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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 04:26

 

L'Après-Veto sino-russe sur la Syrie : Mensonges et larmes de crocodile

 

par Fida Dakroub

 

Le 11 fevrier 2012

 

 

Pour faire disparaître la dernière illusion de la conjuration impérialiste contre la Syrie, pour rompre complètement avec le mensonge, il fallait que les auxiliaires habituels et poétiques de l’Empire étasunien au Moyen-Orient – les émirats et sultanats mamelouks de la péninsule Arabique – fussent enthousiastes à la « révolution démocratique », aux manifestations « pacifiques » et aux réclamations de « justice » sociale en Syrie ; il fallait aussi que le dernier vestige de cette conjuration – le « Conseil national syrien », avec le rire grotesque de ses membres, dénués de toute modestie – s’évanouît, comme le brouillard, devant le vrai magister militum [1] étasunien ; il fallait encore que la Ligue arabe, piratée par l’émirat du Qatar, appelât à l’intervention militaire de l’OTAN dans les affaires intérieures de la Syrie – une intervention qui aurait été justifiée évidemment par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU ; il fallait, pour en finir, que la Chine et la Russie opposassent leur veto au projet de résolution condamnant le régime syrien, et angélisant par contre les groupes islamistes armés de la prétendue « révolution » syrienne.

 

Du veto chinois et russe 

Il est clair d’emblée que si Moscou et Pékin n’avaient pas opposé leur veto au projet de résolution sur la Syrie, les puissances impérialistes se seraient précipitées au « secours » de l’humanité, de la justice et de la « démocratie », avec leurs légions, leurs missiles Cruise et Tomahawk, et leurs Forces spéciales. C’était la deuxième fois que ces deux pays, membres permanents du Conseil de sécurité, ont empêché l’Empire de faire passer une résolution qui permettrait plus tard à s’intervenir militairement en Syrie ; le premier veto était imposé le 4 octobre dernier. Une telle opposition trouve sa signification dans la détermination de Moscou et de Pékin à freiner les ambitions de l’Empire étasunien à établir un nouveau « Califat » au Moyen-Orient, dirigé par ses nouveaux alliés sur le terrain, les Frères musulmans et les groupes islamistes wahabites.

Avant toute chose, comment lire le double veto sino-russe loin des brouhahas et des larmes de crocodile des responsables occidentaux et arabes subordonnés ? D’ailleurs, une lecture soignée de « l’après veto » nous mène à tirer plusieurs conclusions :

Premièrement, ce qui fait de la deuxième opposition un veto « distinct » c’est qu’elle a été suivie, quelques jours plus tard, d’une visite à Damas du ministre des Affaires étrangères de la Russie, M. Sergueï Lavrov. C’est la première fois que M. Lavrov visite Damas depuis le commencement du cycle de violences, le 15 mars 2011.

Deuxièmement, M. Lavrov est arrivé à la capitale des Omeyyades accompagné du directeur du Service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie (SVR), M. Mikhaïl Fradkov ; ce qui soulève plusieurs points d’interrogation sur la nature et les objectifs d’une telle visite.

Troisièmement, la visite de M. Lavrov aboutit, en effet, à l’accomplissement de deux objectifs : primo, accélérer les réformes politiques et constitutionnelles entamées par le régime syrien, dans le but de « couper la route » aux ingérences atlantiques en Syrie sous prétextes « philanthropes » ;  secundo, voir de près l’avancement des opérations militaires contre les groupes armés, et les mesures qu’a prises l’armée syrienne pour reprendre contrôle des villes et des régions « infestées ». Cela entraînerait, évidemment, une collaboration certaine entre les services de renseignements des deux pays dans la guerre contre le terrorisme sur le territoire syrien.

Quatrièmement, la visite de M. Lavrov sert à expédier un message précis à plusieurs destinataires, confirmant que le positionnement russe envers la Syrie et son régime actuel se base sur des intérêts stratégiques structurels dans la région, et non sur des chantages ni sur des « bargaining » circonstanciels dans les coulisses du Conseil de sécurité. Ce qui mène à dire aussi que ni la pression de l’Empire étasunien ne peut intimider la Russie, ni les offres « généreux » des émirats et sultanats arabes du Golfe n’aiguisent son appétit ; et que la Russie, en plus, n’est en aucun point prête à laisser la Syrie et son régime tomber aux mains des Atlantiques et leurs alliés sur le terrain, les islamistes wahabites.

Cinquièmement, le veto sino-russe a été émis au moment où il était devenu de plus en plus coûteux et difficile pour la Russie, membre du G8 et du G20, de faire cavalier seul sur le dossier syrien. Ce qui réaffirme le positionnement stratégique de la Russie dans la crise syrienne. Par contre, les Occidentaux se montraient coriaces en déclarant que si la Russie veut garder les avantages dont elle bénéficie sur les plans intérieur et international, elle doit changer son attitude « déviante » au Conseil de sécurité ; sinon elle risquerait de perdre sa place au directoire mondial.

Sixièmement, Pékin et Moscou sont déterminées à s’opposer de nouveau à une résolution de qui ferait objet d’une mal interprétation menant à un scénario catastrophique « à la libyenne ». C’est la première fois que la Chine et la Russie opposent ensemble leur veto au même dossier, en moins de quatre mois. Ce qui mène à dire que la Syrie et précisément le régime Assad font désormais partie intégrale des intérêts stratégiques de la Chine et de la Russie non seulement dans la région, mais dans le monde aussi.

Septièmement, la visite de M. Lavrov, accompagné du directeur du SVR, Mikhaïl Fradkov, montre jusqu’à quel point la sécurité et la stabilité de la Fédération de Russie dépend sur celles du Moyen-Orient, surtout celles de la Syrie et de l’Iran. Les Russes et les Chinois ne font aucune illusion que la conjuration atlantique, déguisée en costume de « révolutions printanières », une fois réussie aux pays des Arabes, pourrait s’étendre vers l’Est pour mettre les républiques musulmanes de la Fédération de Russie – surtout la Tchétchénie –, ainsi que les provinces du Nord-Ouest de la Chine – Xinjiang, Gansu et Ningxia [2] – dont la stabilité est déjà fragile, les mettre en état d’ébullition.

Huitièmement, en opposant leur veto pour la deuxième fois, Moscou et Pékin déterminent les principes sur lesquels doit s’établir n’importe quelle future solution de la crise syrienne. Nous résumons ces principes en quatre points : 1) Non à l’intervention militaire étrangère en Syrie ; 2) Non au renversement du président Assad ; 3) Non à la chute des villes syriennes aux mains des groupes armés ; 4) Oui au dialogue constructif entre le régime et l’opposition non armée, menant à des réformes politiques et constitutionnelles, sous la direction du président Assad.

Neuvièmement, la prétendue « opposition » syrienne, en refusant les réformes entamées par le régime et en rejetant les appels au dialogue, se trouve responsable de l’accélération des cycles de violences en Syrie, de la destruction de l’infrastructure et des établissements de l’État, ainsi que des pertes humaines. Il est devenu clair que la présumée « opposition pacifique » n’existe point ; et que les confrontations sur le terrain se déroulent maintenant entre l’armée syrienne et les agents de l’ordre d’un côté, et les groupes islamistes armés, les milices étrangers et les soldats désertés de la soi-disant « Armée syrienne libre », de l’autre côté. Par conséquent, tout projet de  résolution du Conseil de sécurité condamnant les violences en Syrie doit prendre en considération ces faits réels ; sinon, aucun projet ne pourrait passer dans le futur.

Dixièmement, le veto sino-russe démasque la propagande occidentale et arabe subordonnée prétendant que la violence en Syrie vient d’une seule source, celle du régime. M. Lavrov a confirmé aussi que la raison pour laquelle la Russie a accepté l’initiative de la Ligue arabe, c’est qu’elle avait plaidé pour une fin à la violence « peu importe la source d’où elle vient ». Cependant, nous remarquons que le dernier projet de résolution au Conseil de sécurité a incriminé le régime syrien et angélisé les groupes armés. Le ministre des Affaires étrangères russe a souligné aussi que la résolution avait dû contenir non seulement des slogans, mais aussi des étapes précises à prendre pour mettre fin à la violence venant des deux camps : « Ces mesures ont été décrites en détail, mais seulement d'un côté - celui du gouvernement [syrien] » a déclaré M. Lavrov. « Nous avons présenté plusieurs amendements afin d'éliminer ce déséquilibre et décrire les mesures concrètes que nous attendons de l'opposition et la communauté internationale concernant les extrémistes armés en Syrie » [3].

 

Pluie hystérique en Occident  

Suite au veto sino-russe, des réactions hystériques ont rempli la salle du Conseil de sécurité en provenance, évidemment, des ambassadeurs, mais surtout des ambassadrices, des pays occidentaux, qui ont exprimé leur « dégout » de la position de Pékin et de Moscou. La plus remarquable de ces réactions était celle de l’ambassadrice de l’Empire auprès du Conseil de sécurité, Susan Rice, qui s’est notamment déclarée « dégoutée » [4] par le veto. De son côté, le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a décrit la Russie et la Chine comme des pays qui « méritent des coups de pied au cul » [5] ; ce qui constitue, en effet, une rupture avec le traditionnel langage diplomatique, et montre en même temps jusqu’à quel point la vulgarité des responsables de l’Empire est arrivée dans le domaine de l’échange verbal sur la scène diplomatique. De sa part, la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a attaqué « ceux qui financent encore le régime et envoient des armes qui sont utilisées contre des Syriens sans défense, dont des femmes et des enfants» [6] et a qualifié le vote à l’ONU de « parodie ». Peut-être, il fallait rappeler à Mme Clinton que s’il est vrai que l’opposition sino-russe au projet de résolution du Conseil de sécurité sur la Syrie constituait une « parodie »,  il est non moins vrai que les 48 vetos étasuniens opposés aux projets de résolution visant la protection du peuple palestinien de l’atrocité israélienne formaient les scènes et les actes d’une « farce » réelle [7]. À Paris, son homologue français, Alain Juppé, a assuré que l’Union européenne n’allait pas « rester les bras croisés » après cet échec diplomatique : « Nous allons aider l’opposition syrienne à se structurer, à s’organiser, l’Europe va encore durcir les sanctions qui sont imposées au régime syrien et puis nous allons essayer de faire monter cette pression internationale et il y a bien un moment où le régime sera obligé de constater qu’il est totalement isolé et qu’il ne peut pas continuer », a-t-il insisté. Nous ne pouvons que mentionner – pour en finir avec la colère occidentale – le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, qui a également estimé que « de nouvelles mesures restrictives » devaient être prises à l’encontre du régime [8] .

Ainsi, tous les éléments d’une nouvelle tragédie atlantique, intitulée « Supplice des Syriens », se formèrent :

« Ô revers! Revers terrible, inouï, épouvantable! Hélas! Hélas ! Affreuse nouvelle ! » [9]

 

Mensonges atlantiques et larmes de crocodile arabes

Sans nul doute, le veto sino-russe a démasqué les mensonges de certains dirigeants arabes et atlantiques effectivement engagés dans la conjuration impérialiste contre la Syrie ; et les a poussés, par conséquent, à se précipiter dans l’amphithéâtre flavien [10] de l’Empire étasunien,  non comme gladiateurs qui se battent entre eux dans un « munus » [11] sacré, mais bien plutôt comme lanistes [12] qui entraînent, dans un « ludus » [13] profane, les « fauves » des groupes islamistes armés ; car il ne reste plus secret que ceux qui soutiennent, financent et arment les groupes armés en Syrie sont proches de Caesar.

En plus, des cris hypocrites s’élevaient dans l’arène, réclamant une réforme du droit de veto à l’ONU ; nous distinguâmes parmi ces cris ceux des dirigeants arabes, dociles à l’Empire, hurlant « Ave Caesar, morituri te salutant » [14] ; nous entendîmes ceux du premier ministre qatari, le cheikh Hamad, s’habillant, cette fois-ci, en Crixus  [15] , estimant que le veto sino-russe donnait « le droit de tuer » au président Assad [16] ; nous entendîmes le premier ministre tunisien, déguisé en Retiarius  [17], appelant la communauté internationale à rompre ses relations diplomatiques avec Damas : « C’est un droit dont on abuse. La communauté internationale doit réviser ce genre de mécanisme », s’exclama-t-il  [18] ; nous entendîmes, enfin, le ministre turc des Affaires étrangères, Davutoglu, portant l’uniforme de Spartakus, hurler son indignation la plus brillante depuis le seuil de sa Sublime Porte : « la Russie et la Chine n’ont pas voté en prenant en compte les réalités, mais contre l’Ouest (...) Nous devons maintenant discuter de l’utilisation du droit de veto. »

Bravo Hamad ! Bravo Davutoglu ! César vous salue !

Maintenant que nous avons fortement applaudi, et que les gladiateurs avaient bien joué leur « ludus » profane,  il nous reste à dire que nous n’avions entendu aucune inquiétude, aucune indignation, aucune déclaration de type « hystérique » – comme l’a bien noté M. Lavrov  [19] –, appelant à reformer le droit de veto, lorsque l’Empire avait émis, une cinquantaine de fois, ses vetos aux projets de résolutions visant à dénoncer l’agression israélienne contre les peuples de la région.  En effet, nous aurions été amplement ravis si leur Majesté, les monarques absolus des émirats et sultanats arabes du Golfe, ainsi que les nouveaux califes ottomans d’Ankara avaient chevauché au Conseil de sécurité pour mettre fin à la mascarade du veto étasunien chaque fois qu’il s’agissait de protéger le peuple palestinien, enchaîné à son supplice depuis six décennies et quelque, comme Prométhée à son rocher dans les montagnes du Caucase [20]. Par ailleurs, aux côtés des citoyens de Gaza, aucune voix réputée humanitaire, ni des Césars étasuniens, ni des gladiateurs des provinces européennes [21], ni des lanistes arabes du Golfe ! Sans autres moyens de protester que l’indignation elle-même, les Palestiniens résistent au siège et à la soldatesque israélienne plus longtemps qu'aucune ville dans l’histoire, depuis Leningrad, pourvue de tout l'appareil de survie, ne résista à une telle fraction, celle de l'atrocité israélienne coalisée avec les mensonges arabes et l’hypocrisie occidentale.

En Palestine, les colons poursuivent leurs attaques contre les Palestiniens au su et au vu du monde entier. Les forces de l’occupation ont avisé les habitants d’un petit village, au nord de la vallée du Jourdain, que leurs maisons et étables seront détruites [22]. Ce calvaire du peuple palestinien constitue le crime le plus ineffable de l’histoire contemporaine.

Parallèlement aux mensonges atlantiques et arabes subordonnés, les Césars impérialistes se démasquent, chaque fois qu’ils prononcent leurs discours philanthropes. La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a  pour sa part exhorté les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à prendre leurs responsabilités et à «agir sans plus tarder» pour mettre fin aux violences en Syrie : « Je suis horrifiée par la situation en Syrie, où le régime poursuit son impitoyable et scandaleuse campagne de répression contre le peuple syrien », a affirmé Mme Ashton dans un communiqué [23] ; « Le temps est venu pour tous les membres du Conseil de sécurité de l'ONU de se mettre aux côtés du peuple syrien », a-t-elle dit en rappelant que l'UE soutenait les initiatives de la Ligue arabe pour « mettre fin à la crise » en Syrie [24]. Ce qui nous étonne ici ce n’est pas l’inquiétude de Mme Ashton, mais bien plutôt le fait qu’elle avait pu demeurer « calme et silencieuse », elle qui paraît être très sensible aux images de violences en provenance de la Syrie, elle était restée « calme et silencieuse » au vu des images provenant de Gaza et des territoires occupés, où des civils palestiniens tombaient victimes de l’atrocité de la soldatesque israélienne.

 

L’Après-Veto ou le commencement d’un « Apocalypse Now »

Dans une déclaration à la télévision syrienne, le directeur de l’« Établissement du monde uni de la recherche et de l’information », M. Saïd Doudine, a fait état d'une coordination américaine, israélienne et arabe docile pour la mise en exécution du plan visant à imposer l'hégémonie colonialiste à la région tout entière. M. Doudine a indiqué aussi que le plan occidental suspect contre la Syrie s'était cristallisé après l'an 2006 au moment où l'OTAN, conscient de l'incapacité d'Israël à l'exécuter seul, avait décidé d'y faire adhérer la Turquie et Qatar. Il a fait noter que les pétrodollars du Golfe, qui faisaient défaut au monde arabe, s'employaient dans des actions étrangères, et pour l'achat des armes qui serviraient à l'exécution des plans d'invasion de la région [25].

De surcroît, l’application sur le terrain de ce plan nous a été révélée récemment, après que plusieurs médias avaient rapporté la participation de troupes qataries et britanniques dans les combats qui se déroulent à Homs  [26]. Mieux encore, le président de la commission des Affaires étrangères de la Douma, Alexei Pushkov, a indiqué la présence de troupes étrangères sur le territoire syrien, engagées dans des combats de villes contre l’armée syrienne : « Selon des rapports qui ont été vérifiés, des troupes commandos étrangères ont été déployées en Syrie », a déclaré aux journalistes M. Pouchkov ; « S’il arrive que ces rapports sont prouvés vrais, le même scénario libyen serait appliqué en Syrie »  [27]. En effet, l’engagement militaire de troupes atlantiques et arabes dans les combats en Syrie occupait une priorité sur l’agenda du président Assad pendant sa réunion avec le directeur du SVR, Mikhaïl Fradkov [28]. 

Face à ces rapports indiquant le déploiement de troupes atlantiques et arabes en Syrie, le quotidien chinois, Renmin Ribao, a rapporté, de son côté, le déploiement de 15,000 combattants iraniens de la brigade al-Quds dans des régions considérées stratégiques sur le territoire syrien [29]. Les mêmes informations ont été aussi rapportées par le quotidien israélien Haaretz. Cependant, les autorités iraniennes n’ont jusqu’à présent ni confirmé ni rejeté ces rapports.

Il en reste à ajouter que devant la multiplication rapide des rapports et des rumeurs sur le déploiement de troupes étrangères, il paraît que les puissances impérialistes, suivies de leurs "cavaliers" arabes du Golfe, sont déterminées à s’aventurer de nouveau au Moyen-Orient, et cela en appliquant le même scénario « humanitaire » déjà joué en Libye. 

Voici les legati [30] impériaux se précipitent au secours de leur militia caligata [31] islamistes, pour que le dépeçage du Moyen-Orient en une multitude d’États-Tribus minuscules soit accompli. N’est-il pas vrai qu’en Libye, les feux d’artifice du « Conseil national de Transition » se sont transformés en fusées incendiaires de l’OTAN ? « Ô nocturne apparition d'un songe, que tu m'annonçais clairement ces malheurs ! » [32].

 
Fida Dakroub
, Ph.D


Notes

[1]Avec la déliquescence de l'empire d'Occident, le magister militum était en fait l'homme fort de l'empire, le véritable chef de toutes les forces romaines. Le plus célèbre d'entre eux était Flavius Aetius, à qui l'on doit la victoire sur les Huns d’Attila aux champs Catalauniques (juin 451 ÈC.).

[2] Un récent recensement totalise 20 millions de musulmans en Chine.

[3] http://rt.com/politics/lavrov-syria-veto-un-565/

[4] http://www.lepoint.fr/monde/pluie-de-critiques-apres-le-double-veto-a-l-onu-sur-la-syrie-05-02-2012-1427667_24.php   

[5] http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=29208   

[6] http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une+%28Slideshow%29/article/743708/Indignation_generale_apres_le_veto_sino-russe_a_l%27ONU.html   

[7] http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/UN/usvetoes.html   

[8] http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une+%28Slideshow%29/article/743708/Indignation_generale_apres_le_veto_sino-russe_a_l%27ONU.html    

[9] Le cri qu’a poussé le Chœur à l’arrivée du Courrier annonçant la défaite des Perses, dans la tragédie d’Eschyle, « Les Perses ».  

[10] L’amphithéâtre flavien est un amphithéâtre elliptique situé dans le centre de la ville de Rome, entre l’Esquilin et le Caelius, le plus grand jamais construit dans l’Empire romain.  

[11] Munus (plur. munera) : combat de gladiateurs. À l'origine, « cadeau » offert à l'occasion de funérailles.  

[12] Le laniste (de l'étrusque lanista) est celui qui exerçait des gladiateurs à combattre et leur enseignait leur art. C’était l'instructeur et le maître d'armes qui exerçait les compagnies appartenant à l'État.  

[13] Jeux donné à date fixe ou en des circonstances particulières, pour célébrer une fête ou un évènement exceptionnel.  

[14] « Avé César, ceux qui vont mourir te saluent »  

[15] Mort en 73(AÈC), Crixus, fut un des chefs, aux côtés de Spartacus et d’Oenomaus, de la rébellion d’esclaves qui entraîna la troisième Guerre serville.  

[16] http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une+%28Slideshow%29/article/743708/Indignation_generale_apres_le_veto_sino-russe_a_l%27ONU.html   

[17] gladiateur léger, équipé d'un trident, d'un filet et d'un poignard. Il ne portait pas de casque, sa seule protection était le galerus et la "manica".  

[18] http://www.24heures.ch/monde/Indignation-mondiale-apres-le-veto-sinorusse-a-lONU/story/31702156   

[19] http://rt.com/news/syria-lavrov-talks-damascus-657/   

[20] Dans la mythologie grecque, Prométhée est un Titan. Il est connu pour son intervention dans plusieurs mythes anthropogéniques : création des hommes à partir d'argile et d'eau et vol du « savoir divin » (le feu sacré de l’Olympe) pour l’offrir aux humains. Courroucé par ses excès, Zeus, le roi des dieux, le condamne à finir enchaîné et torturé sur le Mont Caucase. Il lui inflige aussi un supplice. Héphaïstos l’enchaîne nu à un rocher dans les montagnes du Caucase, où un aigle vient lui dévorer le foie chaque jour. Sa souffrance devient ainsi infinie, car chaque nuit son foie repoussait.  

[21] Le mot province vient du latin provincia qui signifie « pays vaincu ». Allusion à l’Europe qui a été envahie par les légions de l’Empire en 1944.

[22] http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?fromval=1&cid=18&frid=18&eid=42116   

[23] http://www.liberation.fr/monde/01012387305-moscou-s-opposera-a-toute-resolution-inacceptable-sur-la-syrie   

[24] http://www.liberation.fr/monde/01012387305-moscou-s-opposera-a-toute-resolution-inacceptable-sur-la-syrie   

[25] http://www.sana.sy/fra/51/2012/01/20/395541.htm   

[26] http://rt.com/news/syria-iran-cooperation-protests-969/   

[27] http://rt.com/politics/syria-russia-libya-duma-statement-975/  

[28] http://rt.com/news/syria-iran-cooperation-protests-969/   

[29] http://rt.com/news/syria-iran-cooperation-protests-969/   

[30] Le legatus (pl. legati) est grade militaire signifiant un adjoint du commandant de l’armée romaine. Le legatus peut être délégué au commandement de la cavalerie, des réserves ou même d’une légion. Ce mot provient du verbe latin legare qui signifie « envoyer avec une mission », « nommer comme lieutenant ».  

[31] Grade militaire de l’armée romaine équivalent de sous-officier. La militia caligata se constitue d’hommes de troupe, individuellement appelés miles.   

[32] Atosse s’adressant au Chœur dans la tragédie d’Eschyle, « Les Perses ».

 

Docteur en Études françaises (UWO, 2010), Fida Dakroub est écrivaine et chercheure du « Groupe de recherche et d'études sur les littératures et cultures de l'espace francophone » (GRELCEF) à l’Université Western Ontario. Elle est l’auteur de « L’Orient d’Amin Maalouf, Écriture et construction identitaire dans les romans historiques d’Amin Maalouf » (2011).

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 04:24
L’art de la guerre : La diplomatie armée de Monti


Mondialisation.ca, Le 31 janvier 2012

 

 

Giulio Terzi di Sant’Agata, ministre des affaires étrangères du gouvernement Monti, a fait l’illustration au Sénat de la participation de l’Italie aux « efforts de la communauté internationale pour promouvoir la paix ». En paix, il s’y connaît pour avoir été conseiller politique de l’OTAN, ambassadeur en Israël puis aux Etats-Unis, où il a contribué à l’ « extraordinaire collaboration bilatérale dans les principaux scénarios de crises ». Alors que la crise financière alimente au niveau global de graves tensions politiques et sociales, il est encore plus de « l’intérêt de l’Italie », affirme le ministre, de participer aux « opérations dans les scénarios de crises », où se joue la « crédibilité internationale » du Pays. Car, aussi, la nouvelle stratégie étasunienne prévoit la réduction des « forces de manœuvre » en Europe en faveur des autres théâtres d’utilisation, en particulier dans le Pacifique. L’Italie doit ainsi s’engager plus encore dans des « missions internationales de paix et de stabilisation », qui soient « réellement intégrées », c’est-à-dire qui « réunissent les composantes militaires et civiles », pour faire face aux « défis de la stabilisation qui proviennent de Libye, les criticités en Afghanistan et au Liban, les crises dans la Corne d’Afrique ». En Libye, après le « succès de l’opération conduite par l’OTAN », l’Italie « continuera à soutenir très activement la nouvelle gouvernance », surtout en formant ses « forces de sécurité ». Et, le 20 février, elle accueillera à Naples le sommet ministériel du Dialogue 5+5 et le Foromed pour « la relance du dialogue et de la coopération entre les deux rives de la Méditerranée ». Dialogue que l’Italie a mené de façon exemplaire, en larguant sur la Libye un millier de bombes. Mais déjà se préparent d’autres « opérations » : en Syrie, avertit Terzi, « la situation n’est plus soutenable ».


Le ministre de la défense Giampaolo Di Paola

Voilà ce qu’est la « diplomatie de la sécurité », avec laquelle le gouvernement Monti entend « défendre à l’étranger nos intérêts politiques, économiques et financiers ». Malgré des ressources disponibles mineures, précise au Sénat le ministre de la défense Giampaolo Di Paola, « on ne peut pas sacrifier la capacité opérationnelle de notre instrument militaire qui est au service de la sécurité et de l’ordre international ». Sont ainsi nécessaires « des forces armées certes plus réduites, mais plus modernes, mieux entraînées et mieux équipées ». Y compris la « défense anti-missile », importante car « la menace (l’Iran et quelque autre), que cela nous plaise ou non, existe ». Sur de tels choix, souligne Di Paola, il existe « une continuité qui traverse les frontières virtuelles de l’alternance de gouvernement et qui unit les rangs politiques de la majorité et de l’opposition ». Confirmation immédiate : PdL (Popolo della Libertà) et Pd (Partito democratico) se rangent compacts avec le gouvernement, tandis que l’IdV (Italia dei Valori) prend quelque position critique et que la Lega fait quelques distinguos. Le sénateur Tempestini (Pd) demande le « renforcement de la crédibilité internationale du Pays », et pré-annonce un décret-loi pour rendre permanent le financement des « missions ». Ce qu’avait déjà demandé en vain le sénateur Scanu (Pd) au gouvernement Berlusconi, parce que « nous tenons à construire la crédibilité de l’Italie » et parce que « les Forces armées sont un milieu d’extraordinaire importance de notre   Pays ». « Quelle tristesse -s’était-il exclamé- d’entendre dire que nous ne devons plus garder certains engagements sur le théâtre (de guerre… NdT) international parce qu’il n’y a plus de sous ».

Maintenant il ne sera plus triste : le gouvernement Monti va les trouver en faisant encore plus de coupes dans les dépenses sociales.

 

Edition de mardi 31 janvier 2012 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20120131/manip2pg/14/manip2pz/317301/  

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio


Manlio Dinucci est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.  Articles de Manlio Dinucci publiés par Mondialisation.ca

 

 

 

Sur ce site,

 

 

IRAN
 

 Nucléaire: "Israel empêche l'Iran d'être transparent!"
- par Jay, Hamid Dabashi - 2012-02-10
 Les États-Unis, l'OTAN et des États du Golfe s'apprêtent à confronter l’Iran
- par Mondialisation.ca - 2012-02-02
 
  
 
  
Interview de Seyed Mohammad Ali Hosseini, ambassadeur d’Iran à Rome
- par Marina Forti, Seyed Mohammad Ali Hosseini - 2012-02-01

GUERRES, MILITARISATION, RENSEIGNEMENT

 
 Les drones de la CIA ciblent des sauveteurs et des cortèges funèbres
- par Patrick Martin - 2012-02-10
L’ancien patron de Blackwater et le Mossad veillent sur les Émirats Arabes Unis
- par Gilles Munier - 2012-02-09
 
L’art de la guerre : L’Anonyme Assassinats d’état
- par Manlio Dinucci - 2012-02-07
Ils suscitent une condamnation unanime, ces killers des bandes criminelles qui, s’ils sont découverts, sont punis de la peine capitale ou de la prison à perpétuité. Quand par contre c’est l’Etat qui les envoie, ils sont communément considérés comme légitimes et récompensés pour leurs mérites.
Qatar : L’émir va-t-il renverser le roi d’Arabie ?
- par Gilles Munier - 2012-02-06
 
Les Etats-Unis réduisent les coûts en utilisant de l’uranium appauvri dans ses guerres
- par Press TV - 2012-02-02
L'armée des États-Unis entre dans la clandestinité
Des troupes spéciales déployées partout sur la planète
- par Mondialisation.ca - 2012-02-02
 
Un million de morts en Irak : Les médias passent sous silence les morts dont les Etats-Unis sont responsables
- 2012-02-02
 
OTAN : L’actualité de la stratégie d’encerclement de la Russie
- par Jean Géronimo - 2012-02-01
A l’heure du surprenant et radical rapprochement de la Russie avec l’Occident, il serait opportun de s’interroger sur la réalité de la menace de l’axe Otan/USA.
L’art de la guerre : La diplomatie armée de Monti
- par Manlio Dinucci - 2012-01-31
 


DROITS HUMAINS : TORTURE
 
Torture en Libye: la réalité répugnante de la « libération » impérialiste
- par Bill Van Auken - 2012-02-10
 
La torture, instrument fondamental de la propagande sur le terrorisme
Le Canada cautionne la torture
- par Mondialisation.ca - 2012-02-09
 

 11SEPTEMBRE

Consensus 9/11 : rechercher la vérité, écarter les mensonges
- par Stephen Lendman - 2012-02-09
 


AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES

Hugo Chávez, l’Agence France-Presse et le rôle des médias
- par Salim Lamrani - 2012-02-07
L’AFPTV s’est rendue coupable d’une grave dérive en publiant et en manipulant une vidéo tronquée du discours du Président vénézuélien, contrevenant à l’éthique journalistique. Cette affaire conduit inévitablement à se questionner sur le rôle des médias dans nos sociétés.
Haïti, « diplomatie d’affaires ou diplomatie d’affairisme »
- par Joël Léon - 2012-02-01
 
HAÏTI : Politique et Tauromachie
La Méthode Michel “Micky” Martelly (Les 4 M)
- par Patrick Elie - 2012-02-06
 
Peuples Indigènes en Argentine : le Rapporteur de l’ONU interpelle le gouvernement
- par Estelle Leroy-Debiasi - 2012-01-31

RUSSIE

 RUSSIE : Embarrassants nationalistes
- 2012-02-02
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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 04:23
Nicolas Stavro*
11/02/12 :: 11:47
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Le Pakistan, allié déclaré de l’Iran contre Israël et les Etats-Unis
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Le Pakistan est prêt à soutenir l’Iran en cas d’offensive israélienne, et à réagir aux violations de son territoire par les Etats-Unis.
http://www.islamic-relief.ch/irv19/IMG/jpg/pakistan_map.jpg
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Le Haut Commissaire pakistanais en Grande-Bretagne a déclaré le soutien qu’accordera son pays à la République Islamique d’Iran en cas d’une attaque d’Israël. Wajid Shamsul Hasan a dit dans une interview au journal britannique The Sun que « le Pakistan n’aurait pas d’autres choix que de soutenir l’Iran si Israël l’attaquait ». « Nous ne voudrions pas être perçus comme faisant partie d’une campagne israélienne contre aucun pays. Si Israël attaque l’Iran, cela aura également un impact sur le Pakistan » a-t-il ajouté. « Nous devrons garantir nos propre intérêts. Nous avons aussi une population chiite au Pakistan qui ne va pas l’accepter sans protester. »


Cet officiel pakistanais a aussi alerté David Cameron, Premier Ministre britannique, pour qu’il condamne les bombardements commis par les drones américains, tuant des centaines de civils innocents dans son pays. Il les a qualifiés de « crimes de guerre ». « Nous connaissons des dommages, écoles, communautés, hôpitaux détruits. Il y a des civils, enfants, femmes, familles. Nos pertes sont énormes ». Officiellement 535 civiles ont été tués, dont 60 enfants. Le Pakistan déclare que le compte dépasse 1000 victimes.


Wajid Shamsul Hasan a également affirmé que les relations du Pakistan avec les Etats-Unis s’étaient fortement dégradées. « La patience atteint définitivement ses limites ». « Je pense que le temps s’amenuise avant que le gouvernement pakistanais ne réagissent. A un moment donné, ils devra prendre des mesures punitives pour qu’ils arrêtent. Il a les moyens de prendre des mesures pour défendre ses frontières et territoires. ». Il a précisé que dans ce cas, « cela aggraverait la situation et mettrait fin à la guerre contre le terrorisme, et ce n’est pas ce que nous voulons ».


« Il y a tant d’animosité que les américains sont surement les personnes les plus détestées dans l’esprit des gens au Pakistan ». Il a prévenu que l’Inde et des pays du Golfe Persique pourraient aussi s’impliquer dans un conflit.

Sources :
http://www.thesun.co.uk/sol/homepag...
http://www.presstv.ir/detail/225791.html
*
http://jtdelanuit.blogspot.com/
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/asie/images/pakistan-prov.gif
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/asie/images/pakistan-prov.gif
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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 04:14


 

L’Armée syrienne libre, représentant légitime du peuple syrien?

 

par Julie Lévesque

 

Le 11 fevrier 2012

 

 

 

« Veni, vidi, vici. » (Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu.) Jules César
« We came, we saw, he died! Ha! Ha! Ha! » (Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort.) Hillary Clinton commentant la mort de Kadhafi

 

Alliant la désinformation à l’absurde dans la saga syrienne, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) s’apprêterait aujourd’hui, selon la Saudi Gazette, à reconnaître l’Armée syrienne libre comme le seul et unique représentant du peuple syrien. Un groupe paramilitaire non élu à l’origine d’une insurrection armée serait ainsi désigné par un ensemble de monarchies étrangères comme représentant légitime d’un peuple pro-démocratie. Bienvenue au théâtre de l’absurde.

 

Le CCG est constitué de six pétromonarchies, loin des idéaux démocratiques qu’elles exigent pourtant de la République syrienne, une monarchie étant, par définition, antidémocratique. L'Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar sont des régimes répressifs mal placés pour donner des leçons de bienséance au dirigeant syrien. Mais comme ces régimes autocratiques sont les alliés de Washington et Cie, leur nature est ignorée et leurs réprimandes envers Bachar Al-Assad, un représentant élu, sont les bienvenues.

 

La Syrie, tout comme la Libye l’an dernier, est aux prises avec une insurrection armée financée et organisée par l’étranger, drapée dans des idéaux de révolte pacifique et démocratique afin de galvaniser en Occident un appui populaire à une intervention militaire de l’OTAN. Même si cette pratique courante de révolte fabriquée et de désinformation médiatique a été dénoncée et prouvée à maintes reprises dans les médias indépendants, elle fonctionne toujours grâce aux médias mainstream qui persistent à présenter des groupes armés jusqu’aux dents comme des « militants pro-démocratie qui ont besoin d’aide ».

 

Le but de ce genre d’opération est de créer un problème qui amènera une « solution » voulue. L’Occident, surtout Washington, veut se débarrasser de l’actuel dirigeant syrien. Pour qu’une intervention militaire en Syrie se transforme en « intervention humanitaire » investie de légitimité, elle doit être réclamée par la « communauté internationale ». Pour ce faire, il faut que les Syriens aient « besoin d’aide », comme les Libyens avant eux, et que les « pays civilisés et démocratiques » se fasse un devoir de les « protéger », avec les conséquences désastreuses que l’on connaît : de nombreuses victimes civiles, des infrastructures anéanties, des dirigeants fantoches à la solde de Washington et des dettes pour la reconstruction du pays.

 

Fabrication de l’appui populaire à l'insurrection et à l'OTAN

 

Les médias jouent un rôle clé dans la fabrication du consensus populaire. Cet article intitulé « Syrie: intervenir ou pas? », paru dans le quotidien canadien La Presse le 2 février dernier, est un exemple classique de désinformation et de fabrication de l’opinion publique :

 

Après 10 mois d'horreur à huis clos, la Syrie dérive à la vitesse grand V vers la guerre civile. Au début du conflit, on y comptait de 5 à 10 morts par jour. Aujourd'hui, c'est de 50 à 100! Plus de 5000 personnes ont déjà été tuées depuis le début du soulèvement. C'est, de loin, le chapitre le plus sanglant de tout le Printemps arabe. (Agnès Gruda, Syrie: intervenir ou pas?, La Presse, 2 février 2012.) 

 

D’abord, on nous balance 5000 morts à la figure comme s’il s’agissait d’un fait. Rien n’est moins sûr. Ces données proviennent de l’ONU qui a affirmé à maintes reprises qu’elles étaient approximatives, qu’il était impossible de les vérifier indépendamment et qu’elles provenaient de groupes d’opposants.

 

Par ailleurs, l’auteure donne l’impression que toutes ces morts sont imputables au régime, ignorant totalement les exactions commises par l’insurrection armée, rapportées par les médias indépendants.

 

Pour nous convaincre que cet article offre différents points de vue sur la question, on cite « les arguments des uns et des autres », qui incidemment, sont tous affiliés à des groupes étasuniens dont le but est de promouvoir les intérêts étasuniens et qui sont reconnus pour leur propagande.

 

«Nous avons la responsabilité morale de protéger la Syrie» écrit Shadi Hamid, directeur de recherche au centre de recherche américain Brookings.

 

En fournissant une aide militaire aux opposants syriens, Washington accélérerait la chute du régime Assad et gagnerait une influence auprès des prochains leaders de ce pays stratégique, plaide Jeffrey White, du Washington Institute for Near East Policy. Il s'agit d'un groupe de réflexion influent où siègent les anciens secrétaires d'État Henry Kissinger et George Shultz.

 

Il convient de rappeler qu'Henry Kissinger est accusé de complicité dans le coup d'État chilien, ayant porté Augusto Pinochet au pouvoir, et de crimes de guerre pour son rôle dans la guerre du Vietnam. 

Parmi les « anti-interventionnistes », on cite des représentants du Council on Foreign Relations, de Foreign Policy et de l’International Crisis Group, où l’on trouve entre autres l’un des stratèges à l’origine d’Al-Qaïda, Zbigniew Brzezinski. De surcroît, dire qu’ils s’opposent à l’intervention est faux. Il serait plus juste de dire qu’ils ne croient pas qu’une telle intervention aurait le résultat escompté :

 

Ed Hasain met aussi en garde ceux qui s'imaginent qu'un nouveau régime à Damas serait automatiquement plus «gentil» envers les États-Unis et Israël, et plus hostile à l'égard de l'Iran. Penser cela, «c'est une folie» […]

 

Autre argument massue des «anti»: on ne voit pas très bien quelle forme une telle intervention pourrait prendre.

 

Les appels à une intervention militaire étrangère sont «mal définis», renchérit Peter Harling, de l'International Crisis Group. Il souligne que c'est l'intransigeance destructrice du régime Assad qui pousse ses opposants à appeler à l'aide. Mais une intervention étrangère risquerait selon lui de provoquer «une régionalisation du conflit qui pourrait être plus coûteuse» que les affrontements actuels.

 

Aucune mention de l’illégalité d’une telle intervention. Cette « opposition » n’en est pas une. L’article ne cite aucun militant antiguerre, réellement « anti », avec une position et des arguments réellement « massues ». Par comparaison, on pourrait prendre l’exemple d’un opposant au commerce de la fourrure dont l’argument massue serait : « la fourrure, c’est trop cher ». Mais surtout, on nous présente, malgré les apparences de neutralité, un seul côté de la médaille, une seule vision du monde où l'on doit chasser le gouvernement syrien du pouvoir et y installer les opposants.

 

L’Armée syrienne libre : l’éléphant dans la pièce

 

Pendant la mission de la Ligue arabe, les médias ont martelé que 400 Syriens étaient morts depuis leur arrivée.

 

Le Monde (France) : 400 morts en Syrie depuis le début de la mission de la Ligue arabe

Businessweek (États-Unis) :400 Syriens tués depuis l’arrivée de la mission de la Ligue selon un officiel de l’ONU

La Presse (Canada) : 400 civils tués depuis l’arrivée des observateurs en Syrie

 

La représentante des États-Unis à l’ONU, Susan Rice a dû expliquer ces données en point de presse peu après les attentats de décembre et janvier dernier.

 

Reporter : Vous avez parlé de 400 décès depuis l’arrivé des observateurs de la Ligue arabe en Syrie. Un grand nombre d’entre eux peuvent être attribués aux attaques terroristes et durant la même période nous avons également vu l’ascension de l’Armée syrienne libre, plus active. Croyez-vous qu’il est juste de blâmer uniquement le gouvernement Assad pour l’escalade de violence?

Susan Rice : [J]e faisais référence aux données que le Vice-secrétaire général adjoint [de l’ONU B. Lynn] Pascoe [des États-Unis] a cité dans ses séances d’information. J’ai cru comprendre qu’il ne parlait pas des pertes de vies occasionnées par les attaques terroristes, mais des données que l’ONU, comme vous savez, a citées de manière progressive et qui dépassent maintenant 5000 personnes […] (Susan E. Rice, U.S. Permanent Representative to the United Nations, U.S. Mission to the United Nations, Security Council Stakeout and Press Availability, New York City, 10 janvier 2012.)

Mme Rice ignore remarquablement la question touchant à la responsabilité de l’Armée syrienne libre dans l’escalade de la violence. Cette question, tout à fait pertinente, n’a pas été soulevée ailleurs dans les médias.

 

Dans le cas de la l’Armée syrienne libre, on assiste à un remake tout aussi sanglant de l’histoire des Contras du Nicaragua, des moudjahidines d’Afghanistan, de l’Armée de libération du Kosovo, des rebelles haïtiens sous Aristide, des rebelles Libyens, etc : des groupes armés s’en prenant à des régimes socialistes, souvent peu ou non endettés (Libye, Syrie, Yougoslavie), insoumis aux diktats occidentaux. Les médias occidentaux, eux, sont invariablement favorables à l’insurrection armée, diabolisent les autorités visées et ne remettent jamais en question l’intervention de l’OTAN.


Les rebelles libyens avec Hillary Clinton, secrétaire d'État des États-Unis, venue voir et conquérir la Libye

La mission de la Ligue arabe a été présentée comme un échec dès le départ. Son rapport a été entièrement ignoré par les médias. La raison est simple. En envoyant cette mission, Washington et Cie ont voulu donner l'impression qu'ils allaient vérifier la situation en Syrie. Cependant, le constat était fait avant même l'arrivée des observateurs et une seule conclusion était permise, celle avancée depuis le début, soit que le régime Assad tue des civils pacifiques manifestant pour la démocratie. Le rapport de la mission de Ligue arabe n'a pas fait ce constat. Il a au contraire démontré l'implication de la CIA, du MI6 et du Mossad derrière les violences et blamé l'Armée syrienne libre et les groupes armés pour de nombreux meurtres.  

À voir la carte des « manifestations », il est évident qu'il s'agit d'une invasion, la plupart des heurts ayant lieu aux frontières du pays.  


Source: http://uk.reuters.com/places/syria

L'amnésie des médias

L’opération clandestine en 2011 en Libye a fait l’objet d’un reportage dans le Newsweek… en 1981 et a été citée dans un article paru en septembre 2011 sur Mondialisation.ca :

 

Très peu de temps après être entré en fonction, [Ronald] Reagan a annoncé la création d’un groupe spécial pour étudier « le problème libyen » […] Un plan a rapidement été rédigé par la CIA, lequel a été révélé par Newsweek en août 1981 : « un stratagème coûteux, de grande envergure et en plusieurs étapes pour renverser le régime libyen » et obtenir ce que la CIA appelait la déposition « absolue » de Kadhafi. Le plan réclamait un programme de « désinformation » destiné à embarrasser Kadhafi et son gouvernement; la création d’un « contre-gouvernement » pour contester sa prétention au leadership national; ainsi qu’une campagne paramilitaire progressive constituée d’opérations de guérilla à petite échelle. (William Blum, Killing Hope, Common Courage Press, 2004, p.283., cité dans Julie Lévesque, La guerre de Libye, une «cause juste»? 29 septembre 2011.)

 

L’opération actuelle en Syrie est prévue depuis longtemps. En 2003, le Guardian révélait des documents du renseignement révélant des plans de changement de régime à Damas en 1957. Il s’agissait de la même tactique.

 

Qu’à cela ne tienne, les « chiens de garde de la démocratie » ne lâchent pas le morceau et continuent de nourrir la propagande néocoloniale avec de titres du genre : Un dissident syrien: «Nous avons besoin d'aide»  



Pour en savoir plus et lire des témoignages contredisant la propagande antisyrienne : le dossier Syrie de Mondialisation.ca 

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=29220

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 04:12

 

 

L’art de la guerre
L’Anonyme Assassinats d’état (Il Manifesto)
Manlio DINUCCI

Ils suscitent une condamnation unanime, ces killers des bandes criminelles qui, s’ils sont découverts, sont punis de la peine capitale ou de la prison à perpétuité. Quand par contre c’est l’Etat qui les envoie, ils sont communément considérés comme légitimes et récompensés pour leurs mérites. C’est le cas des killers professionnels des forces spéciales étasuniennes. Nées Bérets verts (Green berets), officialisées par le président démocrate Kennedy en 1961 et employées dans la guerre du Vietnam, les forces spéciales furent promues par le républicain Reagan, qui en 1987 constitua à cet effet un Commandement des opérations spéciales, le Ussocom. Après avoir été utilisées par le républicain Bush dans la « guerre globale au terrorisme » surtout en Afghanistan et en Irak, elles sont à présent, avec le démocrate Obama, en train de prendre une importance ultérieure.


Comme il ressort d’une enquête du Washington Post, les forces pour les opérations spéciales sont aujourd’hui déployées dans 75 pays, au lieu de 60 il y a deux ans. C’est la Communauté d’intelligence, formée par la Cia et 16 autres organisations fédérales qui décide et planifie les opérations. En Afghanistan -confirment des fonctionnaires du Pentagone interviewés par le New York Times- les forces conventionnelles étasuniennes diminueront en 2013 leur rôle de combat, « dont la responsabilité passera aux forces pour les opérations spéciales », qui « resteront dans le pays bien au-delà de la fin de la mission OTAN en 2014 ». Leur tâche sera de « faire la chasse aux leaders des insurgés, les capturer ou les tuer, et entraîner des troupes locales ». Sera créé un commandement ad hoc des opérations spéciales, dont les unités seront organisées en une nouvelle « Force d’attaque en Afghanistan ».

 

Ce qui va être adopté dans ce pays sera un « modèle » pour d’autres. Une directive secrète, en septembre 2009, a autorisé « une forte expansion des activités militaires clandestines, avec l’envoi de commandos pour les opérations spéciales dans des pays, aussi bien amis qu’hostiles, du Moyen-Orient, de l’Asie centrale et de la Corne d’Afrique ».


Le Commandement des opérations spéciales, qui dispose officiellement d’environ 54mille spécialistes des quatre secteurs des forces armées, organisées en « petites unités d’élite », a la mission d’ « éliminer ou capturer des ennemis et de détruire des objectifs ». Il s’occupe en outre de « guerre non-conventionnelle menée par des forces externes, entraînées et organisées par l’Ussocom ; de contre-insurrection pour aider des gouvernements alliés à réprimer une rébellion ; d’opération psychologique pour influencer l’opinion publique étrangère afin qu’elle soutienne les actions militaires étasuniennes ».

 

Dans le cadre de la « guerre non-conventionnelle », le Ussocom emploie aussi des compagnies militaires privées, comme la Xe Services (ex-Blackwater, connue pour ses actions en Irak) qui s’avère engagée dans diverses opérations spéciales, même en Iran.


L’usage de ces forces offre l’avantage de ne pas requérir l’approbation du Congrès et de rester secret, en ne suscitant pas de réactions dans l’opinion publique.

 

Les commandos des opérations spéciales, en général, ne portent même pas l’uniforme, mais se camouflent dans un habillement local. Les assassinats et les tortures qu’ils font restent ainsi anonymes. Et comme ce sont les Etats-Unis qui dictent leur loi à l’OTAN, il est très probable que les alliés soient en train d’adopter ce même modèle. Celui de l’ Anonyme Assassinats des « grandes démocraties » occidentales.


Manlio Dinucci

Edition de mardi 7 février de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/...

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

URL de cet article 15791
http://www.legrandsoir.info/l-anonyme-assassinats-d-etat-il-manifesto.html
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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 04:08

http://www.leprogres.fr/fr/images/5E0ED109-A120-42C5-B447-74310D42A812/LPR_03/les-troupes-syriennes-appuyees-par-des-chars-interviennent-a-deraa-afp.jpg

Ingérence impérialiste en Syrie: bourbier annoncé pour l’empire décadent…

le février 10, 2012 par Résistance 71


Si cette information s’avère juste, dans les jours / semaines à venir, l’empire va potentiellement s’enfoncer dans un nouveau Vietnam…


Lisons entre les lignes: il semblerait que la Russie, la Chine et l’Iran aient décidé de mettre un coup d’arrêt définitif aux exactions et aux crimes de l’empire occidental dominé par les forces américano-anglo-sionistes. Le ministre russe des affaires étrangères Lavrov a dit qu’aucune intervention militaire étrangère ne sera tolérée en Syrie pour déstabiliser plus avant le régime. Les Russes sont les médiateurs de facto entre les factions opposées syriennes et entendent bien amener “l’opposition” armée à la table des négociations, sachant très bien que les pays européens et l’Amérique ont explicitement demandé à “leur” opposition syrienne de ne pas négocier afin de recréer la même situation au sol qu’en Libye et d’ouvrir la porte à une nouvelle agression pour un changement de régime…

Fort de l’expérience libyenne que Russes et Chinois ont laissé se dérouler à dessein (et sûrement à contre-cœur…) selon les diktats impérialistes, ils ont maintenant beau jeu de dénoncer le précédent, de fustiger les mensonges et crimes de l’occident (à juste titre) et de prendre les mesures nécessaires pour éviter un bis repetita de la situation libyenne.

L’Iran a une chance d’intervenir et d’anticiper une attaque sur son intégrité nationale et agit de concert avec les Russes et les Chinois en filigrane. Dès lors, de deux choses l’une: l’occident sent le coup fourré, laisse tomber et dans quelques semaines la Syrie pansera ses blessures avec la charge pour Al-Assad de conduire les réformes promises… Ou l’occident  fonce tête baissée dans le panneau, voyant rouge en essuyant camouflet sur camouflet et intervient ouvertement en Syrie… Ceci sera la porte ouverte d’une guerre par proxy qui verra s’affronter l’empire d’un côté et la Syrie épaulée par la Russie, l’Iran et la Chine de l’autre.

Ajoutons à cela le fait que les forces Quds sont probablement actuellement les meilleures troupes au monde pour livrer une guerre asymétrique et on voit de suite la perspective pour l’empire, qui s’il se laisse syphonner dans cette promesse de bourbier, sonnera bientôt son propre glas…

La partie d’échecs continue…

– Résistance 71 –

.


15 000 troupes d’élite iraniennes

pour les opérations spéciales vont se rendre en Syrie

RT

Le 10 Février 2012

Url de l’article original:

http://rt.com/news/syria-iran-cooperation-protests-969/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Le régime de Bachar Al-Assad en Syrie attend 15 000 troupes iraniennes pour aider à maintenir l’ordre dans les provinces du pays, rapporte un quotidien chinois.

D’après le quotidien Renmin Ribao, des troupes des forces spéciales iraniennes doivent être déployées dans les provinces clefs de la Syrie. L’opposition syrienne a annoncé plus tôt que le commandant des forces d’élite Quds, Qassem Suleimani, conseille les autorités syriennes d’écraser le mouvement des forces d’opposition, rapporte le journal the Telegraph (Royaume-Uni).

D’après le quotidien israélien Haaretz, la force Quds comprend 15 000 troupes d’élite qui ont opérés en Irak et sur d’autres sols étrangers.. La force Quds est supposée être en charge de  l’entraînement et du financement du Hezbollah.

Le nombre de conseillers et de troupes des Quds qui vont se rendre en Syrie pourraient atteindre plusieurs centaines ou milliers, reporte le Telegraph. Le journal dit qu’ils auraient constitué une base militaire près de Damas.

Le site internet israélien Debka.com a annoncé plus tôt que des forces britanniques et qataries sont impliquées dans le conflit en Syrie, dirigeant les tactiques des forces de l’opposition dans la bataille sanglante de Homs. D’après le site, la présence de troupes étrangères en Syrie furent la priorité de l’agenda de discussions entre les officiels représentant le gouvernement Al-Assad et le chef des services de renseignement russes Mikhail Fradkov, entretiens qui eurent lieu Mardi.

Des troupes syriennes et des chars d’assaut se sont apparamment massés aux alentours de Homs ce Vendredi. Une grande offensive est attendue sur cette ville et ses faubourgs dans un futur très proche.

110 personnes ont été reportées tuées à Homs Jeudi. Mais jusqu’ici il a été impossible de vérifier le nombre de victimes.


http://resistance71.wordpress.com/

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 05:26

 

 

 

Iran: Obama ordonne l'état d'urgence 


Le président Obama a invoqué la NDAA, qui autorise l'utilisation de la force militaire, et a émis un décret déclarant l'état d'urgence nationale face à la "menace"iranienne... 


La vidéo ci-dessous montre cette émission d'ordre exécuté  par le président Obama. Il déclare l’urgence nationale, les Etats-Unis étant menacés par l’Iran qui souhaite couper l'approvisionnement en pétrole.


Le décret ordonne à tous les organismes gouvernementaux de répondre immédiatement à la menace. Il invoque en outre l'autorité de la NDAA 2012 (Loi nationale sur l'autorisation de la défense), qui donne au Président le pouvoir de lancer une action militaire contre une nation sans l'approbation du Congrès.


En passant ce décret, l'odre d'attaquer l'Iran vient d'être donné par Obama qui empoche par la même occasion tous les pouvoirs. Reste à connaître la date de l'offensive.

Cette annonce peut vous sembler anodine, mais elle définit ce qui risque d'être notre avenir à tous... Encore un petit effort...

 

Ghisham Doyle pour WikiStrike

 

   

 

  http://www.wikistrike.com/article-alerte-iran-obama-ordonne-par-decret-l-etat-d-urgence-video-98976140.html

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 04:44

Copie de l'article que j'ai publié à l'instant sur mon principal blog, R-sistons (eva)

 

http://media.paperblog.fr/i/97/978144/diabolique-pieuvre-anglaise-strategie-chaos-r-L-1.jpeg

http://media.paperblog.fr/i/97/978144/diabolique-pieuvre-anglaise-strategie-chaos-r-L-1.jpeg

 

Introduction à cette publication,

A mes Lecteurs et à mes Lectrices

Aux Militaires français, aussi

par eva R-sistons


 

Je viens de publier 2 posts identiques §§ sur mon blog contre la désinformation, volontairement. Un peu plus bas, j'explique pourquoi, et donc j'ai voulu atteindre, en plus, les journaleux, pour les interpeller, spécialement. Dans cette parution, voici un des textes les plus poignants que j'ai jamais lus, de la plume d'une intellectuelle syrienne vivant à Damas. Il m'a bouleversée. Indirectement, il accuse, outre l'Occident assassin, nos Médias collabos. Pour interpeller davantage nos journaleux infâmes, j'ai joint des photos particulièrement difficiles, attention âmes sensibles ! Chers Lecteurs, chères Lectrices, votre devoir impératif est de remplacer les individus qui osent se dire journalistes, en rétablissant la vérité, en étant vous-même journalistes, mais honnêtes, bref en informant partout, famille, amis, collègues, voisins... La paix commence par chacun de nous. Et pas de paix sans justice et sans vérité.

 

Je joins des liens sur la guerre contre l'Iran et sur la désinformation en Occident. Plus que jamais, je le répète : L'Occident est l'ennemi de l'humanité.

 

Concernant le précédent post (Kissinger), j'ai reçu 4 commentaires le discréditant, ils respiraient le désir de désamorcer cette "bombe" criante de vérité... en parlant de hoax, de manipulation... Peut-être, mais je m'en fiche, car ce texte, vrai ou faux, respire la réalité. Il résume tout ce que je dis sur mes blogs. Oui, l'Occident pousse la Syrie, l'Iran, la Russie, la Chine, à la guerre, forte de ses armes de destruction. Donc, je le garde et je dis oui, c'est ce qui nous attend si RIEN n'est fait, et là nous rejoignons les seuls aujourd'hui, selon moi, capables de désamorcer, au sein de l'Armée, la mèche fatale avant qu'elle n'embrase l'humanité toute entière - pour le seul profit de ceux, au sommet, qui renforcent leur fortune sur la ruine des peuples en Grèce ou en Libye, comme bientôt partout..

 

A nos Militaires

 

C'est cette Mafia, au sommet, qui est sur le point de se procurer, paraît-il, l'exilir de jeunesse éternelle - je rappelle que la Science est détournée à son seul service - en programmant au préalable la ruine et l'assujettissement des peuples, ensuite sa liquidation. Les adversaires de l'humanité sont identifiés. Ils sont issus de l'Oligarchie anglo-saxonne criminelle, des cinglés obsédés par l'installation du Grand Israël, ils agissent dans les coulisses du Vatican (voir tous les scandales financiers, les espions, les assassinats sous les lambris, le blanchiement d'argent sale, la diplomatie secrète etc) et de la Franc-Maçonnerie, et ils sont secondés par de vils individus journaleux ou, souvent, avocats - d'affaires, d'ailleurs, connaissant toutes les ficelles de la haute Finance, et à sa dévotion. Le Veau D'or, ou le diable, mènent le bal des vampires... L'image est juste: Ils sucent le sang des nations. Jusqu'à quand l'Armée servira-t-elle, aujourd'hui, leurs intérêts mafieux au lieu de se préoccuper seulement de défendre la Patrie qu'ils aiment ? Je leur pose solennellement la question. Les Militaires doivent faire leur examen de conscience : Sont-ils prêts à mourir pour les multinationales américaines ?  §§§§ Sont-ils prêts à sacrifier l'avenir de leurs descendants pour satisfaire la cupidité maladive de l'Oligarchie ?  Acceptent-ils de contribuer à l'anéantissement des civilisations, des Nations, et bientôt, de l'humanité, à travers la guerre mondiale en préparation qui, elle, sera nucléaire ?  Leurs choix seront lourds de conséquences. J'en appelle au meilleur d'eux-mêmes, à leur conscience, à leur sens des responsabilités et à leur honneur.

 

Voici la vérité en Syrie, voici la vérité des guerres sales, très sales, de plus en plus sales. Voici la guerre mondiale qui se rapproche à grands pas, au fur et à mesure que la crise s'aggrave, et que l'appétit des Décideurs psychopathes augmente. Les Militaires doivent s'opposer à la solution finale qui se prépare, et nous, nous devons informer. Chacun son rôle... 

 

Eva R-sistons.

 

§§


 Syrie: Aux journaleux du Nouvelobs, France24, Arte, FR2 et tous les autres

Syrie détruite par Occident et Qatar. Le terrorisme au nom de la "démocratie"


 

§§§§ http://honneuretpatrie.over-blog.fr/

 

 

 

http://www.librairie-publico.com/IMG/jpg/La_strategie_du_choc308.jpg

 

 

 

Voici ces posts sur mon blog eva contre la désinformation

 

 

Enfants martyrs non de Syrie, mais de Palestine ou d'Irak etc

que les Médias n'évoquent jamais, tout occupés qu'ils sont

à conditionner les Français, à les pousser à la guerre contre la Syrie

au profit de l'Oligarchie anglo-saxonne, israélienne, européenne. Eva

.

 

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http://www.algerie-news.net/Photos_palestine/Enf_enterre.jpg

 

 

 

http://i77.servimg.com/u/f77/11/37/41/45/10796510.jpg

 

 

Introduction à cette parution

spécialement destinée aux journaleux

eva R-sistons

 

A mes Lecteurs, à mes Lectrices :


Excusez-moi, je publie 2 fois de suite sur CE blog le MEME texte

mais sous un titre différent, pour les moteurs de recherche,

texte magnifique que je lance avec mépris à la figure

de tous les journaleux de l'Occident,

laquais vils, innommables, collabos des criminels va-t-en guerre

et donc co-responsables des crimes de l'Occident,

car ils propagent partout le mensonge, la désinformation,

au nom de l'Information.

 

Nos Médias sont une abomination !

Occupés, comme la France, par les suppôts communautaristes du CRIF,

au détriment de la neutralité, de la diversité, de l'honnêteté,

de l'Information et donc de la liberté et de la démocratie

- et nous valant, quelle honte, d'être

lanterne rouge de l'information en europe !

 

Ils osent parler en permanence

de massacres, de villes martyrs, d'enfants syriens tués,

en accusant le Régime Syrien,

en se réclamant de la démocratie,

mais c'est abject !

Une imposture, une haute trahison de leur mission d'information !


Ils sont co-responsables des crimes de l'Occident

en les couvrant, en les relayant, en les excusant !

 

Tous parlent comme l'infâme BHL, cette carricature de philosophe,

tous mentent, falsifient, conditionnent, et poussent à la guerre !

 

Je pourrai les nommer TOUS,

car tous distillent le venin de la propagande mensongère,

tous relaient la Pensée Unique criminelle !


Mais je dédie cet article, d'abord, à ceux que j'observe en priorité :

France24, Arte, FR2, Nouvelobs,

ou C dans l'Air, émission de faux débats

entre seulement des partisans des criminels

fauteurs de guerres de l'Occident

à la botte des Anglo-Saxons et des Hébreux !


Je dédie donc cet article criant de vérité, d'émotion,

à la pègre journaleuse au service des Assassins des peuples !

Journaleux qui piétinent la déontologie, leurs lecteurs, leurs auditeurs,

leurs télespectateurs, par goût du pouvoir et de l'argent !

 

Ces journaleux ne méritent qu'une chose : Notre mépris.

Leur place est devant un Tribunal.

Un Tribunal des peuples (abusés)...

 

eva R-sistons

 

 

 

  Martyrs de l'Occident en Palestine ou en Irak

 

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Eva : Quelle émotion ! J'en tremble...

Un des plus beaux textes que j'ai jamais lus,
A relayer partout !
Voici la vérité, empreinte de dignité,
sur la Syrie et ce qu'elle endure, le martyr, de la part
des Occidentaux menteurs, prédateurs, assassins,
et des corrompus du pétrole, notamment du Qatar.
Le Qatar est une pourriture, un chancre pestilentiel...
comme le néo-sionisme raciste (Talmud), financier et militaire ! (eva)
.
Le terrorisme au nom de la "démocratie"
Nadia Khost dénonce le cynisme de l’Occident

 

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L’intellectuelle Nadia Khost, figure très respectée et estimée en Syrie, est l’auteur de ce texte dense, brillant, porté par le souffle de son indignation vis-à-vis de ceux qui s’emploient aujourd’hui à détruire son pays et son indépendance.- Silvia Cattori

 

 

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Se préparant à envahir l’Irak, Bush envoyait au monde ce message menaçant : «  Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous ! ». Cette même dictature brutale utilise aujourd’hui ce même langage sous prétexte de promouvoir la « démocratie ».


N’est-ce pas ce que signifie le « dégoût » exprimé par la représentante des États-Unis, au sujet des vétos russe et chinois ? Il n’est même pas permis à de grandes nations comme la Chine et la Russie d’avoir une vision différente de celle des États-Unis ! Quant au président français, Nicolas Sarkozy, il ne reconnaît que la seule décision occidentale légitimant l’ingérence en Syrie !


Conformément à cette vision de la «  démocratie », le projet occidental a déterminé les caractéristiques de l’État Syrien qu’il veut fabriquer :


1) Il n’a pas exigé des élections qui révéleraient l’État que les citoyens Syriens acceptent et celui qu’ils refusent. Cela, malgré le fait que la nouvelle loi sur les élections a garanti le droit des représentants des candidats de surveiller les urnes du début des élections, jusqu’à l’ouverture des urnes.


2) Il ne s’est pas soucié des millions de Syriens qui ont manifesté en Syrie en criant « non à l’ingérence ! ».


Ceux qui ont suivi les manifestations savent que c’est la réponse des Syriens au projet de l’Occident et du Golfe, et aux bandes armées. Ils remarqueront également que les femmes au foyer ont participé avec ardeur à ces manifestations.


Les dirigeants occidentaux ont ignoré les choix et les volontés du peuple syrien ; ils ont fermé les yeux sur les gangs armés, même après que les observateurs de la Ligue arabe aient consigné leurs crimes.


Une première manifestation de « démocratie » donnée par le Conseil de salut national d’Istanbul [1] a consisté à frapper à coups de bâtons la délégation d’artistes et d’intellectuels et la délégation des opposants syriens de l’intérieur, à l’entrée du siège de la Ligue Arabe au Caire, parce que ces deux délégations refusaient l’ingérence extérieure dans les affaires internes de la Syrie.


Et à la suite du débat sur le dossier syrien au Conseil de sécurité de l’ONU, les partisans de ce Conseil d’Istanbul ont attaqué les ambassades syriennes (quels médias en parlent ? note d'eva) au Caire, au Koweït, à Athènes, à Amman, à Berlin, à Londres. Ils ont saccagé ou pillé les locaux ; ils ont frappé le personnel qui s’y trouvait.


Quelle belle expression de «  démocratie » !

D’où viennent ces « démocrates » soudainement apparus ?

 

La rue syrienne n’a pas entendu leur voix avant mars 2011 !


Alors que nous, les Syriens de l’intérieur, nous avions critiqué la politique qui a conduit à l’économie de marché, et les responsables de cette politique. Nous avions souligné la continuité entre la politique et l’économie, et la relation entre la position politique nationale et les droits de l’Homme. Nous avions mis en garde quant aux conséquences dangereuses de la privatisation. Et nous avions affirmé que le salut de la nation passe par la garantie du secteur public.


Nous, les Syriens de l’intérieur, avions également rappelé l’œuvre de Khaled ALAZEM, l’économiste de la bourgeoisie patriotique qui, dans les années 50, avait participé à la mise en place d’un système public puissant, avec l’aide de l’Union Soviétique. Et nous avions dénoncé publiquement la tutelle exercée par certains hauts fonctionnaires, notamment les maires, et combattu l’expropriation des maisons privées.


Et à cette époque, après avoir participé à des congrès, à des réunions, ou après avoir écrit des articles, nous rentrions chez nous en toute sécurité, même après minuit. Nous allions au théâtre, à des conférences culturelles. Nous nous déplacions entre Damas, Alep et Lattakié. Nous allions chercher l’eau pure de la source Boukein, et cueillir les coings et les pommes de Zabadani. [2]


Tandis qu’aujourd’hui, grâce aux méfaits du projet de « démocratie » occidental et Qatari, le citoyen syrien ne peut plus se rendre en voiture à Alep, car les brigands armés les mitraillent et qu’ils risquent de subir le sort des ouvriers du textile dont le car a été soufflé à l’explosif à Idleb. Ou le sort de l’ambulancier tué à Rastan. Ou le sort du médecin kidnappé à Hama. N’importe quel citoyen syrien peut être tué, pendant que ses tueurs « démocrates » le filment et reçoivent, du Qatar ou de l’Arabie Saoudite, le salaire des images atroces qu’ils livrent à Aljazeera ou Al Arabiya [Leurs commentaires disant que ce sont les forces de Bachar el-Assad qui les ont tués. -NdT].


La Syrie n’a jamais connu un tel mépris de l’être humain ! Et l’Occident et ses laquais du Golfe prétendent débarrasser son peuple d’une dictature ?


Pourquoi donc ne connaissions-nous pas la peur avant mars 2011 ?


Nous nous promenions sans peur. Nous allions de Damas à Lattakié, sur la route de Bloudan [la même route qui conduit à Zabadani – Ndt] embouteillée par les sorties du week-end. Nous allions nous promener à la Ghouta [les vergers autour de Damas – Ndt] durant la floraison des pêchers et subissions parfois les embouteillages sur la route de Lattakié à Damas.


Pourquoi cette « démocratie » est-elle venue semer la peur avec ses tirs, ses explosifs, nous interdisant de voyager, de sortir en excursion en fin de semaine ? Pourquoi répand-t-elle la terreur sur la route aux environs de Talkalakh, en ces lieux où des gangs de tueurs et de trafiquants d’armes peuvent à tout moment attaquer les voyageurs ?


Pourquoi les hôtels de la côte et les routes verdoyantes sont-ils maintenant désertés ? [dans le nord de la Syrie - Ndt] Pourquoi n’avons-nous plus de soirées pour agrémenter nos nuits ? Même dans le quartier paisible de Mezzé, [banlieue résidentielle de Damas – Ntd], une voiture piégée a été déminée hier.


Qui peut oser s’opposer aux bandes armées là où elles déploient leur menaçante influence ? Combien de commerçants dans la banlieue de Damas n’ont-ils pas été tués parce qu’ils ont refusé de fermer leur commerce de manière à simuler une grève générale spontanée contre le régime ?


Nous découvrons, sur les écrans télévisés, qui sont ces opposants qui, en Syrie, mettent à exécution par les armes le projet « démocratique » programmé par les pays du Golfe et l’Occident.


Voici par exemple le cas d’un Libanais qui vivait de la contrebande de marchandises vers la Syrie et qui a perdu son « travail » suite à la crise au Liban. Un autre libanais lui a alors proposé un trafic d’armes et de drogue vers la Syrie. Trois transports lui ont rapporté la somme de 20 000 livres syriennes !


Il y a de quoi méditer sur la situation de détresse, de pauvreté et d’ignorance qui conduit un homme à accepter de devenir une machine à tuer, pleine de haine. Consacrées au financement de projets constructifs, les sommes versées à des bandes armées par les pays du Golfe auraient pu arracher à la misère cette classe sociale déchue.


Aucun doute possible : ces gangs ne sont pas une « armée libre » qui se sacrifie pour sa patrie. Ce sont des criminels ; des mercenaires.

 

A-t-on jamais vu une «  armée libre » se réjouir en démembrant ses frères et sœurs, ou en les jetant dans le fleuve Oronte, têtes coupées sanguinolentes ?


A-t-on jamais vu dans l’Histoire humaine une « armée libre » faire exploser des trains, détruire des gazoducs, des oléoducs, des réseaux d’électricité, brûler les immeubles, les biens publics, piller des camions transportant du sucre, du riz ou du mazout, au détriment de son peuple ?

 

A-t-on jamais vu une « armée libre » assassiner les techniciens, médecins, scientifiques, et professeurs d’Universités ;

 

enlever leurs frères et sœurs pour ensuite demander à leurs pauvres parents une rançon en contrepartie de leur libération ?


A-t-on jamais vu dans l’Histoire humaine, des princes et des tyrans financer une « armée libre » patriotique ?

 

Est-il pensable qu’une armée arabe patriotique puisse être équipée d’armes fabriquées par l’État d’Israël qui occupe le Golan syrien ?

 

Est-il acceptable que des chaînes télévisées étrangères se consacrent à filmer et présenter des criminels d’une prétendue « armée libre » sous un angle élogieux !?


Radwan Zyiadé, membre du Conseil de salut national, a demandé que le dossier Syrien soit étudié sous l’article 7 [de la Charte des Nations Unies –Ndt], qui autorise une intervention militaire étrangère contre la Syrie. Y a-t-il jamais eu des mouvements de libération dans le monde qui ont vu leurs dirigeants réclamer une intervention militaire contre leur propre pays ?

 

Tout au contraire, les mouvements de libération ont été créés pour empêcher l’ingérence !


Donc, le différend entre la Syrie, les dirigeants occidentaux et leurs acolytes syriens, ne porte pas sur la démocratie. Ces États, qui soutiennent les régimes tyranniques du Golfe, qui ont envahi la Lybie, qui ont commis des crimes à Abou Ghraïb, qui ont tué plus d’un million d’Irakiens, et qui garantissent l’impunité des criminels de guerre israéliens, ne défendent pas la démocratie.


Le célèbre journaliste Mohamed Hasanein Haikal nous dit :

«  Ce que vit le monde Arabe actuellement n’est pas un printemps,

c’est un nouveau Sykes Picot pour le diviser

et se partager ses richesses et ses positions stratégiques. »


Je puis en témoigner. Je fais partie des onze membres, d’horizons différents, qui ont rédigé la nouvelle loi sur les médias ; le premier résultat obtenu sur le chemin des réformes. Nous nous sommes inspirés des lois établies en Occident pour garantir le respect de la liberté de l’information qui, découvrons-nous, ne sont pas respectées par les médias occidentaux qui cachent à leurs peuples la vérité sur les événements en Syrie. Nous avons entendu des représentants des Nations Unies, et des médias égyptiens et libanais. Nos réunions étaient très animées, les différents avis s’affrontant. Nous avons su nous mettre d’accord sur la loi qui garantit le droit à l’information, l’interdiction d’emprisonnement. Et qui exige la transparence et la déclaration du financement des médias et l’interdiction d’autorisation à n’importe quel média qui serait fondé sur des bases confessionnelles ou ethniques. Et nous nous sommes mis d’accord pour que la relation avec les chaînes, les journaux et les radios ne dépende plus du Ministère de l’information, mais d’un «  Conseil national de l’information à créer ».


Ce conseil a vu le jour le 20 novembre 2011. Il est composé de personnalités variées ayant une expérience dans les médias, et qui partagent l’objectif de protéger la liberté d’expression sous le toit de la patrie. Ce conseil a organisé des rencontres avec diverses personnalités médiatiques, qui ont fait part de leur expérience et de leur critique pointue de la réalité médiatique et politique, et qui ont exprimé leurs points de vue et leurs propositions. Le Conseil a pris note de tout cela pour en tenir compte dans la rédaction de la politique relative aux médias.


Dans le bâtiment où nous nous rencontrions, se réunissait aussi la commission chargée de la rédaction de la nouvelle Constitution, composée de personnalités venues de la société civile, des partis politiques ainsi que de techniciens et de spécialistes. Des articles que l’ont croyait intouchables ont été complètement modifiés. Le texte de la nouvelle Constitution sera publié et soumis à référendum.


Pendant ces mois orageux, a été rendue publique la Loi sur les partis qui interdit qu’ils soient créés sur des bases religieuses, confessionnelles ou ethniques, et qui exige la transparence de leur financement. Quatre nouveaux partis ont été constitués. La loi sur les élections a déjà été publiée. Ces lois sont les bases d’une nouvelle vie politique. Pouvons-nous l’ignorer ?


Nous ne pouvons pas ignorer non plus un événement d’une grande importance : la rencontre consultative qui a réuni 200 personnalités syriennes, représentant les divers courants politiques et idéologiques, présidée par le vice-président de la République. J’y ai participé en tant qu’écrivain indépendant. Nous avons entendu des interventions que, je pense, aucune institution politique arabe dirigeante ne supporterait. Certaines ne réclamaient pas seulement la suppression de la constitution du paragraphe relatif à la gouvernance du pays par le parti Baath, mais demandaient la suppression du parti lui-même, en feignant d’ignorer ce que ce parti a apporté en matière de santé publique, d’éducation nationale et d’aide économique dont jouit le peuple syrien, sans oublier sa politique étrangère d’indépendance nationale et patriotique… en feignant aussi d’ignorer les bandes armées qui sévissent actuellement sur notre territoire !


N’importe quel politicien objectif ne peut ignorer que le parti Baath est la colonne vertébrale de la vie politique syrienne aujourd’hui, et que sa suppression ou sa dissolution entraînerait un chaos semblable à celui qu’a connu l’Union soviétique après sa chute. Ceci ne nie pas la nécessité nationale de l’épurer des opportunistes et des corrompus. Et ceci s’applique aussi aux autres partis.


Et c’est ainsi que se sont déroulées, durant les derniers mois, des réunions pour étudier les événements en Syrie, dont une réunion rassemblant environ 400 anciens diplômés de Russie et des États de l’ex-Union soviétique, dont beaucoup se sont exprimés avec extrémisme et dureté. J’ai parlé du libéralisme économique qui a créé une couche sociale pauvre que l’ingérence étrangère a instrumentalisée. J’ai critiqué les partis politiques qui se sont éloignés du peuple, le laissant aux mains des imams des mosquées. J’ai demandé la mise en jugement du ministère du tourisme, de l’ancien gouverneur de Homs, et la mise à l’écart du président de l’Union des écrivains. Malgré tout cela, nous sommes rentrés chez nous en toute sécurité.

 


J’ajoute que je suis intervenue dans les congrès des écrivains, critiquant la manière de diriger le pays, les membres de cette direction, et la corruption. Nous étions de nombreux écrivains à aller dans le même sens lors du dernier Congrès des écrivains, avant les événements. Dix sept écrivains ont critiqué sans réserve les institutions politiques.


En outre, nous avons combattu l’expropriation de la rue du Roi Fayçal par la municipalité qui voulait tout démolir. Nous avons arrêté le projet. Nous avons arrêté la destruction d’un ancien quartier arabe que les Français connaissent et étudient, au cœur de la ville moderne de Damas.


Nous combattons les promoteurs, la corruption des mairies, et l’infiltration sioniste par des prix attribués à l’élite culturelle de Damas.


La lutte apparaît ainsi complexe, pas seulement reliée aux divers courants politiques, mais également aux intérêts de divers groupes, ou aux visées de certains. C’est pourquoi nous insistons sur la nécessité de faire prévaloir la compétence et la loyauté à la patrie, et non pas la loyauté au parti. Les autres partis aussi – et pas seulement le parti Baath – mettent en avant la loyauté au parti.


Nous répétons le dicton : le droit ne meurt pas tant qu’on le revendique. Je crois que la démocratie se construit pierre par pierre, et ne s’importe pas.


Qu’amène aujourd’hui le projet « démocratique » de l’Occident et des pays du Golfe ? Il ne fait que rajouter à nos soucis ses bandes armées et sa guerre médiatique ! Il n’écoute pas les millions de Syriens qui crient : « non à l’ingérence ». Sa démocratie commence là : « avec nous ou contre nous. »


Parce que nous refusons cette ingérence et que nous croyons que tous les courants doivent participer à la vie publique pour la corriger, et améliorer la vie en Syrie.


L’opposition extérieure, exactement comme les bandes armées, accuse ceux qui ne sont pas d’accord avec eux, d’être à la solde du régime. Quoi que pensent ces prétendus «  démocrates » des Syriens qui refusent l’ingérence étrangère et arabe, nous disons en toute franchise que les Conseils qui sont créés dans le giron de l’occupant occidental, avec l’argent qatari, sont coupés du peuple syrien.


Je n’arrive presque pas à croire qu’un intellectuel comme le chef du Conseil national d’Istanbul, ne sache pas que « couloir humanitaire » signifie intervention militaire !

 

Qu’il ne sache pas que le Conseil de Sécurité a décrété l’embargo contre l’Irak, mais n’a pas libéré le Liban, et n’a pas utilisé l’article 7 pour empêcher l’État d’Israël de massacrer le peuple palestinien ! Qu’il ne sache pas que les «  négociations » n’ont pas amené les Palestiniens à libérer un pouce de leurs terres, et n’aboutiront jamais à la libération du Golan !


Que ces prétendus «  démocrates » nous permettent de refuser un tel comportement.


Nous répétons, avec le peuple syrien : ce qui ce passe en Syrie n’est pas une révolution mais crimes, chaos, et destruction d’un pays qui connaissait la sécurité.

 

Le changement en Syrie est refusé s’il est imposé par une ingérence extérieure, et accepté s’il est obtenu par la voix des urnes.


L’attaque contre les ambassades syriennes n’est pas une action politique ; c’est l’œuvre de voyous et de malfrats.


Je répète ce que j’ai dit dans un débat télévisé : les constitutions sont modifiées pour correspondre aux évolutions des peuples, mais doivent l’être avec respect car elles font partie de la mémoire des peuples. Le changement en Syrie ne se fondera pas sur le mépris du passé et les courbettes aux dirigeants politiques extérieurs.


En tous cas, ce n’est pas l’amour de la démocratie qui fait se précipiter les princes du pétrole et les dirigeants occidentaux de l’occupation pour organiser les bandes armées, encenser la façade syrienne émigrée, et acheter les décisions de la Ligue arabe.


Cette démocratie n’est qu’un papier d’emballage trompeur, enveloppant un projet de réorganisation de la carte de la région par la force ; et qui vise à arracher la pierre syrienne du mur de la résistance arabe. Ces propositions sanglantes cachent la stratégie occidentale sioniste et protègent les crimes des bandes armées.


La séance du Conseil de sécurité sur le dossier syrien nous a montré les représentants de la trahison suprême, face à la dignité syrienne en la personne de Bachar Al Jaafari, de sa culture, son honnêteté et sa douleur.


La vraie discorde porte sur notre droit de souveraineté nationale, et notre refus de l’occupation israélienne. Un droit lié à nos traditions nationales et à notre Histoire syrienne ; que nous avons hérité de Choukri Al Asali, député de Damas au parlement turc en 1911, qui a démasqué l’infiltration sioniste en Palestine. Ceci fut l’une des raisons pour lesquelles il a été exécuté ainsi qu’une élite d’intellectuels et d’hommes politiques de la bourgeoisie syrienne.


La Palestine est dans le cœur des Syriens


Depuis le Congrès Syrien de 1920 qui a déclaré l’indépendance de la Syrie et le refus du pays sioniste - en passant par la révolution syrienne qui a donné à la Palestine Al Kassam, qui y a organisé la résistance, et fut tué en 1935, et l’insurrection simultanée syrienne et palestinienne contre l’occupation en 1936 - des Syriens se sont dévoués pour protéger la Palestine, dont Said El AAS, le penseur révolutionnaire, qui y est tombé en martyr.


La Palestine est dans le cœur des Syriens ; il n’y a pas de Syriens de la génération de l’Indépendance qui n’aient pas participé à la défense de la Palestine et il est difficile de compter les martyrs syriens en Palestine.


M. DEBJEN qui était à l’orphelinat islamique de Homs, que mon beau père a fondé, m’a raconté qu’avec deux de ses amis, il s’est engagé pour lutter contre l’occupant sioniste en 1948 ; ils étaient très jeunes, le troisième n’est pas revenu.


En 1949, le dictateur Hosni al Zaïm a déclaré qu’il nouerait des contacts avec l’État d’Israël ; le prince Adel Arslan, ministre des affaires étrangères, lui a aussitôt répondu : je ne reconnaîtrai pas cet Etat et je ne rencontrerai pas son ministre des affaires étrangères et je ne permettrai à aucun fonctionnaire de mon ministère de le rencontrer. Ce sont les contacts d’Hosni al Zaïm avec Israël qui ont conduit à son assassinat.


La mémoire de chaque Syrien est pleine de noms et d’images inoubliables de la lutte arabo-israélienne. En raison de ce passé sanglant, les Syriens sont convaincus qu’Israël, en plus d’être un État raciste, est une base militaire d’occupation qui protège le projet de domination occidental dans la région, comme l’ont prouvé ses attaques agressives et expansionnistes. En tant que Syriens notre résistance à l’expansionnisme est dans notre âme ; et notre vie même est tressée autour de cette lutte. C’est ainsi que notre destin personnel est lié au destin de la Syrie, qu’on veut arracher à la résistance arabe.


Dans son discours du 4 février, l’ambassadeur de Syrie à l’ONU, M Bachar JAAFARI, a cité deux vers du poète Nizar KABBANI rappelant des certitudes profondément ancrées dans l’âme syrienne. Car Nizar KABBANI, n’est pas seulement l’enfant adulé de la bourgeoisie damascène, connu pour ses poèmes d’amour ; il a porté comme chaque Syrien, les valeurs du panarabisme ; il a écrit : «  la poésie est lâche si elle n’est pas portée par la colère ». Sa colère s’adressait à ceux qui se sont précipités pour signer des accords avec Israël et aux hommes corrompus du pétrole. C’est pourquoi ses funérailles ont donné lieu à un grand hommage populaire. Un avion privé syrien envoyé par le président avait transporté sa dépouille de Londres à Damas. Les Syriens se sont emparés du cercueil et l’ont porté sur leurs épaules dans un cortège populaire que Damas n’avait plus vu depuis les funérailles de Fakhri Al Baroudi, l’homme de l’indépendance, le compositeur des hymnes que les peuples arabes se sont transmis.


Les gens l’ont porté jusqu’à la mosquée des Omeyyades, le plus important monument construit par les Omeyyades à Damas ; ils ont prié et l’ont porté à nouveau sur leurs épaules jusqu’au cimetière, traversant Damas du nord au sud, à pieds, car KABBANI a mêlé sa loyauté à sa ville, à la loyauté au panarabisme. Il a incarné l’âme syrienne par sa douleur pour la Palestine, par son refus du sionisme, par son mépris des dirigeants pétroliers et par sa fierté de la civilisation syrienne.


Bachar JAAFARI a exprimé cette essence profonde lorsqu’il a cité ces deux vers du poème de Nizar : «  ô Damas, trésor de mes rêves et de mes escapades, me plaindrai-je à toi de l’arabisme ou des arabes ? » Si les représentants du Qatar et de la ligue Arabe étaient cultivés, ils auraient su que la suite du poème leur rappelle qu’en trahissant la Syrie ils trahissent aussi la Palestine.


KABBANI dit dans ce poème : « Ils ont abreuvé la Palestine de rêves colorés, ils l’ont nourrie de paroles vaines et de discours, ils ont vécu en marge des événements et n’ont pas bougé pour la terre volée et l’honneur violé. Ils ont laissé Jérusalem nue à même la boue, livrant ses seins à tout venant ».


Qui sont-ils ceux là qui gaspillent l’argent et ne secourent pas la Palestine ? KABBANI les a énumérés : Ceux qui se sont baignés dans des mers de pétrole, ceux qui ont bu le sang des hommes libres ! Et leurs représentants au Conseil de sécurité siégeaient en face de JAAFARI : le Qatari et sa suite, le président de la Ligue arabe dont le fils travaille au Qatar !


Il est donc impossible d’imaginer un État syrien coupé de son Histoire et de sa mémoire ! Impossible car le peuple porte sa mémoire dans son âme ; ce ne sont pas des pages de livres d’histoire. Il y a là un fossé entre des millions de Syriens fiers de leur Histoire, et une poignée d’intellectuels inconnus avant que les médias occidentaux ne leur battent les tambours, et ne les poussent en avant comme des « représentants légaux » de la Syrie, le Qatar ayant financé leurs réunions, leurs hôtels et leurs déplacements.


L’utilisation de l’ancien drapeau dans leur réunions, imitant les Libyens à qui le Qatar a apporté des milliers de drapeaux royaux, n’est pas passé inaperçu aux yeux des Syriens.


Par contre, ceux qui l’ont brandi n’ont pas remarqué que c’est le drapeau de la résistance contre l’occupation française ; le drapeau de la souveraineté nationale ; le drapeau des Syriens qui ont combattu le sionisme et Israël ; notre drapeau que le président Chukri Al Kouatli a mis de côté en cédant son siège à NASSER, au nom de l’Unité Arabe.


La rencontre et le dialogue sont-ils possibles entre ces deux camps ? La condition du dialogue est la position envers l’Etat d’Israël et le sionisme, et vis-à-vis de l’ingérence extérieure. En Syrie, il y a des opposants honnêtes, non corrompus par l’argent du Qatar ou de l’Arabie Saoudite, n’ayant touché aucun pot de vin occidental, n’ayant pas bradé la souveraineté nationale, et ayant une position claire vis-à-vis d’Israël et du sionisme.


Ceux-là affichent leur rejet de la corruption politique et financière. Ils exigent une transparence qui, peut être, ne peut exister. Ils peuvent avoir des points de vue irréalistes, mais ils se distinguent par leur maturité politique et leur courage. Le Dr Faez FAWWAZ et Salim KHEIRBEK ont passé plus de dix ans en prison. Malgré cela, ils ne sont pas tombés dans la haine qui pousse à la vengeance, jusqu’à la destruction du pays.


De pareils opposants sont les garants de la démocratie et de la droiture ; de la souveraineté et de la protection de la société contre le fléau de la corruption. Pour ne pas répéter des erreurs comme celles qui ont conduit à ce qu’un homme corrompu, comme l’ex- gouverneur de Homs, puisse trahir son pays et fermer les yeux sur la construction d’un réseau de communication souterrain, participant ainsi à la préparation de la rébellion.


La position envers Israël, le sionisme, et l’ingérence extérieure, est pour les Syriens la condition pour le dialogue national ; c’est pourquoi le politicien Qadri JAMIL [figure de l’opposition de l’intérieur - Ndt] a annoncé : « Nous ne participerons pas à un dialogue où le Conseil d’Istanbul serait présent ». C’est ainsi que les Syriens rejettent ceux qui rencontrent la télévision israélienne, ceux qui font appel au sioniste Bernard-Henri Lévy, pour qu’il fasse en Syrie ce qu’il a commis en Lybie ; ceux qui se sentent honorés de rencontrer (Hilary, note d'eva) Clinton, Sarkozy et Juppé.


Ceci n’est pas qu’une question politique, c’est une question de conscience et de morale, et les Syriens en sont fiers.


Enfin, c’est le droit des Syriens, après avoir regardé la séance du Conseil de sécurité sur le dossier syrien, de se sentir fiers d’être plus humains, et plus cultivés, et plus démocrates que ces menteurs représentant les forces d’occupation occidentales qui ont versé le sang des Libyens, des Irakiens, des Libanais. Il est de leur droit de mépriser ces politiciens menteurs qui, hier, affirmaient que l’Irak possédait des armes de destruction massive, et qui affirment aujourd’hui que l’armée syrienne tue les civils alors que des dizaines de soldats syriens sont tués chaque jour.


Lorsque l’on compare Bachar al-ASSAD aux chefs d’États occidentaux qui, par le mensonge, dissimulent les buts de leur guerre contre les peuples, la différence est énorme. Ces derniers se moquent de la «  démocratie occidentale » : SARKOZY n’a pas supporté la révolte des jeunes des banlieues et les a pourchassé, et la « démocratie » d’OBAMA n’a pas toléré les Indignés pacifiques contre la voracité capitaliste. Ce sont ces « démocrates » qui demandent aux Syriens de supporter les crimes de bandes armées !


En suivant la séance du Conseil de Sécurité, les Syriens ont vu des hommes de grande stature face à des nains. Ils ont vu des personnalités occidentales -qui n’ont probablement pas lu le « Faust » de GOETHE cité par Bachar JAAFARI- qui mentaient, sans honte aucune, devant lui.

 

Et les représentants russe et chinois qui eux ont appuyé la Syrie par leur veto, signifiant à l’Occident colonialiste qu’il n’avait plus les mains libres pour imposer sa démocratie sanglante.


Dr Nadia KHOST


6 février 2012.

Traduit de l’arabe par Rim (le 9 février 2012) pour le site silviacattori.net.

[1] Le Conseil de salut national a été élu par l’opposition syrienne le samedi 16 juillet 2011 à Istanbul

[2] Boukein et Zabadani sont des lieux de villégiature proches de Damas, dans les montagnes sur la route du Liban ; la vallée de Zabadani est réputée pour ses vergers.



Nadia_Khost_logo_2.jpg Dr Nadia Khost, écrivaine syrienne — auteur de nombreux ouvrages, d’essais, et de nouvelles portant sur l’histoire, l’architecture, la conservation et la protection du patrimoine de la Civilisation Arabe — vit à Damas.

 

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=29213

 

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Hommage hypocrite de Sarkozy à nos morts

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Une patrie sans honneur ?

 

 

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Préparatifs et inquiétudes en vue d’une attaque contre l’Iran

iranisrael1.jpg?w=645Des ambassades étrangères en Israël ont récemment commencé à rédiger des plans d’urgence en vue d’évacuer leurs ressortissants de l’Etat juif dans le cas d’une attaque de missiles sur Israël.


Cette information a été confirmée par de hauts fonctionnaires de Jérusalem. Pour l’heure, le ministère des Affaires étrangères a fourni aux ambassades étrangères présentes en Israël, une liste des abris publics à travers le pays, ainsi qu’une brochure pédagogique.

Les représentants diplomatiques de nombreux pays sont de plus en plus soucieux d’une réaction militaire iranienne contre Israël. Les forces de défense israéliennes projettent d’engager plusieurs exercices afin de préparer la population. Quant à l’Union européenne, l’un de ses fonctionnaires a confié qu’il était absolument impossible d’engager une procédure visant à protéger toutes les familles du corps diplomatique des différents pays occidentaux présents sur place.


Dans cette histoire, on peut s’attendre à tout ! c’est ainsi qu’un journal hébreu prétend que “la presse internationale aurait loué le droit de mettre des équipes de tournage et des journalistes sur les toits de la ville pour couvrir les évènements de la guerre à venir, une contre-attaque iranienne.  Il semble que les réseaux de nouvelles CBS, Fox News et NBC envoient leurs producteurs en Israël pour trouver les endroits stratégiques pour envoyer leurs correspondants” (Source).


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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 17:39

 

 

 

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apocalypse-1

 

L'incroyable testament
de Kissinger

 

Soumis par denissto le jeu, 09/02/2012 - 00:00

  http://www.denissto.eu/node/361

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Le temps des vieux crapauds :

Par quelles forces, quels mystères ou remords, les anciens maitres du monde au seuil de la mort délivrent les aveux d'un monde qu'ils ont bâti !


Hier Valéry Giscard d'Estaing reconnaissait les puissances occultes de l'argent, certainement par remord d'avoir vendu la France par la loi scélérate qu'il promulguait en 1973 avec le sherpa du groupe Rothschild G Pompidou.


Aujourd'hui, c'est un ancien prix Nobel de la paix, excusez du peu, qui dans une interview privée, vous décrit la guerre qu'il a préparé avec ses complices de longue date :

Henry Kissinger : "Si vous ne pouvez pas entendre les tambours de guerre, il vous faut être sourd"


NEW YORK - États-Unis - Dans un aveu remarquable de l'ancien de l'ère Nixon, le secrétaire d'état Henry Kissinger révèle ce qui se passe en ce moment dans le monde et particulièrement au Moyen-Orient.


Parlant depuis son appartement de luxe à Manhattan, le vétéran de la politique, qui aura 89 ans en mai, est trop en avance avec son analyse de la situation actuelle dans le forum mondial de la géopolitique et de l'économie.


"Les États-Unis appâtent la Chine et la Russie, et le dernier clou dans le cercueil sera l'Iran, qui est, bien sûr, la principale cible d'Israël.


Nous avons permis à la Chine d'accroître sa force militaire et à la Russie à se remettre de la soviétisation, pour leur donner un faux sentiment de bravade, cela va créer une mort conjointe plus rapide pour eux. Nous sommes comme le tireur d'élite provoquant le noob à ramasser le pistolet, et quand ils essaient, c'est bang bang.


La guerre à venir sera si grave qu'une seule superpuissance pourra gagner, et ce sera nous autres. C'est pourquoi les européens ont une telle hâte de former un super état : ils savent ce qui vient, et pour survivre, l'Europe devra être un état cohésif entier. Leur urgence me prouve qu’ils savent très bien que la grande épreuve de force est à nos portes. O combien j'ai rêvé de ce moment délicieux."


"Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations, contrôlez la nourriture et vous contrôlez le peuple, contrôlez la monnaie et vous contrôlerez le monde"


M. Kissinger a ensuite ajouté : "Si vous êtes une personne ordinaire, alors vous pouvez vous préparer à la guerre en vous déplaçant à la campagne et en construisant une ferme, mais vous devez prendre des armes avec vous, tellement les hordes d'affamés seront en itinérance. En outre, même si les élites auront leurs refuges et des abris spécialisés, elles devront être tout aussi prudentes, lors de la guerre que les civils ordinaires, parce que leurs abris peuvent toujours être compromis. "


Après une pause pendant quelques minutes pour rassembler ses pensées, M. Kissinger, poursuit :


«Nous avons dit aux militaires que nous aurions à prendre plus de sept pays du Moyen-Orient pour leurs ressources et ils ont presque terminé leur travail, nous savons tous ce que je pense de l'armée, mais je dois dire, cette fois, qu'ils ont obéi aux ordres superflus. C'est juste que le dernier tremplin, c'est à dire l'Iran, va vraiment faire pencher la balance. Combien de temps la Chine et la Russie pourront se contenter de regarder l'Amérique nettoyer ?


Le grand ours Russe et la faucille chinoise seront réveillés de leur sommeil et c'est à ce moment qu'Israël va devoir se battre de toutes ses forces et de ses armes pour tuer autant d'Arabes qu'elle le peut. Espérons que si tout va bien, la moitié du Moyen-Orient sera aux israéliens.


Nos jeunes ont été bien formés au cours de la dernière décennie sur les jeux de combat sur console, il était intéressant de voir le nouveau jeu Call of Duty 3, jeu de guerre moderne, qui reflète exactement ce qui est va arriver dans un avenir proche avec sa programmation prédictive. Nos équipes de jeunes, aux États-Unis et a l'Ouest, sont préparés parce qu'elles ont été programmées pour être de bons soldats, de la chair à canon quand elles seront commandées pour sortir dans les rues et lutter contre ces "Chinois" fous et "Russkies", ils obéiront à leurs ordres.


Sur les cendres nous construiront une société nouvelle, il restera seulement une superpuissance de gauche, et seule, elle sera le gouvernement mondial qui gagne.


N'oubliez pas, les États-Unis ont les meilleures armes, nous avons des choses qu'aucune autre nation n'a, et nous introduirons ces armes quand le moment sera venu. "


Fin de l'interview. Notre reporter est introduit hors de la salle par le gardien de Kissinger...


traduction du mieux que l'on pouvait , merci pour votre mansuétude !

merci a Michel du site infoguerilla d'avoir relayé l'info

 

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source :


http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=28610

 

 

Solennel Appel à l'Armée française,

par eva R-sistons

 

Et voici comment l'Iran... et la Chine et la Russie

seront  bientôt "rayés de la carte"

par les vertueux "démocrates" anglo-saxons et israéliens

qui prêtent à l'Iran des paroles qui n'ont jamais été dites

- et qu'ils appliqueront, eux, pour bâtir

leur Nouvel Ordre Mondial diabolique,

voilà les futurs Protocoles des Fous de ce monde !

La planète entière sera dévastée ! A relayer partout...


 

Le dernier rempart contre l'horreur en préparation : L'Armée  !


Au secours, Officiers, Soldats,


empêchez la destruction de la planète en gestation,

pensez à vos enfants, pensez à la survie de l'humanité !

Vous avez le pouvoir de refuser l'horreur,

vous seuls pouvez empêcher l'irréparable !

Y a-t-il un Général de Gaulle parmi vous pour dire


NON, NON, NON à l'intolérable,

et agir !!!

 

eva R-sistons


 

apocalypse-1

 

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 18:01

 

 

 

 

  k

 

 

Voir aussi cette vidéo,

 

La Libye sous Kadhafi: Un pays de Cocagne ! Ruiné désormais.. (vidéo)

 

 

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  • : Le blog d'eva R-sistons
  • : Géopolitique, Politique, Médias. Le blog d'une journaliste écrivain opposée aux guerres, administratrice de R-sistons à l'intolérable. Articles de fond, analyses, conseils pratiques, résistance, dénonciation de la désinformation. Blog engagé d'une humaniste pacifiste, gaullienne de gauche, croyante, citoyenne du monde universaliste. Et attachée à l'indépendance nationale !
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  • Divorcée, père origine bordelaise, mère russe. Licenciée es-lettres modernes, diplômée Ecole de Journalisme. Journaliste-écrivain. Carrière: Presse écrite, radio, TV, et productrice d'émissions. Auteur de plusieurs ouvrages (Hachette etc)
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