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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 00:01

Terroristes et Occident, même combat ?

Terroristes et Occident même combat ?
Karim MOHSEN

Maintenant on sait avec certitude qu’à l’exception des révoltes du dit « Printemps arabe » en Tunisie et en Egypte, les bouleversements qui ont marqué et marquent encore, le Monde arabe du Maghreb au Moyen-Orient, ont été téléguidés, diligentés, voire directement encouragés par et à partir des monarchies du Golfe et de l’Occident sous l’impulsion agissante de certains pays plus engagés que d’autres, à l’instar du Qatar et de la France de l’ex-président Nicolas Sarkozy. Ceci pour fixer les idées, car ce qui a été présenté depuis deux ans comme étant des « révolutions » arabes contre les dictatures ne sont en réalité que des actions de déstabilisation commanditées, voire impulsées de l’étranger. En Libye, où il n’y a jamais eu de révoltes, c’est l’Otan qui a ouvert les portes aux islamistes leur donnant l’opportunité de postuler à un pouvoir qu’ils n’avaient aucune chance d’en rêver autrement. Mais c’est encore le pillage des arsenaux libyens par les terroristes - et les conséquences désastreuses qui en ont résulté sur la région du Sahel avec notamment, la prise par les terroristes des deux-tiers du territoire malien - qui donne la mesure des inconséquences de ceux qui, apprentis sorciers, ont voulu remodeler le Monde arabe à leurs intérêts.

Comment comprendre sinon ce bizarre comportement qui voit l’Occident combattre les terroristes au Mali, tout en étant leur allié en Syrie, les finançant, les formant, voire en les armant ?! Jeudi encore, lors de la réunion des dits « Amis » du peuple syrien, les pays occidentaux et les monarchies du Golfe ont décidé d’octroyer des « aides » matérielles et financières à l’opposition syrienne, en fait, à la rébellion. Des groupes qui combattent un gouvernement légitime et un président régulièrement élu par son peuple. Bachar al Assad un dictateur ? C’est fort possible ! Mais est-ce au Qatar et à l’Arabie Saoudite - deux monarchies absolues où le citoyen n’a pas droit de cité - de faire la leçon au régime syrien en matière de démocratie ? Est-ce aux Etat-Unis qui, toutes ces années, ont conforté et aidé de toutes les manières les régimes dictatoriaux et autocrates du Monde arabe, de dire aux peuples arabes ce qu’il faut faire ? Le Qatar qui (grâce à ses immenses richesses) finance les terroristes au Sahel africain (avec toutes les déprédations et meurtres qu’ils ont commis dans la région), la rébellion syrienne (laquelle sans état d’âme ruine méthodiquement ce pays) et vient de condamner à une lourde peine de prison un poète qatari, Mohammed Al-Ajami, (coupable d’avoir chanté le « Printemps arabe » et réclamé la démocratie pour son pays) est-il vraiment le mieux qualifié pour enseigner les droits de l’homme et l’abécédaire de la démocratie au peuple et dirigeants syriens et par extension du Monde arabe ?

Ainsi, depuis deux ans, des choses singulières se passent dans cette région devenue un vaste champ d’expériences iniques dont les uniques victimes sont encore et restent les peuples arabes auxquels on veut « transférer » la « démocratie » par la baïonnette, quitte à les exterminer jusqu’au dernier. C’est en fait le cas en Syrie où la rébellion - des déserteurs de l’armée syrienne renforcés par des mercenaires et des terroristes notamment libyens - s’acharne à détruire le pays. Et c’est à cette opposition armée que les monarchies du Golfe et des pays occidentaux promettent une aide « non létale » et des dons financiers conséquents. A Rome, les Etats-Unis, qui ont mis sur la liste rouge du terrorisme le Front Al-Nosra - qui combat le gouvernement syrien et est auteur de nombreux attentats suicides en Syrie - vont octroyer à la rébellion syrienne 60 millions de dollars. Qui dit que ces dollars n’iront pas alimenter directement les caisses de ces terroristes qui figurent sur leur liste noire ?

Devenu donc un immense champ d’expérimentations non identifiées, le Monde arabe est surtout une cocote-minute qui, à tout moment, peut exploser. Avec les dégâts que l’on peut supposer. De fait, l’effet de surprise qui a joué dans le cas de la Tunisie et de l’Egypte, a fait long feu dans d’autres parties du Monde arabe et singulièrement en Syrie où la guerre entre dans sa troisième année sans que l’on puisse savoir qui en sortira vainqueur et à quel prix ? L’Occident et les terroristes poursuivent-ils le même combat ? La question mérite d’être posée.

 

Karim MOHSEN

http://www.lexpressiondz.com/edito/169990-terroristes-et-occ...

URL de cet article 19581
http://www.legrandsoir.info/terroristes-et-occident-meme-combat.html
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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 15:03

Attention, publication exceptionnelle.

Les liens renvoient à des articles écrits

par des Ivoiriens eux-mêmes

parfois au péril de leur vie (Ch D)

.

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Justice de vainqueurs,

quand les rôles sont inversés

Par eva R-sistons (Chantal Dupille)


 

Un journal français (Marianne), une fois n'est pas coutume, enquête honnêtement, écrit un papier équilibré, neutre. Le fait est trop rare pour ne pas être salué. Triste époque où une information digne de ce nom devient l'exception.

 

Les faits, les blogueurs bien renseignés les connaissent. La France de Sarkozy, aux ordres de Tel-Aviv, de Washington et de Londres, cible la Côte d'Ivoire Etat souverain et démocratique pour le soumettre - particulièrement au FMI, d'ailleurs, à travers Ouattara. Autrement dit, le développement de l'Afrique sera complètement entravé, les Noirs subiront la colonisation, les prédations, les pillages, voire les bombardements, et seront privés d'avenir. Esclavage pas mort !

 

Sur France24, j'ai un jour entendu Mme Christine Lagarde annoncer que M. Ouattara allait conduire le développement en Afrique avec le FMI qui à travers lui, serait appelé à rayonner sur tout le continent : Autrement dit, pour le mettre en coupe réglée, l'endetter, le piller, le ruiner au profit des occupants (le mot convient, l'occupation peut-être très discrète, à travers les hommes de la BM ou du FMI).

 

Gbagbo, donc, dans l'article de Marianne, apparaît pour ce qu'il est : Un démocrate aimant son pays et le défendant quand il est attaqué. C'est pourtant lui qu'on juge à la Haye, tribunal fantoche, Justice de vainqueurs. Et ceux qui l'ont privé de sa victoire électorale, ceux qui commettent exactions et pillages, sont au pouvoir sans être inquiétés. Ainsi, tout est inversé. Notre monde, ou plus exactement l'Occident et ses sbires, dérive lentement et sûrement vers un Non-Droit généralisé, vers un Totalitarisme rampant, vers l'abjection totale, tout en se parant des vertus de la démocratie, de l'humanitaire... Guerres pour la paix, guerre contre le terrorisme armé, formé et financé par ceux qui prétendent le combattre, tout est imposture... et cette imposture est rendue possible grâce aux mensonges permanents des Médias collabos des assassins des peuples.

 

A La Haye, on a jugé les Serbes qui défendaient leur pays attaqué par l'OTAN (le prétexte étant des massacres ethniques alors qu'ils étaient perpétrés par l'Occident lui-même), et les Croates ou les Bosniaques ont finalement été exonérés de leurs crimes... Que dire des vrais fauteurs de troubles, de conflits, de crimes de guerres, à Tel-Aviv, à Londres ou à Washington ? Pour eux, l'impunité est totale. Le fils de Kadhafi va être jugé à huis-clos et sans doute le plus discrètement possible exécuté, Gbagbo va être condamné pour des crimes qu'il n'a pas commis, ou comme Milosevic, il aura le bon goût de mourir dans sa cellule. Et les vrais criminels, tous les Bush, Blair, Cameron, Sarkozy, Obama, Hollande-Fabius, Ouattara, BHL, etc, continueront à berner les peuples. En toute impunité. 


Les journalistes, instruments clé dans la guerre - Jusqu'à quand l'impunité ?

 

En tant que journaliste, je suis ulcérée de voir que les Médias relaient en permanence les mensonges de l'Occident, mes consoeurs et mes confrères se rendent ainsi complices des forfaits de leurs mentors et devraient eux aussi, pour leur criminelle désinformation et leur propagande de guerre, se retrouver devant un tribunal. 

 

Ainsi, tout est inversé. Les vrais auteurs de crimes sont en liberté, et ceux qui défendent leur pays comme hier Milosevic, Gbagbo, Kadhafi ou aujourd'hui Bachar-el-Assad, sont en position d'accusés.

 

Dirigeants, juges, journalistes ne méritent aujourd'hui que notre mépris.

 

Il reste des juges indépendants, nous leur demandons de faire leur travail. Pour que justice soit faite, tout simplement.

 

Chantal Dupille

 

Outre l'article de Marianne qui rend justice à Gbagbo, voici des liens extraordinaires, qui valent leur pesant d'or. Les articles sont écrits par des Ivoiriens, et tout laisse supposer qu' abidjan360  a du payer de sa vie sa liberté et son courage. Son blog a brusquement cessé d'être alimenté.

 

 

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etc etc comme ceci :

...........

 

Gbagbo : criminel ou démocrate ?
Vendredi 1 Mars 2013
Propos recueillis par Alain Léauthier


Après avoir comparu pendant dix jours devant la Cour pénale internationale de La Haye (CPI), l’ancien président de Côte d'Ivoire devra attendre encore plusieurs semaines pour connaître son sort : la liberté ou un procès. Procès à haut risque, selon son conseiller spécial Bernard Houdin qui conteste ici point par point les charges de crimes contre l’humanité présentées par l’accusation.


Rebecca Blackwell/AP/SIPA
Rebecca Blackwell/AP/SIPA
C’est au plus tard le 28 mai prochain que la Cour pénale internationale (CPI) dira si oui ou non Laurent Gbagbo, 67 ans, président déchu de la Côte d’Ivoire, devra être jugé pour « crimes contre l’humanité ».

Pendant dix jours, les magistrats ont tenté de déterminer si les éléments de preuve rassemblés par l’accusation justifiaient la tenue d’un éventuel futur procès. D’après la Gambienne Fatou Bensouda, la procureur de la CPI interrogée par l’hebdomadaire Jeune Afrique, « sans l’implication de Laurent Gbagbo, tous les crimes commis durant la crise post électorale ne l’auraient jamais été. »  Il serait le « coauteur indirect » d’un plan visant à conserver le pouvoir, malgré l’élection (controversée) d’Alassane Ouattara, y compris en recourant aux meurtres et à la violence, laquelle fit près de 3 000 victimes dans les deux camps. « Il élaborait sa stratégie avec un groupe de proches mais il était le principal coordonateur des exactions » estime Fatou Bensouda. Pour Eric McDonald, un de ses magistrats, « les attaques des forces pro-Gbagbo entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011 revêtaient un caractère généralisé et systématique (…) contre des communautés ethniques ou religieuses spécifiques. »  

Au dernier jour de l’audience de confirmation des charges, le 28 février, pour la première fois depuis sa comparution devant la CPI en décembre 2011, Laurent Gbagbo a pris la parole. « Toute ma vie, j’ai lutté pour la démocratie », a expliqué celui qui connut à plusieurs reprises les geôles d’Houphouët-Boigny. « Je n’ai jamais cru que la Côte d’Ivoire allait s’en sortir par la guerre, je n’ai jamais cru çà, j’ai toujours cru qu’on s’en sortirait par la discussion. »

Bernard Houdin - DR
Bernard Houdin - DR

Bernard Houdin, conseiller spécial et représentant du porte-parole de Gbagbo pour l’Europe et l’Amérique, revient pour Marianne, sur les contre-arguments des avocats de l’ancien président.

Marianne : Pourquoi, selon vous, la CPI ne peut renvoyer Laurent Gbagbo en procès ?

Bernard Houdi : D’abord pour des raisons strictement juridiques d’irrecevabilité, comme l’a magistralement démontré à l’ouverture de l’audience, le 19 février, un des avocats du président, le Pr Jacobs, de l’université de Leiden, lequel a d’ailleurs formé plusieurs des juges de la CPI.

Dans ses nombreux arguments, j’en retiens un. Depuis la prise de pouvoir d’Alassane Ouattara, à plusieurs reprises l’état ivoirien s’est dit parfaitement en mesure d’instruire et juger, avec son propre système. La Côte d’ Ivoire n’est ni la Somalie, ni le Sierra Leone. Pour que la CPI se saisisse, il aurait donc d’abord fallu que Laurent Gbagbo soit jugé dans son propre pays.

Par ailleurs, la notion de coauteur indirect entretient une totale confusion sur les responsabilités supposées du président dans les violences qu’on lui reproche. Et où sont les autres auteurs ?

Sur le fond, la comparution de Laurent Gbagbo devant la CPI est une entreprise politique, en contradiction flagrante avec la déclaration d’indépendance autoproclamée de cette juridiction.  Il ne faut pas oublier que son transfert à La Haye y a été précédé par le déplacement du procureur de la République du nouveau régime (celui d’Alassane Ouattara, ndlr) accompagné… du ministre français de la Justice de l’époque. Cela pose un problème, non ?

Entre autres, l’accusation a retenu quatre gros dossiers à charge. Vous les contestez ?

Prenons les un par un. Il y a d’abord la répression, soi disant aveugle, d’une marche, soi disant pacifique, des pro Ouattara sur la RTI, la télévision nationale ivoirienne. Des images des télévisions françaises ont confirmé ce que nous affirmons depuis longtemps : loin d’être pacifique cette marche était infiltrée par des éléments rebelles armés, venus d’Abobo ( immense quartier d’Abidjan, réputé favorable à Alassane Ouattara et qui abritait plusieurs groupes rebelles pendant la crise, ndlr) ou de l’hôtel du Golf (le QQ  de Ouattara jusqu’à la chute de Gbagbo, ndlr).  Face à la menace, les forces de sécurité ont fait leur travail.

Et la marche des femmes d’Abobo, réprimée dans le sang (sept tuées par balle, ndlr)... Elles aussi étaient infiltrées ?

Parlons-en ! On attribue aux forces loyalistes (FDS) la responsabilité de ce drame. Mais un livre (« Abobo la guerre » de Leslie Varenne, éditions Mille et Une Nuits),  a démontré, sans qu’il fût  à ce jour jamais contesté ni attaqué, que cette marche a été instrumentalisée par Guillaume Soro ( l’actuel Premier ministre d’Alassane Ouattara, ancien chef des rebelles lors du coup d’état de 2002, ndlr) afin de créer des incidents graves et d’en faire porter la responsabilité à Laurent Gbagbo.

Vous savez que la journaliste en question, correspondante de la Tribune de Genève, n’était pas particulièrement pro-Gbagbo et considérait d’ailleurs qu’Alassane Ouattara avait été normalement élu. On ne peut donc lui reprocher un point de vue partisan. A Abobo, elle a travaillé pendant plusieurs mois au contact du fameux Commando Invisible (une des factions rebelles contre laquelle Soro et Ouattara se sont ensuite retournés, tuant son chef Ibrahim Coulibaly dit IB, ndlr), au plus près donc de ce qui se passait réellement.

Son enquête sur cette tuerie est édifiante. Sur la foi des informations venues de l’hôtel du Golf (QG Ouattara, ndlr) les femmes en question pensaient manifester en toute tranquillité, protégées par le Commandant Invisible. Or les hommes d’IB n’étaient au courant de rien et le parcours choisi par le RDR (la formation de Ouattara, ndlr) était loin d’être sans risque. La preuve, puisqu’elles ont croisé des chars des FDS. L’accusation prétend que ce sont eux qui ont tiré sur les femmes mais pourquoi alors ont-elles étaient touchées dans le dos ?

Manip aussi le bombardement du marché de Siaka Koné, toujours à Abobo ?

Ces supposés bombardements ne sont étayés que par des témoignages au demeurant fort contradictoires. Sur place en tout cas on n’a relevé aucun impact, aucun cratère susceptible d’avoir été causé par une bombe !

Le dernier point concerne les violences et exactions perpétrées contre des populations dioulas le 12 avril à Yopougon, fief des partisans de Laurent Gbagbo ?

Une précision d’abord : cette idée que les quartiers à Abidjan seraient racialement et politiquement totalement homogènes ne correspond pas à la réalité. Mais passons. Le 12 avril Laurent Gbagbo est dans l’hélicoptère qui le conduit vers son lieu de détention forcée de Korhogo. Dès sa chute, acquise uniquement grâce à l’intervention de militaires français, les bandes rebelles se sont répandues dans de nombreux quartier d’Abidjan et notamment à Yopougon où elles ont commencé à piller et tuer. Que des individus ou des groupes d’individus se soient constitués en groupe d’auto défense ne fait guère de doute mais rien, absolument rien ne  démontre un plan machiavélique de nettoyage ethnique ordonné préalablement à son arrestation par Laurent Gbagbo.

Pour sa première prise de parole depuis sa comparution, Laurent Gbagbo a peu parlé hier (28 février). Il n’avait rien à dire aux juges ?

Le président n’allait pas refaire l’audience et reprendre les arguments de ses avocats… Il a en tout cas témoigné son respect à la Cour en étant constamment présent,  à l’inverse de la procureure qui est partie dès le troisième jour. C’est un peu cavalier comme comportement alors que c’est la première fois que la CPI, en tant que tel,  doit se prononcer sur le sort d’un chef d’état africain. Gbagbo a dit ce qu’il avait à dire : de 2002 à 2011 il a toujours fondé son action sur le respect du droit et de la Constitution.

L’accuser d’un plan machiavélique pour rester au pouvoir est absurde ! C’est lui qui a crée la commission électorale indépendante, composée essentiellement d’opposants, lui qui a autorisé Ouattara  à se présenter (en dépit de la controverse ancienne sur sa nationalité, ndlr) lui encore qui a imposé le bulletin de vote unique et un équilibre des temps de parole pendant la campagne électorale ! Cela en fait un dictateur bien singulier…

Comment voyez vous la suite…

La CPI se veut indépendante. Dans ce cas, elle doit dire le droit et rien que le droit et rejeter le storytelling matraqué ad nauseam depuis des mois par certains milieux politiques et relayés par la majorité des médias français. Elle doit libérer Laurent Gbagbo et ouvrir ainsi la voie à la réconciliation nationale dont la Côte d’Ivoire a tant besoin pour préparer son avenir et son développement. Et ce, quelle que soit la position future de Gbagbo dans le pays.

Dans le cas contraire ?

Outre que la Cour foulera aux pieds le droit, on peut craindre des dégâts politiques et humains dont elle sera redevable.


http://www.marianne.net/Gbagbo-criminel-ou-democrate_a226966.html

 

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Actualité, à voir :

 

La 3e guerre mondiale est commencée (point de vue russe, vidéo)

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Un monde fou, à la dérive. Le voyons-nous ? Message-Pétition, cri, vidéo

 

Le cauchemar du Nouvel Ordre Mondial (Message-Pétition, colère, vidéo)

 

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 14:21

 

28 février 2013

Article en PDF : Enregistrer au format PDF

De l'Amérique latine à l'Asie en passant par l'Afrique ou le Moyen-Orient, les puissances, coloniales hier, néolcoloniales aujourd'hui, n'ont de cesse de faire et défaire les gouvernements au gré de leurs intérêts. La méthode est bien rodée. Explications... (IGA)

 
Petit manuel de déstabilisation d’un régime hostile

1°) Être une puissance impériale

2°) Financer tout mouvement d’opposition, aussi minuscule soit-il, revendiquant une démocratie à l’occidentale.

3°) Repérer les futurs possibles leaders et organiser des stages de formation à l’agitation à leur intention

4°) Donner un retentissement international à toute manifestation de l’opposition grâce aux médiats aux ordres.

5°) Mettre en exergue la répression brutale que ne manquera pas de commettre le régime en place.

6°) Placer quelques snipers sur les parcours des manifestants, et tirer à la fois sur la foule et les forces de l’ordre en place.

7°) Dénoncer la barbarie de la répression.

8°) Armer clandestinement des groupuscules étrangers extrémistes animés par une idéologie suicidaire, les appeler rebelles et combattants de la liberté.

9°) Présenter ces groupuscules comme un mouvement populaire.

10°) Organiser aux frontières du pays des bases d’entrainement à la guérilla qui seront présentées comme des camps de réfugiés.

11°) Organiser le blocus de toute voix dissidente par une censure de fait.

12°) Organiser des coordinations d’opposants dans une capitale étrangère, et n’accepter que les informations provenant de cette source.

13°) Bombarder, si le contexte international le permet, l’armée régulière, tout en affirmant qu’il s’agit de protéger la population de la répression du dictateur qui menaçait de massacrer son peuple. Logiquement, le pouvoir en place tombe à plus ou moins court terme, le chaos s’installe pour de longues années, vous avez atteint votre objectif : vous n’avez plus de pouvoir fort face à vous, vous pouvez piller sans vergogne les richesses du pays, il vous suffira d’entretenir les conflits internes (ethniques, religieux…) en organisant un attentat suicide de temps en temps. Toute couverture médiatique est maintenant superflue. Toute ressemblance avec une quelconque situation actuelle est évidemment fortuite. La première victime d’une guerre, c’est la vérité.

Impérialisme

Sur ce site,

 


Michel_Collon_Israel_parlons_en

 

Sur le site de michel Collon,

 


Nouveau sur Investig'Action  

- michelcollon.info

REVOLUTION TUNISIENNE
Une révolution trahie ? Sur le soulèvement tunisien et la transition démocratique - Leyla Dakhli
Au-delà du clivage religieux, la question sociale donne véritablement la mesure.

L'imposture de la dette tunisienne - Mehdi Khodjet el Khil
Manipulation sur les chiffres. A qui profite le crime?

Le FMI exploite la vacance gouvernementale pour imposer un Plan d'Ajustement Structurel - Observatoire Tunisien de l'Economie
" Cette signature en catimini est indigne de personnes se voulant représenter le peuple tunisien."

EN SUIVANT LE GUIDE
Comment couvrir la Syrie depuis Beyrouth, Liban - As'ad Abou Khalil
Quelques conseils avisés pour les journalistes aux ordres.

Petit manuel de déstabilisation d'un régime hostile - Marco Tugayé
En détails, une recette qui a prouvé son efficacité.

Pire que Chutzpah ! - Edward Herman
Les braconniers font-ils les meilleurs gardes-chasse?

AU REVOIR L'INDIGNE
Pourquoi j'appelle au boycott d'Israël - Stéphane Hessel
"L'initiative BDS est une stratégie morale qui a démontré son potentiel de réussite."

Ikea, Volvo, Veolia, Dexia : complices d'Israël ? - Investig'Action
Conclusion du Tribunal Russel, avec Hessel, sur ces entreprises coupables.

QUE FAIT MONSIEUR PROPRE?
Alliance de crasses - François Ruffin
Fin du CDI? Les patrons en rêvaient, Hollande l'a fait.

Shimon Peres à Bruxelles - Henri Goldman
Pourquoi le président israélien n'est pas le bienvenu pour un "walking diner".

Afghanistan : « Dans les quartiers riches, je me sentais comme un étranger » - Bert De Belder
"Ils craignent plus les pauvres de la ville que les Talibans".

GRANDE BAVARDE
Bradley Manning mérite le soutien des Américains pour la dénonciation militaire - Adolfo Pérez Esquivel, Desmond Tutu, Maired Corrigan-Maguire
1000 jours de détention sans procès pour le soldat à la source des fuites Wikileaks.

« Nous, les soldats maliens, sommes des morts-vivants » - Eros Sana
La grande muette se livre et crie famine. Situation explosive...

INSOLENCE
L'insolence, un droit, un devoir ! - Collectif
Pétition de soutien à ZEP et Saïd Bouamama, traînés en justice.

Manuel Valls veut s'attaquer au rap agressif sur Internet - Guillaume Champeau
Le "Chevalier white-blanco" s'appuiera "notamment" sur la Justice.


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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 14:05

Beyrouth au bord de l’explosion

Le Moyen Orient est décidément une région compliquée et la situation en Syrie nous le rappelle une fois de plus. En effet, il est clair qu’ en l’absence d’ingérences étrangères, le conflit armé dans ce pays serait déjà terminé depuis longtemps et n’aurait certainement pas pris la dimension qu’on lui connaît aujourd’hui.
2 mars 2013

Beyrouth semble sur le point d’exploser. La tension politique croissante et l’évolution de la situation sécuritaire ont atteint un niveau critique. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré mercredi [27 février] que « quelques jours peut-être nous séparent de la sédition." Tout indique que les événements du 7 mai 2008 peuvent se répéter.

La tension au Liban n’a cessé de monter depuis quelques semaines, mais elle a atteint un niveau critique dans les derniers jours. Les deux adversaires sont le camp chiite dirigé par le Hezbollah d’une part et le camp sunnite fondamentaliste salafiste d’autre part. Pourtant, la confrontation entre eux est le résultat de ce qui se passe hors du Liban. Il ya la guerre civile syrienne, le bras de fer régional et international avec l’Iran et la guerre entre sunnites et chiites dans le monde islamique.

Un facteur nouveau est cependant apparu sur la scène libanaise : le leader Sunnite salafiste, Cheikh Ahmad al-Assir. Dans une conférence de presse qu’il a tenue mardi 26 février dans son quartier général de Sidon, au sud Liban, le leader salafiste a indiqué qu’il donnait au gouvernement libanais jusqu’à vendredi 1er mars pour satisfaire à ses exigences : il affirme que le Hezbollah m’a mis sous siège à Sidon en se servant des habitants Chiites de la ville. Les menaces d’Assir donnaient à comprendre clairement qu’il demandait au gouvernement libanais de faire partir ces gens de Sidon ou au moins de des les expulser des alentours de son quartier général. Il a posé d’autres exigences qui s’insèrent dans le contexte du conflit qu’il a initié avec le Hezbollah. Il a dit que si ses exigences n’étaient pas satisfaites, il prendrait un certain nombre de mesures sur le terrain, plus particulièrement pour couper la route que relie Beyrouth au sud, dans la direction de Sidon.

Bien sûr, le gouvernement ne peut pas répondre positivement à ces exigences. Le cheikh salafiste avait coupé cette même route en Juillet 2012 pendant environ un mois. Elle avait été rouverte en Août sous les pressions politiques et populaires contre lui.


Mais le problème fondamental avec la menace d’Assir, c’est qu’elle isolerait les unes des autres les zones où domine le Hezbollah, en particulier les axes logistiques vitaux et indispensables qui relient son fief dans la banlieue sud de Beyrouth et sont extension opérationnelle, géographique et populaire dans le sud du Liban. Notons que d’autres organisations salafistes alliées avec Assir pourraient envisager de faire la même chose dans la vallée centrale de la Bekaa. Ce qui priverait le Hezbollah de deux autres artères vitales : la route entre le sud et les régions chiites de la Bekaa, et la route entre Beyrouth et Damas, où siège le régime syrien, l’allié le plus important de l’organisation chiite libanaise.

Le Hezbollah semble avoir soupesé les menaces Assir et les juge graves. En fait, l’analyse du Hezbollah est que les menances Assir sont une étape importante de la mission qui lui a été confiée : attirer le Hezbollah dans un affrontement interne [au Liban] et dans des conflits sectaires, quel qu’en soit le prix.

Assir a procédé progressivement par étapes préparatoires avant de se lancer dans cette démarche. Ses miliciens et ceux du Hezbollah se sont affrontés à Sidon le 11 novembre 2012 après son exigence du retrait des affiches du Hezbollah de la zone. Deux personnes avaient été tuées. Assir avait continué à agir au même rythme jusqu’à sa dernière exigence de nettoyer la zone autour de son siège des résidents chiites et ses affrontements avec eux le 23 février.

Il semble que le Hezbollah a décidé de donner un dernier avertissement. Nasrallah a prononcé un discours télévisé mercredi après-midi. Il a nié les rumeurs dans les médias selon lesquelles il était malade et avait été transféré en Iran. Il a également émis un avertissement sévère : Il a dit que l’incitation [à l’affrontement] sectaire conduira inévitablement à une explosion, ce qui peut n’être qu’une question de jours. Il a appelé les bonnes volontés à agir avant qu’il ne soit trop tard.

Le discours de Nasrallah était semblable à son discours du 6 mai 2008, quand le Liban était dans un vide présidentiel. Le Parlement n’avait pas réussi à élire un successeur au président Emile Lahoud, qui avait quitté le palais présidentiel à la fin de son mandat le 24 novembre 2007.

A l’époque, après plusieurs mois de tensions sectaires, une série d’affrontements entre sunnites et chiites hommes armés avait commencé à Beyrouth et dans ses faubourgs. Nasrallah était apparu à la télévision et avait déclaré que la sédition était proche et qu’il avait décidé de la prévenir. Dans les heures qui avaient suivi son discours, des éléments du Hezbollah s’étaient répandus à Beyrouth et dans d’autres secteurs et ils avaient rapidement réglé la question. Ils avaient éliminé la présence de toutes les milices sunnites armées de la mouvance du Courant du Futur de l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri. On estime que des dizaines de personnes avaient été tuées.

Ces affrontements avaient ouvert la voie à une médiation arabe et internationale, qui avait abouti à une conférence entre les différentes parties libanaises à Doha deux semaines plus tard. La conférence avait débouché sur un accord pour élire comme président le commandant en chef de l’armée à l’époque, le général Michel Sleimane.

Le discours de Nasrallah mercredi contient de nombreux éléments de ce scénario. Le Liban est à l’approche d’un vide parlementaire. Le Parlement est divisé et incapable de s’entendre sur une nouvelle loi électorale. Les tensions de sécuritaires s’accroissent parallèlement aux tensions politiques. Il ya cependant un élément manquant dans la situation actuelle. À savoir qu’aucun pays de la région n’est en capacité de jouer un rôle de médiation, à la suite de la forte polarisation causée par la guerre en Syrie. L’Occident en général souhaite la stabilité au Liban, mais pas au point d’investir beaucoup d’efforts pour assurer cette stabilité. Par conséquent, la situation actuelle est très volatile et les choses évoluent d’heure en heure.

Jean Aziz est journaliste contributeur pour Al-Monitor ’s Pulse Liban. Il est chroniqueur à Al-Akhbar , le journal libanais, et l’animateur d’un talk-show politique hebdomadaire sur OTV, une chaîne de télévision libanaise. Il enseigne également la communication à l’université américaine de la technologie et à l’Université Saint-Esprit de Kaslik au Liban.

Jean Aziz
Al-Monitor Lebanon Pulse
28 février 2013


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“LOUBNAN YA LOUBNAN”
Témoignages sur la guerre du Liban
 
Avec Loubna Siblini et Raymond Chahda, de retour de la rencontre internationale de solidarité de Beyrouth
mercredi 17 janvier 2007

 
http://www.reseauxcitoyens-st-etienne.org/article.php3?id_article=1146
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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 05:22

La dernière bonne blague de Poutine à Obama
http://actualite.portail.free.fr/monde/02-11-2012/

 

Vers un basculement du monde ?

Par eva R-sistons (Chantal Dupille)

 

 

Obama est loin de mériter son Prix Nobel de la Paix. Mais avec son élection, nous avons échappé au pire, face aux va-t-en guerres du camp républicain, pathologiquement opposés à la Russie (ils en sont restés à la guerre froide et au Maccarthysme), stupidement soumis à Israël (malgré les prix à payer), et rêvant de dominer le monde. Obama est plus pragmatique, et il a évolué avec son temps. Poutine est désormais l'homme le plus influent de la planète (et les BRICS émergent de plus en plus vigoureusement sur la scène internationale), il n'a pas cédé sur la Syrie, et il répondra coup par coup. Nous assistons certainement à une réorganisation du monde. Les dindons de la farce sont les Français désormais aux ordres du mauvais génie israélien (depuis  l'élection de Sarkozy), et loin d'être des acteurs de premier plan sur la scène internationale, comme du temps de de Gaulle ou de Jacques Chirac-de Villepin, ils sont devenus de simples supplétifs de très sales guerres et ce faisant, ils se mettent à dos une grande partie de l'humanité. Nous avons joué pour Tel-Aviv, nous allons recueillir les fruits de ce mauvais calcul politique. Et finalement, nos voisins allemands, en se rapprochant de la Russie (surtout depuis l'ancien chancelier Gerhard Schröder), ont mieux saisi le train en marche que les sayanim français Sarkozy-Kouchner-Hollande-Fabius au pouvoir. Ils ont été clairvoyants, car l'avenir de l'Europe n'est pas d'être à la remorque d'Etats plus ou moins en faillite et décrédibilisés (comme la GB et les Etats-Unis), mais de constituer une grande alliance culturelle, économique, et pour la paix, avec la Russie en plein essor grâce à l'énergie de l'étonnant Vladimir Poutine. 

 

Allez, j'ose une formule : Le nouveau siècle sera "émergent", ou ne sera pas. Et il est temps, en France, de se débarrasser de ceux qui sous l'égide de Tel-Aviv, conduisent notre pays à sa perte... et de retrouver notre pleine indépendance, avec un Quai d'Orsay renouant avec ses traditions gaulliennes de politique pro-russe et pro-arabe. Tout simplement !

 

Chantal Dupille

 


 

Barack Obama et Vladimir Poutine

Barack Obama et Vladimir Poutine ont abordé le cas syrien. (Reuters)

http://www.lejdd.fr/International/Actualite/

 

Un nouveau partage du monde se dessine

Obama et Poutine vont-ils
se partager le Proche-Orient ?

Dans un article publié le 26 janvier dernier en Russie, Thierry Meyssan expose le nouveau plan de partage du Proche-Orient sur lequel travaillent la Maison-Blanche et le Kremlin. L’auteur y révèle les principales données de la négociation en cours sans préjuger d’un accord définitif, ni de sa mise en œuvre. L’intérêt de l’article est qu’il permet de comprendre les positions ambigües de Washington qui pousse ses alliés dans une impasse de manière à pouvoir leur imposer prochainement une nouvelle donne dont ils seront exclus. | Damas (Syrie) | 22 février 2013

 

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En 1916, le Royaume-Uni et la France se partageaient le Proche-Orient (accords Sykes-Picot). Presque un siècle plus tard, les Etats-Unis et la Russie discutent d’un nouveau plan de partage qui leur permettrait d’évincer à leur profit l’influence franco-britannique.

Le président Obama s’apprête à changer complètement de stratégie internationale, malgré l’opposition que son projet a suscité dans sa propre administration.

Le constat est simple. Les États-Unis sont en passe de devenir indépendants au plan énergétique grâce à l’exploitation rapide des gaz de schistes et du pétrole des sables bitumineux. Par conséquent la doctrine Carter (1980) selon laquelle la sécurisation de l’accès au pétrole du Golfe est un impératif de sécurité nationale est morte. De même d’ailleurs que l’Accord du Quincy (1945) selon lequel Washington s’engage à protéger la dynastie des Séoud si ceux-ci leur garantissent l’accès au pétrole de la péninsule arabique. Le temps est venu d’un retrait massif qui permettra de transférer les GI’s vers l’Extrême-Orient afin de contenir l’influence chinoise.

D’autre part, tout doit être fait pour empêcher une alliance militaire sino-russe. Il convient donc d’offrir des débouchés à la Russie qui la détournent de l’Extrême-Orient.

Enfin, Washington étouffe de sa relation trop étroite avec Israël. Celle-ci est extrêmement onéreuse, injustifiable au plan international, et dresse contre les États-Unis l’ensemble des populations musulmanes. En outre, il convient de sanctionner clairement Tel-Aviv qui s’est ingéré de manière ahurissante dans la campagne électorale présidentielle US, qui plus est en misant contre le candidat qui a gagné.

C’est trois éléments ont conduit Barack Obama et ses conseillers à proposer un pacte à Vladimir Poutine : Washington, qui reconnaît implicitement avoir échoué en Syrie, est prêt à laisser la Russie s’installer au Proche-Orient sans contrepartie, et à partager avec elle le contrôle de cette région.

C’est dans cet état d’esprit qu’a été rédigé par Kofi Annan le Communiqué de Genève du 30 juin 2012. À l’époque, il s’agissait juste de trouver une issue à la question syrienne. Mais cet accord a été immédiatement saboté par des éléments internes de l’administration Obama. Ils ont laissé fuiter à la presse européenne divers éléments sur la guerre secrète en Syrie, y compris l’existence d’un Presidential Executive Order enjoignant la CIA de déployer ses hommes et des mercenaires sur le terrain. Pris en tenaille, Kofi Annan avait démissionné de ses fonctions de médiateur. De son côté, la Maison-Blanche avait fait profil bas pour ne pas exposer ses divisions en pleine campagne pour la réélection de Barack Obama.

Dans l’ombre trois groupes s’opposaient au communiqué de Genève :
• Les agents impliqués dans la guerre secrète ;
• Les unités militaires chargées de contrer la Russie
• Les relais d’Israël.

Au lendemain de son élection, Barack Obama a débuté la grande purge. La première victime fut le général David Petraeus, concepteur de la guerre secrète en Syrie. Tombé dans un piège sexuel tendu par une agente du Renseignement militaire, le directeur de la CIA fut contraint à la démission. Puis, une douzaine de hauts gradés furent mis sous enquête pour corruption. Parmi eux, le suprême commandeur de l’OTAN (amiral James G. Stravidis) et son successeur désigné (le général John R. Allen), ainsi que le commandant de la Missile Défense Agency —c’est-à-dire du « Bouclier anti-missiles »— ¬(général Patrick J. O’Reilly). Enfin, Susan Rice et Hillary Clinton faisaient l’objet de vives attaques pour avoir caché au Congrès des éléments sur la mort de l’ambassadeur Chris Stevens, assassiné à Benghazi par un groupe islamiste probablement commandité par le Mossad.

Ses différentes oppositions internes étant pulvérisées ou paralysées, Barack Obama a annoncé un renouvellement en profondeur de son équipe. D’abord, John Kerry au département d’État. L’homme est partisan déclaré d’une collaboration avec Moscou sur les sujets d’intérêt commun. Il est aussi un ami personnel de Bachar el-Assad. Puis, Chuck Hagel au département de la Défense. C’est un des piliers de l’OTAN, mais un réaliste. Il a toujours dénoncé la mégalomanie des néo-conservateurs et leur rêve d’impérialisme global. C’est un nostalgique de la Guerre froide, ce temps béni où Washington et Moscou se partageaient le monde à moindres frais. Avec son ami Kerry, Hagel avait organisé en 2008 une tentative de négociation pour la restitution par Israël du plateau du Golan à la Syrie. Enfin John Brennan à la CIA. Ce tueur de sang-froid est convaincu que la première faiblesse des États-Unis, c’est d’avoir créé et développé le jihadisme international. Son obsession est d’éliminer le salafisme et l’Arabie saoudite, ce qui en définitive soulagerait la Russie au Nord-Caucasse.

Simultanément, la Maison-Blanche a poursuivi ses tractations avec le Kremlin. Ce qui devait être une simple solution pour la Syrie est devenu un projet bien plus vaste de réorganisation et de partage du Proche-Orient.

On se souvient qu’en 1916, à l’issue de 8 mois de négociations, le Royaume-Uni et la France se partagèrent en secret le Proche-Orient (Accords Sykes-Picot). Le contenu de ces accords avait été révélé au monde par les Bolcheviks dès leur arrivée au pouvoir. Il s’est poursuivi durant près d’un siècle. Ce que l’administration Obama envisage, c’est un remodelage du Proche-Orient pour le XXIe siècle, sous l’égide des USA et de la Russie.

Aux États-Unis, bien qu’Obama se succède à lui-même, il ne peut dans la période actuelle qu’expédier les affaires courantes. Il ne reprendra ses attributions complètes que lors de sa prestation de serment, le 21 janvier. Dans les jours qui suivront, le Sénat auditionnera Hillary Clinton sur le mystère de l’assassinat de l’ambassadeur en Libye (23 janvier), puis il auditionnera John Kerry pour confirmer sa nomination (24 janvier). Immédiatement après, les 5 membres permanents du Conseil de sécurité se réuniront à New York pour examiner les propositions Lavrov-Burns sur la Syrie.

Celles-ci prévoient la condamnation de toute ingérence extérieure, le déploiement d’observateurs et d’une force de paix des Nations Unies, un appel aux différents protagonistes pour qu’ils forment un gouvernement d’union nationale et planifient des élections. La France devrait s’y opposer sans pour autant menacer d’utiliser son veto contre son suzerain US.

L’originalité du plan, c’est que la force des Nations Unies serait principalement composée par des soldats de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC). Le président Bachar el-Assad resterait au pouvoir. Il négocierait rapidement une Charte nationale avec des leaders de l’opposition non-armée sélectionnés avec l’approbation de Moscou et Washington, et ferait valider cette charte par référendum sous contrôle des observateurs.

Ce coup de théâtre a été préparé de longue date par les généraux Hassan Tourekmani (assassiné le 18 juillet 2012) et Nikolay Bordyuzha. Une position commune des ministres des Affaires étrangères de l’OTSC a été conclue le 28 septembre et un Protocole a été signé entre le département onusien de maintien de la paix et l’OTSC. Celle-ci dispose maintenant des mêmes prérogatives que l’OTAN. Des manœuvres communes ONU/OTSC de simulation ont été organisées au Kazakhstan sous le titre « Fraternité inviolable » (8 au 17 octobre). Enfin, un plan de déploiement de « chapkas bleues » a été discuté au sein du Comité militaire de l’ONU (8 décembre).

Une fois la Syrie stabilisée, une conférence internationale devrait se tenir à Moscou pour une paix globale entre Israël et ses voisins. Les États-Unis considèrent qu’il n’est pas possible de négocier une paix séparée entre Israël et la Syrie, car les Syriens exigent d’abord une solution pour la Palestine au nom de l’arabisme. Mais il n’est pas possible non plus de négocier une paix avec les Palestiniens, car ceux-ci sont extrêmement divisés, à moins que la Syrie ne soit chargée de les contraindre à respecter un accord majoritaire. Par conséquent, toute négociation doit être globale sur le modèle de la conférence de Madrid (1991). Dans cette hypothèse, Israël se retirerait autant que faire se peut sur ses frontières de 1967. Les Territoires palestiniens et la Jordanie fusionneraient pour former l’État palestinien définitif. Son gouvernement serait confié aux Frères musulmans ce qui rendrait la solution acceptable aux yeux des gouvernements arabes actuels. Puis, le plateau du Golan serait restitué aux Syriens en échange de l’abandon du lac de Tibériade, selon le schéma envisagé jadis aux négociations de Shepherdstown (1999). La Syrie deviendrait garante du respect des traités par la partie jordano-palestinienne.

Comme dans un jeu de domino, on en viendrait alors à la question kurde. L’Irak serait démantelé pour donner naissance à un Kurdistan indépendant et la Turquie serait appelée à devenir un État fédéral accordant une autonomie à sa région kurde.

Côté US, on souhaiterait prolonger le remodelage jusqu’à sacrifier l’Arabie saoudite devenue inutile. Le pays serait divisé en trois, tandis que certaines provinces seraient rattachées soit à la fédération jordano-palestinienne, soit à l’Irak chiite, conformément à un vieux plan du Pentagone ("Taking Saudi out of Arabia", 10 juillet 2002). Cette option permettrait à Washington de laisser un vaste champ d’influence à Moscou sans avoir à sacrifier une partie de sa propre influence. Le même comportement avait été observé au FMI lorsque Washington a accepté d’augmenter le droit de vote des BRICS. Les États-Unis n’ont rien cédé de leur pouvoir et ont contraint les Européens à renoncer à une partie de leurs votes pour faire de la place aux BRICS.

Cet accord politico-militaire se double d’un accord économico-énergétique, le véritable enjeu de la guerre contre la Syrie étant pour la plupart des protagonistes la conquête de ses réserves de gaz. De vastes gisements ont en effet été découverts au Sud de la Méditerranée et en Syrie. En positionnant ses troupes dans le pays, Moscou s’assurerait un plus large contrôle sur le marché du gaz dans les années à venir.

Le cadeau de la nouvelle administration Obama à Vladimir Poutine se double de plusieurs calculs. Non seulement détourner la Russie de l’Extrême-Orient, mais aussi l’utiliser pour neutraliser Israël. Si un million d’Israéliens ont la double nationalité états-unienne, un autre million est russophone. Installées en Syrie, les troupes russes dissuaderaient les Israéliens d’attaquer les Arabes et les Arabes d’attaquer Israël. Par conséquent, les États-Unis ne seraient plus obligés de dépenser des sommes phénoménales pour la sécurité de la colonie juive.

La nouvelle donne obligerait les États-Unis à reconnaître enfin le rôle régional de l’Iran. Cependant Washington souhaiterait obtenir des garanties que Téhéran se retire d’Amérique latine où il a tissé de nombreux liens, notamment avec le Venezuela. On ignore la réaction iranienne à cet aspect du dispositif, mais Mahmoud Ahmadinejad s’est d’ores et déjà empressé de faire savoir à Barack Obama qu’il ferait tout ce qui est en son possible pour l’aider à prendre ses distances avec Tel-Aviv.

Ce projet a des perdants. D’abord la France et le Royaume-Uni dont l’influence s’efface. Puis Israël, privé de son influence aux États-Unis et ramené à sa juste proportion de petit État. Enfin L’Irak, démantelé. Et peut-être l’Arabie saoudite qui se débat depuis quelques semaines pour se réconcilier avec les uns et les autres afin d’échapper au sort qui lui est promis. Il a aussi ses gagnants. D’abord Bachar el-Assad, hier traité de criminel contre l’humanité par les Occidentaux, et demain glorifié comme vainqueur des islamistes. Et surtout Vladimir Poutine qui, par sa ténacité tout au long du conflit, parvient à faire sortir la Russie de son « containment », à lui rouvrir la Méditerranée et le Proche-Orient et à faire reconnaître sa prééminence sur le marché du gaz.

Source
Odnako (Fédération de Russie)
Hebdomadaire d’information générale. Rédacteur en chef : Mikhail Léontieff.

 

http://www.voltairenet.org/article177546.html

 

 

Le plan des néoconservateurs Usraéliens

a buté sur un grain de sable... russo-syrien !

(et chinois) - Ch Dupille

 

suite de cette longue parution (+ vidéo)

ici, sur mon blog officiel

Le monde est-il en train de basculer, avec Obama et Poutine ? Géopolitique

 

 

Actualité No War :

 

Il y aura aussi une Otan économique - Les drones US ont tué 4.700 personnes

Les rebelles s’en prennent au patrimoine culturel syrien

Que propose le Gouvernement syrien pour résoudre la crise ? (+ autres infos)Programme politique de la République arabe syrienne Déclaration du gouvernement syrien pour résoudre la crise en Syrie

 

Vers une sortie de crise négociée en Syrie?

http://www.alterinfo.net/Vers-une-sortie-de-crise-negociee-en-Syrie_a86781.html

 

Etats-Unis : Assassinats légaux par télécommande

Ingérence France en Syrie: Lettre à Jack Lang président de l’Institut du Monde Arabe

Les Américains s'octroient tous les droits qu'ils n'accordent pas aux autres

Le Qatar, fer de lance de la diplomatie étasunienne

Comment la CIA provoque des ’révolutions’ dans les pays qu’elle veut soumettre

Gbagbo jugé à la Haye, tribunal au service des intérêts de l'Occident

La stratégie de l'Occident pour aligner l'Asie du Sud-Est (contre la Chine)

Le danger de guerre en Asie

 

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 04:02

 

Mali : un général français appelle à retenir la leçon de la Guerre d’Algérie  12/02/2013

Mali : un général français appelle à retenir la leçon de la Guerre d’Algérie


La guerre au Mali va durer très longtemps et risque de ne pas avoir l’effet escompté. Les craintes viennent des spécialistes français eux-mêmes. Selon le général français Vincent Desportes, ancien directeur de l'Ecole de guerre, «l’armée française est là pour très longtemps». «Dès lors qu'elle s'est engagée, la France est responsable de ce qui se passe dans ce pays. Si elle part trop tôt et que, dans la foulée, la situation se dégrade, Paris en portera la responsabilité», estime-t-il dans une interview publiée par le journal L’Express d’aujourd’hui. Pour lui, la France est déjà responsable du chaos libyen. Elle «a fait une erreur stratégique en Libye qu'elle ne doit pas répéter au Mali», met-il en garde. «Quand on fait le choix de déclencher une guerre, il faut pousser jusqu'au bout la logique impliquée par cet engagement. En Libye, il aurait fallu soit s'en tenir à la mission initiale prévue par la résolution de l'ONU, c'est-à-dire protéger la ville de Benghazi face aux menaces de l'armée libyenne, soit s'engager au sol et désarmer les milices. L'entre-deux adopté par la France a détruit le pouvoir politique et ne l'a remplacé par rien. On en paie maintenant les conséquences au Sahel», dénonce-t-il. Pour le général Desportes qui enseigne également à Sciences Po, le problème est que l’armée française n’est pas en mesure de sécuriser une zone qui s’étend sur 1 500 km. Même avec des techniques de renseignement très sophistiquées, la mission de «pacifier le Mali» est quasi impossible pour cet expert qui estime que «les terroristes ont toujours l'avantage de la surprise ; et ce type d'attaque est très peu coûteux pour eux. Pour les actions menées à Gao ces derniers jours, il est difficile de savoir si elles représentent le chant du cygne des groupes armés ou le début de quelque chose de nouveau». Il souligne que si les armées française et malienne ont progressé sans couacs vers le Nord du pays, c’est parce que les terroristes ont adopté la stratégie de l’évitement. Il précise que même si l’armée française réussit à sécuriser les villes du nord, chose qui reste extrêmement difficile, cela ne suffirait pas pour enrayer la menace terroriste. «La Guerre d'Algérie a montré qu'on peut gagner une bataille - comme celle d'Alger - et perdre la guerre», rappelle-t-il. Ce général, qui a connu la malheureuse expérience de la guerre d’Afghanistan dans laquelle la France était engagée, appelle à renouer le dialogue politique pour régler la crise. «Au Mali, non plus, on ne l'emportera pas si on ne s'attaque pas aux racines de la crise», alerte-t-il. Pour lui, le règlement de la crise malienne passerait par le retour à la légitimité du pouvoir de Bamako et le traitement de la question des Touareg dans toute sa complexité à travers un dialogue permanent. A cela s’ajouterait la nécessite de «rétablir l'unité de l'armée malienne, en proie à de graves luttes intestines actuellement».

http://www.algeriepatriotique.com/article/mali-un-general-francais-appelle-retenir-la-lecon-de-la-guerre-d-algerie http://www.algeriepatriotique.com/article/mali-un-general-francais-appelle-retenir-la-lecon-de-la-guerre-d-algerie

 

http://www.alterinfo.net/notes/Mali-un-general-francais-appelle-a-retenir-la-lecon-de-la-Guerre-d-Algerie_b5221866.html

 

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Chokri Belaïd : un Homme, un projet, un combat
Chems Eddine CHITOUR
« Nous avançons sur un chemin extrêmement étroit, balisé de plusieurs difficultés : la révolution, c’est simple, l’après-révolution, c’est compliqué », Mohamed Marzouki Président de la République tunisienne. Chokri Belaid, avocat et grande figure politique en Tunisie, secrétaire général du Parti des Patriotes Démocrates Unifiés (la gauche tunisienne) et dirigeant politique du Front Populaire, et infatigable défenseur des droits humains a été assassiné le 6 février devant son domicile par les mains de l’obscurantisme, avatars de la révolution tunisienne Ce meurtre déclenche alors de nombreuses manifestations dans tout le pays. En signe de protestation contre cet assassinat, les bureaux d'Ennahdha à Sfax , Monastir, Béja, Gafsa et Gabès sont brûlés et saccagés, les manifestants demandant le départ du Gouvernement Hamadi Jebali ainsi que la Troïka pour leur incompétence Aissa Hirèche écrit à juste titre : « Le même scénario que celui que nous vécûmes est en train de prendre forme. En Tunisie la situation évolue (...) Lire la suite »
Assange est coincé, les Etats-Unis sont sur le déclin : Interview exclusive avec l’avocat d’Assange (Voice of Russia)
Michael Ratner

Le président émérite du Centre pour les droits constitutionnels (Center for Constitutional Rights - CCR), Michael Ratner, l’avocat américain de Julian Assange a répondu aux questions de John Robles de La Voix de la Russie, sur la situation actuelle de Julian Assange qui reste coincé à l’ambassade de l’Equateur à Londres. Lors de cette interview, qui est la première partie de l’entretien, l’avocat d’Assange aborde l’usage illégal des drones par les Etat-Unis, il parle de la réaction extrêmement agressive contre les lanceurs d’alerte et des « diseurs de vérité » (« truth sayers ») de l’Etat américain et qualifie ces actions d’illégales et d’irrationnelles, comme celles d’un Etat sur le déclin s’accrochant désespérément au pouvoir.

M. Ratner parle aussi de Bradley Manning, Jérémy Hammond, du Gouvernement secret US, mentionne ses clients de Guantanamo qui ont été torturés et le prix du courage, le fameux Yoko Ono-Lennon Award for Courage, qu’il a reçu récemment pour M. Assange à New York en son absence. Robles : Bonjour Monsieur ! Comment allez-vous ce soir ? Ratner : Je vais bien et je suis content de vous parler John, je vous remercie de me recevoir. Robles : Très heureux de vous parler également, c’est un plaisir. Pouvez-vous parler un peu à nos auditeurs des différentes affaires juridiques dans lesquelles vous êtes engagé et de ce qui se passe en coulisses, si vous pouvez, aux Etats-Unis et en général, parce que les informations ne sortent pas ? Ratner : Oui, beaucoup d’informations ne sortent pas et ça me contrarie vraiment. Je suis sûr que nombre de vos auditeurs connaissent Julian Assange, l’éditeur et le rédacteur en chef de Wikileaks et qui est maintenant à l’ambassade d’Equateur depuis 234 jours, soit les deux tiers (...) Lire la suite »

 

Tunisie-Funérailles de Chokri BELAÏD : Al Jazeera, Palme d’Or de la falsification journalistique !
Salah HORCHANI
1. Combien étions-nous pour dire adieu à Chokri BELAÏD ? C’est d’abord le Ministère de l’Intérieur qui a avancé le chiffre de 1.400.000, concernant le nombre de personnes qui ont assisté aux funérailles de Chokri BELAÏD ; pour les arabisants, voir à ce sujet, sur le Lien suivant, l’émission de Nessma TV (la Chaîne la plus écoutée, au point de vue informations et débats politiques) ayant pour titre " 1,4 million de personnes présentes à l'enterrement de Chokri Belaïd" (sur, environ, 10, 8 millions d’habitants) : Ce chiffre a été repris par plusieurs médias nationaux et internationaux. Et ce fut un choc dans le Milieu Islamiste, et surtout chez leurs dirigeants, aggravé par les slogans accusateurs criés par cette immense foule dont le plus répété fut "Ya Ghannouchi ya saffah, ya kattal laroueh ! " (Oh ! Ghannouchi sanguinaire, oh ! Assassin), transmis, en direct, sur toutes les Radios et Chaînes de télévision nationales et plusieurs étrangères. Ce qui a conduit le Ministère de l’Intérieur à minimiser l’ampleur (...) Lire la suite »
Tunisie : Meurtre à des fins politiques (The Guardian)
Editorial - The Guardian

De nombreuses critiques peuvent être formulées à l’encontre d’Ennahda qui dirige le pays depuis la révolution, le suicide politique n’en fait pas partie.

Si le qualificatif peut être attribué à n'importe quel meurtre, l'assassinat de Chokri Belaïd a bien été politique. Il a été conçu pour provoquer le chaos social, la fêlure des coalitions, l'arrêt du processus électoral, l’empêchement de l'adoption du projet de constitution. Il y a un certain nombre de groupes - sur les deux extrêmes de la fracture islamiste vs laïque - qui apparemment profiteraient d'un tel résultat en Tunisie. Mais Rached Ghannouchi d’Ennahda n'est pas l'un d'eux. Tout comme l’incendie des sanctuaires soufis a été conçu pour exposer l'incapacité du parti au pouvoir de faire face à la frange radicale salafiste, cet assassinat politique n’a donc qu'un seul objectif en ligne de mire - la transition vers une démocratie fondée sur le droit. Les proches du défunt aux funérailles de Chokri Belaid ont qualifié Rached Ghannouchi d'assassin. Qu'il devrait être considéré comme dans les intérêts d’Ennahda de laisser cela se produire, qu'ils doivent maintenant être accusés soit de manière active ou en (...) Lire la suite »
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Mali : Analyse de Samir AMIN
Samir AMIN
Je suis de ceux qui condamnent par principe toute intervention militaire des puissances occidentales dans les pays du Sud, ces interventions étant par nature soumises aux exigences du déploiement du contrôle de la Planète par le capital des monopoles dominant le système. L’intervention française au Mali est-elle l’exception à la règle ? Oui et non. C’est la raison pour laquelle j’appelle à la soutenir, sans néanmoins penser le moins du monde qu’elle apportera la réponse qu’il faut à la dégradation continue des conditions politiques, sociales et économiques non seulement du Mali mais de l’ensemble des pays de la région, laquelle est elle-même le produit des politiques de déploiement du capitalisme des monopoles de la triade impérialiste (États Unis, Europe, Japon), toujours en œuvre, comme elle est à l’origine de l’implantation de l’Islam politique dans la région. I. L’Islam politique réactionnaire, ennemi des peuples concernés et allié majeur des stratégies de la triade impérialiste ([1]) L’Islam politique (...) Lire la suite »

Benghazi et la “doctrine Ponce-Pilate” de BHO

Benghazi et la “doctrine Ponce-Pilate” de BHO

11 février 2013 at 14 h 12 min

par Philippe Grasset, Dedefensa Le secrétaire à la défense US Leon Panetta, les traits de plus en plus ravinés, sans doute par l’exercice du pouvoir et la bénédiction...

 

Un enfant montre une balle de mitrailleuses lourdes le 5 Février 2013, trouvée dans les ruines d'un bâtiment détruit par les frappes aériennes françaises en Douentza. (AFP Photo / Pascal Guyot)

Pour le ministre de la Défense, la France n’est pas responsable de la mort des civils tués dans les frappes au Mali.

11 février 2013 at 22 h 09 min

Sources : RT Un enfant montre une balle de mitrailleuses lourde le 5 Février 2013, trouvée dans les ruines d’un bâtiment détruit par les frappes aériennes françaises...

Scandale à Londres : un hôpital responsable de la mort de 1.200 patients

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  • Communiqué du 11 février 2013

    13 février 2013, par Comité Valmy
    Coordination pour la souveraineté de la Syrie et contre l’ingérence
    Pour un dialogue patriotique et de paix
    conforme aux intérêts objectifs du peuple
    Communiqué du 11 février 2013
    La Syrie, reflétant les sentiments profonds de tous les peuples arabes, n’a jamais renoncé à s’opposer à la politique expansionniste menée par Tel Aviv en Palestine, au Liban, en Syrie et ailleurs. Tout au long de l’actuelle crise syrienne, les dirigeants sionistes ont voulu manifester une retenue apparente qui témoigne (...)

  • 12 février 2013, par Comité Valmy
    1/ « L’impératif de l’Algérie, dans cette phase de géo-dislocation globale de la sphère arabe, est de desserrer le nœud coulant néo islamiste et forcer la porte du BRICS »
    2/ La France au Mali joue son rôle de puissance et le Mali son existence
    Avec la précipitation des événements au Mali, il apparaît que la France joue son rang de puissance et le Mali son existence dans ce premier engagement militaire direct français, en solitaire, sur un théâtre d’opération depuis la fin de la Guerre d’Algérie. (...)


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Le 12 novembre 1933, Hitler est invité
à donner une conférence dans une usine
de Siemens. Le patron de l’entreprise,
Carl Friedrich von Siemens, compte parmi les
principaux soutiens au régime nazi.

 

Prise de pouvoir par Hitler: Chronique d’un coup d’Etat financé - Actualité, sélection

 

 

Horreur ! La France utilise au Mali des armes à uranium appauvri

 

 

Salah Hamouri: "La France a traite mon dossier en fonction de ses alliances politiques"

 

Etats-Unis : Assassinats légaux par télécommande

 

Un journaliste français est incarcéré dans l'Irak détruit, silence médias

 

La lutte des grévistes de la faim palestiniens - Campagne internationale contre les produits israéliens

 

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 02:46

 

 

Mardi 13 février 2013

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Honneur_et_patrie.jpg

File:Honneur et patrie.jpg

 

 

De l'Armée de la Nation à l'Armée de métier

et à l'Armée de mercenaires

Par Chantal Dupille ("eva R-sistons")

 

Cela fait un moment que je souhaitais écrire un article sur la guerre aujourd'hui, et sur l'Armée.

 

J'avais entre autres écrit ceci, début 2010, initialement publié sur le site mondialisation.ca.

La guerre n'existe plus officiellement.. Les médias l'ont tuée ! (eva R-sistons)

et ceci, sur mon site R-sistons.actu :

 

 

 

 

 

 

 

 

Une société de mercenaires sans foi ni loi

 

(..) Face aux malheureux sans travail et ne pouvant assumer les charges de leur foyer, face aux jeunes privés d'avenir, face aux familles disloquées, il y aura une armée de mercenaires, une police et une gendarmerie privées.

http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/archive/2010/08/18/une-societe-de-mercenaires-sans-foi-ni-loi.html 

 

Et aujourd'hui, je reçois ce commentaire posté  par Ahura sur l'article Le Nouvel Ordre Mondial derrière tous les événements. Barbarie société, sur mon blog Le blog d' Eva, R-sistons à l'intolérable

Extrait du commentaire :
Eva ! mes craintes concernant la durée de l'intervention militaire de la France au Mali sont confirmées par un haut dignitaire de l'armée française à savoir le général Vincent Desportes, ancien directeur de l'école de guerre. Je salue le courage de ce gradé qui ne reste pas muet devant une défaite annoncée et qui annonce clairement que tout vient de la guerre de Lybie ! Je pense qu'il n'est pas le seul à penser la même chose au sein de notre état major et que d'autres voix vont bientôt se faire entendre ! Qu'il sache que de nombreux français font confiance à leur armée et qu'ils sont dégoûtés de la voir défendre des intérêts très très « particuliers » ! L'armée française est là d'abord pour protéger la Nation et non pas être dispersée aux quatre coins du globe pour soutenir des pantins ou faire la chasse aux djihadistes. Un de tué, dix pour le remplacer !

 

Justement, je pensais aujourd'hui à l'Armée, passée de l'Armée de la Nation, de conscrits, à l'Armée de métier, avant, bientôt, de devenir une armée de mercenaires.

 

Nous avons besoin d'une Armée de la Nation pour défendre le pays, et pour se mutiner, aussi, lorsqu'elle est détournée de sa mission de défense pour se mettre au service des intérêts oligarchiques. Et cette armée était un creuset social, et un tremplin pour beaucoup, également.

 

Puis nous avons eu une Armée professsionnelle, de métier. Jusqu'à quand ?

 

Notre armée dérange, aujourd'hui, les Décideurs qui sont au service des mondialistes (bientôt du Nouvel Ordre Mondial) car, professionnelle, elle est composée de Français patriotes prêts à mourir pour la patrie, pas pour des intérêts étrangers illicites. Cette armée professionnelle est "dégraissée", l'heure est aux économies - et surtout à la réorientation des objectifs. Loin de servir la Nation, elle doit se vautrer et s'embourber dans des guerres illégitimes, illégales, au service du MEDEF (donc des multinationales comme Total ou Areva), de l'OTAN et des Israélo-Américains. Nos soldats sont détournés de leur mission d'origine, et ils apprécient de moins en moins de servir de chair à canons pour des intérêts illégitimes, coloniaux, prédateurs, criminels (comme contre la Libye, la Côte d'Ivoire, la Syrie, le Mali...).

 

 

 

http://www.mecanopolis.org/?p=27137

 

 

Et c'est pourquoi les tenants de la Nouvelle Gouvernance Mondiale songent à remplacer cette Armée de métier par une autre, moins imprévisible, plus soumise, composée cette fois de mercenaires sans foi ni loi, grassement payés pour tuer n'importe qui, n'importe comment, n'importe où, sans rendre compte, et en échappant aux lois de la guerre....

 

Ainsi, pas après pas, tout est détricoté. Sur le plan social, sur le plan des services publics, sur le plan des Droits (des Travailleurs, de la Famille..), sur le plan de la Défense...

 

Jusqu'où cela va-t-il aller ? Déjà, notre pays est occupé (Gouvernement, Médias, Quai d'Orsay nettoyé...) par les Usraéliens pour qu'il serve essentiellement leurs intérêts ; Il doit se soumettre aux décisions des Anglo-Saxons comme des Hébreux. Doit-il demain  renoncer aussi à son Armée pour l'offrir à des éléments incontrôlables, sans patrie et sans honneur ?

 

Pour pouvoir soigner une maladie, un médecin doit d'abord établir un diagnostic. Pour pouvoir refuser ce monde intolérable, il faut d'abord le voir en face...

 

Chantal Dupille (eva R-sistons)

 

http://chantaldupille.over-blog.com

 

 

Une société de mercenaires sans foi ni loi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/blackwater-l-ascension-de-l-armee-60033

 

Société de mercenaires

Par eva R-sistons

 

Nous avions une Armée, au service de la Nation, chargée de défendre la Patrie.

 

Nous avions une Gendarmerie, des militaires au service de la Nation, chargés du maintien de l'ordre.

 

Nous avions une Police, dans les villes, au service de la Nation, chargée du maintien de l'ordre.

 

Notre Armée était composée de conscrits, d'appelés. Nous avons maintenant une armée de métier.

 

Mais de plus en plus, l'armée de métier fera place aux entreprises privées de sécurité, comme en Irak ou en Afghanistan (Blackwater, société militaire privée). Leur motivation n'est pas la défense de la patrie, mais des intérêts financiers ou industriels.  Les règles de guerre ne les concernent pas, et l'Etat qui les emploie s'exonère de ses crimes.

 

Naturellement, ces mercenaires sont bien payés. Ils commettent de nombreuses bavures, de plus en plus de civils sont tués.  L'existence humaine n'a pas d'importance pour eux: On les entend dire, par exemple, qu'il faudrait éliminer tous les Afghans, "ils sont moins que rien".

 

Les Afghans ont répondu: Karzaï exige désormais que les sociétés privées de sécurité soient dissoutes d'ici à quatre mois.

 

En France, quel avenir avec Sarkozy ?

 

Les armées de mercenaires seront appelées à remplacer les armées de métier. Grassement payées, sans scrupules, sans foi ni loi. Tant pis pour les civils et pour les bavures. Seul compte le profit.

 

Bien entendu, il ne s'agira pas de défendre la patrie mais le Grand Capital apatride.

 

Et la Police ? Et la Gendarmerie ? En France, Sarkozy les supprimera dès que possible. Pour les remplacer par des agents de sécurité privés, mal payés, mal formés,  incompétents et imprévisibles. Le but étant malgré tout de remplacer les travailleurs par la machine, la vidéo-surveillance a donc de beaux jours devant elle. Que d'avantages ! Vite amortie, ne revendiquant pas, docile...  Et tant pis pour l'emploi.

 

Que feront les sans emploi ? Les postes de fonctionnaires sont peu à peu supprimés, les agriculteurs disparaissent de nos campagnes, les emplois industriels ne seront bientôt plus qu'un souvenir. Les caissières, à leur tour, rejoindront les contrôleurs de bus ou de métro sans travail, ou les défunts employés de stations service, et les agents de sécurité seront eux-mêmes robotisés.

 

L'Emploi est le premier des droits humains. Pourtant, ce sera le dernier des droits, bientôt. Le profit d'abord, pour une minorité.

 

Et que se passera-t-il avec les chômeurs, les sans emplois ? Ils deviendront une armée de mécontents, de manifestants, d'insurgés. Il "faudra" réprimer . Aux Etats-Unis, la FEMA a prévu des camps d'internement pour eux. En Europe, un article du Traité de Lisbonne stipule que la peine de mort sera rétablie pour les manifestants, pour les récalcitrants au Nouvel Ordre Mondial qui tue l'Emploi comme la souveraineté des pays ou l'Etat protecteur.

 

Face aux malheureux sans travail et ne pouvant assumer les charges de leur foyer, face aux jeunes privés d'avenir, face aux familles disloquées, il y aura une armée de mercenaires, une police et une gendarmerie privées.

 

Même la guerre est appelée à être privatisée, ce qui ne l'empêchera pas de devenir préventive, globale, totale, permanente voire nucléaire.

 

Elle est pas belle, la vie que nous promettent les tenants du Nouvel Ordre Mondial cher aux Sarkozy ou aux Dominique Strauss-Kahn ?

 

Au fait, la vie... ou la mort ?

 

 

wagons-USA-1.jpg

 

Futurs "camps" de la FEMA

 

http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/archive/2010/08/18/une-societe-de-mercenaires-sans-foi-ni-loi.html

 

La colère des militaires contre la France vendue à l'UE, aux USA, à Israël

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Je reçois à l'instant cet article du site Mondialisation.ca :

 

monti-mario-obama-barack
Terrorisme légal s’il est d’Etat
Global Research, février 12, 2013



Tandis qu’il promet dans son spot électoral des « réformes radicales contre le gaspillage et la corruption », Mario Monti envoie à Tripoli le ministre de la défense Di Paola avec un paquet cadeau d’environ 100 millions d’euros : 20 véhicules blindés de combat Puma, remis à « titre gratuit » (c’est-à-dire payés avec l’argent public des contribuables italiens) aux gouvernants libyens, dont l’engagement anti-corruption est bien connu. Un groupe de pouvoir, à l’intérieur duquel sont en cours de féroces vengeances, mis en cause même par le Conseil de sécurité de l’Onu, pour ses « continuelles détentions illégales, tortures et exécutions extra-judiciaires ». Tout parfaitement légal, cependant. La loi sur les missions internationales des Forces armées pour la « consolidation des processus de paix et de stabilisation », approuvée il y a trois semaines par le sénat avec un vote bipartisan presque unanime, autorise la dépense pour proroger l’emploi de personnel militaire italien en activité d’ « assistance, support et formation en Libye » dans le but de « rétablir la sécurité publique ». L’Italie se met ainsi en rang derrière les Etats-Unis, qui sont en train de former une force d’élite libyenne avec la mission officielle d’ « affronter et vaincre les organisations terroristes et extrémistes violentes ». Les mêmes qui ont été utilisées en 2011 par les puissances occidentales pour semer le chaos en Libye, alors que l’Otan l’attaquait avec ses chasseurs-bombardiers et ses forces spéciales (les qataris comprises) infiltrées. Les mêmes organisations terroristes qui sont aujourd’hui armées et entraînées par l’Otan, notamment dans des camps militaires en Libye, pour semer le chaos en Syrie.

Le secrétaire à la défense étasunien Leon Panetta a déclaré au Congrès que, depuis l’an dernier, le Pentagone arme les « rebelles » en Syrie. La majorité d’entre eux n’est pas constituée de Syriens, mais de groupes et militants d’autres nationalités, parmi lesquels des Turcs et des Tchétchènes. Il s’avère de source autorisée qu’il y ait aussi des criminels saoudiens, recrutés dans les prisons, à qui est promise l’impunité s’ils vont combattre en Syrie. La mission de ce ramassis armé est celle de semer la terreur à l’intérieur du pays : avec des bombes chargées d’explosifs à fort potentiel, des enlèvements, des violences de tous types surtout sur les femmes, assassinats en masse de civils. Ceux qui ont le coeur bien accroché[1] trouveront sur Internet des vidéos tournées par les « rebelles » eux-mêmes : comme celle d’un jeune garçon qu’on pousse à couper la tête, avec une épée, à un civil qui a les mains liées dans le dos.


De plus en plus, en Syrie comme ailleurs, la stratégie Usa/Otan mise sur la « guerre secrète ». Non fortuitement Obama a choisi comme futur chef de la Cia John Brennan, «conseiller antiterrorisme » à la Maison Blanche, spécialiste des assassinats à distance par des drones armés, responsable de la « kill list » autorisée par le président. Où il n’est pas exclu qu’il y ait eu aussi le nom de Chokri Belaid, le dirigeant tunisien assassiné par des killers professionnels avec une technique typiquement terroriste.

Manlio Dinucci

Géographe et journaliste

 

Photo: Chokri Belaid, le dirigeant tunisien assassiné

 

Edition de mardi 122 février de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20130212/manip2pg/14/manip2pz/335843/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Cette rubrique a été publiée par la rédaction de il manifesto sous le titre modifié de : A Tripoli Di Paola et 20 Puma, car cette information n’a été rapportée par aucun organe de presse italien.

 

 

 

Syrie: Rasmussen met en garde contre une intervention militaire  

11/02/2013

Syrie: Rasmussen met en garde contre une intervention militaire


Toute intervention militaire étrangère dans le conflit syrien pourrait conduire à des conséquences imprévisibles, a déclaré le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen dans une interview publiée lundi pour le journal belge EUobserver.

"Je suis intimement persuadé que toute intervention militaire étrangère sera lourde de conséquences imprévisibles, la communauté syrienne étant très complexe du point de vue politique, ethnique, religieux et compte tenu du contexte régional", a expliqué M.Rasmussen.

Selon le secrétaire général de l'Otan, au lieu de le régler le conflit, une intervention militaire risque au contraire de l'aggraver davantage.

Il a toutefois souligné que si la Syrie attaquait la Turquie, pays membre de l'Otan, l'Alliance ne tarderait pas à riposter.

Le 21 novembre dernier, la Turquie a officiellement demandé à l'Otan de lui fournir des systèmes anti-aériens Patriot pour protéger sa frontière de 900 km avec la Syrie. Le 4 décembre, le Conseil de l'Otan a donné une réponse favorable à cette demande.

La Syrie ne renoncera jamais à ses principes, malgré les pressions exercées sur elle de l'extérieur, a déclaré lundi le président syrien Bachar el-Assad lors d'une rencontre avec une délégation d'intellectuels jordaniens à Damas.

"La Syrie demeure le cœur battant du monde arabe, et elle ne renoncera ni à ses principes ni à ses traditions malgré la pression qui s'accentue et les complots ciblant non seulement la Syrie, mais aussi tous les Arabes", a indiqué Bachar el-Assad cité par l'agence publique SANA.

http://fr.rian.ru/world/20130211/197498289.html

http://fr.rian.ru/world/20130211/197497546.html http://fr.rian.ru/world/20130211/197497546.html

http://www.alterinfo.net/notes/Syrie-Rasmussen-met-en-garde-contre-une-intervention-militaire_b5218002.html

 

Mali : gauche proguerre et recolonisation (Réponse à Samir Amin)
Bruno DRWESKI, Jean-Pierre PAGE
La gauche anti-guerre dans le camp de la guerre ? Alors que le monde capitaliste s'enfonce dans une crise systémique sans précédent et que le monde arabe est traversé par des tentatives de déstabilisation qui sont dues aux décennies de pillage et de dictature mais qui ne sont pas toutes, loin de là, le résultat de facteurs locaux, que l'Afrique vit à l'heure du pillage et de conflits non réglés, du Congo à la Cote d'Ivoire, du Sud-Soudan à la Libye, la France s'est engagée de nouveau dans un conflit armé dans une de ses anciennes colonies, le Mali. La "gauche antiguerre" est globalement passée entretemps de la condamnation du bout des lèvres des bombardements en Yougoslavie et en Afghanistan au soutien déclaré à l'ingérence en Libye, en Syrie et au Mali. On doit essayer de comprendre pourquoi ? Et pourquoi il peut être difficile de naviguer entre les réseaux occidentaux de la gauche ex-antiguerre à la gauche anti-impérialiste des pays du Sud ? L'inaction coupable, voire l'aquiescement aux thèses (...)  
Lire la suite »

 

  La liberté

 

http://honneuretpatrie.over-blog.fr

 

Un blog qui fait honneur à la France,

que je vous recommande (note de chantal dupille)

 

 

 

§§§§§

 

 

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http://journaldeguerre.blogs.dhnet.be/

http://journauxdeguerre.blogs.lalibre.be/

 

Et sur le site de Robert Bibeau : http://www.robertbibeau.ca/palestine.html

 

 

C.De Broeder & M.Lemaire 

 

§§§§§.

 

 

honneur-patrie-reseau-copie-1.png

 

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  39:03

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Claude Covassi, fondateur du site Mecanopolis

 

Hommage de Chantal Dupille à Claude Covassi, militant engagé disparu mystérieusement

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 04:00

 

Etats-Unis : Assassinats légaux par télécommande
Xavière Jardez
Lundi 11 Février 2013


Etats-Unis : Assassinats légaux par télécommande

 

Selon un document publié par le Département de la Justice américain, le 4 février 2013, l’administration américaine peut en toute légalité assassiner un citoyen américain  hors des Etats-Unis si la cible est « un haut chef opérationnel »  d’Al-Qaïda ou d’un groupe associé et pose une menace imminente aux Etats-Unis.


Le document définit de manière très élastique la « menace imminente » comme n’étant pas obligatoirement basée sur des renseignements obtenus sur une attaque spécifique mais « doit comprendre des considérations sur un créneau pertinent de possibilités ». C'est-à-dire pas  « dans un futur immédiat ». Pour l’Union des libertés publiques américaine, le droit du président de déclarer des Américains, « une menace, et de les tuer loin d’un champ de bataille reconnu et sans intervention judiciaire avant ou après les faits », à savoir en leur déniant leurs droits constitutionnels, est « une extension étonnante du pouvoir exécutif ».


C’est ainsi qu’en septembre 2011, Anwar al-Awalaki et son fils de 16 ans, ainsi que trois autres Américains furent assassinés au Yémen par des frappes de drones.


Le récent débat suscité par la nomination au poste de directeur de la CIA de John Brennam, haut responsable sous l’administration Bush et partisan du recours à outrance des drones et suspecté d’avoir encouragé des techniques de torture comme la planche à eau (waterboarding), n’est pas simplement la réponse - un peu forcée-  aux promesses de transparence faites par Obama, mais correspond un processus de légalisation rétroactif  d’actions prises par son administration ainsi que des explications à fournir aux Américains eux-mêmes, aux défenseurs des libertés publiques  et aux alliés des Etats-Unis.  


De 54 frappes sous l’administration Bush, on est passé à 311 sous l’administration d’Obama, prix Nobel de la paix. Le nombre de civils tués au Pakistan, au Yémen,  en Somalie, est difficile à connaître mais il s’établit pour le seul Yémen à 150 personnes identifiées depuis 2008. Mais pour ces derniers, la question de droits n’est même pas  posée puisque les Nations unies reconnaissent implicitement le recours aux drones par le biais de la légitime défense des Etats-Unis. Etre sur la liste des cibles suffit à justifier l’assassinat en appuyant sur un bouton comme pour les jeux vidéo.

http://www.france-irak-actualite.com/

 

http://www.alterinfo.net/Etats-Unis-Assassinats-legaux-par-telecommande_a86700.html

 

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ACTUALITE  GUERRE :

 

Un journaliste français est incarcéré dans l'Irak détruit, silence médias

La lutte des grévistes de la faim palestiniens - Campagne internationale contre les produits israéliens

L'Iran est-il en train de devenir la première cyberpuissance, menaçant même les USA ?

 

 

C'est Lévy qui a tué Chokri

Le rôle de BH Lévy dans tous les conflits, guerres, déstabilisations (Opinion)

Mali : Le son du canon pour couvrir le chuchotement des mutins

 

 

israel-syrie 2

 

Israël bénéficiaire discret de la crise en Syrie. Provocations de Netanyahu

 

 

Actualité vue de Russie :

 

 

www.prorussia.tv

 

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http://www.mecanopolis.org/?p=27008

 

L'essayiste, géopolitologue indépendant, Jean-Michel Vernochet

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Stratégie du chaos impérialisme-Islam - Collusion USA Frères Musulmans

Agenda machiavélique des mondialistes. Chaos pays arabes. Vers religion unique

La guerre mondiale qui rôde (Chantal Dupille, JM Vernochet), + vidéo

 

 

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 04:47

Voir aussi :

 

 

L'info internationale sans langue de bois,

 

 

  29:40

04/02/2013

 

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La guerre mondiale qui rôde

Par Chantal Dupille

 

 

La guerre mondiale est à nos portes. Le savons-nous ? Récemment, je discutais avec un voisin, militaire de profession (à la retraite), et il me disait sa crainte du Nouvel Ordre Mondial et sa certitude d'une guerre mondiale bientôt, plus terrible que les autres. Oui, nos militaires sont bien conscients de tout cela, eux.... Et tant d'autres, aussi ! (1)

 

Personnellement, je crois que cette guerre mondiale de dépopulation, de domination et de prédation, n'est pas pour tout de suite. Parce que je pense que la ploutocratie veut s'enrichir au maximum avant, bref racketter, pressurer, piller...

 

En Grèce, par ex, le pays et le peuple ont été mis à contribution,  pas après pas : Economie ruinée, destruction des emplois, détricotage des mesures sociales et des services publics, austérité croissante pour tous sauf pour les armateurs et les laquais de l'Oligarchie.

 

L'Empire, avant d'être militaire, est financier. Et les Grandes banques, les Goldman Sachs, cherchent par tous les moyens à remplir davantage leurs coffre-forts. Quand les Etats, quand les peuples sont ruinés, qu'ils ne peuvent plus être pillés, reste le patrimoine à saisir, les bijoux de famille, les monuments, les îles, les trésors. L'Espagne connaît le même sort: Austérité, chômage, effondrement de l'économie, faillite, destruction des services publics et des systèmes sociaux....pour rembourses des dettes iniques, scandaleuses, que les politiciens corrompus ne dénoncent pas.

 

Tous les pays européens vont connaître le même sort, petit à petit. La France serait déjà en faillite. La pauvreté augmente d'une manière exponentielle, les citoyens ne peuvent plus se soigner, travailler, manger, se loger décemment... Tout est détruit. Pour le plus grand profit de l'Oligarchie financière !

 

Lorsque l'Empire financier aura épuisé toutes les occasions de s'enrichir démesurément sur le dos des peuples, il lui restera le volet militaire (déjà employé pour soumettre un par un les Etats non alignés, en bombardant ou en organisant de pseudos révolutions, et en utilisant les intégristes musulmans, les "terroristes" armés, formés, financés par lui) : La guerre mondiale, avec des armes de destruction terrifiante. Pour d'abord réduire le nombre d'habitants, ensuite prospérer sur les décombres du monde (Industrie de la Reconstruction, asservissement des rescapés...). Les Etats-Unis doivent leur insolente prospérité pendant des décennies, à la 2e guerre mondiale.

 

Mais les apprentis sorciers, avides, égoïstes, cupides, sans scrupules, oublient une chose : l'effet boomerang de leur folies criminelles. Un jour ou l'autre, ces monstres seront confrontés au nuage nucléaire qu'ils auront créé, au mieux, et au pire, à des imprévus effroyables. Car si on sait comment une guerre commence,  on ne sait pas comment elle finit. On peut supposer que des Etats comme l'Iran, la Russie, la Chine, et d'autres, feront payer cher, très cher, les attaques subies. En sachant d'ailleurs que la Russie détient une arme que les Etats-Unis n'ont pas,  plus terrifiante que les autres. 

 

L'Occident assassin a déja détruit plusieurs pays, certains millénaires : Irak, Afghanistan, Libye, Syrie... La conflagration meurtrière touchera-t-elle l'ensemble de l'humanité ?

 

Qui arrêtera la main des Occidentaux avant qu'ils ne mettent à feu et à sang le monde entier ? Qui traduira en justice les vrais terroristes qui ensanglantent la planète ? Si nous restons inertes, attendons-nous au pire : Nous l'aurons !

 

Chantal Dupille

 

http://chantaldupille.over-blog.com

 

(1)

(..) Depuis quelques semaines, des signaux inquiétants se multiplient et donnent lieu à des commentaires peu habituels de la part de quelques personnalités en vue. Les déclarations de Juncker avant son départ (reproduites dans le numéro 271 de LIESI) ou celles d’Attali sont des annonces assez claires de ce que les Elites préparent : une prochaine guerre mondiale. (..)

A quand le prochain attentat style SARAJEVO, interroge J. Attali ? (..)

JAPAN : TSUNAMI Major Wave III on Gold – Partie II

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Autres liens guerres :

 

Mali: la France médaille d'argent de la guerre des civilisations

Mali: La France médaille d'argent de la guerre des civilisations

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vernochet.png

 

Détruire un Etat souverain, caillou gênant pour l'Empire. L'Iran s'oppose à la libéralisation du Marché à l'infini, à la colonisation, à la libéralisation des moeurs (bref valeurs contraires à l'idôlatrie argent, marchandisation...). L'Iran ne menace pas l'Europe, mais couloir transit énérgétique, réserves gaz, pétrole, et le pays s'oppose aussi non seulement au rouleau compresseur, mais à Israël.

 

Le "ménage" a été fait au Soudan, en Irak, en Jordanie régime soumis, bientôt le ménage sera terminé en Syrie... Bases avancées à détruire aussi, comme le Hezbollah, ou à tronçonner, à isoler diplomatiquement, le couper de ses alliés, le diaboliser, l'affaiblir, indirectement la Russie est visée (tentatives de Révolutions de velours, procédures de déstabilisation de l'opinion, via Internet..)

 

Iran : Bombe de dissuasion, pas offensive, mais alors le pays devient inattaquable, donc inacceptable pour l'Occident car peur de voir l'Iran se sanctuariser.

 

Nouvelle arme américaine terrifiante : Armes USA pouvant être transportées par missiles de croisières, ou drones, et créant un nuage électro-magnétique pouvant paralyser toutes les activités d'un pays, détruisant toutes les installations électriques, les ordinateurs, les services bancaires (pénurie d'argent, donc), tout, même le fonctionnement des armées et bien sûr des centrales nucléaires, jusqu'au système d'approvisionnement en eau... Cette arme est-elle déjà opérationnelle ? Toute la vie d'un pays serait gelée, et cette arme entre dans la stratégie de Washington.

 

Obama Prix Nobel poursuit les mêmes objectifs que Bush, mais par des moyens plus "bienveillants", + discrets, subtiles... et à l'arrivée on se retrouvera devant les mêmes résultats.

 

Une opération de destruction de l'Iran coûterait très cher à l'Occident : L'Iran a des moyens de rétorsion, par ex dans le détroit d'Ormuz, et puis crise psychologique, le prix du baril bondira, et le choc sera trop dur pour l'Occident. L'Iran ne pourra vaincre, mais ses représailles seront très fortes. Bref, tout cela est coûteux. (Résumé par Chantal Dupille)

 

 

 

 

 

http://oummatv.tv/15717/iran-destruction-necessaire?utm_source=Oumma+Media&utm_campaign=932dbe46d6-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email

 

Au programme de l'Esprit d'actu, la seconde partie de l'entretien avec  le  journaliste et géopolitologue Jean-Michel Vernochet, auteur du livre Iran, la destruction nécessaire  paru aux éditions  Xenia.

 

Iran la destruction nécessaire

 

 

Autres vidéos :

 

(1)

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ENTRETIEN AVEC JEAN-MICHEL VERNOCHET

A PROPOS DE SON LIVRE:

IRAN, LA DESTRUCTION NECESSAIRE

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L’Iran doit être « détruit » : en tant que théocratie nationalitaire il est voué à être « normalisé »… En tête des agendas politiques, l’inscription volontariste de l’Iran au rang des démocraties libérales est donc à l’ordre du jour… Car l’Iran est appelé, volen nolens, à se fondre dans le grand chaudron des sociétés éclatées dans lesquelles la segmentation du marchés atteint son paroxysme (minorités ethniques, confessionnelles, sectaires et sexuelles, femmes, jeunes, enfants, la publicité s’adressant à ces derniers dès l’âge de deux ans, l’âge de leur scolarisation précoce…) afin de pouvoir pleinement être intégré au marché unique, autrement dit le « système-monde ».


Francis RosL’armée hébreu vient de mettre fin précipitamment à ses bombardements de la bande de Gaza, quant au ministre de la Défense, Ehoud Barak, celui-ci vient de faire valoir ses droits à la retraite. N’est-ce pas le signe d’un net reflux des ambitions expansionnistes d’Israël et donc d’un renoncement implicite à toute agression contre l’Iran ?

JMV. Regardons les choses en face. Gaza a été pilonnée, l’aviation et les drones israéliens ont y semé la mort et la désolation. Certes, l’escalade s’est arrêtée assez vite, mais qui est nommément désigné comme le premier responsable de ces tragiques événements ? Téhéran ! M. Fabius, ci-devant ministre des Affaires étrangères ne s’est pas gêné pour accuser l’Iran, « ce pelé, ce galeux d’où nous vient tout le mal » [Les Animaux malades de la peste] de « porter une lourde responsabilité dans l’affaire de la bande de Gaza », ceci en ayant notamment fourni des « armes à longue portée au Hamas ». M. Fabius étant particulièrement déconnecté, comme la plupart des énarques, ne connaît apparemment pas le sens du couple de mots « longue portée »… mais l’expression fait « riche ». Ainsi s’est-il répandu le 22 novembre sur Radio Monte-Carlo et BFMTV où il a désigné la cible ultime : « L’Iran est indirectement impliqué dans plusieurs conflits graves dans cette région… les missiles à longue portée de 950 kg qui peuvent atteindre le centre d’Israël et les villes du sud du pays sont fournis par l’Iran ». Des missiles qui n’ont causé au demeurant aucune victime dans le centre d’Eretz Israël malgré leur supposée formidable létalité ! A contrario nombreux ont été à Gaza les morts et les blessés dus à des bombes réputées « intelligentes » ! Bref, l’arrêt de l’offensive sur Gaza, la démission (ou l’éviction) d’Ehoud Barak ne changent rien sur le fond. Certains vont même jusqu’à se demander si les « rats » ne se mettraient pas à quitter le navire, surpris qu’ils sont par une annonce intervenant cinq jours après la fin de l’opération « Colonne de nuées » autrement nommée en français « Pilier de Défense ». Certes l’actuel ministre israélien de la Défense, ancien premier ministre de 1999 à 2001, militaire le plus décoré du pays qui en janvier 2011 a tourné le dos au Parti travailliste pour rallier le cabinet de Benyamin Netanyahou, était considéré jusqu’à ce lundi 26 novembre comme le numéro 2 du gouvernement… âgé de soixante-dix ans il ne quittera cependant pas ses fonctions d’ici les élections législatives du 22 janvier 2013. Mais il est encore trop tôt pour savoir ce que cache ou dissimule ce départ impromptu… de graves désaccords au sommet de l’État hébreu à n’en pas douter et des révisions politiques – forcément « déchirantes » imposées de l’extérieur ou par l’effet d’un simple « retour au réel » ? La question se pose : Israël a-t-il trop présumé de ses forces ? Ses méfaits et son hybris ne sont-ils pas en train de le rattraper ? Désormais la coupe est-elle pleine ? Reste que nous pouvons compter sur le Likoud, génétiquement parlant, et sur ses épigones néoconservateurs de Washington, pour ne pas savoir ni ne vouloir s’arrêter à temps.

Au cours de cette dernière crise, MM. Obama et Fabius n’ont au demeurant ni lâché ni désavoué Israël et son gouvernement, le Likoud. J’en déduis que cet arrêt du pilonnage aérien de Gaza, n’est en réalité qu’une sorte de « repli tactique » et que cela ne change en rien – au moins pour l’instant – quant à l’agenda occidentaliste visant à un remodelage en profondeur du Proche-Orient, Syrie, Liban, Iran… Même si nous nous plaçons dans la perspective encore lointaine d’une autosuffisance énergétique de l’Amérique du Nord grâce au gaz de schiste. Les enjeux énergétiques liés à la bataille de Syrie ou au littoral gazaoui – lequel jouxte la partie méridionale du « Léviathan », poche de gaz super géante dont Israël entend bien s’approprier la totalité – ne sont qu’une dimension du projet occidentaliste de reconfiguration de l’aire islamique. Un projet auquel l’Administration américaine n’est pas prête à renoncer, qu’elle soit « démocrate » ou « républicaine ». Trop d’efforts et de moyens ont été déjà consentis en ce sens, la guerre de Syrie est coûteuse en termes diplomatiques, le mouvement est amorcé, la coalition euratlantiste ne reviendra plus en arrière. Même si M. Obama, en raison de restrictions budgétaires, réduit la voilure le cap sera maintenu contre vents et marées.

Syrie, Liban, Iran, ces trois pays constitutifs de l’arc chiite – l’Irak peinant durement à se reconstruire – doivent être et seront brisés sauf circonstances exceptionnelles. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe aucune dissension au sein des états-majors politiques et militaires à Washington et Tel-Aviv. Paris comptant pour du beurre, les états d’âme des exécutants n’entrant en effet pas en ligne de compte ! Désaccords, non pas sur les objectifs à atteindre – la nécessaire destruction d’un Iran souverain fait l’unanimité – mais sur les moyens d’y parvenir et le calendrier : la force brutale préconisée par le Likoud et les Néoconservateurs, ou encore l’usure et la ruse, les manœuvres indirectes, la guerre subversive ou les révolutions internes !

Depuis des années, surtout ces derniers mois nous voyons les nuées monter sur l’horizon. Les orages ont rarement pour habitude de faire demi-tour… de même les machines infernales, une fois le mécanisme enclenché. L’Iran est voué à la destruction… sauf capitulation en rase campagne de ses élites dirigeantes. À ce titre il est vrai que des élections présidentielles auront lieu en Iran en juin 2013. Rien n’indique cependant que les nouveaux dirigeants pourraient réorienter – du tout au tout – l’actuelle politique de la République islamique, ni, que de l’autre côté M. Obama veuille se déjuger en acceptant de négocier directement avec la théocratie parlementaire iranienne.

FRMais pourquoi au final l’Occident est-il si acharné contre l’Iran ? Le nucléaire est-il la seule ou la vraie raison ?

JMV – Le nucléaire n’est de tout évidence qu’un prétexte. Une grosse ficelle du même genre que les « armes de destruction massive » qui ont servi à tétaniser les opinions publiques occidentales et à lancer la croisade pour la démocratie en et contre l’Irak. Le 14 novembre dernier « Le Parisien » nous expliquait doctement que « selon les experts internationaux, le programme iranien se poursuit lentement mais sûrement malgré les sanctions économiques qui étranglent le pays. C’est une question de mois pour que Téhéran parvienne à ses fins », analyse un diplomate français. « Chaque jour qui passe nous rapproche peut-être d’une issue dramatique ». Observons que nul ne sait précisément qui sont « les experts internationaux » ni qui est le « diplomate français » ici mentionné. Tout cela n’est pas sérieux, mais c’est à l’image de ce que nous serinent quotidiennement grands et petits médias : une menace croît à l’Est qui est en passe de se muer en danger imminent. Conclusion : l’intervention est inéluctable. Répété mois après moi, semaines après semaines, années après années ce type de discours apparaît comme une fatalité et plus encore, comme une nécessité. La raison désarme devant tant de constance et d’énergie dans le prêche du malheur… et parce que dans nos magnifiques démocraties le peuple – de toutes façons désinformé à mort – n’est jamais consulté pour ce qui engage son avenir, l’opinion subit et accepte, toujours et encore. Et que pourrait-elle faire d’autre puisqu’elle ne dispose d’aucun choix alternatif possible ? Chacun sait pourtant que la possession d’une ou plusieurs têtes nucléaires ne feraient pas de l’Iran un adversaire redoutable face aux deux ou trois cents vecteurs de mort atomique que déploie Israël. Au fond, tout cela serait risible si ce n’était atrocement tragique. N’est-ce pas M. Rocard, l’ancien Premier ministre, qui, transverbéré par un trait de lucidité – mais à moitié goguenard et satisfait de lui-même comme seuls savent l’être les « égrotants » – s’exprimait ce dernier printemps en ces termes [[Libération 2 mars 2012] : « Nous avons une stratégie américano-anglaise… de torpiller toute possibilité de discuter sérieusement avec les Iraniens. Et même de faire un peu de provoc de temps en temps. Comme s’il s’agissait de préparer une situation de tolérance rendant acceptable une frappe israélienne. Dans cette hypothèse, la guerre devient une guerre irano-syrienne soutenue par la Chine et la Russie, comme on le voit à l’Onu, contre en gros l’Occident et ses clients. Et l’Europe se tait. C’est une affaire à millions de morts, l’hypothèse étant que ça commence nucléaire. Je connais bien ces dossiers et je n’ai jamais eu aussi peur. Nos diplomates ont perdu l’habitude de traiter des situations de cette ampleur et tous nos politiques jouent à se faire plaisir avec des satisfactions de campagne électorale. Ce qui est nouveau, c’est l’intensité des dangers par rapport à un état d’esprit futile. Autre nouveauté, ces dangers sont extérieurs, résolument mondiaux. Il n’y a que l’Amérique latine et l’Australie pour avoir une chance d’y échapper. Aucun grand pays, même la Chine ou les États-Unis, n’y peut quelque chose à lui tout seul. Il n’y a de réponse que dans une consultation mondiale attentive dont tout le monde se moque… Ça me rend malade ». L’agneau de la fable – innocent ou pas, là n’est pas la question – face au loup dominateur et sûr de lui, est forcément perdant : le premier démuni pollue l’eau du maître des lieux, l’autre manie la rhétorique sans appel du dominant. Iran/État-Unis, toutes proportions gardées, le schéma est à l’identique avec à l’arrivée, sans doute, le même résultat.

FRMais quels intérêts l’Iran menace-t-il concrètement ?

JMV – L’Iran ne menace personne mais barre le passage à une foultitude d’intérêts. Comme déjà dit, il ne faut pas réduire comme cela a été fait pour l’Irak, la question à sa seule dimension géoénergétique. Pour faire court disons qu’un processus d’unification global du Marché est en court et que l’Iran y fait obstacle. Après tout, il s’agit d’un pays où les prêts financiers taux usuraires sont interdits cela seul constitue un casus belli pour les potentats de la Finance mais pour tout le système. Où l’Iran se soumet, accepte sa conversion aux dogmes du Monothéisme du Marché, ou bien doit se résoudre à se voir effacé de la Carte du Temps. À prendre ou à laisser. Sauf miracle, révolutions, effondrement des nations occidentales sous l’effet de la crise systémique…

FRQuelles sont, à votre avis, les issues possibles ? La guerre est-elle inéluctable ou encore évitable

JMV – Obama veut ou voudrait temporiser. Sa préférence va aux stratégies indirectes, entre autres la subversion, l’étranglement par les sanctions, les révoltes populaires encouragées et soutenues de l’extérieur. Et cela marche. Les sanctions commencent à mettre l’Iran à genoux. Le peuple souffre. Les gens du Département d’État et les adeptes du smart power – le gros bâton subtil – comptent à ce titre sur un soulèvement de la population. De ce point de vue, pour le Département d’État, le président Ahmadinejad est devenu un personnage « contingent ». Il n’est plus le paramètre central. Les prochaines élections présidentielles pourraient en effet conduire à la tête des personnalités plus dures voire plus intransigeantes que l’actuel président. En tout cas, les stratèges de la terreur veulent d’abord priver l’Iran de ses bases avancées : celles du Liban, c’est-à-dire le Hezbollah ; de Syrie contre laquelle les coups de boutoirs se multiplient. En un mot, il s’agirait de ne pas aller trop vite en besogne, d’assurer les arrières, de déblayer le terrain et de faire le ménage avant de s’attaquer au sanctuaire iranien. Les autres, les faucons, veulent fondre sur la proie sûrs qu’ils sont de l’écraser sous leurs bombes en raison de leur infernale supériorité ; à savoir une maîtrise absolu des mers, de l’air et de l’espace… des espaces devrait-on dire puisqu’outre l’espace extra atmosphérique il est désormais question de guerre à outrance dans le cyberespace. Or les Occidentalistes sont déjà allés top loin. Ils n’ont d’ailleurs pas pour habitude de reculer. La Syrie mise à feu et à sang est un bon exemple de la détermination du camp israélo-américain, de leurs alliés, commensaux et satellites. Ils iront donc jusqu’au bout. Sauf que nul n’est vraiment assuré du résultat. Une victoire militaire coûtera de toutes façons cher, même si ce n’est pas à court terme. Car nul ne peut impunément et indéfiniment défier voire mépriser une communauté internationale en pleine mutation… Communauté des nations à présent traversée par les courants invisibles d’une information non filtrée véhiculée par la Toile. Dans l’actuel contexte de crise systémique, personne ne peut exclure non plus des révoltes en Europe et aux États-Unis. Une hypothèse qui devient chaque jour de moins en moins absurde pour ne pas dire de moins en moins « improbable ». L’hybris des maîtres du monde est telle qu’ils croient encore pouvoir contenir ou canaliser des mouvements populaires de grande ampleur. L’histoire certes se répète souvent, mais c’est refuser de tenir un compte exact des transformations sociétales en cours ou déjà accomplies. L’intelligence et la culture des dirigeants occidentaux promus par le cirque médiatique et le bastingue démocratique, ne sont plus à la hauteur des défis actuels. Sur ce point nous sommes entièrement d’accord avec Michel Rocard. Mais pas pour les mêmes raisons. En vérité, sauf miracle, nous irons à l’abîme parce que ces gens veulent y aller et ont décidé de nous y emmener avec eux, assurés qu’ils sont de n’avoir pas à payer le prix du sang versé. Le sang des autres, bien entendu.


Entretien conduit pour Geopolintel par Francis Ros

source: http://www.mecanopolis.org/?p=26964

http://eurempire.skynetblogs.be/archive/2012/12/29/iran-la-destrction-necessaire.html

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« Iran, la destruction nécessaire »,
l’indispensable livre de Jean-Michel Vernochet
 

L’Iran doit être détruit. Malgré sa série d’échecs militaires, l’alliance occidentale doit mener cette campagne peut-être suicidaire. Pourquoi ?

 

Non seulement parce que l’Iran  remettrait en cause le monopole du feu nucléaire détenu au Proche-Orient par l’État hébreu. Ni en raison de la lutte acharnée que se livrent les grandes puissances pour s’approprier les gisements d’énergies fossiles, notamment le gaz iranien. Et ne parlons pas des arguments émotionnels liés aux droits de l’homme et au statut de la femme.


Aucune de ces raisons n’est suffisante, mais toutes ensemble elles participent d’une logique d’ensemble, systémique, qui les englobe. Et qui ne peut souffrir la présence d’une puissance iranienne échappant au nivellement libéral-démocratique du monde.

 

La cible est donc déjà verrouillée sur les écrans de guidage des centres d’opérations américains.


Intégrant le contexte global et l’enseignement des décennies qui précèdent, sans s’aveugler sur le régime iranien, Jean-Michel Vernochet livre une réflexion géopolitique de haut vol sur «notre» prochaine guerre. Peut-être la guerre de trop ?

 

http://www.mecanopolis.org/?p=26841

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 23:42

 

Quand les Français prenaient Tombouctou...

en 1893-94. Francis Simonis | Maître de conférences

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Quand les Français prenaient Tombouctou... en 1893-94. Francis Simonis | Maître de conférences | Légion étrangère | Scoop.it
Christian Houdet's insight:

 

A l’heure où les troupes françaises et maliennes entrent à Tombouctou, il n’est peut-être pas inutile de porter un regard sur le passé. Ce n’est pas la première fois, en effet, que des soldats français accompagnés de troupes africaines constituées en majeure partie de Bambara (nous dirions aujourd’hui Maliens du sud) pénètrent dans la cité mystérieuse.

La chose s’est déjà produite en 1893-1894. Depuis l’installation des Français à Bamako en 1883, l’expédition de Tombouctou était dans toutes les têtes, et les lieutenants de vaisseaux Jaime et Caron en avaient préparé les voies à bord de canonnières en 1887 et 1889.

Le gouvernement français, peu enclin à se lancer dans des aventures incertaines, et soucieux déjà de la vie de ses soldats comme des finances publiques, ne se montrait guère enthousiaste.

La conquête de ce qui était alors le Soudan français n’était pas une priorité et il ne semblait pas opportun d’engager les hostilités avec les Touaregs, dont on avait appris à se méfier suite au massacre de la mission Flatters au nord de Tamanrasset en 1881.

C’était compter sans l’ambition des bouillants officiers. La population de Tombouctou, disaient-ils, lassée par les pillages et les brimades qui lui étaient infligés par les Touaregs, appelait la France à son secours et accueillait ses troupes en libérateurs. Ils étaient nombreux à rêver d’entrer en vainqueur dans la cité sainte de l’islam et d’inscrire ainsi leur nom dans l’Histoire.

« Raid merveilleux »

Le 25 décembre 1893, le colonel Bonnier partit par le fleuve de la ville de Ségou, à 240km de Bamako, à la tête d’un imposant convoi de 300 pirogues, pendant que le commandant Joffre prenait la route de terre pour le rejoindre à Tombouctou.

Le lieutenant de vaisseau Boiteux, qui commandait la flottille du Niger, les avait devancés et devait les attendre à Mopti ; il allait en fait outrepasser ses ordres et, laissant ses deux canonnières au mouillage à Kabara, entra dans Tombouctou le 11 décembre.

Le 28 décembre, les choses prirent mauvaise tournure : l’enseigne Aube, qui voulait rejoindre son chef, fut massacrée avec une quinzaine de matelots. Cela n’empêcha pas le colonel Bonnier d’atteindre la ville le 10 janvier 1894, à l’issue de ce qui fut qualifié alors de « raid merveilleux ».

La ville était prise, sans combat, et le drapeau français flottait sur Tombouctou. Voilà donc une belle victoire à annoncer à l’opinion publique ! Un membre de l’expédition écrit fièrement :

« C’est l’arme sur l’épaule que la colonne entre dans la ville. Les habitants sont enchantés de son arrivée. Maintenant, ils n’ont plus à craindre les fameux Touaregs, qui d’ailleurs n’ont pas jugé prudent de se montrer. »

Il ne suffit pas de tenir la ville pour tenir le désert


L’euphorie fut pourtant de courte durée… Le 12 janvier, le colonel Bonnier partit en reconnaissance, « dans l’intention de débarrasser les environs des nomades qui les infestaient », et de tirer vengeance du massacre de l’enseigne de vaisseau Aube.

Pendant trois jours, ce ne fut que razzias et pillages, la colonne s’emparant de plus de mille moutons, mais aussi de quelques femmes de notables touaregs… Le 14 janvier au soir, les soldats s’installèrent à Tacoubao où ils bivouaquèrent, se sentant en sécurité.

Le drame eut lieu quelques heures avant le lever du jour : en quelques minutes, le camp fut submergé par les Touaregs. Des 14 Européens présents, 11 périrent, dont le colonel et 8 de ses officiers. Quant aux troupes africaines commandées par les officiers français, elles perdirent 70 hommes…

Au terme d’une promenade militaire, les Français avaient donc pris Tombouctou sans coup férir, à la tête de troupes africaines. Mais il ne suffisait pas de tenir la ville pour tenir le désert. Face à un ennemi peu nombreux mais courageux et motivé, qui connaissait bien le terrain, les soldats des savanes du sud se trouvèrent décontenancés, voire pris de panique.

Pendant près d’un an, il fut pratiquement impossible aux occupants de sortir de Tombouctou, et les escarmouches, coups de mains et attaques surprise se succédèrent pendant des années avant que la région ne fût définitivement « pacifiée ». L’Histoire ne se répète pas ? Souhaitons-le !

 

 

http://www.scoop.it/t/legion-etrangere/p/3995648149/quand-les-francais-prenaient-tombouctou-en-1893-94-francis-simonis-maitre-de-conferences

 

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1894 : les Français arrivaient déjà à Tombouctou
Un entretien avec l'historien Francis Simonis sur la colonisation française du Mali. Sans langue de bois !

1894 : les Français arrivaient déjà à Tombouctou
Francis Simonis, maitre de conférence à l'université d'Aix-en-Provence, est un spécialiste de l'histoire de l'Afrique de l'Ouest, en particulier de la période coloniale au Mali et en Guinée. Pour nous, il revient sur la précédente opération militaire française à Tombouctou et ses conséquences.

Comment s'est déroulé la première conquête de Tombouctou par l'armée française ?
 
"Depuis l’installation des Français à Bamako en 1883, l’expédition de Tombouctou était dans toutes les têtes, et les lieutenants de vaisseau Jaime et Caron en avaient préparé les voies à bord de canonnières sur le Niger en 1887 et 1889. Les marins rêvaient en effet d’être les premiers à rentrer à Tombouctou.

Le gouvernement n’était pas favorable à de nouvelles conquêtes. Depuis des années, les militaires n’en faisaient qu’à leur tête. Les officiers et sous-officiers étaient le plus souvent sortis avec des rangs médiocres des grandes écoles militaires. Provoquer des combats leur permettait de progresser au tableau d’avancement et parfois d’être décorés.

L’armée coloniale étaient constitué d’officiers et de sous-officiers français et de quelques hommes de troupes encadrant des tirailleurs africains dits sénégalais, mais en majeure partie Bambara recrutés directement dans ce qui était alors le Soudan Français. Les troupes comptaient aussi des spahis et des compagnies de tirailleurs auxiliaires. Elles étaient très bien équipées et relativement bien commandées. L’usage était cependant de laisser les tirailleurs piller les villages conquis, et tous se partageaient le butin, dont de nombreux esclaves, y compris les officiers français qui y trouvèrent des concubines ! J’écrirais volontiers un livre qui s’appellerait Les guerriers polygames de la République sur les officiers de la conquête…

Dès cette époque donc, l’un des principaux problèmes était d’éviter les débordements, pillages et exactions des troupes africaines. Beaucoup en effet ne s’engageait que pour les pillages qu’ils escomptaient mener et compter bien revenir chez eux avec des captifs. Les auxiliaires n’étaient parfois pas payés (ce n’était pas le cas ici), et dans ce cas il fallait bien les mener au pillage pour les rétribuer …

Lors de la campagne 1892-1893, Archinard avait pris Mopti et Djenné. Il avait planifié secrètement la prise de Tombouctou pour la prochaine campagne. La population de Tombouctou, disaient les officiers français, lassée par les pillages et les brimades qui lui étaient infligés par les Touareg, appelait la France à son secours et accueillerait ses troupes en libérateurs.

Archinard fut en fait destitué pendant son congé et Bonnier se retrouva à la tête de la colonie. Il décida alors de prendre Tombouctou. Dès qu’il apprit qu’un gouverneur civil (Grodet) était nommé pour le remplacer, et empêcher les troupes de faire colonne, il partit immédiatement pour Tombouctou sans pouvoir être arrêté.

Le 26 décembre 1893, le colonel Bonnier partit de Ségou par le fleuve à la tête convoi de 300 pirogues, avec environ 400 fusils. Le commandant et futur Maréchal Joffre, du génie, qui avait été envoyé à la colonie pour s’occuper de la voie de chemin de fer alors en construction entre le fleuve Sénégal et le fleuve Niger, fut chargé de rejoindre Tombouctou par voie de terre, avec des effectifs combattants similaires, mais des centaines de porteurs. Dans la colonne Joffre se trouvait celui qui n’était encore que le capitaine Laperrine qui faisait partie de l’escadron de spahis soudanais.
Le lieutenant de vaisseau Boiteux qui commandait la flottille du Niger les avait devancés et devait les attendre à Mopti. Il allait en fait outrepasser ses ordres et laissant ses deux canonnières au mouillage à Kabara, entrait dans Tombouctou le 11 décembre.

Le 28 décembre l’enseigne Aube qui voulait rejoindre son chef fut massacré avec une quinzaine de matelots.
Le colonel Bonnier atteignit la ville le 10 janvier 1894, à l’issue de ce qui fut qualifié alors de « raid merveilleux ». La ville était prise, sans combat, et le drapeau français flottait sur Tombouctou. « C’est l’arme sur l’épaule que la colonne entre dans la ville. Les habitants sont enchantés de son arrivée. Maintenant, ils n’ont plus à craindre les fameux Touaregs, qui d’ailleurs n’ont pas jugé prudent de se montrer » écrit fièrement un membre de l’expédition.

Le 12 janvier, le colonel Bonnier partit en reconnaissance « dans l’intention de débarrasser les environs des nomades qui les infestaient » et de tirer vengeance de la mort de l’enseigne de vaisseau Aube. Pendant trois jours, ce ne furent que razzias et pillages, la colonne s’emparant de plus de 1000 moutons mais aussi de quelques femmes de notables Touareg …

On s’explique mal le sens de cette expédition dirigée par le colonel en personne avec tout son Etat-major ... Le 14 janvier les soldats bivouaquèrent  à Tacoubao  sans prendre la moindre précaution. Les faisceaux furent formés, et les soldats allumèrent de nombreux feux pour se réchauffer. Le drame eut lieu quelques heures avant le lever du jour : en quelques minutes, le camp fut submergé par les Touareg. Des 14 Européens présents, 11 périrent, dont le colonel et 8 de ses officiers. Plus de 70 tirailleurs furent tués, mais aussi des dizaines de porteurs, domestiques, bergers qui accompagnaient les troupes.

Joffre n’arriva à Tombouctou que le 12 février. De vives polémiques s’élevèrent entre militaire sur la lenteur de sa marche et sur sa propension à se dire le « vainqueur de Tombouctou », titre revendiqué par la famille de Boiteux et celle de Bonnier.

Ce que notèrent tous les officiers qui eurent à intervenir dans ce qui est aujourd’hui le nord du Mali, c’est que les troupes africaines très à l’aise et efficace dans les savanes qu’elles connaissaient bien perdaient toute aptitude au combat en milieu désertique. Malgré la supériorité de leur armement, les soldats se montraient le plus souvent pris de panique face à des adversaires courageux, motivés et connaissant bien le terrain.

Pendant près d’un an, il fut pratiquement impossible aux occupants de sortir de Tombouctou, et les escarmouches, coups de mains et attaques surprise se succédèrent pendant des années avant que la région ne fût définitivement « pacifiée ». Il fallut en fait mettre en place des unités méharistes pour intervenir efficacement dans la région.

La conquête de la région débuta réellement en 1896, le long du fleuve Niger, puis, à partir de 1898, après une alternance d’opérations militaires et de négociations, les Touareg Iwllemmedan (Oullimiden) firent leur soumission en janvier 1903 ce qui permit l’occupation effective de la région de Gao où un poste avait été fondé en 1899.

L’occupation de la région de Kidal était plus problématique. Viendrait-elle du Nord, c’est-à-dire de l’Algérie, ou du Sud, à partir du Soudan. ? Lors de la délimitation de frontière de 1905 entre le ministre des Colonies pour l’AOF, et celui de l’Intérieur pour l’Algérie, l’Adagh fut finalement rattaché au Soudan qui s’appelait alors le Haut-Sénégal-Niger. L’Adagh fut occupé sans combat après négociation à la fin de 1908 et un poste fondé à Kidal au début de 1909."

Pourquoi Tombouctou est-elle une ville mythique ?

La célébrité de Tombouctou est venue en Occident par l’Afrique du nord et le commerce transsaharien. La ville a entretenu des liens anciens avec le Maroc, par exemple. Au XVIe siècle, Tombouctou est une métropole islamique connue dans le monde arabo-musulman tout comme au Sahel. Ses savants, comme le célèbre Ahmed Baba, emmené en captivité au Maroc après la prise de la ville par les Marocains en 1591 était l’un des plus grands lettrés de son temps. On a longtemps vu Tombouctou comme un eldorado d’où partaient d’immenses caravanes et où vivait une population riche et instruite.

En 1825  La Société de Paris décida d’offrir un prix important au premier voyageur qui attendrait Tombouctou, mais aussi en reviendrait. René Caillié y parvint à partir du Sénégal en 1828. Les mots de René Caillé qui dit sa déception sont célèbres : « Revenu de mon enthousiasme, je trouvai que le spectacle que j’avais sous les yeux ne répondait pas à mon attente ; je m’étais fait de la grandeur et de la richesse de cette ville une toute autre idée : elle n’offre, au premier aspect, qu’un amas de maisons en terre, mal construites … »

A titre personnel, et depuis maintenant plus de 25 ans que je voyage au Mali, je me suis toujours interdit de me rendre à Tombouctou et je me suis juré de ne jamais le faire, pour ne pas connaître la déception que tant d’autres ont connue avant moi …Il ne faut pas toucher aux mythes.

On a longtemps rêvé de faire de Tombouctou le débouché du chemin de fer transsaharien dont personne n’a jamais été capable de dire ce qu’il pourrait bien transporter …
Aujourd’hui encore, on cite des chiffres invraisemblables de manuscrits supposés se trouver à Tombouctou, tout comme on fantasme une ville qui aurait compté jadis 100.000 habitants et 20.000 étudiants. C’est en fait extrapoler en considérant que les milliers d’élèves des écoles coraniques qui ânonnaient le Coran, pour peu qu’ils n’aient jamais été aussi nombreux étaient des étudiants. Pourquoi, alors, ne pas dire que la  France compte aujourd’hui 12 millions d’étudiants ?"
 
Que reste-t-il de la colonisation française au Mali ?
 

Des traces diverses. La France y a d’abord laissé sa langue, et en partie sa culture. Si la très grande majorité de la population malienne ne maîtrise par le français, notre langue est la aujourd’hui la langue officielle utilisée dans l’enseignement et l’administration, même si un enseignement de base en langue nationale s’est progressivement mis en place, ainsi qu’un enseignement en arabe. Les systèmes scolaires et universitaires maliens sont calqués sur les systèmes français.

Les élites maliennes ont été essentiellement formées en France, mais les regards se tournent aujourd’hui davantage vers les Etats-Unis (cas de l’ancien premier ministre Modibo Diarra
La présence française se marque aussi par le système administratif du pays. Jusqu’à la chute de Moussa Traoré en 1991, celle-ci était à peu de chose près la même qu’à l’époque coloniale, le pays étant divisé en cercles ayant à leur tête un commandant de cercle, les cercles étant à leur tours divisés en arrondissement (dits subdivisions à l’époque coloniale). La politique de décentralisation menée par le président Konaré conduisit à créer environ 700 communes, dont beaucoup reprenaient les limites des anciens cantons coloniaux supprimés à la veille de l’indépendance. L’administration coloniale était une administration de commandement, autoritaire et au besoin brutale. Il serait difficile de dire que les choses ont beaucoup changé …

La colonisation française est présente dans l’espace par les bâtiments qu’elle y a laissés et qui sont toujours utilisés aujourd’hui. Le complexe administratif de Koulouba date ainsi de 1906 : le Président de la République a pris la place du gouverneur. Il en est de même des splendides bâtiments de l’Office du Niger à Ségou.

Le pont barrage de Markala, achevé au lendemain de la seconde guerre mondiale en est un autre exemple. On y trouve les rails du transsahariens relancé par Vichy et dont la gare avait même était construite à Markala ! D’un point de vue militaire, la plupart des camps et bases militaires du pays datent de l’époque coloniale. La gendarmerie malienne a ainsi succédé à la gendarmerie française, dans les mêmes locaux et au départ avec le même personnel.

Les liens militaires sont très forts, me semble-t-il, avec la France. Surtout, l’héritage de l’histoire est fondamental. Pour les Maliens, leurs ancêtres ont sauvé la France au cours des deux guerres mondiales, et il est donc tout naturel que la France vienne aujourd’hui à leur secours. Beaucoup des tirailleurs dits « sénégalais » étaient en effet originaire du Mali actuel, et plusieurs de dizaines de milliers d’entre eux sont morts pour la France, lors des deux grands conflits et des guerres d’Indochine et d’Algérie. L’ancien combattant est donc un personnage clé de la société malienne.
Le professeur Bakari Kamian qui fait autorité dans son pays en matière d’histoire a bien exprimé la matière dont on y perçoit les choses dans son ouvrage : Des tranchées de Verdun à l’église Saint-Bernard. 80.000 combattants maliens au secours de la France (1914-18 et 1939-45), Paris, Karthala, 2001.

Il faut cependant avoir conscience que l’immense majorité de la population malienne d’aujourd’hui est née bien après l’indépendance, puisque la moitié des Maliens a sans doute moins de 25 ans…
L’islam même est en quelque sorte un héritage colonial ! En dehors des populations nomades du nord du Mali : Arabes, Maures, Touaregs et des Peuls, c’est au cours de l’époque coloniale que s’est convertie la majeure partie de la population. Au sud du Mali, en effet, l’islam, présent dès le moyen-âge, était une religion minoritaire professée par une élite intellectuelle et/ou marchande. C’est autour de 1945 seulement que les musulmans ont dépassé en nombre les tenants des cultes de terroir traditionnels, le christianisme étant très minoritaire (quelques % de la population tout au plus).
On le dit peu, mais la célèbre mosquée en terre de Djenné a été construite par l’administration coloniale en 1906 …
 
Le Mali a aussi hérité de la France sa conception de la laïcité. Cette conception fut ardemment défendue par les pères de l’indépendance, mais on peut se demander si elle est encore d’actualité tant les associations musulmanes pèsent aujourd’hui sur le pouvoir à Bamako."


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MALI • Mais où sont donc passés les djihadistes ?

Guerre au Mali: les armées africaines peuvent-elles se mesurer aux djihadistes? | Slate

Opération Serval au Mali : l'armée française avance vite et bien mais jusqu'où ?

La France reprend ses frappes au Mali

Pourquoi l'Europe n'a pas aidé la France au Mali

Pourquoi l'Europe n'a pas aidé la France au Mali

Il y a deux semaines, la France se lançait seule dans l'opération Serval afin de reconquérir le nord du Mali, détenu par les islamistes radicaux depuis près d'un an. En effet, le soutien des pays membres de l'Europe reste très timide deux semaines après le début de l'intervention militaire. L'occasion de faire le point sur l'état militaire en Europe.

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© isafmedia / Flickr-cc

Les prouesses militaires de la France ne semblent toujours pas pleinement appréciées aux États-Unis.

Pourtant, peu de troupes ailleurs dans le monde sont mieux préparées que l’infanterie de marine, la légion étrangère ou toute autre unité d’élite française en route vers le nord du Mali pour affronter les rebelles djihadistes qui contrôlent le territoire.

L’armée française : la plus apte à intervenir au Sahel

« Les forces spéciales françaises sont au top, ce sont les meilleurs d’entre eux qui sont sur place, explique Brooks Tigner, analyste politique en chef de Security Europe, un bulletin d’informations spécialisé. Ils ont une grande expérience dans les expéditions militaire en Afrique de l’Ouest. Ils connaissent parfaitement le territoire, ses frontières, sa topographie et les problèmes ethniques qui s'y jouent. Ils sont donc très bien placés pour intervenir. »

Parmi les alliés européens des États-Unis, seuls les Britanniques sont à même d’égaliser la capacité française à mobiliser un tel dispositif militaire à l’étranger. Cependant, ils ne disposent pas de l’expérience acquise par la France dans ses anciennes colonies d’Afrique du Nord et de l’Ouest – où la récente montée en puissance de groupes islamistes est devenue une menace pour la sécurité de la communauté internationale.

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2500 soldats français sont actuellement déployés au Mali. Photo : capture vidéo
Un passé militaire en Afrique du Nord

Les troupes françaises ont déjà été déployées dans plus d’une douzaine de missions en Afrique au cours des deux dernières décennies. C’est l’aviation franco-anglaise qui dirigeait la campagne aérienne de l’Otan menée en Libye en 2011. La même année, les forces françaises parvenaient à endiguer une guerre civile en Côte d’Ivoire. Et trois ans plus tôt, la France se faisait le fer de lance d’une opération européenne de prévention d’un conflit au Soudan qui menaçait de s’étendre au Tchad.

Et malgré l’enlisement des discussions qui avaient précédé chacune de ces opérations, les troupes françaises avaient atteint leurs objectifs à moindre frais.

Une reconquête longue et coûteuse

La presse française a émis l’idée que les opérations en cours pour reconquérir un territoire grand comme deux fois la France risquaient à terme de dégénérer en un conflit semblable au bourbier afghan. Pourtant, les dirigeants français semblent faire confiance à leurs 2500 soldats pour terminer le travail puis redonner le contrôle du pays aux troupes africaines locales.

« Notre objectif est la reconquête totale du Mali, avait déclaré le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian à la télévision. Nous ne partirons pas tant qu’il restera la moindre poche de résistance. »

Pourtant, en dépit de leur confiance, les Français sont bien conscients qu’un conflit prolongé contre des opposants islamistes bien armés et très motivés pourrait affaiblir leurs forces et leurs finances. À l’instar d’autres pays européens, la France a dû faire des coupes dans son budget de la défense pour mieux faire face à la crise économique.

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Quatre avions Rafale français ont été déployés le 13 janvier dernier pour soutenir les soldats au sol. Photo : capture vidéo
« Une armée de poche d’une grande qualité »

Pour la première fois, les dépenses militaires françaises en 2011 sont passées en dessous de l’objectif des 2 % du PIB fixé par l’Otan.

Selon les derniers chiffres de l’Otan pour 2011, les seuls membres de l’alliance nord-atlantique à respecter cet objectif, à part les États-Unis, étaient la Grande-Bretagne et la Grèce, pourtant ravagée par la crise. En comparaison, les États-Unis continuent de consacrer 4,8 % de leur PIB à la défense.

Ces coupes budgétaires ont eu des répercussions à plus long terme. Les effectifs militaires français ont chuté de 548 000 à 227 000 hommes depuis 1990. Les analystes militaires pensent qu’actuellement la France ne peut soutenir le déploiement que de 30 000 soldats à l’étranger, contre 50 000 dix ans plus tôt. Certains responsables doutent même de cette capacité.

« Nous avons une armée de poche d’une grande qualité, mais finalement assez vulnérable, » affirmait un rapport du Sénat publié l’année dernière.

Les lacunes de l’armée française : le transport…

Avant le déploiement au Mali, la France avait déjà 4750 soldats dispersés autour du monde, dont 1650 en Afghanistan, 950 au Tchad, 900 au Liban et 460 en Côte d’Ivoire. Et bien que les effectifs envoyés au Mali soient relativement petits, les soldats français ont dû être conduits en Afrique de l’Ouest par des véhicules de transport britanniques et américains.

Le transport aérien stratégique est un problème de longue date qui devrait être résolu par la livraison de nouveaux avions de transport A400M, actuellement construits par Airbus. 50 appareils de ce genre ont été commandés, et les trois premiers devraient arriver dans la seconde moitié de l’année 2013.

… et l’observation aérienne

Une autre lacune de l’armée française réside en l’absence de drones et de satellites de surveillance, qui pourraient néanmoins s’avérer cruciaux si les troupes françaises devaient poursuivre de petits groupes d’islamistes à travers les terrains désertiques du Nord-Mali.

« Ils leur manque des yeux dans le ciel qui pourraient traquer des cibles mouvantes en temps réel, » remarque Brooks Tigners. Et, une fois encore, l’aide des Anglais et des Américains pourrait leur être utile.

Même si le gouvernement français a promptement remercié les alliés pour leur aide, une certaine aigreur s’est installée dans les relations avec les autres pays européens qui n’ont pas été plus avenants.

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Un avion de transport A400M. Ce type d'appareil a été prêté par les Britanniques pour faciliter le transport des troupes françaises au Mali. © Ronnie Macdonald / Flickr-cc
La difficulté d’une coopération militaire européenne

« L’Europe ne peut pas toujours laisser la responsabilité à un unique État-membre, » signale Arnaud Danjean, membre de la sous-commission Sécurité et Défense du Parlement européen. Pourtant, selon lui, tous ces États sont bien conscients d’être concernés par la menace islamiste en provenance du Sahel. Ce n’est pas pour cela qu’ils ont proposé d’envoyer des troupes au Mali, laissant ainsi la France « représenter » l’armée européenne à elle seule.

Les autorités françaises se sont longtemps plaintes que les efforts réalisés pour conférer à l’Union européenne un rôle de défense ont échoué parce que les pays-membres n’ont jamais pu – ou voulu – envoyer des troupes dans les points chauds de la planète.

Les Européens gardiens de la paix, mais pas bellicistes

Les dépenses militaires ont été fortement réduites dans toute l’Europe ces dernières années. Les États-Unis, qui fournissaient la moitié du budget de la défense de l’Otan pendant la guerre froide, en paie désormais les trois quarts.

Même les pays possédant de grandes armées sont incapables, ou ne souhaitent pas, déployer leurs hommes. Bien que l’Allemagne possède environ 200 000 soldats, moins de 9000 seraient en réalité disponibles pour un déploiement à l’étranger – dans l’hypothèse peu probable où le gouvernement serait prêt à les y envoyer.

« Beaucoup d’Européens ont envoyé des hommes pour des missions de paix. Mais comme nous l’avons vu en Libye, et comme nous le voyons au Mali, peu de pays ont vraiment envie de faire feu, de se battre ou de se lancer dans des bombardements, explique Daniel Keohane, directeur des affaires stratégiques à la FRIDE, un think-tank sur les relations internationales. La façon d’utiliser ses forces militaires divise profondément les pays membres de l’Europe. »

L’Europe a-t-elle fui ses responsabilités ?

En 2007, les membres de l’Union Européenne avaient mis en place un système de rotation concernant l’entretien de deux unités tactiques ultramobiles de 1500 hommes chacune, constamment prêtes pour un déploiement d’urgence. Cependant, il n’a jamais été convenu d’utiliser ces troupes.

Ce que l’Union européenne avait de mieux à envoyer au Mali fut donc 450 soldats pour une mission d’entraînement de l’armée malienne affaiblie.

« La France est intervenue parce que le problème au Sahel est sur le point de devenir une menace sérieuse pour l’Europe, pouvait-on lire dans le quotidien allemand Suddeutsche Zeitung la semaine dernière. Elle a dû y aller seule parce que les autres États européens ont fui leurs responsabilités. Cela en dit long sur l’état de la sécurité européenne et de la politique de défense commune. Et rien de tout cela n’est bon… »

GlobalPost / Adaptation : Antonin Marot pour JOL Press

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A lire aussi

 

GUERRE AU MALI :
Papa François « Mali » Hollande l’Africain
s’installe définitivement au pays

Publié le 4 février 2013

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france militaire

 

Près de 4.000 soldats français sont actuellement déployés sur le terrain nigéro-malien. Avec, bien sûr, l’aval des autorités. Pire, pour que la France déploie autant de monde au sol, elle qui disait ne pas vouloir intervenir au Mali, a demandé aux différents présidents, Mahamadou Issoufou du Niger et Dioncounda Traoré du Mali, des garanties écrites. Les autorités françaises ont dépêché des forces spéciales dans le nord du Niger afin d’assurer la sécurité des sites miniers du groupe nucléaire Areva . C’était donc ça le but ? La portion congrue serait-elle le fameux peuple malien qu’il fallait à tout prix sauver des affreux islamistes-terroristes ?


Papa François « Mali » Hollande l’Africain, s’installe (enfin), et définitivement,  au pays. L’armée française  a fait depuis le début du week-end dernier, plus de 200 sorties avec près de 30 avions de combat dans la zone de Kidal. Selon les autorités militaires, il faut détruire toute la logistique des djihadistes, entre des dépôts de munition et de centres d’entraînement. La prochaine phase serait de les encercler et de demander leur reddition, eux, qui se seraient introduit dans des grottes et dans les montagnes alentours. Ne pouvant plus se rendre, ni au Niger ni au Burkina Faso, ni en Algérie, l’étau semble se resserrer et en matière de provisions, ils risquent de manquer de tout. La ville de Kidal elle-même est sous contrôle total des forces tchadiennes, seules autorisées à entrer dans la vile, les forces maliennes obligées de rester en dehors.

Au Niger, les localités d’Imouraren et d’Arlit (centre) ont vu s’installer les forces spéciales françaises. C’est dans ces zones que sévit Areva. Areva exploite de l’uranium depuis plus de 40 ans au Niger en reversant au Niger des miettes. La France toucherait plus de 90% des revenus alors que le Niger, pas même 10%. C’est une forme de patriotisme criminel. A partir du moment où, nous, ici en France avons de l’électricité, pas d’autres soucis. Si les groupes armés qui ont menacé de s’en prendre aux intérêts français agissent sur un site d’Areva, nous risquons de nous éclairer avec des lampes torches ou des lampes tempêtes. Quelle régression ! N’est-il pas ?

 

L’intervention française au mali a finalement donné à la France, une certaine latitude sur les ressources minières maliennes. Plus besoin de batailler ou d’attendre un quelconque appel d’offres. Depuis plusieurs années, la France remuait terre et ciel pour obtenir l’exploitation de quelques 5’000 tonnes de minerai qui se trouvent à Faléa, une commune de 21 villages et 17’000 habitants, située dans une région isolée à 350 kilomètres de Bamako. Un protocole d’accord aurait été signé pendant la visite de François « Mali » au pays entre les autorités maliennes et  l’entreprise française Foraco, qui cédera sa place à…Areva.

Les Maliens n’ont vu que du feu. Tout un peuple, plus de 15 millions d’âmes est convaincu que 5000 islamo-terroristes pouvaient ou allaient les mettre en joue ? Quelle ironie ! Aujourd’hui, comme par hasard, les Etats-Unis « offrent » leurs drones. Le Tchad a envoyé 1000 hommes sur place, après avoir reçu son chèque. Vous croyez que c’est le hasard ? Qui peut déployer autant de force et d’argent simplement pour aider les Africains ? Or, ces gens, pour mieux préparer leur aventure africaine, se sont appuyés sur les idiots utiles de l’Occident, ces soi-disant djihadistes, qui disaient lutter pour Allah et mourir pour lui. Ils ont multiplié les exactions pour le bonheur de l’Occident. Pourquoi fuient-ils donc maintenant ? Ils ont aussi peur de mourir ? Avis aux amateurs !

GUERRE AU MALI : Papa François « Mali » Hollande l’Africain s’installe définitivement au pays

http://allainjules.com/2013/02/04/guerre-au-mali-papa-francois-mali-hollande-lafricain-sinstalle-definitivement-au-pays/

 

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GUERRE AU MALI. Etats-Unis-France:
l’arnaque et la re-colonisation du Mali en riant

Publié le 4 février 2013

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François Hollande a reçu Joe Biden, vice-président américain, à l'Élysée. © SIPA

François Hollande a reçu Joe Biden, vice-président américain, à l’Élysée. © SIPA

 

Il ne vous a pas échappé que le Mali était, il n’y a pas un an, un modèle de démocratie en Afrique. Comment une démocratie digne de ce nom peut-elle s’effondrer avec une facilité aussi déconcertante ? Comment est-il possible d’entendre les gens dire aujourd’hui qu’il y a instabilité au mali depuis des lustres ? Si, si, j’ai entendu un éditocrate le dire en direct et personne ne l’a contredit. La rencontre à l’Elysée entre Joe Biden le vice président américain et  papa François « Mali » Hollande ont mis sur pied, la fin définitive de l’indépendance malienne.


Les amis du Mali, réunis à Addis-Abeba, en Ethiopie, le 29 janvier dernier, avaient récolté la coquette somme de 455 millions de dollars. Un « big bazar » en promesse, puisque la France promettait, 47 millions, sans compter son intervention qui coûte très cher, l’UA, 50 millions, l’UE, 50 millions, Les Etats-Unis, 96 millions, le Japon, 120 millions, pour ne citer que ces derniers. Néanmoins, c’est 65 pays qui se sont mis d’accord pour la stabilité du Mali. Pourquoi les « grands » veulent contrôler cet argent qui peut pourtant largement soutenir les efforts mis par le Gouvernement d’ATT d’armer les militaires maliens ? Cherchez l’erreur !

Le vice-président américain, avec arrogance et sans langue de bois, a déclaré en conférence de presse commune avec François « Mali » Hollande à l’Elysée: « Nous sommes tombés d’accord sur le fait que la force africaine au Mali soit aussi rapidement que possible placée sous l’autorité de l’ONU ». Tiens donc. La France peut aller faire la guerre au Mali, prenant sa décision que valide illico presto l’ONU, mais les Africains eux, ne peuvent visiblement pas apporter la paix au Mali, semble-t-il.

Poursuivant dans le mépris des Africains, il a poursuivi: C’est « une opération qui devra devenir une opération de maintien de la paix ». En conclusion, humiliation supplémentaire, l’armée malienne sera chez elle sans être chez elle. Elle ne pourra prendre aucune décision ou mener une quelconque opération. On sait ce qui se passe en RDC avec pourtant, un déploiement des soldats onusiens sur le terrain. Pourquoi dépenser des millions de dollars à envoyer des soldats onusiens, alors que cet argent, si ces gens aiment vraiment le Mali, démocratie exemplaire depuis des années, devrait servir à équiper son armée et ainsi assurer son indépendance et sa protection contre cette horde de barbares

GUERRE AU MALI. Etats-Unis-France: l’arnaque et la re-colonisation du Mali en riant

http://allainjules.com/2013/02/04/guerre-au-mali-etats-unis-france-larnaque-et-la-re-colonisation-du-mali-en-riant/

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A Bamako, la guéguérre entre bérets rouges et verts maliens | Légion étrangère | Scoop.it

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A Bamako, la guéguérre entre bérets rouges et verts maliens

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Libérateurs, terroristes ou preneurs d'otages ?

En Syrie, ce sont des combattants de la liberté.
Au Mali, ce sont des terroristes.
Et en Algérie, ils sont des preneurs d’otages
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175cafb496a0211a7ad5f4e8e2ab3c30?s=50&d=

SCOOP. Guerre au Mali: Les terroristes du Nord-Mali sous la protection du Qatar

by Allain Jules

 

Le pouvoir qatarien, soutien des terroristes-islamistes en Syrie ne pouvait pas être en reste au Mali. C'est qu'on sait aujourd'hui. Selon une note confidentielle que nous avons consulté, les services secrets français ont mis en garde leur hiérarchie, contre l'éventualité d'une résurgence du terrorisme au Nord-Mali et au Niger si rien n'est fait pour stopper [...]

Lire la suite

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Israël- Syrie :

 

Colonisation: Le rapport explosif de l’ONU qui fâche Israël

 

En ce début d’année, la mafia sioniste fait feu de tout bois !

 

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ACTUALITE :  

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  29:40
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  • Traité des Forces Conventionnelles en Europe : sans les Russes
  • L'Iran devient une puissance spatiale
  • Israël veut la guerre en Syrie

 

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D'authentiques résistants, on en trouve en Russie qui a vaincu Napoléon et Hitler. Oui, elle seule ! Les Etats-Unis ont provoqué, avec des familles comme celle de Bush, la guerre de 40 pour prospérer sur les ruines de l'Europe et ensuite la soumettre, et leurs 330.000 morts pour soi-disant sauver (à la fin, comme les "Carabiniers d'Offenbach") l'Europe, sont une "imposture" (chantée par les Médias atlantistes) à côté des + de 20.000.000 de morts russes pour nous délivrer de l'hitlérisme ! Je n'ose pas dire du nazisme, car le nazisme prospère dans l'Europe totalitaire, aujourd'hui, Europe tremplin de la dictature du Nouvel Ordre Mondial sur les peuples. (Chantal Dupille)

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ACTUALITE,

commémoration le 2.2. de la bataille de Stalingrad :

La bureaucratie

 

 

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  1. Commémorations du 70e anniversaire de la bataille de Stalingrad en Russie et la CEI
    Voix de la Russie ‎- il y a 2 heures
    Le 2 février marque en Russie une date historique à savoir le 70e anniversaire de la défaite des troupes nazies dans la bataille de Stalingrad.

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монумент Родина-мать зовет! Мамаев курган Волгоград

 

 

Stalingrad: couper court à toute tentative de ternir la mémoire (Poutine)

Stalingrad: couper court à toute tentative de ternir la mémoire (Poutine)

© RIA Novosti. Emmanuil Evzerikhin
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Françafrique
francafrique-cartes
http://www.fruits-rouges.org/?attachment_id=1110
Françafrique, encore,
mais désormais bombardée
Par Chantal Dupille (eva R-sistons)

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    Cocorico ! Accueil triomphal de François Hollande au Mali (mais seulement 1500 Maliens pour l'accueillir, où sont passés les autres ? Et pourquoi n'interviewe-t-on pas ceux qui désapprouvent l'ingérence française ?)

    Et la France, comme prévu, va rester "le temps qu'il faudra" sur place. D'abord avec les troupes (les bombardements sont quotidiens, et tant pis pour les civils et pour les exactions des soldats maliens), puis discrètement, l'essentiel étant de sécuriser la région pour Total et Areva, et pas de débarrasser le Mali des "terroristes" qu'on utilise d'ailleurs contre Bachar-el-Assad coupable de refuser d'offrir son pays à ceux qui l'attaquent (pour le compte de Tel-Aviv, de Washington, de Londres, accessoirement de la France).

    Quelle différence entre la Françafrique d'avant et celle d'aujourd'hui ? Elle n'est plus revendiquée comme telle, et elle est bombardée. Et elle est menée "contre le terrorisme", comme Bush lors de la guerre contre l'Irak. Eh oui, Sarkozy et Hollande ont remplacé Bush dans ses croisades "contre le terrorisme", "pour la démocratie", "pour le Bien", donc. Au détriment des Africains qui verront leur continent pillé par les multinationales, avec le soutien d'agents du FMI comme Ouatara, et de Présidents interimaires (comme au Mali) consolidés parce qu'au service des intérêts français. Et au détriment de la souveraineté des Etats, et de leur développement..

     Y'a bon la colonisation bombardée ?

     Pas vraiment.

    Mais puisque les médias le disent, tout est pour le mieux, en tous cas pour Hollande qui gagne 4 points dans les sondages.

     Jusqu'à quand ?

     Chantal Dupille

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