Posted by Équipe Signes des Temps on June 23, 2010
Le Grand Soir, 22 juin 2010
par Khalil Fleyhane
Dans les coulisses de la diplomatie
La remise par Israël de deux messages au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et au représentant du Mexique (qui préside actuellement le Conseil de sécurité) sur son intention d’empêcher les deux navires en partance du Liban d’accoster à Gaza est une première diplomatique. Israël n’avait pas agi de cette façon avec la « flottille de la liberté », qui avait pourtant largement annoncé son intention d’apporter des aides humanitaires aux habitants de Gaza et de forcer ainsi le blocus imposé à ce territoire.
La représentante d’Israël aux Nations unies a donc communiqué l’intention d’Israël d’empêcher par tous les moyens les navires libanais d’arriver jusqu’au port de Gaza.
Les responsables onusiens ont ensuite transmis au Liban une copie des messages israéliens. Des sources diplomatiques libanaises estiment que la transmission de ces messages israéliens aux autorités libanaises vise à pousser ces dernières à empêcher les navires de prendre le large à partir des côtes libanaises. Par cette manœuvre, Israël viserait à provoquer un conflit entre les autorités gouvernementales et sécuritaires libanaises d’une part et les organisateurs du voyage de ces deux navires de l’autre. Israël explique d’ailleurs dans les deux messages adressés aux responsables onusiens comment le secrétaire général du Hezbollah a poussé les Libanais à organiser de nouvelles « flottilles de la liberté » dans le discours qu’il a prononcé le 8 juin, même si le Hezbollah a par la suite annoncé qu’il n’avait rien à voir dans l’organisation du voyage des deux navires vers Gaza.
Les sources diplomatiques libanaises ajoutent qu’à travers ces deux messages, Israël réserve un traitement particulier au Liban. Ce qui prouve combien l’État hébreu craint les agissements de la Résistance, en dépit de sa propre puissance militaire et technologique. Israël ne voudrait donc pas devoir affronter militairement les militants libanais, pour éviter, entre autres, une réaction du Hezbollah.
Ces mêmes sources affirment que les autorités libanaises sont conscientes de la gravité de la situation et qu’elles font le rapprochement entre les menaces contenues dans les messages israéliens et les informations relayées par Paris faisant état d’une décision israélienne de lancer une nouvelle guerre contre le Liban. Beyrouth considèrerait ainsi que le départ des deux navires libanais pourrait constituer l’étincelle qui enflammerait le front entre Israël et le Liban et déclencherait cette nouvelle guerre, d’autant qu’au cours de son dernier entretien avec le Premier ministre israélien, le président français Nicolas Sarkozy aurait demandé à son interlocuteur de l’informer à l’avance du déclenchement des hostilités pour protéger la Finul, qui comporte un important contingent français, et pour éviter que les soldats de l’ONU ne soient contraints à tirer pour se défendre…
Par Khalil FLEYHANE | 21/06/2010
http://www.lorientlejour.com/catego…
http://www.futurquantique.org/?p=8508
Report: IAF planes spotted over Saudi Arabia
http://www.jpost.com/Headlines/Article.aspx?id=179274
Iran on war alert over "US and Israeli concentrations" in Azerbaijan
http://www.debka.com/article/8868/
Golfe Persique : hostilités ouvertes
Une douzaine de navires de guerre israéliens et américains ont franchi le Canal de Suez en direction du Golfe Persique, avec la collaboration totale du gouvernement Moubarak.
L’opposition politique en Egypte a fait connaître son indignation, qui est partagée par une grande partie de l’opinion publique. Nous notons au passage le silence des grands médias, notamment français, alors que la presse israélienne (le quotidien Yedioth Ahronoth) a repris cette information dans ses colonnes. Il est clair que ce déploiement naval s’inscrit dans le cadre d’une agression contre l’Iran. Après le vote de sanctions par l’ONU – à la demande des USA et d’Israël, et avec la complicité servile de la Russie et de la Chine – un nouveau pas est franchi par l’USraël. Une fois de plus, la formule « toutes les options sont sur la table » de l’administration américaine est appliquée, que ce soit sous la présidence de Bush ou d’Obama.
A plusieurs reprises, l’Iran a démontré sa bonne foi, et tout le monde sait que le nucléaire iranien est à vocation civile et pacifique. On ne peut pas en dire autant du nucléaire israélien : militaire et en dehors de tout droit international. C’est pourtant l’Iran qui est sanctionné aujourd’hui, et qui sera peut-être agressé demain. C’est le fameux « deux poids, deux mesures » qui illustre si bien la mainmise sioniste sur les principaux gouvernements de la planète.
Le gouvernement et le peuple iranien ont déjà fait savoir qu’ils sauront faire face à toute agression. Notre solidarité avec la République islamique d’Iran est totale : non seulement parce que cette guerre serait une ignominie et un crime contre une nation souveraine, mais aussi parce que la France, complice d’Israël, perdrait alors le peu de crédit qui lui reste encore dans le monde. C’est, sans doute, un des buts du lobby sioniste : entraîner les autres peuples dans la guerre, afin de mieux les dominer.
Depuis l’agression contre la flottille humanitaire destinée à Gaza, et qui a montré la totale impunité dont bénéficie Israël grâce aux USA, un pas de plus semble franchi. Nous assistons à une fuite en avant d’Israël et du sionisme, qui pressentent leur prochaine disparition.
Tout un système de domination est entré en crise, et peut voir son issue dans une guerre. Les semaines à venir pourraient être décisives…
Le Président,
Yahia Gouasmi.
http://www.partiantisioniste.com/communications/golfe-persique-hostilites-ouvertes-0451.html
Des navires états-uniens et des sous-marins nucléaires israéliens dans le Golfe Persique. Immédiatement après l’accord Iran-Pakistan qui ouvre un couloir énergétique vers l’est
Israël déploie des sous-marins armés de missiles nucléaires au large des côtes iraniennes : c’est ce que titrait le 22 juin le journal israélien Haaretz, en rapportant une enquête du britannique Sunday Times. Selon ce qu’a déclaré un officier israélien, un des quatre sous-marins Dolphin, fournis par l’Allemagne, se trouve déjà dans le Golfe et, avec ses missiles de croisière à tête nucléaire (portée 1 .500 Kms), il peut atteindre n’importe quel objectif en Iran. A la fin de la semaine dernière, une imposante escadre navale, composée de plus de 12 bateaux de guerre états-uniens et d’au moins une unité lance-missiles israélienne, avait traversé le Canal de Suez, en se dirigeant elle aussi vers le Golfe Persique : ceci afin d’augmenter la pression militaire contre l’Iran. La raison n’est pas seulement celle, déclarée ici, d’empêcher Téhéran de pouvoir un jour se doter d’armes nucléaires.
Il y en a une autre plus pressante : aux débuts de la semaine dernière, Téhéran a signé avec Islamabad l’accord d’une valeur de 7 milliards de dollars, qui lance la construction d’un gazoduc allant de l’Iran au Pakistan. Un projet qui remonte à 17 ans, jusqu’ici bloqué par les Etats-Unis. Malgré cela, l’Iran a déjà réalisé 900 des 1.500 Kms de gazoduc, du gisement de South Pars jusqu’à la frontière avec le Pakistan, qui en construira 700 autres. C’est un couloir énergétique qui, à partir de 2014, ferait arriver chaque jour au Pakistan depuis l’Iran, 22 millions de mètres cube de gaz. Le projet initial prévoyait qu’une branche du gazoduc arrivât en Inde ; mais New Delhi s’est retirée du projet par crainte que le Pakistan ne puisse bloquer l’approvisionnement.
La Chine est par contre disponible pour l’importation du gaz iranien : la China Petroleum Corporation a signé avec l’Iran un accord de 5 milliards de dollars pour le développement du gisement de South Pars, en prenant la place du français Total à qui Téhéran n’a pas renouvelé son contrat (tandis que l’italien Eni - Ente nazionale idrocarburi, NdT- continue à opérer dans les gisements de South Pars et de Darquain). Pour l’Iran c’est donc un projet d’importance stratégique : le pays possède les plus grandes réserves de gaz naturel après celles de la Russie, et elles sont en grande partie encore à exploiter ; à travers le couloir énergétique vers l’est, l’Iran peut défier les sanctions voulues par les Etats-Unis. Il a cependant un point faible : son plus gros gisement, celui de South Pars, est offshore, situé dans le Golfe Persique. Il est donc exposé à un blocus naval, comme celui que les Etats-Unis peuvent exercer en s’appuyant sur les sanctions décidées au Conseil de sécurité de l’ONU.
A Washington, le torchon brûle du fait que le Pakistan, son allié, a signé l’accord avec l’Iran quelques jours à peine après les sanctions décidées par le Conseil de sécurité. D’où le mouvement militaire, en accord avec les alliés européens, et en particulier avec la France. La porte-avions Truman, qui commande le groupe naval en direction du Golfe Persique, a d’abord fait escale à Marseille, en effectuant une manœuvre en Méditerranée entre le 4 et le 7 juin : avec ses 80 avions d’attaque, une manœuvre d’interopérabilité avec l’aviation embarquée à bord du porte-avions français Charles De Gaulle. Et tandis qu’il était en route vers Suez, le Truman a reçu le 14 juin la visite du ministre de la Défense allemand, accompagné du chef d’état major de la marine.
Le moment le plus exaltant a eu lieu le 13 juin quand, dans la chapelle du porte-avions Truman, un prêtre catholique (français) et un rabbin juif ont officié ensemble un service religieux permettant « aux deux nations alliées de s’unir au niveau spirituel ».
Manlio Dinucci
Edition de mercredi 23 juin de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/archivi/fuoripagina/anno/2010/mese/06/articolo/2954/