se doivent de reconnaître que les peuples africains ont droit à l’indépendance, à la souveraineté,  au contrôle de leurs richesses naturelles et à leur utilisation pour leur développement rationnel et durable du continent et enfin ils ont aussi le droit de choisir  librement leurs dirigeants et leurs modèles politiques.et économiques suivant leurs aspirations. C’est seulement en respectant et en reconnaissant ces droits aux peuples d’Afrique et à ceux du Sud par les puissances impérialistes occidentales, que la paix et la coopération mutuellement avantageuse s’instaureraient dans les relations internationales.

 

Après la guerre par les airs et la mer, l’expédition impérialiste des troupes au sol se précise.


Pendant plus d’un mois, l’aviation de la coalition impérialiste dirigée par la France pérore sa victoire d’avoir réussi à infliger des lourdes pertes aux troupes gouvernementales libyennes. La Dca, les Chars, les Centres de commandement  du Colonel Kadhafi auraient été détruits selon les envahisseurs. Malgré les prétendus succès des bombardements, afin d’aider les insurgés dans leur marche sur Tripoli, ces derniers piétinent. En effet, la détermination du peuple libyen et de l’armée gouvernementale est au firmament. Les Forces loyalistes ont su s’adapter à la nouvelle donne, ce qui présage d’une longue lutte de résistance contre les agresseurs occidentaux et leurs valets du CNT.                                                                                                                Conscients de leur faiblesse et surtout ne disposant pas de soutien populaire dans le pays hormis de leur enclave tribale de l’Est de la cyrénaïque, les responsable des insurgés demandent en chœur l'intervention de troupes occidentales au sol afin de combattre les troupes gouvernementales. En sollicitant les  armées étrangères d’occuper leur pays, de tuer les populations  pour prendre le pouvoir à Tripoli, les dirigeants du CNT se discréditent à jamais aux yeux du peuple en jouant le rôle de collabos ou Harkis des impérialistes. Il y a quelques jours, l’aviation de leurs alliés avait bombardé les populations civiles dans la zone sous leur contrôle, faisant des morts. Dégâts collatéraux ou pas, les bombes impérialistes tuent  indistinctement des libyens en prélude à l’occupation totale du pays à l’instar de l’Irak. Selon l’agence de presse Ria-Novosti du 25 mars 2011, les troupes de l’Otan prépareraient une opération terrestre fin avril-début avril si les bombardements aériens n’arrivent pas à vaincre le régime du Colonel Kadhafi.

 Quelques faits constatés font craindre malheureusement que l’intervention terrestre aurait déjà commencé avec l’éclatement de l’insurrection du 19 mars. En effet, le quotidien algérien El Khabar, repris par la presse internationale, affirme sur son site internet qu'un « commando français » s'est égaré dans l'ouest de la Libye sur le plateau d'Hammada al Hamra. Cette région désertique est située à 200 kms au sud de Tripoli et s'étend sur plusieurs milliers de km². Le journal écrit qu’Alger a refusé, au début de la semaine, une demande française d’autorisation de survoler l’espace aérien algérien, pour une mission de recherche d’un commando français qui s’est égaré dans la région de « Hmada El Hamra », après que ce dernier a eu des problèmes techniques dans son véhicule. La recherche du commando français a duré deux jours. La même source a également indiqué que ce commando a été sauvé par la suite. [Marianne du 7 avril 2011]

La France, la Grande-Bretagne et l’Italie ont annoncé l'envoi prochain d'Officiers de liaisons ou des Conseillers auprès du CNT dans l'est du pays pour prodiguer des conseils aux rebelles en matière d'organisation et de communication, mais aussi certainement pour  entraîner et armer les combattants. Le président de la commission des affaires étrangères est favorable à l’envoi des troupes au sol. M.Axel Poniatowski a déclaré : «Il ne s'agirait aucunement de troupes d'occupation, ce qu'exclut la résolution, mais de 200 à 300 hommes des forces spéciales servant d'appui au sol pour guider les bombardements » [Le Figaro du 18 avril 2011]

Le Secrétaire au Foreign Office William Hague a affirmé que les conseillers militaires rejoindront des diplomates britanniques qui coopèrent déjà avec les chefs de l'insurrection à Benghazi [Source : Canadian Press]. Combien de commandos spéciaux impérialistes opéreraient déjà  en secret sur le territoire jamahiriyen ? 

Selon des sources arabes, des mercenaires égyptiens  auraient été recrutés et envoyés en Libye pour épauler les insurgés. D’autres affirment la présence des militants d’Al Quaïda dans les rangs des insurgés.

Dans son article du 03 avril 2011 traduit du quotidien britannique  « Daily Telegraph » du 26 mars 2011, Tarpley écrit : « Darna,  une ville clef de la zone tenue par les rebelles entre Benghazi à l’Ouest et Tobruk à l’Est. Elle est dirigée par un certain al-Hasidi, un conseiller militaire d’Al Qaeda qui a frayé avec Ousama ben Laden au camp d’entrainement terroriste de Khost en Afghanistan. Hasidi se vante d’avoir formé et envoyé 25 combattants de la mort se battre contre les soldats de l’Otan et des Etats-Unis en Afghanistan : on se demande combien ils ont tué de soldats occidentaux. Hasidi a été fait prisonnier de guerre américain après avoir été capturé par les Pakistanais, mais il a déclaré au Wall Street Journal du 2 avril, qu’il haïssait maintenant les américains « à moins de 50 % », laissant entendre que les américains pouvaient se racheter aux yeux d’Al Quaïda en fournissant des armes, de l’argent, le pouvoir politique et un soutien diplomatique. A ses côtés, le contrôle de la ville est assuré par Sufian bin Kumu, ni plus ni moins le chauffeur d’Ousama ben Laden, autre terroriste notoire qui a été interné dans la base de Guantánamo Bay pendant 6 ans.           De même, parmi les édiles de Darna, on compte Al-Barrani, membre actif du groupement de lutte islamique en Libye, qui a fusionné avec al Qaeda en 2007.

Ce troupeau de fanatiques, de psychotiques et de criminels est présenté par les média dominants sous influence de la CIA comme l’élite dirigeante et efficace qui formera le gouvernement démocratique futur de la Libye. En réalité, le conseil des rebelles de Benghazi, avec le poids des terroristes d’al Qaeda, ne présiderait au plus qu’à la descente du pays dans le chaos du tribalisme ; les chefs militaires et les syndicats de criminels écriraient dans cette région la fin de la civilisation.                                                                                               

Ceci semble être exactement le but de la politique américaine, non seulement en Libye mais dans toute la région. [Source:Tarpley.net  du 3 avril 2011]

L’envoi des troupes de la coalition au sol est donc une réalité et il monterait en puissance et officiellement lorsque l’opération totale sera lancée. Pour l’instant les envahisseurs prépareraient l’opinion publique  généralement réticente  au coût matériel et humain  d’une guerre. A ce sujet, les journaux britanniques tirent la sonnette d’alarme  sur le danger de l’intervention terrestre en Libye, qu’elle juge très risquée et qui serait un autre bourbier vietnamien. [Le Monde du 20 avril 20 / Daily Mail 20th April 2011]

Selon l’Afp du 13 avril 2011, le groupe de contact sur la Libye qui regroupe une vingtaine de pays et organisations, a décidé d’aider financièrement et matériellement les insurgés.

Le CNT, par la voix de Mahmoud Chammam, responsable de l'information au sein du CNT, a déclaré que la rébellion pourrait demander à certains Etats de la coalition internationale des armes « défensives » pour protéger les civils. Cependant, craignant  que les armes  défensives qui seraient livrées au CNT ne tombent  entre les mains des groupes terroristes, les troupes impérialistes justifieraient leurs présence sur le terrain  et qui les utiliseraient aux côtés des insurgés contre les forces loyalistes. L’implication des troupes impérialistes au sol montera en puissance. Une guerre ne se gagne pas uniquement  avec les armes sophistiquées mais aussi avec les hommes qui portent un idéal juste. Le peuple libyen qui soutient le Guide Kadhafi se bat contre des forces impérialistes occidentales qui voudraient occuper son territoire et le piller. Sa résistance est légitime par conséquent sa détermination à vaincre l’ennemi ira en grandissant suivant l’intensité de la guerre. Les envahisseurs et autres mercenaires alliés des puissances occidentales, attirés par les billets verts, n’auront jamais la motivation du camp des loyalistes car leur guerre est injuste. Ils seront vaincus dans le désert libyen à l’instar des troupes Nazies, qui  dans ce même dessert furent taillées en pièces par la colonne du Général Leclerc, venue du Tchad pendant la seconde guerre mondiale  1939-1945.

 

Les puissances impérialistes et leur créature le CNT  n’ont aucune réelle volonté pour une  solution pacifique en Libye.


La croisade impérialiste contre le guide réussirait t-elle ? Rien n’est moins sûr car après plus de deux mois de bombardements, l’alliance anti Kadhafi dirigée par le président Sarkozy et comprenant l’Otan, commence à se fissurer : l’Italie, la Turquie, la Pologne, l’Allemagne…  sont défavorables à l’option militaire car le doute sur la vraie nature du CNT et les conséquences sur la stabilisation de la région  de son hypothétique victoire  font leur chemin.

                                                                                                                                                           Selon les sources gouvernementales à Tripoli, les corruptions, promesses et autres pressions seraient exercées par les impérialistes  sur certains dirigeants et diplomates libyens. Cette offensive de déstabilisation participerait à faire le vide autour du Guide, en l’isolant et accélérer sa chute  ou la scission du pays. Peine perdue car la majorité du peuple le soutien et c’est ce qui explique son maintien au pouvoir malgré les bombardements et insurrection de Benghazi. Certains anciens collaborateurs du Guide qui ont cédé aux sirènes impérialistes n’ont pas émergé politiquement et moins encore n’ont pas permis la chute rapide tant escomptée du Colonel Kadhafi. Les envahisseurs et occupants sont dans une impasse. Comment s’en sortiraient-ils honorablement sans perdre la face suite à leur aventure militaire aux conséquences incalculables ?  

       

Face à cette guerre qui s’enlise, le Secrétaire Général de l’Onu a appelé à un cessez le feu afin de trouver une solution pacifique, reprenant ainsi le contenu du préalable de la feuille de route du panel de l’Union africaine sur la Libye. [Le Quotidien du Peuple du 14.04.2011].Cependant, le CNT a rejeté la proposition d’un cessez le feu immédiat, lequel fut par contre accepté par le Guide Kadhafi. Les insurgés posent comme préalable à toute solution pacifique la démission du dirigeant libyen. Ils adoptent ainsi la même position que celle de la France, des Usa et de la Grande Bretagne.                                                                                                    Le porte-parole du Conseil national de la transition (CNT), Abdel Hafiz Ghoqa a déclaré après la réunion du groupe de contact à Doha (Qatar) : «  En demandant à Mouammar Kadhafi de partir, le groupe de contact répond à la principale exigence du CNT plusieurs fois répétée. C'est pour cette raison que les insurgés avaient rejeté la feuille de route proposée par l'Union africaine » [Rfi du 14 avril  2011]. 

 

Les puissances occidentales par la voix de leurs Chefs d’états (Sarkozy, Obama, Cameron) ont réaffirmé dans une tribune commune : « Il ne s’agit pas d’évincer Kadhafi par la force. Mais il est impossible d’imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi» [Le Figaro 14 avril 2011] La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a indiqué que « Washington souhaitait aussi voir un cessez-le-feu, mais qu'il doit y avoir une transition qui reflète la volonté du peuple libyen et le départ de Kadhafi du pouvoir et de Libye »    

                           

Demander au préalable le départ du Colonel Kadhafi et vouloir négocier, est une contradiction. Cela montre en effet, que du côté des insurgés et de leurs Maîtres, il n’y a aucune réelle volonté de résoudre pacifiquement le conflit libyen. Leur rêve est de découdre militairement avec le Guide et changer le régime. De quel droit, de qui et quel mandat autoriseraient des dirigeants étrangers quelle que soit leur puissance, d’évincer un président d’un autre pays et imposer un autre à leur convenance ? Le mépris et l’humiliation de l’Afrique se poursuit.   

 

La déclaration des trois Chefs d’états occidentaux, est une violation de la résolution 1973 sur la protection des populations civiles et le changement du régime. Elle montre de facto le but final à atteindre par tous les moyens, celui d’évincer le Guide Kadhafi et de le remplacer par un valet qui mettra à leur disposition les immenses ressources pétrolières nationalisées par ce dernier. Le processus d’une guerre totale d’invasion de la Jamahiriya  se préciserait avec  l’accélération et l’amplification de la diabolisation du Guide qui « massacre son propre peuple ».Tous les régimes anti impérialistes, nationalistes ou révolutionnaires furent  diabolisés  avant d’être évincés du pouvoir ou assassinés par les puissances occidentales : Mossadegh en 1953 en Iran, Lumumba en 1961 au Congo Kinshasa, Bishop en 1983 à Grenade, Milosevic en 1999 en Yougoslavie, Saddam Hussein en 2003 en Irak, Laurent Gbagbo le 11 avril 2011 en Côte d’Ivoire. Certains comme Mossadegh en Iran sont qualifiés de « fanatique » ou de « fou » pour  le Colonel Kadhafi. Leur crime est d’avoir nationalisé les compagnies pétrolières britanniques et étatsuniennes et d’avoir utilisé les revenus pétroliers pour le développement  et le  bien-être des masses populaires.        

 

Ces trois Chefs d’états occidentaux montrent leurs mépris en violation flagrante du texte qu’ils avaient proposé  eux-mêmes au vote du Conseil de sécurité. En effet, la résolution 1973 du 17 mars 2011 sur la Libye porte sur l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au Nord de la Libye. Cependant, dans leur déclaration commune les trois(3) dirigeants occidentaux se prépareraient de facto à tout mettre en œuvre surtout militairement pour neutraliser le Colonel Kadhafi. À cet effet, le dernier acte de terrorisme d’état exécuté en Côte d’Ivoire par le président Sarkozy, servirait de modèle pour la Libye. 

                                   

L’intervention des unités spéciales de l’armée française dans les bombardements du palais présidentiel et le kidnapping du président légitime de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo le 11 avril 2011 fera cas d’école dans les états major des armées impérialistes dans leurs futures opérations punitives d’occupations et d’enlèvement et de séquestration  des présidents africains insoumis.


Malgré l’appui de l’Otan, la croisade impérialiste et les insurgés n’ont pas réussi à anéantir les Forces gouvernementales qui résistent  courageusement. Leur progression est stoppée  et le guide contrôle toujours la majorité absolue du territoire national. À ce sujet, voici ce que disait dans une interview publiée par le quotidien panarabe Asharq al-Awsat, M. Seif al-Islam Kadhafi : « les dissidents ne représentaient qu'une infime partie du peuple libyen, affirmant que son père obtiendrait 80% des voix si des élections devaient s'y dérouler(…).Sur 90% du territoire, la situation est impeccable, mais nous avons des problèmes à présent à Derna, Benghazi et un peu à Tobrouk , trois villes dans l'est du pays. La Libye ne sera pas morcelée, il s'agit d'une crise qui passera. [Belga du 03 mars 201].


D’autres bonnes volontés pour la médiation en Libye se sont prononcées : Le président vénézuélien Hugo Chavez a proposé de conduire une mission de médiation entre les belligérants [Rfi du 03 mars 2011]. Cette proposition a été rejetée par les insurgés et les puissances occidentales mais acceptée par le Guide Kadhafi. Les pays d’Amérique latine avaient accepté de vérifier l’offre de cessez le feu du Colonel Kadhafi en vue d’une solution négociée. L’ensemble des pays latino américain avaient proposé alors de créer une mission qui sera conduite par l’ancien président brésilien, Lula Da Silva. Une nouvelle fois les insurgés et leurs alliés impérialistes ont balayé d’un revers de la main    cette offre.

Toujours sous l’aspect diplomatique et en violation flagrante des relations internationales, la France, les Usa, la Grande Bretagne…ont permis aux diplomates libyens  accrédités  auprès de leurs états  et qui ont rejoint le camp des insurgés, de s’accaparer de ces chancelleries. Les Ambassades sont des territoires libyens appartenant au gouvernement légitime de Tripoli. Leurs occupations par les insurgés sont illégales.

 

Le vote de la résolution 1973 : une trahison pro-impérialiste des états africains contre le continent et une humiliation de l’UA.


La résolution 1973 du Conseil de sécurité a été votée par 10 voix contre 5 abstentions (Allemagne, Brésil, Inde, Chine et la Russie). Sur les 193 états membres de l’Onu, 54  sont africains. Dix (10) voix  contre 183 autres, décident de tuer les libyens par les bombardements de Tripoli. Nous somme en présence d’une imposture intellectuelle démocratique, un déni de démocratie à la majorité absolue des pays du Sud par les puissants  qui régentent le monde. C’est une injustice caractérisée qui doit être corrigée par une profonde réforme du Conseil de sécurité avec l’attribution de 3 sièges permanents pour le continent africain. Notons que l’Europe dispose le même nombre de sièges (France,  Grande Bretagne et Russie).


Parmi les 10 votes en faveur de la résolution 1973, trois (3) étaient  africains, membres non-permanents du Conseil de sécurité. Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Nigeria et du Gabon. Si seulement  deux (2) d’entre eux avaient opté pour l’abstention, la résolution  1973  serait nulle par conséquent inapplicable. Au demeurant, soulignons que des pays non africains Russie, Chine, Allemagne, Brésil et Inde avaient mieux défendu notre continent que nos états. Quelle honte!                                                                                                         

On mesure aujourd’hui la responsabilité historique de la faute gravissime commise par ces trois pays africains. Pourquoi  avaient-ils voté en faveur de cette résolution ? Quelles seraient les conséquences sur l’avenir de l’Afrique ?                                                               

Parmi les trois pays ayant voté la résolution 1973, l’Afrique du Sud et le Nigeria seraient pressentis pour siéger au Conseil de sécurité en qualité de représentants de l’Afrique en cas d’une éventuelle réforme des structures de l’Onu. Les  « promesses » qui seraient faites à ces deux géants de l’Afrique auraient-elles joué pour l’approbation de cette scélérate résolution? Outre les promesses de sièges au Conseil de sécurité, il n’y     aurait-il pas d’autres demandes qui nécessiteraient l’appui  de la France auprès du club de Paris ou la vente par l’hexagone de certains équipements stratégiques ?                                                                                           

Des faits troublants ou pure coïncidence, on retrouve les deux géants africains en face du président Sarkozy, le même qui dirige les croisades guerrières contre les légitimes présidents africains insoumis  en l’occurrence M. Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire et le Guide Mouammar Kadhafi en Libye.                                                   

 

Le Colonel  Kadhafi a commis le crime de lèse majesté de s’opposer à la domination impérialiste dans le monde.  Cela est suffisant pour qu’il puisse bénéficier de la solidarité militante panafricaine. Dans le cas échéant, c’est  trahir la cause des peuples africains.

 

 

En son temps, la République Populaire de Chine(RPC) du Camarade Mao n’a jamais trahi ses convictions révolutionnaires communistes afin d’évincer la petite île et province de Taïwan qui représentait injustement le grand peuple chinois du continent. Il a fallu attendre 22 ans après la création de la RPC pour que l’Onu puisse la reconnaître  le 26 octobre 1971 l’état communiste et ce, au grand dam des Usa qui soutenaient la Chine nationaliste et « capitaliste ». La résolution 2758 du Conseil de sécurité stipule : « le rétablissement de la République populaire de Chine dans tous ses droits et la reconnaissance des représentants de son gouvernement comme les seuls représentants légitimes de la Chine à l'Organisation des Nations unies, ainsi que l'expulsion immédiate des représentants de Tchang Kaï-chek du siège qu'ils occupent illégalement à l'Organisation des Nations unies et dans tous les organismes qui s'y rattachent ».   Non seulement la RPC, communiste entre à l'Onu, mais l’île de Taïwan, anciennement Formose, en est exclue immédiatement. Au même instant, la République populaire de Chine devient un des cinq (5) membres permanents du Conseil de sécurité de l’institution internationale aux côtés des Usa, de la Russie, de la Grande Bretagne et de la France.                                                                                                                                                                       

C’est à force de travail, d’abnégation, de persévérance et de l’application d’une politique indépendante, anti impérialiste et de développement constant, que la RPC a su et dû s’imposer aux puissances occidentales en qualité de partenaire égal, respecté et respectable. Nos deux géants africains devraient plutôt s’en inspirer et non servir de caution morale aux expéditions militaires punitives coloniales et d’occupation des puissances impérialistes dirigées par le président français Sarkozy.


Rien ne saurait justifier tout acte quel qu’il soit  et quel que soit la nature du contentieux, qu’un pays d’Afrique puisse s’allier aux impérialistes pour détruire un pays de notre continent  voire n’importe quel pays du sud.  L’avenir de l’Afrique et celui des générations futures dépendent  des actes  courageux qui devraient être posés aujourd’hui. Ils auront pour perspectives à long terme de conduire le continent  vers une véritable indépendance  économique, politique, militaire et sociale  en vue de créer les Etats-Unis d’Afrique (EUA).


L’Union africaine (UA) pour laquelle le Guide Kadhafi a consenti tant de sacrifices, a fait  preuve  d’une lenteur déconcertante à réagir aux bombardements de Tripoli le 19 février 2011. Il a fallu attendre près de trois semaines plus tard, le 10 mars pour que  le Conseil de sécurité et de paix de l'organisation (CPS) rejette toute intervention extérieure et propose médiation. Cette proposition fut balayée  d’un revers de la main par la France, La Grande Bretagne et les USA,

suite à la réunion du 19 février 2011 de Parisqui  privilégie  l'option militaire.                                                                                                                                       

L’organisation panafricaine serait encore victime de la servitude de certains Chefs d’états à l’égard des puissances impérialistes, surtout ceux du pré carré français dont la mission serait de torpiller la consolidation de l’UA  et sa projection vers les EUA. C’est aussi seulement le 10 mars que  fut crée le Comité ad hoc de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye comprenant  des chefs d'Etat de la République islamique de Mauritanie, la République du Congo, la République du Mali, la République d'Afrique du Sud, et la République d'Ouganda, ainsi que du Président de la Commission de l'UA . Réuni pour la première fois le 19 mars à Nouakchott, ledit Comité s’était rendu par la suite à Tripoli puis à Benghazi  avec la proposition de servir de médiateur entre le  Guide Kadhafi et les insurgés, lesquels ont récusé cette offre de solution négociée à la crise comme leurs maîtres occidentaux qui les tiennent en laisse.


Le comité l’Union africaine (UA) sur la Libye, composé de chefs d’Etat, a regretté « de ne pouvoir se rendre » le 20 mars en Libye comme il l’avait souhaité et annoncé car  l’autorisation demandée à la communauté internationale lui avait été « refusée ». Voici une phrase qui fait froid au dos et qui hypothèque l’avenir de l’Afrique. Les puissances occidentales interdisent aux dirigeants africains de se déplacer librement sur leur propre continent sans leur « autorisation ou «visa». C’est de la recolonisation rampante de l’Afrique car leur acte prouve qu’elles considèrent toujours l’Afrique comme leur propriété privée et ne reconnaisse pas son indépendance. 


Pourquoi ces dirigeants africains ont-ils accepté une telle humiliation dans notre « domicile commun, l’Afrique » par les «intrus » ? Exécuter ces diktats impérialistes, est un déshonneur pour l’Afrique. Le «test d’acceptation de la recolonisation de l’Afrique» a été concluant alors comment s’étonner de l’arrogance, du mépris et des humiliations permanentes à l’égard du continent et de l’UA ? Ces dirigeants qui ont capitulé, ont-ils conscience des conséquences néfastes de leur acte sur l’avenir du continent et celui des générations futures ? Ces dernières ont le droit de relevé cet affront endémique et de lutter contre la domination coloniale jusqu’à l’indépendance totale  et irréversible du continent.


Ce camouflet infligé à l’Afrique se poursuit avec un mépris révoltant  voire une insulte aux peuples lorsque les puissances impérialistes n’ont pas consulté l’UA avant  de déclencher les bombardements. Elles  ignorent les décisions de l’UA, s’ingèrent dans les affaires africaines et imposent leurs décisions à tout le continent. Cela est inadmissible!  Les puissances occidentales sont-elles devenues membres de l’UA ? La France, la Grande Bretagne, l’Espagne et l’Union européenne accepteraient-elles que l’UA  aide les nationalistes Corses, Basques, irlandais, Breton? qu’elle batte campagne ou intervienne militairement pour les changer les Chefs d’états Sarkozy en France, Zapatero en Espagne ou Cameron en Grande Bretagne? Il est révoltant de constater que la poignée de puissances impérialistes occidentale, baptisée hypocritement « Communauté internationale » régente le monde en violation flagrante des conventions internationales qui régissent les relations entre les états. Nous assistons injustement à la primauté du droit de la force militaire brutale des puissances impérialistes sur la force du droit international.  

                                                           

Ces humiliations infligées à l’Afrique, a tout de même éveillé chez certains dirigeants  de l’UA  le sentiment  d’honneur. C’est ainsi que convié à la conférence de Paris des 19 et 29 mars, M. Jean Ping, président de la Commission de l'UA, avait refusé d’y participer et de faire de la simple figuration car les puissances occidentales appliquent déjà leur décision unilatérale de bombarder  la Libye.   

                                                             

Cet état d’asservissement dans lequel les colonisateurs voudraient maintenir l’Afrique, exige des peuples victimes et de la nouvelle génération continentale une riposte adéquate. La déclaration d’Alger de 1976 reconnaît aux peuples le droit de recourir si nécessaire à la lutte armée pour se libérer. 

                                    

Le préambule de cette déclaration dit : « Conscients d’interpréter les aspirations de notre époque, nous nous sommes réunis à Alger pour proclamer que tous les peuples du monde ont un droit égal à la liberté, le droit de s’affranchir de toute ingérence étrangère et de se donner le gouvernement de leur choix, le droit, s’ils sont asservis, de lutter pour leur libération, le droit de bénéficier, dans leur lutte, de l’assistance des autres peuples. Persuadés que le respect effectif des droits de l’homme implique le respect des droits des peuples, nous avons adopté la DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DES PEUPLES.

 
Que tous ceux qui, à travers le monde, mènent le grand combat, parfois les armes à la main, pour la libération de tous les peuples, trouvent dans la présente Déclaration l’assurance de la légitimité de leur lutte.»     
Les articles 5 et 6 de la déclaration d’Alger ci-dessous, renforcent l’idée de la légitimité des luttes de libération contre les dictateurs imposés aux peuples  et les  puissances impérialistes qui maintiennent dans la servitude les peuples d’Afrique comme en témoignent les agressions militaires contre la Libye et la Côte d’Ivoire.          « Art.5 : Tout peuple a un droit imprescriptible et inaliénable à l’autodétermination. Il détermine son statut politique en toute liberté, sans aucune ingérence étrangère extérieure ».


« Art.6 : Tout peuple a le droit de s’affranchir de toute domination coloniale ou étrangère directe ou indirecte et de tout régime raciste. »

 

Les insurgés de Benghazi rembourseront le coût exorbitant de l’expédition militaire impérialiste  qui a tué les leurs et détruit leur pays.

 

Dans les années 80, les USA avaient classée la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste du Colonel et guide Mouammar Kadhafi dans la liste des états terroristes. C’est ainsi qu’en 1986, l’US air force bombarda Tripoli faisant 60 morts dont la petite fille du Colonel Kadhafi. Ce terrorisme d’état a repris aujourd’hui le haut du pavé avec le déclanchement de l'opération « Aube de l'odyssée »  du 19 mars avec  les lancements de 124 missiles Tomahawks en 24 heures à partir d’un sous marin à 20 kilomètres des côtes libyennes. Au demeurant, il conviendrait de souligner que le prix d’un missile Tomahawk coûte entre 900.000 et 1000.000 $US  ce qui nous donne la somme maximale d’environ 124.000.000 $ US.  

       

Qui ferait preuve de crédulité pour croire que des milliards de dollars seraient engloutis par pure perte dans l’opération « Aube de l’Odyssée » afin d’instaurer la démocratie et  de protéger la population de la Cyrénaïque, province orientale de la Libye ?  Pour l’impérialisme et selon la loi capitaliste de profit et de rentabilité, un tel « investissement »  n’est  dicté que par le surprofit qu’il rapporterait. L’occupation totale du pays ou éventuellement une partie que l’impérialisme décréterait « République arabe islamique Libyenne de Cyrénaïque » après une scission forcée, lui permettrait d’avoir la mainmise totale sur les fabuleuses réserves de l’or noir.                                                                                               

Les pays impérialistes  évoquent ouvertement l’aide militaire à apporter à leurs alliés insurgés. Les armes et les mercenaires qui seraient mis à la disposition de ces derniers  seront surfacturés. L’addition viendrait alourdir la dette contractée dans l’espoir de prendre le pouvoir à Tripoli. 


L’un des portes paroles  du CNT, Ali Zaïdan a déclaré : « le futur pouvoir prendra en considération les nations qui nous ont aidé ». La grande braderie des biens publics et des richesses nationales par le CNT aux multinationales occidentales, serait  le programme de l’hypothétique gouvernement insurrectionnel. Quelle régression contrairement aux nationalisations  des ressources naturelles  et des industries opérées par le Guide Kadhafi ?


La précipitation déconcertante avec laquelle les puissances impérialistes ont  procédé à la création de la Banque centrale de Benghazi (BCB), témoigne de leur volonté de commercialiser le pétrole pillé de la Cyrénaïque qu’elles administrent via le CNT. Elles feraient main basse sur les  colossales revenues du pétrole et la Banque centrale de Benghazi serait la plaque tournante de cette gigantesque escroquerie internationale à ciel ouvert.                                                                                                                                           

Les actes de piraterie et de terrorisme d’état des puissances impérialistes seraient devenus la norme des relations internationales. Cependant, l’Afrique ne doit jamais accepter cet état de fait et que les masses populaires africaines doivent lutter contre cet asservissement colonial.  Cette escroquerie a soulevé les interrogations chez plusieurs journalistes qui ont remarqué cette création rapide et inédite de la Banque centrale  de Benghazi (BCB) avant même d’avoir formé un gouvernement et un état reconnus par l’ONU. On pourrait aussi affirmer que cette initiative des puissances impérialistes de créer la  (BCB), la reconnaissance du CNT d’abord par France puis par la Grande Bretagne  et l’envoi des prétendu conseillers et officiers de liaison auprès des insurgés… seraient autant de preuves qui militeraient en faveur de l’existence d’une prétendue  communauté internationale qui se résumerait à une poignée de pays impérialistes membres du Conseil de sécurité sur les 193 états membres de l’ONU.


Robert Wenzel a écrit dans l’Economic Policy Journal : « Je n’ai jamais entendu parler auparavant d’une banque centrale créée juste après quelques semaines d’un soulèvement populaire. Ceci veut dire que nous avons à faire à autre chose qu’un groupe de rebelles déguenillés courant partout et qu’il y a derrière des influences plutôt subtiles ».


Dans le New American Alex Newman a écrit : « Dans une déclaration faite la semaine dernière les rebelles ont fait part des résultats d’une rencontre ayant eu lieu le 19 Mars. Les révolutionnaires soit disant déguenillés ont annoncé entre autres choses la « désignation de la Banque Centrale de Benghazi comme autorité compétente en matière de politique monétaire en Libye et ont nommé un gouverneur à la Banque Centrale de Libye avec un QG temporaire à Benghazi. »  [Sources : opinion-maker cité par  Le Post]


Lénine écrivait : « l’impérialisme, stade suprême du capitalisme, c’est la guerre ». Cette affirmation est toujours d’actualité. En effet, le système capitaliste  ou néolibéral qui a pris du poil de la bête depuis la chute du mur de Berlin et la disparition du camp socialiste en 1989, connaît une grave crise économique. Il tente désespéramment à se revigorer en déclenchant une cascade de guerres de rapine, d’occupation ou de contrôle des pays dont les dirigeants sont des insoumis aux diktats des puissances occidentales : Moyen orient (Irak sous Saddam Hussein , Iran), Afrique (Côte d’Ivoire, Libye, Zimbabwe), en Amérique Latine (Venezuela, Bolivie, Cuba),en Europe (Yougoslavie de Milosevic, Belarus), Asie (Corée du nord)… Les impérialistes qualifient tous ces régimes insoumis de dictatoriaux mais se gardent de qualifier de pouvoirs dictatoriaux les dirigeants soumis et alliés des pays suivants : Tchad, Centrafrique, Congo Brazzaville, Burkina, Togo, Arabie Saoudite, Qatar, Egypte de Moubarak, Tunisie de Ben Ali,  Bahreïn, Argentine de Juan Carlos, Chili de Pinochet, le Brésil de Joao Goulart , Nicaragua de Samoza, Cuba de Batista, Bolivie de Barrientos à  Banzer, Paraguay de Stroessner, Uruguay de Bordaberry…                                              

 

Le silence ahurissant des médias et des dirigeants français qui refusent de stigmatiser  les criminels dictateurs africains et alliés de la France sont une preuve qui pousserait les victimes à définir la dictature comme étant un régime dont les dirigeants sont insoumis aux puissances impérialistes et qui mènent une politique indépendante, parfois nationaliste et antimpérialiste.


Ce n’est pas un hasard si les bombardements impérialistes des pays dirigés par des insoumis visent à détruire systématiquement toutes les infrastructures existantes, ramenant ces états victimes  comme l’Irak, pays arabe naguère le plus avancé  au niveau des pays pauvres du sud. Comme des vautours ou des hyènes affamés, les puissances impérialistes se précipitant sur leur cadavre via les multinationales  qui imposent des contrats juteux de reconstruction des infrastructures avec  le contrôle total politique, économique et militaire du pays. C’est la recolonisation.


La crise financière de 2008 a accentué la faiblesse du capitalisme, mais parallèlement elle l’a rendu plus agressif. En effet, le déclin inévitable des vieilles puissances occidentales impérialistes face aux luttes des peuples (Venezuela, Côte d’Ivoire, Bolivie, Zimbabwe, Corée du Nord, Iran…) et à la puissance  des nouveaux pays émergeants (Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud…), les poussent à  déclencher des agressions militaires afin de « relancer leurs industries en crise » selon le principe de détruire pour conquérir des marchés. N’a-t-on pas toujours entendu l’expression : « Quand les Btp vont bien, c’est l’embellie pour l’économie» ?

 

Pourquoi tant de haine contre le Colonel Kadhafi  et comment comprendre la première visite à l’étranger du président Mandela chez le Guide ?


L’Occident incrimine le Colonel Kadhafi de soutenir les terroristes du monde entier, de vouloir déstabiliser certains régimes pro impérialistes. Cependant, pour les peuples qui luttent contre les occupations  israéliennes du Golan syrien , d’une partie de la Palestine,  celle de l’Irak par les forces étatsuniennes…, ou  la résistance armée des peuples contre les  dictatures comme celle du Général président Deby au Tchad…, la notion de terrorisme n’a pas la même signification.                                                                           

Le Colonel Kadhafi a commis le crime de lèse majesté en s’opposant  partout dans le monde, depuis de nombreuses décennies à l’hégémonie de l’impérialisme occidental. Il est incontestablement celui qui a apporté le plus de soutien militaire et financier aux mouvements de libérations africaines ( Mpla en Angola, le Paigc en Guinée Bissao, l’Anc et Mandela pendant la lutte contre l’aparthéid en Afrique du Sud, le Frelimo au Mozambique, les Kanaks, les Basques, les Irlandais, les Amérindiens) et arabe (la résistance palestinienne). Est-ce un crime ? Est-ce du terrorisme d’aider les peuples à se débarrasser de la domination coloniale ? Les opprimés appliquent le droit à la légitime défense à l’autodétermination reconnue par ailleurs par la charte des Nations unis et par la déclaration d’Alger de 1976. Les Forces françaises libres dirigées par le Général De Gaulle seraient-elles des terroristes en luttant militairement et par des actes de sabotage contre les forces d’occupation Nazies? Les Usa, à l’instar du Colonel Kadhafi qui aidaient les résistants européens sous domination nazie, seraient-ils traités de terroristes? Aujourd’hui ces états africains (Angola, Guinée Bissau, Afrique du Sud, Mozambique…) sont indépendants, nous nous réjouissons de l’importante et l’inestimable contribution du Guide Kadhafi à la libération de l’Afrique de la domination de ces mêmes puissances impérialistes coupables par ailleurs des crimes contre l’humanité  dans les pays occupés.   

                      

Au demeurant, il conviendrait de souligner qu’après 27 années de prison sous l’apartheid, Nelson Mandela a été libéré le 11 février 1990. Il consacra aussitôt sa première visite à l’étranger au Colonel Kadhafi  afin de lui  exprimer sa profonde gratitude pour son aide à la lutte de libération menée par  l’ANC. En 1992 et en 1997 au cours d’autres visites effectuées à Tripoli, le Président Nelson Mandela condamna fermement l’embargo impérialiste contre la Libye et  plaida pour sa levée immédiate. Cette voix de sagesse incarnée par le Président Mandela dans son apologie en faveur du Colonel Kadhafi, devrait inspirer certains africains encore victimes de la désinformation des puissances occidentales sur leur projet de recolonisation de l’Afrique. 


Les importantes aides économiques libyennes à  de nombreux états africains irritent les puissances occidentales qui voient l’émancipation lente des états africains de leur tutelle coloniale. Les investissements jamahiryens dans le domaine des infrastructures (routes, constructions de dispensaires, hôpitaux, écoles, campagnes de vaccinations), adduction d’eau…sont fortement appréciées par les masses populaires africaines qui sont très reconnaissantes au Guide Mouammar Kadhafi. La Compagnie libyenne d’investissements (Laico) a investi plus de 480 millions de dollars dans une douzaine de pays africains. La compagnie aérienne libyenne Afriqiyah Airways  , a  brisé le monopole commercial des lignes Europe-Afrique, détenu par les compagnies aériennes de l’UE et principalement par Air France. Grâce aux tarifs de billets défiants toute concurrence, Afriqiyah Airways   a permis aux Africains de l’UE de multiplier leurs séjours sur le continent. La perte de marchés par les compagnies aériennes européennes à destination de l’Afrique, a aussi contribué à la furie guerrière des puissances occidentales contre le Colonel Kadhafi.              

Est-il encore besoin de rappeler que plusieurs états africains en faillite de trésorerie sont dans l’incapacité de payer les salaires de leurs fonctionnaires ? La générosité du Guide et son sens de  solidarité ne leur ont jamais fait défaut. Ignore t-on la présence des milliers des travailleurs immigrés africains subsahariens exerçant en Jamahiriya et qui sont aujourd’hui pourchassés et tués par les insurgés de la région de Benghazi car considérés comme des mercenaires  au service du Guide Kadhafi ? La propagande soutenue des médias impérialistes stigmatisant les mercenaires noirs tchadiens, maliens, burkinabés, nigériens…ont contribué à cette chasse aux nègres au relent raciste. Une véritable « chasse à courre » aux noirs est lancée dans le territoire sous contrôle des insurgés de Benghazi, collabos et Harki des impérialistes alors que  dans les régions contrôlées par le Guide Kadhafi, leur sécurité est garantie. Afin de fuir ce pogrom, plusieurs centaines de travailleurs auraient fuient dans le désert. Combien auraient péri dans cette atmosphère inhospitalière du Sahara ?

Au cours des deux dernières semaines, plus de 100 Africains sub-sahariens auraient été tués par les insurgés de Benghazi. Ces travailleurs immigrés originaires du Tchad,  d'Éthiopie, d’Érythrée, du Ghana, du Nigeria, du Mali et du  Niger sont soupçonnés  d’être  des mercenaires au service du Guide et pourtant ce dernier résident depuis de nombreuses années en Libye.   


 Des témoignages douloureux ont été rapportés par des rescapés : « certains d'entre nous ont été conduits dans le désert et poignardés à mort. Les noirs  en soins médicaux dans les hôpitaux de Benghazi auraient été enlevés par des insurgés armés. Ils font partie de plus de 200 immigrés africains détenus dans des lieux tenus secrets »  


Mohamed Abdillahi, Somaliland, 25 ans, dormait dans sa maison de Zouara, lorsque la foule est arrivée. « Ils ont frappé à la porte d'environ 1 heure du matin. Ils ont dit de sortir, nous allons vous tuer, vous êtes noirs, des étrangers… », 


 D’autres témoignages de milliers d'Africains noirs sont  similaires : « Ils nous ont attaqués, ils nous ont tout pris », a déclaré Ali Farah, ouvrier somalienne de 29 ans. Tandis que  Jamal Hussein, 25 ans travailleur soudanais  explique : «Ils  voulaient tuer des civils, ils ont battu plusieurs d'entre nous. Pour moi, ce sont des animaux »


Des milliers d'autres Africains pris dans cette hystérie mercenaires sont terrifiés. Certains se sont barricadés dans leurs maisons, tandis que d'autres se sont cachés dans le désert. Insulté, menacé, battu, chassé et dépouillé. Leur seul crime était d'être noir et donc considérés comme des «mercenaires» de Kadhafi. [Sources : Reuters/Goran, Tomasevic, Somalilandpress, Mathaba]  

                                                        

Ces actes gravissimes, la barbarie des insurgés de Benghazi,  alliés de l’impérialisme français devraient plus tôt inciter certains africains à s’interroger sur leurs soutiens émotionnels aux Harkis de Benghazi et à leur organisation, le Conseil National de Transition (CNT).  

  

Combien d’opposants et leurs familles furent aidés par le Guide et qui malheureusement par une ingratitude déconcertante pour  cause d’intérêts mesquins se sont rangés du côté des impérialistes ? Où sont passés bon nombre de ces présidents africains véritables thuriféraires (par opportunisme) qui dans un passé encore récent, accueillaient  avec faste le Guide Mouammar Kadhafi ? Seraient-ils si sûrs de ne plus avoir besoin de ses pétrodollars car leur ami d’hier serait vaincu  par les impérialistes occidentaux et qu’il faille se ranger du côté des vainqueurs? La lâcheté de certains dirigeants africains  et leur silence assourdissant n’a d’égale que le degré de leur traîtrise envers le continent. Le révolutionnaire président du Venezuela Hugo Chaves a un courage et une loyauté indestructibles qui devraient inspirer les leaders africains. Celui qui a rencontré six fois le Guide Kadhafi en 12 ans, déclarait à la presse cette conviction : «Je serais un lâche si je condamnais celui qui a été mon ami » [Rfi du 02.03.2001]


Les associations des droits de l’homme et ces puissances occidentales « protectrices » des populations civiles demeurent aphones face à ce pogrom contre les Africains noirs  résidant dans les territoires sous contrôle des insurgés. Ce silence ne serait-il pas une complicité afin de ne pas ternir l’image du CNT, petite créature initiée et soutenue par l

e président  français Sarkozy ?


La propagande impérialiste sur les mercenaires noirs au relent raciste aurait aussi pour objectifs de déclencher une guerre contre les subsahariens et de les empêcher de d’émigrer dans l’UE ou de réduire le flux migratoire via la Libye grâce à ces liquidations physiques. Un cynisme sournois. Les insurgés de Benghazi seraient-ils devenus les gardes côtes de l’Union européenne ? Autre conséquence de cette campagne impérialiste sur les mercenaires noirs, serait que « de nombreux arabes libyens blancs  estiment que le Colonel Kadhafi les a abandonné pour les Africains noirs  et les libyens noirs du sud depuis qu'il est devenu un «panafricaniste».Certains extrémistes  voudraient même étendre ce comportement raciste anti noir dans le Maghreb afin de faire la chasse aux noirs ».Cette croisade impérialiste contre la Jamahiriya et son Guide Kadhafi est un grand projet de recolonisation de l’Afrique et  la division du Maghreb de l’Afrique  subsaharienne.

 

L’Afrique est en danger de mort pour cause de ses dirigeants valets des puissances occidentales et sans aucune volonté politique réelle, dépourvus d’ambitions et de projets  à l’égard des générations futures. L’absence de solide et indestructible solidarité  panafricaine  des présidents  africains à l’égard des dirigeants Gbagbo et Kadhafi, nouvelles cibles des croisades  impérialistes occidentales, sonnerait le glas de la renaissance du continent ? Une telle fatalité ou résignation est inacceptable. Il est encore temps pour certains leaders africains de se ressaisir et de s’opposer aux diktats occidentaux. Ils ne doivent pas jeter en pâture leurs frères africains  aux colonisateurs d’hier qui ont commis des crimes contre l’humanité en Afrique. 

              

Les croisades militaires impérialistes en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo et en Libye du Colonel Kadhafi, dirigées par le président français Sarkozy auraient des  répercussions dangereuses sur l’avenir du continent si elles venaient à triompher. En effet, les africains complices de puissances d’occupation, contribuent à l’asservissement et à la recolonisation du continent. Ces collabos et Harkis ont trahi la mémoires des héros africains disparus (Kwame Nkrumah,Sékou Touré, Patrice Lumumba, Houri Boumediene, Samora Machel, Sylvanus Olympio,Thomas Sankara, Amilcar Cabral,Aostino Neto, Marien Ngouabi, Ruben Um Nyombé, Félix Moumié,Gamal Abdel Nasser, Barthélemy Boganda,) ou ceux qui continuent le combat ou le soutiennent (Robert Mugabé, Mouammar Kadhafi, Nelson Mandela, Joachim Chizano, Sam Nujoma…) qui ont lutté pour l’indépendance, la dignité et la souveraineté  de l’Afrique. 


Ceux qui diabolisent le Guide Kadhafi partout dans le monde, seraient  désagréablement surpris par la notoriété dont il jouit en Afrique subsaharienne et auprès des masses populaires des pays  du Moyen orient, d’Asie et d’Amérique Latine. Il est même adulé par la jeunesse africaine qui voit en lui le modèle d’un panafricaniste, révolutionnaire, anti impérialiste qui tient tête aux puissances occidentales qui maintiennent dans la servitude et humilient en permanence notre continent.


Depuis les bombardements impérialistes  de la Libye, des manifestations populaires de solidarité et de soutien au peuple libyen et  au Guide Kadhafi  ont eu lieu spontanément dans plusieurs villes pays africaines et même en Europe (Paris, Londres et Bruxelles). Parmi les grands dirigeants et leaders politiques qui sont ses amis , figurent les révolutionnaires présidents, progressistes ou simplement anti-impérialistes : Hugo Chavez du Venezuela, Fidel Castro de Cuba, Robert Mugabé du Zimbabwe, Bachar Al Assad de Syrie, Nelson Mandela d’Afrique du Sud, Thomas Sankara du Burkina…                                                                                          

La Mauritanie, le Niger, le Centrafrique, la RD Congo, le Congo et le Mali, le Tchad ,le Niger, le Sénégal…entretiennent de bonnes relations avec le régime libyen, tout comme certaines anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale et la Chine populaire.

 

Kadhafi trahi par les  impérialistes qui l’ont approché pour mieux le liquider.


Nous avons évoqué plus haut, les larges concessions faites par le Guide Kadhafi aux puissances occidentales afin que ces dernières lèvent l’embargo et rétablissent la Jamahiriya dans le concert des nations. Cependant les faits actuels donneraient raisons à ceux qu’on appelle « conservateurs ». En effet, les « libéraux » largement vantés dans les médias impérialistes auraient contribué consciemment ou inconsciemment à déclencher cette guerre contre la Jamahiriya afin de liquider la révolution du 1er septembre.  L’ouverture souhaitée par les libéraux  a attiré du beau monde à Tripoli.                                                                          

La course aux contrats commerciaux et la rivalité inter impérialiste pour la conquête du marché libyen  faisaient du  Guide Kadhafi, l’un des Leaders le plus courtisés. Certains dirigeants de l’Union européenne, Berlusconi en Italie et  Tony Blair du Royaume Uni, entretiennent des rapports cordiaux avec le Guide depuis la réintégration de la Libye dans le concert des nations en décembre 2003. Le président Sarkozy  comme d’autres dirigeants en Occident, avait effectué une visite officielle en Libye et d’accueillir officiellement plus tard en 2007 à Paris avec un faste sans précédent pour un dirigeant africain, le Colonel Kadhafi contre lequel il a dirigé une croisade militaire depuis le 19 mars 2011. Ce fait devrait servir d’exemple à ces chefs d’états africains, délégués de la Françafrique à qui ont fait miroiter une  amitié juste le temps de satisfaire un  projet avant d’être éjecté comme des malfrats.   

 

L’ingratitude des impérialistes est proverbial et la cas  du dictateur Mobutu, qui après 32 années de loyaux services rendus à l’occident contre le camp socialiste ou le péril « communiste » soviétique, fut lâché et même interdit de séjour en France malgré sa maladie. Le malade errant alla mourir au Maroc.


Le Président Sénégalais, Léopold Sedar Senghor  de l’académie française et fidèle ami de la France, fut enterré à Dakar. Aucune importante autorité française (Président ou premier ministre) n’a daigné assister à ses obsèques pour lui rendre un dernier hommage en mémoire de service rendu à la France. 

                    

Aux dictateurs du pré carré africain qui disposent aujourd’hui du soutien de la France pour tuer leurs peuples comme le tyran Deby au Tchad, il n’est jamais tard de présenter leurs repentances et compassions  aux victimes et de changer radicalement de cap en se mettant au service des peuples et en défendant les intérêts de l’Afrique et non ceux des impérialistes. Ces derniers les humilieraient et les condamneraient quand ils auraient fini leurs contrats de dociles serviteurs.

 

Le Colonel Kadhafi, un panafricaniste convaincu qui appartient à la pure lignée des Héros africains.


Le Colonel Kadhafi est un panafricaniste convaincu, dans la lignée des grands africains, précurseurs et fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA),que furent Kwame Nkrumah, Sékou Touré, Modibo Keïta, Sylvanus Olympio…                                                      

À l’initiative du Guide Kadhafi, le 9 septembre 1999 à Syrte, fut créée l’Union Africaine (UA), prélude  à la formation des Etats-Unis d’Afrique (EUA).                                                                                               

Le projet des EUA était devenu pour lui une priorité. Depuis lors, il n’a épargné aucun effort financier et politique afin que notre continent  devienne une entité unique prospère, puissante et qui serait capable d’imposer son point de vue aux impérialistes.   

        

Selon le CERAP la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste finance à hauteur de 15% le budget de fonctionnement de la Commission africaine de l’Union Africaine. Les contributions et  arriérés financiers de certains  états défaillants  membres de l’UA  ou des organisations sous régionales, telle la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), sont  aussi payées par la Libye.


Dans son pertinent projet de création des Etats-Unis d’Afrique, puissants , prospères et indépendants, le Guide Mouammar que les impérialistes qualifient de « fou » pour cause de son insoumission, fait preuve de rationalité d’un visionnaire hors pair à faire pâlir les occidentaux les plus cartésiens. C’est ainsi qu’il n’a pas hésité à contribuer à hauteur de 300 millions de dollars dans la création et le lancement du premier satellite Africain de communication RASCOM1. À l’heure des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication(NTIC), l’Afrique dispose enfin son propre satellite. Ce qui ne réjouit pas particulièrement les multinationales occidentales qui  souhaiteraient continuer à surtaxer nos communications téléphoniques, qui selon le professeur Jean-Paul Pougala de l’université de Genève rapportent 500 millions de dollars par an de location des satellites  de communication appartenant aux compagnies téléphoniques occidentales.


Le Guide Kadhafi est à l’origine de quatre (4) grands projets politico-économiques qui suscitent la furie guerrière des impérialistes  car leurs  réalisations feraient perdre à ces derniers les colossaux profits dont ils bénéficient. Ces esclavagistes des temps modernes ou néocolonisateurs n’ont qu’une seule obsession : maintenir l’Afrique, ce riche continent en ressources minières et humaines dans la servitude coloniale. Ces 4 grands chantiers de la renaissance africaine sont :


1 - La création des Etats-Unis (EUA) d’Afrique d’Alger au Cap et de Dakar à Djibouti n’enchante pas l’impérialisme  France qui tient à maintenir dans la servitude  son pré carré d’Afrique ou l’empire françafricain, une sorte d’espace vitale qui permet encore à la France de maintenir temporairement son rang de puissance moyenne sur la scène internationale. Pour combien de temps encore durera cette chape de plomb car les peuples luttent pour briser cette chaîne de l’esclavage comme le font le président Laurent Gbagbo et les peuples frère de Côte d’Ivoire. La création de l’Union pour la Méditerranée (UMP) initiée par le président Sarkozy aurait  aussi pour objectif de créer une scission entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne  en torpillant le projet  salutaire pour l’Afrique du Colonel Kadhafi qui est la création des EUA. Ces derniers feraient perdre définitivement et irréversiblement à l’hexagone sa domination coloniale sur son pré carré africain.


2 - Le FMI instrument d’asservissement et de paupérisation des pays africains par les puissances occidentales (programme d’ajustement structurel qui obligent les privatisations des secteurs clés de l’économie nationale et le désinvestissement dans les secteurs sociaux), sera remplacer par le FMA (Fond Monétaire Africain) qui sera créée courant 2011.Son capital de 42 milliards de dollars, est majoritairement libyen et son siège sera implanté à Yaoundé au Cameroun.  

         

3 - La création de la Banque Centrale Africaine avec le siège à Abuja au Nigeria  permettra de frapper la monnaie africaine prélude à une véritable indépendance monétaire et économique. Cette nouvelle donne sonnera le glas de la  domination coloniale de la France à travers le FCFA  en Afrique francophone. Le trésor français perdra  des milliards de devises étrangères spoliées aux anciennes colonies d’Afrique centrale et occidentale.


4 - La Banque Africaine d’Investissement à Syrte en Libye, qui permettra les financements des grands projets de développement  sans recourir aux banques occidentales et leurs  avec leurs conditions de surprofits qui maintiennent nos états en esclavage et de débiteurs permanents.

 

Les efforts consentis par le Guide afin de concrétiser le projet des EUA , sont malheureusement torpillés par  un certains nombre de Chefs d’états africains valets de l’impérialisme occidental qui tient  fermement à  diviser le continent pour  mieux la dominer et piller ses colossales ressources naturelles.    

                        

L’Afrique est un continent dont les potentialités en ressources humaines et naturelles feraient de lui le continent  émergeant dans un bref avenir voire la future  puissance qui prendrait la relève de la République populaire de Chine au milieu du 21ème et  début  22ème siècle. Ce projet est possible que si les patriotes  panafricanistes exercent  simultanément les pouvoirs dans tous les états membres de l’UA et ayant une volonté politique réelle de mécènes de développement

et  une ambition de créer les EUA pour les générations futures.                                                                                                                       

Les Forces africaines révolutionnaires et de progrès doivent inscrire dans leurs luttes, la perspective de l’indispensable création des EUA au sein d’un large front anti impérialiste. La lutte anti impérialiste qui à été la plate forme minimale idéologique des leaders des indépendances des années 60 et des luttes de libération des années 70 et 80, reste toujours d’actualité. La nouvelle génération doit reprendre le flambeau en luttant contre les présidents dictateurs qui s’opposent à cette perspective en dehors de laquelle notre continent morcelé continuera à être dominé, exploité, piller et maintenu dans la servitude par les impérialistes capitalistes.

 

Le Colonel Kadhafi est l’un des rares dirigeants des pays du sud qui contrôle les revenus du pétrole et les utilise pour le bien-être de son peuple.


Sur le plan intérieur et malgré leur haine atavique, les ennemis du Guide Kadhafi sont pourtant d’avis de reconnaître sa volonté de consacrer les revenus du pétrole au développement du pays et au bien-être de sa population. Contrairement à la majorité des pays africains producteurs de pétrole, dont les populations analphabètes à près de 80% vivent dans la misère, sans eau courante, sans électricité et meurent des maladies…, en Jamahiriya le Colonel Kadhafi  a sorti le pays du sous développement que l’avait plongé le roi Idriss renversé en 1969. La nationalisation de l’industrie pétrolière a permis au peuple libyen d’être maître de ses ressources naturelles, de  mener une politique indépendante anti impérialiste, et de moderniser le pays. Le niveau de vie de la population est l’un de plus élevé d’Afrique. Selon le rapport  du PNUD 2010, le IDH de la Libye rivalise avec certains critères de développement  de nombreux pays du nord : Taux de scolarisation 95,8%, Espérance de vie : 78 ans, Développement humain: 53/169, PIB par habitant : 14802 $/hab. À ce sujet, laissons la parole à  l’’écrivaine Franco-camerounaise engagée Calixthe Beyala  qui écrit en 2007 : « j’ai été dans des hôpitaux gratuits, ultramodernes, où chaque ci­toyen avait accès aux soins ; j’ai rencontré des hommes heureux de me dire qu’à vingt-cinq ans, chacun d’entre eux avait automatiquement droit à un appartement climatisé avec eau et électricité ; j’ai rencontré des jeunes femmes rieuses, voilées certes, mais souriantes, car, grâce à Kadhafi, elles fréquentent de plus en plus les universités, elles sont avocates, femmes d’affaires, médecins, mal­gré le courroux des chefs religieux, qui voient leur pouvoir s’effriter face à cet homme qui a donné une place importante aux femmes dans un pays musulman ; ce n’est pas moi qui le dis, mais les statis­tiques des Nations unies soulignent ».


La volonté et la détermination du Colonel Kadhafi à développer son pays  et accroître le bien-être de sa population, sont indéniables. C’est le constat fait récemment par une délégation de professionnels du secteur médical de Russie d’Ukraine et de Biélorussie Ces derniers ont écrit une lettre d’appel au président russe Dimitri Medvedev et au premier ministre Vladimir Poutine après s’être familiarisé avec la vie en Libye et de leur point de vue dans peu de nations les gens vivent dans un tel confort.


« Les Libyens bénéficient de soins gratuits et leurs hôpitaux ont les meilleurs équipements dans le monde. L’éducation en Libye est gratuite les gens capables ont la possibilité d’étudier à l’étranger au frais du gouvernement. Quand ils se marient les jeunes couples reçoivent 60.000 dinars libyens (environ 50.000 $ US) comme aide financière en prêt d’état sans intérêt et comme le montre la pratique sans date limite. Grâce aux subventions d’état le prix des voitures est bien moins cher qu’en Europe et chaque famille peut se permettre d’en avoir une. L’essence et le pain coûte presque rien il n’y a pas de taxe pour les agriculteurs. Le peuple libyen est calme et pacifique n’est pas porté à boire et est très religieux ».


Ils affirment que la communauté internationale a été mal informée sur la lutte contre le régime. « Dites- nous » disent-ils « qui n’aimerai

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 00:07
DÉCLARATION DE ACTUS / prpe SUR LES BOMBARDEMENTS DE LA LIBYE PAR LA FRANCE ET PAR L’OTAN

TOL PRESSE DU 25/04/2011 à 06:10
DÉCLARATION DE ACTUS / prpe SUR LES BOMBARDEMENTS DE LA LIBYE PAR LA FRANCE ET PAR L’OTAN

 

Cliquez sur le lien CI DESSOUS pour lire la déclaration en format .pdf (32 pages)

 

 

 

La croisade contre la Libye :

une recolonisation impérialiste de l’Afrique.

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DÉCLARATION  DE  ACTUS / prpe  SUR  LES BOMBARDEMENTS  DE  LA LIBYE  LA FRANCE ET PAR L’OTAN

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 L’histoire des offensives militaires impérialistes contre les régimes insoumis se répèterait immuablement  depuis la chute du mur de Berlin  en 1989.

Après avoir fomenté et exécuter le président Ceausescu et son épouse Helena en 1989, après le dépeçage de la Yougoslavie de Slobodan Milosevic en 2000 et après l’occupation de l’Irak de Saddam Hussein  en 2003, c’est  aujourd’hui 2011 le tour d’un état africain, la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste du Colonel et guide Mouammar Kadhafi. À qui demain le tour, l’Iran, le Venezuela, la Corée du Nord, Cuba, la Bolivie, Zimbabwe, Belarus…? L’impérialisme français a bombardé le 11 avril le palais présidentiel de Côte d’Ivoire et d’autres cibles civiles faisant 2307 morts. Les Forces d’occupation ont ensuite   kidnappé le président légitime Laurent Gbagbo.

Tous ces pays possèdent en effet, un point commun : leur insoumission aux diktats des impérialistes et  ils mènent une  politique indépendante, anti-impérialiste et nationaliste.

 Notre parti ACTUS/prpe condamne avec force l’agression militaire impérialiste avec l’aval de la scélérate résolution 1973 du 17 mars 2011 du Conseil de sécurité de l’Onu. Ce dernier toujours dominé par les mêmes puissances  occidentales ne défend que leurs intérêts contre la volonté  des peuples. Nous exprimons ici toute notre solidarité militante et notre compassion au peuple libyen, aux parents de nombreuses victimes des bombardements criminels de l’aviation et/ou de la marine, française, étatsunienne, britannique depuis le 19 mars 2011.

Dans la foulé des révolutions sociales en Tunisie et en Egypte qui ont conduit à la fuite des dictateurs Ben Ali et Hosni Moubarak, des manifestations ont agité le 17 février 2011, la ville de Benghazi à l’Est de la Grande Jamahiriya Arabe populaire et Socialiste de Libye, dirigée par le Guide Mouammar Kadhafi.                 

Une mobilisation sans précédent des puissances impérialistes occidentales et des médias est observée. Pourquoi La Libye et son dirigeant  le Colonel Kadhafi suscitent-ils autant de branle bas de combat voire une surenchère et concurrence effrénée inter-impérialiste? Le peuple libyen serait-il plus en danger de déni de démocratie et de mort que ceux du pré-carré français d’Afrique du Tchad, de Centrafrique, du Burkina, du Togo, du Cameroun? du Gabon, du Congo Brazzaville…? Pourquoi le président Sarkozy continue t-il à soutenir les dictateurs  successifs de son arrière cour,  imposés  à ces pays par la France depuis cinquante ans ? 

L’Afrique et l’Union africaine seraient-elles le terrain de prédilection des états impérialistes occidentaux au crépuscule de leur puissance d’affirmer leur force chancelante, de s’octroyer une envergure de puissance internationale ou pour certains de retrouver leur statut de puissance coloniale et leur grandeur d’antan?  Les dirigeants africains continueraient-ils à humilier le continent en  s’alignant systématiquement sur les positions  des impérialistes  ou en exécutant leurs oukases et autres diktats ? Pourquoi le pacte colonial d’asservissement ne devrait-il pas être rompu ?

 Après le complot impérialiste contre le président légitime de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, c’est aujourd’hui le tour du Guide de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste, le Colonel Mouammar Kadhafi de subir l’ire de la Françafrique dirigée par le président français Sarkozy. À qui le tour parmi les dirigeants du pré-carré insoumis ou ceux qui auraient les velléités de crime de lèse majesté de vouloir bousculer l’ordre impérialiste de domination et de recolonisation de l’Afrique par la France?

 

Le contrôle du  Pétrole, de la Banque centrale et de l’Eau par le Colonel Kadhafi : la cause  principale de la furie guerrière impérialiste.


 La Libye est connue pour ses colossales réserves de pétrole et d’excellente qualité. Selon US Energy Information Administration de février 2011, ces réserves de pétrole libyennes sont estimées à  46,4 milliards de barils. La croisade militaire impérialiste dirigée par le président Sarkozy contre le Guide Kadhafi et le peuple libyen, ne vise pas à s’accaparer uniquement de l’Or noir, mais aussi de prendre le contrôle de  l’Eau et de la Banque centrale (monnaie). Cette mainmise de l’impérialisme occidentale sur la Libye après neutralisation de l’insoumis guide Kadhafi, permettrait aux néo colonisateurs d’anéantir aussi tous les grands projets initiés par le Colonel Kadhafi en faveur de l’Afrique, lesquels sortiraient notre continent de la domination et de l’exploitation des puissances occidentales.

 ♦ Les 46,4 milliards de barils  de réserve de pétrole  d’excellente qualité qui gisent sous le sous sol libyen, aiguisent les appétits insatiables des puissances occidentales qui voudraient sans approprier. Nous y reviendrons ultérieurement dans les paragraphes suivants.

 ♦ L’eau c’est la vie. Cette vérité a conduit les experts en géopolitique d’affirmer que les futures guerres entre les états seraient celles pour le contrôle des ressources en eau.

Les recherches pétrolières en Libye en 1953 ont permis de découvrir quatre (4) grands bassins aquifères d’eau douce, dont l’un d’eux a une superficie de 350000 Km² et 2000 mètres de profondeur[Source: water-technology]. Faisant preuve d’une vision grandiose de l’avenir de son pays et du continent, le Colonel Kadhafi nationalisa l’industrie pétrolière en 1969.Ce qui lui permettrait de disposer des ressources financières  importantes afin de financer tous les grands projets nationaux et panafricains, sans recourir aux prêts des banques internationales dirigées par les impérialistes. De plus, ces institutions financières occidentales posent des conditions d’octroi de crédit qui conduisent à l’asservissement des pays et portent atteinte à leur souveraineté. Cette première décision de nationalisation du secteur pétrolier est dès lors à l’origine de la guerre et du complot impérialiste contre  le Guide.                                                                                

Le projet pharaonique «Great Man-Made River ou Grand fleuve artificiel (GMMR )», lancé en 1983 a duré 25 ans et a coûté 25 milliards de dollars (US). Les sommes engagées relèvent du secret d’Etat, mais les estimations vont de 35 à 80 milliards de dollars sur un quart de siècle.

 Le GMMR a pour objectif d’alimenter en eau douce souterraine (eau fossile du Sahara, pompée par des centaines de puits de forage) le pays depuis le sud jusqu’à la côte méditerranéenne au nord grâce à un réseau de 4000 kms de  tuyaux  enfouis dans la terre. Chaque tuyau a 4 mètres de diamètre et 7,5 mètres de long. Ce fleuve artificiel fournit environ 6,4 millions de m³ d'eau par jour. Selon M. A.Abuain, directeur général, « les réserves permettent d’avoir une autonomie de consommation de 4151 années ». Grâce à ce projet du Guide, la Libye pays désertique à 90%  et où la pluviométrie est de 200 mm d’eau par an, est alimentée en eau potable, le désert reverdi et enfin une agriculture moderne  s’est  développée permettant  au pays d’acquérir l’autosuffisance alimentaire. 

Conscients des enjeux de ce projet inédit, financé sans emprunt aux banques internationales, les dirigeants occidentaux et les médias à leur solde, toujours prompts à humilier, dénigrer, se moquer, injurier…les leaders africains sont devenus aveugles et ignorent cette performance technologique et scientifique et surtout son importance dans le développement de la Jamahiriya. Certains honnêtes gens, n’hésitent pas à qualifier le projet GMMR comme étant la 8ème merveille au monde.   [Sources :water-technology,  irc.nl et  Libération]            

N’en déplaise aux puissances impérialistes, elles doivent faire preuve d’honnêteté intellectuelle  afin de reconnaître qu’en Afrique il y a au moins un dirigeant visionnaire, bâtisseur de « pyramides contemporaines » et  mécène de développement. Le Guide Mouammar Kadhafi  est incontestablement ce Leader qui a des grandes ambitions et  projets  pour le continent, lesquels sont susceptibles de le propulsé au rang de puissance mondiale à la fin 21ème début 22ème siècle.

Les néo colonisateurs mettent tout en œuvre pour anéantir  tous les dirigeants africains insoumis  porteurs de tels projets de renaissance du continent. Les patriotes doivent être solidaires d’eux et notamment du président Gbagbo et du Guide Kadhafi qui sont victimes des croisades impérialistes dirigées par le président français Sarkozy depuis quelques mois.

 ♦La crise financière mondiale de 2008 a été un échec du système capitaliste qui  le pousse à déclencher  des guerres  de rapine pour s’accaparer  des ressources minières mais aussi  à s’emparer des  réserves d’or  et  de devises de la Libye. 

La Banque Centrale libyenne possède environ 144 tonnes d’or dans ses coffres. Ce qui fait d’elle une institution monétaire solide, crédible et indépendante des grandes institutions financières internationales telles que la Bank of International Settlements (BIS), le FMI, le  Foreign Direct Investment (FDI). [Le Figaro  2 mars 2011]

Les institutions financières internationales, dirigées par un noyau des puissances capitalistes, accordent des prêts aux pays africains en imposant des conditions d’octroi  (Plan d’ajustement structurel du FMI) qui  appauvrissent les masses populaires et maintiennent les états africains emprunteurs sous domination impérialiste. La servitude coloniale se poursuit.                  

Le Colonel Kadhafi, dans sa vision  d’indépendance et de développement harmonieux  et constant de la « Jamahiriya » ou «Etats des Masses » et de  toute l’Afrique, applique la « Théorie de la Monnaie d’état », c'est-à-dire  la monnaie créée par les gouvernements et  non par les banques privées qui  dépouillent les emprunteurs par leurs profits exorbitants. La Banque centrale libyenne est cet effet l’instrument principal de cette politique d’indépendance  nationale et  l’antidote à cette politique de paupérisation des états africains et masses populaires.

La Banque centrale est une institution de la Jamahiriya. Ses principales  prérogatives  sont « d’imprimer, de  frapper et de réguler les billets et pièces de monnaies du Dinar libyen, de gérer et accorder des prêts». Ayant la  maîtrise absolue de sa monnaie, la  Grande Jamahiriya Arabe populaire et Socialiste de Libye est un état africain réellement indépendant dans ses choix politiques, économiques et militaires et ne dépend pas de l’aide occidentale.

La Jamahiriya  peut ainsi résister aux diktats des puissances impérialistes. Cette souveraineté de la Jamahiriya suscite tant d’admiration en Afrique et surtout auprès de la jeunesse.                                   

Grâce à cette politique monétaire de la Banque centrale, la Libye peut accorder facilement des prêts et financer à faibles coûts donc rentables et sans recourir aux prêts des banques étrangères ses projets de développement économiques conformes aux objectifs de « l’état des masses ».

 Le Bank of International Settlements (BIS) est une puissante institution bancaire internationale basée en suisse. Il regroupe 56 grandes banques. Le BIS est donc le régulateur des Banques centrales des états membres par conséquent leurs gouvernements, dépendants des décisions du BIS n’ont pas les coudées franches de mener une politique monétaires indépendante liée à une politique économique d’intérêt national. La Banque centrale libyenne n’étant pas membre du BIS  est indépendante des contraintes des puissances capitalistes et leur bras armé, le BIS. Le Colonel Kadhafi utilise par conséquent librement les revenus du pétrole dans les grands projets de développement du pays et le bien-être social des masses populaires libyennes.              

Le contrôle des Banques centrales des états par le système capitalisme financier impérialiste, demeure au cœur de la guerre que ce dernier livre contre certains pays du  sud non membre du BIS : Libye,  Irak de Saddam Hussein, Syrie, Soudan, Iran…

Notons que cette liste non exhaustive, regroupe essentiellement les états que l’impérialisme étatsunien ont déjà inscrits sur la liste des états terroristes. La coïncidence n’est  pas fortuite car les dirigeants des ces pays mènent une politique indépendante et anti-impérialiste qui irrite les  puissances impérialistes. 

 Cette indépendance monétaire de la Jamahiriya donne des insomnies aux puissances occidentales principalement la France, qui craint l’effet de contamination dans son pré-carré d’Afrique,  sur lequel  elle maintient l’immuable  et abjecte domination coloniale.

En effet, l’embastillement  des anciennes Colonies Françaises d’Afrique (CFA), dans la Zone franc  appelée FCFA, depuis le 26 décembre 1945, n’a jamais permis aux 14 états africains membres de mener une politique de développement économique et d’échanges commerciaux avec les états hors Zone Franc sans le contrôle et l’intervention du trésor français. Avec l’instauration de l’Euro le 1er janvier 1999, et de manière impériale, la France a amarré toute la Zone FCFA  à la  zone monétaire de l’UE. Une  dévaluation du FCFA  sans précédent a eu lieu au détriment des producteurs africains. Les dévaluations unilatérales et autoritaires du FCFA par la France montrent son mépris à l’égard des 14 états africains (1 FCFA = 1,70 FF en 1945, 1 FCFA = 2,00 FF en 1948,1 FCFA = 0,02 FF, 1 FCFA = 0,01 FF, 1 euro = 655,957 FCFA EN 1999) [Source : Bceao]

La France affirme ainsi ostensiblement  sa domination coloniale. Dans son esprit, les 14 états de la zone FCFA demeurent encore des colonies. Ce comportement s’est traduit récemment par les bombardements du palais présidentiel de Côte d’Ivoire  par les troupes françaises,  suivis  par le kidnapping du président insoumis et légitime Laurent Gbagbo. Selon certaines sources, la France serait passée à la phase ultime de son agression  contre la Côte d’Ivoire lorsque le Gouvernement Gbagbo aurait envisagé de battre une monnaie nationale suite aux mesures de rétorsion monétaires contre le pays instaurées par la France et suivies par les autres dirigeants serviles.                       

Les profits financiers et économiques exorbitants tirés par l’hexagone au détriment des 14 pays africains de la Zone FCFA, incitent l’impérialisme français à tuer si nécessaire des milliers de noirs afin de conserver cette aubaine coloniale. La vie d’un nègre n’a aucune valeur s’il faudrait garantir les intérêts des capitalistes. 

Pour ce terrorisme d’état  ordonné par le président Sarkozy  en violation flagrante du droit international et resté impunis par les dirigeants africains et l’UA, le conduirait-il  à diriger un second kidnapping du Colonel Kadhafi, après plus d’un mois de bombardements  en cours de Tripoli ? L’absence de réactivité de l’organisation continentale , le mutisme malsain et complice de certains chefs d’états africains, jettent un discrédit sur l’Afrique, qui devient ainsi un territoire où les impérialistes iraient dorénavant  piller, tuer à volonté en toute quiétude.

La crise financière de 2008 du système capitaliste, a mis en alerte les dirigeants occidentaux qui montrent un intérêt accru au système bancaire. Le contrôle des banques centrales nationales par les gouvernements semble être la meilleure solution contre les spéculateurs. Cependant, le principe de  la libre concurrence, et du marché libre demeurent la charpente idéologique du néolibéralisme. Les états capitalistes  sont  par conséquent limités dans leurs interventionnismes. Le contrôle immédiat, à bon marché et sans risques  du système bancaire de la Jamahiriya par les puissances impérialistes est devenu un enjeu «économique. La prise de contrôle de la Banque centrale libyenne et des ressources pétrolières, permettrait aux impérialistes de combler leurs déficits publics. Après la Côte d’Ivoire, c’est sur la Libye que s’abattent les bombes des puissances occidentales afin de s’emparer des immenses réserves d’or de la Banque centrale libyen.            Le Post publie un article d’Eric Encina posté sur le Market Oracle qui confirme l’origine du contrôle monétaire de la guerre impérialiste contre la Libye en ces termes: « L’un des problèmes majeurs pour les cartels bancaires mondialistes c’est que pour faire des affaires avec la Libye ils doivent passer par la Banque Centrale de Libye et sa monnaie nationale un endroit ou ils n’ont absolument aucun pouvoir ou capacité de prendre le pouvoir. Donc, détruire la Banque Centrale de Libye n’apparaît probablement pas dans les discours d’Obama Cameron et Sarkozy mais c’est certainement au sommet de l’agenda mondialiste d’absorber la Libye dans son giron de nations dociles» [Sources : opinion-maker cité par  Le Post]

 L’hostilité des états impérialistes capitalistes aux nationalisations notamment du secteur  bancaire  s’explique par la perte des profits financiers et le contrôle économique des états africains. À  ce sujet,  M. Henri Liu écrit : « En appliquant la Théorie de la Monnaie d’Etat tout gouvernement peut financer avec sa propre monnaie tous ses besoins de développement domestiques pour maintenir le plein emploi sans inflation» [Source: Asia Times Online 2002 in La Post 2011]. Dans ce même article intitulé : «The BIS vs national banks» M. Henri Liu affirmait : « Les règles de la BIS servent un seul but celui de renforcer le système bancaire privé international en mettant même en danger l’économie des nations. La BIS fait aux systèmes bancaires nationaux ce que le FMI a fait aux systèmes monétaires nationaux. Les économies nationales ne servent plus les intérêts nationaux à cause de la mondialisation financière.

 «…Le FDI (Foreign Direct Investment-Investissement Direct Etranger) chiffré en monnaies étrangères principalement le Dollar a condamné de nombreuses économies nationales à développer leurs exportations de façon déséquilibrée ceci principalement pour verser des intérêts en Dollars au FDI avec très peu de bénéfice pour les économies domestiques. » 


Outre le métal précieux jaune de la Banque centrale, la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste du Colonel du guide Mouammar Kadhafi, dispose d’environ 200 milliards de dépôts de réserves de pétrodollars libyens  dans les pays occidentaux. En déclenchant cette guerre de rapine « décomplexée » avec la complicité du Conseil de sécurité, les puissances impérialistes feront main basse sur l’argent liquide, les dépôts libyens dans leurs banques. C’est du vol impérialiste à ciel ouvert et  institutionnalisé par le Conseil de sécurité dirigé par ces mêmes états guerriers et belliqueux. Leurs trésors publics deviendraient alors excédentaires, leurs déficits et dettes publiques colossales disparaitraient. L’argent facile volé, la prospérité des états impérialistes occidentaux au détriment des pays d’Afrique sont des crimes contre l’humanité pour lesquels les victimes ont le droit de s’opposer par tous les moyens. C’est une question de survie des peuples.

 Les puissances impérialistes  brûlaient d’impatience pour en découvre militairement avec le Guide Kadhafi qui mène une campagne très active, en vue de la création d’une monnaie unique africaine. Les révoltes sociales en Tunisie et  en Egypte voisines  ont  été le détonateur pour déclencher la guerre. Si les Camarades Communistes, révolutionnaires, socialistes et autres forces progressistes triomphaient, ils imposeraient une orientation socialiste aux révoltes socialistes. Les deux pays formeraient avec la Jamahiriya un axe anti impérialiste et socialiste puissant qui porterait atteinte aux intérêts capitaliste des puissances occidentales, qui ont maintenu  au pouvoir pendant plusieurs décennies leurs amis dictateurs Ben Ali et Moubarak.

Cet axe se renforcerait  et s’étendrait incontestablement en Afrique subsaharienne et dans le monde Arabe. Le projet du Guide Kadhafi de la création d’une Banque centrale et d’une monnaie communes  en Afrique se concrétiserait.

La course contre la montre est engagée. En effet, le Commandant  en Chef de la croisade impérialiste contre la Libye voudrait à tout prix conserver sa Zone monétaire du FCFA . Il ordonna et ouvrit la campagne de bombardement de la Libye par l’aviation de la coalition depuis le 19 mars, faisant plusieurs centaines de morts civils et blessés. 

 Dans sa quête de l’indépendance totale de l’Afrique de la domination monétaire du « Dollar US et de l’Euro », le Colonel Kadhafi suggère la création d’une Zone monétaire « Dinar Or » Selon un article russe intitulé « Bombing in Libye-Punishment for Kadhafi for His Attempt to Refuse US Dollar » ou  Bombardement en Libye - Punition pour Kadhafi pour avoir essayé de refuser le dollar US , Kadhafi a osé prendre l’initiative de refuser le Dollar et l’Euro et a appelé les nations arabes et africaines à utiliser une nouvel monnaie à la place le « Dinar Or ». Kadhafi a suggéré d’établir un continent africain unifié dont les 200 millions d’habitants utiliseraient une seule monnaie [Sources : opinion-maker cité par  Le Post]

Ce pertinent projet du Guide Kadhafi réitérée en 2010  a toujours été approuvé par les populations notamment par la jeunesse et la plupart des Chefs d’états d’Afrique. Dans le monde arabe, cette idée a aussi reçu  un écho favorable. Force est de constater avec amertume que les seuls opposants à ce projet sont la République d’Afrique du Sud et le Secrétaire Général de la ligue arabe, Amr Moussa. Pour la France, c’est un projet très dangereux qui lui ferait perdre son pré carré d’Afrique et sa Zone FCFA, véritable « vache à devises » c'est-à-dire  pourvoyeuse  de devises étrangères au trésor français et à la Banque de France par un pacte colonial d’asservissement. À ce sujet, dans un article de Julien N’kolo Reteno d’Attac Gabon paru en mai 2010 sur le site d’Attac France et intitulé « Le Franc CFA, monnaie ou instrument de domination ? », nous pouvons lire le pillage monétaire de l’Afrique par la France et son enrichissement sur le dos des africains : «…Tous les pays de la zone CFA, selon le texte originel, se voient dotés d’un compte d’opérations au Trésor Public Français, compte sur lequel leurs réserves externes sont créditées en cas d’excédent, ou débitées dans le cas contraire. Et au prétexte qu’elle garantit tout risque de change sur le franc CFA, la Banque de France prélève 65% des réserves de chaque compte d’opérations, en n’hésitant donc pas à s’enrichir sur le dos de pays pourtant dits pauvres ! Accessoirement, il conviendrait de rappeler que les 35% restant sur les réserves des comptes d’opération, sont d’officie alloués au remboursement de la dette, ce qui limite les marges de manœuvres le cas échéant dans les Pays de la Zone Franc, quand il est question de mener des politiques volontaristes en matière de santé ou d’éducation par exemple. Il s’agit de se rendre compte que la politique monétaire, et donc la politique économique des pays de la zone CFA se décide à Paris, et seulement par Paris !!! »

 Les impérialistes assènent  au public les contre-vérités suivantes : «l’aide généreuse de la France à l’Afrique pour enrayer la pauvreté ». Cependant face à ce pillage monétaire institutionnalisé le 26 décembre 1945, nous sommes en droit d’affirmer que cette litanie de la Françafrique est une imposture intellectuelle afin de  se donner bonne conscience.

 L’initiative du Colonel Kadhafi de créer une Zone monétaire africaine trouve donc une opposition acharnée des impérialistes étatsunienne et européenne.

Pour ces derniers, les plus durs de ces états insoumis  seraient la Libye et l’Irak , les deux qui ont  été attaqués. Kenneth Schortgen, Jr, qui écrit dans  Examiner.com, a noté que : « 6 mois avant que les US n’entrent en Irak pour déloger Saddam Hussein ce pays producteur de pétrole avait accepté des Euros à la place de Dollars en paiement du pétrole et cela est devenu une menace à la domination mondiale du Dollar comme monnaie étalon et son empire du pétro dollar. »[Source: Le Post, http://ellenbrown.com]

Au sein de l’UE, le président Sarkozy est le plus déterminé et hargneux dans la croisade militaire qu’il dirige contre le Colonel Kadhafi. Le dirigeant français qui a accueilli avec faste le Guide libyen en 2007 a dit de la Libye qu’elle était une menace pour la sécurité financière de l’humanité

[http://kir-t34.livejournal.com/14869.html   ou   http://kir-t34.livejournal.com/14140.html].   

Il est évident que si le projet de la zone « Dinar Or » se concrétisait puis suivi de la création des Etats-Unis d’Afrique autre projet cher au Guide Kadhafi, le Continent africain deviendrait  la future hyper puissance du siècle prochain. La fin des pillages et de l’exploitation coloniale de l’Afrique par les puissances impérialistes actuelles amorceraient leur « déclin ».Cette perspective sombre soulève l’ire de ces dernières.  Les guerres qu’elles ont déclenchées successivement en Côte d’Ivoire et en Libye seraient le début de leur baroud d’honneur ? 

La perte des empires  monétaires euro et dollar, mobilise les deux entités impérialistes du monde qui se sont liguées aujourd’hui pour la circonstance contre la Libye. Cependant, les rivalités peuvent surgir entre les alliés en cas de concurrence entre pétro-dollar et pétro-euro. Ce fut le cas en 2003  lors de la guerre impérialiste cintre l’Irak. 

Les Africains conscients de l’avenir du continent se doivent d’être solidaires du Guide Kadhafi contre les impérialistes guerriers. Hurler avec ces derniers, c’est hurler avec les loups, c’est faire preuve de  haute trahison.

 Le contrôle des Banques centrales par les puissances impérialistes contre la Libye, se traduit par  le soutien monétaire apporté par  ces dernières au CNT de Benghazi.                                                                                    

À peine après avoir occupé Benghazi, nous apprenons que les insurgés  « ont crée » leur Banque centrale qui est en réalité une création des impérialistes envahisseurs qui la contrôle et la gère. Ils l’utiliseraient comme plate forme afin d’exploiter et de piller les ressources du pétrole de la zone  sous administration déléguée du CNT. Les importantes réserves de pétrole de la Cyrénaïque conduiraient les occupants impérialistes à proclamer une république bananière dans l’hypothèse d’une incapacité à évincer militairement le Colonel Kadhafi du pouvoir. La tribune des trois Chefs d’états Obama-Sarkozy-Cameron parue dans plusieurs journaux en Anglais, français et Arabes martèle: « Mais il est impossible d'imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi (...) » [Le Figaro du 15 mars 2011].

Ces dirigeants, qui représenteraient à eux trois la prétendue «Communauté internationale » décident de violer la résolution 1973  qui ne vise que la protection des populations civiles, en y adjoignant pour les besoins de leur objectif de recolonisation de l’Afrique,  l’élimination du Guide Kadhafi en  fomentant une rébellion armée le CNT,  en vue d’une éventuelle scission du pays dotée d’une Banque centrale.

Dans le Journal « Economic Policy Journal » Robert Wenzel écrit : «Je n’ai jamais entendu parler auparavant d’une banque centrale créée juste après quelques semaines d’un soulèvement populaire. Ceci veut dire que nous avons à faire à autre chose qu’un groupe de rebelles déguenillés courant partout et qu’il y a derrière des influences plutôt subtiles ».

Qui oserait encore nier les faux prétextes humanitaires de la guerre impérialiste de recolonisation et de contrôle des ressources naturelles de la Jamahiriya ?
 L’Afrique  serait-elle génétiquement immature pour la démocratie ?

 Les révoltes des peuples contre les régimes autocratiques et criminels sont un fait indéniable que tout être humain à le devoir moral de soutenir quelle que soit son appartenance idéologique, géographique ou confessionnelle. Cependant, au nom de la prétendue « défense de la démocratie », force est de constater que les soutiens à ces  manifestations populaires sont  sélectifs et à géométrie variable chez les puissances impérialistes occidentales.

Dans le pré carré français d’Afrique, des centaines de manifestations, des révoltes populaires  des luttes armées ont  lieu mais elles  ont été systématiquement réprimées dans le sang par les dictateurs imposés par la France aux peuples africains. Certains tyrans par exemple le Général Président Déby au Tchad  au pouvoir depuis 20 ans possède un palmarès sinistre avec plus de 31000 tchadiens assassinés selon les rapports des associations des Droits de l’Homme. Il fut sauvé à plusieurs reprises grâce aux interventions militaires de l’Armée française contre les Forces de résistance nationale. Le dernier  et spectaculaire sauvetage  du soldat Déby  fut celui du 3  février 2008 où les patriotes des Forces de résistance nationale ou  le bras armé du peuple tchadien insurgé, ont encerclé le palais présidentiel avant d’être délogées par le Commandos d’opérations spéciales de l’Armée française [Cf. La Croix du 10  fév. 2008]

Aussitôt sauvé, le despote tchadien a liquidé physiquement le Dr Ibni Oumar, Président de la CPDC, une coalition des partis d’opposition démocratique. Ce crime n’a pas mobilisé le président Sarkozy, ni les médias de l’hexagone et moins encore le groupe d’intellectuels français  représenté par le philosophe Bernard Henri Lévy (BHL) toujours prompt à organiser des manifestations contre les régimes qui porteraient « atteinte aux droits de l’Homme ». L’exception tchadienne et africaine en général suscite indignation : c’est de l’abomination et un déni de démocratie aux peuples africains.    

 Les dirigeants des puissances occidentales qui se font le chantre et défenseurs de la démocratie et leurs médias occidentaux  sont aphones et aveugles  pour les révoltes populaires dans ces contrées ou les habitants ont la peau d’ébène. Il y aurait en filigrane  une philosophie raciste qui attesterait que le noir serait immature pour la démocratie. L’ancien  président français Jacques Chirac déclarait lors d’une conférence de presse en 1990 à Abidjan : « L’Afrique n’est pas mûre pour la démocratie » et son successeur Nicolas Sarkozy dans son discours à Dakar en juillet 2007 affirmait : « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire ».Ces propos humiliants et méprisants reflètent exactement le profond sentiment des impérialistes occidentaux à l’encontre des populations noires et du continent africain.

 

 Parallèlement aux révoltes populaires en Tunisie puis en Egypte, des  manifestations des jeunes, étudiants, élèves ont embrassées plusieurs grandes villes dont la capitale Ouagadougou en février dernier. Le gouvernement françafricain du président Blaise Compaoré à violemment réprimé les jeunes avec un bilan provisoire de 5 morts. [Cf. San Finna du 23 Février 2011]  Pour les impérialistes, n’y a rien à voir, circuler !

Sous prétexte de protéger les populations civiles et de soutenir la « révolution  démocratique » dans l’Est libyen, les puissances impérialistes ont déversé des bombes sur les populations civiles de Tripoli  faisant de nombreux morts civiles. Le président Sarkozy qui arborait fièrement un sourire après les bombardements en soutien à ses alliés et insurgés de Bengazi depuis un mois, serait-il aveugle à l’insurrection armée contre le régime dictatorial de Deby au Tchad, qui est vieux de 21 ans? Mieux encore la France a reconnu après trois semaines d’insurrection le Conseil National de Transition(CNT) siégeant à Benghazi, comme étant le représentant légitime du peuple libyen, alors que les Forces de résistance nationale tchadiennes existent depuis deux décennies. Quelle contradiction de constater que la France qui affirme à satiété sa ferme opposition contre la prise de pouvoir par les armes, soit  le premier pays démocratique à reconnaître le CNT? Que cacherait cette précipitation ? Serait6elle diplomatico-militaro-financière?

Comparativement aux révoltes sociales en Tunisie et en Egypte, les peuples étaient pacifiques  et sans armes, tandis qu’en Libye, les reportages des télévisions montraient des hommes lourdement armés  qui marchaient vers l’Ouest à la conquête de Tripoli. Une fraction de l’armée séditieuse serait impliquée dans ce mouvement  d’insurrection?

La situation géostratégique de la Libye entre la Tunisie et l’Egypte deux états dont les dirigeants Moubarak et Ben Ali étaient alliés des impérialistes, inciteraient ces puissances à éliminer  le régime anti impérialiste et insoumis du Colonel Kadhafi.

Dans ces deux pays, il est à craindre  que ces révoltes populaires ne soient accaparées par les agents de l’impérialisme car les puissances occidentales aimeraient avoir irréversiblement  une mainmise sur ces deux pays en contrôlant l’évolution  et le contenu de ces mouvements. Dans cette hypothèse, la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste  dont le dirigeant  révolutionnaire le Colonel Kadhafi reste insoumis, devrait être éliminé comme l’était Saddam Hussein par les  puissances guerrières. À cet effet, ne seraient-elles pas impliquées  directement ou indirectement aux manifestations de Benghazi, car le grain de sable libyen dans l’axe Tunisie-Egypte risquerait de bloquer leur mainmise complète  et totale dans cette région africaine.

La crise économique mondiale provoquée par  le système capitaliste a accentué la paupérisation des masses populaires dans les pays du Sud. Les recettes du néolibéralisme  imposées  aux peuples par ses bras armés que sont le FMI et la Banque mondiale ont causé des dégâts sociaux  incommensurables. Les jeunes en première ligne, ont déclenché les révoltes populaires sociales en Tunisie et en Egypte dont les gouvernements sont les nervis des puissances occidentales.

Dans ces deux pays, les mouvements  étaient initiés et dirigés par les  peuples et ne sont pas pilotés de l’étranger. Leurs légitimes révoltes sociales étaient véritablement populaires, nationales et organisées. Ce qui a permis des victoires rapides sur les dictateurs Ben Ali  et Moubarak qui ont pris la poudre d’escampette. En revanche pour la Libye, le complot impérialiste contre le Colonel Kadhafi est évident. En effet, il y a 42 ans quand les USA et la Grande Bretagne ont perdu leur mainmise sur le pays après la révolution du 1er septembre 1969, leur revanche et rancœur  contre leur tombeur demeurent tenaces. De plus, les impérialistes tenteraient de contrôler et d’orienter les révoltes en Tunisie et en Egypte qui devraient assurer la préservation de leurs intérêts dans ces deux pays. Ce qui serait probable car ils disposeraient encore de nombreux agents dans les rouages administratifs. En revanche, l’existence du Colonel Kadhafi, un nationaliste et révolutionnaire entre ces deux pays magrébins, risquerait de susciter des réflexes de révolution radicale et nationaliste en Tunisie et en Egypte, par conséquent, l’élimination du guide devient l’obsession des puissances impérialistes.   

De ce qui précède, pourrait-on véritablement parler de révolte sociale ou de révolution déclenchée à Benghazi en Libye eu égard à la misère des populations tunisiennes et égyptiennes?  De plus, les révoltes sociales dans les deux pays sont pacifiques tandis qu’en Libye, les images de télévisions montrent des manifestants lourdement armés (Chars, Véhicules blindés, RPG, Roquettes, Canons, Mitrailleuses lourdes, Fusils d’assaut…) qui déferlaient vers l’Ouest en direction de Tripoli. Quelles sont les origines de cet armement ? Certains militaires et  responsables politiques qui ont été des proches collaborateurs du Guide Kadhafi pendant des décennies, ceux là même qui ont contribué à asseoir et renforcé le régime ont fait défection. Ces derniers organiseraient-ils un coup d’état armé ? Quelle devrait être la réaction institutionnelle de tout gouvernement légal face à une insurrection armée quelle soit légitime ou non? À ces interrogations, le Professeur d’histoire et de sciences politiques, Pierre PICCININ écrit :  « le gouvernement libyen, au moyen de l’armée régulière, pour dictatorial qu’il soit (la légitimité d’un gouvernement, selon le droit international, ne repose nullement sur le critère démocratique), ne vise en aucun cas à massacrer des civils, mais à réprimer une rébellion, armée, qui tente de renverser par la force l’ordre établi, et ce, en outre, dans un contexte tribal qui oppose le nord-est du pays (Benghazi et Tobrouk) aux tribus, majoritaires, qui soutiennent le clan Kadhafi. » [Le post  21 mars 2011]

 

Les nouvelles guerres impérialistes de rapine ou les pillages « décomplexés » et « certifiés Onu » de l’Afrique. 

 

Afin de couvrir leurs actes de terrorisme, de piraterie et de pillages des états du sud, les puissances impérialistes  justifient leurs criminels actes de guerre d’occupation et de contrôle des pays africains par les applications des résolutions du Conseil de sécurité sur la « protection des vies humaines » et « la défense de la démocratie ». C’est notamment le cas de l’impérialisme français  et ses alliés qui  continuent de bombarder  la Libye. Quant à la Côte d’Ivoire, le président Sarkozy a mené une véritable expédition militaire punitive coloniale et d’occupation le 4 avril, 2011 par des bombardements massifs par air et par terre par les troupes d’élites de l’armée française. Le palais présidentiel a été partiellement détruit, et ainsi que de nombreuses cibles civiles. Les bombardements français en Côte d’Ivoire ont fait provisoirement au « moins 2307 morts civils et des milliers de blessés ». Selon le Président  de l’Union Africaine Teodoro Obiang Nguema. À ces crimes contre l’humanité il faudrait y ajouter le kidnapping  du président légitime Laurent Gbagbo, de son épouse Simone et de ses proches collaborateurs. Une première en Afrique où la puissance coloniale enlève un Chef d’état africain en exercice pour imposer son poulain Ouattara.  Cela est insupportable !

 

L’Afrique combattante  se doit de réagir  énergiquement face à  ce mépris du président Sarkozy et les crimes contre l’humanité qu’il a commis. Nous osons espérer que la CPI  serait impartiale et interpellerait le coupable pour le juger. Elle démontrerait ainsi à la face du monde son visage « antiraciste »  que les africains mettent  fermement en cause et à juste titre au vu de son acharnement à juger les noirs. Nombreux sont les peuples du continent  voire certains dirigeants qui continent qui n’hésitent pas à qualifier la CPI  de « Cour Pénale contre les Africains ou les Insoumis». Pour les opprimés du monde, la CPI a un comportement raciste et à géométrie variable selon que vous appartenez à un état puissant du nord ou en développement du sud. Cette institution internationale a laissé en toute liberté l’ancien président des USA, Georges Bush, ce criminel de guerre qui a ordonné l’occupation militaire de l’Irak et le pillage de son pétrole par les compagnies étatsuniennes  à partir de 20 mars 2003. Une sanglante guerre de rapine qui avait déjà fait  600.000 morts  en octobre 2006 soit 3 ans après l’occupation du pays par l’US Army, selon le professeur de sociologie Michael Schwartz à l’université d’État de New York. Ces résultats sont issus d’une étude scientifique réalisée avec les derniers outils statistiques de pointe a été publiée le 12 octobre 2006 dans le Lancet, (la publication médicale britannique la plus réputée) [Cf :Voltaire.org du 9 Juillet 2007, in « Mortality before and after the 2003 invasion of Iraq : cluster sample survey », par Les Roberts, Riyadh Lafta, Richard Garfield, Jamal Khudhairi, Gilbert Burnham, The Lancet, 11 octobre 2006]

La France  de Chirac, qui courageusement s’était opposée à cette guerre par la voix de son ministre des Affaire étrangères Dominique De Villepin, les médias hexagonales, les Bernard Henri Lévy et autres ONG, si soucieux de la « défense de la démocratie » et du « droit d’ingérence humanitaire pour sauver les peuples » n’avaient  pas non plus saisi la CPI  pour crimes contre l’humanité  commis par Georges Bush.                                 

En Libye, à peine la rébellion éclatée à Benghazi pour un problème strictement interne, nous avons assisté à une mobilisation générale de guerre lancée par le président Sarkozy contre la Jamahiriya et son Guide Kadhafi. Combien de problèmes internes similaires existent quotidiennement dans le monde ? Les gendarmes impérialistes sont-ils intervenus ?

Ces quelques faits précités, démontrent si besoin est, du mensonge érigé en dogme  politique internationale et qui cache les objectifs réels de la guerre impérialiste dirigée par le président Sarkozy contre le Guide Mouammar Kadhafi et le peuple libyen. Il ne fait aucun doute que l’odeur du pétrole enivre les guerriers occidentaux, qui rêvent de faire main basse sur le deuxième pays africain producteur du pétrole après le Nigéria et devant l’Algérie. De plus, le brut libyen  est d’excellente qualité et situé à proximité de l’Europe. Selon US Energy Information Administration de février 2011, les réserves de pétrole libyennes sont estimées à  46,4 milliards de barils. La Libye dispose également de d’importantes réserves de gaz naturel (1 548 milliards de m3).  Enfin, l’impérialisme tremble et rêve déjà à l’idée de mettre sous sa coupe  cette région d’Afrique dont les réserves prouvées sont évaluées à 103,2 milliards de tonnes d’or noir en 2009, soit 55,6 % du total des réserves prouvées mondiales de pétrole. [Hindustan Times du 21 mars 2011].

Les mesures de sanctions économiques contre le régime du  Colonel Kadhafi  ont été mises en œuvre par la France et ses alliés bien avant la résolution 1973 du Conseil de sécurité. C’est ainsi que les USA ont bloqué les avoirs libyens dans les banques étatsuniennes. La Libye dispose d’environ 200 milliards de dépôts de réserves de pétrodollars libyens dans les pays occidentaux. En bloquant ces fonds, les puissances impérialistes ont ainsi opéré le hold-up du siècle « décomplexé » et « certifié » par le Conseil de sécurité en s’appropriant de quelques 200 milliards de dollars. Les  Trésors des puissances impérialistes   jubilent d’avoir bloqué les dépôts de la Libye sur leurs territoires respectifs.

Cette guerre de rapine de la France est par ailleurs confirmée par M.Gianpiero Cantoni, président de la commission Défense du Sénat italien  en ces termes: « la France est mue par la volonté d'obtenir des contrats pétroliers auprès des futures autorités libyennes, en cas de victoire des insurgés, et d'accroître son influence en Méditerranée, tandis que l'Italie devra, elle, sans doute faire face à un afflux de réfugiés » [Reuters 22 mars 2011]

 

La croisade militaire contre le Guide Kadhafi, dirigée par le président Sarkozy et la création du CNT.


Les puissances occidentales ont la rancœur tenace et attendaient une opportunité pour se venger du Colonel Kadhafi, qui mène une politique révolutionnaire, indépendante des diktats impérialistes. Malgré un assouplissement dans sa politique « virulente » à l’égard des puissances impérialistes, après l’occupation de l’Irak en mars 2003 par l’armée étatsunienne, les puissances occidentales n’en ont pas tenu compte et projettent toujours de déclencher une guerre contre la Jamahiriya. Le Colonel Kadhafi avait pourtant renoncé à  la recherche sur les armes nucléaires, il a décidé de collaborer avec l’Occident dans la lutte contre le terrorisme, il a ouvert le marché libyen aux multinationales occidentales, signé des accords commerciaux pour l’achat d’équipements et la construction des infrastructures…, pour plusieurs milliards de dollars. Après la réhabilitation du Colonel Kadhafi sur la scène internationale, une cohorte des dirigeants politiques occidentaux et  les représentants des multinationales, faisaient la queue pour rencontrer  le Guide et les hautes autorités jamahiriyennes à Tripoli afin de décrocher des contrats commerciaux  juteux. La concurrence était rude car l’odeur des pétrodollars enivrait  ceux là même qui  autorisent aujourd’hui leurs avions à bombarder Tripoli. Quel cynisme et quelle cruauté et quelle hypocrisie !

Dans la foulée de cette réhabilitation, le Guide a effectué des visites officielles hors d’Afrique. Il a été accueilli avec faste dans de nombreuses capitales Occidentales.                                                                               A Paris, le président Sarkozy s’était plié en quatre pour le recevoir avec tous les honneurs dus à son rang de visionnaire pour l’Afrique. Jamais de mémoire d’Africain, aucune autre visite officielle d’un dirigeant du continent n’a eu un tel retentissement médiatique et n’a mobilisé un dispositif impressionnant de sécurité (blocage de  la circulation à paris et autour de la forêt de Rambouillet où le guide  se livrait à une partie de chasse, arrêt de la navigation sur la seine…).Le Guide a même planté sa tente traditionnelle de bédouin dans les jardins de l’Elysée. Toute l’Afrique regardait avec admiration, joie et fierté le respect qu’a su imposer le Guide Kadhafi aux impérialistes occidentaux. L’honneur bafoué, les humiliations infligées à l’Afrique et aux précédents chefs d’états lors de leurs visites officielles, furent lavés. N’est-il  pas besoin de rappeler que les visites officielles des dirigeants africains n’ont jamais été couvertes par les médias  et mieux encore que ces chefs d’états étaient accueillis par des personnalités de rangs subalternes ? C’est du mépris et de la condescendance à l’égard du Continent.

Le guide libyen est devenu subitement un monstre à abattre après la réhabilitation de la Jamahiriya sur la scène politique internationale. La versatilité des impérialistes occidentaux devrait servir de leçons aux dirigeants africains qui sont aujourd’hui leurs alliés de circonstance. Ils paieraient honteusement leur servilité à l’impérialisme quand ce dernier aurait atteint ses objectifs mercantiles.

L’impérialisme « humanitaire et démocratique » au secours du « peuple libyen en danger de mort » n’est que l’arbre qui cache la forêt, en l’occurrence le projet du pillage du pétrole jamahariyen. La « Communauté internationale » ou plus exactement le « club des puissances impérialistes» n’a jamais daigné déclencher une opération  « d’ingérence humanitaire » dans les pays d’Afrique francophones où les nervis de la France, véritables tyrans massacrent les populations civiles  depuis plusieurs décennies. Ces crimes  n’ont jamais provoqué de la compassion chez ces « humanitaires et défenseurs des révolutions démocratiques ». La bienveillance précipitée des impérialistes  à l’égard  des insurgés de Benghazi  est  par conséquent incontestablement suspecte. L’opération « Aube d’Odyssée » consacrée par la résolution 1973 du Conseil de sécurité devrait  plutôt s » s’appeler l’«Aurore du génocide  du peuple libyen »

Cette croisade impérialiste dirigée par la France contre la Libye et le Colonel Kadhafi, a été par ailleurs confirmée par Claude Guéant, ministre français de l’intérieur et imminence grise du président Sarkozy, dans l’émission Talk Orange / Le Figaro du 21 mars 2011 : «Sans le président Nicolas Sarkozy, sans sa détermination, nous aurions assisté en direct à la télévision à des massacres de populations en Libye. C'est ça qu'il faut retenir, c'est ça qui est important. Heureusement, le président a pris la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations unies, et puis la Ligue arabe et l'Union africaine». Le terme « Croisade » a suscité tant de polémiques pour sa gravité et son sens historique. Emanant d’un proche collaborateur du président de la république française, ce mot a alors une signification particulière. La vérité a été dévoilée et les veines tentatives de l’étouffer ou de la minimiser resteraient à jamais inefficaces.

La campagne médiatique et de désinformation, menée tambour battant contre le Colonel Kadhafi a prouvé ses limites. Après plus d’un mois, les insurgés ont étalé  au grand jour à leurs parrains leur faiblesse organique, leur inorganisation et l’absence totale de programme politique crédible. Leur progression militaire sur le terrain  fut stoppée par les troupes légalistes au Guide. Si le CNT avait une assise profonde et populaire dans toute la Jamahiriya, alors comment expliquer son échec patent à étendre l’insurrection ailleurs que dans une portion incongrue de sa zone tribale du cyrénaïque ?  et ce malgré l’appui des bombardements massifs des zones sous contrôle gouvernemental par l’aviation impérialiste? Si le CNT était une véritable émanation de tout un peuple alors comment expliquer l’absence totale des manifestations populaires de soutien ou dirigées par lui dans d’autres villes et régions de la Libye ? Comment défendre un mouvement qui se dit populaire mais qui  lance des appels réitérés aux forces impérialistes de bombarder et détruire le pays, tuer les populations? De quelle légitimité les dirigeants du CNT prétendraient-ils s’ils sont imposés au peuple libyen par les impérialistes à coups de bombardements? Par son comportement abject, les membres du CNT ne seraient-ils pas devenus les « Harkis » du président Sarkozy et de la France coloniale ?

Le Conseil National de Transition (CNT), mouvement des insurgés de Benghazi naquit à la foulée de l’insurrection et à l’initiative de la France, qui la première l’a  soutenu et reconnu diplomatiquement. Cette organisation serait donc le futur interlocuteur de l’occident avec qui il renégocierait le contrat juteux de l’or noir en sa faveur et au détriment du peuple libyen en cas de l’hypothétique victoire.                                          Ne pourrait-on pas craindre la scission du pays entre l’Ouest (la Tripolitaine) sous contrôle du Guide et l’Est (la Cyrénaïque) sous administration occidentale déléguée au CNT ? Dans un des débats de février 2011 sur la chaîne BFM TV, un des invités du plateau, expert en énergie, faisait allusion à cette éventuelle partition et insistait : « La Cyrénaïque possède les réserves de pétrole les plus importantes de Libye » Le but de l’invasion est claire c’est de s’approprier des colossales ressources pétrolières de la Libye. 

Qui sont ceux qui dirigent  le Conseil National de Transition (CNT) de Benghazi ?

Cette organi

sation aux contours flous fut créée subrepticement après l’insurrection de Benghazi. La France fut la première à la reconnaître officiellement, suivie de l’Italie et du Qatar. L’engagement médiatique de Bernard Henri Levy (BHL) ami du président Sarkozy aux côtés des insurgés a poussé une certaine presse à qualifier ce dernier de « Vice-ministre français des Affaires étrangères ». Le CNT s’est discrédité auprès du peuple libyen victime des bombes à uranium appauvri, larguées par les impérialistes afin de détruire les Bunkers. Ces bombardements auraient fait des centaines de morts et blessés selon les sources gouvernementales à Tripoli.

Le président Sarkozy qui s’est transformé en VRP du CNT, n’a pas réussi à élargir sa reconnaissance aux 190 autres membres de l’Onu. Selon les informations de la presse sur la Libye, le CNT est un conglomérat  de personnalités connues (anciens ministres et hauts cadres de la Jamahiriya) et des figures inconnues de la société civile. [Source : Jeune afrique].

Composé de 31 membres, le CNT est dirigé par Mustapha Abdul Jalil, qui était  il y deux mois encore, ministre de la Justice du Colonel  Kadhafi. II a été reçu en Italie et en France par le Président Sarkozy le 20 avril. Alors que les Forces de résistance nationale tchadienne qui luttent depuis 20 ans contre la dictature du Général Déby ont toujours été ignorées et méprisées par le gouvernement français, allié inconditionnel du tyran tchadien. De quelle défense de « Droits de l’Homme et de démocratie » le président français parle t-il ? Pourquoi le peuple tchadien est-il exclu de ces valeurs universelles ?  

Les mêmes impérialistes qui vilipendaient le régime du Colonel Kadhafi, déroulent le tapis rouge à cet ancien ministre de la justice qui à condamné à mort les infirmières bulgares  impliquées dans le dossier du sang contaminé.

L’avocat Abdul Hafidh Ghoga est vice-président, tandis qu’un autre transfuge de gouvernement libyen le général Abdul Fatah Younis, chef d’une tribu de la Cyrénaïque et qui était, il y a deux mois, ministre de l’Intérieur, est aujourd’hui le responsable militaire des insurgés.

Les Affaires étrangères reviennent à Ali Aïssaoui, ancien ministre de l’Économie, M.Abdelfettah Younes, ex-ministre de l’Intérieur devient le chef militaire des combattants. D’autres inconnus font partie du CNT parmi lesquels Salwa Boughaghis, ancienne étudiante à la Sorbonne et unique femme et un certain Mustapha Gheriani  porte-parole du mouvement. Selon Jeune Afrique, de retour de Benghazi, plusieurs sources relèvent le manque de charisme des membres du CNT et l’absence d’une figure rassembleuse incarnant la révolution. D’autres sources affirment que parmi les dirigeants, on y trouve les anciens d’Al Quaïda et proches de Ben Laden. Nous y reviendrons en détail dans un paragraphe ultérieur.  A ce sujet voici ce que le quotidien britannique écrit :« Darna,  une ville clef de la zone tenue par les rebelles entre Benghazi à l’Ouest et Tobruk à l’Est. Elle est dirigée par un certain al-Hasidi, un conseiller militaire d’Al Qaeda qui a frayé avec Ousama ben Laden au camp d’entrainement terroriste de Khost en Afghanistan.(…)

A ses côtés, le contrôle de la ville est assuré par Sufian bin Kumu, ni plus ni moins le chauffeur d’Ousama ben Laden, autre terroriste notoire qui a été interné dans la base de Guantánamo Bay pendant 6 ans. De même, parmi les édiles de Darna, on compte Al-Barrani, membre actif du groupement de lutte islamique en Libye, qui a fusionné avec al Qaeda en 2007 ».

 

Abattre le Colonel Kadhafi : une obsession des puissances  impérialistes.


Après la prise du pouvoir par les jeunes Officiers progressistes dirigés par le Colonel Kadhafi le 1er septembre 1969, naquit  la révolution du «Fateh». Le jeune Colonel procéda à la nationalisation des compagnies pétrolières britanniques et étatsuniennes. Cet acte révolutionnaire a suscité une rancœur tenace occidentale qui veut aujourd’hui prendre sa revanche  et reconquérir le paradis pétrolier perdu. Tous les moyens sont mis en œuvre afin d’anéantir le Guide et prendre le contrôle du pays.    

La résolution 1973 du Conseil de sécurité était une aubaine pour les puissances occidentales. La zone d’exclusion aérienne située au nord de la Libye, ressemblerait étrangement au plan mis en place au nord de l’Irak dans le Kurdistan riche en pétrole. Ce plan s’était terminé par l’occupation du pays par les USA et l’assassinat du président Saddam Hussein.  La ligue arabe qui a participé au sommet de 22 pays le 19 mars à paris  avait apporté sa  caution « morale » aux bombardements  de la Libye, un pays arabe membre de cette institution. Au lendemain des bombardements sur Tripoli, le Secrétaire Général Amr Moussa les a dénoncés et a demandé un rapport sur les opérations en Libye : « qui ont provoqué la mort et les blessures de nombreux civils libyens. Ce qui se passe en Libye diffère de l'objectif d'imposition d'une zone d'exclusion aérienne, et ce que nous voulons est la protection des civils et non le bombardement de davantage de civils » [L’Express du 20 mars 2011]. Les avions français ont bombardé au delà de la zone d’exclusion aérienne située sur la côte méditerranéenne. Les villes de Sheba et de Koufra  pro Kadhafi au sud du pays ont été bombardées. [Source :Ria-Novesti] .Une autre violation flagrante de la résolution 1973 par la France.        Ceux qui espèrent que les impérialistes s’arrêteraient en si bon chemin se sont réveillés le lendemain, ahuris. La ligue arabe fut ainsi dupée et trahie. Quant à l’Union africaine dont la Libye est l’un des membres fondateurs le plus influent et la plus généreuse, elle fut superbement ignorée, humiliée et méprisée car elle n’a pas été invitée au sommet de Paris. La France et ses alliés impérialiste traient les problèmes africains en excluant les premiers concernés, les africains et l’Union africaine. Ce fait est gravissime, c’est une humiliation et un mépris jamais connus et qui montre que les puissances occidentales ont déjà placé sous leur tutelle l’Afrique.              

Les peuples africains n’accepteront jamais cette capitulation de certains dirigeants nervis de puissances occidentales et qui préparent en douceur la recolonisation du continent.                                                          

 Les dirigeants africains doivent se ressaisir car l’avenir du continent serait compromis  au vu de cette recolonisation rampante affirmée. Ils doivent procéder à un réexamen profond des relations entre notre continent et les puissances impérialistes du nord et notamment avec la France l’initiatrice de cette croisade anti libyenne.

La duplicité, le cynisme et la cruauté de l’impérialisme sont sans limite. Les pays arabes et africains qui ont soutenu cette croisade contre la Libye déchanteront. Quand ces puissances occidentales auraient atteint leurs objectifs inavoués et inavouables, ils subiraient plus tard la même foudre guerrière quand ils oseraient manifester des velléités de nationalisme, susceptibles d’égratigner les intérêts occidentaux. Il sera alors trop tard pour ces dirigeants. Ils récolteraient le fruit de leur trahison à l’égard des peuples africains. Le célèbre rappeur franco-tchadien Mc Solaar ne chantait-il pas déjà « Qui sème le vent récolte le tempo » ? C’est-à-dire « Qui sème le vent récolte la tempête» ?

Ces derniers jours, face au constat d’échec cuisant du CNT sur le terrain militaire, les agresseurs se prépareraient à l’utilisation des armes à sous-munitions contre Tripoli, en représailles à celles qu’auraient utilisées les troupes libyennes contre Mistrata. [New York Times, Washington Post  du 15 avril 2011, l’Express du 16 avril 2011]                                                                                                                                               Ces accusations sans aucune preuve (absence de photos même truquées) des victimes, confirmeraient le début d’une préparation de l’opinion publique aux prochaines actions criminelles impérialistes, qui seraient ainsi couvertes et justifiées. La recherche des hypothétiques ADM  en Irak par l’Us Army a été un prétexte de guerre avec l’utilisation par les forces d’occupation des armes à sous-munitions et des bombes à uranium appauvri. Des milliers d’irakiens ont été tués et les survivantes en sursis pour cause de contaminations. Les conséquences dangereuses de ces bombes à uranium appauvri sur l’environnement s’étaleraient  des très longues années.                                                                                                                            

Rappelons que la Conférence diplomatique de Dublin du 30 mai 2008 a permis la ratification  de la Convention sur les armes à sous-munitions. Sur la liste des pays  signataires, on note l’absence des ces états  impérialistes qui bombardent aujourd’hui la Libye. Ce sont ces mêmes puissances qui fabriquent les armes à sous-munitions, les détiennent et les commercialisent.

Aujourd’hui, elles cherchent à accuser la Jamahiriya. Il est inacceptable que les mensonges et l’imposture intellectuelle permanents des  impérialistes ne soient transformés en normes de relations internationales   Sans discontinuité depuis la révolution du 1er septembre 1969, les puissances impérialistes continuent leurs agressions contre la Jamahiriya. Une brève rétrospective non exhaustive des actions militaires des impérialistes contre la Jamahiriya et le Colonel Kadhafi, montre que leur rancœur reste  encore tenace. Ils crient vengeance à tout prix.

♦ Le 15 mars en 1986, l’armée étatsunienne a bombardé Tripoli et Benghazi (la ville des insurgés). Le bilan fut lourd : 67 personnes furent tuées parmi lesquelles la fille adoptive du Colonel Kadhafi. Ces actes barbares firent plusieurs dizaines de morts et des centaines de blessés, parmi les victimes, de nombreux enfants et vieillards. Ce terrorisme d’état n’a pas été condamnés par les prétendus défenseurs des droits de l’homme et leurs coupables non pas été traduits en justice. Pourquoi la vie des africains ne vaudrait-elle pas celle des occidentaux ?

Selon le journaliste italien Franco Bechis, la France préparait depuis novembre 2010 le renversement de Kadhafi. Les conspirateurs prendraient Benghazi comme QG de l’insurrection. Tout a commencé le 20 octobre 2010 lorsque M. Nouri Mesmari, chef du protocole du Guide Kadhafi débarqua à Tunis. Le 21 octobre, il arrive en France où son travail   de conspiration avec les services secrets français  commença.  À ce sujet, le journaliste Franco Bechis écrit : « On a vu de façon certaine au début du mois de novembre, entrer à l’Hôtel Concorde Lafayette de Paris, où Mesmari réside, d’étroits collaborateurs du président français. Le 16 novembre, une file de voitures bleues est devant l’hôtel. Dense et longue réunion dans la suite de Mesmari. Deux jours plus tard une dense et étrange délégation française part pour Benghazi. Avec des fonctionnaires du ministère de l’Agriculture, des dirigeants de France Export Céréales et de France Agrimer, des managers de Soufflet, de Louis Dreyfus, de Glencore, de Cani Céréales, Cargill et Conagra.        Expédition commerciale, sur le papier, pour essayer d’obtenir à Benghazi justement de riches commandes libyennes. Mais se trouvent aussi dans le groupe des militaires français, déguisés en hommes d’affaire » [Source : Voltaire du 24 mars 2011].

L’argument « humanitaire » invoqué par le président Sarkozy pour bombarder la Libye n’est qu’un tissu de mensonges grossiers afin de justifier aux yeux de l’opinion publique française cet acte de guerre qui a coûté la vie à des centaines de civils selon les autorités de Tripoli. Des interventions « humanitaires » pour sauver les vies humaines, se sont transformées au contraire  en une machine  qui sème la mort et la désolation en terres africaines jamahiriyennes. L’Union africaine se doit de saisir la CPI pour ces crimes contre l’humanité  commis par le président français. Et  pourquoi  l’Afrique devrait accepter que seuls ses dirigeants accusés et désignés par les impérialistes occidentaux  doivent être jugés par  la CPI?  Et pourtant, les  dirigeants occidentaux qui ont commis d’innombrables crimes contre l’humanité en Afrique et sur d’autres continents sont nombreux. Ils doivent aussi répondre de leurs actes. Ce sont  aussi des citoyens du monde !

♦ Dans cette campagne guerrière contre le Colonel Kadhafi, la plupart des medias occidentaux ont battu campagne en faveur des bombardements. Selon Le Figaro du 23 mars 2011, deux tiers des Français (66%) se disent favorables à l'intervention de la coalition internationale en Libye, contre 34% qui la désapprouvent, selon un sondage Ifop paru dans France-Soir. Les morts africains ne susciteraient-ils pas de compassion en France ?

Dans son éditorial du Le 23 février 2011, le Journal Wall Street écrit : « Les Usa et l’Europe devraient aider les Libyens à renverser le régime de Kadhafi ».Sans aucune compassion pour les victimes des bombardements impérialistes sur Tripoli, ces médias taisent ces crimes. Pour eux, il y a des « bons libyens, les insurgés » à préserver et les « mauvais», ceux qui vivent dans les zones contrôlées par le gouvernement légitime du Colonel Kadhafi et qu’il faudrait exterminer.  C’est suivant cette logique anti Kadhafi que ceux qui font l’apologie de ce dernier pour son anti impérialisme et sa grande contribution à l’édification de l’Union Africaine, sont considérés comme des « fous » au même titre que lui, qualifié depuis des décennies de « fou de Syrte ».                       

♦ Cette croisade impérialiste à but « humanitaire » est donc sélective suivant les affinités ou le degré de soumission aux puissances occidentales. En effet, à la tragédie des palestiniens, exécutée par Israël dans la bande de Gaza. N’a jamais incité les puissances occidentales à instaurer une zone d’exclusion aérienne sur Gaza contre les bombardements de  l’aviation israélienne.  Les régimes réactionnaires membres de la Ligue arabe sont opposés aux triomphes des révoltes populaires en Tunisie et en Egypte qui ont coûté respectivement la vie à 35 et 300 personnes tuées selon l’Onu par la police. Afin d’éviter une telle contamination « démocratique », cette institution a soutenu l’envoi des troupes saoudiennes matées dans le sang les insurgés  dans le sultanat de Bahreïn.                                                                          

Le président Sarkozy et ses alliés qui  s’autoproclament « défenseurs » de la démocratie et protecteurs des populations civiles sont devenus aveugles face aux répressions sanglantes dans ces trois états. Là-bas il n’est pas question d’envoyer les avions bombardé les présidents Ben Ali, Moubarak et l’Emir Cheikh Hammad El Khalifa pour sauver les populations des tyrans. En revanche en  Libye, comme nous l’avons évoqué plus haut, l’insurrection de Benghazi du 15 février 2011 serait la « bonne » car elle est  initiée par la France d’une part et d’autre part elle doit évincer la bête noire des occidentaux, le Colonel Kadhafi. L’insurrection de Benghazi  a mobilisé 22 pays et le Conseil de sécurité afin de justifier les frappes aériennes afin de « sauver les populations civiles » des massacres de l’armée du Guide. Un aspect curieux de cette propagande, c’est que les impérialistes, toujours prompts à exhiber les photos  truquées n’ont à ce jour rien montré. Le nombre des victimes varient d’une dizaine à plusieurs milliers. Ce genre de manipulations médiatiques et de désinformations des impérialistes, nous ont été déjà servies en 1989 en Roumanie. En effet, les médias avançaient les chiffres de 4 630 ou 4932 morts découverts dans le célèbre charnier de Timisoara. Ces personnes seraient tuées par la Securitate, la police politique du président Ceausescu. On apprendra le mois suivant que ce charnier comptait de morts non liés à la répression qui totaliserait 73 morts. Afin d’agrémenter cette macabre mise en scène, on exhibe même un échantillon de 19 cadavres sortis d’une morgue afin d’exacerber la compassion et la colère du public contre le président Ceausescu. Le complot impérialiste se termine par une exécution expéditive du couple présidentiel.                                                                      

Un autre média mensonge impérialiste est celui  sur l’Irak de Saddam Hussein qui détiendrait et fabriquerait  les armes de destruction massive (ADM). En effet,  en 2003 le secrétaire d’Etat américain, le général Colin Powell agitait un vulgaire tube à essai sensé contenir un échantillon d’une arme chimique redoutable et présentait des fausses cartes d’installations militaires qui fabriqueraient les armes nucléaire en Irak. Ce scenario a permis de justifier l’occupation, la destruction de l’Irak et l’assassinat du président Saddam Hussein par l’armée étatsunienne. À ce jour, 8 ans plus tard, la plus puissante armée du monde n’a trouvé aucune trace des ADM en terre occupée !                         

Les  tyrans du monde, alliés des puissances impérialistes occidentales sont garantis tous risques et jouissent d’une impunité à tuer les populations civiles. C’est notamment le cas au Tchad et dans les autres pays du pré carré français d’Afrique. En revanche, les dirigeants insoumis, nationalistes, patriotes, révolutionnaires, anti impérialistes à l’instar de Mouammar Kadhafi, Laurent Gbagbo, Robert Mugabé, Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Marien Ngouabi, Sékou Touré, Hugo Chaves, Evo Moralès, Ahmedinajat, Fidel Castro, Kim jung Il,...sont diabolisés, vilipendés, pourchassés voire parfois arrêtés et assassinés.                                             L’argument d’ingérence humanitaire vole en éclat car ces interventions ne visent qu’à protéger les seuls intérêts des multinationales capitalistes, d’écarter militairement les dirigeants insoumis et d’introniser leurs valets antinationaux.

En Libye, nous sommes en face d’un paradoxe historique. En effet, la révolution française de 1789 a aboli la monarchie. Elle  a posé les fondements de la démocratie  pour laquelle sous prétexte de la « défendre contre la tyrannie de Kadhafi », on bombarde aujourd’hui la Jamahiriya. Cependant, ce qui serait révoltant pour tout démocrate, c’est de constater que les insurgés de Benghazi brandissent l’ancien drapeau de la monarchie obscure du roi Idriss, inféodée aux impérialistes britanniques et étatsuniens. Le peuple libyen qui vivait dans la servitude monarchique et coloniale  dans la misère absolue, malgré les ressources pétrolières, fut enfin libéré grâce à la révolution d’El Fateh du 1er septembre 1969, dirigée par le Colonel Kadhafi. Depuis lors, l’éducation, la santé, le logement  sont garantis par le pouvoir des masses à chaque citoyen. Le peuple libyen est maître de son destin, maître de ses ressources pétrolières nationalisées et enfin il est souverain. Les nostalgiques de la monarchie voudraient  la restaurer en Libye. La France républicaine a un président M. Sarkozy qui soutient les monarchistes libyens de Benghazi. Cet acte est une négation du progrès démocratique et un blasphème à la mémoire des grands hommes Robespierre, Saint just, Camille Desmoulins, Abbé Grégoire, Danton, Mirabeau, Marat, Babeuf , Hébert… qui se sont sacrifiés pour que 220 années plus tard leur idéal démocratique  continue d’exister et de rayonner dans le monde et auquel aspire les peuples.


 
à suivre

 


 

 


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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 04:40

http://sarkopitheque.files.wordpress.com/2008/09/afrique.jpg

 

 

 

Côte d'Ivoire :

 

Les liens à lire pour comprendre ce qui s'y passe réellement,

 

suivi des guerres coloniales de la France, ingérence en Afrique

 


 

 

Côte d'Ivoire : Les massacres d'Ouattara et de la France...

 

La france en Afrique de la mission civilisatrice à la guerre des civilisations

 

Négationnisme, révisionnisme ? La France nie ses responsabilités, ses choix

 

L'ex-ministre de l'Intérieur de Gbagbo est mort - éliminé ???

 

Côte d’Ivoire : Ces documents qui accablent la France - Françafrique

 

Côte d’Ivoire : Ouattara et le nettoyage ethnique qui commence

 

L'Iran en Afrique

 

Antisémitisme des rebelles libyens et des soutiens d'Ouattara ? (Juif.org)

 

Gbagbo arrêté, répression sanglante contre ses partisans (Atlas alternatif)

 

Comment l'Occident humilie un Chef d'Etat qui ne lui plaît pas (Côte d'Ivoire)

 

 

 

 

et aussi :

 

 Les tortures infligées par les "bons" Américains à ceux qui dévoilent leurs atrocités


 

 

 

 


La colonisation française se poursuit…La colonisation française se poursuit…

La France de Sarkozy poursuit sa colonisation de l’Afrique et du monde arabo-musulman…


Le retour de l’Empire colonial français semble être une des ambitions de Sarkozy, croyant sans doute, améliorer sa cote dans les sondages, voire laisser une trace dans l’Histoire ! Ainsi, malgré tout ce que l’on veut bien nous raconter, c’est bien l’armée française qui a participé, directement ou indirectement, à l’arrestation du président Laurent Gbagbo et de sa famille, dans son palais présidentiel à Abidjan. Laurent Gbagbo a longtemps été un protégé de Paris, dans le cadre bien connu que l’on appelle la Françafrique. Il aura du cesser de plaire ou de se soumettre à Paris et on a alors voulu nous faire croire que le véritable vainqueur de l’élection présidentielle en Côte-d’Ivoire était Alassane Ouattara, l’homme du FMI, soutenu par Obama et par la France.

Ne soyons pas naïfs ! Dans quel pays de la Françafrique, les élections se déroulent-elles normalement, sans trucage, avec l’Ambassadeur de l’ancienne puissance coloniale dans les coulisses, pour veiller à ce que « l’élu » continue à bien servir les intérêts français ? Nous pourrions citer l’exemple du Gabon où le fils Bongo a succédé à son père dans le cadre d’élections pour le moins contestables. Mais, Bongo servant fidèlement les intérêts français, il n’y a pas eu de campagne orchestrée contre lui et encore moins d’intervention militaire avec ou sans mandat onusien.

Nous n’allons pas nous étendre sur les causes de la disgrâce de Gbagbo. Peut-être a-t-il eu envie de se rapprocher de la Chine dont la présence en Afrique se heurte de plus en plus aux intérêts français. Cette Chine qui n’a jamais colonisé un pays africain, bénéficie d’un à priori souvent favorable auprès de nombreux Africains. Les vraies causes seront connues ultérieurement. En attendant, il y a les faits. L’armée de l’ancienne puissance coloniale est intervenue militairement pour chasser un dirigeant africain et le remplacer par un autre, ayant le soutien de Paris et de Washington. Ce n’est pas la première fois (voir notre précédent article consacré aux interventions militaires françaises en Françafrique), mais cette fois, on a l’impression qu’un nouveau pas a été franchi.

Tout au long de cette affaire, on a pu sentir dans la classe politique française, un climat ouvertement colonialiste. Droite et Gauche ont retrouvé la même unanimité d’autrefois quand « l’ordre colonial » se maintenait avec la canonnière. Cette unanimité de la Droite et de la Gauche dans le soutien des récentes agressions contre l’Afghanistan, la Libye et la Côte d’Ivoire signifie un resserrement des rangs occidentaux (y compris en France) autour de ce qui semble être la nouvelle doctrine : une reconquête directe des zones utiles de l’Afrique et du monde arabo-musulman, c'est-à-dire les régions renfermant des matières premières. A ces zones, il faut ajouter les voies d’approvisionnement nécessaires pour les Etats-Unis et pour l’Occident. Cette stratégie suppose des dirigeants locaux totalement soumis et n’étant jamais tentés de changer de « patrons » ou de clients (comme il semble que ce fut le cas de Gbagbo avec la Chine). Le sort de ce dernier est aussi un avertissement à tous les autres dirigeants africains… Elle implique aussi un remodelage du continent ; les nouvelles frontières, les vraies, seront celles dessinées par les multinationales, avec milices locales et sociétés privées de mercenaires pour sécuriser l’extraction et l’acheminement des matières premières. Le reste du continent, vide de richesses intéressant l’Occident sera voué à un sort comparable à celui de la Somalie, déchirée par les factions.

Obama, embourbé en Afghanistan et en Irak, a laissé le premier rôle, dans certaines limites, à Sarkozy. C’est à la fois le flatter et lui tendre un piège. Le flatter parce que les spécialistes de la CIA qui l’ont façonné, connaissent bien le personnage travaillé par ce désir de revanche sociale qui taraude toujours les parvenus. Mais, c’est aussi lui tendre un piège : éliminer le peu de sympathie que garde la France en Afrique pour contribuer à la chasser et ensuite, si nécessaire, s’entendre avec les Chinois. Après tout, entre puissants, on finit toujours par s’entendre aux dépens des serviteurs !

Pour les peuples africains et arabes, le message doit être clair. La guerre déclarée par l’USraël et par l’Occident pour le pillage de leurs richesses va s’accentuer. Cette guerre, malgré ci et là quelque mandat onusien, sera, de plus en plus, une guerre de reconquête directe de l’Occident par milices et forces d’intervention interposées, avec son cortège de réfugiés et de populations déplacées dans des états voués à la partition et à l’émiettement. Les peuples arabes et africains savaient déjà à quoi s’en tenir en ce qui concerne les Etats-Unis, une puissance impérialiste et agressive aux mains d’un lobby sioniste et d’un complexe militaro-financier que l’aventurier politique Obama a tenté, en vain, de rendre plus présentable. La France, pour des raisons historiques et affectives diverses, gardait encore une image relativement meilleure. Là aussi, Sarkozy a bradé le peu qui nous restait, pour servir les intérêts du complexe financier mondialiste qui, comme c’est curieux, ne comprend en son sein que des sionistes. Une coïncidence sans doute !


Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
 

 

http://www.partiantisioniste.com/communications/la-france-de-sarkozy-poursuit-sa-colonisation-de-l-afrique-et-du-monde-arabo-musulman-0682.html

 

 

 


France : Un demi-siècle d’ingérence militaire en Afrique…France : Un demi-siècle d’ingérence militaire en Afrique…

France : Un demi-siècle d’ingérence militaire en Afrique…


La France de Sarkozy a trouvé un nouveau stratagème : celui de signer une vingtaine d’accords de défense et de coopération avec ses anciennes colonies africaines, légitimant ainsi toute intervention militaire de sa part, sous couvert de venir en aide à ses ressortissants. Bref, il s’agit ici d’un post-colonialisme bien adapté aux circonstances régionales internationales de notre époque !

En l’espace d’un demi-siècle, l’armée française est intervenue près de quarante fois sur le sol africain. Ces opérations ont été des coups de force, devenus des symboles d’une certaine France-Afrique en kaki. Pourtant, le président Sarkozy a dit vouloir tourner la page en déclarant que « les temps ont changé et que la France n'a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique ». Seulement voilà, l’histoire contemporaine de la France en Afrique en témoigne autrement. Ainsi, un simple coup d’œil sur les interventions militaires françaises dans le continent africain révèle que leur principal objectif est de décider qui doit rester au pouvoir et qui doit partir pour préserver leurs intérêts face à la concurrence des pays asiatiques ou russes.

Quelques exemples : l’opération Tacaud au Tchad avait pour but de contrer l'avancée du Frolinat (Front national de libération du Tchad) de Goukouni Oueddei (Weddeye). L’opération Barracuda en Centrafrique a destitué le président Bokassa pour le remplacer par David Dacko et l’opération Manta au Tchad a mobilisé 4 000 soldats français pour soutenir le président Hissène Habré face aux rebelles de Goukouni Oueddei !


Principales interventions militaires françaises en Afrique :


‣ 1961 : Opération Bouledogue (transformée en opération «Charrue longue») : pour le maintien de la base militaire navale de Bizerte en Tunisie.

‣ 1964 : Rétablissement du président Léon M'ba dans ses fonctions après le putsch d’une partie de l’armée au Gabon.

‣ 1968-1972 : Opérations Limousin et Bison contre la rébellion du Tibesti au Tchad : L’armée française enregistre des pertes importantes : 39 tués dans les rangs français durant l’opération «Limousin» ainsi qu’une centaine de blessés.

‣ 1978 : Opération Bonite : soutien au maréchal Mobutu contre la rébellion du Shaba (Zaïre).
 
‣ 1978-1980 : Opération Tacaud (voir carte) au Tchad : contre l'avancée du Frolinat (Front national de libération du Tchad) de Goukouni Oueddei (Weddeye).
 
‣ 1979-1981 : Opération Barracuda en Centrafrique : destitue le président Bokassa et replace David Dacko au pouvoir.
 
‣ 1983 : Opération Manta au Tchad : 4 000 soldats français mobilisés en soutien au président Hissène Habré face aux rebelles de Goukouni Oueddei (Weddeye).
 
‣ 1986 : 150 parachutistes français débarquent en renfort au Togo suite à une tentative de coup d'État contre le président Gnassingbé Eyadéma.

‣ 1989 : Opération Oside aux Comores : après l’assassinat du président Ahmed Abdallah et la prise de contrôle du pays par les mercenaires de Bob Denard.
 
‣ 1990-1993 : Mission Noroit au Rwanda : pour protéger le régime du président Juvénal Habyarimana contre une attaque des rebelles du Front patriotique rwandais.

‣ 1992-1993 :
Opération Oryx en Somalie (en mission avec l'ALAT, témoignage de Jean-Luc Brissau, pilote d'hélicoptère) : l'opération sera placée ensuite sous le commandement américain de la mission Restore Hope.
 
‣ 1993 : Opération Chimère et Volcan : formation de l’armée rwandaise.
 
‣ Juin 1994 : Opération Turquoise : l’armée française face au génocide rwandais. Enquête, contre-enquête, plaintes contre l’armée française... Seize ans après le génocide rwandais, le rôle de l’armée française au Rwanda est toujours un sujet de controverse. D’une part, parce qu’avant le génocide et en vertu des accords de coopération militaire signés avec le Rwanda, la France avait formé, entraîné et équipé une partie de l’armée rwandaise qui se retrouvera au printemps 1994 impliquée dans les massacres de Tutsis et de Hutus modérés et d’autre part, parce que l’intervention française, à la demande de l’ONU, n’a débuté que le 22 Juin 1994, soit deux mois et demi après le début des massacres à grande échelle.
 
‣ 1995 : Opération Azalée aux Comores : Bob Denard et ses mercenaires ont renversé le président Saïd Mohamed Djohar. L'armée française neutralise Bob Denard, le ramène en France où il est emprisonné.
 
‣ 1996-2007 : Opération Aramis au Cameroun : soutien de l’armée camerounaise en lutte contre le Nigeria pour le contrôle de la presqu’ile pétrolière de Bakassi.
 
‣ 2002 : Début de l'opération Licorne : force de maintien de la paix, en Côte d’Ivoire suite à une rébellion qui menace le pouvoir du président Laurent Gbagbo. Cette intervention précède les accords de Marcoussis entre les forces politiques ivoiriennes, en janvier 2003.
 
‣ 2003 : Opération européenne Artemis dans l’est de la RDC.
 
‣ 2004 : Destruction des aéronefs de l’armée ivoirienne après le bombardement de Bouaké dans lequel 9 soldats de la force Licorne vont trouver la mort et 35 autres seront blessés, évacuation des ressortissants français. Les soldats tirent sur la foule lors de manifestations anti-françaises. L'opération «Licorne» est également entachée par l'affaire Firmin Mahé.
 
‣ 2006 : Soutien à l’armée tchadienne face aux rebelles (dispositif Épervier) : l’aviation française effectue un tir de semonce devant une colonne rebelle à 250 km de Ndjamena.
 
‣ 2008 : Protection de l’aéroport de Ndjamena et évacuation des ressortissants français du Tchad, échange de tirs entre l’armée française et les rebelles près de l’aéroport.
 
‣ 2008 : Soutien logistique à l’armée djiboutienne à la frontière érythréenne.
 
‣ 2011 : L'année de l'ingérence française en Afrique où, en Libye et en Côte d'Ivoire, la France tente d'imposer ses règles dans le jeu des grandes puissances occidentales !


http://www.partiantisioniste.com/actualites/france-un-demi-siecle-d-ingerence-militaire-en-afrique-0679.html

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 14:52

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samedi 9 avril 2011

 

Pourquoi la France méne une guerre colonialiste en Côte d’Ivoire 

 


Comme en Libye où les forces occidentales détruisent l’armement libyen pour permettre aux rebelles d’avancer, l’ONUCI et la force française Licorne aident énormément les rebelles ivoiriens. Depuis lundi soir, ces deux forces étrangères bombardent les positions des FDS à l’aide des hélicos MI-24, créant ainsi un boulevard aux rebelles qui n’éprouvent aucune difficulté à prendre pied dans les villes. A Daloa et Bondoukou particulièrement, il a été donné de voir que des Mi-24, devant la résistance affichée des FDS, ont pris sur eux de bombarder les positions des FDS.

Ce sont ces bombardements qui ont obligé les FDS à décrocher et à laisser les rebelles faire leur rodéo. A Daloa, au cours de la journée d’hier, selon les habitants, les rebelles ont choisi comme base, le camp de l’ONUCI et ils circulent dans les véhicules appartenant aux sociétés Marlboro et la CIE. Ils paradent aussi dans les véhicules de type 4X4 de l’ONUCI et font leur ratissage avec les chars onusiens.
Les FDS ne baissent pour autant pas les bras. Elles se réorganisent pour stopper la progression de la rébellion et ensuite lancer la grande offensive de nettoyage des écuries. On notera bien que les choses se sont accélérées en 24h parce que la France, l’Union européenne et les grands chocolatiers ne veulent pas avoir à payer au gouvernement ivoirien, le droit unique de sortie (DUS), taxe prélevée sur la sortie du cacao des ports ivoiriens.

La date du 31 mars étant fixée comme date butoir par le gouvernement pour que le cacao stocké dans les entrepôts soit exporté, il fallait engager une grande offensive pour prendre à la fois les régions productrices de cacao et le port de San Pédro par lequel passe ce cacao pour son exportation. La France et l’UE verraient très mal que le cacao soit à nouveau vendu et les taxes payées au gouvernement Gbagbo alors qu’elles n’ont pas encore levé leur embargo sur les ports d’Abidjan et de San Pédro.

Par cette attaque massive et cette grosse aide apportée aux rebelles, la France et ses amies répondent à la préoccupation de la firme hong-kongaise Noble Group qui disait, le 21 mars dernier, que si d’ici le 31 mars Gbagbo a toujours la réalité du pouvoir, elle lui paierait le DUS afin d’écouler son cacao en stock. On savait bien que c’était une pression que cette firme mettait sur la coalition franco-rebelle pour dégager Gbagbo et permettre aux traders d’être libérés. L’armée qui a bien compris cette mise en garde, se réorganise depuis quelques jours pour faire échec à cette stratégie morbide. Que donc ceux qui dansent depuis hier parce qu’ils croient que les carottes sont cuites pour les manger n’aillent pas trop vite en besogne. La terre tourne autour du soleil.

La France est accusée par le camp Gbagbo et une majorité de la population ivoirienne,d’utiliser les armes pour faciliter l’installation d’Alassane Ouattara au pouvoir. Une implication sanctionnée par des représailles. Vendredi soir, la résidence de l’ambassadeur de France à Abidjan, située près de celle du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, a été la cible de tirs d’armes lourdes des forces pro-Gbagbo. C’est la deuxième fois en moins de 48 heures qu’elle fait l’objet d’une attaque, alors que l’ancienne puissance coloniale est la cible de nombreuses critiques du camp Gbagbo.

« La France mène une guerre d’agression en Côte d’Ivoire », a ainsi avancé cet après-midi Jacques Vergès, l’avocat de Laurent Gbagbo, célèbre pour ses combats anticolonialistes. Il fait ici référence aux frappes aériennes menées lundi soir puis mercredi par des hélicoptères de l’ONUCI et de la force Licorne. « Nous accusons Sarkozy d’être le principal organisateur des troubles en Côte d’Ivoire, c’est lui qui est à la manœuvre empêchant toute tentative de dialogue », a affirmé Alain Toussaint.

« On a jamais demandé à Pétain de crier « Vive De Gaulle » alors pourquoi demander à Gbagbo de reconnaître qu’il n’est pas président ? », a comparé Jacques Vergès avant de conclure : « L’opinion française à une lourde responsabilité à tenir puisque l’implication militaire est faite en son nom ».


Guylain Gustave Moké
Analyste politique/Expert aux affaires africaines
Journaliste/Wordpress Editor

 

http://alainindependant.canalblog.com/archives/2011/04/09/20855857.html

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 01:55

http://www.rue89.com/mon-oeil/2008/10/13/largent-dette-video-star-du-net-a-une-sale-petite-odeur?page=7#comment-511251

http://farm2.static.flickr.com/1280/1252641808_8cb370643a_o.jpg

 

Libye, Côte d'Ivoire...

les guerres coloniales de l'Occident 

par eva R-sistons

 

 

 

 

Actualité terrible, reflet du cynisme de l'Oligarchie militaro-financière anglo-saxonne qui ose se proclamer "Communauté internationale", en gommant tout ce qui ne lui ressemble pas ou ne lui est pas soumis.

 

En Côte d'Ivoire, Ouattara la marionnette de l'Occident et du FMI de Strauss-Kahn, a lancé l'opération de conquête de tout le pays, aux dépens de l'honnêteté électorale (fraudes multiples, avec l'aide des Français, des Américains - et des Israéliens, mais eux manoeuvrent toujours en coulisses) et au détriment de la moitié des citoyens qui a voté contre lui.  Résultat : Des exactions innombrables, tues par les Médias sauf rares exceptions (comme France24, par la bouche du Représentant des Droits de l'Homme à l'ONU). Et une guerre civile, de la moitié du pays contre l'autre. Bravo l'Occident anglo-saxon ! Partout où il intervient, il n'y a que ruines, divisions, scissions, guerres civiles, souffrances, désespoir, mort... Pauvres peuples floués, croyant avoir affaire à toute la Communauté internationale (alors qu'il ne s'agit que des Euro-atlantistes) et à une guerre juste, pour le Droit, alors qu'il s'agit d'une guerre impériale, coloniale (colonialisme français pas mort, en particulier), croyant aussi avoir affaire à une guerre morale, enfin, alors qu'en fait l'Occident place ses pions (comme Ouattara l'homme du .. FMI !) pour piller en toute impunité un continent, le saigner et saigner ses habitants au profit des multinationales anglo-saxonnes, européennes, israéliennes. On a un aperçu de cette politique avec Areva au Niger, où terres, populations et animaux sont contaminés par l'extraction de l'uranium pour le seul profit des magnats du nucléaire.

 

http://mai68.org/spip/spip.php?article2494

 

Et afin de mieux pénétrer le continent africain, l'Occident, via l'OTAN ou ses mercenaires, arme les insurgés libyens, conditionnés par la propagande des agents de l'Empire et par les réseaux sociaux squattés par la CIA. Et en Libye, les Médias nous font avaler tous les mensonges habituels. En particulier sur le nombre de tués ou d'insurgés, sur leurs motivations, sur les objectifs poursuivis (soi-disant humanitaires et en réalité de contrôle, à travers des gouvernements fantoches, de terres riches en pétrole) ou encore sur les méthodes employées :

 

" Pour provoquer ou tenter de provoquer un changement dans ces pays (Libye et Syrie), ils ont dû procéder autrement. C’est-à-dire en présentant comme "manifestations pacifiques" des attaques ultra-violentes de divers lieux stratégiques. Attaques militairement armées pour forcer le "régime" ennemi à entrer dans un cycle violent de répression-mobilisation avec morts à l’appui afin de pouvoir "démontrer" sa prétendue ignominie vis-à-vis de "manifestations" présentées comme étant soit-disant "pacifiques" alors qu’elles étaient ultra-violentes. Cette technique est expliquée ici plus en détail : http://mai68.org/spip/spip.php?article2532. On attend toujours les preuves des prétendus 6000 morts en Libye dont on nous a tant parlé il y a plusieurs semaines. Cela ressemble à une propagande mensongère dans le plus pur style Timisoara ! Il n’y a pas eu de soulèvement populaire pour le départ de Mouammar Kadhafi, contrairement à ce qu’on nous dit. Les agents de l’impérialisme ont eu beau (comme en Syrie) manipuler pendant des semaines Facebook et Twitter, qui tous les deux appartiennent à la CIA, ils n’ont jamais réussi à provoquer un raz-de-marée humain de contestation comme en Tunisie ou en Égypte (où ce raz-de-marée était d’ailleurs spontané). Il n’y avait quasiment personne à ces faux rendez-vous de manifs en Syrie ou en Libye postés sur Facebook et Twitter par la CIA. On nous l’a avoué au tout début, en nous prétendant que s’il n’y avait personne, c’était parce que ces "régimes" étaient extrêmement "policiers" (contrairement à la Tunisie et à l’Égypte, peut-être ? Ils se foutent de nous !). Il faut bien sûr savoir aussi comment l’impérialisme s’y prend pour envahir un pays en prétendant le sauver : http://mai68.org/spip/spip.php?article2362. Dans le spectacle, quand on fait la guerre à un pays, comme en ce moment à la Libye, il faut que cela apparaisse comme étant une opération humanitaire. Et là, ils osent nous dire qu’ils vont utiliser l’armée pour faire de l’humanitaire sur le sol Libyen ? Ils se moquent de nous ! Voici un exemple d’opération militaire camouflée en opération humanitaire :

http://mai68.org/spip/spip.php?article2364. C’est ça qu’ils veulent rééditer en Libye, mais avec en plus des mercenaires, des agents spéciaux, des militaires, des instructeurs, etc. pour aider et diriger la prétendue "insurrection" soit-disant "libyenne".   (Libye : Comment on camoufle une opération militaire en humanitaire) "


 

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/5/4/0/9782847343045.jpg. http://www.clg-defferre.ac-aix-marseille.fr/spip/IMG/jpg/1248769859_dessous_des_cartes.jpg

http://livre.fnac.com/a1806668/Jean-Christophe-Victor-Le-dessous-des-cartes

http://www.clg-defferre.ac-aix-marseille.fr/spip/IMG/jpg/1248769859_dessous_des_cartes.jpg

 

 

Pour la petite histoire, ou pour la grande, je partage avec vous ce que j'ai appris  sur le Dessous des Cartes (Arte fin septembre 2005, on y parle de la famine, de l'arme alimentaire..) que je viens de revoir :

 

"La famine est une arme politique, un instrument pour affaiblir ou éliminer une minorité qui gêne, ou pour capter l'aide humanitaire" : Une technique éprouvée du cynique Occident anglo-saxon pour se débarrasser des indésirables, ou des habitants en surnombre comme avec le Sida en Afrique... Indésirables noirs ou homosexuels ! Quelles associations anti-racistes s'en plaignent ? 

 

Passons. Voici où je voulais en venir : Dans ses émissions, J.C. Victor nous montre des cartes.  Et les explique (fort intelligemment d'ailleurs). Or là, il nous montre les zones touchées par la famine, celles où les habitants sont sous-alimentés, puis les régions où l'on mange à sa faim, enfin les pays privilégiés. Tenez-vous bien ! Un seul pays, sur le continent africain, est en foncé, comme aux Etats-Unis, au Canada, ou dans certains régions d'Europe: La Libye. Oui, vous avez bien lu. La Libye de Kadhafi le vilain colonel qui massacre ses habitants (voir plus haut) et fait leur malheur - soi-disant !

 

Souvenez-vous : Alors que tous les Médias, tous les blogs, dans une unanimité parfaite, se jetaient sur le Colonel libyen pour le dénoncer, j'annonçais un post "différent" (que je n'ai toujours pas eu le temps d'écrire, car impliquant la lecture de nombreux documents) parce que, justement, en préparant mon prochain déménagement, en triant mes documents pour en jeter une partie, j'étais tombée sur un "Dossier et Documents" du journal Le Monde détaillant tout ce que fait l'affreux Kadhafi pour son peuple. En jetant un oeil, j'ai alors compris que cet homme n'était pas le monstre que l'on disait, qu'il prenait soin de sa population, et puis que le niveau de vie des Libyens était le plus élevé du continent, qu'il y était pour quelque chose, assurant à tous éducation, soins, etc, et puis qu'il s'agissait d'un Etat moderne, laïc si je me souviens bien.  Seulement voilà, le "tortionnaire" (selon les médias aux ordres de l'Occident anglo-saxon) des Libyens ne se prosternait pas devant les Américains, il avait nationalisé, comme Chavez, les ressources du pays pour en faire profiter les habitants plutôt que les multinationales occidentales, et il s'était fait le chantre du pan-Arabisme et de la pan-Afrique. De quoi se mettre à dos les irréprochables "démocrates" anglo-saxons  ! Et de leur donner des ailes pour l'abattre le moment venu en payant des provocateurs et en le présentant comme le bourreau de son peuple qu'il avait pourtant jusque là tant promu.

 

La suite, on la connaît : L'ombrageux Colonel fustige le complot d'Al Quaïda et de l'Etranger, il refuse de lâcher le peuple dont il a pris soin jusque là en toute indépendance, il rentre dans le cycle de violences provoqué par l'Occident, et il réprime... Pauvres Libyens conditionnés comme les habitants de Côte d'Ivoire ! S'ils savaient, tous, ce qui les attend quand l'affreux Gbagbo et le sanguinaire Kadhafi seront destitués, ou éliminés par l'Armée du Bien, de la Démocratie, des Droits des peuples... La Nouvelle Gouvernance Mondiale aux couleurs du FMI !  Tiens, Bush toujours vivant ? Cette fois, il ne s'agit plus de la lutte de Dieu contre le Mal, mais de la démocratie et de la protection des peuples. Voire !  Les objectifs officiels ont changé, les buts restent les mêmes: Coloniaux, prédateurs, impériaux...


 

        http://www.forsane-alizza.com/toute-lactualite/consternation-usa-suite-aux-revelation-wikileaks-3339

 

Car derrière toutes ces parodies d'interventions humanitaires ou pour rétablir, soi-disant, le Droit, se cache une grande "croisade" (le terme est à la mode) anglo-saxonne, israélienne et française, en particulier via l'OTAN (dont les buts ont changé, désormais, non plus de défense mais de conquête)  pour prendre pied, via bases militaires ou dirigeants aux ordres, sur un continent riche en ressources, qu'il faut arracher d'abord aux autochtones, ensuite aux non Alignés sur l'Empire (surtout chinois) qui s'implantent, non en bombardant, eux, mais en échange du développement des régions qu'ils pourront exploiter.  Et qu'on n'aille pas m'accuser d'être une fasciste, comme certains tenants de la Pensée unique bien-pensante le font parce que je prends la défense des Iraniens, des Russes ou des Chinois. Ou bien ils n'ont jamais attaqué personne, eux, ou bien ils participent au développement du pays en finançant écoles, soins, routes etc,  en échange du droit de co-exploiter les ressources. J'assume : Je préfère le "colonialisme", s'il doit y en avoir un, qui respecte les habitants, à l'implantation de la "démocratie" par les bombes (d'ailleurs parfois à l'uranium), l'oppression, l'extermination.  C'est dit, une fois pour toutes. Je suis une humaniste et une femme de paix. Et tant pis pour les esprits chagrins et pour la Gôche Nouvelobs qui s'érigent en ardents défenseurs des droits de l'homme... à géométrie variable !

 

Pour conclure, je dirais que derrière les médiamensonges et derrière la propagande de guerre, se dresse une nouvelle campagne de promotion d'un Nouvel Ordre Mondial anglo-saxon qui n'est pas le nôtre, parce qu'il sacrifie les peuples aux appétits fous de quelques-uns.

 

En prenant pied au Maghreb tunisien ou en Afrique noire, en Libye comme en Côte d'Ivoire - ou au Moyen Orient, en Syrie, via les mêmes techniques de destabilisation artificielle des pays-, les architectes anglo-saxons du Nouvel Ordre Mondial, et leurs alliés européens ou israéliens,  cherchent à contrôler les ressources vitales du monde (pour mieux les piller à leur profit) et à s'assurer du plein contrôle des populations pour mieux les asservir, cela en piétinant, justement, la démocratie, les droits des peuples, la paix, et l'humain. Un monstrueux tour de force camouflé en opérations de protection des peuples !

 

Une fois de plus, amis Lecteurs, je vous demande de relayer l'information.

 

La vraie, pas celle qui aliène...

 

Eva R-sistons aux mensonges des Médias

 

http://r-sistons.over-blog.com

 

Au fait, que deviennent les révolutions arabes, egyptienne et tunisienne ? Peu à peu détournées par l'Occident anglo-saxon, à son profit ? Une indication saisie sur France24: Les insurgés recommencent à bouger, ne voyant pas vraiment le fruit de leurs luttes... et pour cause !  

 

TAGS: Révolutions arabes, Nouvel Ordre Mondial, Anglo-Saxons, Egypte, Tunisie, Syrie, Libye, Côte-d'Ivoire, Kadhafi, Gbagbo, Ouattara, FMI, Dessous des Cartes, J.L. Victor, Pan-Arabisme, Pan-Africains, nationalisations, pétrole,

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 03:24

Paris saisit l’occasion de l’enlèvement au Niger pour semer la panique de la « guerre contre le terrorisme »


Paris saisit l’occasion de l’enlèvement au Niger pour semer la panique de la « guerre contre le terrorisme »

Ces dernières semaines, les autorités françaises ont mis en garde contre un risque majeur d’attaque terroriste qui serait préparée en France par al-Qaïda au Maghreb islamique. L’AQMI a dernièrement revendiqué la responsabilité de l’enlèvement de sept travailleurs d’entreprises minières françaises au Niger.

Le 16 septembre, cinq ressortissants français, un Malgalche et un Togolais ont été enlevés dans la région d’Arlit, dans le Nord nigérien. Tous travaillaient pour les sociétés françaises nationalisées Areva et Satom, qui exploitent des mines d’uranium au Niger. Quelques jours plus tard, AQMI revendiquait la responsabilité de cet enlèvement dans un message diffusé par la chaîne de télévision Al-Jazeera. Il y a lieu de penser qu’AQMI détient les otages dans le désert au Nord du Mali.

Paris a dit que les otages seraient en vie et que tous les efforts étaient entrepris pour les libérer, y compris d’éventuelles négociations avec AQMI. Le 23 septembre, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, a dit au micro de RTL, « Pour l’instant, notre souci c’est d’entrer en contact avec Al-Qaïda, d’avoir des revendications que nous n’avons pas. Ce que nous souhaitons, c’est qu’al-Qaïda puisse, à un moment ou à un autre, nous mettre au moins des revendications sur la table. »

La semaine passée, la France a déployé quelque 80 membres des forces spéciales et d’avions militaires à Niamey, la capitale du Niger, et y a installé une base opérationnelle pour retrouver les otages. Pour la première fois, le Niger a permis à la France d’utiliser son territoire et son espace aérien pour des opérations de recherche d’otages. Selon Le Monde, celles-ci comprennent des vols de reconnaissance dans le Tchad voisin ainsi que des commandos français opérant à partir de la Mauritanie.

Ces opérations intensifient l’intervention de l’impérialisme français et de ses forces mandataires dans la région. Le 19 septembre, deux femmes maliennes ont été tuées lors d’un raid aérien mauritanien mené près de Tombouctou contre l’AQMI. Un ancien ministre malien a dit au journal Le Monde, « Aujourd’hui notre pays est le théâtre d’une guerre entre forces étrangères. »

Le gouvernement et les médias ont saisi l'opportunité de cet événement pour changer le climat politique en France au moyen d’avertissements répétés d’attaques terroristes. La menace d’AQMI a fourni ces dernières semaines de nombreux gros titres aux principaux journaux français.

Le gouvernement a décrété un niveau d’alerte terroriste « rouge », le deuxième plus haut niveau d’alerte. Les autorités affirment qu’une femme candidate à un attentat suicide et qui a été qualifiée de « femme kamikaze » pourrait être en train de préparer une attaque dans les transports parisiens. Des soldats ont été mobilisés dans les principaux quartiers de Paris, dont la Tour Eiffel et les grandes gares.

Par la suite, Frédéric Péchenard, directeur général de la police, a réfuté les articles sur la « femme kamikaze ». Il a déclaré à Libération, « C’est une information que nous avons eue, mais qui, aujourd’hui, sans rentrer dans les détails opérationnels, paraît peu crédible. »

Dans une interview accordée le 12 septembre au Journal du Dimanche, le chef du contre-espionnage et de l’antiterrorisme, Bernard Squarcini, a déclaré que « 

  • a menace n’a jamais été aussi grande », qu’elle est au même niveau qu’en 1995 lorsque les terroristes islamistes algériens avaient fait exploser une bombe dans les transports publics parisiens.

    En répétant cet avertissement, le ministre français de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a dit, « Un faisceau d’indices datant de ces derniers jours et de ces dernières heures démontre que la menace terroriste est à un niveau élevé. » Il a ajouté, « Face à cette menace terroriste, la vigilance est renforcée. Ce qui explique que nous soyons toujours en plan Vigipirate rouge, mais plan Vigipirate rouge renforcé. »

    Les adversaires politiques de Sarkozy ont critiqué la manière dont les avertissements concernant le terrorisme ont été émis. L’ancien premier ministre Dominique de Villepin a dit, « Ce qui est important c’est de prendre des mesures, d’agir, je crois que ça ne sert à rien de créer la panique un peu partout dans notre pays. » Il a précisé que la politique de communication du gouvernement était « maladroite et parfois même cynique. »

    Ces avertissements concernant des menaces terroristes ont lieu au moment où le gouvernement Sarkozy est confronté à un mécontentement grandissant au sein de la classe ouvrière. Les mesures antidémocratiques du gouvernement, telles l’interdiction du port de la burqa, les déportations de masse des Roms et la participation à l’occupation de l’OTAN en Afghanistan, sont profondément impopulaires. Il en est de même de sa politique sociale, notamment les projets de coupes massives dans les retraites.

    Le 25 septembre, Le Monde discutait les espoirs que l’intervention africaine pourrait bien supprimer l’opposition à l’encontre des réductions des retraites en écrivant que l’enlèvement par al-Qaïda des ressortissants français au Niger pourrait bien « susciter un réflexe d’union sacrée ».

    L’« union sacrée » était l’accord par lequel les partis politiques, dont les partis sociaux-démocrates, s’étaient unis pour supprimer les grèves et les luttes de classes en France durant la Première Guerre mondiale. Dans le contexte actuel, c’est une référence sans équivoque aux espoirs au sein de la classe dirigeante que la crainte d’attaques terroristes minera l’opposition de la classe ouvrière contre les coupes sociales.

    Compte tenu de l’intérêt de la classe dirigeante à stimuler un sentiment de panique engendré par la « guerre contre le terrorisme », l’apparition d’articles selon lesquels des éléments de l’Etat français étaient au courant des projets d’enlèvement – et avaient laissé faire – sont d’une importance politique considérable. Ces articles soulèvent la possibilité d’une campagne délibérée de la part d’éléments de l’Etat français ou de l’appareil sécuritaire de créer la panique sur la question de terroristes et d’empoisonner l’opinion publique.

    Les autorités locales dans la région d’Arlit avaient mis en garde Areva il y a une quinzaine de jours contre l’enlèvement. Le Monde a publié une lettre d’avertissement envoyée par les autorités nigériennes le 1er septembre à Areva, disant que « la situation » dans la région où se trouvent les mines d’Areva était en train de se dégrader et ce, particulièrement dans la région d’Arlit.

    La lettre mettait en garde contre l’arrivée la semaine précédente d’une « colonne de huit Toyota » transportant un groupe d’hommes armés. Elle poursuivait, « La riposte des éléments des forces de défense n’a pas permis à ce groupe armé d’accomplir son dessein qui consiste, selon les renseignements, à l’enlèvement de matériel militaire et de personnel expatrié », pour conclure en disant, « Vous comprendrez que dans ces conditions la menace du groupe AQMI est à prendre au sérieux. »

    Toutefois, lors de l’enlèvement qui s'en est suivi, un vaste groupe d’hommes armés aurait été en mesure d’entrer dans une région hautement gardée et d’enlever du personnel d’Areva sans rencontrer la moindre résistance. Areva a publié un communiqué affirmant qu’au moins cinq voitures et 40 hommes armés avaient été capables d’entrer dans la ville, sans rencontrer personne.

    Gilles Denamur, ancien responsable de la sécurité, qui avait brièvement travaillé pour Areva en 2007, s’est demandé comment un groupe de « barbus » a été en mesure d’arriver dans une ville comme Arlit où les étrangers sont détectés au bout d’une heure, et d’y rester vraisemblablement pendant 48 heures pour suivre des gens et préparer l’opération.

    Jacques Hogard, président de l’EPEE une société de conseil en sécurité au service d’Areva et assurant la coordination avec les autorités nigériennes a dit que l’enlèvement a été « une opération quasi militaire ». Il a ajouté, « Les preneurs d’otages ont bénéficié d’une excellente information au sein du groupe Areva, c’est clair. On peut même appeler cela une trahison. »

    Il faut souligner qu’Areva est une grande société française contrôlée par l’Etat et opérant dans une région et un secteur industriel hautement stratégique, l’énergie nucléaire, et disposant d’étroites relations avec les services de sécurité français. Dans ces conditions, une allégation faite par des responsables bien placés dans les services de sécurité et selon laquelle Areva est complice dans cette attaque, correspond à une allégation que l’Etat français est lui-même complice des attaques.

    Sous la bannière de la lutte contre le terrorisme, l’impérialisme français entreprend la démarche de réaffirmer par la force sa présence au Sahel où elle représente l’ancienne puissance coloniale. En juillet, la France et la Mauritanie avaient effectué un raid contre un camp d’AQMI dans le nord du Mali en revendiquant apparemment la libération d’un otage français et en tuant quelques membres d’AQMI. AQMI a par la suite affirmé que l’otage français avait été exécuté en représailles au raid franco-mauritanien.

    L’intervention du gouvernement français dans la région le déploiement de troupes et d’avions de combat sans rencontrer de résistance des gouvernements locaux souligne le caractère fallacieux de la décolonisation d’après-guerre, dirigée par des factions de la petite bourgeoisie indigène. Aujourd’hui, aucun de ces régimes n'est capable ni ne souhaite rassembler les masses dans leur propre pays ou dans la classe ouvrière française contre l’intervention impérialiste.

    Le Niger est le troisième plus grand producteur d’uranium du monde et ses réserves d’uranium sont pillées par des sociétés étrangères. La France, dont 78 pour cent de la production d’électricité est d’origine nucléaire, est tributaire d’une part significative d’uranium nigérien. Areva exploite ces réserves d’uranium depuis 40 ans. La firme exploite les gisements des mines d’Arlit et d’Akouta qui ont produit plus de 3.000 tonnes en 2008. Areva a investi 1,2 milliards d’euros dans le gisement d’Imouraren qui devrait produire près de 5.000 tonnes par an sur une durée de plus de 35 ans.

    La classe dirigeante française poursuit une politique impitoyable au Sahel dans le but de sauvegarder ses intérêts vitaux tout en négligeant totalement les conditions sociales et économiques désastreuses auxquelles des millions de gens sont confrontés dans ce pays. La plupart des pays du Sahel sont confrontés à un niveau extrême de pauvreté. Environ 80 pour cent de la population nigérienne ou près de 12 millions de personnes sont menacées de famine et le Niger se situe au dernier rang de l’indice du développement humain de l’ONU. Plus de 60 pour cent de la population vivent avec moins d’un dollar par jour.


Vendredi 1 Octobre 2010


http://www.wsws.org http://www.wsws.org

 

http://www.alterinfo.net/Paris-saisit-l-occasion-de-l-enlevement-au-Niger-pour-semer-la-panique-de-la-guerre-contre-le-terrorisme_a50382.html

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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 05:01

Post publié sur ce blog, mais agrémenté, ici, d'autres liens

et d'un article sur l'uranium, le nucléaire


Que_fait_Sarko_en_Afrique.jpg

 

 

 

 

Néo-colonialisme au Niger,

par eva R-sistons

sur le blog d'eva,

http://r-sistons.over-blog.com

 

Comme les Lecteurs et les Lectrices de ce blog doivent le savoir, les relations entre la France de Sarkozy et Israël sont si étroites, qu'on peut dire sans exagérer que les 2 Etats ont presque fusionné, en particulier via le CRIF. Au grand dam de l'indépendance nationale, bien sûr ! Or, l'Etat d'Israël, ayant flairé de juteuses occasions en Afrique, comme d'ailleurs la Chine, cherche de plus en plus à s'installer dans le continent. Un continent qui, rappelons-le, possède les plus prometteuses ressources pour les décennies à venir ! La France y a ses intérêts, elle est encore bien implantée, et une entreprise comme Areva la représente sur place, et tant pis pour les autochtones.

 

Bref, que fait Nicolas Sarkozy en Afrique ? Assurément ce que l'alter ego israélien lui demande ! Le Crif, et le Medef, sont les deux mamelles de Sarkozy. Si l'on ajoute que les Américains ne tiennent pas à voir les Chinois en Afrique, et que par contre ils tiennent à s'approprier les ressources du continent africain, eux aussi, on comprend que tous ces gens se retrouvent sur des terres où ils sont mal accueillis, sauf les Chinois, plus avisés et plus portés aux concessions que les Occidentaux qui eux règlent les problèmes en faisant travailler leurs industriels de l'armement. Et d'ailleurs, les Chinois préfèrent offrir des équipements aux autochtones, plutôt que les bombarder. Les Nigériens savent reconnaître leurs amis, et surtout leurs ennemis !

 

Donc, le sieur Sarkozy sent qu'il peut offrir tant à ses amis du MEDEF que d'Israël  de juteuses opportunités, et il s'intéresse de plus en plus au continent africain. Quant à Areva, qui est plus motivée par les profits que par le bien-être des populations locales, c'est le moins que l'on puisse dire - pillage, atteintes à l'environnement, mépris des autochtones... -, sa présence n'enthousiasme guère les populations de la région. Et, parfois, elles le font savoir, à leur manière, celle du pauvre (actes de piratage, attentats...). Celui qui sème le vent, très exactement le néo-colonialisme, peut s'attendre à récolter la tempête, un jour ou l'autre.

 

Les intérêts financiers de la France seront d'autant plus menacés, que la politique de notre pays se fera plus pressante, sous la pression tant du MEDEF que d'Israël. A plus forte raison si notre gouvernement instaure en France une sorte de Mac'carthysme, de chasse aux sorcières, non seulement envers les Roms, mais d'abord et avant tout envers les Musulmans, que les citoyens israéliens ne portent guère dans leur coeur. Lois sur la "burqa", participation aux guerres de l'OTAN en Afghanistan, discriminations envers les citoyens arabes ou Musulmans, tout cela a des conséquences, un jour ou l'autre. Depuis plus d'un an j'attire l'attention de mes Lecteurs sur le risque, avec un énergumène comme Sarkozy, d'attentats sur notre sol. On ne peut pas stigmatiser des individus sans s'attendre, un jour ou l'autre, à les voir réagir. Il est normal que les citoyens musulmans, et à plus forte raison islamistes, soient très remontés contre un pays qui favorise Israël et piétine leurs intérêts, au point, en sous-mains, de préparer une sale croisade contre l'Iran. Car notre "Chef" n'est pas seulement un néoconservateur bon teint, 100 % bushiste, et peut-être encore plus que l'original, mais il est comme ses amis texans, partisan des politiques les plus musclées, brutales, guerrières. Et tant pis pour les Français, opposés à toutes ces folies...

 

Al Quaïda n'existe pas, c'est un phantasme créé pour nous faire peur et pour nous dresser contre les Musulmans, car l'organisation représente tout au plus deux mille activistes répartis un peu partout, selon des sources officielles (ancien chef de la Sécurité intérieure en France, au micro de C dans l'Air). L'armada occidentale n'a rien à craindre de ces quelques fanatiques. Mais elle sait parfaitement les instrumentaliser à des fins machiavéliques, de prédation des Etats riches en ressources, et de soumission des citoyens apeurés.

 

Le fait qu'un agent de la DST soit parmi les otages, au Niger, apporte un éclairage nouveau à l'affaire, éclairage évidemment peu ébruité par la Presse aux ordres. Et cela nous promet des rebondissements variés... justifiant une présence militaire toujours plus importante, et au final, en effet, la région risque de finir comme l'Irak et l'Afghanistan. Le sous-sol du pays est si riche, qu'il suscite les appétits les plus gourmands, et les moins regardants quant à l'éthique.

 

Alors, western à rebondissements ? Sanglant, certainement. La démocratie à la sauce occidentale est décidément beaucoup moins appétissante que celle qui règne au Vénézuela, et que les Médias partisans vont s'acharner à diffamer pendant les élections.


Chavez est un grand bonhomme, aimant son peuple, le dorlotant, et ce genre de dirigeant est suffisamment rare pour qu'on le salue. Alors, n'écoutons surtout pas les sirènes des médias menteurs... et réjouissons-nous de sa future victoire bien méritée.

 

Quant aux Nigériens, avec Areva, le Medef, Sarkozy et ses amis tant israéliens qu'américains, ils peuvent redouter le pire...

 

Les convulsions ne font hélas que commencer ! Lorsque les terres sont très riches, les vautours modernes arrivent... de partout ! Et ce sont les autochtones qui en font les frais... Néo-colonialisme bien vivant !

 

Eva R-sistons

 

TAGS : Niger, Afrique, France, Sarkozy, Israël, Chine, Etats-Unis, Areva, néocolonialisme, MEDEF, Vénézuela, Chavez, démocratie, Musulmans, Arabes, Al Quaïda, terrorisme, burqa, OTAN, Afghanistan, Irak, Iran

 

 

Reçu ce commentaire,

et ma réponse:

 

Selon l’Observatoire du nucléaire, l’enlèvement des sept français par AQMI serait une manœuvre de l’armée française

Selon l’Observatoire du nucléaire, l’enlèvement des sept salariés d’Areva et de Vinci au Niger, le 16 septembre dernier, serait une manoeuvre tactique de l’armée française destinée à conserver la mainmise de la France sur les mines d’uranium nigériennes.

C’est une dépêche du Journal du Dimanche, publiée mardi dernier, qui rapporte le communiqué de l’Observatoire du nucléaire. Le document développe l’hypothèse selon laquelle l’Etat-major français aurait volontairement facilité l’enlèvement des employés en abaissant son seuil de vigilance, pour ensuite donner l’impression de sévir, et ainsi conserver le monopole de mines convoitées par la Chine. http://www.lejdd.fr/International/Afrique/Depeches/Niger-L-Observatoire-du-nucleaire-cible-l-armee-221659/

(..) voir commentaire + bas

 

Bien entendu, intérêts (économiques et hégémoniques) à défendre, franco-israéliens,

et contrer les Chinois. En +, via les Médias, le plaisir de taper sur les Islamistes donc les Musulmans. D'une pierre, 3 coups. eva

 
  

 

Confirmation:

 

Lire aussi:

Sous la burqa, le Niger

Alain Gresch (Monde Diplomatique)

http://www.alterinfo.net/Sous-la-burqa-le-Niger_a50198.html 

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DERNIÈRE RÉVÉLATION SUR LE RAPT DES SEPT ÉTRANGERS AU NIGER : Un agent de la DST parmi les otages



Source :

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23 Septembre 2010

Que cache « la réaction rapide et inconditionnelle » de la France dans la zone du Sahel et la mobilisation d’une centaine de militaires ?

 

 

« Les actions que mène la France au Sahel commencent à livrer leur secret et l’enjeu devient plus clair », nous ont confié, hier en exclusivité à L’Expression, des sources très au fait du dossier et de ce qui se prépare dans la région. L’énigme révélée par nos sources s’avère « la présence parmi les sept otages enlevés jeudi dernier au nord du Niger, d’un agent des services de renseignements français appartenant à la DST ».

La présence de l’agent de la DST parmi les otages change totalement la donne et explique, en partie, la réaction à la fois « furieuse et rapide » des autorités françaises quitte à embraser la région. « L’agent en question a été injecté dans la région dans l’objectif d’infiltrer le réseau terroriste agissant au profit de ce qu’on appelle Al Qaîda au Maghreb islamique », précisent nos sources. « La France a sollicité l’aide des Américains de façon officielle », ajoutent encore nos sources, précisant que « derrière cette approche se cache l’autorisation des Américains aux Français d’intervenir en territoire sahélien, qui va permettre par la suite à ces mêmes Américains de mobiliser leurs troupes dans la région et d’en faire un second Irak ou un second Afghanistan ».

 

L’enjeu est donc, toujours selon nos sources, très grave et se traduit par la trahison tout simplement des Accords d’Alger, par la Mauritanie et le Mali. Ces accords ont été convenus dans la capitale algérienne, le mois de mars dernier, et entrent dans le cadre d’une lutte commune contre le terrorisme et le crime organisé regroupant les réseaux qui s’adonnent à tous genres de trafics. Mais il fallait entraîner le Niger dans ce projet qui se concrétise avec cette prise d’otages. C’est dire que les complicités sont d’un très haut niveau, qui vont, non seulement servir les intérêts des réseaux terroristes, des narcotrafiquants et contrebandiers, mais à coup sûr, les intérêts des Occidentaux, les Américains y compris. Sachant parfaitement que la France exploite un gisement d’uranium par le biais de sa compagnie Aréva installée à Arlit au nord du Niger. Le pire que craignent les services de sécurité algériens, consiste en un recrutement « massif de hors-la-loi » au sein des réseaux terroristes, un fait qui intervient systématiquement suite à cette ingérence imposée dans la région. L’Algérie avait anticipé en regroupant les pays du Sahel pour une action commune et concertée dans la lutte contre le terrorisme dans la bande du Sahel et tenter par tous les moyens légaux d’éviter une ingérence étrangère. Mais, a priori, nos voisins ne l’entendent pas de cette oreille. Fascinés certainement par la présence d’une seconde force jumelée France-USA, la Mauritanie et le Mali livrent la région à une occupation étrangère.

L’Algérie est directement concernée par ce qui se passe, puisque les faits se déroulent dans une région limitrophe. Des renseignements collectés, que nos sources prennent avec beaucoup de réserve, font état aussi que l’on cherche à provoquer une réaction de Mokhtar Benmokhtar, qui reste loin de ce qui se passe, même s’il y est mêlé indirectement, afin de légitimer une intervention militaire occidentale. MBM a échappé à plusieurs reprises aux pièges qui lui ont été tendus par les forces américaines, car non seulement il représente une véritable source d’information, mais aussi parce qu’il contrôle un important nombre de tribus touarègues.

Et c’est dans ce contexte que les ravisseurs affiliés à la présumée branche d’Al Qaîda au Maghreb islamique revendiquent l’opération du rapt perpétré le 16 septembre dernier, soulignant dans un message audio lu par un porte-parole répondant au nom de Salah Abou Mohamed, que les auteurs du kidnapping, Abou Zeïd avec l’aide précieuse d’un certain Ag Amnoukal, allaient faire part à Paris de leurs demandes. Ils mettent en garde, dans le même message, le gouvernement français quant à une tentative d’intervention militaire, comme celle menée pour libérer Michel Germaneau.

Aujourd’hui, la France sollicite, selon des responsables américains, l’aide de l’armée US prétextant une volonté de localiser l’endroit où sont séquestrés les otages par l’imagerie satellitaire.

Aucune autre information n’a filtré à ce sujet, sauf qu’on sait que si cette action est entreprise par les Américains, elle n’épargnera pas l’Algérie du fait que les otages sont maintenus dans un endroit non loin des frontières algériennes.

Toute la panique qui s’est emparée de la France cache bien des dessous, même si de nombreux officiels français ne cessent d’alerter que l’Hexagone fait face à un véritable pic de menace terroriste.

Point également évoqué, hier, par le directeur général de la police nationale française, Frédéric Péchenard. Ce dernier, intervenant sur les ondes de la Radio RTL, souligne, se fiant à l’information rapportée par des sources sécuritaires algériennes, l’existence d’un éventuel attentat-suicide.

« Nous avons des indications sérieuses émanant de renseignements fiables, nous disant qu’il y a un risque d’attentat important » et de poursuivre : « Nous avons actuellement un pic de menace qui est incontestable. A l’heure où je vous parle, il y a une menace spécifique contre les intérêts français » a-t-il averti.

Par ailleurs, l’on sait que lors d’une réunion d’un conseil restreint, mardi, présidé par Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur français a reçu pour mission de se déplacer au Mali dans la soirée. La France a été rassurée sur la vie de ses ressortissants, selon les dernières informations parvenues à l’Elysée. Et sans aucun doute, elle fera tout pour libérer les otages, surtout que maintenant on sait qu’une grosse pointure figure parmi les sept victimes.

Ikram GHIOUA

 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article862

 

 

La puissance nucléaire française et l’uranium du Niger
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Khadija SHARIFE

 

Le Niger exporte suffisamment d’uranium vers la France pour générer 80% de l’électricité de cette dernière, note Khadija Sharife. Mais le Nigérien ordinaire profite peu de cette mainmise française sur des ressources vitales pour ce pays, avec les trois cinquième de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. Sans compter les rapports faisant état de la contamination radioactive de l’eau, de l’air et du sol par les opérations d’extraction menées par les multinationales. C’est ce pays qui vient de vivre le énième coup d’Etat de son histoire, avec la destitution de Mamadou Tandja.

Le réseau de routes principales reliant des centres urbains miniers tel Arlit, Agadez et Niamey est connu sous le nom de ‘’l’autoroute de l’uranium’’. Développé entre 1970 et 1980, la route reliant le nord au sud du Niger fait office d’artère principale pour faciliter le transport des ressources liquéfiées d’uranium. Le réseau lui-même fait partie de la route transsaharienne, un ancien système utilisé depuis des temps immémoriaux par les habitants de ‘’Tinariwen’’ ou le Désert des Innombrables, selon le terme sous lequel le Sahara était connu par ses fils, y compris les Hausa et les Touaregs.

Malgré les découpages des territoires par les anciens colonialistes qui ont rassemblé des états/nations à leur convenance (pour mieux diviser, conquérir et exploiter), la route transsaharienne a continué à exister en se jouant astucieusement des frontières fermées. Au milieu de cette route se trouve le Niger enclavé, un pont entre le Nord et l’Afrique subsaharienne, un pays qui avoisine sept autres pays.

Le Sahara, qui englobe 11 pays, recouvre 80% des terres du Niger, un pays qui se caractérise par la pauvreté, la famine, les sécheresses et les dictatures. Plus de 60% de sa population vit dans la ceinture de pauvreté, privée de l’accès à la nourriture, à l’eau, aux installations sanitaires, aux infrastructures et à l’instruction. (..)

Le Niger, qui exporte 7,7,% de l’uranium mondial, se situe avec constance parmi les cinq premiers exportateurs avec le Canada, l’Australie, le Kazakhstan et sa production est au même niveau que celle de la Russie. La ville d’Arlit, à elle seule, fournit largement les anciens seigneurs coloniaux, la France, en uranium. Un approvisionnement requis pour le programme nucléaire de l’Hexagone et ses centrales nucléaires estimées au nombre de 59.

L’uranium avait initialement été découvert au Niger en 1957 par le Bureau Minier de la France d’Outre Mer, une année avant la création de la République du Niger. Ceci à la suite d’une étude extensive menée par la Commission à l’Energie Atomique (CEA) de la France, qui a commencé en 1956 et a conduit à plusieurs découvertes à la veille de l’indépendance en 1960. La décolonisation réussie de l’Afrique par la France a été réalisée grâce à des accords militaires secrets et des accords concernant les ressources, ainsi que des zones monétaires spéciales. Ces accords imbriquaient les intérêts de la France avec ceux des gouverneurs autochtones soigneusement choisis comme au Gabon et au Togo - Omar Bongo et Gnassingbé Eyadéma - tous deux dirigeants à vie, de la libération sélective à la mort, et Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire. Ainsi, non seulement la France a eu un accès préférentiel aux ressources stratégiques, la présence de bases militaires françaises dans des anciennes colonies étaient légitimées, servant à la fois à soutenir le règne des dictateurs tout en les gardant sous contrôle. A partir de 1969, 27 accords ont été signés par d’anciennes colonies, y compris le Niger.

 

Les intérêts français ont été servis par le biais de la politique africaine postcoloniale de la France, connue sous le nom de Françafrique, qui a impliqué les échelons politiques et diplomatiques de l’Elysée depuis l’époque du général de Gaulle. Cette politique impliquait les lobby du renseignement et des multinationales intimement connectée avec l’Etat, comme Elf et Areva, des dictateurs de fabrication française et des réseaux de l’ombre désignés sous le nom de personnalité qu’on souhaitait honorer, comme Jacques Foccart, le principal conseiller pour l’Afrique de de Gaulle qui a été rappelé, après avoir pris sa retraite à l’âge de 81 ans, par le président Jacques Chirac, afin qu’il reprenne des activités. Chirac lui-même a déclaré, au début des années 1990, que le continent ‘’ n’était pas prêt pour la démocratie’’. Lorsqu’il lui a été demandé de décrire le rôle de Foccart dans Françafrique, le vice Premier ministre du général de Gaulle, Louis Joxe, a déclaré ‘’ être la nounou des présidents et s’assurer que les fonctionnaires africains seront payés à la fin du mois’’.

Les mines d’uranium découvertes au Congo, au Gabon et au Niger ont permis à la France de contourner les terrains minés menant à l’uranium en Ouzbékistan, au Canada et en Australie, des régions perçues comme ayant des tendances proaméricaines ou étant gérées par les Etats-Unis, rival de la France en Afrique et ailleurs. La Chine, assoiffée de ressources, avec une présence en expansion rapide en Afrique avec plus de 24 milliards de dollars de prêts depuis 2003, principalement garantis par des ressources, est aussi considérée comme une menace aux intérêts français.

Actuellement la France maintient 10 000 soldats spécialisés sur le continent, principalement basés à Libreville au Gabon, aussi connue sous le nom de ‘’Foccartland’’. De 1997 à 2002, la France est intervenue militairement 36 fois. Sur ces incidents, 24 ont eu lieu sans référence aux Nations Unies. La politique de Françafrique se poursuit sous Sarkosy, avec des soldats français intervenant dans des disputes internes.

Depuis le jour de l’indépendance du Niger, Diori Hamani du Niger et son parti politique, le Parti Progressiste nigérien (PPP), indirectement choisi par la France, ont régné sur le pays, aidé dès 1963 ouvertement par diverses interventions ou par des actions clandestines. Grâce à des accords militaires secrets, les soldats français basés à Niamey ont collaboré avec celui-ci afin d’éliminer et d’exiler l’opposition, tel que l’Union Nigérienne Démocratique. Hamani Diori s’est présenté aux élections, sans opposition, en 1965 et en 1970 mais a commis l’erreur fatale de demander le retrait des troupes françaises au début des années 1970. La France l’a fait, puis sans surprise un coup d’Etat militaire a porté au pouvoir le colonel Seyni Kountche au pouvoir. Kountche a été tué en 1987 et le colonel Ali Saibou lui a succédé.

Une avancée rapide de l’autoritarisme électoral du Niger sous la dictature de Tandja Mamadou

Actuellement, les forces armées du Niger, qui comptent 12 000 hommes, sont guidées par 15 conseillers militaires français. Et les Nigériens sont principalement instruits, entraînés et financés par la France. Ils protégent cinq zones cruciales, à savoir les routes géostratégiques et les mines. Les deux plus importantes mines du Niger sont contrôlées par Areva, l’entité dominante en matière de nucléaire, sous l’égide de l’Elysée, au travers de l’actionnaire principal, le CEA, propriété de la France.

Présent dans 43 pays, impliqué dans tous les aspects de la chaîne des matières premières, de l’extraction à l’enrichissement, de la propulsion, au recyclage et au démantèlement, avec un chiffre d’affaire de 16,16 milliards d’euros, la puissante économie mobile d’Areva éclipse celle de nombreux pays en voie de développement. Les mines du Niger, souterraines et à ciel ouvert, sont exploitées par les firmes subsidiaires d’Areva (..)


COMINAK et SOMAIR produisent au jour d’aujourd’hui presque 5000 tonnes par an. ‘’ Le thème de l’uranium et des accords qui y sont liés sont de nature hautement stratégiques et se situent au niveau des Etats’’ déclare Idriss Ali, coordinateur national au Niger de Publish what you pay (Publiez ce que vous payez). ‘’Ces accords reproduisent un cadre néocolonial qui ont conduit à la signature des accords miniers et déterminent le fonctionnement de SOMAIR (1968) et de COMINAK (1975), qui ne sont rien d’autres que des contrats préférentiels qui mettent l’uranium du Niger à la disposition de la France. Dans ces conditions, le choix se porte sur l’acheteur du produit ; fixer le prix sur le marché international est la prérogative de l’ancienne puissance coloniale’’, déclare-t-il.

Depuis 2007, le gouvernement du Niger, dans une effort de diversification de l’industrie de l’uranium, a octroyé 122 licences d’exploitation à des multinationales françaises en plus des compagnies américaines, sud africaines, chinoises, canadiennes et australiennes. La compagnie étatique chinoise pour l’uranium, SINO-U, investira 300 millions de dollars  (..) Mais la France reste la source principale d’investissement et l’élément dominant de contrôle géostratégique et d’exploitation des ressources en uranium du Niger.

 

 (..)Areva reste le principal employeur du pays, suivi par le gouvernement, avec 1850 personnes directement employées et plus de 4000 emplois indirects auprès de sous contractants et des pourvoyeurs de services divers.’’ Nos investissements durables dans l’eau et la santé représentent une contribution de plus de 3 millions de CFA annuellement’’, déclare la compagnie.

Et ce sont précisément les prétentions à un investissement environnemental qui ont mené le pays à s’insurger, en particulier sur la question de l’usage par COMINAK, pour sa mine souterraine, de l’eau provenant de sources non renouvelables, mais aussi pour les fuites de matières radioactives qui ont contaminé l’eau, l’air et le sol, pour la vente de ferraille mortellement radioactives au marché, ainsi que des minerais radioactive utilisés pour construire des routes et des déchets radioactifs (de la roche d’uranium pulvérisée). ‘’Lorsque nous avons visité le Niger, des fonctionnaires nous ont dit’’ ici au Niger vous êtes en France’’ Si il y a un problème au Niger, celui-ci remonte en France, chez Areva’’, disait Bruno Chareyon, un physicien et gérant du laboratoire d’une ONG française, CRIIRAD (Commission de Recherche Indépendante et d’Information sur la Radioactivité) qui a établi un rapport accablant.

Le rapport de la CRIIRAD a documenté plusieurs trouvailles, y compris les 20 millions de tonnes de roche d’uranium pulvérisé, carcinogène et radioactive, stockées en plein air, du matériel radioactif dont la compagnie s’est débarrassé et qu’elle a vendu sur le marché par le biais de ferrailleur, des émissions de gaz toxiques à partir des mines de COMINAK ainsi que l’exploitation d’eau souterraine provenant de sources non renouvelées, sans parler de la contamination des sources d’eau, de la violation des standards internationaux de protection contre les radiations, parmi d’autres. ‘’ (..)


Néanmoins, le gouvernement du Niger semble manifester le même manque de préoccupation que la multinationale. Lors de son inspection, le CRIIAD a jugé indolent le Centre National de Protection contre les Radiations (CNPR), l’institution nationale officielle qui doit surveiller les radiations ionisantes. ‘’ Le CNPR ne peut avoir procédé à des analyses en raison du fait que leur seul spectromètre gamma était cassé. Un fil électrique était délogé depuis le jour où la machine leur a été livrée’’, explique Chareyon.

 

Mais les citoyens du Niger ne sont pas restés les bras croisés. Le Mouvement du Niger pour la Justice, actif depuis 2007 mené par un ancien fonctionnaire des Forces armées du Niger, a demandé une plus grande part des revenus de l’uranium, la protection contre la dégradation de l’environnement et l’accès à des biens comme l’eau, des installations sanitaires, l’instruction et l’électricité qui sont des droits constitutionnels. Le gouvernement a rejeté le mouvement de la société civile comme étant des trafiquant de drogues anti-démocratiques.

Il va sans dire qu’‘au jour d’aujourd’hui, le Niger n’a pas accès au moindre uranium extrait à l’intérieur de ses frontières : les 100% de l’électricité (225 million de kWh) proviennent d’énergie fossile et est largement importé du Nigeria voisin. Toutefois la France a bien conscience de la situation.’’ Jusque à maintenant, il est impossible aux citoyens français et à la société civile d’obtenir le contenu de ‘’ces accords secrets’’ concernant l’accès et le contrôle des ressources. C’est confidentiel’’, déclare Sebastein Alzerreca de l’ONG française Survie. Mais il met en garde : ‘’Si la diplomatie échoue, ils peuvent toujours envoyer l’armée’’ Pas de doute que l’autoroute de l’uranium s’avérera bien utile.

Khadija Sharife

La puissance nucléaire française et l’uranium du Niger

Khadija Sharife est une journaliste indépendante et un écrivain.(..)


http://www.legrandsoir.info/La-puissance-nucleaire-francaise-et-l-uranium-du-Niger.html
 

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ABANDONNÉS DANS LA POUSSIÈRE
L’héritage radioactif légué par AREVA au Niger

GREENPEACE
Mai 2010

 

LE REPORTAGE :

http://www.dailymotion.com/video/xd7diw_abandonnes-dans-la-poussiere_news?start=108#from=embed



La version intégrale du rapport (en français)

http://www.greenpeace.org/raw/content/france/presse/dossiers-documents/abandonnes-dans-la-poussiere.pdf



Le résumé du rapport « Abandonnés dans la poussière » (en français)
( ci-dessous)

Niger: la dépendance énergétique française, la prise de risque

Greenpeace, le 17 septembre 2010

http://energie-climat.greenpeace.fr/niger-la-dependance-energetique-francaise

Suite à l’enlèvement de sept personnes, dont cinq Français travaillant pour Areva et Satom (groupe Vinci),

survenu aujourd’hui au Niger, Greenpeace met en lumière la dépendance énergétique de la France liée

aux importations d’uranium.

 

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© Greenpeace / Philip Reynaers

 

 

 Le nucléaire met en danger la sécurité et l’indépendance énergétique française

Le gouvernement français et l’industrie nucléaire vantent l’indépendance et la sécurité énergétique

que l’atome est supposé apporter à la France, qui afficherait un taux d’indépendance énergétique de 50%.
Ce chiffre ne correspond à aucune réalité puisqu’il ne prend pas en compte les importations d’uranium.

Le gouvernement utilise ce chiffre comme si l’uranium était produit sur le sol français !

Et pourtant la dernière mine française a fermé en 2001. En 2007, plus d’un tiers de l’uranium acheté

par Areva provenait du Niger, pays très instable et dangereux, comme le montre le terrible enlèvement

de sept personnes survenu aujourd’hui.
 
Areva fait grandir ses projets d’extraction au Niger

Depuis plus de quarante ans, au Niger, Areva exploite l’uranium sur deux gisements

situés dans la région d’Arlit et d’Akokan (Nord). Ces deux mines produisent chaque année 3 000 tonnes

d’uranium. D’ici à 2012, Areva devrait ouvrir une troisième mine au Niger, qui produira 5 000 tonnes

de minerai par an.
 
A cette date, Areva compte donc tirer l’essentiel de sa production d’uranium de ses mines nigériennes.

Aujourd’hui, l’uranium nigérien permet de fabriquer le combustible nécessaire pour faire carburer

une vingtaine des 58 réacteurs nucléaires français. Un chiffre qui devra donc être revu à la hausse,

augmentant considérablement la dépendance de la France vis-à-vis de ce pays très instable qu’est le Niger.
 
Au Niger, au Kazakhstan : l’approvisionnement en uranium est plus qu’incertain, la prise de risque énorme…

La situation d’Areva au Niger est tendue depuis plusieurs années : en 2007, un conflit avait opposé

l’industriel et le gouvernement nigérien sur l’exploitation des mines d’uranium, conflit qui avait

finalement abouti sur un accord qui avait multiplié par deux le prix de la livre d’oxyde d’uranium.

Le second gros fournisseur d’Areva et de la France en uranium est le Kazakhstan (objectif de

production de 4 000 tonnes par an), un pays au régime présidentiel autoritaire qu’on peut difficilement

considérer comme un modèle de démocratie.
 
Une exploitation au mépris des populations et de l’environnement

Malgré la richesse de son sous-sol minier, le Niger se classe au dernier rang de l’indice de

développement humain. Plus de 40 % des enfants nigériens présentent une insuffisance pondérale,

le pays souffre de pénuries d’eau et près des trois-quarts de la population sont analphabètes.

L’exploitation des mines d’uranium ne rapporte rien à la population.
 
En novembre 2009, Greenpeace s’est rendue au Niger pour effectuer des prélèvements des sols,

de l’air, de l’eau dans les villes minières d’Arlit et d’Akokan, qui abritent 80 000 Nigériens.

Dans son rapport Abandonnés dans la poussière paru en mai dernier, Greenpeace a révélé des

concentrations anormales d’uranium dans le sol et de radon, un gaz naturel radioactif, dans l’air,

ou encore la présence sur un marché d’objets radioactifs recyclés, provenant des mines. Par exemple,

quatre échantillons d’eau recueillis dans la région d’Arlit sur cinq présentaient une concentration

d’uranium supérieure à la limite recommandée par l’Organisation mondiale de la santé pour l’eau potable…

Au Kazakhstan, la situation écologique, environnementale et sanitaire est elle aussi critique,

comme on peut le lire, sur le site du ministère des Affaires étrangères français : « Un récent rapport

scientifique indique que les régions orientales et occidentales du Kazakhstan sont considérées

comme en état de désastre écologique, notamment du fait de la pollution radioactive et chimique.

En outre, la radioactivité présente à Almaty et sa région est largement supérieure à la normale

et expliquerait principalement les nombreux cas de cancer recensés. »



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ABANDONNÉS DANS

LA POUSSIÈRE

L’héritage radioactif

légué par AREVA au Niger

Résumé Mai 2010

GREENPEACE

http://www.greenpeace.org/raw/content/france/presse/dossiers-documents/

rapport-niger-areva-resume-fr.pdf

Le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde. Il se classe au dernier rang

de l’Indice de développement humain, établi par le Programme des Nations Unies

pour le développement (PNUD). Plus de 40 % des enfants nigériens présentent

une insuffisance pondérale, le pays souffre de pénuries d’eau et près des

trois-quarts de la population sont analphabètes1. Pourtant, les ressources

naturelles du Niger permettent au géant français du nucléaire, AREVA,

d’engranger des milliards de dollars de profits. La société classée au Fortune  

5002 extrait de l’uranium – minerai dont la grande valeur n’a d’égal que la

dangerosité – tout en laissant derrière elle une pollution environnementale

qui perdurera pendant des siècles, non sans risques pour la santé des Nigériens.

Résumé

Le géant de l’énergie nucléaire AREVA tente de lancer une nouvelle révolution

nucléaire. Déjà implanté dans plus de 100 pays à travers le monde, le groupe

français a adopté une stratégie agressive pour partir à la conquête de

nouveaux marchés. Ses experts en communication redoublent d’efforts

pour convaincre les gouvernements, les investisseurs et le grand public –

désireux de disposer d’une énergie propre – que l’énergie nucléaire est

désormais une technologie sûre, propre et « écologique ». Les effets

dévastateurs engendrés par cette conception erronée et inquiétante

se font d’ores et déjà sentir.

Pour produire de l’énergie, les centrales nucléaires doivent être alimentées

en uranium. Or l’extraction de ce minerai fait appel à des procédés

particulièrement polluants et destructeurs, dont les effets catastrophiques

sur les communautés vivant à proximité des mines et sur l’environnement

peuvent perdurer pendant des milliers d’années. Le Niger est l’un des pays

où ces effets néfastes sont les plus prégnants.

Pays d’Afrique de l’Ouest enclavé par le Sahara, le Niger affiche l’Indice

de développement humain le plus bas de toute la planète. Un désert aride,

des terres cultivables rares et une grande pauvreté sont des facteurs

extrêmement problématiques. Mais si le pays pâtit d’un taux de chômage

élevé, d’un faible niveau d’éducation, de l’analphabétisme, d’infrastructures

médiocres et d’une instabilité politique, il possède en revanche un sous-sol

riche en ressources minérales, notamment en uranium.

Les activités d’extraction minière, lancées par AREVA dans le Nord du Niger

il y a 40 ans, auraient dû augurer le sauvetage économique d’une nation qui

figure parmi les plus démunies. Cependant, les activités menées par AREVA

se sont avérées en grande partie destructrices. Les détonations et le forage

dans les mines ont entraîné la formation de grands nuages de poussière, des

déchets industriels et de la boue se sont entassés à ciel ouvert et le

déplacement de millions de tonnes de terre et de roches pourrait contaminer

les réserves d’eau souterraines, qui sont en train de s’épuiser rapidement

en raison d’une exploitation industrielle abusive.

Au vu de la négligence dont fait preuve AREVA dans sa gestion du processus

d’extraction, des substances radioactives peuvent être rejetées dans l’air,

puis s’infiltrer dans la nappe phréatique et contaminer les sols avoisinant

les villes minières d’Arlit et d’Akokan. Cette pollution endommage l’écosystème

de façon permanente, tout en engendrant de multiples problèmes sanitaires

pour la population locale.

En effet, l’exposition à la radioactivité peut causer, entre autres, des problèmes

respiratoires, des malformations à la naissance, des leucémies et des cancers.

Les maladies et les problèmes de santé sont nombreux dans cette région, et le

taux de mortalité lié aux pathologies respiratoires y est deux fois plus élevé

que dans le reste du pays3.

Cependant, pour aucun de ces impacts AREVA n’assume ses responsabilités.

En réalité, les hôpitaux sous le contrôle de cette entreprise ont été accusés

d’avoir commis des erreurs de diagnostic, attribuant au sida des pathologies

cancéreuses4.

AREVA prétend qu’il n’y a jamais eu de cas de cancers imputables aux activités

minières en quarante ans d’activité5, passant sous silence le fait que les hôpitaux

locaux n’emploient pas de médecins du travail, empêchant ainsi d’établir tout

diagnostic d’une maladie liée au travail.

L’agence gouvernementale chargée de surveiller ou de contrôler les actions d’AREVA

manque d’effectifs et de ressources6.

Depuis des années, des ONG et des organismes internationaux tentent de tester et

d’évaluer les niveaux de radiation anormalement élevés auxquels est exposé le Niger.

Mais les impacts de l’extraction d’uranium n’ont encore jamais fait l’objet d’une

évaluation exhaustive et indépendante.

Toutefois, au mois de novembre 2009, Greenpeace, en collaboration avec le

laboratoire français indépendant de la CRIIRAD7 et le réseau nigérien d’ONG

ROTAB8, a pu effectuer une étude scientifique succincte de la zone, mesurant

la radioactivité de l’eau, de l’air et des sols à proximité des villes minières où

opère AREVA.

Si les résultats de cette étude ne sont pas exhaustifs, ils n’en demeurent pas

moins alarmants :

• Après quarante ans d’activités, un total de 270 milliards de litres d’eau ont été

utilisés, contaminant ainsi les réserves d’eau et asséchant l’aquifère, qui prendra

des millions d’années à se reconstituer.

• Sur quatre des cinq échantillons d’eau prélevés par Greenpeace dans la région

d’Arlit, la concentration en uranium était supérieure à la limite recommandée par

l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’eau potable. Les données historiques

indiquent une augmentation progressive de la concentration en uranium au cours

des 20 dernières années, ce qui peut être révélateur de l’impact des opérations

minières. Certains échantillons d’eau contenaient même du gaz radioactif

dissous, le radon.


 
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http://www.greenpeace.org/international/ReSizes/OriginalWatermarked/Global/international/photos/nuclear/2010/leftinthedust.jpg

• Une mesure effectuée au poste de police d’Akokan a révélé une concentration

en radon dans l’air de trois à sept fois supérieure aux niveaux habituellement

relevés dans cette zone.

• Des particules de poussière fines ont révélé une augmentation de la concentration

de la radioactivité deux à trois fois supérieure aux particules à gros grains. Les

niveaux supérieurs d’uranium et de produits de décomposition décelés dans les

petites particules qui se diffusent facilement sous forme de poussière sembleraient

indiquer des risques supérieurs d’inhalation ou d’ingestion.

• La concentration en uranium et autres matériaux radioactifs relevés dans un

échantillon du sol, prélevé à proximité de la mine souterraine, était environ 100

fois supérieure aux niveaux normalement mesurés dans la région, dépassant

les limites d’exemption fixées au niveau international.

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• Dans les rues d’Akokan, le niveau des taux de radiation était environ 500 fois supérieur

aux niveaux normaux de fond. Une personne passant moins d’une heure par jour dans

cet endroit serait donc exposée à une radiation supérieure au taux maximal annuel

autorisé.


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• Même si AREVA prétend que, désormais, aucun matériau contaminé ne sort des

mines, Greenpeace a trouvé plusieurs morceaux de ferraille radioactive sur le marché

local d’Arlit, présentant des taux de radiation supérieurs à 50 fois les niveaux de fond

habituels. Les populations locales se servent notamment de ces matériaux pour

construire leurs habitations.

À la fin du mois de novembre 2009, suite à la publication par Greenpeace d’une partie

des premiers résultats de l’étude, AREVA a dû agir. Certains endroits radioactifs

indiqués par Greenpeace dans un des villages miniers ont été nettoyés. Cependant,

ce « nettoyage limité » n’atténue en rien le besoin d’effectuer une étude exhaustive

afin que toutes les zones soient sécurisées pour la population locale.


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Greenpeace demande à ce qu’une étude indépendante soit réalisée autour des mines

et des villes d’Arlit et d’Akokan, suivie d’un nettoyage et d’une décontamination

complète. Il est indispensable de mettre en place des contrôles permettant de

garantir que les activités d’AREVA respectent les normes internationales en

matière de sécurité et l’environnement, et tiennent compte du bien-être des

employés et des populations vivant à proximité des sites miniers. AREVA doit

joindre le geste à la parole et agir comme l’entreprise responsable qu’elle

prétend être. Elle doit informer ses employés ainsi que la population locale

des risques liés à l’exploitation d’uranium, car bon nombre de personnes

au Niger n’ont encore jamais entendu parler de radioactivité et ne comprennent

pas que les mines d’uranium représentent un danger.


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Les habitants d’Arlit et d’Akokan continuent à vivre entourés d’air empoisonné, de t

erres contaminées et d’eau polluée. Jour après jour, les Nigériens sont exposés

aux radiations, à la maladie et à la pauvreté, pendant que leurs ressources naturelles

permettent à AREVA de réaliser des profits gigantesques. La population nigérienne

mérite de vivre dans un environnement sûr, propre et sain et de partager les

bénéfices provenant de l’exploitation de ses terres.

Les efforts accomplis par AREVA pour impulser une « renaissance du nucléaire »

empoisonnent et risquent de faire disparaître les éléments essentiels à la vie-même

des populations locales : leur air, leur eau et leur terre.

Ce rapport montre que l’énergie nucléaire joue avec nos vies, notre santé et

notre environnement, et ce dès le début du cycle nucléaire, à savoir l’extraction

minière d’uranium.

Le nucléaire est une source d’énergie dangereuse et sale qui n’a pas sa place dans

un avenir énergétique durable. Greenpeace appelle à la mise en marche d’une

révolution énergétique, fondée sur l’efficacité énergétique et des énergies

renouvelables, abordables et sûres.

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1 Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Human Development Report 2009 -

Niger,

http://hdrstats.undp.org/en/countries/country_fact_sheets/cty_fs_NER.html  

(consulté en mars 2009)

2 http://money.cnn.com/magazines/fortune/global500/2009/snapshots/11244.html  

(consulté

en mars 2009)

3 Chareyron B., Note CRIIRAD N°08-02, AREVA : Du discours à la réalité. L’exemple des mines

d’uranium au Niger,

30/01/08

4 Sherpa, LA COGEMA AU NIGER - Rapport d’enquête sur la situation des travailleurs de la SOMAÏR

et COMINAK, filiales

nigériennes du groupe AREVA-COGEMA, 25 avril 2005, p. 18.

5 AREVA , Areva au Niger, janvier 2009, p. 17.

6 Entretien avec Hamadou Kando, inspecteur et responsable des services techniques du Centre

national de radioprotection

(CNRP), Niamey, Niger, novembre 2009.

7 CRIIRAD : Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité.  

www.criirad.org

8 ROTAB : Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire.

 www.rotabniger.org

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 02:20

DIMANCHE 26 SEPTEMBRE 2010

Jacques TOURTAUX

DEDICACERA SES LIVRES

SUR LE MOUVEMENT OUVRIER

à la 18ème Fête du Livre

à MERLIEUX (02) 

Je dédicacerai mes ouvrages

sur le mouvement ouvrier


2009-11-29_1.jpg 

 

"GUERRE D'ALGERIE

SOUVENIRS D'UN APPELE ANTICOLONIALISTE"

Avant-Propos d'Henri ALLEG, l'auteur de La Question

 

"LE CHEMIN DE L'HONNEUR D'UN TRAVAILLEUR DU RAIL"

 

"LES APPARATCHIKS"

 

"GUERRE D'ALGERIE

L'ENFANT DE LA MISERE

L'ETAT COLONIAL ET SA JUSTICE DE CLASSE"

 

 

Pour tous renseignements : Tel. 03.26.40.62.15.

 

Mail : jacques.tourtaux@orange.fr

 

 

http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-dimanche-26-septembre-2010-je-dedicacerai-mes-livres-sur-le-mouvement-ouvrier-a-la-18eme-fete-du-livre-a-merlieux-02-dimanche-26-septembre-2010-a-merlieux-02-j-tourtaux-dedicacera-ses-livres-57567194.html

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 15:17

 

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8 MAI 1945 : L’horreur coloniale et le rituel politicien

 

 

 La paix n’est qu’une forme, un aspect de la guerre : la guerre n’est qu’une forme, un aspect de la paix : et ce qui lutte aujourd’hui est le commencement de la réconciliation de demain.»

Jean Jaurès

Rituellement le 8 mai 1945 se rappelle à nous par toujours les «mêmes». Les mêmes laudateurs de la «‘abkaria algérienne»- le génie algérien- et les pourfendeurs des crimes coloniaux. Franchement, en dehors de la «famille révolutionnaire» dont il faudra bien qu’un jour on explique à ces millions d’Algériennes et d’Algériens, la clé de cooptation qui leur permet d’être les seuls à revendiquer cette Révolution, que les jeunes non seulement ne connaissent pas l’épopée réelle de la Révolution mais développent une réaction de rejet résumée par une phrase sans appel : «Dzaïr lihoume»- l’Algérie est à eux-. Cruelle sentence s’il en est et qui explique bien des drames, ceux de ces jeunes qui décident de jouer le tout pour le tout et de s’enfuir de leur pays pour des cieux plus cléments avec les désillusions que l’on connaît dans le pays d’accueil.

 

45.000 morts ou 1000 mort ?

De quoi il s’agit cette fois? Des évènements du 8 mai 1945. Il faut tout d’abord être convaincu qu’ils n’ont pas jailli du néant. C’est l’aboutissement d’une lente maturation de la détresse du peuple algérien catalysée par des décisions de plus en plus drastiques du pouvoir colonial. D’ailleurs, dès le 1er mai, les manifestations des Algériens avaient donné le ton. Il y eut 4 morts ce jour-là à Alger du fait d’une répression brutale. Le 8 mai, ce fut en Europe la fête de la victoire des Alliés. Les Algériens défilèrent pour d’autres motifs. La répression fut brutale et les statistiques sont contradictoires. Du côté algérien on s’en tient à 45 000 morts, du côté français on dénombre un millier de morts indigènes et cent vingt colons tués.

Entre ces deux bornes, des rapports américains et britanniques donnent des chiffres plus proches des chiffres algériens. Il semble que le chiffre de 15.000 morts serait plus proche de la réalité si l’on croit une déclaration en petit comité du général Tubert chargé de l’enquête selon Yves Courrières dans son ouvrage : «Les fils de la Toussaint». En admettant, le chiffre de Tubert c’est une moyenne de 500 morts par jour pendant les mois qui s’en ont suivi. Comment peut-on appeler cela? Quelle que soit la vulgate occidentale pour déigner l’horreur, des millions de personnes ont été massacrées pendant 132 ans. Des vies brisées, des douleurs, du pillage, de la destruction furent le lot quotidien des 48.231 jours d’une occupation inhumaine.

En fait et pendant 132 ans ce sont bien des génocides continuels qui ont eu lieu au nom du mythe de la race supérieure et ceci un siècle avant le Troisième Reich. Poujalat, laudateur de l’invasion de l’armée d’Afrique , voyait dans l’invasion française un message divin : «Le but de notre guerre d’Algérie est plus haut et plus sacré que nos guerres européennes. Ce qui est le plus en jeu, c’est la sainte cause de la civilisation,la cause immortelle des idées chrétiennes auxquelles Dieu a promis l’empire du Monde et dont le génie français est le soutien providentiel.»

Le marquis de Clermont Tonnerre qui, dès 1827 dans le «Rapport au Roi» écrivait : «Ce n’est pas peut-être, sans des vues particulières que la Providence [souligné par le rédacteur] appelle le fils de saint Louis à venger à la fois la religion, l’humanité et ses propres injures.. Alger doit périr si l’Europe veut être en paix.» (1)

Effectivement, sous les coups de boutoir des sinistres Montagnac qui se vantait de rapporter un plein baril d’oreilles récoltées par paires, des prisonniers amis ou ennemis, des Saint Arnaud, des Rovigo et Youssouf, l’Algérie perdit sa sève, sa structure sociale fut anéantie, sa structure religieuse fut démantelée par le rattachement des Habous trois mois après l’invasion. Ce qui fit dire à Tocqueville, auteur d’un rapport d’enquête sur les exactions de l’armée : «Autour de nous, les lumières se sont éteintes...»

Il est donc incomplet de parler du 8 mai 1945 sans parler de la genèse du combat séculaire du peuple algérien. Le 8 mai 1945, que certains historiens situent comme le début de l’insurrection, fut le summum de la cruauté, de l’injustice et le plus grand contre-exemple de la France patrie autoproclamée des Droits de l’Homme. Il est vrai que Jules Ferry, lumineux dans l’imposition de l’Ecole républicaine que le pouvoir colonial à Alger acceptait difficilement pour la foule de gueux que nous étions, était lui aussi un colonialiste acharné. On lui doit ce fameux cri du coeur : «Les droits de l’Homme ne sont pas valables dans les colonies.» C’est tout dire !!

 

Où en sommes-nous dans cette Algérie de 2010 qui peine à se redéployer? Beaucoup d’Algériennes et d’Algériens développent des crises d’urticaire quand ils voient la manipulation de la cause sacrée de la Révolution. Cette allergie est due au fait que pour des calculs bassement politiciens, on galvaude une noble cause.

On dit que 120 députés auraient introduit un texte à l’APN, qui serait bloqué s’agissant de la criminalisation de la présence coloniale. Soit ! Voilà un dossier de fond pris en charge par une centaine de députés qui auraient dû d’abord, informer les citoyennes et les citoyens du contenu. A moins que cela ne soit, selon toute vraisemblance, un rituel avec un jeu de rôles : «Agitez-vous, monopolisez les médias, faites passer en boucle les mêmes images depuis près de cinquante ans, en un mot, amusez la galerie, mais pas trop, le 8 mai passe et on passe à autre chose jusqu’au prochain anniversaire.»

Pour rappel, le 8 mai 1945 n’a pas vu la haine du pouvoir colonial s’arrêter ce jour-là. Tout le trop-plein de haine et de lâcheté, par la compromission avec Vichy, s’est déversé sur un peuple sans défense. Il y eut une traque pendant plusieurs années. Krim Belcacem prit le maquis dès cette date. Il y eut des jugements et même des peines de mort qui furent prononcées. Le 8 mai 1945, peu importe comment la doxa occidentale l’appelle pour amoindrir sa responsabilité dans l’horreur, nous l’appellerons à notre entendement, "ethnocide".

On ne peut pas avoir un double langage avec la France, d’un côté près de 50% de nos achats se font en France, qui se fait payer par un gaz naturel bradé et de l’autre on lui demande de reconnaître sa faute coloniale !

Imaginons, pour rêver, que le pouvoir en France reconnaisse enfin, à l’instar de ce qu’il a fait pour la traite négrière, sa responsabilité dans l’ethnocide des Algériens pendant 132 ans.

Que se passera-t-il? Rien au-delà de quelques dédommagements honteux à la El Gueddafi avec Berlusconi- donner une valeur marchande à l’épopée de ‘Omar El Mokhtar est indigne -. Est-ce une victoire pour ceux en Algérie comme en France, dont le fonds de commerce réside justement dans le refus de la repentance de la France.. J’en doute ! Au contraire, ils n’auraient plus de grain à moudre...

Est-ce une victoire pour les deux peuples algérien et français? C’est sans hésitation, oui ! La France gagnerait énormément à être dans les bonnes grâces d’une Algérie qui, malgré ses pesanteurs conjoncturelles, est la porte du Maghreb et de l’Afrique. Rien de structurel ne se fera sans elle ! Il n’est que de voir comment l’UPM bat de l’aile parce que le pouvoir français actuel a tout fait pour marginaliser l’Algérie. La vieille Europe est en train de s’effriter sous nos yeux.

L’Algérie gagnerait à ne pas se tromper de combat. Notre douleur coloniale n’est pas monnayable. Elle fait partie intégrante de notre mémoire. L’Algérie peut cependant revendiquer au nom de l’histoire commune, au nom du formidable travail que nous faisons pour la francophonie, sans y être, de ne pas être seulement un marchand mais un demandeur réel de technologie.

Un premier geste fort serait la construction d’une grande bibliothèque pour remplacer celle qui est partie en fumée par des Français qui voulaient effacer comme ils étaient venus, toute trace de culture. Il s’agira ensuite de développer ensemble, en impliquant les universités, des projets porteurs. C’est à titre d’exemple, toute la problématique des changements climatiques et du développement durable qui constituera un immense chantier.

C’est enfin tout le contentieux de notre émigration malmenée et à qui on n’offre en France que le bâton. Une redéfinition des Accords de 1968, qui occulte cette dimension, est vouée à l’échec. Le moment est venu, de part et d’autre, de faire émerger, de part et d’autre de la Méditerranée des passeurs de culture, des forgerons de la fraternité. Au risque d’être utopique, un traité de l’Algérie avec la France est plus que jamais d’actualité.

1.Rapport au Roi sur Alger, par le marquis de Clermont Tonnerre le 14-10-1827, Revue Africaine. Vol. 70. p.215, (1929)

Chems Eddine CHITOUR

 

http://www.alterinfo.net/8-MAI-1945-L-horreur-coloniale-et-le-rituel-politicien_a45907.html

 

 

 

Pr Chems Eddine CHITOUR

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

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