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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 20:48

STOP KILLING GAZA

http://mcpalestine.canalblog.com/tag/mur

Un acte souverain

 

Les premières informations ont été fournies par la presse israélienne. L’Egypte serait en train de construire une barrière souterraine à la frontière avec la bande de Gaza. Selon le quotidien Haaretz, cette barrière en acier serait déployée sur 10 km de long et pourrait aller jusqu’à 30 mètres sous terre. Elle serait destinée à empêcher le creusement de tunnels, utilisés pour le trafic d’armes et de marchandises à la frontière.

Des responsables anonymes affirment l’implication, financière et technique, des Etats-Unis dans la construction de ce mur, alors que des rapports de presse, avec à l’appui des photos de foreuses et de grues géantes œuvrant le long de la frontière, ont corroboré les premières informations.

Après des jours de mutisme officiel, le chef de la diplomatie Ahmad Aboul-Gheit a affirmé, dans un entretien publié samedi par l’hebdomadaire Al-Ahram Al-Arabi, que l’Egypte était « dans son droit ». Répondant à une question sur les informations faisant état de la construction d’un mur d’acier et du déploiement dans la région frontalière d’équipements américains pour détecter les tunnels, le ministre a affirmé : « Que ce soit un mur ou des sondes, l’essentiel c’est que le territoire égyptien soit protégé ». Les déclarations d’Aboul-Gheit ont été comprises comme une confirmation implicite des « rumeurs » qui se répandaient déjà depuis plusieurs jours.

Deux jours auparavant, le quotidien pro-gouvernemental Al-Gomhouriya a affirmé dans son éditorial que l’Egypte était simplement en train de « consolider » la barrière frontalière avec des fondations souterraines. Le journal reprend les mêmes arguments officiels souvent avancés pour justifier la politique égyptienne : « Quand l’Egypte supprime les tunnels menant vers Gaza, elle ne prend pas les Palestiniens pour des ennemis. Elle ne le fait ni pour plaire aux Américains ni pour rassurer Israël, elle le fait car elle est un pays souverain ».

La bande de Gaza est soumise à un strict blocus israélien depuis juin 2007 à la suite de la prise de contrôle du territoire par le Hamas islamiste aux dépens de l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbass. Si, pour Israël, les tunnels qui se succèdent sur une distance de 10 km au sud de la bande de Gaza signifient avant tout un trafic d’armes vers le Hamas, pour les 1,5 million d’habitants de ce territoire, les tunnels sont la principale veine qui les alimente en produits de première nécessité, notamment les produits alimentaires et les médicaments.

Les activités des tunnels étaient sûrement tolérées par les autorités égyptiennes qui préféraient fermer les yeux sur le trafic afin d’alléger la situation des Gazaouis que de voir ces derniers déferler à travers la frontière comme cela fut le cas en janvier 2008. Beaucoup estiment que ce durcissement politique de l’Egypte qui s’est décidée à mettre fin aux tunnels est dû à des pressions américaines et israéliennes, deux pays qui ont toujours accusé de laxisme les autorités égyptiennes sur la frontière avec Gaza. Suite à quoi les Etats-Unis ont menacé de punir en retranchant 200 millions de dollars de leur aide annuelle à l’Egypte. En 2008, le Congrès a décidé de consacrer 23 millions de dollars à la lutte contre le trafic des tunnels.

Les députés affiliés à la confrérie des Frères musulmans ont été les premiers à réagir en présentant une requête au président de l’Assemblée du peuple Ahmad Fathi Sourour pour éclaircir les faits et la position du gouvernement égyptien. Le porte-parole du bloc des députés islamistes Hamdi Hassan a estimé qu’un tel projet servirait avant tout les intérêts d’Israël. « Le Caire, qui a toujours soutenu les mouvements de résistance dans le monde arabe, ne peut pas renier son histoire », a ajouté Hassan. « C’est choquant de réaliser que la vision stratégique de l’Egypte a changé : le danger contre lequel il faut se prémunir n’est plus les Israéliens, mais les Palestiniens », lance à son tour l’écrivain islamiste Fahmi Howeidi, qui parle d’un « mur de la honte ».

L’indignation des islamistes est largement partagée par les opposants laïques indignés, eux, de voir l’Egypte contribuer à l’étouffement économique de Gaza, un territoire en proie à une crise humanitaire depuis deux ans.

« Notre gouvernement et notre régime dépensent des millions de dollars pour affamer un peuple frère », dénonce le journaliste nassérien Gamal Fahmi.

« L’Egypte a déjà beaucoup perdu de son poids régional ces dernières années. Un tel projet l’affaiblirait davantage en ternissant son image dans le monde arabe, et en faisant en sorte que son rôle dans le dossier palestinien devienne tributaire des besoins sécuritaires israéliens », se lamente Abdallah Al-Sénawi, rédacteur en chef d’Al-Arabi, organe de presse du Parti nassérien.

« Je suis très déçu par cette mesure et ce, pour des raisons purement humanitaires », confie Moustafa Kamel Al-Sayed, professeur de sciences politiques à l’Université américaine du Caire. Il regrette de constater que le plus important pour le régime égyptien est de ne pas permettre à Israël d’empoisonner ses relations avec les Etats-Unis, surtout si l’administration américaine passe sous silence le dossier de la réforme politique.

Le président du parti de gauche Al-Tagammoe, Réfaat Al-Saïd, représente la minorité d’opposants qui soutiennent le durcissement politique à l’égard du Hamas. « Le Hamas cherche à instaurer à Gaza une principauté islamiste fondée sur la contrebande. Leur projet implique une extension du pouvoir iranien dans la région et représente une menace à la sécurité nationale de l’Egypte », lance Al-Saïd. Faut-il aller jusqu’à construire une barrière ? « Il ne faut pas discuter un droit absolu », confirme ce dernier.

Chérif Albert

http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2009/12/23/leve0.htm

Appel à action auprès de l'Ambassade d'Egypte à Bruxelles pour
protester contre la construction du nouveau mur d'acier

 

 

Noël en Palestine

 

 

Merci à tous de relayer cette info importante, signée d'organisations palestiniennes très sérieuses, qui répondent à tous les messages qui leur parviennent à l'adresse e-mail qu'ils indiquent.

Cette mission de Noël est internationale. Elle s'adresse tant aux familles qu'aux militants. Les enfants sont bienvenus à partir de 10 ans. L'ensemble de l'organisation et de la prise en charge est gérée par la quinzaine d'organisations palestiniennes ci-dessous.

Le programme de cette mission est prévu du 22 au 27 décembre 2010 inclus, mais les personnes intéressées peuvent arriver plus tôt et repartir plus tard.

Les frais de séjour sur place (logement,transport et nourriture) calculés par les palestiniens est de 30€ par jour et par personne. 


Se rendre en Palestine : Appel Palestinien

.

Quinze organisations représentant la société civile palestinienne lancent un appel à "tous les gens de conscience" dans le monde à venir les rejoindre à l’occasion de Noël, pour contribuer à la reconnaissance des valeurs de justice et de droit international.

Communiqué :

« Les Palestiniens en appellent à tous les gens de conscience : Venez passer Noël en Palestine ! 

Les associations de défense des droits de l’homme et de la société civile palestinienne appellent tous les gens de conscience dans le monde à venir les rejoindre pour une semaine d’actions fraternelles autour de Jérusalem.

Les Palestiniens dans l’ensemble de la Palestine historique, comme ceux qui sont forcés à l’exil, continuent à croire et à oeuvrer pour une paix fondée sur la justice. Nous sommes convaincus que l’aide de la communauté internationale peut nous permettre d’obtenir la liberté et la justice, de restaurer les valeurs et les principes que nous partageons en tant qu’êtres humains.

Nous vous invitons. Nous vous demandons : Rejoignez-nous et faites partie de ce changement du monde que vous appelez de vos voeux.

Rejoignez-nous à l’occasion des fêtes de Noël pour prier et agir pour la paix et la justice. Nous croyons à la non-violence comme mode de vie et comme un moyen de résistance très efficace. Nous croyons au droit international. Nous sommes convaincus que chacun d’entre nous est un vecteur de changement, et que personne n’a le droit de dire : "je n’y peux rien".

Nous nous chargerons de l'organisation de votre hébergement sur place et vous pourrez faire l’expérience de l’hospitalité palestinienne, au travers d’un programme d’actions conçu pour la paix, l’échange et l’amitié.

Différentes associations en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, et dans d’autres régions du monde sont partie prenante de ce projet.

 Envoyez-nous un e-mail à info@palestinejn.org si vous êtes intéressés par ce projet."

( Avec copie à : lecollectifsbg@yahoo.fr  )

-   

   Al-Rowwad Cultural and Theatre Training Centre, www.alrowwad-acts.ps 

- Alternative Information Center   (AIC) www.alternativenews.org

   BADIL Resource Center for Palestinian Residency and Refugee     

   Rights: www.badil.org/   

- Bil’in Popular Resistance Committee www.bilin-village.org 

- Friends of Freedom and Justice, Bil’in www.bilin-ffj.org 

- Grassroots Palestinian Anti-Apartheid Wall Campaign www.stopthewall.org 

- Holy Land Trust : www.holylandtrust.org 

- International Solidarity Movement : www.palsolidarity.org 

- Open Bethlehem : www.openbethlehem.org 

- Palestinian Centre for Rapprochement between People

 - Palestine Justice Network www.palestinejn.org 

- Palestine Solidarity Project  www.palestinesolidarityproject.org

 - Popular Struggle Coordinating Committee www.popularstruggle.org/ 

- Siraj Center for Holy Land Studies, www.sirajcenter.org

 

 

Noël à Bethléem : le mur

mercredi 23 décembre 2009, par La Rédaction


Les pèlerins et touristes venus à Bethléem pour les fêtes de Noël sont accueillis par un mur en béton qui serpente autour de la ville natale de Jésus Christ.
Cet ouvrage, dont la construction par Israël a débuté après la deuxième intifada au début des années 2000 pour stopper les kamikazes palestiniens, est parsemé de tours de guet.
Dans un message destiné à rappeler au monde l’existence de cette barrière séparant Jérusalem, toute proche, de l’église de la Nativité, l’Organisation de libération de la Palestine évoque le symbole d’"un Noël sans espoir" pour cette ville chargée d’histoire qui étouffe sous le poids des mesures de sécurité imposées par l’armée israélienne. "Les Israéliens sont hantés par une grande peur qui les empêche de prendre des mesures courageuses pour arrêter ce conflit", a déclaré de son côté Mgr Fouad al Toual, patriarche latin de Jérusalem.
"Ce mur de séparation constitue une présence physique qui symbolise la peur", a ajouté le prélat jordanien dans son traditionnel message de Noël.
La Cour internationale de justice a qualifié d’illégale cette barrière, haute de huit mètres à certains endroits, parce qu’elle empiète sur des terres occupées par Israël lors de la guerre des Six jours de 1967.
Dans son message, l’OLP souligne : "Pour la première fois en 2.000 ans de chrétienté, Bethléem et Jérusalem seront séparés lorsque sera achevé le mur israélien dans la partie nord de la ville de Bethléem".
Les habitants affirment que cet ouvrage étouffe déjà leurs vies et leur ville, même si le mur israélien n’empêche pas la venue des touristes et pèlerins.
"Nous tablons cette année sur la venue à Bethléem de 40.000 à 50.000 touristes venus du monde entier pour les fêtes de Noël", indique Kholoud Daibes Abou Dayyed, chargé du Tourisme au sein de l’Autorité palestinienne.
Pour les Palestiniens, ce mur non seulement symbolise la confiscation de terres arabes, mais est aussi un moyen de consolider l’emprise d’Israël sur l’ensemble de la Ville sainte.
Les Israéliens répondent que cet ouvrage, qui court aujourd’hui sur environ 400 km le long de la Cisjordanie, est temporaire et peut être démantelé.
Bon nombre de visiteurs de Bethléem sont en fait des Palestiniens de confession chrétienne vivant en Israël et en Cisjordanie. Certains habitent même dans la bande de Gaza soumise au blocus israélien et dirigée par le Hamas.
Selon des sources dans cette enclave, les autorités israéliennes ont fait savoir cette semaine à l’Eglise que 200 des 700 chrétiens candidats seraient autorisés à faire le déplacement.
"Ces quatre dernières années, le secteur du tourisme a connu une nette embellie, ce qui rejaillit sur toute l’économie", commente Samir Hazboun, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Bethléem. "Mais cela n’a pas résolu nos problèmes économiques.
"Comment peut-on promouvoir notre ville en tant que destination touristique alors qu’elle est cernée par un mur en béton hideux ?"
Pour le patriarche latin, "le plus beau cadeau que nous souhaitons n’est pas l’argent ou la santé, mais la paix. Tel est le voeu le plus cher partagé par tous ceux qui vivent sur cette terre, qu’ils soient palestiniens ou israéliens".
Ironie du sort - les pèlerins qui franchiront cette année le portail en acier menant de Jérusalem à Bethléem seront accueillis par un immense panneau pendu à une tour de garde de l’armée israélienne proclamant "Que la paix soit avec vous !"

(Mercredi, 23 décembre 2009 - Avec les agences de presse)

 

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  • Divorcée, père origine bordelaise, mère russe. Licenciée es-lettres modernes, diplômée Ecole de Journalisme. Journaliste-écrivain. Carrière: Presse écrite, radio, TV, et productrice d'émissions. Auteur de plusieurs ouvrages (Hachette etc)
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