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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 23:52

 

Vendredi 28 septembre 2012
irannuclearfac

 

« Une guerre contre l’Iran déclenchera la Troisième Guerre mondiale »
Global Research, septembre 26, 2012


« Notre puissance défensive a été fondée sur notre stratégie défensive et celle-ci est régie par la présomption que nous nous engagerons dans une affrontement militaire d’envergure contre une coalition menée par les États-Unis. » Brigadier-général Hossein Salami, commandant adjoint du corps des Gardiens de la révolution islamique, septembre 2012.)

* * *

Les États-Unis et Israël ont tous deux menacé de lancer une première attaque préemptive contre l’Iran, dont les conséquences seraient désastreuses.

En réaction à ces menaces incessantes, le commandant de la Force aérienne du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général Amir Ali Hajizadeh a prévenu qu’une attaque militaire des États-Unis et d’Israël contre l’Iran pourrait déclencher une Troisième Guerre mondiale. Il a également laissé entendre qu’Israël ne peut pas lancer une guerre sans le feu vert des États-Unis.

Selon le général Hajizadeh, le déclenchement d’une telle guerre risquerait d’occasionner une escalade militaire effrénée. Si l’Iran était attaqué, sa riposte viserait à la fois des cibles étasuniennes et israéliennes, y compris des installations militaires des États-Unis situées dans les pays voisins (par exemple en Irak, en Afghanistan, au Pakistan et dans les États du Golfe) :

Dans un discours dimanche au réseau d’information arabe Al-Alam, le général Hajizadeh a déclaré que les États-Unis et le régime israélien ne pourraient pas entrer en guerre avec l’Iran « indépendamment l’un de l’autre, c’est-à-dire que si l’un des deux commençait la guerre, l’autre se joindrait à lui ».

« Nous voyons les États-Unis et le régime sioniste s’appuyer fermement et nous ne pouvons pas imaginer le régime sioniste initier une guerre sans renforts des États-Unis. Pour ces mêmes raisons, si une guerre éclate, nous nous battrons définitivement des deux côtés et nous en prendrons aux bases étasuniennes », a-t-il affirmé.

« Si de telles conditions survenaient, une série d’incidents incontrôlables et ingérables auraient lieu et une telle guerre pourrait se transformer en Troisième Guerre mondiale. Cela signifie que certains pays pourraient entrer en guerre avec ou contre l’Iran », a ajouté le général.

Le commandant du CGRI a prévenu que si une guerre de la sorte était menée contre l’Iran, « les bases des États-Unis dans ces pays autour de nous et dans les pays voisins seraient visées et qu’elles seraient mêmes menacées par les peuples de ces États ». (Fars News Agency, 23 septembre 2012, c’est l’auteur qui souligne.)

Le monde se trouve à une dangereuse croisée des chemins. La déclaration du général Hajizadeh doit être prise au sérieux.

La préparation active d’une guerre contre l’Iran est en cours depuis les huit dernières années. Depuis 2005, les États-Unis et leurs alliés, dont les partenaires étasuniens de l’OTAN et Israël, sont impliqués dans le déploiement massif et l’entreposage de systèmes d’armes avancés. Les systèmes de défense antiaérienne des États-Unis, des pays membres de l’OTAN et d’Israël sont complètement intégrés. Israël ne peut pas agir sans l’appui de ses alliés.

Il s’agit d’un effort coordonné du Pentagone, de l’OTAN et des Forces israéliennes de défense (IDF) contre l’Iran. Plusieurs pays partenaires non-membres de l’OTAN, dont les États arabes limitrophes, sont également impliqués (les membres du Dialogue méditerranéen de l’OTAN et de l’Initiative de coopération d’Istanbul).

Désinformation médiatique

Influencée par le battage médiatique, l’opinion publique appuie tacitement cette initiative par ignorance ou indifférence face aux conséquences possibles de ce qui est considéré comme une opération « punitive » ad hoc ciblant les installations nucléaires au lieu d’une guerre totale.

La guerre contre l’Iran est présentée à l’opinion publique comme un problème parmi d’autres. Elle n’est pas vue comme une menace à l’humanité. Au contraire : on la voit comme une action humanitaire.

Représailles

Les médias occidentaux appellent à la guerre. L’objectif, consiste à inculquer implicitement dans la conscience des citoyens, par la répétition ad nauseam de reportages, la notion voulant que la menace iranienne soit réelle et que la République islamique devrait être « éliminée ».

L’Iran possède des capacités militaires significatives et le fait qu’une attaque à son endroit puisse mener à des représailles et à une escalade pouvant déclencher une « guerre mondiale » n’est pas un sujet de préoccupation.

Alors que la République islamique ne constitue pas une menace à la sécurité d’Israël, des militaires iraniens de haut rang ont souligné qu’advenant une attaque contre l’Iran, des représailles contre Israël sont envisagées et les conséquences pourraient être dévastatrices.

Samedi, le major-général Mohammad Ali Jafari, le commandant en chef du CGRI a affirmé qu’une invasion ennemie de l’Iran est possible, mais qu’une telle guerre mettrait fin au régime sioniste d’Israël.

...

« Il se peut que la guerre éclate, mais si les sionistes [le gouvernement israélien] commencent quelque chose, ce sera le début de leur annihilation et le point final de leur histoire », a-t-il ajouté.

Le major-général Jafari a entre-temps souligné que « personne n’ose lancer un assaut terrestre d’envergure contre l’Iran ».

Il a ajouté que si l’ennemi était sage, il n’y aurait pas de problème, « toutefois il n’y a aucune garantie qu’il sera rationnel et nous devons nous aussi nous préparer.

Plus tard hier, son adjoint le brigadier-général Hossein Salami, a prévenu que toute attaque du régime sioniste contre la République islamique d’Iran donnerait une opportunité à Téhéran de le rayer de la surface terrestre.

« Si les sionistes s’engagent dans une attaque contre l’Iran, cela offrira une opportunité historique à la Révolution islamique de les rayer de l’histoire géographique mondiale », a déclaré Hossein Salami samedi soir à la télévision d’État.

« Les menaces du régime sioniste ne nous préoccupent plus », a-t-il déclaré en ajoutant qu’Israël a des souvenirs amers de ses guerres de la dernière décennie avec les alliés régionaux de la République islamique, dont les mouvements du Hezbollah et du Hamas.

« “[En raison des échecs mentionnés ci-dessus], comment veut-il [le régime sioniste] représenter une menace contre la République islamique d’Iran » a demandé le brigadier-général.

Il a par ailleurs souligné que le pays était prêt à confronter toute agression : « Notre puissance défensive a été fondée sur notre stratégie défensive et celle-ci est régie par la présomption que nous nous engagerons dans une gigantesque bataille contre une coalition menée par les États-Unis. »

Vendredi, le commandant en chef des Forces armées iraniennes, le major-général Seyed Hassan Firouzabadi a lui aussi averti que Téhéran réagirait à toute agression contre son pays par une riposte « immédiate » et « continue ».

« Nous ne nous sentons pas menacés par les remarques fanfaronnes des dirigeants sionistes, car ce sont des créatures terriblement effrayées qui ne cessent de gueuler puisqu’ils savent que la réaction de l’Iran aux menaces sera toute prête, immédiate et sans relâche », a dit le major-général aux reporters en marge de la parade militaire du 21 septembre marquant l’anniversaire de la Semaine de la Défense sacrée, ici, vendredi matin à Téhéran.

« Les officiels du régime sioniste ont déclaré dans leurs estimations [militaires] que les opérations militaires contre l’Iran ne peuvent ni être menées par Israël, ni lui être utile », a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs affirmé que les forces armées actuelles de l’Iran sont imprévisibles et que leurs stratégies et leurs actions ne peuvent être prévues par l’ennemi.

La Semaine de la Défense sacrée, commémorant les sacrifices des Iraniens durant les 8 ans de la guerre imposée à l’Iran par l’Irak en 1980, a débuté vendredi avec des parades de diverses unités de l’Armée de la République islamique, du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et des forces du Basij (volontaires) dans le sud de Téhéran. (Fars News Agency, 23 septembre 2012, c’est l’auteur qui souligne.)


Renverser la tendance guerrière

Nous demandons à nos lecteurs de propager le message dans le monde entier.

Nous demandons à tout le monde aux États-Unis, en Europe de l’Ouest, en Israël, en Turquie et partout à travers le monde de s’opposer à ce projet militaire, de se soulever contre leurs gouvernements qui appuient une action militaire contre l’Iran et contre les médias qui servent à camoufler les implications dévastatrices d’une guerre contre l’Iran.

Le peuple israélien est uni en grande partie contre la détermination du premier ministre Netanyahou d’attaquer l’Iran.


Israël et l’Iran doivent parvenir à un protocole de non-agression.


Texte original: “War on Iran Will Trigger World War III”

Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca

Copyright © 2012 Global Research
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A propos :

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Michel Chossudovsky is an award-winning author, Professor of Economics, Founder and Director of the Centre for Research on Globalization (CRG), Montreal and Editor of the globalresearch.ca website. He is the author of The Globalization of Poverty and The New World Order (2003) and America’s “War on Terrorism”(2005). His most recent book is entitled Towards a World War III Scenario: The Dangers of Nuclear War (2011). He is also a contributor to the Encyclopaedia Britannica. His writings have been published in more than twenty languages.
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Sur le même sujet :
Sur l'Iran :

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 14:01

 

Je serai indisponible quelques jours

note d'eva

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En bref: La télévision iranienne et plusieurs autres réseaux de télévision seraient hors fonction depuis les dernières minutes

 

J’attends les confirmations de mon côté…

Il n’y a pas encore de publications dans les réseaux de nouvelles internationales concernant cette situation, mais ce sont des bloggers qui rapportent que le satellite Galaxie 19 n’enverrait plus de signaux en Iran.  Galaxie 19 serait lié à Aljezzera, Russia Today et nombreux autres réseaux télévisés.

Source: Conscience du peuple

En bref: La télévision iranienne et plusieurs autres réseaux de télévision seraient hors fonction depuis les dernières minutes

 

 

 

Dimanche 16 septembre 2012

http://dailynuts-news.over-blog.com/article-un-second-porte-avion-us-dans-le-detroit-d-ormuz-pour-une-guerre-qui-se-rapproche-97024300.html 

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* Déplacer autant de colosses et de soldats ne se fait certainement pas dans une seule et unique visée préventive.  Je rappelle que plusieurs informations, venant d'experts de géopolitique, et de la bouche d'Israël, convergent vers une fenêtre d'attaque se situant

entre le 15 septembre et le 15 octobre...

Une armada navale se trouve actuellement dans le Golfe Persique,
laissant envisager qu'une attaque d'Israël est imminente.

Cuirassés, porte-avions, sous-marins et des dragueurs de mines de 25 pays convergent vers le détroit stratégique d'Ormuz.  Les dirigeants occidentaux sont convaincus que l'Iran ripostera à toute attaque et qu'elle bloquera la voie de navigation (détroit d'Ormuz) à travers laquelle passe environ 18 millions de barils de pétrole par jours, soit environ 35% du pétrole mondial échangé par voie maritime.

Un blocus aurait un effet catastrophique sur les économies fragiles de la Grande-Bretagne, l'Europe, les États-Unis et le Japon, qui tous dépendent fortement des approvisionnements pétroliers et gaziers dans le Golfe.

Le détroit d'Ormuz est à seulement 21 miles de large à son point le plus étroit et est bordé par la côte iranienne au nord et les Émirats arabes unis au sud.

En préparation préventive face à des représailles de l'Iran,
des navires de guerre de plus de 25 pays, dont les États-Unis,
la Grande-Bretagne, la France, l'Arabie Saoudite
et les Émirats arabes unis, vont entamer aujourd'hui
des exercices qui doivent durer 12 jours.

Source:

Conscience du peuple
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Le mot d'eva R-sistons
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Et la France du sayanim Hollande
(poursuivant la politique du sayanim Sarkozy
intégrant notre pays dans l'OTAN
avec ses guerres impériales et impérialistes)
sera au premier rang de cette attaque monstrueuse, illégale,
d'un pays n'ayant jamais attaqué personne §
pour lui piquer son pétrole,
mettre à sa tête une marionnette,
et l'utiliser ensuite contre la Russie,
nouvelle future proie.
Nous sommes à l'opposé
de la France de de Gaulle,
et même de la France du tandem
Chirac-de Villepin
faisant l'admiration du monde entier.
Nous serons aux premières loges
de cette guerre et de la guerre mondiale.
Avec nos centrales nucléaires !!!!
Notre pays est devenu fou...
Eva R-sistons
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§

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Lyndon LaRouche : Apprenons enfin les leçons de la Libye
15 septembre 2012 - 16:04
 

15 septembre 2012 (Nouvelle Solidarité) — Suite aux attentats qui ont frappé les ambassades américaines à Benghazi, en Egypte et au Yémen, marquant la date anniversaire du 11 septembre, l’économiste démocrate Lyndon LaRouche et ses partisans aux Etats-Unis ont immédiatement réagi en distribuant ce texte sous forme de tract.

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Au lendemain de la mort tragique de l’ambassadeur américain Stevens en Libye, le Congrès des Etats-Unis et nos dirigeants politiques devraient enfin apprendre la leçon. La mise en œuvre en Libye, par Barack Obama, de la politique de changement de régime dictée par l’Empire britannique, au nom d’une intervention « humanitaire », est la cause directe de ce désastre. Et si l’on accepte qu’en dépit des résistances, il poursuive la même politique en Syrie, il conduira le monde vers une troisième guerre mondiale, pouvant être thermonucléaire cette fois-ci.


A l’époque, j’avais averti le Congrès de ne pas laisser le Président lancer cette guerre illégale et agressive pour chasser Kadhafi du pouvoir. Mais le Sénat, mené par le pusillanime sénateur Kerry, refusa de défendre la Constitution. Le résultat fut cette alliance contre nature avec des opérateurs d’Al-Qaeda et autres djihadistes à la solde de Londres, qui ont depuis été déployés comme une force de guerre permanente, notamment contre les Etats-Unis.

Au moment de la [guerre contre la] Libye, les militaires américains savaient pertinemment, comme les gouvernements russes et chinois, que chasser Kadhafi conduirait à provoquer le chaos et à propulser les djihadistes sur le devant de la scène. L’ancien secrétaire à la Défense, Robert Gates, et le sénateur James Webb (démocrate de Virginie) avaient prévenu contre toute alliance avec l’opposition armée, et des rapports crédibles sur la présence de leaders d’Al-Qaeda parmi les « libérateurs » ont été rendus publics. Mais Obama et la faction britannique opposée à la souveraineté nationale étaient déterminés à pousser les feux, avec le résultat que l’on sait.


En effet, comme l’indiquent les registres de la Maison Blanche, Obama ne se préoccupait aucunement des conséquences de son jeu libyen, n’ayant même pas participé, avant cette attaque, aux briefings de renseignements hebdomadaires.


Aussi tragiques que soient ces événements, le fiasco potentiel de la politique syrienne de l’administration Obama l’est bien davantage encore. En dépit de l’opposition des responsables militaires américains, l’administration s’est, une fois de plus, embarquée dans une tentative de changement de régime, apportant son appui aux groupes armées djihadistes et d’Al-Qaeda qui se livrent à des attentats, tortures et exécutions sommaires, pour parvenir à ses fins. En Syrie actuellement, les principales victimes sont des militaires syriens et les minorités chiites et chrétiennes, non les Américains.

Toutefois, si la politique d’Obama en vue d’un changement de régime se poursuit, ce sont les Américains – et le monde entier – qui en seront les victimes, au fur et à mesure que le monde évolue inexorablement vers un affrontement avec la Russie et la Chine pouvant aboutir, si on ne l’arrête pas, à une troisième guerre mondiale.


Immédiatement après la boucherie commise contre Kadhafi – un acte délibérément conçu par Obama et ses acolytes en Angleterre et en France – j’ai averti que cet acte constituait « une menace mortelle contre la paix dans le monde ». Il était évident que l’intention d’Obama et de ses contrôleurs au sein de la Monarchie britannique était de provoquer « une réaction en chaîne d’entrées en guerre », pouvant s’intensifier dramatiquement et échapper à tout contrôle.

En mars dernier, un congressiste courageux, Walter Jones (R-NC), a tenté de mettre un terme à ce processus en introduisant la résolution HCR 107, qui réaffirme la seule responsabilité et autorité incombant au Congrès de déclarer la guerre, et déclare passible de destitution toute violation de cette prérogative accordée au Congrès par la Constitution. Seuls dix membres du Congrès ont jusqu’à présent apporté leur soutien à cette résolution, qui réaffirme le pouvoir du Congrès. C’est pourquoi nous restons dans une zone de grand danger.

(..)

http://www.solidariteetprogres.org/Lyndon-LaRouche-Apprenons-enfin-les-lecons-de-la-Libye_09076


À lire ou voir aussi...

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ALEP (Syrie) : Le secrétaire général de l’ASL tué en compagnie d’officiers turs.

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Coup dur pour Erdogan, le lâche et menteur. C'est la bérézina pour les ennemis de la Syrie. De plus en plus impliqués militairement, la réponse de l'armée syrienne a été fulgurant dans la nuit de vendredi à samedi. Le secrétaire général du Conseil militaire de l’ASL (Armée Syrienne Libre), Amar Al-Vavi, et plusieurs officiers turcs [...]

Lire la suite

 

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choc des civilisations

http://www.mecanopolis.org/?attachment_id=20596

Vendredi 14 septembre 2012

Film américano-israélien insultant : Ils veulent une guerre des civilisations

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Jeudi 13 septembre 2012

http://www.alterinfo.net/photo/art/default/4716333-7045238.jpg

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Lundi 10 septembre 2012

 

Lu dans Libération : la croisade anti-Bachar d’Erdogan a conduit la Turquie dans une impasse

Par Louis Denghien,


 

Comme la majorité de ses compatriotes, le n°1 du premier parti d’opposition turc ne veut pas que son pays devienne la base militaire principale de l’ASL

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Lundi 10 septembre 2012

 

 

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Dimanche 9 septembre 2012

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 04:40

 

Lu dans Libération : la croisade anti-Bachar d’Erdogan a conduit la Turquie dans une impasse

Par Louis Denghien,


 

Comme la majorité de ses compatriotes, le n°1 du premier parti d’opposition turc ne veut pas que son pays devienne la base militaire principale de l’ASL


Alors que les choses ne s’arrangent pas pour Erdogan sur le front kurde -  avec ces dernières heures une offensive terrestre et aérienne turque sur la frontière avec l’Irak et ces derniers jours des raids du PKK qui ont fait dix tués dans les rangs de l’armée – sa politique syrienne lui vaut de nouvelles difficultés  intérieures : outre le fait que les  quelque 80 000 réfugiés officiellement recensés dans le Hatay suscitent le rejet de la population locale majoritairement arabophone, et assez largement alaouite et pro-Bachar, l’appui logistique du gouvernement d’Ankara à l’ASL ne passe toujours pas aux yeux de l’opposition, de l’extrême gauche à l’extrême droite.

Pas d’ASL chez nous !

Dernier épisode en date, le chef du principal parti d’opposition turc, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate et laïc), Kemal Kiliçdaroglu, a accusé le gouvernement turc de créer des camps illégaux abritant des réfugiés syriens, et utilisés pour former des combattants de l’armée syrienne libre (ASL).

« Ces camps sont utilisés pour entraîner des combattants de l’ASL à utiliser des armes en prélude à les renvoyer en Syrie pour combattre le régime », a affirmé le 6 septembre au cours d’une conférence de presse le secrétaire général du CHP. Nul n’en ignore en Turquie, mais cela va mieux en le disant publiquement et, non content de s’indigner, Kiliçdaroglu pose la question du pourquoi de cette présence à Erdogan et par dessus lui, à l’opinion turque , et il soulève un point de droit constitutionnel : « La présence des forces étrangères en Turquie nécessite l’approbation du Parlement turc. Cependant, le gouvernement turc n’a pas obtenu une permission ». Il est vrai que l’AKP d’Erdogan est majoritaire au parlement d’Ankara, mais il aurait été intéressant de voir si ses députés manifestent toujours un soutien unanime à une politique gouvernementale objectivement peu profitable aux intérêts turcs, et de plus en plus « lourde » à assumer, plus d’un an après le virage (à 180°) d’Erdogan sur la Syrie.

Erdogan a utilisé les réfugiés syriens pour se donner une stature régionale et au-delà….

Le président du CHP ne se contente pas de critiques « platoniques », il veut faire concrètement la lumière sur la situation prévalant dans les camps de réfugiés, dont il aimerait être sûr qu’ils ne sont pas autant de camp de recrutements, vie de camps d’entraînement, pour l’ASL. Justement, Kemal Kiliçdaroglu réagissait à l’interdiction faite à l’un des députés d’accéder à un camp des réfugiés syriens.
« Le ministère des Affaires étrangères est-il compétent pour imposer des restrictions sur les visites des députés à n’importe quel lieu ? », a demandé le leader de l’opposition.

Répondant à une question sur son intention de visiter un camp des réfugiés syriens, M. Kiliçdaroglu a expliqué qu’il n’est pas défavorable par principe  à l’hébergement des réfugiés syriens sur le territoire turc. À condition bien entendu que ces camps aient une vocation humanitaire et non miltaire et politique : « Nous nous opposons au fait que ces camps se transforment en des bases pour abriter et entraîner des combattants », a-t-il martelé.

Enfin, Kemal Kiliçdaroglu a confirmé qu’il allait se rendre prochainement aux camps de Hatay, de Kilis et de Ghazi Antab. Recep Tayyep Erdogan et ses généraux ont intérêt à faire le ménage avant la visite du chef de l’opposition !

… et il a transformé les camps humanitaires en bases politico-militaires ASL

 

Réquisitoire contre le bilan Erdogan… dans Libération

Le président du CHP, on l’a dit, est loin d’être le seul à s’inquiéter des conséquences négatives de la ligne Erdogan sur la Syrie. Le quotidien Libération publiait le 29 août une assez longue tribune de Bayram Balci, un chercheur émanant d’un « Centre d’études et de recherches internationales » basé à Paris  mais relié à la Fondation Carnegie américaine. Un avis « autorisé » selon les critères de Libé donc. Or que dit Bayram Baci ? Que « la Turquie s’enlise en Syrie » (c’est le titre de son papier). Et que le gouvernement Erdogan a engagé son pays dans « une série d’impasses« .

Après avoir rappelé les réussites du nouveau gouvernement turc (en place depuis 2002), notamment en ce qui concerne l’économie, et aussi la coopération quasi-exemplaire qui unissait dans maints domaines Ankara et Damas, après avoir souligné le rayonnement international certain – notamment dans le monde arabo-musulman – qu’avait valu à la Turquie d’Erdogan sa position de médiatrice dans plusieurs conflits – question palestinienne, nucléaire iranien, relations syro-israéliennes, sans oublier des accès momentanés de colère médiatique contre la politique de Tel Aviv – Balci constate les dégâts occasionnés par le soudain revirement d’Erdogan envers son voisin et jusque-là allié, survenu à la mi-août 2011.

Devenu le principal animateur, concurremment au Qatar, de la croisade régionale anti-Bachar, et l’hébergeur du CNS et de l’ASL, Erdogan a cru venir à bout facilement d’un régime Assad qui, malheureusement pour lui, s’est « avéré particulièrement coriace« . Et aujourd’hui l’addition, note Bayram Balci, est lourde pour les Turcs :

-Les liens économiques avec la Syrie,, et « via celle-ci, avec d’autres pays de la région« , sont interrompus.

-Sur le plan politique, voire militaire, « profitant du chaos » syrien, le plus puissant parti kurde de Syrie, le PYD, a pris le contrôle de plusieurs villes sur la frontière turco-syrienne. Or, note Baci, le PYD « n’est autre que le bras du PKK en Syrie« . Et du coup, « l’épreuve est dure pour Ankara qui, outre ses démêlés avec les Kurdes de Turquie, doit faire face à l’ouverture d’un autre « front kurde » chez son voisin syrien« .

À partir de là, développant une argumentation assez inhabituellle dans les pages « atlanto-gauchistes » de Libération, Bayram Balci dresse un véritable réquisitoire contre la politique syrienne d’Erdogan : « Le cauchemar syrien discrédite toute l’entreprise turque » écrit-il, ajoutant : « Par son attitude catégoriquement anti-Assad, la Turquie fragilise ses relations avec des partenaires importants, la Russie et l’Iran, ses deux principaux fournisseurs d’énergie« , qui se trouvent être des alliés déterminés de Damas.

Trois voyants rouges diplomatiques pour Erdogan

Balci ajoute, à tort à notre avis, que l’évolution du conflit en Syrie vers un affrontement chiite/sunnites « risque d’avoir un fâcheux impact en Turquie ». En effet, la politique suivi par Erdogan et l’AKP a rangé le pays dans un bloc sunnite militant dirigé par l’Arabie séoudite et le Qatar, opposé radicalement au bloc pro-Assad dirigé par l’Iran chiite. Or, outre les Kurdes, la Turquie compte d’assez importantes minorités alaouites, chiites, alévi. Ce « dérapage » syrien d’Ankara, pour reprendre l’expression de Balci, « sonne le glas de la politique turque au Moyen Orient et envoie plusieurs messages à Ankara« .


-premier message : l’influence de la Turquie sur les événements dans la région demeure « limitée ». Et sa politique « ne lui apporte que l’hostilité de certains voisins » (Balci pense certainement, outre la Syrie, à L’Irak, à la Russie et l’Iran, sans parler de l’Arménie).


-deuxième message : « Ankara ne peut aspirer à un leadership régional sans avoir réglé ses problèmes intérieurs ». Le premier d’entre eux étant évidemment ce que Balci nomme malicieusement le « printemps kurde« , qui selon lui « bloque toute prise de position régionale » pour Ankara.


-troisième message : « La Turquie ne dispose pas de tous les atouts pour mener une politique étrangère autonome » :  la crise syrienne a sonné le glas des velléités d’indépendance d’Erdogan vis-à-vis du bloc américain-OTAN, tant sur Israël que sur le nucléaire iranien. L’aspirant Soliman le Magnifique a dû « rentrer à la niche occidentale » : l’image est d’Infosyrie, Bayram Balci préférant conclure ainsi : « Sans ses alliés occidentaux, la Turquie ne peut pas éteindre les incendies qui flambent à ses portes« .


On rappellera que ce procès de la politique syrienne de M. Erdogan est dressé dans un journal qui avait presque fait de lui le bras séculier de la démocratie et du droit dans la région ! Décidément, la roue tourne. Et les arroseurs sont arrosés !

 

L’aspirant nouveau « Grand Turc » asiatique et musulman est devenu, à cause de sa politique syrienne, un « brillant second » – pour ne pas dire  un « toutou » – de Washington

 

 

Voir aussi :

 

Une manifestation pro-Assad qui crée le choc en Turquie

 

 

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Syrie : La parole aux Syriens défendant leur état souverain

 

 

 

Le film choc sur la guerre nucléaire à venir (vidéo) - Max Gallo met en garde

Une fetwa des Frères musulmans pour protéger Israël - Syrie: Implication de la France

IRAN: Israël s’arroge le privilège des agressions préventives (Jacob Cohen)

Le changement,ce n'est pas maintenant! BHL muse de notre politique? (vidéo)

Chypre : Vers une base russe en Méditerranée?

 

 

 



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Les derniers blindés et armes du Département de la Sécurité Intérieure

 

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 02:41

 

Jeudi 6 septembre 2012

Bonne rentrée à toutes guerres du monde !

 

israel_2312197b.jpgSelon un expert du Moyen-Orient, Israël pourrait attaquer entre le 15 septembre et le 15 octobre et ses sources auraient ajouté que le pays pourrait utiliser une arme secrète


Selon l'expert du Moyen-Orient Mike Evans, qui dit avoir eu des discussions avec de hauts responsables israéliens cette semaine, il y a de fortes probabilités que des attaques soient menées sur l'Iran entre le 15 septembre et le 15 octobre. 

Evans estime à 75 pour cent que les attaques seront effectuées dans cette fenêtre de 30 jours.  Evans ajoute que des hauts dirigeants israéliens auraient dit détenir une arme secrète qu'ils ont l'intention de déployer, mais sans nommer de quoi il s'agit.  L'expert du Moyen-Orient croit qu'il pourrait s'agir d'une arme à impulsion électromagnétique (EMP), ce qui viendrait endommager sérieusement le réseau électrique de l'Iran.

Evans dit ne pas être surpris de constater que l'administration Obama refuse de cautionner toute attaque d'Israël sur l'Iran.  Il rapporte également que le directeur de la CIA, David Petraeus, et d'autres responsables américains font fortement pression sur les dirigeants israéliens pour se tenir à distance de toutes attaques avant les élections américaines.

Source:
Source française: conscience du peuple

Israël: Netanyahu annule une réunion du cabinet après des "fuites" sur l'Iran

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annulé une réunion du cabinet de sécurité prévue mercredi à la suite de "fuites" dans la presse sur des dissensions censées rester secrètes à propos de l'Iran, a annoncé un communiqué de son bureau.  

 

"Peu après la fin de la réunion de mardi, une chose très grave s'est produite: une fuite sur les discussions du cabinet de sécurité.  La sécurité de l'Etat et des citoyens dépendent de la capacité de mener des discussions confidentielles en profondeur au sein du cabinet de sécurité où tous les faits sont présentés, ainsi que toutes les opinions et implications", selon le communiqué.

 

Au cours de la réunion de mardi, les chefs des agences de renseignement israéliennes ont présenté leur rapport annuel, concernant en particulier le programme nucléaire controversé de l'Iran.

 

"Quelqu'un a gravement porté atteinte à la confiance que les citoyens israéliens accordent à ce forum (...). Il a également porté atteinte à la réputation de ceux qui étaient présents à cette réunion qui ne se sont pas livrés à des fuites", accuse le communiqué.

 

La colère de M. Netanyahu s'est exprimée après des fuites sur cette réunion dans le quotidien Yediot Aharonot, qui titrait mercredi: "Désaccords sur l'Iran entre les services de sécurité".

 

"Je ne me plains pas des médias: ils font leur travail (...) je suis responsable vis-vis à des citoyens israéliens et de la sécurité de l'Etat et j'ajourne cette réunion", a affirmé le Premier ministre.

 

Selon le journal, l'une des divergences entre les services porte sur l'étendue des dommages que pourrait infliger Israël en cas d'attaque contre les installations nucléaires iraniennes, soupçonnées malgré les dénégations de Téhéran de dissimuler un volet militaire.

 

"Nous avons entendu des informations détaillées et très inquiétantes sur les progrès du programme nucléaire iranien. Les Iraniens sont lancés dans la course à la bombe et il semble que rien ne puisse les arrêter", a affirmé une source non identifiée "qui a participé à la réunion", selon le quotidien.

 

Les ministres se sont également vu présenter une liste de nouvelles sanctions "paralysantes" contre Téhéran, telles qu'un embargo commercial ou l'interdiction de tous les vols vers l'Iran, a poursuivi le Yediot Aharonot.

 

Lors d'une cérémonie militaire, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a cependant répété mercredi qu'Israël avait les capacités d'agir n'importe quand et à n'importe où, une allusion à l'Iran.

 

L'armée "se tient forte, organisée et prête à agir pour assurer la sécurité d'Iraël dans n'importe quel intervalle de temps et à n'importe quelle distance géographique", a déclaré M. Barak à Haïfa.

 

Plus tôt mercredi, le président israélien Shimon Peres avait déclaré "ne pas pouvoir imaginer que les Etats-Unis et l'Europe permettent que le Moyen-Orient tombe aux mains de l'Iran", selon un communiqué de son bureau.

 

Il règne en Israël un climat de fébrilité et de rumeurs, alimenté par d'incessantes déclarations de responsables politiques et d'analystes, sur l'éventualité d'une prochaine opération militaire israélienne contre l'Iran, avec ou sans l'assistance des Etats-Unis.

 

Dans ce contexte, l'armée de l'air israélienne a déployé mercredi une batterie de missiles antimissiles Iron Dome (Dôme de fer) dans la région de Tel-Aviv dans le cadre d'un exercice d'entraînement, selon une porte-parole militaire.

 

Source:http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/israel-netanyahu-annule-une-reunion-du-cabinet-apres-des-fuites-sur-l-iran-05-09-2012-2151586.php

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 02:38

 

CIA, irangate, Nicaragua, USA, contras et sandinisme : retour sur les années 80

 L’affaire Iran-Contra (ou Irangate, nommée ainsi en souvenir du scandale du Watergate) est un scandale politique survenu aux États-Unis dans les années 1980.

 L'affaire est toujours voilée de secrets et il est difficile de découvrir les faits. Plusieurs membres de l'administration Reagan ont vendu illégalement des armes à l'Iran, qui était un ennemi avoué des États-Unis, utilisant les profits pour financer secrètement, et malgré l'opposition du Congrès des États-Unis, les Contras, un mouvement contre-révolutionnaire nicaraguayen de lutte armée regroupant les opposants au gouvernement marxiste-léniniste de Daniel Ortega.

Dans le cadre de la Guerre froide, il s'agit pour l'administration Reagan de renverser un régime considéré comme communiste et situé dans ce que les États-Unis considèrent comme leur zone d'influence.

 (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Iran-Contra)


  Les contras et le régime sandiniste au Nicaragua

 Le Front Sandiniste de Libération Nationale (FSLN), fondé dans les années 60, gagne à partir des années 70 en importance et en puissance. Ses actions se situent d’abord dans les zones rurales, notamment du nord du pays, où s’organise une guérilla de résistance, souvent avec l’appui des populations paysannes. Au milieu des années 70, la résistance touche aussi les villes avec des actions coup de point (prise d’otage, prise de caserne, etc.). La résistance sandiniste durera environ 10 ans. Dix années marquées par la guérilla, les opérations insurrectionnelles, la clandestinité, l’exil.

 Le programme du FSLN est de promouvoir un véritable changement structurel : l’échec de l’assassinat de Somoza père a sûrement été un argument pour imaginer qu’un simple changement de pouvoir ne sera pas suffisant. Ses principales revendications sont :

  • la révolution agraire
  • l’alphabétisation des masses
  • l’égalité des genres
  • le respect des croyances religieuses
  • une politique extérieur indépendante et solidaire

 Idéologiquement, la révolution sandiniste regroupe des tendances diverses entre marxisme et social-démocratie. Elle s’appuie toutefois fortement sur les pays non alignés et est soutenue par le gouvernement cubain. Une de ses caractéristiques est la place importante prise par les ecclésiastiques issus de la théologie de la libération. Les artistes, en particulier les poètes et les écrivains se trouvent également en première ligne des cadres de la révolution.

 L’offensive finale aura lieu en 1979 et sonnera la fin de 45 ans de dictature. Un gouvernement d’unité nationale présidé par Daniel Ortega et formé de 5 membres est instauré. Assez tôt, l’unité éclate et seul le FSLN garde le pouvoir. En 1984, des élections confirment la popularité du parti révolutionnaire : Daniel Ortega est reconduit à la présidence du pays par 66 % des votes.

 C’est de l’extérieur que proviennent les principales difficultés que le pays devra affronter. L’arrivée de Reagan à la tête des États-Unis renforce une politique hostile à l’égard du Nicaragua sandiniste. Le gouvernement américain qui n’a pas reconnu la légitimité du régime sandiniste, va mettre en place un embargo économique contre ce dernier et très vite devenir le principal appui des contras, les opposants nicaraguayens au sandinisme qui vont mener une guérilla d’opposition. Les contras, formés et armés par les États-Unis, vont mener depuis le Honduras des actions militaires et causer des dommages importants (assassinats, sabotages, pillage, etc.), surtout dans le Nord du pays. Ce soutien fera l’objet d’une condamnation par la cour internationale de justice de l’ONU, jugement non reconnu par les États-Unis. Le soutien des États unis aux contras durera jusqu’à la chute du régime sandiniste, de manière d’abord directe puis détournée à partir de 1983, quand est découvert que la CIA supervisait des actes de sabotage au Nicaragua sans en informer le Congrès. Malgré l’interdiction du Congrès états-unien, le soutien aux contras par le gouvernement Reagan est maintenu. L’Irangate est un révélateur de ce soutien : ce scandale a montré que l’Administration Reagan a vendu des armes à l’Iran ennemies pour financer les contras.

 (source : http://bluelife-nicaragua.org/?p=365)


 Le financement direct des contras et l'amendement Boland


 L'administration Reagan fournissait une aide secrète aux Contras depuis novembre 1981, mais l'amendement Boland de 1982 mit fin à l'aide militaire quand on découvrit que la CIA supervisait des actes de sabotage au Nicaragua sans en informer le Congrès. L'amendement Boland, effectif à partir de décembre 1983 et jusqu'à septembre 1985, interdisait à la CIA et aux autres agences gouvernementales de fournir une aide militaire secrète.
 L'administration Reagan a contourné cette disposition en faisant appel au Conseil de sécurité national (NSC), qui n'était pas explicitement visé par cette loi, pour superviser l'envoi d'aide secrète.

Le financement des USA (légal avant l'amendement Boland) envers les contras, outre les formations militaires à la guerilla, s'élevait à plus de 100000 dollars par an.

Le plan était coordonné par Oliver North du Conseil de sécurité nationale. La vente d’armes à l’Iran et le financement des Contras contourne non seulement la politique de l’Administration, mais aussi la législation passée par le Congrès connu comme l’amendement Boland. Les officiels de l’administration soutiennent que outre la restriction du Congrès de financer les Contras ou toute affaire, le président (l’Administration) pouvait continuer à trouver des moyens alternatifs de financement pour les entités et gouvernements étrangers. Les Contras finançaient une grande part de leurs activités par le Narco-trafique, cet élément conjugué aux exactions effectuées sur les populations civiles par les Contras avaient poussés le Congrès a majorité démocrate à interrompre l'aide financière aux Contras.

 L’Arabie Saoudite contribua aussi à cette aide même si ce fut avec une extrême prudence. Riyad ne voulait pas que l’affaire s’ébruite et ils n’avaient qu’une faible confiance dans les capacités de la CIA à garder un secret. Au printemps 1984, les Saoudiens avaient déjà proposé une aide de huit à dix millions de dollars soit près de un million par mois. Ils précisaient que l’opération devait se faire dans le plus grand secret et constituait une affaire qui resterai à jamais cachée. C’est à cette période que l’Iran avait intensifié ses menaces sur le trafic pétrolier dans le golfe persique. Le président américain assura le roi Fadh de son soutient en cas de confrontation avec l’Iran et lui fourni une certaine quantité de missiles stinger sans les restrictions habituelles apportées à ce type de transaction.

 Une autre source d’aide qui permettait d’échapper aux restrictions et aux contrôles du Congrès pouvait venir du privé. North se transforma donc en démarcheur particulier et alla solliciter diverses personnes privées. Une de ses cibles furent les milliardaires texans, favorables à la politique Réagannienne. Il ne reçut de réponse favorable que de la part de Joseph Coors qui offrit 65000 dollars pour l’achat d’un avion léger, enregistré dans les actifs de « l’entreprise »

 Enfin, un autre moyen d’équiper les forces insurrectionnelles nicaraguayennes, fut de laisser du matériel sur place lors des exercices militaires conjoints menés par les États-Unis et les forces armées Honduriennes. Le matériel était déclaré comme « surplus » et après une taxe en nature prélevée par le pays, atterrissait dans les mains des Contras. Toutes ces formes de financement de la guérilla, qui impliquèrent plusieurs pays ne représentèrent que peu de fonds face à l’une des plus grosse affaire de financement clandestin des Contras, qui commença en 1985, et fit scandale sous le nom de « l’irangate ».

 (sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Iran-Contra

http://www.geopolintel.fr/article198.html )

 

L’Irangate

 L'Irangate est un scandale politique survenu au milieu des années 1980 aux États-Unis.

L'administration du président des États-Unis d'alors, Ronald Reagan, a vendu des armes à l'Iran, (un ennemi avoué de ce pays) par l'intermédiaire d'Israël (un autre pays ennemi de l'Iran) .

 Avantages US : financement avec les bénéfices de la vente des armes à l'Iran (un pays officiellement "sous embargo") ,et "hors contrôle du sénat" d'un mouvement d'insurrection anti-communiste au Nicaragua (les "Contras") ,pays dirigé alors par les"sandinistes" .

Avantage Israélien : Remise d'anciennes versions contre fourniture de nouvelles versions des mêmes armes .

 En juillet 1985, le gouvernement israélien propose un plan à l'administration Reagan pour obtenir la libération des otages américains détenus par les terroristes libanais ; ce plan est plein d'avantages pour tout le monde ....

 Les Israéliens souhaitent que les États-Unis servent d'intermédiaires en expédiant 508 missiles anti-char TOW à l'Iran en échange de la libération du révérend Benjamin Weir, un Américain détenu au Liban par le Hezbollah, groupe terroriste loyal à l'Ayatollah Khomeini.

Cette entente oblige les États-Unis à remplacer les missiles livrés.

Robert McFarlane, le conseiller aux affaires nationales pour la sécurité, approcha le secrétaire à la défense, Caspar Weinberger, et arrangea les détails.

Les échanges commencèrent pendant les deux mois qui suivirent.

Les premiers otages américains furent relâchés vers la mi-septembre.

 En novembre 1985, une autre ronde de négociations commence, cette fois les Israéliens souhaitent expédier à l'Iran 500 missiles sol-air Hawk en échange de tous les otages américains détenus au Liban.

Le major général Colin Powell, assistant militaire de Weinberger, essaie d'obtenir les missiles (pour "rembourser" Israêl ), mais réalise que le contrat doit obtenir l'aval du Congrès des États-Unis, puisque sa valeur dépasse 14 millions de dollar US.

McFarlane répliqua à Powell que le président avait déjà approuvé la vente.

Israël envoya un premier lot de 18 missiles à l'Iran vers la fin de novembre 1985, mais les Iraniens refusèrent ces missiles, et les envois cessèrent.

Les négociations Israël-Iran continuèrent pendant quelques mois, sans résultat.

 En décembre 1985, Reagan signe un document secret qui décrit l'échange armes-otages.

 En janvier 1986, l'administration approuve un plan proposé par un subalterne de McFarlane: la vente va reprendre,mais via un intermédiaire (Manucher Ghorbanifar), plutôt qu'Israël, vendrait les armes à l'Iran en échange des otages.

Les Iraniens refusent les armes ... Il faut dire que lui et le colonel Oliver North imposent une majoration du prix habituel de 370 % ...

Après d'importantes tractations,les armes sont finalement vendues,mais il reste toujours des otages ....

 Le magazine libanais Ash-Shiraa dévoile l'arrangement le 3 novembre 1986 lorsqu’un avion américain, plein de matériel destiné aux contras, s’écrase au Nicaragua. Le pilote, récupéré par les sandinistes, dénonce toute l’affaire.

 Le 3 novembre 1986, l’hebdomadaire libanais pro-syrien, Al Shiraa, raconte le voyage de McFairlane à Téhéran. Le 25 novembre, Ronald Reagan, tout en niant avoir été informé de cette affaire, annonce le licenciement de Pointdexter et North. La commission Tower est chargée de faire toute la lumière sur ces évènements.

 L’audition du rapport Tower s’éternise pendant des mois, mais il n’en ressort rien de concret. Au contraire de Richard Nixon, déchu par le Watergate, Reagan sort pratiquement indemne de l’Irangate.

George Bush, vice-président, compromis lui aussi dans cette extraordinaire accumulation de forfaitures, n’en est pas moins élu, en novembre 1988, à la présidence des Etats-Unis...

 (Source : http://palestine1967.voila.net/usa/usa.scandale.irangate.htm )


 La CIA et l'argent de la drogue


 On l’a déjà dit, la guerre coûte cher et, celle menée par les Contras au Nicaragua ne faillit pas à la règle. Il fallait toujours plus de fonds pour se procurer des armes, des uniformes et tout le matériel nécessaire à la guérilla. Or, l’aide officielle américaine n’était pas sûre dans le sens où elle pouvait être interrompue par décision du congrès comme ce fut le cas avec l’amendement Boland. Il fallait donc un moyen de gagner de l’argent rapidement et en grande quantité. Il n’y a qu’une seule manière d’obtenir ces résultat, c’est en trafiquant la drogue. La drogue à un grand avantage, c’est qu’on peut en tirer des profits mirifiques. A titre d’exemple, pour se faire une idée des bénéfices dégagés, un kilogramme de pâte de base servant à l’élaboration de la cocaïne coûte moins de 500 dollars et sa vente au détail en rapporte plus de 500000. Soit un rapport de plus de un pour mille.

Des avions venus des États-Unis livraient des armes, des vivres et des équipements aux Contras du front sud basés au Costa-Rica puis, repartaient pour la Colombie. A leur retour, ils transportaient des chargements de cocaïne fournis par les cartel de Medelin ; ceux-ci étaient livrés dans des ranchs du nord du Costa-Rica, qui appartenaient à John Hull, citoyen américain. Enfin, ils repartaient à Miami où ils livraient leur marchandise à un gang des rues nommé « Crips en blood ». Le département d’état a lui-même engagé des trafiquants, comme Michael B. Palmer, condamné en Colombie et dont il ne pouvait ignorer le passé, pour mener à bien ces opérations. Oscar Danilo Blandon, chef de la FDN (lors d’un entretient avec John Arman le 21 juillet 1990 à San diego), témoigna qu’étant donné les propos de M. Bermudz (agent de la CIA qui s’occupe du FDN) pour qui « the end justify the means », il avait cherché par tous les moyens à obtenir de l’argent pour les Contras. La cour de justice qui enquêtait sur son cas n’ayant pas le droit de parler des activités de la CIA, elle ne put l’interroger plus avant et les seules déclarations de Blandon furent : « we received orders from the...from other people ». Il témoigna qu’ils auraient vendu en 1981 une tonne de cocaïne aux Etats Unis pour 54 million de dollar et que « the profit was going to the contra revolution ».

Cette accumulation d’exemples et de preuves doit nous faire saisir que les opérations menées, si elles n’étaient pas le fait direct de la CIA ou du NSC avaient tout leurs soutiens. Ou sinon, comment expliquer que les hangars de North fussent utilisés, que la DEA ne fit rien pour interrompre le trafic, que les enquêtes menées furent systématiquement entravées. On comprends quand on voit les chiffres donnés par les principaux acteurs du drame qu’il était difficile de résister à la tentation. Trente cinq millions de dollars en un mois. Voilà de quoi assurer un ravitaillement sans faille. Si on le compare à ce que rapportait les autres sources de financement étudiés précédemment, on comprend que c’était effectivement le moyen le plus fiable de financer la guerre. Rappelons que la vente des missiles n’apportaient que quelques millions de dollars de bénéfice et, avec des risques plus élevés. Il s’agit aussi d’une opération des plus « amorale » et on imagine bien que le gouvernement américain et surtout les agences impliquées fassent des pieds et des mains pour que la vérité ne soit pas dévoilée.

 (source : http://www.geopolintel.fr/article198.html )

 

http://forget.e-monsite.com/pages/le-monde-de-la-honte/cia-irangate-nicaragua-usa-contras-et-sandinisme-retour-sur-les-annees-80.html

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 02:34

 

L’art de la guerre : Pluton ressort des enfers

 

Global Research, septembre 05, 2012
Url de l'article:
http://www.mondialisation.ca/lart-de-la-guerre-pluton-ressort-des-enfers/

 

« Site Pluto » (Site Pluton) était pendant la guerre froide le plus grand dépôt d’armes nucléaires de la US Army en Italie. Dans ses souterrains, sous la colline de Longare (Vicence), étaient gardés plus de 200 engins nucléaires « tactiques » : des missiles à courte portée, des projectiles d’artillerie et des mines de démolition. Prêts à déclencher l’enfer nucléaire sur le territoire italien. Inactivé officiellement en 1992 comme dépôt, le site a été en partie affecté à des communications satellitaires. Il est, ainsi, quasiment tombé en léthargie.


 

A présent cependant Pluton est en train de se réveiller, prêt à assumer de nouveau sa pleine fonction guerrière. Des travaux sont en cours à l’intérieur de son périmètre fermé et surveillé. Le projet prévoit la construction d’un édifice de 5mille m2, dans lesquels seront entraînés avec des technologies d’avant-garde les soldats étasuniens, surtout ceux de la 173ème brigade basée à Vicence. Personne par contre ne sait quelles réelles activités se dérouleront derrière son mur de « protection », haut de 6 mètres. Ni, non plus, à quel usage seront affectés les souterrains du site. Les mystères de Pluton continuent ainsi, sous la chape du secret militaire, garanti au Pentagone par les accords secrets entre les deux gouvernements. Aucun mystère par contre sur le fait que la réactivation du site entre dans le renforcement de tout le réseau de bases militaires étasuniennes dans le territoire de Vicence : c’est là que s’est installé le US Army Africa, et la 173ème brigade potentialisée a été autorisée en 2007 par le gouvernement Prodi[1] à construire une nouvelle base dans l’aire de l’aéroport Dal Molin. Ici s’ouvre donc un scénario encore plus inquiétant : comme déclaré par Francesco Cossiga[2] le 28 février 2007 au sénat, la 173ème brigade est « un instrument du plan de dissuasion et de rétorsion, y compris nucléaire, appelé Pointe de diamant ». Les USA –confirme la Fédération des scientifiques américains (étasuniens, NdT) dans un rapport de mai 2012- maintiennent 50 bombes nucléaires par avion à Aviano (région de Pordenone, Frioul-Vénétie-Julie) et 20 à Ghedi Torre (Brescia). Ce ne sont pas des résidus guerriers de la guerre froide, mais d’efficientes bombes B-61, plus de dix fois plus puissantes que celle de Hiroshima, qui, par lots, seront remplacées par une nouvelle bombe nucléaire, la B61-12, beaucoup plus puissante. Les bombes sont gardées dans des hangars spéciaux avec les chasseurs prêts pour l’attaque nucléaire : des F-16 étasuniens à Aviano et des Tornado italiens à Ghedi Torre. L’aéronautique italienne a participé à la manoeuvre étasunienne de guerre nucléaire « Steadfast Noon », en mai 2010 à Aviano et en septembre 2011 à Volkel AB en Hollande. Il n’est donc pas exclu que le « Site Pluto » exhumé servira aussi à des manoeuvres de guerre nucléaire et éventuellement, à nouveau, comme dépôt et centre de manutention d’armes nucléaires. Surtout quand les F-16 et les Tornado seront remplacés par les chasseurs F-35 de cinquième génération, pour lesquels a été projetée la nouvelle bombe nucléaire B61-12. Au lancement de laquelle se prépareront aussi les F-35 italiens. L’Italie continuera ainsi à violer le Traité de non-prolifération qu’elle a souscrit, s’engageant solennellement à « ne pas recevoir de quiconque des armes nucléaires, ni le contrôle sur de telles armes, directement ou indirectement ». On cèle ceci et d’autres choses dans les souterrains de « Site Pluto », sur la superficie duquel sera construit un édifice qui, a-t-on garanti, sera à faible impact environnemental, doté de panneaux photovoltaïques pour ne pas polluer.

F-16 étasuniens à Aviano

 

 

Edition de mardi 4 septembre 2012 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20120904/manip2pg/14/manip2pz/328125/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 



[1] Gouvernement Prodi de “centre gauche”

[2] Francesco Cossiga, président de la république 1985-1992.

 

Copyright © 2012 Global Research
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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 02:29

 

Jeudi 6 septembre 2012

Bahreïn : CNN étouffe un reportage sous la pression du régime

 

 

 

La chaîne est accusée de “censure” par une de ses ex-journalistes, auteur d’un documentaire accablant sur la répression des manifestations au Bahreïn.

La chaîne de télévision CNN est suspectée d’avoir cherché à limiter la diffusion d’un reportage d’une de ses journalistes sur le printemps arabe au Bahreïn, sous pression des autorités de ce pays ami des Etats-Unis, rapporte le quotidien britannique The Guardian.

L’affaire remonte au début de l’année 2011, au début du mouvement des “printemps arabe” qui a enflammé plusieurs pays. Au mois de mars, CNN décide d’envoyer des journalistes pour réaliser un documentaire sur un pays, lui aussi touché par le mouvement de contestation, et très peu couvert par les médias occidentaux : le Bahreïn.

 

Un budget de 100.000 dollars

Et la chaîne voit gros : l’équipe, composée de quatre personnes, dirigée par Amber Lyon, est censée rester 8 jours sur place et dispose d’un budget de 100.000 dollars, une somme supérieure à la plupart des autres films du même format. Le documentaire, baptisé “iRevolution : Online Warriors of the Arab Spring” (“iRévolution : les guerriers en ligne du printemps arabe”), est censé notamment détailler l’utilisation des réseaux sociaux par les activistes.

Mais, au fur et mesure de leur enquête, toutes les personnes qui acceptent d’aider, ou même de parler, aux journalistes disparaissent ou refusent de les revoir. Que ce soient des opposants au régime, ou de simples “fixeurs”. Ainsi, Saeed Ayyad, un médecin leur ayant servi de guide voit sa maison incendiée. A l’occasion d’un entretien avec Nabeel Rajab, un militant des droits de l’homme, l’équipe de CNN est elle-même interpellée et interrogée pendant six heures par un groupe d’hommes cagoulés qui effacent leurs photos.Peu de temps après, Nabeel Rajab était, lui, inculpé par un tribunal militaire pour des photos publiées sur Twitter.

 

Des preuves accablantes

Malgré tout, l’équipe commence, sur place, à travailler sur le montage et parvient même à terminer un segment de 13 minutes qui a depuis été mis en ligne sur You Tube.

 

 

 

 

 

Ce long extrait comprend de nombreuses preuves des exactions commises par le régime comme les témoignages de Bahreïniens décrivant les tortures subies par des proches et surtout des images montrant les forces gouvernementales tirant sur des manifestants désarmés.

Traumatisée par ce qu’elle à vu, et craignant pour la vie des personnes qu’elle a rencontrées, Amber Lyon veut, à son retour en avril 2011, immédiatement alerter l’opinion publique : “J’ai réalisé qu’il y avait une corrélation entre l’importance de l’attention médiatique que recevaient les activistes et la capacité du régime à les atteindre. Je me suis donc sentie obligée de montrer au monde ce à quoi nos sources, qui risquaient la vie pour nous parler, devaient faire face”.

Dans les semaines qui suivent, la journaliste intervient ainsi à plusieurs reprises sur le plateau de CNN pour témoigner des brutalités policières ou encore raconter sa propre arrestation. Et, immédiatement, les premiers problèmes surgissent.

La journaliste est tout d’abord informée par plusieurs mails internes, auxquels le “Guardian” a eu accès, que son travail a fortement déplu au régime bahreïnien. “Nous faisons face à un retour de bâton du gouvernement du Bahreïn sur comment nous avons violé notre mission, etc”, lui écrit ainsi au mois d’avril un des producteurs de la chaîne.

 

Des demandes de modifications

Puis, la pression sur la journaliste se fait plus insistante. Un producteur lui demande d’apporter plusieurs modifications à son reportage pour y inclure des déclarations du gouvernement du Bahreïn, affirmant que ses forces ne tirent pas sur des manifestants non armés ou encore précisant que Nabeel Rajab était coupable d’avoir truqué des photos. Une pression orchestrée, selon “The Guardian”, par le gouvernement bahreïnien depuis les Etats-Unis grâce à une campagne de communication particulièrement bien orchestrée.

Le régime s’est en effet adjoint les services de plusieurs agences de communication et de lobbyistes réputés, comme Joe Trippi qui avait déjà travaillé avec le démocrate Howard Dean, ou la société Qorvis Communication, une agence de relations de presse disposant d’une branche spécialisée dans la restauration de la réputation des gouvernements. Au total, Bahreïn aurait dépensé plus de 32 millions de dollars en relations de presse depuis le mois de février 2011.

Le reportage d’Amber Lyon ne sera diffusé qu’une seule fois, le 19 juin 2011, et sur le seul réseau américain de CNN. Ce type de reportage, long et coûteux, sont pourtant normalement  automatiquement repris sur l’antenne de CNN International. En interne, de nombreux collègues s’interrogent et poussent Amber Lyon à demander des comptes.“Pourquoi CNNi ne diffuserait pas un documentaire sur le printemps arabe, peut-être l’une des plus grosses histoires de la décennie ? Curieux non ?”, lui écrit ainsi l’un d’entre-eux.

La rumeur de censure se fait de plus en plus insistante, et commence même à fuiter à l’extérieure de CNN, comme en témoigne ce tweet du 18 novembre 2011 de Nicholas Kristof, journaliste du “New York Times”, se demandant si Amber Lyon a fait l’objet d’intimidations.

 I wonder why CNN-Int still hasn’t aired the #Bahrain iRevolution documentary by @amberlyon.Intimidation?

            Nicholas Kristof (@NickKristof) Novembre 18, 2011

Licenciée en mars 2012

La journaliste a, elle aussi, cherché à obtenir des réponses de la part de sa direction. En vain.Au mois de mars 2012, elle est finalement licenciée dans le cadre d’une réorganisation de la chaîne.

Depuis, Amber Lyon semble avoir repris sa liberté de parole. Au mois d’août, la journaliste s’est en effet exprimée sur l’affaire via son compte Twitter dans une série de trois messages. Dans le dernier, elle écrit : “la censure a eu un effet dévastateur sur mon équipe et sur les activistes qui ont risqué leur vie pour raconter cette histoire”. Amber Lyon affirme que, le lendemain, son agent a reçu un appel de CNN la menaçant de poursuites si elle s’exprimait à nouveau sur l’affaire.

Depuis, CNN a consacré plusieurs reportages au Bahreïn. Mais, comme le souligne “The Guardian”, “de tels reportages nécessitaient beaucoup plus de courage pour être diffusés dans la première moitié de l’année 2011, quand très peu de personnes étaient au courant de la brutalité” de la répression. De plus, poursuit le quotidien, “les reportages de CNNi sur la violence au Bahreïn ont un ton beaucoup plus modérés que ceux consacrés aux pays n’ayant pas les faveurs des Etats-Unis, comme l’Iran ou la Syrie.”

Amber Lyon, de son côté, a reçu au mois d’avril dernier la médaille d’or du New York Festival’s Best TV and Films pour son travail au Bahreïn. Des activistes ont également créé une page Facebook de soutien intitulée “Thank you Amber Lyon CNN reporter”. La journaliste travaille actuellement à l’écriture d’un livre. Nabeel Rajad, lui, a récemment été condamné à trois ans de prison pour “manifestation illégale”.


Sources : The Guardian / NouvelObs / Le Journal du Siècle

Le journal du Siècle

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 23:47
«SYRIE : Les questions sont de savoir pourquoi et comment intervenir en Syrie. » par le Général MENU (AIR)
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[En réponse au Général FLEURY – Tribune du 23 août 2012 publié dans Le Monde (1)]

 

- Exclusivité Politique-actu - 


Une fois encore, la presse dans sa grande majorité et des voix issues du Moyen Orient provenant de pays qui ne sont pas réputés pour leur ouverture démocratique et leur tolérance vis à vis de religions qui ne sont celles de la majorité, ont décrété que Al-Assad massacrait son peuple épris de liberté.

Je ne tiens pas à donner un blanc-seing à ce dictateur, mais je constate que, timidement, certains osent tout de même penser différemment.

Je retiens l'appel lancé dans le Monde par Marc Le Fur (UMP) et Gérard Bapt (PS) : " Si au régime de Bachar al Assad succède un nouveau régime autoritaire remettant en question la liberté de conscience et de culte des minorités-qu'elles soient chrétiennes, druzes ou alaouites- nous n'aurons pas gagné au change".

Ce qui se passe dans des pays qui ont connu le "printemps arabe" devrait tout de même nous inciter à analyser plus finement la véritable composition des forces qui combattent sous l'étendard de l'opposition.

On sait ce que la Syrie perdrait, mais on peut deviner ce qu'elle gagnerait. Seuls les doux rêveurs imaginent installer la démocratie malgré les fiascos en Irak voire en Afghanistan.

Techniquement, ce que dit le général Fleury sur les capacités de défense de la Syrie et nos propres moyens aériens, reflète hélas la triste réalité. Je rajouterai que la campagne de Libye a été assurée avec le concours des Américains, sous leur direction et avec leurs moyens au début puis après leur retrait des opérations offensives, il a fallu se contenter de leur soutien en renseignement et ravjavascript:;itaillement en vol. Nos forces aériennes, Air et Marine, puis plus tard les hélicoptères qui sont intervenus au plus proche des combattants souvent réfugiés dans les agglomérations, ont manqué très rapidement de munitions compte tenu des grandes consommations et il a fallu en racheter de nouvelles avec les budgets en peau de chagrin que nous connaissons.

De plus, le taux des activités aériennes a consommé le potentiel des appareils qu'il est nécessaire de renouveler plus tôt que prévu et moyennant des coûts qui n'étaient pas prévus dans les budgets. 

Si certains veulent donner des coups de menton, qu'ils aient au moins la décence d'équiper ceux qui auraient à combattre de gourdins adaptés à la situation. Sinon, qu'ils se taisent.

Avec ou sans résolution de l'ONU, nous ne sommes pas en mesure de remplir ce contrat qui serait donné à nos forces armées.

Même sur un strapontin branlant sous l'aile américaine qui de toutes façons ne fera rien, élection présidentielle oblige et vétos russe et chinois.

Veulent-ils déclencher un nouveau conflit mondial ?

 

Jean Menu – Général (AIR) (2S)

(1) « Syrie : pas d'intervention ! » Tribune du Général Fleury – Le Monde – 23 août 2012

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/23/syrie-pas-d-intervention_1749082_3232.html

[Merci à Claude G. - Contre – Amiral (2S)]

 

http://www.politique-actu.com/debat/syrie-questions-sont-savoir-pourquoi-comment-intervenir-syrie-general-menu/519037/

 

Note d'eva : Les militaires sont toujours plus raisonnables que les politiques. Ils connaissent le prix de la vie, eux !

 

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Syrie : Tentative avortée d’agression par Washington et ses caniches [vidéo]

Publié le4 Septembre 2012

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Bachar al-Assad

Bachar al-Assad

 

La Syrie se libère-t-elle vraiment du terrorisme international ? Oui. Et ceci, on le voit chaque jour davantage. Alors que tous les plans étaient sur la table pour une attaque imminente sans bien sûr l’aval de l’ONU pour tester la Russie et la Chine, voici que tout pète en Turquie et l’organisation terroriste nommée OTAN qui se préparait s’est ravisée et veut encore réfléchir sur d’éventuelles conséquences. Ce n’est pas tout. Ensuite, la victoire qui se dessine de l’armée arabe syrienne fait que, le prétexte sur les armes chimiques et bactériologiques n’est plus crédible. En effet, Washington et ses caniches voulaient utiliser des armes chimiques eux-mêmes, et accuser le régime Assad. Or, aujourd’hui, il n’en a pas besoin pour venir à bout des terroristes


Il faut avouer que Bachar Al-Assad est verni. Si les monstres avaient commencé par lui en lieu et place de la Libye, on n’en serait plus là. Comme le dit le dicton, “chat échaudé craint l’eau froide”, la falsification de l’opération nazie contre la Libye du frère Guide Mouammar Kadhafi a fait son chemin et les Russes et les Chinois ne sont plus prêts d’accepter d’être floués.

 

suite ici (+ vidéo) =

 

Syrie : Tentative avortée d’agression par Washington et ses caniches [vidéo]

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Articles conseillés :

 

Grâce au Figaro, enfin une autre version sur la Syrie et sur Bachar el Assad

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Même les Américains commencent à se désolidariser de l'Etat voyou israël

 

L’opinion publique américaine ne soutient plus le financement et les guerres US largement perçues comme illégales pour le compte d’Israël. Cette opinion est de plus en plus partagée en Europe en Asie au sein de l’opinion publique internationale ;

 

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Syrie, Iran: le général Dempsey et le député Walter Jones haussent le ton contre les plans de guerre d'Obama

 

Le Pentagone réduit sa participation à un exercice antimissile en Israël

 

 

La Syrie résiste

 

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 02:49

 

La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre
avec l’Amérique - François Mitterrand
jeudi 1er septembre 2011

"La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique . Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort."

 

François Mitterrand juste avant de mourir.

(Source : Le dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou – Date de publication : 27/1/1997 – Editeur : Plon – Omnibus).



Source
http://www.alain-benajam.com/article-la-france-a-t-elle-un-ennemi-80301481.h (...)

 

http://www.vigile.net/La-France-ne-le-sait-pas-mais-nous

 

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Hugo Natowicz
11:00 07/10/2011
"Impressions de Russie" par Hugo Natowicz

Peu avant sa mort, l'ancien président français François Mitterrand s’est livré à une confession au caractère inhabituel, troublant. Au milieu des entretiens publiés dans le livre de Georges-Marc Benhamou "Le dernier Mitterrand", l'ex-chef de l’Etat glissait: "La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l'Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C'est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort".

Les observateurs se sont interrogés sur ces propos : M. Mitterrand divaguait-il, ou s'agissait-il de la vérité nue d’un homme ne se sentant plus lié par sa fonction présidentielle, l’éclair de lucidité d’un individu qui n'a de comptes à rendre à personne ? Pour quiconque a vécu en Russie et s'est imprégné des problématiques de cette partie du monde, à la fois européenne et extra-occidentale, la déclaration de l’ancien président a tout d’une évidence : cette guerre invisible fait désormais rage à l’est.

Cette tension, je ne la percevais pas tant que je vivais en France et en Espagne, deux pays largement intégrés au système économique, idéologique et militaire que les Etats-Unis ont apporté dans leurs valises à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Un système qui englobe ce que les Russes appellent l’« Occident »: une somme de nations fondues au sein d’un même paradigme économico-politique. Observateur de l'actualité russe depuis plusieurs années, il me semble que le leitmotiv des relations entre la Russie et l'Occident, c'est ce rapport de force constant qui sous-tend les relations dans tous les domaines, rythmé par les efforts américains visant à faire plier Moscou à l'aide de "condamnations" et de sanctions diverses (exemples ici, ici et ). 

Il faut franchir les frontières orientales de l’Union européenne, et aller dans les pays en transition, pour ressentir la violence latente qui accompagne l’extension du système de valeurs promu par l’Occident. La première fois que j’ai pris conscience du choc, et perçu ce qu’était la culture occidentale de l’extérieur, c’était en 2006 en Ukraine, un pays où les tensions avec la Russie avaient pris une dimension particulièrement palpable. J’étais venu pour refaire mon visa, et je fus choqué par l’omniprésence visuelle des femmes dénudées diffusées en boucle sur les écrans suspendus à l’intérieur même des rames de métro, et des publicités aguicheuses qui ponctuaient les escalators, les rues, le moindre espace libre. Pourtant aguerri, je me suis dit littéralement : « En France on n’irait quand même pas jusque là ! » Il y avait en effet dans ce déballage publicitaire quelque chose de particulièrement agressif, débridé, un peu comme si une bataille se déroulait sous mes yeux. Je me souviens aussi de la frénésie qui régnait dans les nombreux McDonalds, et de ce passant qui avait refusé de me répondre en russe. Ce fut un spectacle à la fois imperceptible et impressionnant. En France ou en Espagne pas de problème, j’étais chez moi ; en Russie, ou je vivais depuis quelques mois, je commençais à m’acclimater. Ici, je me sentais littéralement pris dans un entre-deux angoissant. Cette sensation me rappelait la jeunesse dorée de Slovénie, mettant un point d’honneur à afficher son ancrage à l'ouest par le biais d’habits de marque et de toute une série de références culturelles occidentales, comme pour se démarquer ostensiblement d’un passé communiste abhorré, pas "cool" (un mot marquant l’irruption de la mondialisation des valeurs dans le langage).

Bien sûr, les valeurs occidentales s’implantent également en Russie : MTV, fer de lance à la conquête de la jeunesse après la fin de l’URSS, reste populaire. Les McDonalds ne désemplissent pas. Pourtant, l’assimilation culturelle, économique, et politique de cette énorme masse qu’est la Russie reste superficielle et irrégulière. Militairement, Moscou continue de défendre sa zone d’influence au mépris des défis de l’Otan qui implante, doucement mais sûrement, son potentiel militaire aux portes du territoire russe. Economiquement, la Russie est certes intégrée dans l’espace mondialisé, mais elle est tenue à l’écart des grands clubs libéraux que sont l’OMC et l’OCDE. Culturellement, la Russie est un Etat attaché à un ensemble de valeurs ancestral qui n’aura bientôt plus cours en occident, schisme notamment cristallisé par l’interdiction de la « gay parade ». Politiquement, la Russie n’est pas un Etat démocratique au sens occidental, tout en ayant réussi à surmonter l’expérience totalitaire. C’est un régime hybride qui s’attire régulièrement les foudres de l’ouest.

Le commentateur de la Russie se trouve dans une situation délicate: doit-il se poser en vecteur de l’idéologie occidentale, raillant et condamnant systématiquement ce pays ? Doit-il au contraire faire preuve de compréhension envers la Russie et son évolution historique? Jusqu'où faut-il critiquer le système mis en place par les Américains, qui libérèrent tout de même l’Europe au prix du sang versé ? Cette libération justifiait-elle l'impérialisme sur lequel elle a débouché?

Force est de constater que malgré la fin de la guerre froide, les tensions sont toujours palpables. Avec toutes ses contradictions, la Russie incarne une tendance forte : la volonté de vivre en marge du carcan occidental, tout en partageant avec l'ouest un socle de valeurs communes. Une soif d'exister à sa façon, sans pour autant se cacher derrière un rideau de fer.

Cette posture historique complexe, instable, n'a pas fini d'alimenter la guerre silencieuse opposant la Russie et l'Amérique

 

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction

Accommodements irraisonnés

Faut-il quitter la Russie?

Un café sans lait

Sur la route

La bataille des coquillages

Corruption: omniprésente et imperceptible

Dans les entrailles de la capitale russe

La Russie en quête d'elle-même

De troubles relations

Pédophilie: quand le scandale explose

Question d'image

Haro sur les lasers!

S'unir contre la Russie pour sauver l'euro?

La société civile cherche sa voix

Bouclier de Damoclès

Ecologie: briser les tabous!

Adieu, Crimée!

Legumen non gratus

Nouvelle bataille sur le champ de Borodino

La grogne des officiers monte d'un ton

La naissance du bipartisme russe?

La presse russe en réflexion

Vive Staline?

La crise du carburant pourrait faire tâche d'huile

Un étrange malaise sibérien

Hantise de la disparition

Indignation à géométrie variable

Effet domino dans le scandale des casinos 

La Russie à la croisée des chemins

Scrutin test dans les régions russes

Premiers balbutiements de la police russe

L'or sucré de la Russie

Aux défenseurs de la patrie

Divagations culinaires

La Russie face aux révolutions

Plongée en eau bénite

Otages du Caucase

Où en est l'opposition russe?

Russie/UE: la levée des visas, mirage ou réalité?

Plios, une bourgade hors du temps

Toast à l'année qui s'en va

Un soupçon de guerre civile

Energie russe

Chères années 1990

Villages Poutine

La honte, ce spectre qui hante la Russie

Russie: la Silicon Valley du rire

 

http://fr.rian.ru/tribune/20111007/191379375.html

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 02:42

 

 

ALEP (Syrie) : Le retentissant et cuisant échec des faiseurs de guerres humanitaires [vidéos]

Publié le29 Août 2012

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Bachar Al-Assad

Bachar Al-Assad

 

Dans les miasmes de leurs propos guerriers d’aujourd’hui, se cache en réalité, l’histoire secrète d’un échec retentissant.  Ces paroles putrides à l’encontre d’un homme, en l’occurrence Bachar Al-Assad, relève maintenant de la psychiatrie lourde. Quand on n’est même plus capable de condamner un attentat, c’est à dire l’horreur absolue, simplement parce que ça touche les proches d’un ennemi ou considéré comme tel, alors, tout ce qu’il nous reste d’humain, c’est l’aspect physique comme l’a mentionné, hier, la posteuse Estelle. La paix, la démocratie, l’amour ou la raison, ne sont que de vains mots (maux ?), dans leur bouche. 

En amour,  comme le dit le proverbe « ceux qui en parlent le moins en font plus”. Et par conséquent, tous ces mamamouchis qui n’arrêtent pas de parler de paix, d’amour, de démocratie et de raison, sont ceux-là même qui en font le moins. Ils ont atteint des cimes dans le dossier syrien. Pour parler de paix, il faut être deux. En Syrie, c’est tout seul qu’ils veulent faire la paix. En “face c’est maïs” comme le disent nos amis Ivoiriens, désignation qui signifie “quantité négligeable”. Donc, la perpétuelle arrogance. La démocratie, ils la respectent chez eux…et encore, mais, veulent l’imposer ailleurs, même à coup de kalachnikov. Est-ce ça vouloir résoudre les problèmes du monde et s’habiller d’oripeaux élogieux pour célébrer sa civilisation ? Que nenni.

Sachant que l’opposition syrienne est incapable de fédérer et même de s’organiser, Obama et Cameron forment, semble-t-il, à coup de millions de dollars, ces derniers, tout en finançant les terroristes. Mais, sur le terrain, ils sont  en pleine déconfiture. 

Alep: hier, au moins 150 terroristes ont été tués. En réaction ce matin, comme dernier soupir, les terroristes se sont rendus en force vers l’aéroport militaire de Taftanaz entre Idleb et Alep et disent avoir détruit cinq hélicoptères militaires…Selon nos informations, ils ont été repoussés et les deux chars dans lesquels ils se trouvaient ont été détruits.  Profitant de cette situation, les forces de sécurité se sont rendues dans les sièges de ces derniers dans les villages de Pejanon et Alsakhur pour les détruire, coupant ainsi un retrait possible. Toujours à Alep, l’armée a détruit 17 véhicules équipés de mitrailleuses à proximité de la porte de Achteran.

 

suite et vidéos ici :


ALEP (Syrie) : Le retentissant et cuisant échec des faiseurs de guerres humanitaires [vidéos]

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DARAYA (Syrie) : Quand Robert Fisk démoli la version wahabbo-salafo-occidentale du massacre

by Allain Jules


Les "qui" peuvent oublier l'hallali accusateur et les indignations suscités hier, lorsque les pyromanes pompiers soi-disant opposants syriens mais surtout terroristes ont annoncé avoir découvert plus de 300 corps à Derayya ? C'est chacun qui allait de son petit refrain en Occident. Pour Hollande, "Assad ne respecte pas la vie", bref, que des accusations précipitées sans [...]

Lire la suite

 

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Morsi appelle les alliés de la Syrie à lâcher Bachar al Assad (Reuters)

Reuters  le 27-08-2012 à 23h30

LE CAIRE (Reuters) - Le président égyptien, Mohamed Morsi, qui se prépare à faire ses débuts sur la scène diplomatique, a appelé les pays alliés de la Syrie, tels que la Russie et la Chine, à aider à l'éviction du président syrien Bachar al Assad. _/

  _
/   Il a répété que "les amis du peuple syrien en Chine et en Russie et dans d'autres États" doivent soutenir les Syriens eux-mêmes. _/



La dépêche complète est ici


Comme si les Syriens eux-mêmes ne devaient pas être aussi débarrassés des bandes de mercenaires qui se déversent en Syrie via la frontière turque avec leurs armes lourdes, et bombardent, massacrent la population civile afin de créer le chaos.
Comme si les Syriens ne savaient pas que, malgré son despotisme cruel, le baassisme est le seul rempart de la laïcité et de l'harmonie entre les communautés et les religions, comme au Liban. Les envahisseurs, salafistes, ou pire wahhabistes, ne sont porteurs que de l'intolérance la plus vicieuse, et massacrent tous ceux qui n'ont pas l'heur d'épouser leur fanatisme.
Plus grave encore, parmi ces porteurs de mort et de discorde se glissent des "instructeurs" européens et étatsuniens, y compris des français. C'est un colonel des service spéciaux de la DCRI qui a été capturé récemment avec une dizaine de soldats français. C'est une information qui fait désordre, et qui occupe rarement la Une des journaux de l'hexagone.  Par la faute de ceux qui les ont envoyés là, notre pays sera bien vite au ban des nations, comme l'axe Washington-Tel Aviv. Qu'en pensez-vous, Messieurs Fabius et Hollande ? Si vous vous retrouvez devant le tribunal de La Haye, rares seront les compatriotes qui viendront vous défendre.
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Ou encore,
Syrie : La guerre secrète (le petit Blanquiste)
Syrie : La guerre secrète
syrieDans l’indifférence générale, le 23 novembre 2011, Le Canard enchaîné révélait que des agents de la DGSE interféraient dans les évènements de Syrie afin de déstabiliser le régime de Bachar Al Assad.
Un mois plus tard, le député François Loncle interrogeait le gouvernement sur le rôle exact joué par le service action de la DGSE et le Commandement des opérations spéciales (COS) dépêchés en Turquie et au Liban. Mutisme du gouvernement et de la presse. [1]
Il faut donc attendre le 6 août dernier pour qu’un grand quotidien national confirme que le service action de la DGSE menait des opérations de formation et de soutien aux groupes terroristes au plan des transmissions et de l’artillerie (mortiers, missiles antichars et canons de 105 mm). [2]
Bien sûr, la DGSE n’est pas la seule à organiser la subversion contre la Syrie.
La CIA opère également dans le sud de la Turquie où elle est impliquée dans l’acheminement d’armes aux terroristes opérant en Syrie, armes financées par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar. [3]
syrieQuant au BND - le service secret allemand - on vient d’apprendre qu’il usait d’une frégate-espion  actuellement positionnée dans l’Est de la Méditerranée. [4]
Le matériel électromagnétique très perfectionné dont est doté le navire lui permet de détecter tous les mouvements des troupes sur le sol syrien. Les données ainsi recueillies sont transmises aux services américains et britanniques qui, eux-mêmes, les ventilent aux terroristes.
Les services britanniques procèdent à la même collecte et à la même diffusion de renseignements mais à partir d’une station implantée à Chypre.
syrie
Frégate allemande d'espionnage
Cette guerre secrète menée contre la Syrie, en plus de contrevenir aux lois internationales, est responsable de la prolongation du conflit et du bain de sang qui en résulte.
●●●
[1] François Loncle est député de l'Eure (PS) et membre de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
[2] Le Parisien, 6/08/2012, Richard Labévière, http://www.leparisien.fr/crise-egypte/l-option-diplomatiq...
[3] Le Figaro, 21/06/2012, La CIA aiderait l'opposition syrienne depuis la Turquie, http://www.lefigaro.fr/international/2012/06/21/01003-201...
[4] Le Figaro, 22/08/2012, La navire espion Oker fait des vagues en Allemagne, http://www.lefigaro.fr/international/2012/08/22/01003-201...
JPD
 
 
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En aparté, et afin de couper à certains amis l'idée de commenter au point de désamorcer l'indignation : oui, le gouvernement bassiste de Damas est tout, sauf la crème.
 
Mais, on l'a déjà découvert en Irak et en Syrie, ce qui est à l'œuvre là est encore bien pire, et notre nouveau gouvernement en est une cheville maîtresse, comme en Libye le précédent (avec les mêmes, en partie). J'ai dit.
bab
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Sur ce site,
Notre-Dame des Landes : des opposants se retrouvent au tribunal 

Conspiration ? Non. Conspirations, alliances, coups fourrés ? Oui.

"Promenades d'un économiste solitaire" par Jacques Sapir (Ria Novosti)
Condamnation de Kokopelli : René Balme s’adresse à François Hollande (lu sur LGS et approuvé)

 

Et ailleurs,

 

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En bleu, Paul Conroy de la presse britannique. À sa gauche, une mitraillette au cou, Mahdi al-Harati du GICL, aujourd’hui à la tête des brigades de l’ASL en Syrie. À sa gauche en veste de camouflage, Abdul Hakim. (Ibid.)

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