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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 03:34
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Pascal Boniface
La guerre froide est finie, la course aux armements continue.

Les pays de l’Otan se préparent à mettre en place un système de défense antimissile. Ce système n'a pourtant rien de nouveau. Cela fait plus de 50 ans que ce type de projet est régulièrement présenté. Cet énième avatar montre que les systèmes de défense sont plus basés sur des impératifs industriels que sur l'état réel de la menace, et que l'OTAN, 20 ans après la disparition de la menace soviétique, continue à poursuivre une course aux armements dont on a du mal à mesurer la rationalité.

En apparence un système de défense antimissile pourrait satisfaire les opinions publiques. N'est-il pas en effet plus logique de se défendre en détruisant les missiles adverses que de menacer de se venger en répliquant à une attaque par une contre-offensive plus forte ? Protéger les territoires des pays de l'OTAN, par un système d'interception qui les mettrait à l’abri d'une attaque extérieure, devrait susciter l'adhésion de l'opinion. A y regarder de plus près, ce système pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Contrairement à l'enrobage médiatique qui est fait, il n'y a rien de nouveau. Les premiers projets d'un système de missiles antimissiles avaient été élaborés par les Soviétiques dans les années 60, les Américains les avaient immédiatement suivis et, sous l'impulsion de Kissinger, les deux superpuissances s'étaient mises d'accord pour conclure qu'il n'y avait pas d'avenir dans ce dispositif. Vouloir protéger entièrement leur territoire aurait conduit à un déploiement que même les superpuissances ne pouvaient pas se permettre. Pour dissuader un adversaire, il suffit qu'il craigne qu'un seul missile adverse puisse l’atteindre. Pour se protéger d’une attaque adverse, il faut que le système de défense arrête TOUS les missiles adverses. Par ailleurs Kissinger avait conclu que la vulnérabilité mutuelle était un gage de sagesse et de retenue sur le plan international. Un pays qui aurait eu l'illusion d'être à l'abri d'une attaque adverse, aurait pu être tenté par un aventurisme stratégique aux conséquences incalculables. C'est pour cela que le traité SALT 1, outre un plafond pour les missiles offensifs, en avait fixé un autre pour les missiles antimissiles.

Ronald Reagan avait en 1983, lancé son programme d'initiative de défense stratégique rebaptisé rapidement Star WARS. Il s'agissait de déployer dans l'espace et sur terre, grâce aux nouvelles technologies, un système de défense qui se voulait totalement hermétique. Une fois encore, on s'est aperçu que le coût initial du projet avait été largement sous-estimé et son efficacité potentielle démesurément surestimée. Renforcer le bouclier américain n'aurait eu de toute façon pour effet que de développer l'épée soviétique. Le projet fut donc une nouvelle fois mis de côté. Il ressortit à la fin des années 90, sous le titre de National missile défense. L'URSS n'existait plus mais c'était pour contrer une menace nord-coréenne que le projet était censé exister. Les Américains expliquaient qu’à très court terme leur territoire serait à la portée des missiles nucléaires nord-coréens et qu'il fallait donc se protéger. À l'époque le chancelier allemand Gerhardt Schröder s'était opposé à ce projet en disant qu'il n'avait pour effet que de relancer la course aux armements et d'antagoniser la Russie. C’était d'ailleurs la première fois qu’un chancelier allemand s'opposait à un programme stratégique américain majeur depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le projet fut de nouveau mis aux oubliettes.

George Bush fils allait relancer ce type de programme en le justifiant par la menace iranienne. Il avait, pour pouvoir le mettre en place, dénoncé le traité SALT1 en vigueur depuis 1972. Ce qui fait que, à ce jour, les deux seuls pays à avoir dénoncé un accord de désarmement, sont les États-Unis pour ce traité et la Corée du Nord pour le traité de non-prolifération. Il avait prévu de déployer une partie de ce système en République tchèque et en Pologne. Moscou considérait que ce projet, loin d'être purement défensif, pouvait être offensif à son encontre. Obama y a renoncé. Il estimait qu’il y avait mieux à faire que de crisper Moscou, dont il avait besoin de la coopération, notamment sur le dossier iranien. Par ailleurs, avait déclaré un de ses plus proches conseillers, « Pourquoi dépenser un argent que nous n'avons pas, pour des technologies qui n'existent pas encore, afin de contrer une menace dont on perçoit mal la réalité ? »

Deux ans plus tard, sous une forme encore une fois amendé, le projet ressurgit. Une fois encore on nous dit que cette fois-ci la technologie a fait des progrès qui le rende crédible. Une fois encore on s'apercevra que le coût a été extrêmement minoré et son efficacité restera sujette à caution. Et le moins que l'on puisse dire est que les analyses de la menace qui justifie ce programme est pour le moins rapide. Tout a changé sur le plan stratégique, mais c'est le même type de programme qui ressort avec un badigeonnage différent. La France initialement réticente ne fera pas obstacle au programme, comme l’avait fait Mitterrand par rapport à la guerre des étoiles dans les années 80, par souci de ne pas ouvrir un sujet de discorde avec Washington. Les industriels français espèrent également participer au programme.

Comme le chantait Léo Ferré : « Quand c’est fini ah ninini ça recommence ! »

 

http://pascalbonifaceaffairesstrategiques.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/10/19/la-guerre-froide-est-finie-la-course-aux-armements-continue.html

 

 

 

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 01:00


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Par Pascal Sacré

« L’Iran voudrait se doter de l’arme nucléaire. » « Et nous devons tout faire pour l’en empêcher.» Effectivement, la majorité des médias et des gouvernements occidentaux nous pousse à craindre cette menace qui ne ferait aucun doute.  Ils sont très sûrs d’eux, péremptoires, catégoriques.  Pourtant, ces médias et gouvernements, toujours les mêmes, au Royaume Uni, et aux Etats-Unis en tête, nous ont déjà menti, de façon flagrante, ou substitué la propagande à l’information honnête et véritable [1-2].

Par rapport au passé, la France a rejoint le groupe des gouvernements soumis au complexe militaro-industriel et au système financier anglo-saxons [3]. Ce complexe militaro-industriel et ce système financier veulent conquérir des marchés, détourner pour eux-mêmes des ressources énergétiques, dominer des populations, y compris les leurs, et surtout, justifier leur existence et préserver leur place, tout en haut de la chaîne alimentaire mondiale. Ils n’ont que faire de la vérité.

Dans la version psychologique de cette guerre contre la vérité, composante très importante de la guerre mondiale et sans fin lancée par le tandem Bush-Cheney en septembre 2001, l’Iran est devenu une cible de choix, et subit des attaques de tous côtés.

Vous avez remarqué ?

Pour envahir la Yougoslavie, la faire éclater, et la soumettre au diktat occidental : diabolisation de la Serbie et de Slobodan Milosevic. 

Pour envahir l’Afghanistan, en faire une colonie anglo-saxonne et pouvoir voler ses précieuses ressources : diabolisation des Talibans, autrefois décrits comme de très bons amis de l’administration US.

Pour envahir l’Irak : diabolisation de Saddam Hussein, lui aussi un très bon ami des néoconservateurs US.

Pour ces deux derniers exemples, la créature mythique Ben Laden, sorte de Kraken moderne, et son club, Al-Qaida, sortis opportunément de leur boîte par l’Empire anglo-saxon, ont servi de mèche d’allumage…

Maintenant, l’Iran.

Le gouvernement iranien aurait truqué le résultat des élections de juin 2009[4].  Le président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, aurait volé la victoire à son opposant, le favori des Occidentaux, Hossein Mousavi. Pour l’électeur occidental, tellement mieux loti, lui qui a la chance d’avoir des présidents comme Barack Obama, Nicolas Sarkozy ou des Premiers Ministres sincères, dévoués, et désintéressés, il est tout bonnement impensable de choisir le terrible dictateur religieux antisémite Mahmoud Ahmadinejad !

Comment est-ce possible ?

Seul un horrible bidouillage de l’élection peut l’expliquer.

Pourtant, de ce que nous savons grâce au travail de véritables journalistes et auteurs non inféodés aux puissances occidentales dominantes, il semble bien que la majorité du peuple iranien, 24,5 millions de voix (63,3% des suffrages), ait effectivement choisi de reconduire Ahmadinejad à leur tête [5].

Quelle horreur !

Bien sûr, si cela est incompréhensible pour les habitants de ‘Medialand’, de ‘Disneyland’ et de ‘Curedausteriteland’, c’est tout à fait logique pour un grand nombre d’Iraniens.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le système iranien d’accès aux soins de santé a permis de réduire de 70% la mortalité infantile dans ce pays, l’Iran islamiste, en 30 ans [6]. Contrairement aux Etats-Unis où malgré les dizaines de millions de dollars injectés par le gouvernement fédéral (où vont-ils vraiment ?), les soins médicaux primaires dans beaucoup de régions sinistrées et pauvres sont restés très peu performants, avec une mortalité infantile énorme dans certaines régions (comme le delta du Mississipi) et où l’espérance de vie reste trop faible pour un pays soi-disant si évolué.  C’est au point que des pédiatres étatsuniens s’intéressent au système des maisons de santé iranien et voudraient l’importer dans les régions du Sud des Etats-Unis, les plus frappées par la misère et les maladies [7].

De cela, les médias et gouvernements occidentaux, acharnés à répandre le bobard de l’élection truquée en Iran, ne vous disent rien.

Ahmadinejad est beaucoup plus proche, dans son programme électoral, des millions d’Iraniens habitant dans les provinces, dans les villes, petites et moyennes, et dans les villages, que Mousavi, le champion des classes moyennes et aisées minoritaires et qui voudraient imposer à tout le pays le système à l’occidentale, le meilleur (pour elles) et cela ne se discute pas [8].

L’ouragan d’austérité qui se prépare à fondre sur l’Europe, pulvérisant tous les garde-fous sociaux durement acquis et terrassant les plus faibles, les plus démunis, témoigne du contraire.

« Un sondage d’opinion publique effectué à l’échelle de tout l’Iran et de manière scientifiquement rigoureuse par deux experts états-uniens, trois semaines seulement avant le vote, […] montrait qu’Ahmadinejad avait une avance telle qu’il pouvait remporter plus du double des voix de son adversaire, c’est-à-dire une marge encore plus importante que celle de sa victoire électorale, le 12 juin.

Ce sondage montrait que chez les électeurs d’origine azérie [l’ethnie de Mousavi], Ahmadinejad bénéficiait de deux fois plus de voix que Mousavi, ce qui démontrait à quel point les intérêts de classe incarnés par un candidat sont capables d’occulter l’identité ethnique de l’autre » [9]

Mahmoud Ahmadinejad est le président légitime de la République d’Iran. C’est lui que la majorité des Iraniens a choisi. Pas tous les Iraniens, mais la majorité.

Les électeurs de Ségolène Royal, en France, en 2007, ont-ils violemment manifesté dans la rue, par millions, quand le résultat du scrutin fut connu ? Par Twitter, Facebook et des millions de sms, ont-ils alerté le monde entier du vol de leurs élections, chose forcément évidente puisque leur candidat n’avait pas gagné ?

Pour ceux qui diraient qu’un trucage électoral ne risque jamais d’arriver en Occident, le pays des médias honnêtes, des cures d’austérité, des patrons et des ministres intègres, le film « Hacking Democracy » [10] (« La Démocratie Piratée ») nous démontre toutes les zones d’ombre qui entachent les élections US de 2000, celles qui ont mené au pouvoir Georges W. Bush.

En France, lors de la dernière élection présidentielle de 2007, près de 1,7 millions de Français ont voté à l’aide de machines électroniques [11], des machines à frauder selon l’association à but non-lucratif BlackBoxVoting.org.

Continuons à scruter les nouvelles de ‘Medialand’ concernant l’Iran.

Les manifestations des partisans de Mousavi ont été réprimées dans le sang.

Les minorités juives sont opprimées.

Ahmadinejad nie l’holocauste et veut détruire Israel.

Les femmes sont traitées de façon inhumaine et les condamnés à mort le sont par les moyens les plus barbares comme la lapidation.

L’enjeu n’est pas de faire de l’Iran un pays champion des droits de l’homme, d’ignorer la souffrance d’un certain nombre de femmes iraniennes, de nier que des mises à mort inhumaines y sont pratiquées…

Ceci dit, connaissez-vous une mise à mort…humaine ?

Le concept de « balle à blanc » [12], pratiqué au pays des Champions autoproclamés de la démocratie, les Etats-Unis, rend-il la mort plus humaine à nos yeux si sensibles ?

L’enjeu est de rétablir le gris et toutes ses nuances, là où les médias manipulateurs ne voudraient nous montrer que du « blanc » (le système à l’occidentale), ou que du « noir » (le système iranien d’Ahmadinejad à renverser absolument).

Les pays défenseurs du système à l’occidentale, ou présentés comme « blancs », irréprochables par ‘Medialand’, n’ont aucune leçon à recevoir de l’Iran en matière de répression violente de manifestations de populations civiles, même pacifiques.

Ainsi les Israéliens sont coutumiers de répression dans le sang de Palestiniens osant défier, même pacifiquement, leurs oppresseurs [13].  Un Palestinien, sa vie, sa dignité, valent-elles moins que celles d’un Tibétain ou celle d’un Juif ?  La réponse à cette question est fondamentale car si c’était le cas, nous ne sommes alors vraiment pas les preux chevaliers qui voudrions sauver les femmes iraniennes, ou les condamnés à mort de la lapidation, mais seulement des démagogues hypocrites pour qui la vie de certains humains, dans un certain contexte, est plus importante que celle d’autres humains.

A chaque réunion du G20, les manifestations sont réprimées en Occident avec une violence inouïe, sans distinguer hommes, femmes, enfants ou vieillards, par des forces de l'ordre de plus en plus équipées. Les policiers sont désormais encadrés par des paramilitaires, équipés de Hummers avec canons à ultra-sons et toutes sortes d’armes sophistiquées, non létales mais pouvant infliger de terribles souffrances [14].

Si la Birmanie [15] et l’Arabie Saoudite ne menacent pas ouvertement Israël et ne veulent pas devenir nucléaires, ce sont des dictatures de type militaire, intolérantes à toute forme d’opposition, écrasant toute manifestation, traitant la femme comme un objet et mettant à mort leurs condamnés (parfois pour des broutilles) de la façon la plus barbare qui soit, par exemple en les décapitant avant de les crucifier, comme en témoigne certains rapports d’Amnesty International : « En Arabie saoudite, les peines de mort sont invariablement prononcées et appliquées à l'issue de procès iniques et secrets. » [16].

Pour terminer, la dernière balle de propagande en date lancée à la face de l’Iran, par nos médias que « toute » injustice, et que « toute » barbarie dans le monde devraient insupporter, emmenés par le défenseur des opprimés, sauf ceux de Guantanamo, le « philosophe » Bernard-Henry Levy [17], serait l’intolérable condamnation à mort par lapidation de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, pour un crime aussi futile que l’adultère [18].

D’abord, cela fait étrangement penser à l’histoire des couveuses du Koweït, renversées, selon les médias de l’époque, sans ménagements par les soldats irakiens de Saddam, avant la première guerre du Golfe, en 1991, une véritable intoxication médiatique qui avait néanmoins réussi à emporter l’adhésion des peuples occidentaux bien-pensants à une effroyable guerre asymétrique de plus [19].

Cela fait aussi penser aux charniers de Timisoara [20], aux armes de destruction massives, bactériologiques de Saddam Hussein, à tous les mensonges sur le 11 septembre 2001, à toutes les morts soi-disant causées par la grippe H1N1 lorsque ‘Medialand’ fut pris de fièvre hystérique en 2009, pour le plus grand bonheur des multinationales pharmaceutiques.

Comme pour le bobard de l’élection truquée, il semble qu’on ne nous dise pas tout.

Toujours grâce au travail de véritables journalistes et auteurs non inféodés aux puissances occidentales dominantes, nous savons que Sakineh ne sera pas lapidée [21] et que sa condamnation à mort n’est pas pour adultère, mais pour meurtre, un acte particulièrement sordide en plus, puisque le mari fut drogué puis assassiné dans son sommeil par l’amant [22]. Cela ne justifie pas de mettre à mort cette dame. Rien ne justifie, nulle part, la mise à mort d’un être humain, hormis la légitime défense peut-être. Le débat devrait donc se situer à ce niveau : êtes-vous pour ou contre la peine de mort ?

Dans ce cas, nous pouvons nous intéresser à la Birmanie, à l’Arabie Saoudite, aux Etats-Unis, dont le système juridique inique et cynique est reconnu par certains acteurs de ce système lui-même, comme étant l’un des plus injustes au monde [23].

Dans ce cas, nous pouvons avec la même hargne médiatique nous en prendre à la condamnation à mort aux Etats-Unis de Teresa Lewis, une autre pauvre femme, déficiente mentale, dont la vie sera bientôt effacée de la surface de la Terre, dans l’indifférence générale…des Occidentaux [24].

A ceux qui avanceraient que finalement, peu importe, si, grâce à ce tapage, une vie, en Iran, peut-être sauvée, je réponds que ce n’est pas un point de détail, un hasard sans conséquences, si cet empathie soudaine des médias pour une femme, une meurtrière, et si leur acharnement à l’arracher à sa condamnation (qui ne sera pas la lapidation), concerne l’Iran.  Cette femme-là, cette condamnation-là, dans ce pays-là. A ce moment-là.  Il n’y a rien de fortuit. Rien de sincère. Et vos émotions en sont l’enjeu.

Si aucun référendum populaire ne précédera la mise à feu des missiles vers l’Iran, cela paraît clair, il ne faut toutefois pas sous-estimer la réaction des populations, une fois l’ampleur des pertes civiles connues, bien que ‘Medialand’ fasse tout pour en camoufler la portée. Comptez sur les journalistes « intègres » qui nous désinforment à longueur de journée, pour cela.

C’est le mouvement anti-guerre, des gens comme vous et moi, aux Etats-Unis, qui a fait cesser la boucherie au Vietnam et fait reculer Nixon [25].  Ce n’est pas le manque de balles ou d’idées dans l’esprit des meurtriers US. La réaction populaire, sa force, sa vitesse d’apparition, dans le cas d’une guerre finalement déclarée contre l’Iran, seront conditionnées par l’image que tous auront de l’Iran d’Ahmadinejad à ce moment.

Ahmadinejad et son gouvernement, démocratiquement élus, ne veulent pas détruire tous les juifs et effacer Israel de la surface de la Terre. Par contre ils veulent, comme une majorité d’Iraniens qui ont voté pour eux, faire cesser les guerres impériales menées par les Etats-Unis, et Israel, dans la région. Ils veulent que le génocide pratiqué à l’égard des Palestiniens, leur déportation, leur emprisonnement dans d’énormes enclos à ciel ouvert, sans infrastructures civiles que n’importe quel état mérite, cesse !  Il est vrai, personne ne peut le nier, que le principal obstacle entre ce souhait et la réalité, c’est Israël.

Ce n’est pas le Hamas. Ce n’est pas Ben Laden. Ce n’est pas Ahmadinejad. C’est Israel. Le dernier massacre, celui de Gaza, à coup de plomb durci et d’uranium appauvri, a ravivé la tension entre les deux pays, deux conceptions du monde, et l’a mené à son paroxysme.

Dans la région, l’Iran et ce gouvernement-là sont les défenseurs les moins hypocrites et les plus intransigeants des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza qui subissent, parce qu’ils sont dans le chemin des visées hégémoniques d’Israel, et non à cause de leurs roquettes artisanales, un véritable enfer.

Par ailleurs, plus de vingt-mille juifs vivent en Iran, sans subir la moindre humiliation de la part du régime dominant [26], même si, comme partout, en Iran moins que dans certains endroits du monde, des extrémistes se déchaînent parfois sur eux verbalement.

Ces extrémistes, comme ‘Medialand’ voudrait pourtant nous le faire croire, ne sont pas le régime au pouvoir.  Sur ce plan, si leur empathie était vraiment sincère et non un coup de poker politique, les leaders occidentaux, européens et nord-américains, devraient se joindre à l’Iran et faire cesser l’intolérable calvaire palestinien.

Un Iran nucléaire serait peut-être le meilleur antidote à la folie d’Israël (le gouvernement actuel au pouvoir), une folie aujourd’hui insensible à tous les appels à la raison.

Israel est le véritable état religieux extrémiste de la région qui utilise des prétextes religieux pour justifier ses actes, son armement nucléaire clandestin et son attitude inhumaine vis-à-vis de minorités. Ce n’est pas l’Iran. Ceci est un fait, et non une déclaration antisémite.

Quant à ce désir d’armes nucléaires dont on accuse l’Iran, refusant de les croire quand ils disent vouloir disposer d’installations à visée civile [27], comme pour les armes de destruction massive irakiennes en son temps, ce projet militaire n’est pas prouvé aujourd’hui, ni par Israël, ni par les Etats-Unis, ni par l’AIEA, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique. Déjà en 1998, à l’époque, les inspecteurs des Nations Unies pour le désarmement en Irak avaient eu beau nier l’existence de cet arsenal fantasmé par les anglo-saxons, rien n’y a fait. La guerre était programmée de toute façon [28].

Alors, avez-vous toujours aussi peur de l’Iran d’Ahmadinejad ?

Petit voyage au paradis, les armes de destructions massives de l’Occident

Quittons l’Iran « lapideur et aux sombres objectifs nucléaires », un fantasme des Etats-Unis, et visitons le fabuleux Occident, donneur de leçons et gardien de la morale mondiale.

La cure d’austérité préconisée par le FMI

Le FMI est le meilleur ami de l’homme, vous ne trouvez pas ?

Le Fonds Monétaire International, pas plus que la Banque Mondiale, n’ont rien d’International, ni de Mondial.  Menés aujourd’hui par le « socialiste » Dominique Strauss-Kahn et par Robert Zoellick, deux « philanthropes » accomplis, le FMI et la Banque Mondiale sont toutes deux des organisations sous contrôle des Etats-Unis, et des Occidentaux [29]. Appelons un chat un chat. Ce sont le Fonds Monétaire Occidental et la Banque d’Occident.  Tels sont les termes corrects, que tous les journaux honnêtes devraient utiliser.  Ces organismes appliquent des mesures injustes et malhonnêtes à tout le monde (en ce sens, ils sont international, mondial) et travaillent pour les riches, les 400 milliardaires étatsuniens et du reste du monde, un club transnational plus puissant que les gouvernements [30].

Pour que le monde comporte 400 supers milliardaires, comprenez-vous qu’il faut absolument des milliards de pauvres, et même très pauvres sur la Terre ?

Le FMI est un des nombreux moyens d’y arriver.

Après s’être occupé de nombreux pays, dont la Grèce récemment, il s’est jeté, tel un vautour affamé, sur le Pakistan déjà durement touché par des inondations [31].

Ne riez pas, Occidentaux, toute l’Europe se trouve à présent dans son collimateur.

‘Medialand’ utilise, comme à son habitude, le terme bien propre de « réformer » [32].

Entendez par là « baisser les prestations sociales, privatiser les services publics, démanteler le droit du travail. »

‘Réformer’ est en fait ‘piller’, ‘saigner’, ‘dévaliser’.

« Depuis la fin des accords de Bretton Woods, cette institution [le FMI] pilotée par les Etats-Unis (majoritaires en voix) a systématiquement prôné la privatisation et la suppression des politiques sociales (fin des remboursements des frais de santé, fin des services publics etc.). Il n’a jamais présenté un éventail de remèdes disponibles à chaque pays selon sa situation propre…

Les populations sont toujours ressorties appauvries de ces cures d’austérité, et cela a parfois été jusqu’à les priver de ressources vitales.

Ainsi au Ghana au début des années 2000, la privatisation de la compagnie nationale de distribution de l’eau, suite à un ajustement structurel, a contraint de nombreux villageois à devoir choisir entre boire de l’eau potable et manger.

L’entreprise nouvellement en charge de la distribution avait doublé les prix, voire triplé ou quadruplé selon les villes.

Systématiquement, l’élite locale s’est enrichie tandis que le peuple s’est appauvri. Cette politique est criminelle lorsqu’elle prive des citoyens de soins, d’eau potable, de nourriture, ou d’éducation. »

Le transfert de richesses s’opère des pauvres vers les riches. L’argent prêté par le FMI doit être utilisé suivant les conditions fixées par l’organisme ‘international’ : constructions de centrales électriques, de routes, de barrages », par des entreprises occidentales, états-uniennes [33]. La guerre économique et la corruption des élites nationales suffisent souvent à l’empire anglo-saxon, qui sert le complexe militaro-industriel et le système financier occidental,  pour arriver à ses fins.Si le FMI et les « assassins économiques » échouent, alors vient le temps des bombes et des assassinats, après une habile manipulation de l’opinion des masses populaires.

« Ce que l’on nomme ‘mondialisation’, à ce titre, n’est pas autre chose que l’expansion de l’Empire, le FMI étant une arme parmi d’autres ».

Les plans moralisateurs, culpabilisants du FMI, et les discours des « experts » chargés de lui préparer le terrain, ne doivent pas faire oublier que c’est la recherche effrénée de profits, sans limites, avec la complicité de certains ministres, qui a mené des banques à la banqueroute, et qu’au lieu de sanctionner  les irresponsables et juger les escrocs, de responsabiliser les institutions fautives et des les impliquer durement dans leur remise à niveau, c’est par un transfert de richesses publiques, appartenant à toute la population, que le sauvetage des banques et des gros actionnaires a eu lieu. Le FMI, toujours aidé par les complices du premier vol, restés en place, parfois récompensés même, voudrait nous piller une deuxième fois.

« Par ailleurs, alors que le Fonds impose des gels -voire des baisses- de salaire un peu partout, celui de son directeur général, le socialiste français Dominique Strauss-Kahn, a connu une hausse supérieure à 7% lors de son arrivée, pour se stabiliser à un demi-million de dollars par an. » [34].

Saviez-vous qu’en Ukraine, parce que le gouvernement de Viktor Iouchtchenko avait voulu augmenter de 20% le salaire minimum de sa population, fin octobre 2009, le FMI avait de suite suspendu son programme de « sauvetage » ?

La Roumanie, l’Islande sont des exemples flagrants, récents, de prédation du FMI.

Pour obtenir l’ argent du FMI, que celui-ci possède déjà par transfert des richesses des pays pauvres vers les pays riches, il faut augmenter ses impôts, tailler dans les dépenses publiques, diminuer les salaires des fonctionnaires et fermer des dizaines d’écoles et d’hôpitaux [35].

Oui, le FMI est bien le meilleur ami des 400 milliardaires du monde entier et un des pires prédateurs de l’humanité.

Corexit et globules rouges, BP, une multinationale qui vous respecte

BP, tristement célèbre avec la catastrophe pétrolière dans le Golfe du Mexique, est le symbole de toutes ces multinationales qui détruisent le monde avec arrogance et autant d’empathie qu’un requin lorsqu’il coupe une otarie en deux.

La compagnie BP, et ses partenaires, Halliburton, Anadarko, Transocean [36].

BP est le symbole de ces multinationales plus puissantes que les gouvernements, dictant leur conduite à des institutions fédérales normalement au service des populations, payées par leurs impôts, faisant de l’administration Obama, de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), de l’EPA (Environmental Protection Agency), de la Garde Côtière US, des pantins dans les mains de BP.

Le Corexit est un dispersant de surface pour marées noires.

Le Corexit 9500 décompose le pétrole brut en petites boulettes d’hydrocarbure et une bouillie de pétrole aqueux qui s’infiltre sous les barrages mis en place pour protéger les nurseries de poissons, les parcs à huîtres…Le propylène glycol, un composant majeur du Corexit 9500, est mesuré dans les eaux du Golfe à 150 fois la concentration létale [37]. Le Corexit est un pesticide neurotoxique, interdit dans d’autres pays.

Le remède est plus toxique que le problème. BP est impliqué avec la société qui fabrique le Corexit [38] utilisé sous sa version interdite en Angleterre notamment, du moins près du littoral. La doctoresse en toxicologie Susan Shaw, fondatrice et directrice de l’Institut de recherche environnementale marine dans le Golfe du Mexique a étudié les effets du produit utilisé par BP [39]. Le Corexit fait éclater les globules rouges, entraîne des hémorragies internes et des lésions hépatiques et rénales, dont souffrent des milliers de Louisianais aujourd’hui. C’est en se combinant au pétrole que le Corexit atteint sa toxicité maximale, passant directement à travers la peau. Les solvants du dispersant font rentrer le pétrole à travers la peau et le font pénétrer dans les cellules, les organes.

Le docteur en biologie et toxicologie marine Chris Pincetich affirme que le Corexit disloque les membranes cellulaires [40].  L’EPA, quant à elle, a basé ses conclusions sur la toxicité du Corexit de BP en étudiant les effets sur les poissons après seulement 96 heures d’exposition. Comme les poissons ne sont morts, tous, qu’après deux semaines, elle a conclu à l’innocuité du produit [41]!

Chez BP, comme chez toutes ses consœurs, le profit passe avant tout.

Comme le décrivait le Washington Post, sur base de documents internes provenant du pétrolier, BP « a bafoué la sécurité en négligeant l’équipement âgé, a fait pression sur ses employés afin qu’ils ne signalent pas les problèmes et a écourté voire retardé les inspections afin de réduire les coûts de production.» [42]

« Selon l’agence de santé de l’Etat de Louisiane, les ouvriers de BP deviennent de plus en plus malades après avoir respiré les vapeurs produites par les ‘dispersants’ toxiques et par le pétrole. Les émissions des deux produits combinés étant encore plus dangereuses pour la santé. En conséquence, BP a ordonné à ses employés de ne pas se présenter aux centres médicaux de l’Etat, mais à ceux de l’entreprise. Dans le même temps, la direction de BP interdisait à ces mêmes salariés, sous peine de devoir prendre la porte, de porter des appareils respiratoires pour se protéger des émanations, avec toujours le même souci, celui de l’image. »

« La plupart de ces ouvriers de nettoyage…ne peuvent pas non plus compter sur le soutien d’Obama. En dépit d’une pétition qui a recueilli les signatures de centaines d’associations et de dizaines d’hommes politiques, la Maison Blanche a refusé d’exiger de BP que ses ouvriers soient munis de respirateurs. » [43]

Quand l’EPA a essayé d’interdire à BP l’utilisation du Corexit, l’agence s’est fait remonter les bretelles et a dû baisser d’un ton et de toute façon, malgré ses recommandations revues à la baisse, les gardes-côtes fédéraux ont accordé à BP pas moins de 44 dérogations. [44] Parce que le produit est fabriqué par une entreprise de laquelle BP est proche, la multinationale préfère l’utiliser, alors que d’autres dispersants seraient beaucoup moins toxiques et dans certains cas deux fois plus efficaces [45].

Alors qui dirige vraiment les Etats-Unis ? Obama ? Ou BP ?

L’impact de cette catastrophe provoquée par les négligences d’une firme privée sans foi ni lois ne se limitera pas au Golfe du Mexique mais s’étendra au monde entier.

Ainsi,

« L’ensemble de la ‘rivière d’eau chaude’ qui s’étend des Caraïbes jusque sur les bords de l’Europe de l’Ouest se meurt à cause du Corexit que l’Administration Obama a permis à BP d’utiliser pour cacher l’ampleur de la catastrophe pétrolière du Deepwater Horizon de BP.

Les quelque deux millions de gallons du Corexit, ainsi que plusieurs millions de gallons d’autres dispersants, ont fait que la majeure partie des deux cents millions de gallons de pétrole brut, qui ont jailli depuis des mois de la tête du puits BP et des autres sites avoisinants, de surtout couler au fond de l’océan.

Cela a contribué à dissimuler une grande partie du pétrole, avec l’espoir que BP pourrait sérieusement réduire les amendes fédérales du désastre pétrolier.

Cependant, il n’existe actuellement aucune façon efficace de nettoyer le fond du Golfe du Mexique, dont environ la moitié est couverte de pétrole brut.

En outre, le pétrole s’est écoulé le long de la Côte Est de l’Amérique et jusque dans l’Atlantique Nord, et il n’y a aucun moyen de nettoyer efficacement ce pétrole des fonds marins.

Cette énorme quantité de pétrole brut recouvrant une zone aussi immense a sérieusement affecté les systèmes actuels du courant Loop, du Gulf Stream et de l’Atlantique Nord, en brisant les limites des couches du jet d’eau chaude. » [46]

Tout ce système est un des principaux processus de thermorégulation mondiale qui régularise les températures de la planète. « Nous pourrions être en train d’entrer dans une toute nouvelle ère glaciaire complète…

L’utilisation du Corexit et des autres dispersants par BP, avec la pleine coopération de l’Administration Obama, a créé le danger le plus important dans toute l’histoire de cette planète. C’est ce qui arrive quand une grande nation glisse pour devenir un type de nation du Tiers-Monde, où l’argent seul est la force motrice essentielle dans toutes les actions du gouvernement. » [47].

Radiations, le cadeau de l’Empire occidental au monde entier

Pour terminer ce panorama non exhaustif de l’Occident qui nous veut du bien, contrairement à l’Iran des Mollahs qui mériterait selon ses détracteurs qu’on risque un hiver nucléaire global, parlons de l’uranium appauvri, cadeau des civilisations évoluées et libératrices aux pays pauvres et opprimés. L’uranium appauvri permet d’augmenter la puissance de perforation des obus contre des cibles blindées ou des bâtiments. Soyons certains que l’Iran aura sa ration d’uranium appauvri, si la « diplomatie » échoue.

Depuis le déferlement « libérateur » des hélicoptères et des tanks anglo-saxons, après la pluie de bombes offertes par les multinationales étatsuniennes de la même famille que BP, les habitants de Fallujah, une entité de 300 000 habitants de l’Irak dévasté, ont 4,22 fois plus de risques de développer un cancer que les Egyptiens ou les Jordaniens.  Cette « probabilité est 12,6 fois plus grande chez les enfants de moins de 14 ans.

Le risque de leucémie chez les personnes de 0 à 34 ans est 38,5 fois plus élevé. La mortalité infantile atteint des taux record : 80/1000, soit 4 fois les taux égyptien et jordanien. À partir de 2009, ce taux passe même à 136/1000 !! Le « sexe ratio » (le taux comparé d’hommes et de femmes au sein d’une population) est totalement anormal dans la tranche des 0-4 ans vivant à Fallujah où l’on enregistre un déficit de naissances de garçons de 18% ! D’une manière générale, le nombre de naissances a chuté, sans que l’on sache encore si cela est dû à une baisse de la fertilité ou à un nombre plus élevé de fausses couches... Ou aux deux. »

«Les radiations provoquent en effet des changements au niveau de l’ADN dont les effets se font en général sentir sur les descendants. C’est ainsi que des malformations génétiques sont observées sur les enfants des enfants des survivants d’Hiroshima. » [48]

À Fallujah, l’Iran doit sembler bien moins menaçant, même nucléaire, que l’Empire du Bien commandé par les 400 milliardaires de la planète.

Iran ou Occident ?

De qui avez-vous le plus peur aujourd’hui ?

Des armes de destruction massives de l’Occident, bien réelles, que l’Empire anglo-saxon utilise tous les jours devant vos yeux, certaines sur les habitants de pays lointains, d’autres sur leurs propres populations ?

Du FMI, du Corexit, de l’uranium appauvri ?

De BP, d’Halliburton, de Monsanto, d’Exxon, les véritables gouvernements de l’Occident, semeurs de guerres et de produits toxiques ?

Ou d’Ahmadinejad ?

 

Sources : 

[1] http://www.liberation.fr/monde/0101605464-irak-blair-savait-qu-il-n-y-avait-pas-d-armes-de-destruction-massive  

[2] http://www.liberation.fr/monde/010123608-les-935-mensonges-de-l-administration-bush-sur-l-irak

[3] http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=925&var_recherche=arab  

[4] Iran : le bobard de l’ « élection volée », http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14037  

[5] Op.cit.

[6] http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=17799

[7] Op.cit.

[8] Iran : le bobard de l’ « élection volée », op.cit.

[9] Op.cit.

[10] http://www.reopen911.info/video/hacking-democracy.html

[11] http://www.dailymotion.com/video/x1g877_machines-a-voter-machines-a-frauder_news

[12] http://www.legrandsoir.info/La-balle-a-blanc.html  

[13] Répression israélienne sauvage contre les manifestations palestiniennes pacifiques : http://ism-france.org/news/article.php?id=13529&type=temoignage

[14] http://www.dailymotion.com/video/xam341_g20-de-pittsburgh-l-etat-policier-e_news  

[15] Birmanie : répression contre les opposants, Rangoun est le théâtre de violents affrontements : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-959911,0.html  

[16] En Arabie saoudite un condamné a été décapité et crucifié :

http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/saudi-arabian-man-beheaded-and-crucified-20091208  

[17] Pour masquer les activités secrètes des médecins de Guantánamo, la Navy a organisé des voyages de presse à l’attention de journalistes complaisants. Ainsi, l’essayiste français Bernard Henry Lévy a-t-il volontiers joué le témoin de moralité en visitant ce qu’on a bien voulu lui montrer. Dans son livre American Vertigo, il assure que cette prison ne diffère pas des autres pénitenciers états-uniens et que les témoignages de sévices qu’on y pratiquerait « ont été plutôt gonflés » (sic) [American vertigo, par Bernard-Henry Lévy, Grasset & Fasquelle 2006.]

Le secret de Guantánamo : http://www.voltairenet.org/article162377.html  

[18] Le scandale Sakineh : http://www.voltairenet.org/article166999.html  

[19] 17 janvier 1991, Opération Tempête du désert, Piège et désinformation, paragraphe 5 : http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19910117

[20] Le charnier de 1989, une falsification célèbre.

Article détaillé : Affaire des charniers de Timişoara.

On rapporta qu'il y aurait eu 1 104 tués et 3 352 blessés pendant l'insurrection contre le chiffre réel de 93 morts à la fin. Les images de cadavres dont l'origine véritable avait été cachée furent abondamment diffusées dans le monde entier. Ce n'est qu'en février 1990 qu'il fut officiellement enfin établi qu'il s'agissait là d'une intoxication. Le nom de Timişoara est dès lors resté associé aux manipulations dont les médias sont toujours susceptibles d'être à la fois les dupes et les relais3. Surtout les relais, car dès la première diffusion des images au public de télévision il était parfaitement visible, pour un observateur un tant soit peu attentif et les journalistes se devraient de l'être professionnellement, que les corps déterrés portaient de nombreuses cicatrices, qui plus est de plaies soigneusement recousues trahissant des interventions chirurgicales.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Timi%C5%9Foara#Le_charnier_de_1989.2C_une_falsification_c.C3.A9l.C3.A8bre  

[21] Les autorités iraniennes n’ont pas l’intention de lapider Sakineh (communiqué) : http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=72231   

[22] Le scandale Sakineh , op.cit.

[23] The Triumph of Evil: http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=20876

[24] Teresa Lewis risque d’être exécutée dans 48h aux Etats-Unis dans l’indifférence médiatique générale : http://www.futurquantique.org/?p=11560

[25] Richard Nixon, the memoirs of Richard Nixon, New York, Grosset and Dunlap, 1978. “Bien que j’aie publiquement persisté à ignorer la controverse anti-guerre, […] je savais que, après toute cette contestation et après le Moratoire [les manifestations nationales d’octobre 1969], l’opinion publique américaine serait profondément divisée à propos de toute escalade militaire. »

La loi et la justice, Law and Justice, © Howard Zinn, 1990.

[26] Nucléaire iranien, Yves Bonnet, Editions Michel Lafon, 2008, pp. 354-355

[27] Absence de l'élément clé : la preuve, dans les estimations alarmistes sur le programme nucléaire iranien :

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=4378  

[28] Guerre à l’Irak, ce que l’équipe Bush ne dit pas, William River Pitt, entretien avec Scott Ritter, ancien inspecteur des Nations Unies.

[29] Le FMI veut saigner un Pakistan déjà ravagé par les inondations : http://www.wsws.org/francais/News/2010/sep2010/paki-s17.shtml

[30] Bill Gates, Warren Buffett et les 400 milliardaires : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=21124  

[31] Le FMI veut saigner un Pakistan déjà ravagé par les inondations, op.cit.

[32] Le FMI attaque l’Europe : http://www.internationalnews.fr/article-le-fmi-attaque-l-europe-52161779.html

[33] Op.cit.

[34] Ouragan d’austérité sur l’Europe : http://www.cadtm.org/spip.php?page=imprimer&id_article=5781  

[35] Révolte contre l’UE et le FMI: la Grèce, l’Islande et la Lettonie pourraient montrer la voie :

http://www.oxygene.re/exportation/pdf/?id=74614&table=actualites  

[36] The Gulf oil disaster truth, By Wayne Madsen: http://onlinejournal.com/artman/publish/article_6106.shtml

[37] Op.cit.

[38] Ce que les grands médias ne disent pas sur le nettoyage de la marée noire, Paul Fassa

[39] Le Dr Susan Shaw expose les dangers du Corexit : http://www.youtube.com/watch?v=OeeagOtxIPE  

[40] Le Dr Chris Pincetich donne son point de vue : http://www.youtube.com/watch?v=1FxfYqnlQ50  

[41] Toxicologists: Corexit “Ruptures Red Blood Cells, Causes Internal Bleeding”, "Allows Crude Oil To Penetrate “Into The Cells” and “Every Organ System" http://www.washingtonsblog.com/2010/07/toxicologists-corexit-ruptures-red.html    

[42] BP, entreprise sado-mazout ! http://www.bakchich.info/BP-entreprise-sado-mazout,11435.html  

[43] Op.cit.

[44] Exceptions swallow the rule: "Rare cases" turn into daily approvals for dispersant use: http://blogs.edf.org/nanotechnology/2010/07/07/exceptions-swallow-the-rule-rare-cases-turn-into-daily-approvals-for-dispersant-use/  

[45] Marée noire: les dispersants utilisés par BP sont-ils toxiques pour l'environnement ?

http://www.20minutes.fr/article/405882/Planete-Maree-noire-les-dispersants-utilises-par-BP-sont-ils-toxiques-pour-l-environnement.php

[46] Le Gulf Stream et le courant de l’Atlantique Nord à l’agonie : http://pleinsfeux.com/gulf-stream-courant-atlantique-nord-agonie/  

[47] Op.cit.

[48] L’héritage cancérigène de l’armée américaine en Irak : http://www.bastamag.net/article1165.html  


Pascal Sacré est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.  Articles de Pascal Sacré publiés par Mondialisation.ca

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=21175

 


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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 02:38


S-300: Medvedev interdit le transfert à l'Iran
23.9.10
Le président russe Dmitri Medvedev a interdit par un décret le transfert à l'Iran de systèmes de missiles sol-air S-300 et de matériel blindé, ainsi que d'avions, d'hélicoptères et de navires de combat, rapporte mercredi le service de presse du Kremlin.

Le décret présidentiel porte sur les mesures en application de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l'Onu en date du 9 juin 2010, précise le service de presse.

"Le décret interdit notamment le transit via le territoire de la Russie (y compris par voie aérienne), l'expédition depuis le territoire russe en Iran et le transfert à l'Iran en dehors de la Russie avec l'usage de bateaux et d'appareils volants battant pavillon russe de chars et de blindés de combat, de pièces d'artillerie de gros calibre, d'avions d'assaut, d'hélicoptères de combat, de bâtiments de guerre, de missiles ou de systèmes de missiles (frappés par les sanctions du Conseil de sécurité de l'Onu, ndlr) … de systèmes de missiles sol-air S-300 ou de matériel lié aux armements évoqués, dont des pièces de rechange", stipule le communiqué de la présidence.

En juin 2010, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté la quatrième résolution prévoyant des sanctions contre l'Iran. Le document impose des restrictions sur la fourniture d'armes conventionnelles, dont les missiles, les chars, les hélicoptères d'assaut, les avions de combat et les bâtiments de guerre.


Jeudi 23 Septembre 2010


http://fr.rian.ru/ http://fr.rian.ru/

 

http://www.alterinfo.net/S-300-Medvedev-interdit-le-transfert-a-l-Iran_a50112.html

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 02:23

DRONE.jpg

 

(Drone)

 

Le gouvernement du Yémen a officiellement rejeté les déclarations de Washington  

Jacque Tourtaux : la guerre est là mais elle ne se voit pas.

A mon avis, Al-Qaïda est une fiction ... 

3 Les brèves 

3-1 Bill Van Auken :  Cette année, les attaques de drones ont été dix fois plus nombreuses. 

3- 2 C 'est une certitude. Al Qaida est morte 

3-3 El-Qaëda sort de l’ombre dans le sud du Yémen

4 Dossier  

4-1 Bill VanAuken : Obama programme une escalade des massacres au  

4-2 René Naba : Yémen : Le pied de nez de Ben Laden à ses anciens parrains.

 

 

 

Bill Van Auken :  Cette année, les attaques de drones ont été dix fois plus nombreuses.

 

Le "niveau de pression" infligé à la population des secteurs tribaux sous contrôle de l’administration fédérale du Pakistan est bien connu. Selon les officiels pakistanais cités dans les médias, au moins 700 civils ont été tués par des attaques de drones en 2009. Selon l’estimation d’un think tank (groupe de réflexion NdT) américain favorable à Obama, au moins un tiers de ceux qui ont été tués par des drones au Pakistan sont des civils. Cette année, les attaques de drones ont été dix fois plus nombreuses, avec des frappes de missiles qui sont passées d’une par semaine à au moins une par jour.

Même les inondations qui ont dévasté le Pakistan n’ont pas interrompu la mécanique des assassinats.

La dernière attaque signalée a eu lieu lundi au nord du Waziristan, et a fait 20 morts dont quatre femmes et trois enfants.

Pour consulter l’original : http://www.wsws.org/articles/2010/a...

2 septembre 2010

Traduction : D. Muselet pour le Grand Soir

: http://www.legrandsoir.info/Obama-programme-une-escalade-des-massacres-au-Yemen.html

 

 

Sur les journaux de guerre:

 

http://journaldeguerre.blogs.dhnet.be/

http://journauxdeguerre.blogs.lalibre.be/

 

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 14:21

Les Etats-Unis envisagent une guerre

sans victimes militaires américaines

la mort étant réservée à "l'ennemi"

 

Après les drones ?

 

Des robots en tous genres… Qu’il serait doux qu’ils devinssent les maîtres sur  les champs de guerre ! Et pour le repos de ces guerriers du futur ?...

 

Les drones sont banalisés dans les zones dites « tribales » du Pakistan et en Afghanistan…

Quelques dommages « collatéraux » par ci par là ? Qu’importe…

L'armée américaine réfléchirait au développement de robots sophistiqués pour être déployés sur les champs de bataille, en  place des hommes. Mais cette avancée technologique pose des questions éthiques : celles de la responsabilité et de la banalisation de la guerre…
Le temps « béni » où de fiers soldats bombaient le torse en lançant nous risquons notre peau ! serait-il en passe de connaître ses derniers feux ?

Sauf que les questions éthiques sont difficiles à évacuer. Au moins pour un temps…

Pourrait-on déployer des dizaines de milliers de robots sophistiqués en diable et surarmés ?

Des véhicules sans pilote sont déjà au point, conçus pour répliquer automatiquement à toute attaque…

Mais des experts « soulignent toutefois que ces technologies soulèvent de nombreuses questions d'ordre éthique et que les responsables politiques et militaires doivent encore en mesurer pleinement les implications. »

 

Et de son côté l’armée –entendez l’armée américaine – «  voit d'un bon oeil le recours à des outils épargnant aux soldats les tâches monotones, sales et dangereuses ». Un point de vue repris lyriquement par Peter Singer – auteur de « Wired for War » « Câblé pour la guerre » - qui  se réjouit : « Pouvoir mener des opérations avec un moindre coût humain semble extrêmement sensé. C'est formidable, on sauve des vies » balancé par un bémol…  « D'un autre côté, cela risque de vous rendre plus hardi sur l'usage de la force ».

Le rêve d’une intervention « sans douleur » fait partie des grands rêves américains…

 

Aux quelques inquiétudes exprimées par l'ancien secrétaire adjoint à la Défense, Lawrence Kobb, qui formule tout haut ce que pensent tous bas des esprits raisonnable : «… est-ce que cela rend l'entrée en guerre trop facile, que ce soit ici ou partout ailleurs? », l’armée répond : «… qu'un être humain aura toujours son mot à dire quand il s'agira d'ouvrir le feu »

Sans pour autant convaincre certains militaires qui affirment que les futures armes robotiques « seront trop rapides, trop petites, trop nombreuses et créeront un environnement trop complexe pour qu'un humain les dirige » ; dixit l'ancien colonel Thomas Adams, cité dans "Wired for War".

Une société israélienne a très récemment présenté un robot de combat capable de tuer.
Logo Elbit Systems. Ce jeudi 8 mars, aux États-Unis, Elbit Systems, une firme israélienne spécialisée dans le domaine de la défense, a présenté son robot de guerre VIPeR .

La suite…

http://blog.lachiheb.com/blog/2007/03/09/presentation-du-robot-tueur-israelien/

Et pour exemple, Peter Singer rappelle lui-même le cas d'un avion iranien abattu par erreur au dessus du Golfe Persique en 1988 avec 290 personnes à bord par des missiles tirés d'un navire de guerre américain. Les ordinateurs avaient identifié l'avion comme "ennemi", alors que les officiers à bord disposaient de données indiquant qu'il s'agissait d'un vol civil.

Un bel exemple démontrant que parfois – pour ne pas dire souvent - les humains placent une plus grande confiance en la machine qu'en leur propre jugement…

 

Mais n’en doutons pas le rêve se poursuivra et les « responsables » pensent à la façon dont les robots doivent être conçus et utilisés pour être conformes aux "lois de la guerre". Rassurante communication de l'une des responsables de la robotique au Pentagone, Ellen Purdy, qui concluait "Personne n'a répondu à cette question"…

 

Mais les questions ne manquent pas à entendre Marc Garlasco, conseiller militaire auprès de « Human Rights Watch » : Si une telle machine commettait un crime de guerre, « Qui serait responsable? Est-ce le concepteur du système d'armement? Est-ce le fabricant du logiciel? Est-ce l'entreprise qui a fabriqué l'arme? Est-ce l'autorité militaire qui a décidé d'utiliser l'arme? ». Beaucoup de réflexions pour rien alors qu’il suffirait de supprimer l’idée même de crime de guerre… N’est-il pas ?

 

Léon Areva, le 31 août 2010

 

Source : quelques infos qui « dormaient »

L'Expansion.com - 17/08/2009 -

Darren Staples / Reuters

 

http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-drones-de-drame-comment-les-usa-envisagent-la-guerre-de-demain-56307864.html

 


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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 01:32


Christian Sébenne
Tribune libre de Vigile
vendredi 20 août 2010     

 

Retour sur l’achat des avions JSF F-35
Les dindons d’une farce "ben plate"

De retour de vacances, je prends connaissance du débat qui a entouré l’annonce par le gouvernement fédéral de la commande d’avions LOCKHEED JSF F-35 pour mettre "à jour" notre aviation militaire. Or dans les faits, cet appareil n’est rien d’autre qu’un HARRIER ou un défunt MIRAGE IIIV en version améliorée avec de la technologie embarquée. Notons cependant que ce petit joujou coûteux a déjà fait l’objet de centaines de piratages de ses données confidentielles, ce qui le rend vulnérable. De plus, il est loin d’atteindre Mach 2. Et même au départ de la Base d’Alert, je plains le pilote dans l’immensité des T-N-O, ou au dessus de l’Axel Heiberg ou de l’Ellesmere serrant les fesses en cas de panne moteur de ce mono-réacteur. S’il a une petite (et même très petite dans un environnement aussi difficile) chance de s’en sortir, l’appareil n’en a aucune et sera une perte totale.

La technologie furtive, un domaine en évolution très rapide, peut tout remettre en question du jour au lendemain. Souvenons nous que les cartes de crédit étaient infalsifiables, les dollars et les euros aussi. On connaît malheureusement la suite et les effets bien réels de tous ces leurres, et l’on sait maintenant qu’un gamin est parvenu à déjouer les codes de la CIA ou pénétrer au coeur du compte en banque de "l’oncle Sam".

Même si les réacteurs d’aujourd’hui sont d’une grande fiabilité, la vie d’un pilote ne se résume pas à de la chair à canon comme en 1914, d’autant que l’on exige depuis longtemps, en toute logique, d’utiliser des bimoteurs pour traverser certaines zones telles qu’un océan, arctique ou non. En qualité de pilote, et pour avoir arpenté ces régions dans tous les sens il y a 40 ans par nuit polaire ou non, je vois mal dans ces conditions traverser ces immensités pour aller je suppose, intercepter de dangereuses matriochkas.

Prévu pour être opérationnel en 2018, le JSF F-35 est déjà obsolète. A cette époque où les progrès technologiques cascadent à une vitesse supersonique, la mécanique des fluides (la magnétohydrodynamique ou MHD) aidant, les vitesses dépassent les Mach 14. Souvenez vous qu’il y a un peu plus de cinquante ans, le X 15 volait déjà à Mach 6. Aujourd’hui un bombardier SR 71 vole à Mach 3,3, et il ne peut être atteint par aucun missile. Nous aurions quasiment intérêt à faire les "soldes d’automne" de ces bécanes stockées sur les "graveyards" du Nevada et qui présentent de plus l’intérêt majeur d’une grande autonomie de vol et d’un énorme rayon d’action. On me dira que je confonds bombardier avec chasseur, et je répondrais à quoi sert d’avoir du matériel si c’est pour le laisser au garage. Souvenez-vous des fameux sous-marins britanniques qui n’ont jamais fonctionné et qu’on a payé le gros prix.

Si le Canada dispose d’une pléthore d’aérodromes, il n’a pas pour autant la réputation d’un pays "va-t-en guerre". On conçoit donc mal la présence de JSF F-35 sur notre sol, alors que leur configuration VSTOL convient mieux à l’embarquement sur porte-avion.

Pour autant, si l’avion s’annonce comme furtif, à 120 millions de dollars l’unité, la "bête" n’aura rien de virtuel pour le malheureux contribuable. On espère cependant que l’oiseau sera plus fiable que ne l’était son frère utérin, le LOCKHEED STARFIGHTER F 104, lui aussi censément "à la fine pointe du progrès". Plus de deux cents exemplaires s’en sont pourtant retrouvés au tapis, laissant leurs lots de veuves éplorées.

En ces périodes de vaches maigres on a du mal à concevoir de telles dépenses pharaoniques, même si l’on nous fait miroiter une quelconque sous-traitance hypothétique. Qui plus est, les coûts d’exploitation de cet appareil sont à la hauteur de son prix d’achat.

On en vient presque à déplorer le diabolique sabotage de la ligne de production de notre AVRO ARROW CF 105 qui fut à l’époque le fleuron technologique de ce pays. Si ce projet avait été soutenu comme il le méritait à l’époque, le Canada pourrait s’enorgueillir d’avoir développé une industrie en pointe sur son secteur. A qui croyez-vous donc que ce "crime" a profité ? Aux mêmes qui viennent aujourd’hui nous refiler leur stock à gros prix. Dire que si un jour le Québec devient indépendant, il va falloir non seulement en réclamer un certain nombre mais en plus en payer la facture.

 

.

Christian SÉBENNE

 

http://www.vigile.net/Les-dindons-d-une-farce-ben-plate

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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 01:28

Les armes à l’uranium appauvri

Article original . Armees.com 02/04/2004

           

 

Par LEUREN MORET

Leuren Moret est une spécialiste des sciences de la Terre qui passe tout son temps à informer les citoyens, les médias, les membres des parlements et du Congrès ainsi que d’autres responsables sur les problèmes posés par la radioactivité. Elle a commencé à tirer la sonnette d’alarme en 1991 au Livermore Nuclear Weapons Lab après avoir été témoin d’une fraude scientifique importante sur le Yucca Mountain Project. Elle travaille actuellement en tant que scientifique indépendante spécialiste de la radioactivité dans différents groupements de par le monde. Elle a participé à la sous-commission des Nations Unies qui a enquêté sur l’uranium appauvri (UA). Elle a été témoin au Tribunal pénal pour l’Afghanistan au Japon en 2003, présenté un exposé à la Conférence mondiale sur les armes à l’uranium, à Hambourg, en octobre 2003, et est intervenue en janvier 2004, à Bombay, au Tribunal mondial des femmes sur les crimes de guerre des Etats-Unis ainsi qu’au Forum social mondial.

 

 

L’usage des armes à l’uranium appauvri par les Etats-Unis, annihilera doucement toutes les espèces sur terre y compris l’espèce humaine, et pourtant ce pays continue à le faire en pleine connaissance de leur potentiel destructeur.

Depuis 1991, les Etats-Unis ont mené quatre guerres utilisant des armes à l’uranium appauvri, (...) (Note : l’OTAN affirme : « L’uranium appauvri n’est pas illégal. C’est une arme de guerre légale. Fin de l’histoire. Nous l’avons utilisée, c’est légal ». De fait, il n’existe à l’heure actuelle aucune convention internationale interdisant de manière expresse l’usage d’uranium appauvri, ni même aucun consensus en ce sens, comme le montre aisément la pratique des Etats.). L’usage continu de ces armes radioactives, qui ont déjà contaminé de vastes régions avec un faible niveau de radiation et qui contamineront d’autres parties du monde, est vraiment une affaire mondiale et un sujet international. L’intention plus profonde en est révélée en comparant les régions maintenant contaminées à l’uranium appauvri ­ de l’Egypte, du Moyen Orient, d’Asie Centrale et de la moitié nord est de l’Inde ­ avec les impératifs géostratégiques US décrits dans le livre de Zbigniew Brzezinski en 1997 "Le Grand Echiquier".

Région du Sud* :« *Cette vaste région secouée de haines versatiles et entourée de puissants voisins en compétition peut probablement être un champ de bataille majeur, autant pour des guerres entre états-nations que plus probablement, pour la prolongation de la violence ethnique et religieuse. Que l’Inde se restreigne ou qu’elle saisisse l’opportunité d’imposer sa volonté au Pakistan affectera grandement les possibilités régionales de conflits probables. Les tensions internes entre la Turquie et l’Iran vont probablement non seulement s’aggraver mais réduire considérablement le rôle stabilisateur que ces états sont capables de jouer dans cette région volcanique. De tels développements rendront plus difficile l’intégration de la nouvelle Asie Centrale dans la communauté internationale affectant négativement dans le même temps la sécurité sous domination US du Golfe Persique. Dans tous les cas, les US et la communauté internationale peuvent peut-être se retrouver là face à un challenge qui minimisera la récente crise de l’Ancienne Yougoslavie. » Zbigniew Brzeziński

Le fait est que les US et leurs partenaires militaires ont mis en place quatre guerres nucléaires utilisant de sales bombes et de sales armes dans les pays qu’ils ont besoin de contrôler. Sous forme d’aérosols l’uranium appauvri contaminera en permanence de vastes régions et détruira doucement le futur génétique des populations vivant dans ces régions où se trouvent des ressources que les US doivent contrôler pour établir et maintenir leur primauté.

Décrit comme le Cheval de Troie de la guerre nucléaire, l’uranium appauvri est l’arme qui continue à détruire. La demie-vie de l’uranium-238 est de 4.5 milliards d’années, l’age de la Terre. Et, comme l’uranium-238 dégénère en sous-produits radioactifs, en quatre étapes avant de se transformer en graphite, il continue d’émettre plus de radiations à chaque étape. Il n’y a pas moyen de l’arrêter, et il n’y a pas moyen de le nettoyer. *Il s’accorde avec la propre définition du Gouvernement US des Armes de Destruction Massive.

Après la formation de microscopiques et nanoscopiques particules insolubles d’oxyde d’uranium sur le champ de bataille, celles-ci restent suspendues dans l’air et voyagent autour de la Terre comme composantes radioactives de la poussière cosmique, contaminant l’environnement, tuant sans discrimination, mutilant et causant des maladies à tout ce qui vit là où la pluie, la neige et l’humidité les prélèvent de l’atmosphère. La contamination radioactive mondiale issue des essais atmosphériques équivalait à 40.000 bombes d’Hiroshima, et elle continue à contaminer l’atmosphère et la basse altitude aujourd’hui. La quantité de pollution de basse-radioactivité à l’uranium appauvri depuis 1991 est de nombreuses fois supérieure (déposée à l’intérieur du corps) aux retombées émises lors des tests atmosphériques.

Un rapport indépendant établi en 2003 par le Comité Européen sur le Risque des Radiations (ECRR) pour le Parlement Européen, déclare sur la base d’études de Tchernobyl que le risque lié à la basse-radioactivité est de 100 à 1.000 fois supérieur aux estimations du Comité International pour la Protection contre les Radiations basées sur des études erronées conduites par les US. Se référant aux effets extrêmement meurtriers des radiations sur les systèmes biologiques, Dr Rosalie Bertell, l’une des 46 experts internationaux en radiations du rapport de l’ECRR, le décrit ainsi :

« Le concept d’annihilation de l’espèce signifie une fin relativement prompte et délibérément induite de l’histoire, de la culture, de la science, de la reproduction biologique et de la mémoire. C’est l’ultime rejet humain du cadeau de la vie, un acte qui nécessite un nouveau mot pour le décrire : omnicide. »


Le « Manhattan Project 1943 » modèle pour l’uranium appauvri

Dans une note déclassée au Général Leslie R. Groves, datée du 30 Octobre 1943, trois des plus importants physiciens du Projet Manhattan, Dr James B. Conant, A.H .Compton et H.C. Urey, firent leurs recommandations, en tant que membres du Sous-Comité de l’Exécutif S-1, sur l’ « Usage de Matériaux Radioactifs comme Arme Militaire. » :

« Utilisé comme gaz de guerre, le matériau serait pulvérisé en particules de taille microscopique pour former de la poussière et de la fumée et mis à feu au sol par des lance-projectiles, des véhicules de terrain, ou des bombes aériennes. Sous cette forme, il serait inhalé par le personnel. La quantité nécessaire pour causer la mort de la personne qui inhale le matériau est extrêmement petite... Il n’y a pas de méthodes de traitement connues à de telles blessures... cela traversera un filtre de masque à gaz standard en quantités assez grandes pour être extrêmement dommageables. »

  http://corsair31.spaces.live.com/Blog/cns!36F934FAF2838E8!1504.entry

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 03:39

 

armes-uranium-j.jpg

 

 

Vincent Reynouard nous offre une conférence extraordinaire et déchirante sur l'uranium appauvri, cet empoisonnement organisé.
Cette conférence qui inclut aussi des images documentaires est d'une rare clarté. Même dans les explications scientifiques Vincent Reynouard a su rendre les explications accessibles à tous grâce à ses qualités pédagogiques et à sa maitrise du sujet.

 



 
.

 

Partie 3

 

Partie 4

 

Partie 5

 

http://changementclimatique.over-blog.com/article-un-scandale-etouffe-les-a-armes-a-l-uranium-appauvri-54307097.html

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19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 02:50
Missiles russes S-300 : le contrat avec l'Iran tient toujours

Nouveau rebondissement dans le feuilleton-fleuve entourant la livraison des missiles russes S-300 à l'Iran : le contrat tient toujours. Une pique de Moscou qui n'a toujours pas digéré le coup de filet contre des espions russes aux Etats-Unis.


"Le contrat n'a pas été annulé", a laconiquement souligné Sergueï Tchemezov, PDG du conglomérat public Rostekhnologuiï, qui chapeaute notamment le monopole russe des exportations d'armements.

Une déclaration d'apparence anodine qui tombe comme un cheveu sur la soupe, alors que Moscou semblait avoir choisi le camp des adversaires de Téhéran.

S-300.JPG

Lire la suite

 

http://www.theatrum-belli.com/

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16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 15:16

Auteur : Jonathan Cook - Source : http://bellaciao.org/fr

 

L'armée auto-proclamée la "plus morale" du monde a une nouvelle "corde" à son arc ! On n'arrête pas le progrès quand il s'agit de tuer... (eva)

 

bushwar_dees.jpg

Israël inaugure l’assassinat télécommandé
 

vendredi 16 juillet 2010 (10h40)

Israël inaugure l’assassinat télécommandé

Par Jonathan Cook

Il s’appelle Repère et Tire. (‘Spot and Shoot’). Des opérateurs sont assis devant un écran de télévision à partir duquel ils peuvent contrôler l’action avec une manette de style PlayStation.

Le but : tuer.

Manié par : des jeunes israéliennes qui font leur service militaire.

Repère et tire, comme l’appelle l’armée israélienne, peut ressembler à un jeu vidéo, mais les silhouettes sur l’écran sont de vraies personnes - les Palestiniens de Gaza - qui peuvent être tués par la pression d’un bouton sur la manette.

Des femmes soldats, situées loin de là dans une salle d’opération, ont la responsabilité de cibler et d’actionner les tirs des mitrailleuses télécommandées installées sur des tours de guet tous les quelques mètres le long de la grille électronique qui encercle Gaza.

Le système est l’un des derniers dispositifs d’ « assassinat à distance » développé par la Compagnie israélienne d’armement Rafael, l’ancienne division de la recherche en armement de l’armée israélienne, et maintenant firme gouvernementale distincte.

Selon Giora Katz, vice-président de Rafael, le contrôle à distance du matériel militaire comme ‘Spot and Shoot’ est le visage de l’avenir. Il espère que d’ici une décennie, au moins un tiers des machines utilisées par l’armée israélienne pour le contrôle terrestre, aérien et maritime seront télécommandées.

La demande pour de tels dispositifs, admet l’armée israélienne, a été en partie alimentée par une combinaison de niveaux de recrutement en déclin et d’une population de moins prête à risquer la mort au combat.

Oren Berebbi, directeur du secteur Technologie, a récemment déclaré à un journal américain : « Nous essayons d’avoir des véhicules sans pilote partout sur le champ de bataille... Nous pouvons faire de plus en plus de missions sans qu’un soldat prenne des risques. »

Les progrès rapides de la technologie ont sonné l’alarme à l’ONU. Philip Alston, le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, a mis en garde le mois dernier contre les dangers qui pourraient rapidement surgir d’une « mentalité meurtrière du style PlayStation ».

Selon les analystes, cependant, il est peu probable qu’Israël tourne le dos à un matériel dont il est à la pointe du développement – en se servant des territoires palestiniens occupés, et en particulier Gaza, comme laboratoires d’essai.

Les systèmes d’armes télécommandées sont en forte demande par des régimes répressifs et des industries de sécurité intérieure en plein essor dans le monde entier.

« Ces systèmes en sont encore aux premiers stades du développement, mais il existe un marché important et croissant pour eux », a déclaré Shlomo Brom, un général à la retraite et analyste de la défense à l’Institut d’études de sécurité nationale à l’Université de Tel Aviv.

Le système ‘Spot and Shoot’ - officiellement connu sous le nom Sentry Tech - a surtout attiré l’attention parce qu’il est exploité par des femmes soldats de 19-20 ans, ce qui en fait le seul système d’armement de l’armée israélienne opéré exclusivement par des femmes.

Les femmes soldats ont été choisies pour actionner les dispositifs de meurtre à distance à cause d’une pénurie de recrues masculines dans les unités de combat d’Israël. Les jeunes femmes peuvent effectuer des missions sans briser le tabou social du risque vital, a déclaré M. Brom.

Les femmes doivent identifier les personnes suspectes qui approchent de la clôture qui encercle la bande de Gaza et, si elles y sont autorisées par un agent, les exécuter en utilisant leurs manettes.

L’armée israélienne, qui prévoit d’introduire la technologie le long d’autres lignes israéliennes de confrontation, refuse de dire combien de Palestiniens ont été tués par les mitrailleuses télécommandées dans la bande de Gaza. Selon les médias israéliens, toutefois, on pense qu’il y a en plusieurs dizaines.

Le système a été progressivement mis en place il y a deux ans pour la surveillance, mais ce n’est que récemment que les opérateurs peuvent ouvrir le feu. L’armée a reconnu s’être servi de Sentry Tech en Décembre pour tuer au moins deux Palestiniens à plusieurs centaines de mètres à l’intérieur de la clôture.

Le journal Haaretz, qui a eu un des rares accès à une salle de contrôle Sentry Tech, a cité un soldat, Bar Keren, 20 ans, la semaine dernière : « C’est très séduisant d’être le seul à faire ça. Mais tout le monde ne veut pas ce poste. Ce n’est pas simple de prendre une manette comme celle d’une PlayStation Sony et de tuer, mais finalement c’est pour la défense. »

Grâce à des capteurs audio fixés sur les tours, les femmes entendent le coup lorsqu’il tue la cible. Aucune femme, rapporte Haaretz, n’a manqué à sa tâche de tirer sur ce que l’armée appelle un Palestinien « incriminé ».

L’armée israélienne, qui impose à l’intérieur de la clôture une zone interdite qui va jusqu’à 300 mètres dans la minuscule enclave (1), a été fortement critiquée pour avoir ouvert le feu sur des civils entrés dans la zone fermée.

Il semble que Rafael soit en train d’élaborer une version de Sentry Tech qui tirera des missiles guidés à longue portée.

Une autre matériel récemment mis au point pour l’armée israélienne est la Guardium, une voiture-robot blindée qui peut patrouiller un territoire allant jusqu’à 80km par heure, naviguer à travers les villes, se mettre en « ambuscade » et tirer sur des cibles. Il patrouille actuellement le long des frontières israéliennes avec Gaza et le Liban.

Ses promoteurs israéliens, G-nius, l’ont appelé le premier « robot-soldat ». (2)

Mais Israël est plus connu pour son rôle dans le développement de « avions sans pilote » - ou drones (..) suite ici : 


(1) et à beaucoup plus que 300 mètres, cf. les articles d’Eva Bartlett, ISM-Gaza. (ndt)

(2) après le « robot-serpent ». (ndt)

Source :

The National


http:// www.thenational.ae/apps/pbcs.dll/article?AID=/20100713/FOREIGN/707129834/1002    Traduction : MR pour ISM

http:// www.ism-france.org/news/article.php?id=14117&type=analyse&lesujet=Armement%20isra%E9lien

 


De : Jonathan Cook
vendredi 16 juillet 2010

 

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article104711

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